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Exposition nationale de Zurich : les beaux-arts 3 : les peintres de genre et les peintres d'animaux

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Lundi 24 Septembre 1883

PO SÏ TENEBRAS LUX

Nous Maintiendrons!

N° 2 2 6 .— Cinquante-quatrième année

REDACTION, HUE DE LA PÉLISSEEIE, 13 l e Journal de Genève n e répond pas des manuscrits

qui lui sont adressés et ne se charge pas de les renvoyer*

\ BUREAU DES ANNONCES

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H A A S E N S T E I N & V O G L E R

H F N W l ? ï h JL'iLfc, Hu e nt:& Mo u l in s U L j i M j V i j , e t Qu a il e L l m

lAUSflNUE, NEUiCHSTEL, FRIE 01)HG, BUE, BERNE, ZU1ICH A N N O N C E S

P A1A H L L S L) A V A Ï C K ■ , ■ Du Canton... 35 c e n t j tn ligne ou '

D'origine étrangère. . -10 » 1 son espace,

JOURNAL

NATIONAL, POLITIQUE ET LITTÉRAIRE

P A R A IS S A N T T O C S L U S JO U R S

BUREAUX DES A/BONNEMEÏ'ÏTS

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A D M IN IS T R A T IO N P L A C U D E H O L L A N D E

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DERNIÈRES NOUVELLES

Dublin, 22 septembre. Le bruit court que le gouvernement an­ glais est résolu à interdire les réunions pro­ jetées par les Parnellistes. D ’autre part, on assure que le parti orangiste de Tyrone a décidé de s’opposer à ce que M. Parnell pro- noeçât un discours dans ce comté,

Munich, 22 septembre. La Gazette universelle de M unich déclare dénuée de fondement la nouvelle d’après la­ quelle M. le prince Holienlohe ne retourne­ rait pas à l’ambassade de Paris, et serait remplacé par M. de Radotvitz. La Gazette ajoute que le prince Ilohenlohe retournera i\ Paris à la tin d’octobre.

Hombourg, 22 septembre. Hier, dans un dîner de gala, l’empereur Guillaume a porté un toast aux rois d’Espa­ gne, de Serbie et de Saxe.

Le roi Alphonse a répondu en exprimant sa satisfaction d’avoir appris à connaître l’armée allemande, et a bu à la santé de l’empereur Guillaume et à l ’armée alle­ mande.

Une représentation de gala a eu lieu dans la soirée au Casino ; l ’empereur y est resté une heure; l ’impératrice n’y assistait pas.

Berlin, 22 septembre. La Gazette nationale attribue l ’acharne­ ment de la Gazette de V Allemagne du N ord contre le Times à l’impression produite ici par la visite de M. Gladstone à Copenhague.

Aujourd’hui encore, la feuille officieuse revient sur la feuille anglaise, dont la tacti­ que vis-à-vis de l’Allemagne lui rappelle un opéra de Meyerbeer. Le Times, dit-elle, prend auprès de la France (Robert-le-Dia-

lie) le rôle de la bonne et pieuse Alice, et donne à l’Allemagne celui du diabolique Bertram.

dépêches télégraphiques

Be l g r a d e, 23 septembre.

Le ministère serbe n’a pas encore donné sa démission ; il attend le retour du roi Mi­

lan.

On croit que M. Miyatovitch, ministre des finances, formera un cabinet de coalition.

Vi e n n e, 2 3 s e p t e m b r e .

L’empereur a reçu aujourd’hui M. Fou- cher-Careil, qui lui a présenté ses lettres de créance comme ambassadeur de France.

Le président du conseil des ministres de Roumanie, M. Bratiano, est arrivé à Vienne.

On pense que M. Bratiano est arrivé ici pour compléter l'entente austro-roumaine.

NaI ’LES, 2 3 septembre.

Deux fortes secousses de tremblement de terre se sont de nouveau fait sentir ù Casa- inicüiolît.

Pa r i s, 23 septembre.

Dans le premier arrondissement de Paris, M. Forest, radical, a été élu par 5305 voix contre 27(52 à M. Despatys, conservateur.

