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Crédit agricole et mobilisation des ressources en milieu rural

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(1)

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E/ECA!PSD.4/7

CREDIT AGRICOLE ET

MOBILISATION DES RESSOURCES EN MILIEU RURAL

NATIONS UNIES

(2)

Distr.

LIMITEE

E!ECA!PSD.4/7 5 mars 1986

J!BANCAIS

Original , ANGLAlS

COIDUSSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Quatrieme session de la Conference commune des planificateurs. statisticiens et demographes africains

Addis-Abeba. 3-12 mars 1 '.!e6

CREDIT AGRICOIE ET MOBILISATION DES RESSOURCES

EN MILIEU RURAL

(3)

E/Er'A/PSD.4 /7

TABLE DES MATIERES

Page INTRODUCTION ...

1

I.

II.

La situation actuelle •••••••••••••••..•.•••••••.•••••••••••

Developpement agricole et sources des moyens financiers •••••

(a) Les banques commerciales ••••••.••.••••.•••••••••••••••

(b) Les banques agricoles specialisees ••••••••••••••••••••

(e) Lea cooperatives ••••••••••••.•••.•••••••.••.••••••••••

• • d d" ~-

Lea pol1t1ques e taux 1nteret •••••••••••••••••••••••••••

La question des defauts de paiement •••.••••••••••••••••••••

Inv~··~tissement ••.••••••••••••••.•• " .•••••••••••••••••••••••

Prix a la production et mecaniames de commercialisation •••••

Distribution et stockage .•••.•.•.••.•.•...••.•••••

Fourniture de facteurs .•••••••••••••..•••••.•••••••••••••••

(d) Le secteur non structure ••••••..•••••.••.••••••••••••••

2

4 4 11

13 15 18 21 25

28

29 33 Mobilisation des ressources ...

34

III. Conclusions et recommandations ••••••••••••••••••.•••••••••• 40

(4)

E/ECA/"PSD.417

CREDIT AGRICOLE ET MOBILISATION DES RESSOURCES EN

KILlED RUllAL*

INTRODUCT:tOlt

1-

L'Afrique au sud' du Sahara est la 'seule region du monde ou la productiPn aitmentaire par habitant ai t reguliereme'nt baisse au cours des 20 dernieres annee s , En effet, la production alimentaire par habitant a chute a up rythme moyen de 0,9 p. 100 par an entre"'1'<J61 et 1982 (99), avant meme La secheresse 'la plus devastatrice jamais connue qui a sevi dans environ '27 pays dont la population globale represente 32,6 p , 100 (soit '130 'millions d'habitants) de la populatipn tot'l,le de la region.

Le sort de'l'Africain moyen qui vtt de l'agriculture est pire aujc;>urd'hui qu'en 1970.

2. Meme dans les pays dotes de res sources suffisantes, on n'a guere affecte d'investissement au developpement du s~cteur agricole. Si la facture des importations alimentaires des' pays africains s 'es't gonf Iee de fac;on spectacuf af re passatlt de 1,9 milliard de dollars en 1970 a 12,4 milliards en 1985 (2), laprevision de la Conference mondLa Le sur l ' alimentation', de '197,4 selon laquelle d' ici une d.Ocennie aucun enfant ne se coucherait Le ventre vide aucune famille n' aurai,tas' inquieter pour sa nourriture du lendemain et aucun Lnd Lvddu ne se verra:i.t .dimin\1e par la malnutrition, reste une vue de l'esprit. En effet, la "liste de'Ja faill\".ou,comme on l'a appelee "la liste de la honte" est plus longue que jamais. A Dlllitis que 1 'on ne s' attaque plus resolument aux probLemea de l' agriculture, l' Africain' moyen sera plus pauvre en 1990 qu'au moment de l'accession.de son pays

a

l;independance.

s, , ; .. :

3. L!absence de strategie de developpement rural 'bien coordonnde a eu une incidence nefaste non seulement sur Le taux de croissance" de La productLon aliment'a~re et agricole, ....

ts

egalement sur Le taux de l'epatgne et de la formation de. capital, en'milieu 'rural. Tablant sur I'aide exterieure, Ie,S pays africainse,n .sonr , venus.

.. se desinteresser plus ou moins des poLdt'Lque s de mobilisation deressources.

Pourtant, Ie continent est dQte de ressources considerables tant naturelles qu'humaines . . '.- Ce qulil fa ut : fa I r e de to u te u rg e n c e , crest se doter de.s moyen.

d 'exploiter ceS"·"reSSources'&u profit des po'pulatloDs et creer unenvironne'ment de nature

a

encourager l'esprit d'entreprise, d'innovation et d'invention.

*

Section des politiques et institutions budgetaLrea , monetaLre s et financieres.

Division d~la recherche et de la planification socio-economiques. La' presente etude qui a' ete demandee par la .Conf.e r ence COmmune des planificateurs, statisticiens' et demographes '.. sa' troisieme session tenue en mars 1984 .. Addis-Abeba doit lui etre presentee

a

sa quatrieme session prevue pour mars 1986.

(5)

K!KCA!PSD.4!7

Page 2

4. 11 ne serait pas

JIi's't''J

j 'ifi'af'firmer que Lea gouverncments africains n 'ont fait aucun effort pour ameliorer les conditions et la productivite dans Ie secteur agricole. On s ' ape r coit; de plus en plus cependant que. pour I' essentiel, .Leur-s efforts ont ete mal orientes et que l'on aurait gagne a leur donner d'autres orientations. Qui plus est, dans presque tous les cas. Le secteur agr Lco l,e , ou l'onobserve Le sous-deveLoppemenr Le plus marque. est appelea cont r Ibue r bien plus

a

la croissance des autres 'secteurs qu"'il ne rec;oit d 'appui direct ou indirect.,

6'.,Le's auteurs ava I ent in'-i:ialem~[\t pour"propos d'etudier simplement Les incidences des poHtiques' de credit' institutlomiel en vigueur et les prog re s du secteur a-gricole.

11s estiment ,ceplmdant' 'etre parvenus, a la conclusion que. en 1 'absence de politique appropriee , Le credit agricole n"influe gue re sur Le developpement rural. 11 ne constitue "qlJ"un ~lellu!nt parmi tant d 'autre,s qui doivent faire l'objet d"une coordination minuti'euse pour exe r ce r que Lque effet sur 1" productd on. ec . Le developpement. Apres "'tout. Le credit n' est pas 'une fin,-, en. soi mais ,un; moyen

d' intervent ion. - '

7. Toute etude sur Le credit agrtco Ie doIt; donc envisager Les . politiques que Le credH vise

a

pr-omouvo Lr , La pre s ent;e etude fait apparaltre que I' ef fI cac Lte de

tout e ' poli ti que decredft est largement _fonction du regime fonc Le r , des pol'itiques.

eb,~jmatler'e: de prix, .d~ taux d"jinteret,. de commercialisation,. de. vulgarisation, d'i1llposftion et d'epar'gne' qui

1"

accompagne . 11 est presque vain ,de' traiter des problemes complexes ites au developpement rural de maniere fragmentaire.

3. La p,eGcnte etti'de ,des rouagi!s, du c~edit agricole s' attaque aux idees fausses sur lesquelles se fonda Lent les poLitLque s pas seea , Elle fait apparattre que ,les interets des agr Lcufteur s , des pouvoirs publics et des institutions de credit sont souvent divergents et donne

a

penser que les politiques de prix de la plupart des pays africains revetent un caractere dissuasif pour les petits agriculteurs. L'etude fournit la preuve que des pol'itiques et n,glementations mal avisees ont eu pour effet d'entraver la production et d'imposer un fardeau excessif au petit agriculteur.