Le Soir, après avoir montré le caractère grossissant des prétentions de la Chine, la­ quelle, selon le T im es, réclame aujourd’hui le Tonkin tout entier, conclut que la seule réponse à faire à ces prétentions est d’en­ voyer renforts sur renforts et de s’établir solidement sur le territoire dont elle prétend disputer la possession. Le seul résultat de la diplomatie astucieuse et tracassière de la Chiné sera d’obliger la France à s’annexer l ’Annam ot le Tonkin auxquels elle voulait seulement imposer son protectorat.

La plupart des journaux parlent dans le même sens.

Pa r i s, 24 septembre.

A l’élection de Cha!ons-sur-Saône, M.Lo- ranchet, radical, a été élu par 4GGG voix con­

tre l’abbé Sauvert, républicain-catholique, qui en a obtenu 4018, et M. Mathey, oppor­ tuniste, 2775,

Pa r i s, 2 4 s e p te m b r e . . Le Tempsconfirme que M. Jules Ferry n’a reçu aucune note de la Chine.

Ce journal affirme que M. Jules Ferry a demandé au gouvernement chinois de faire une léponsu écrite au mémorandum fran­ çais.

Le général Thibaudin est allô dans le Jura voir M. Grévy.

Le Français, après avoir constaté que tous les monarchistes se sont rangés sous la direction du comte de Paris, ajoute :

« Le comte de Paris tiendra certainement compte de ce fait qui rend sa tâche plus lourde. Heureusement il possède toutes les qualités nécessaires pour accomplir cette tâche. Les royalistes doivent avoir confiance en lui et avoir la patience de lui laisser le choix de l’heure et des moyens, u

EXPOSITION NATIONALE D E ZURICH L E S BE AUX-ARTS

III

Les peintres de genre et les peintres d'anim aux

On ne voit pas trop en quoi le penre pro- ’ prement dit se distingue de la peinture his­

torique, si ce n’est en ce que les sujets en sont plus modernes. Avec ce système, une Dorothée puisant de l’eau à la fontaine se­ rait considérée, abstraction faite du mérite de l’œuvre, comme inférieure à une Rebec- ca dans ia même situation. La véritable dif­ férence devrait consister en ce que le pein­ tre d’histoire exprimerait une idée qui n’est pas la sienne, tandis que le peintre de gen­ re inventerait lui-même sa donnée. Dans ce cas, il faudrait évidemment accorder la pal­ me à ce dernier. Mais en réalité le vérita­ ble artiste est toujours créateur par quelque côté, ne fût-ce que dans la conception du dessin et dans la manière de rendre l ’idée d’autrui. Il y a même de nos jours beaucoup de peintres de premier ordre qui traitent les sujets historiques comme des tableaux de genre et la véritable peinture historique, qui avait toujours quelque chose de conven­ tionnel, un certain caractère classique ou académique, tend au fond à disparaître de plus en plus, tandis que la peinture de gen­ re s’élève peu il peu au niveau du grand art. On arrivera sans doute à trouver une nou­ velle classification, plus en rapport avec la réalité des choses.

Le fait est que certaines toiles de genre ont une grandeur de conception, une beauté idéale qui leur assignent un rang très élevé. Tel est le cas par exemple de la Mère et

l'en ja n t d’Alfred vau Muyden, l’une des meilleures œuvres de cet artiste qui fuit les Salons, et dont on a réussi à grouper à Zu­ rich un certain nombre de tableaux géné­ reusement prêtés par leurs propriétaires ; c’est fort heureux, car l’absence de son nom eût laissé une très regrettable lacune dans une exposition nationale ; la foule fait cercle autour des ses peintures et ce n’est que jus­ tice. Donc, la Mère et V E n fa n t n’estpas une simple étude de genre, c ’est l’idée mê­ me du bonheur maternel qui est ici repré­ sentée; cette toile, datant des plus belles années de l’artiste, est d’un pinceau large et puissant; puis nous aimons à retrouver son Réfectoire. d'Albano, clair, limpide et brillant, sou chef-d’œuvre peut-être ; la

Petiie-Ecole, le Dépiquage de chevaux. Après souper, offrent aussi un vif intérêt. On remarque beaucoup son splendide R e ­

tour des moissonneurs, la dernière œuvre de l’artiste el l’uue de ses plus grandes conceptions p< ut-être parce qu’elle est une des plus simpl s ; k s habitants de la mon­ tagne venus dm s la plaine pour les travaux de la moisson : entrent chez eux, emmenant les malades que leur a fait,s la. malaria; la scène est habilement mouvementée; le pay­ sage éclairé seulement par les reflets dev quelques nuages roses, !e paysage est su­ ! perhe.