I. La situation actuelle

9. En Afrique. 1 'agriculteur supporte Le fardeau de La fiscalite~l'ors que Le secteur moderne beneficie d ' avant age s fLs caux , Le produit de La fiscalite agricole est souvent affecte

a

1 'infrastructure urbaine plutot qu'a la promotion de l' agriculture. Nulle part ailleurs au monde Le secteururbain ne benefic'fe d"-autant

(6)

E/ECA/PSD.4/7 Page 3

d ' appui au detriment du secteur rural. Le s payaans africains resten!: Quant

a

eux

enlises dans l' ar rter-atton , lls sont disperses. desorganises. anal.phabetes , mal loges, mal equipes et mal nourris. En revanche, les. riches ag r Lcu Lt eurs beneficient de prets

a

des conditions liberales et de subventions sous forme d'engrais et pretent

a

leur tour l'argent, gonflant ainsi Ie flux des credits des preteurs; les subventions si tant est qu'elles parviennent au petit agriculteur, servent

a

,juste titre

a

desinteresser part iellement les preteurs. Dans les deux cas, l' insuffisance des credits institutionnels a pour effet d'enfoncer les paysans davantage dans l'engrenage de ladette. Qui plus est, la mt no r Lt e privilegieequi beneficie d 'appuis d 'ordre economique, soc i.a I et politique s 'approprie les surplus agricoles pour constru I re des villas; des appartements et se procurer d'autres biens de luxe.

10. La condition difficile de 1 'agriculture paysanne peut etre egalement vue sous un jour different. Dans certaines limites. 1 'epargne publique et des entreprises peut etre c ana H s ee sous forme d' investissement en faveur de l ' agriculture. Quand on sait cependant que cette epargne est constituee en pressurant"les revenus disponibles des agriculteurs par Le biais du fisc ou de la hausse des .,prh< des facteurs de production agricole et la pratique de prix faible sur le'lproduits, Le flux net de fonds en direction du milieu rural se revele bien DiJ·in"dre que ne Le laisse apparaitre les chiffres officiels. Les donnees dtsponfb Ie's sur Le Kenya montrent qu 'entre 1966 et 1972 il s 'est produit une substantielle hemorragie de capitaux dans Le secteur agricole, hemorragie qui en fait repr eaent adt en moyenne 79 p. 100 de la formation brute" de capital fixe dans Le pays.

11. Le secteur institutionnel,

a

savoir les banquest I tassurance et les finances,

a eu tendance

a

negliger les campagnes au profit des sieges urbains du pouvoir,

de l'autorite et de la clientele fi.nanc Lere , Non seulement les cooperatives de credit sont-elles fonc Le r'ement faibles du point de vuev.de s finances et du pouvoir economique, mais elles ont egalement eu tendance

a

renforcer les structures sociales en place, voires. exacerber les divisions de classe. au lieu de servir de facteurs d 'un changementequitable. De plus, tous les gouvernements, quIils scient c Lv Ll s , militttires, capit:alistes au socialistes, ont eu pour denominateur commun dtavait echoue dans ce domaine.

12. Dlune annee de secheresse

a

1 'autre, Le nombre des pays gravement touches n"a ce s ae de crottre,' passant de 12 en 1974

27 en 1979 et ensuite

a

35 en 1984.

Toutefois, cette si~uation ne permet pas d'sffirmer que les problemes de l'agriculture

a£ric~ine se limitent aux phenomenes naturels. Lea pluies ne suffissent pas,

a

e Lle s - s e u I e s ,

'a'

'entrainer l'e.radication de la faim. Des changements radicaux ne

pourront inte:tv:enir que si lion 'est r.eellement determine

a

corriger les erreurs

chez soi, c',i'est'-a-dire, ce qui nIa pas reussi~ ce qui a eu pour effet de produire plus d 'inegalite et d'alienation, les modeles qui se sont reveles inadaptes au contexte africain. 11 ne s' agit pas de faire ici un plaidoyer pour une orientation vers la droite ou la gauche ,mais p IutSt; en faveur de politiques dictees par les exigences d'un developpement veritable.

(7)

E!ECA!fSD.4!7

Page 4

13. On a tente d 'ameliorer Ie oy steme ce credit Lnst Lt.uti.onne L. Toutefois't les paysans africains ne uont, pas encore auffLsaornerrt mor t.ves pour. investir du temps~

de 1J

argent

et des eff6rt~ dans nne en t.r ep r Lee perillcuse vis ant

a

ameliorer' la

production agrLco Ie . Les organismes donateuro internationaux e c . les pouvoirs publics accordent generalement les <;r~dif::8 aux.,producteur-sav.Qc;Cl,tion, comme r c La Le p IutSt 'quIBUX producteurs de cultures vfvrieres~ }:U outre., L.'abondanc e de credit facile ne saurait contrebalancer La faiblesse .de s revenue ou des rendements des investissements agr I coles , La .mds e en, .p l ac e d.'autre a pclitiques .LnstLt.ut.Lonne Ll es , en particulier de regime ~,>nc~er, de .fournIture d e facteurs de' 'p r oduct Lonv tet de commercialisation des »rodui ta C8t loin d,',s;'ioir fit~ r:'lt31inee. Toute strab£3ie de developpement qui choisi t l~ foui nfr de s., credits agricoles sans s 'attacher au prealable

a

eliminer Lc s obstacles qrt en entr avent La £ia.11ite est vouee

a

llechec.

14. Le developpel:lent ag r Lcc Le .en A:ric:ue. na sleEt· P-f-'.s netteraent demarque de .la po LitLque d"exportatLo.i .her ..te.~ de in co Loai e otLon . La. planification agricole a ell pour principal object I , , du f'.,~oins jusqu'a une epoqu2 re'centes dtas su re r

a

l"industrie nei s aante U::1. app r ovts f.on.aement; en T..fttiere? premieres . .-, Qu'ils s e reclament du capitalisme ou du soc La li ame , iCG dLr Lgcantn poLi.tLque s ont generalamentaccorde un faible ran& de pr i.or Lt e ~; ,la p r oductI cn de cu Lt ur cu vivrieres. Une .revis'ion en profondeur des, pol itiques s1Lmpo se sI lIon veut suppr Ime r la faim generalir,~e

qui sevit actue Ll emcnt ::;t r e l eve r Le niveau de vie de 13 majo r Lt e negligee.

15. Etone donne la nz.ce~s5-te cl'at:".eliorer 108. production alimcntaire en Af r Lque ,

i1

aerait

utile de

con~attre les types de rcssourCB3 r~2l1e~~~t disponibles

au

secteur rura I

a

l'helire act ue lLe , e; sous quel l.e e cond Ltionn. cplle5-ci Le sont ;: -avant d'en etudier lesi~cid€-n~2s ~,~ c.(~, che r che r & s avofr ;~:'_ /;:"l;fKll~C,:,,);i,t vri.eux le:a"utilis~t.

Les p r Lnc Lpu Le s sourc e s de for-ds pour I'agriculture -en Afrique sont au nomb ee de quatre ,

a

savoir les b~riqL'::lJ comner c La Le s , Ie::: crjani sme s uati onaux s'lecialises de credit et de developpementt i.eg coop~rat~)leG et J.'3 necteur non ~tructure.

16. Lea banques corrmer c La Les en Afrique GC7J.f:~ gcneral?'.-r,ent concenr ree s en milieu urbain et se consac r ent de man Le r e generale au fLnencement; -de s grandes entrepr'iaes dIexploitation agr LcoLe , de" industries de consomnnt Lon i;t du se cteur du conunerce exterieur. Entre 1893 et 1979 s cu Les 494 succur s a l e s de banques ope r a Lerrt dans tour: l,e NiseriaAo,n!=plus',.. de 100.

c.