' Du reste, la Suisse peut citer avec un lé­ gitime orgueil bon nombre de peintres de genre dont le nom est européen. Benjamin Vautier, que la gravure a rendu populaire, excelle dans les intérieurs rustiques et les scènes de la vie ordinaire auxquels il prête une humour tempérée et une poésie discrè­ te. Sans doute il se répète, et s’il a quelques types bien caractérisés, il les reproduit trop souvent ; mais ses œuvres plaisent toujours j et peuvent être placées partout. Nous trou- vous de lui à Zurich 1a Visite des parents de

la ville,tableau un peu banal, VInvitation

à la danse,qui a du caractère et de la phy­ sionomie, Dieu que manquant de couleur et sourd de tons ; dans le Hâbleurla tête du soldat ne s’enlève pas suffisamment sur lu fond, eu revanche la iigure de la jeune fille est charmante; le Mariage civil est très amusant; mais la palme appartient incon­ testablement à sa Rêveuse, une ravissante tête de jeune fille s’appuyant sur une main des plus distinguées; c’est fin, délicat et bien compris.

Si la peinture d’Alfred van Muyden a quelque chose du caractère italien, si celle de Vautier respire la Gemiifhlielikeitalle­ mande, Anker est vraiment un artiste na­ tional. On trouve de lui à Zurich quatre ta­ bleaux qui donnent bien sa note. La Femme

lacustre est un véritable chef d’œuvre, le meilleur tableau de genre qu’il y ait à l’ex­ position, et l’on doit savoir gré au musée de la Chaux-de-Eonds d’avoir consenti il le prêter. La jeune femme tenant son nourris­ son dans ses bras, est assise sur la platefor- mo supportée par les pilotis, devant sa cabane; d’autres huttes s'entrevoient à côté et, par une échappée, on aperçoit à l’hori­ zon la nacelle du mari sur laquelle la mère a les yeux fixés ; le paysage s’harmonise ad­ mirablement avec la simplicité de cette scè­ ne d’où s’exhale un rare parfum de poésie. La Soupe de Cappel nous rappelle un épiso­ de de nos guerres de religion; il la veille de la bataille, les soldats des deux armées s’as- 6embjent et partagent amicalement la soupe au lait ; il y a encore d’Anker des Paysans

bernois, types fort bien étudiés et pris dans le beeland, et une Jeune fille malade, figure pleine de sentiment,

I Nous retrouvons à Zurich bien des con­ naissances dont le Journal de Genèvea déjà entretenus ses lecteurs : le Souffre-douleur de Dufaux, qtu fait, paraît-il, le tour du monde &tns réussir,' malgré ses grandes qualités, à trouver un acquéreur ; on com­ prend que personne ne tienne à placer dans son salon un sujet tel qu’un malheureux crétin poursuivi par de méchants gamins ; les Messagers d ’amour du même peintre sont beaucoup plus agréables à voir, ils rap­ pellent les toiles d’ilamon. Puis voici le

Caricaturiste de Ravel, œuvre forte et

charmante, acquise par M. B.-A. Brémond ; son Moment pénible est beaucoup moins gai ; il s’agit d’un intérieur de dentiste et d’une pauvre jeune fillo à qui l’on ar­ rache une dent, tandis que d’autres pa­ tients, les joues enflées, attendent leur tour sur un banc ; c’est bien mal de la part de ce pinceau si spirituel d’exercer sa verve aux dépens des malheureux dans la souf­ france. Voici encore une collection do toiles bien connues de Ritz, le peintre valaisan, ses Ingénieurs dans la montagne, son M i­

néralogiste, son Botaniste, son Zoologue assez bous types de savants spécialistes se livrant à leurs recherches, auxquels se joint la Fête de Ste-M aric a ux Neiges, scène prise à Oberalp, près de Zermatt; le paysage est convenablement rendu, mais la peinture est sèche, les vêtements sont faiblement traités ; l ’artiste travaille un peu trop en autodidacte.