Lagos. A !'·~3..joi;':'~Cd:i:", US p.' lOC":.:,~ ·!0::c:i.1sL0t'al de credit octroy~'par :'l'_S :ll,l.c-,t,:rp bauquesGxi:.:.ta:xt-:u en 19.75 etaierlt affect e s aux entreprises etranger~s bie~ ~~tegrees dans Ie systerne economique neocoloniai du pays. Lea credits comme r c Laux eta':"ent plus s ubutnnt LeLs que ccux consentis pour la production et 110 t.rans EcrmatLon de prcduits qu I n 'ont r e eu que 37,1 p. 100 et

29,1 p , ·100 respc..:tiv8oent du .~~o::.ime total I:\~£ credits. Au Ghana, les b anque s commerciales, qui mob ILiseut 1a quaui-totalite ,::':e l'epatgnc dans Le pays, cons'ac r errt moins de 13 p , 100 de leur> prets totaux

c

1 'agriculture, La quast-f.ota Ltte de ce

(8)

E/ECA/PSJ).4/7 Page 5

pourcentage allant aux exploitations commerciales relativement grandes. Apres constitution des ratios' de 'Li.qu Ldi.te s legaux de 30 p', lUO des depots, les banques commerciales au Zimbabwe sont libres de consentir des avances

a

leurs conditions.

Le paysan en milieu rural r eco It tre s peu de credits bien que les banques s 'occupent activement de financer les entreprises d'exploitation commerciale. Les banques commerciales en Republique-Unie de Tanzanie et en Zambie consacrent une large patt de leurs portefeuilles de credit au financement des grandes exploitations agricoles.

Dans certains pays, la participation directe des banques commerciales

a

l'octroi

de credits agricoles est limitee. En Ethiopie par exemple,le credit que la Commercial Bank of Ethiopia accorde

a

l'agriculture a stagne, la responsabilite 'de ·-l'octroi de credits saisonniers et d'inves'tissements aux fe rme s d'Etat et aux cooperatives de paysans ayant ete confiee

a

l'Agricultural and Industrial Development Bank. Au Kenya, les banques commerciales detournent, de fait leurs fonds (30 p. 100 du produit interieur brut) du milieu rural vers Le milieu urbain, privant ainsi l'agriculture d'un des principaux facteurs de croissance economique soutenue. La faculte qu 'elles ont de prfit e r

a

de gros clients solvables dans les villes ne leur permet pas de consentir des credits aux petites exploitations agricoles.

17. Les avantages que p r e s entenf les banque s commerciales en tant que sources de credit tiennent au fait que celles-ci sont diversifiees, competitives, qu'elles ont des relations internationales, d 'Lmportant e s capac Lt ea de pret, qu 'ellessont doteesd"une "acup Ie ase et d 'un processus raisonnable de prise de decisions (5SL Grace

a

la diffusion territoriale de leurs succursales, les banques commerciales sont

a

meme de mobiliser Les depots; c ' est ainsi que davantage de banques locales s'installent de plus en plus afin d' elargir Le champ d ' application des activites bancaires. Au Nigeria, la Banque centrale a decide en 1977 de recenser, grace

a

une etude, les zones ne beneficiant pas d' actLvLt e s bancaires; c' est ainsi 'qu ' elle a conclu

a

la n,kessite d' installer 1 126 nouvelles succursales en milieu rural.

Au cour s de la premiere phase, qui a porte sur La pe r Lode allant de 1977

a

1980,

194 succur aa l es ont ete ouvertes (33). A la suite d 'un dec ret pris en vertu de la Rural Banking Scheme (phase II), 260 succursales devaient etre ouvertes dans des localites'rurales bien determinees dans un delai de 40 mofs

a

compter d'aoGt 1980 (8). Au" total, '45 p. 100 des dotations en capital ont

ete

ec cordds ClUX banques au titre des depenses

en

capi tal enc ou r-uea dans Le cadre de la mise en application du systeme banc atre rural. Cette dotation est div Lae e comme suit : a) dotation pour investissements (20 p. 100); b) dotation initiale 05 p , 100); c) dotation annuelle 00 p , 100) (71). En vertu des directives en matiere d'octroi de credits sectoriels, toutes les banque s commerciales sont tenues de preter au moins 15 p.

100 de leurs portefeuilles

'a

I'agriculture (20). Au Cameroun, des institutions techniques e c fLnanc Le r es ont ece creees en 19~3 pour promouvoir Ie developpement et les petites industries. En Republique centrafricaine, les banques font l'objet d 'une reorganisation qui doit leur permetere de jouer un plus grand role dans la fourniture de credits aux agriculteurs et aux artisans du milieu rural. En vee de promouvoir Le developpement agricole et la croissance du commerce de banque , une banque rurale denommee "Yauni rural Bank" a

ete

creee en Sierra Leone en fevrier 1985. Les banques commerciales doivent s' associer

a

un processus de planificatien

(9)

E/ECA!PSD.4/7 Page

6

plus integre que par Le passe. Dans nombre de pays, i l est maintenant possible d'utiliser plus. rationnellement une infrastructure bancaire plus elaboree (05).

Halheureusement, dans la majo r Ite des pays africains en deveioppement, ·la capacite . d'utilis~r les reseaux de succur sa l es bancaires pour . financer les petites

exploitations agricoles n'a pas ~te reellement exploitee.*

*

Cette situation cont r aste; ~vec. l'experiE;'llce du sous-continent indien 0\1 La St"te Bank of India Oa plus. gr anne banque conmerciale) a ete Le chef de file dans la fourniture de mayens financ.Le r s substantiels nux petits agriculteurs. Outre l'ouverturea grand~ echelle d~ succursales en milieu rural, le$ banques commerciales ont cree des succursales specialisees; l' object if de ces succursales (.denODimees 'succursales pour l.e deve loppement agricole) estqe financer Le developpement agricole et non seulement l' agriculture. Le domaine d,e competence des s.uccursales pou~ Le deyeloppe"ent agricole qui au debutise limitait au seul credit agricole a. ete etendu en mai 1976 aux industries familiales et aux petites agro-industries, aux artisans s'occupant diouvrages et d'articles d'art. en milieu rural et aux petites unites de reparation et de commerce ru r aux . Outre ces succursales specialisees, la quasi- totalite des banques c oenaer c La Le s.v.orrt lance une campagne d' adoption de communautes villageoises. Cette campagne qui repose sur une approche par zone rurale a ete d'abord con~ue par la State Bank of India en 1969 en reaction

a

l'eparpillement des prets. La poliLique initiale qui consistait a accroitre les prets agrtco l es par zone a par la :mitec,ede a laplace

a

la notion dite de "village adopt e" aftn d ' englober les projets de deyeloppement vt sanr tout e la gamme d' act iv.ites economiques menees dans un village donne. L'interet de.cette politique pour les banques residait dans Ie fait qu'elle pe~ettait d'evaluer facilement les besoins financiers, de t:e:Quire les cofir s d 'exploitation, dIassurer une meilleure supervision et un d6ploie~ent plus rationnel du personnelel des moyens de transports, un ramassage plus facile, d'eviter l~ doubl,e emp Lot en. matiere de ftrrancemen r , d1 a s s u r e r une meilleure coordination entre .banques et organismes de developpement ainsi que d'instatirer des relations de confiance entre la banque et sa clientele. Les c r Ite re s generaux que les banques suivent dans Ie choix des villages a adopter sont les bonnes pot'entialites de developpement, Le fa Lt que les villages ne soient pas la proie de catastrophes naturelles recurrentes et qu ' ils so tenr d 'un acc e s facile.