Un peintre fort habile, c’est Ærui; il a un pinceau facile, brillant, très italien, beau­ coup de goût dans l ’arrangement, comme le prouve sa Fête du divin amour.Mention­ nons encore le Pêcheur du lac Lém ande Euret, parfaitement peint, mais qui manque d’intérêt, comme aussi ses paysages, tra­ vaillés a la truelie et bien enlevés. La Joie

maternellede Grob, sa Marchande d’alma­

nachsattestent aussi une grande somme de travail, mais nous laissent froids ; l ’expres­ sion des figures, la composition sont soi­ gnées, mais le procédé employé pour mar­ quer les reliefs a quelque chose de dur. Le

Bonheur maternel de Uiethelm Meyer a beaucoup de mérite ; quatre enfants s ’amu­ sent à faire naviguer un petit bateau dans un baquet rempli d’eau, tandis que la mère, une jeune paysanne, les contemple avec amour ; il y a dans ce tableau des détails charmants et des attitudes très naturelles.

Petua, de Winterthour, qui s’est essayé dans la peinture historique avec une immen­ se et trop plantureuse Psyché, a de jolies toiles de genre, parmi lesquelles on remar­ que surtout la L a u ra et un Groupe d’en­

fants.

Notons encore un tableau intéressant de II. Hébert, le R etour du baptême, beaucoup mieux réussi que sa petite fille barbouillée de groseilles, sujet qui conviendrait plutôt à un de ces spirituels croquis dont l’auteur a le secret. Une chose bien amusante, c’est la toile de Monteverde intitulé;; E n trelesd eu x

plaideurs survient un tiers ; c’est un vrai rébus qu’on ne comprend p.- s facilement ; la scène se passe sous une voûte et autour d’u­ ne fontaine ; une jeune femme— est-ce la bonne, est-ce la mère? — p isse en portant un enfant sur ses bras, tan lis qu’un gamin caché derrière le bassin s’apprête à les as­ perger ; le pavé est d’une humidité si réelle que bien des visiteurs sont tentés de tou­ cher la peinture pour s’assurer que ce n’est pas de l ’eau; c ’est un véritable trompe- l’œil.

Eug. Girardet, de Neuchfitel, nous trans­ porte dans les régions chaudes ; il nous don­ ne des scènes arabes, le Cortège de la m a­

riéeet le Printemps en Algérie ; il y a dans ces œuvres une certaine sécheresse et trop de tons violacés. Le Marché au Maroc, de Buchser, est d’une tout autre allure ; c’est un fouillis do figures qui, au premier abord, semblent jetées là au hasard, au milieu de costumes bleus, jaunes, rouges ; ou n’y dis­ tingue rien ; mais au bout u’un moment et en regardant à distance,tout s’anime et l’on a bien l’impression d’une foule grouillante et vibrante, les détails ressortent peu à peu et amusent le public. C’est que Buchser n’est pas le premier venu ; c’est un original parmi les originaux ; il nous présente aussi des groupes de nègres et de négresses en costumes bleu indigo sur un sol gris, avec des ombres qui n ’ont aucun rapport avec le ton de lumière et un dessin par trop fantai­ siste. Mais il y a une autre de ses toiles, in­ titulée Marchandise à vendre, qui est d’une grande beauté et d’une singulière puissan­ ce ; la jeune esclave, avec ses formes admi­ rablement modelées, avec ses tons bronzés, fait presque l’effet d’un bronze antique.