Adapte de U.K. Joglekar et d' aut res auteurs, Le role des politiques de credit en tant que principal agent du developpement rural, document presente lors du semina ire finance par la FAD sur 1a' mattrise des reseaux financiers en faveur du developpemen,t rural, Inde, 22 juillet-ll aoutI9C~.

(10)

E/ECA!PSD.417 Page 7

18. Le tableau I presente la structure du credit octroye par les banques commcrciales dans certains pays africains. Ainsi qu"tl est dit plus haut, les banques commerciales n!pugnent

a

octroyer des c r Sdi ts substantiels

a

1 'agriculture

a

1 'exception notable du Mala"i ou la part du credit revenant au secteur agricole dans Ie portefeuille total des prlts est de 40,S p. 100 et ou les credits consentis

a

l'agriculture se sont accrus

a

un taux annuel moyen compose de 33,9 p , IOU entre 1973 et 1934 et la Gambie, Ie Swaziland et l'Ouganda qui affectent 47,5 p. 100, 31,5 p. 100 et 35,J p , 100 respectivement de leur portefeuille de prets au financement agricole. En revanche, en Ethiopie (56 p . 100), en Sierra Leone (52,4 p , 100), au Lesotho (53,S p , 100), au Burkina Faso (57,5 p , 100), en Cote d'Ivoire (54,2 p , IOU), au Niger (58,2 p , 100), au Senegal (78,5 p , 100), au Togo <,65,4 p . 1.00), en Republique-Unie de Tanzanie (63,9 p , 100), en Soma Li.e (48,7 p . 100) et en Egypte (43,0 p , 100), une part substantielle des credits oct royds par les banques commerciales est a lLee aux secteurs du commerce interieur et exterieur. Dans ces pays, 1a part des credits revenant

a

l'agriculture est derisoire.

19. Les banques commerciales africaines sont dotees dlune Bolide surface financiere mais preferent placer leurs excedenr s de Liqu LdLte s dans des bons du Tresor et des obligations gouvernementales pour lesquels les risques sont faibles. Seule une po rgnee de pays africains en de\'eloppement ont deliberement oriente la structure des prets des banques commerciales vers la promotion du deve Loppement , Dans certains pays, les banques re90ivent t r e s peu de fonds en depot, ce qui fait qu' elles sont tres peu enclines

a

s'engager dans l'effort de developpement economique national.

(11)

Tableau 1. Part et taux de croissance annuel moyen ~ompose· des credits agrico1es et commerciaux dans Ie portefeuille total des prets des banques commerciales

Pays Periodc con-

siderce

Credit agricole en pourcentage du por- tefeuille total des banques commercia-

les (pourcentage des parts)

Taux de croissance anuuel moyen com- pose du cred(r:

agricole

Part

du

commerce

interieur et ex- .terieur dans Le portefeuille to- tal des prets des banques COmmer- clales (pourcen- tages des parts)

Taux de croissance annuel moyen compo-

se du credit au commerce intelieur

et exterieur

'<ll'l

11> ...

em ~

"'.!;:

'<l

CIlt::I

.

l'-

... ...,

Benin 1/

Botswana 2/

Burkina Faso 1/

Egypte 3/ - Ethiopie

4/

Gabon 1/ - Gambie-5/

Ghana

67

.:6te d'Ivoire 1/

Kenya 7/ - Lesotho

0/

Liberia

9/

Jamahiriya arabe

libyenne 10/

lIa1a'li 11/ - lIali

1/-

Hauri-;:e 12/

Niger 1 / - Nigeria

131

Senegal

IJ

Sierra Leone 14/

Somalie 15/ - Swaziland16/

1982-1984 1932··1984 1932-1934 1%3-1934 1930-1%4 1979-1933 1973-1%4 1973-1933 1982-1964 1973-1984 19UO-19b5 1980-1934 1973-1977 1973-1934 1904 1973-1981 1982-1981, 1973-191)2 1982-1934 1973-1934 1973-1980 1973-1984

24,5 10,0 9i O

2,3 4,3 6,4 47,S 12,5 6,7 15,4 1,1 7,4 2,3 40,5 13,4 21,4 10,2 5,1 3,6 2,9 17,6 31,S

4,5 -2,6 26,9 43,0 -1,3 15,1 7,7 45,S 2,4 20,3 5,0 -25,9

7e~2

33,9 20,9 37,3 49j O

1,3 65,9 24,7 10 ,8

46,7 27,3 57,5 43,0 56,0 31,5 22,2 23,6 54,2

21,s

53,S 20,2

25,9 19,1 39,3 19,2 5S)2 23,2 73,S 52,4 58,7 13,9

-1,5 41,0 -2,44 22,S -2,3 14,!l 23,4 23)3 257,2 15,9 19,0 -11,3 25,3 3,7

9~7

4,9 24,0 -14,5 16,9 10,4 12,6

(12)

Tableau 1. Part et taux de croissance annuel moyen c portefeuille total des prats des banques commerciales

credits a~ricoles et commerciaux dans Ie

Pays

Republique- Unie de Tanzanie

17/

Togo 1/ - Tunisie

18/

Ouganda

19/

Zambie 20/

Zimbabwe21/

l'eriode con- sideree

1973-19(;2 19':::2-1934 1973- 1982 1980-1984 1973-1983 1973-1934

Credit agricoleen pourcentagedu por- tefeuille total des banques commercia-

les (pourcentage des parts)

4,2 6,0 8,4 35,8 7,5

14,0

TRux_~e croissance annuel moyen com- pose du crEdit

agricole

11,2

1,4

22,4 -2,35 22.,6 10,1

Part du commerce interieur .et; ex- terieur dans Ie portefeuille to- tal des prats des banques commer- ciales (pOurcen- tages des 'parts)

63,9 65,4 17,6

34,0

17,2 18,3 '

Taux de croiss~nce

annuel moyen compo- se du credit au commerce intp.rieur

et exterieur

11,5 '-2,25

21,1 62,0

9,9

8,2

....

t'l

!

"Cl

i? " ....

~

'1>'"

(13)

E/ECA/PSD.4/7 Page 10

Sources

1/

B.C.E.A.a., Annual Report 1904 (including s ho rt , medium" and long- term credit).

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1/

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l/

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I/

Central Bank of Kenya, Economic and Financial RevI ew, Vol. XVII, No. 111, January-Barch 19u5.

3/ Central Bank of Lesotho, Quarterly Reviel<, Harch 1985.

2/

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1,Q/

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.!.!/

Reserve Bank of HalaHi, Financial and Economic RevLew , Vol. XVI, No.4, 1984.

~/ Bank of Hauritius, Annual Report (1973-81).

11/

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~/ Bank of Sierra Leone, Annual Report and Statement of Accounts 0973-84) .

1l/

Central Bank of Somalia, Annual Report (J973-;)().

~/ Central Bank of Swaziland, Quarterly Review (1973-84).

1LI

Bank of Tanzania, Annual Report (1973-82).

~/ Statistiques financieres, novembre 1934.

12/

Bank of Uganda, Annual Report (1930-84).

20/ Bank of Zambia, Quarterly Financial and Statistical Review, "June 1984.

11./

Quarterly Digest of Statistics, llarch 1985.

(14)

E/ECA/PSD.4/7 Page 11 .

Par exemple, en partant; de l'expLrience nigeriane) 'un eco. .nnf ste fait valoir que la forte demande irreellc de capital cree l'lilusibn d'une penurie de capital.

Tout e fo Ls , les documents font apparattre qu'en realite on assiste

a

1 'inverse d'une penurie de capdtaL, Au lieu d 'un grand Hombre de projets viables recherchant vaine~ent des capitaux, on se trouve en presence de pr6jets prives viables

a

vocation

capitaliste (91).

20. Le tableau II mont r e pour un certain nomb re de pays les ratios credits/depots dans Le secteur de s banques commerciales. On notera en particulier que si l ' on exclut les cmprunts publics (bons du ',resor etc.), Le secteur bancaire dans plusieurs pays est net temenc tr e s peu mis

a

contribution; par ailleurs, les donnees portent sur les prgts commerciaux

a

tous les secteurs

a

l'exclusion du secteur agricole.

Tableau II. Tendances des ratios p"Sts/depots des banques commerciales dans certains:"

pays africains (1984) Botswana

Ethiopie Ghana Lesotho Maurice

Sierra Leone·

Soudan Swaziland Ouganda

A}) 74,2 I~

07,5 7.

30,G % 63,5 0 '10

92,3 % 63,S 7"

31,9'%

76,1 % 76,3 %

B

1:./

74~2

%

43,3

%

4G,3 % 33,-1

%

65,3

% 25,5 % 78,5 %

72,7

%

72,7

%

Source

1986.

Statistiques fLnanc Le r e s tnce rnat Iona l e s , Volume XXXIX no. 1, Janvier

1/

Lea credits a Ll oue s aUJ~ uec teur e public e ; pr i.ve en pourcentage du volume total des depots (demande, depots

a

temps et depots d'epargne).

1:./

A 1 'exclusion des emprunts gouvernemenraux.

b) Lea bangU2s agricoles specialisees

21. Les banques agricoles specialisecs ont des fonctions et des exigences bien determinees . qui incluent 1a supervision des act Lv Ite s et de 1a production de leur clientele, l'cvaluatio"n ::-igoureusl; d(~sprojets, diffe:J:ents c rtte r es de realisation et differentes qualifications pour leur personnel. Elles sont fortement tributaires des prets etrangers et des contr Lbut Lon s gouvernementales et font office d'intermediaires fLnancI e r s' au sens strict en ce sens qu'elles octroient des credits mais mobilisent r arement; l ' epargne. Lea taux d ' interet fixes quIeiles pratiquent leur pe rmettent

a

peine' de couvrir leurs frais d' exploitation en moyenne et ces

t8UX sont rarement revises pour tenir compte de l'inf12tion. Par suitei Ie pouvoir d'achat de leur portefeuille tend

a

diminucr. Leurs couts d'exploitation, y compris les defauts de paiement peuvent aller de 30

a

50 p . 100 du total de leurs prets

par an. Les couts d'exploitation eleves et la lenteur desesperante de leur calendrier de recouvrement de prets laininent leurs capitaux de prets comp Lement a Lre s en faveur d'un ensemble varie de clients (25).

(15)

E/ECA/PSD.4/7 Page 12

22. Le service et I.' amortissement de la detce engloutissent d' importantes parties de toute nouvelle res source allouee reduisant ainsi les sommes disponibles pour de noirveaux prets aux agriculteurs. Les banques sont tenues d' assurer Ie service de leur dette exterieure dans les monnaies dans lesquelles cette dette est libellee.

Pu I sque 'La depreciation· de la monnaie locale s pour effet aut omatLque de relever la valeur en monna Le locale de la dette libellee en devise etrangere, les risques lies aux 'taux de change sont as soc Les aux dettes en devises etrangeres cont raccee s par les banques rurales (26).

23. L'efficacite d'operation des ban-rue s de developpement en Afrique souffre ·souvent du fait que celles-c1 ne t'Lennenr pas compte du point de vue et de s interets de leur c Lf ent e Ie potentielle. Par exemple, Osuntogun et Akinbode ont constat e en 1977 qu' aucun representant de la communaute des agriculteurs ne siegeait au se Ln du Conseil d'administration de la Nigerian Agricultural Bank, alors qu'elle est censee servir celle-ci (81). Dans la plupart des cas, les membres du Conseil d' administration des banque s sont essent iellement des hommes d' affaires bien etablis, des industriels et des responsables des mf.nts t.e re s de <leveloppement (ayanr peut- etre souscrit une partie <lu capital de ces banques) qui se preoccupent pour l'essentiel de la rentabilite de l'industrie bancaire plutot que des effets distributifs des politiques de celles-ci.

24. A l'instar du reseau des banques commerciales, les banques agricoles specialisees n'ont pas encore eu d'incidence notable sur la vie des petites exploitations agricoles. Par exemple, les prets de la Agricultural Bank of Sudan vont aux operations d'exploitations agricoles pluviales mecanisees

a

vocation commerciale les petits agriculteurs etant negliges (2). Au Cameroun, il est extremement difficile d' obtenir un credit du FONADER, principal organisme de credits d ' Etat : tout paysan pretendant

a

un pret doit ben.Hicier de l' appui de son association villageoise et encore ce pret n 'est-il debloque qu' au prix de dtf fI cu Lt es admi n Lstr atLves inevitables. En consequence, les paysans recourent plus aux tontines et aux banques de village (41). En Ethiopie, la paysannerie ne beneficie pas d'un traitement equitable pour. c e qui est des inter,hs preleves sur les prets. Les prets de la Agricultural and Industrial Bank vont presque exclusivement aux fermes d'Etat et representent 90 p. 100 du total des prets allou~s

a

l'agriculture (16).

25. La penurie de donnees cntr ave 1a comparaison statistique des resultats des banques de developpement. Tres peu de pays fournissent des renseignements sur les prets classes suivant 1a categorte d'agriculteurs, Le montant du pret, sa duree, la taille des exploitations et Ie type de projet en question. Les banquiers qui financent Ie deve19ppement sont generalement enclins

a

prendre des risques et peu

d' entre eux sont aggressifs. . IIs font essentiellement office rle repartiteur des fonds de prets d'Etat ou de courroies de transmission de l'aide publique· au developpement, mais mobilisent rarement des fonds sur Ie plan local (90). En fait, ils trouvent moins cher de tirer les fonds pretables des lignes de reescompte ouvertes

a

des conditions liberales par la Banque centrale que de promouvoir l'epargne

volontaire (4).

26. S' agissant de

i:

octroi de credits, certaines banques de developpement se specialisent exclusivement dans Ie financement de I'agriculture (par exemple, la Tanzanian Rural Development Bank, la Lesotho National Development Bank). tandis

(16)

E/ECA/PSD.• (+/7 Page 13

que d'autres aSStirent toute une gamme de services~ notamment dans l'indust~ie,

l'irnr.iobilier.,et Le developp'~ment r ur a l ,

27. La repalCtit.ion des fonds de leur portefeuille total de credits fait apparaitre

,''-<~ v.rriaz i.ons sensiblcs d 'un p::ys

a

I "autr e , La Banque de developpement de Haurice

r!£fcJ~te une gr ande part de se s. pre.tf!_ au fLnaricetaent de llindustricj en 1981, lea p rets au suctcu r manufactu ri e r rep r c sentaient 70., 7 p. 100 de son port:efeuille total do p~et (3D). -En Sierra Leone, les prets a lLoues au secteur manufncturier repres,'ntaient 67,2 p. 100 'lu porte feud l Ie r.e pret contre 9,5 P- 100 pour l'agriculture (7il). Au Ghana, la Agricultural. Development Bank alloue une partie i.:nportante de sonportef'ouille de pret au fLnancement; des cultures vivrieres ~, La ,,)i{{.orence de la Agricultural and Cooperative Development Bank du Liberia qui affecte une large part de son portefcuille aux cultures de rente. A la diff,hence de nomb r eus es autres banques de developpement, la Agriculture Finance Corpor.ation du Zimbabwe offre divers pr ogranme s de pret, not amment; aux e xp LoLtants - 10c;ataiJ;es"

a

(I~ide agricolc:'3 au fLnancement; des logements, aux garanties d' achat s , ainsj. .que . cas Hr.odits aux petites exploitations et des. credits de reinstallation. A darer de PiJ4,., Le nomb r e des prets octroyds au titre des diff.hents programme,s s '~~evait

~ 133;;, :_"une valeur e stLmee Ii 102,2 millions de dollars z Lmbabwee.n (l7).