Ua autre original, c’est lllodler. Dire que les grands défauts de l’artiste sont au fond des qualités et qu’il n’a pan encore donué tout ce qu’il promet, serait un impardonna­ ble cliché, tsous avouons franchement ne pouvoir nous familiariser avec ce dédain ab­ solu de la beauté et de la propreté, et nous Comprenons sans peine que lu B o n ,S a m a ri­

tain ait été réfuse à Zurich. On n’y trouve que la Prière dans le canton de Berne qui avait relevé quelque peu l’espoir des amis du peintre, puis son portrait, intitulé le F u ­

rieux qui prouve du moins que l’auteur pourrait faire beau, mais dont l’expression nous avertit de ne pas trop insister sur la critique, de peur de nous attirer sa ven­ geance et celle de ses admirateurs quand même ; d’ailleurs

On ne peut contenter tout le monde et son père.

Si nous l'avions oublié, les tableaux de Du Mont et de Zieglcr seraient là pour nous le rappeler. Ils interprètent, chacun à sa façon la fable de Lafontaine, le M eunier, son fils

et l’âne, sujet donné, on se le rappelle, pour

le concours Diday de 1882 ; le premier de ces artistes a représenté les trois paysannes en costume alsacien. Sa composition est pleine d’air et de lumière, les expressions sont réussies ; son tableau, après avoir été vivement disputé par la Société des artistes do Zurich, est devenu la propriété d’un ama­ teur zuricois, qu’on ne peut que féliciter de son acquisition ; il a encore à Zurich une jolie petite toile, Evolène, fort animée et bien caractérisée. Le M eunier, son fils et

l'âne,de Zieglcr, est aussi très réussi, sur­ tout dans Je paysage.

Nous serions un peu embarrassé do clas­ ser les œuvres do Burnand qui tiennent à la

fois du genre, du paysage et de la peinture d’animaux. A Zurich, sa Pompe à incendie fait moins d’effet qu’à Genève, le ciel paraît très lourd, la lumière est froide et terne ; mais quelle vie et quel mouvement dans l ’attelage, quelle finesse dans les physiono­ mies de ces braves pompiers villageois ; il y a beaucoup d’observation et de grandes connaissances techniques ; son 'Troupeau de

chevaux en campagne a été fort admiré l ’an dernier au Salon de Paris ; son Coin du j e u est tout à fait confortable ; enfin D ans le

Jo ra treproduit très fidèlement la nature. Avec Koller nous abordons le grand pein­ tre d’animaux que tout le monde connaît. Sa Diligence du Gothard descendant de la montagne, au tournant d’une route, et tra­ versant un troupeau, est d’un bel etlet avec ses cinq chevaux lancés à fond de train et dont celui du milieu so cabre devant une gé­ nisse.

Outre cette petite toile, il y a encore trois immenses tableaux, dont l’un, la Fenaison

,

est vraiment grandiose : l ’orage approche menaçant, les teneurs se hâtent de remplir l ’énorme char pour rentrer avant la pluie, tandis que les chevaux se cabrent, c’est plein de vérité, de fidélité et de mouvement; il y a également beaucoup de fraîcheur et de plein air dans la toile intitulée D ans les

Champs ; c’est un verger au bord du lac de

Zurich ; une jeune femme donne une poi­ gnée d’herbe à une vache. L es moutons des­

cendant de la montagne,choisis pour la lo­ terie, sont un peu inférieurs. On peut re­ gretter seulement quelques invraisemblan­ ces dans le coloris, ce qui n’a rien d’éton- nont quand on sait que l’auteur a presque perdu la vue.

A côté de Koller et Burnand il y aurait encore un certain nombre de peintres d’ani­ maux à mentionner. Nous devons nous bor­ ner à Aug. Beaumont dont la Compagnie de

perdrixet le Pairon de bécasses excitent la convoitise des chasseurs et des gourmets, et surtout Evert van Muyden, dont les Che­

vaux à l’abreuvoir très bien composés et dessinés ne manquent pas de caractère ; le paysage de, la plaine est très bon ; c’est une peinture sage bien qu’un peu cherchée.