,

28. On che rche

a

am<Hiorer Le sort des petitsexploitants agrLco Les , La Ghana Agricultural Development Bank a institue Le prog rarane dit de prClts groupe s en 1969 pour. repondre"l',UX besoins en credits des petits agriculteurs. A 1 'heure ac tue He , 1" banque compte. 19 gu i.chets de prat Ii titre de p r odufts dont 6 interessent les cu l turcs viY,rieres et 13 Les . cultures industrielles.A 1? fin de 1900, au total 354 4'00 agriculteurs, soit IS,

i

p . 100 de la population tota l,e des petits agriculteurs en question ont beneficie de ces prets (e2). Au Haroc, la Caisse nationale de credit agrtco Ie . est de",,!!ue un . preteur as se e efficace pour Ie,S petits agrtcu l.t eur e c s sentLe l Lement grace. ,~ 1 "Lntro.tuctton c1'un certain nombre d'innovations admini,straUves. Lesc~edits"a\lx, petits agriculteurs sontprincipalement consentis

IlU titre, .de 1" production c~realiere et de 1 "erabouchc (IU betail. En 1977, 67 p.

100 de s 3.23 1130 emprunteurs aupr e s : de La . Ca Ls ae ayant b.oneficie de 24 p , 100 de 1 "enc ours rles .. prets ,de III c,lli$se etaie.nt de s petits agriculteurs. Le Group Ct'edit Scheme, (progr amee deprets· .g.roupc.s ) du J~,a.lawis a cont r fbue

a,

1iamelioration, de la production de cultures, octroye des, ,cI;edits

a

un plus grand nombre de petits

ag ri cu l t.eu re

a

.ie s cofrt s raoi.nd rc s ~t rCAlise d "exce Llent s resultClts en Dla.tie,re· de recouvrement des prets(ln3). A l'infJependanceen 1931, Le Gouverneme~t. zimbabween e institue un programme spec i.al, de credit aux petits agr tcuLteurs , La Agricultural Finllnce Company en Zambia, la Nigeri3n Agr Lcu l tu ra I Development Bank -et la Tanzanian Rural: Development Bank ont tout e s sensiblement aecru Le totaI des prets qu 'elles conscnt enr; aux .petLt s ,agriculteurs.

e) Les cooperatives

29. Aile, rares except Lens pres, Le mouvemen c coope r atLf qui etait cense etre Le fer de .Lance ,de la transformation du milieu, rural a ete un ech"c totaL Les que Lque s cooperativ~s' "re~anvement bien organisees, sonr celles qui. interessent les cultures d'exportntion.

(17)

E!rJ;CA!PSD.4/7 i).1.ge 1!~

30. Le s prLnc Lpaux prob Leraes qui cont Lnuent

nc"

s ur-gLx dans Le s c oope r at Lve a en ,"

Afrique de l'Est et en Afrique austr a Lc sont: a) la creation hlltive de cel.Lea- ci , qui intervient avant; mem~ que Les anherants olen aient saisi Ie sens; b) Le manque 'd'experience en natiere de ge stLon (Zarnbie1 Republique-Unie de Tanzand e ,"

Ethiopie . et Zimbab"e); c) lesunitcs economiquement non viables qui ne sont pas en mesure dc subvenir

a

leurs propres besoins financiers (Republique-Unie de Tanzarii'e,

'·:,~;L.l'r'ie)9 -d) 11,,3bs e n ce J jil:..f:L8strUGture d ' appui , en particulier de s erv Lces de formation et de moyens financiers, de services de vulgarisation, de legislation, etc. <Zambte et ZimhnbHe}; e) nne supervisi.on et une verification des compt e s' insuffisantcs (Republi qua-Un Le de Tanzanie, Zambie etZimbabwe); f) la trop grande intervention politique (Ethiopie, Republique-Unie de Tanzanie et Zambie )(45). Au Ghana, La creation de cooperatives reposant sur Le s relations familiales a joutee

a

la mauvaise tenue de s comptes, les interventionspolitiques et l a faiblesse des dotlltions en facteur s de production (il existe des cooperatives de commercialisation regroupant 19s cultivnteurs de 'cac ao , mais il n len 'exists pas chez' le·s agr Lcu lteu're:' produisant toute'une gamme de denre(!s de premiere necessite et hautement perissableS),' expliquent la Lent eur des progre s accomplis par Ic mouvement coope r at Lf (82).· Une etude 'sur l'utilisation·des c'redits

a 1

'echelle de s exploitations' ·'entre'les ag ri cu Lt eu r s tacmbr'e s de' cooperatives au Nigeria (Etats d 'Oyo , d'oildo et d'Ogtin) fait. appar a Lt r e I 'une des raisons principales qui expliquent. qu 'une infime partie s cu Iemcnr des fonds empruntessoit utilisee reellement pour I'exploitatiori ag r I coLe "

et l"insuffisance des services publics essentiels {sante, enseigneinent, logehi~rit) en mili"ti rural. La p Iupar't; des ag r i.cu Lt eu r's cont ractent des emP'runts pour se·:dote~·

de ce s s e rvd cc a " eux-mdne s . Seul 39;4 p , 100 dutotal des fonds empruntes et\iii:

,'tilise pour I'exploitation agricole parIes ag r Lcufteurs membr e s de ·cooperati,fe's

(11). . . . ,

31. Dans certaines regions du continent, Le s cooperatives sont devenues

La

chasse ga rdee des couches favor Lsee s des villages. Le fait que l'exploitation n'ait pas Is me",,, tail Le ni Is' Oleme fertilite en est une ' des 'raiSons . . Ainsi que

i:

a demontI''' de f2t;;'on pertinente une c.tudQ. Sur l'!-I.oic ac tuc l Lc , l'i::~c se Lon Laque Ll.e 1a cooperation a forcecent un e£fet d 'egalisation r"leve' de 1'illuSion. Si 'La reforme

"grain) ct ~a legislation sur Le regime finanCier sont , du moins dans l'esprit, des instruments dcvant permettre dtope r e

r des

'tr ans fo rmatLoris radicalcs dans Les dr oi ts de propriet.c et 'Ius obligations economiques, '1;\ formu I'e des cooperatives ne pc rmet pas d "attaqucr : de front. lastructure i.negal'itaire 'chi' pouvofr en' place.' En r~alit€1 cette f'ormuLe vise

a

ameliorer les condi.tLons tout' en preservant L' o rd re en pLac e i et constitue en fait unc fu Lce f'ace au prob Leme de I·'ine-galite. :'Sil comme i1 ar r tve -d 'ordinaire, seu le s les couches f'avor'Lsee s des villages peuvent be'neficier des "vantages que procurent Le s : cooperatives lit des subventions gouverriementales

accor(~ees au titre de llexpansion de celles-ci, Ie r:esultat obtenu est de 'creer davant age p l ut dt; que moins d ' inegalites. (77)

32. lant que la societe africaine ne sera pas plus differenciee ct que n'apparaitra une nouvelle forme de stratification

sotiale,

la generalisation du mouvement cooperat if our La base des pr Inc Ipe s en vigueur' dans l.es pllys plus avances reste loin d'etre une solution aux prOblemas 1edeveloppement rural du coiltinent (53).