VARIÉTÉS

LES MICROBES

Est-il au monde une impression plus joyeuse, pour nous autres mortels, que celle que iious ressentons h la vue d’un rayon de soleil qui s’introduit furtivement dans nos appartements? Le romancier et le poète en font l ’emblème de l’espérance et Je natura­ liste lui-même ne peut se défendre de ce sentiment de gaieté, bien qu’ii ait fort tour­ menté ce pauvre rayon do soleil pour le for­ cer à lui livrer le secret de son existence ; il en a tiré des conceptions philosophiques de la plus grande portée, mais il ne lui a pas enlevé sa poésie, car la science et la poésie sont trop étrangères l ’une à l’autre pour faire mauvais ménage. Pénétrons donc sans crainte et sans arrière-pensée dans le cabi­ net du physicien pour suivre d’un œil cu­ rieux ses opérations ingénieuses. Il a com­ mencé par capturer le rayon dans son cabi­ net obscur, puis il se met à le décomposer, il le montre formé d’un tremblement parti­ culier des molécules, il va jusqu’à mesurer et compter ces ondulations que personne n’a jamais vues. Ce n’est pas tout encore : il démontre par les expériences les plus pro­ bantes, que si l’air était pur, le rayon ne se verrait pas. II fait passer un faisceau de lu­ mière à travers un air filtré ; le faisceau traverse sans laisser la moindre trace de son passage. Le rayon n’est donc visible, il n’est rayon, que parce qu'il traverse un air chargé de poussières et de particules soli­ des.

Ces poussières font ie bonheur des dilet- tanti en matière de microscopie ; ils y trou­ vent, comme de juste, des parcelles do tous les objets qui nous entourent. Aussi la chose nous laisserait-elle assez froids, sans certains germes vivants qui se trouvent mêlés h tou­ tes ces poussières et jouent un rôle énorme dans la nature et dans la vie de l’homme. Je ne parle pas de ces animalcules relative­ ment complexes par leur organisation, qui ont la faculté de reprendre vie au contact de l’eau, après avoir été desséchés et trans­ portés par les vents ; ces faits bien connus des naturalistes du dix-septième siècle, n’ont pour nous qu’un intérêt de curiosité. A no­ tre point de vue, le seul élément important et redoutable de ces poussières, c’est, la ri­ che collection de spores ou de graines de végétaux inférieurs qui s’y trouvent cons­ tamment mélangées.

Aucuue des substances [organiques, qui sont la partie essentielle de notre alimenta­ tion et nous servent de mille manières, ne se conserve pendant plus de quelques jours; tout sc fermente, tout se gâte, c’est le dé­ sespoir de nos ménagères. Or, ces décompo­ sitions ne se produisent pas sans que la ma­ tière en soit remplie d’un nombre incom­ mensurable d’êtres vivants de la plus extrê­ me petitesse. Comment un liquide dépourvu de tout germe étranger, tel que du lait, du bouillon, peut-il, en quelques heures, se trouver envahi par ces légions innombrables de microbes? La première hypothèse qui se présente à l’esprit, est que tous ces orga­ nismes seraient la conséquence de )a décom­ position, et qu’ils naîtraient spontanément aux dépens de 1? substance altérée. C’est la théorie des générations spontanées, soutenue avec beaucoup de talent par Pouchet ; et c’est assurément l’un des plus grands mé­ rites de M. Pasteur, que d’avoir réfuté un à

un tous les arguments des partisans de cette

théorie séduisante, de les avoir poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements avec sa logique serrée et ses expériences irréprochables.

Les fermentations sont produites par les microbes et ceux-ci dérivent tous par une propagation extraordinairement rapide, des quelques germes apportés par l’air, ou res­ tés adhérents aux vases dans lesquels on a placé les liquides fermentescibles. Les labo­ rieuses recherches de M. Miquel nous ap­ prennent que l’air relativement pur de !a banlieue de Paris tient en suspension de 150 à 1000 germes vivants par mètre cube. Dans une salle d’hôpital au centre de la capitale, chaque mètre cube d’air en renferme de 5,000 jusqu’à 30,000, suivant la saison ! Si prodigieux que ces chiffres puissent paraî­ tre, ils sont encore minimes, comparés au nombre des spores qui adhèrent à la surface de tous les objets solides qui nous environ­ nent ; un simple nettoyage est impuissant à les enlever ; il n’y a que Se feu ou les solu­ tions anti-septiques fortes qui puissent les annuler. Un liquide fermentescible peut se conserver indéfiniment, s’il est mis à l ’abri du contact de tout microbe ; mais on devine aisément, d’après ce que nous venons de di­ re, combien cet isolement absolu doit être difficile à obtenir. En effet, tous ces végé­ taux inférieurs se trouvent dans la nature sous deux formes : 1,J la forme végétante ou active, et 2U la forme dormante, c’est-à-dire

cour et apprit’qu’ils venaient pour dissou­ dre la réunion. M, Audéoud déclara alors s’appuyer; sur les /textes constitutionnels (dont il donna lecture) qui garantissent dans notre pays la liberté des cultes, le droit do réunion et l’inviolabilité du domicile, et il invita les visiteurs officiels à sortir de sa propriété. M. le maire répondit en lisant l’arrêté du Conseil d’Etat portant interdic­ tion des exercices de l’Armée du Salut, et annonça qu’il allait dissoudre la réunion.

Alors M. et Mme Audéoud, se plaçant sur le passage, avertirent les représentants de l’autorité qti’iîs ne les laisseraient pas s ’a­ vancer et qu’ils ne céderaient qu’à la vio­ lence. M. le maire de Chêne, après quelque hésitation, passa outre et se dirigea sur la terrasse où il se vit de nouveau interdire l ’entrée de la maison. 11 réussit pourtant à déclarer par dessus l ’épaule du propriétaire, qui continuait de protester, que la réunion était dissoute. Pendant ce temps rassem ­ blée chantait un cantique. Leur sommation faite, M. le maire et les agents se retirèrent

les spores qui jouent ici un rôle analogue à celui des graines chez les plantes.

A l ’état actif, la plupart des microbes sont peu résistants ; beaucoup d’espèces ne supportent pas une dessication de quelque durée et, dans l’humidité, une température de 70 à 80 degrés centigrades, maintenue pendant deux ou trois heures les tait périr presque sans exception. Les spores ont la vie plus dure : l’eau bouillante ne les tue pas et il faut 1a chauffer jusqu’à 120, 130 et même 150 degrés pour en venir à bout. A sec, les spores ne succombent pas au-des­ sous de ISO à 200 degrés, et d’après M. Friez, un froid do 110 degrés leur est par­ faitement indifférent. Désinfecter les vê­ tements sans les biûler serait donc chose impossible, si par bonheur M. Koch n’avait découvert que les germes ne résistent pas à l’action d’ua courant continu de vapeur d'eau à la température de 100 degrés.

Il est singulièrement difficile de mainte­ nir un liquide à l ’abri de tout germe, ou de faire périr tous ceux qui ont pu s’introdui­ re; on y réussit cependant, et l’on dit alors que l e ‘liquide est stérilisé. Ce sont des bouillons traités de la sorte que l’on ense­ mence avec des parcelles homéopathiques de substances contenant les microbes à étu­ dier, et l’on obtient des cultures qui renfer­ ment l’espèce intéressante à l ’exclusion de toute autre. Les laboratoires consacrés à ces recherches dépensent annuellement des centaines et des milliers de litres de ces bouillons.

Les organismes qui nous intéressent ici appartiennent à trois familles, toutes trois voisines des champignons ; les moisissures, les levûres, et les microbes proprement dite.

Chaque genre de fermentation est produit par une espèce déterminée de ces organis­ mes minuscules, et u’a lieu que si l’espèce eu question se trouve semée dans le liquide, dès ie début de la fermentation, en nombre suffisant pour n’être pas étouffée par d’au­ tres espèces. C’est ainsi que le mycoderme du vin se trouve en quantité dans la Heur du raisin mûr et vieut naturellement ensemen­ cer le moût qui coule du pressoir. Au Japon, la vigne croît h merveille et porte des grap­ pes splendides, mais le mycoderme manque à l’appel, et la fermentation produite par d’autres microbes ne donne qu’un liquide imbuvable. Les boulangers et les brasseurs savent fort bien introduire, dans leur pâte ou dans leur moût, les espèces dont ils out besoin. Sans les microbes, le lait ne se cail­ lerait pas, le fromage et le vinaigre seraient inconnus, les débris végétaux ne se décom­ poseraient pas et il n’y aurait pas de terre végétale. Ou a calculé qu’un gramme de terreau contient un million de ces petits êtres ! Nous sommes si accoutumés à asso­ cier le, mot de’microbes à toutes les maladies les plus redoutées, que nous perdons de vue le rôle immense qu’ils jouent dans la natu­ re ; nous pouvons dire hardiment que leur suppression bouleverserait de fond en com­ ble tout l’ordre de choses actuel.