(18)

E/ECA!PSD.4/7 Page, 15

Les politiques de taux d'intcret

33. Dans la plupart des pays ~fricains en developpement, le9 taux d'interet nominaux fixes prcleves sur les depots, con jugue s avec l'inflation limitent enormement la capacite des institutions financieres

a

mobiliser l'6pargne. Par suite, la dependance de ce s institutions vis-a-vis des fonds des banquo s cenr ra Le s , du budget de i: Etat et de l'aide internationale a non seu1ement pour effet de gOufler Ie deficit budgetairemais egalement o'alourdir 1a dette des pays en question.

34. Les Pressions inflationnistes dans 1es pays africains en developpement ont eu des origines diverses dans les differents pays, encore que certains facteurs aient joue presque partout. L'expansion rap ide du credit aLl.oue au s ectcu r public, encore que la plupart des gouvernements aient impose des restrictions salariales, a entratne des exces de Lf.quf.d Lt es dans de nombreux pays. Les penuries de denr ees alimentaires, en particulier dans les pays victimeS de 1a secheresse ont eu pour ef.fet de renche,rir les produits essentiels (voir tableau 3). Les penuries de devises etrangeres ant contraint de nombreux gouvernements

a

diminucr leurs Lmpo r t at Lons

avant que l'inflation par les prix n' ait baLs se dans les pays developpes; les prix interieurs dans lea pays africains ant done augment.e , les importations etant noon seulement insuffisantes mais de toute fa~on en hausse. En 1983, Ie taux de l',inflation etaitsuperieur a 10 p , 100 dans 21 des 36 pays africains pour lesquels on dispose de donnees. Dans 15 cas ce taux se situait entre 10 et 25 p. 100, tandis que dans deux,

a

savoir Le Ghana et Le Zaire, il etait nettement superieur

a

70

p , 100 (47).

35. Le Tableau III presente les estimations du taux reel de 1 'interet preleve sur Ie credit agricole dans differents pays. Le taux d' interet' moyen preleve sur Le credit agricole est nettement inferieur au taux moyen de l'inflation : 11 des 17 pays ayant fourni des donnees ont enregistre des taux d'interet reels negatifs.

36. La forme dans laque1le l'epargne est detenue a ete determinante dans de nombreux pays en deve10ppement. Dans les cas ou les pclitiques de taux d'interet ont encourage Ie public

a

detenir l'essentiel de leur epargne sous forme de biens de consommation, de metaux precieux, de bijoux et d ' ouvrages d' art, la fuite de la monnaie locale ve r s ces barr Lere s anti-inflationnistes eut pour effet de reduire Le montant de l'epargt:le ,financiere disponible pour la fonnation fixe de capital. Au Ghana par exemple, aucours de 1a periode 1976-1980, les taux d' int,het n ' ont jamais depasse 13 p. 100 a Lora que l' inflation avoisinait les trois chdffr e s , Le taux d' interet reel fortemcnt negatif a pt-ovo que La fuite precipitec des depots bancaires. Au

c o u rs de cette p.eriode~ llepargne fL n a n cL er e s e situait

a

un faible niveau ainsi

que Le montre la cont ractLon reguliere du niveau reel de la monnaie au sens large (59). Cette affirmation doit cependant etre interpretee avec beaucoup de prudence.

Lea taux d' interet reels faibles ou negatifs n 'expliquent pas a eux seuls que 1es populations deplacent leur argent des depots ve r s les biens. En Republique-Unie de Tanzanie par e~emple ou 1es biens sont souvent rareS ou inexistants, il est trop peu probable que meme une envo l ee des taux d ' interet nomfnaux sur les depots ait pour effet de dissuader les populations de thesauriser des biens. C'est

a

peine

une consolation pour Le citoyen moyen de savoir que ses depots dans une banque produisent un interet eleve si cet argent ne peut lui permettre d' acque'rtr des biens essentiels. 11 prefererait renoncer a I ' interet et detenir des biens qu' il peut

(19)

E/ECA/PSD.4/7 Page 16

utiliser lorsqu'il en a Ie plus besoin. Le c~oix entre les depots bancaires et la detention de biens devient pertinent lorsque du fait de l'inflation, les biens peuvent'etre disponibles

a

des prix plus eleves

a

tout moment. Puisque tel n'est pas Ie cas en Republique-Unie de Tanzanie

a

l'heure actuelle, Ie conflit entre les deux options est peut -Et re sans importance n'elle (97).

37. Outre qu ' ils decouragent la mobilisation de l ' epargne, les taux d' interet reels negatifs laminent serieusement Ie pOllvoir d'achat des institutions financieres.

Par e xemp Le , Le . def.icit accumu16 de 1a SWBZj. Savings Bank a litteralement efface Le capital libere et les reserves de celle-ci. Le ratio du capital et des, reserves 'lUX prets a bai s ae , passant de p l us de 24,,5 p. 100 en 1980

a

mof.ns de 1 p , 100 en 1985. Le ratio du capital, et des reserves 'lUX acti fs est passe de, pres de 17 p . 100 en 1980

a

environ 'un demi p , 100 en 1985. 'Les taux d'interet ont ete recemment re~ises

a

1a haus se , mais les nouveaux t eux ne s1app l Lquent qu1aux nouveaux prats';.

S eL o n L a ,direction de 18 B a nq u e, L e taux d ' interet sur .Ies p r - ets en cours r es te

fixe penda~t la dUreedu pret considere (36).

38. A mesure que les taux d ' interet .recul.ent , les Lnst Ltut Lon s fLnanc Le r e s cherchent

pre~is·em~nt.

'a

arienter une grande partie de leur portefeuille de prets ver s Les emprunteurs,les, plus solvables. Puisque Ie montant de 1'1 bonification du taux d'interet

est

d'ordinaire proportionn~l?u montant du pret, ,les principaux emprunteurs bene'ficient dIimportantes bon Lf Lca ti.on s au detriment des petits' emprunteurs. Puisque l'acces au credit et Ie montant du pret sont etroitement lies au niveau des revenus et aux actifs possedes, les fortunes beneficient l~ plus de credits faciles (5).

39. Dans quelle mesure faute i I subventionner les credits en pre levant des taux d'interet derisoires ? Le faitqu' un grand nombre de menages ruraux empruntent regulierement aupre s de sources i.nf o rmel.Les~ se r vant des taux dIint~ret nettement supe r Le ur s

a'

ceux pre Leve s par les pr8teurs institutionnels donne

a

penser que les

e.mprunteurs ne sont pastres sensibles aux taux d' interet prattques sur les prets:

institutiorinels~ Les taux de remboursement eleves enregistres p~r les preteurs non officiels montrent egalem<ant que les emprunteurs p rota gent les r-aux de credit, non Lnstttuttonne Ls (3). Ce Qui compte Le plus c ' est la rentabilitedes investissements plutot que Le cofit; du credit en soi. Une enqufit e mencc . aup re s de v LLlageo Ls au Nig~ria a permis de classer les fa fb Le s taux d'interet preleves sur les prets en cinqu.i~me position sur une liste des. avantages du credit institutionnel

(79). '

40. Lo r s d 'nne recente evaluation portant sur un progrannne de credit gouvernemental au Cameroun 'on a con state que les limites de c.red It sont bien plus importantes que Ie taux d' interet pratique. Une eriqudte menee sur Ie terrain a reveIe que 37 p . 100 'des agriculteurs en quete s coned.de rent; la souplesse de l' utilisation des fonds pretables comme l'element Le plus important, 31 p , 100 Le deblocage rapide des fonds;

27 p , 100 Le montant du pret, alors que 5 p , 100 seulemeilt constde ratt Le niveau du taux d',interet comme Le facteur important dans leurs, decisions d'emprunter (62).

La plupart des agriculteurs n' ont pas besoin d ' etre . cor r ompus . au.. moyen de credits faciles pour adopter des innovations rentables .s'il existe un. debouche satisfaisant pour 1'1 production agricole et si les agents de vulgarisation se pe r suadent; qu ' en essayant, ils pourraient amener les agriculteurs

a

financer l' achat du facteur de

production ou de l'outil nouveau sur leurs propres ressources (85). Lesagriculteurs n' exIgent pas souvent que leur credit

a

1'1 production soi t bon mar che mais plut6t qu'il leur parvienne en temps oppo rtun , qu' il soit debloque rapidement et qu' il Bait sur.

(20)

Pays Annee

Taux d' interet nominal moyen preleve sous les prets agricoles

Tableau III

Taux de

1/

1'inflation-

Taux d'interet reel

Taux- de

2/

croissance exponentie 11e de la produc- tion cerealiere

Creallces susur Ie taux-

3/

de croissance annuel moyen compose dete- nues par les pouvoirs publics 1. Bot~I't·1ana

2. Egypte 3. Eth_opie 4. Gambie;' 5. Ken.id 6. Lesol..l.lo

7. Lfbe r La 3. Haluli*

9. Haurice 10. tlil?et'ia 11. S"aziland 12. Rep',hliqur'-

Unie de Tanzr,ie 13. TUlli c;ie 14. Ouganda 15. Za"re 16. Zambb 17. Zimbabwe

1983 16,0-16,5 10,3 5,7-6,2 -26,4

1983 11,0-13,0 16,1 -5,1-3,1 -5,7

1934 9,0-9,5 -7,1

5/

a,B

1984 9,0-19,0 10,4

5/

-1,4-8,6

1984 14,0

l1,SS/

2,5 -7,6

1981, 12.0 17

,35/

-5,3 9,6

1964 12,0 . 2,

as/

9,2 -2,9

1984 10,0-20,0 15,4- -5,4-4,6 -1,6

1981 3,5-13,0 13,95/ -5,4-0,9

1%4 6,0-7,0 11,7

5/

-5,7-4,7 -0,4

1984 12,0-21,0 11,&=' 0,4-9,4 -11,1

1980 7,5 30,2 -22,7 2,1

1932 6,0 13,75/ -7,7 -7,5

1984 24,0 75,D=' -51,0 -4,2

1982 30,0 37,2 -7,2 0,2

1980 12,5 11,7 0,8 -8,9

1984 13,0 23,1 -10,1 -2,9

-31,r/!!

23,8 32,7 36,9 31,46/

22,:r.;/

39,:r- 31,3 48,0 36,58/

-0 ,

s-=-

46,

:,2./

21,1 35,0 50,S 27,220,D-='10/

Notes :

*

Taux pratiques par les banques commerciales.

Sour~: Chiffres publies parIes banques commerciales et nationales de developpement.

1/

2/

3/

• I

Etude des conditions economiques et sociales en Afrique 1980-1984.

Imprimes informatiques de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et 1'agriculture.

FIll, Annuaire des statistiques financieres internationales . Tatx de 1983.

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(21)

E/ECA/PSD.4/7 Page 18

41. On a s ouvent avarice que les agriculteurs tirent avantage des credits subventLonne s qui leur 's ont oct roye s directement en nature. Les tenants de ce poi.nt de vue meconnaissent ce pend ant; l e fait que lea bi en s fournis peuvent souvent etre vendus au trvm sfo rme s en rnonua Le , 11 nIest done pas realiste de penser que les taux dI interet subventionne s ont pour effet de renforcer 1.8. capac Ite de production des agriculteurs (1,02). En outre, Le fait qU2 les emprunteurs reportent leurs subventions de t:redit agricole vers diverses a ctivfte s hors du secteur agr Lco l e donne

a

penser qu' on gagne ratt

a

orienter ail leurs Le s effets benefiques qui entrainent les taux d'interet faibles.

42. Lea taux d1intei:-@"t faib Le s ont , dans une certaine me sur'e , encourage I.'investissement dans Lo s equiJcmentn

a

forte Lnt an s Ite de capital, ce qui cont rtbue

a

aggraver Le chomage

deja

ele'TE. La production

a

forte Lnten si te de capital suppose l'existence dE capital rou1ant et d~ devises etrangeres dont 1a demande a pour effet d' accent ucr If,S pc:.nuries de cr ed Lt; er: de devises etrangeres. En outre, La demande de devises et:~angeres, au momcnt

ou

£.utant de p-3.ys connaissent

deja

des di f fi cu Lt e s

de balance des paiements, const ttue un prob Leme di f fLc L'le que vient compliquer une autre ca r a ctarLst t.que du prEH institutionnel en '_ milieu rural africain,

a

savoir

1a generalisation des def:1uts de pe.iement.

La question des defauts do paiement

43. Les taux de defaillance 61eves empoisonnent les operations de credit agr I co l e dans les pays africains en d-SveLoppement . Aucune etude d'ensemble nia

ete

mence

sur la question; i1 apparait toutefois que Ie taux des impayes s'est accru rapidement dans 111 maj o r Lt e des pays af ra catn s en developpement. En Afrique de 1 'Est et en Afrique australe, ce taux est pous se

a

la hausse par Le s secheresses successives qui ont seviau debut des. annac s ,RD. Au Zimbabwe par exemplc~ Le taux des a r r Le r e s dus par les petits ~gr;_culteurs

a

vocation commerciale a at.te Lnt 33,5 p , 100 " la fin de 1984 (9). Il ressort d 'une etude sur les Lmpaye s au titre des prets agricoles realisee par la Agricultural and Industrial Bank d'Ethiopie que plus de 60 p. 100 de ces a r r Le r e s remontent

a

plus dlun an. Le taux global des Lmpaye s est pae ee

de 66,9 p. 100 en 1980

a

70,4 p, 100 en 1984 (34).

44. Dans nombre de pays, les objectifs de production et d '"quite sont mis en e che c par 18 distorsion des t aux de changeJ Le s .pri x non rernunerateurs

a

la production, 1a vt sco si te des marches et le.s importations de den ree s alimentaires

a

bon mar che

pour ne citer que quelques ta ct eur s . En consequence, ce ne sont pas seulement des cas de force majeu r e mais egalement des fai ts du prince' qui peuvent entra.tncr

les defauts de paiement.

45. La' di sponLbi l Lt e de credits ~_ court terme duns Le contexte d ' une structure agraire de fe ct ue uae n'est pas de nature

a

accroitre locapacite de production de

l'agriculteur suffisamment pour lui permettre d'assurer SA subsistance et de rembourser sa dette (88). Une etude Lealisee sur les defauts de paiements des prets au sein d 'une cooperative

a

objectifs multiples dans 1 'Etat du Kwara (Nigeria) fait apparaitre qu'une grande partie (47 p. 100) des adherents

a

jour de leurs cotisations sont p ropr Lete Lre s terriens. En revanche, les me r aye r s representent une grande proportion (53 p. 100) des emprunteurs en situation de defaut de paiements

(n.

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