A suivre. Dr H. F o l .

U i l l i U L v u iV-kl 1.4— VU u v

et la réunion continua dans les conditions ordinaires jusque vers 5 heures.

Ajoutons que tout s'est passé de part et d’autre avec le plus grand calme.

Il nous semble que, dans ces circonstances, l’aifaire devra nécessairement trouver sa so­ lution devant les autorités judiciaires de notre canton, et peut-être aussi devant cel­ les de la Confédération.

Le faucon dont nous avons parlé et qui avait été tué sur la Treille dans l’après-midî de vendredi, n’était pas seul de son espèce à exploiter nos promenades. En effet, hier di­ manche, vers onze heures du matin, w une nouvelle chasse du même genre'a. eu lieu dans l'intérieur de notre ville. Un faucon a parcouru plusieurs rues poursuivi par une

\ foule de curieux; ils l ’ont si fort effrayé qu’il

est venu s’abattre sur la corniche au-dessous d’une fenêtre du deuxième étage de la mai­ son V,, place du l ’ort. A l'aide d’un balai de crin pourvu d’un manche de longueur raisonnable, on est parvenu à le bloquer et à le saisir vivant ; il cherchait probablement son compagnon. La personne qui avait fait cette capture a regagné son domicile, suivie d’nn cortège de gamins fort satisfaits] de leur matinée.

SmiOGRAPHIQUS

Sous ce titre : Les grands tunnels alpinstet

l/t chaleur souterraine, il vieut d e sortir de

p resse un travail très in téressan t d é ;ï M. l'in g é ­ nieur K riicst d e Stoekalper. L e dernier num éro

du iSutlïtin dir tunnel du Simplon le recom ­

m ande aussi à l'attention d e s e s lecteu rs. „L’auîe<ir, dit-il, an cien c h e f d e se rv ice à ta t è te iio r d d u tunnel du G othard, s’est d éjà fait counaiire par d es publications im portantes co n ­ cernant, le percem ent des A lp es, ti a donc <tc- (piis une com p étence et uni* autorité linrs lig u e dans la m atière que traite son nouveau m ém o ire . C’est d'ailleurs lui qui, dès 1879, a ém is le p r e ­ m ier t’id ée d’un percem ent du Siinplon en lig n e brisée. L’approbation qu'il donne au projet que la Com pagnie d e la S u isse O cccidentafe et du Siuijdun a tkit étudier en ISrit-Si et qui repose sur ta m êm e base, constitue donc un lait d ’une liante im portance. L ’avis de M, d e S toekalp er sera, nous n’en doutons p as, d’un grand p oids dans la discussion internationale à laq u elle le s divers p ercem en ts projetés entre le Goiliard et le Cenis sont soum is eu e s m oment.*

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Hier, dimanche, une réunion de l’Armée du Salut devait avoir lieu chez M. le notaire . Audéoud, à Couches. Vers 2 h. 1/2, le maire j de Chêne Bougeries, M. Aubert-Lossier, sc 1 rendit accompagné de quelques agents nu- prés de M. Audéoud pour îui demander si la réunion qui allait se tenir était publique. « Elle est publique en ce sens, lui aurait-il été répoiida, que j ’y admets toutes les per­ sonnes qui désirent y participer dans un esprit sérieux et sans intention de la trou­ bler; j’invite par contre les personnes qui viendraient pour la troubler :.u la dissoudre à retirer, u Là-dessus M. le maire se retira après avoir invité M. Audéoud à renoncer à son projet.

Vers 3 heures, environ 3 à 400 personnes s. trouvaient réunies dans les pièces durez- d i-chaussée de la maison d’habitation et sur la terrasse. Un ojjicicr aeuchâtelois prési­ d ât. A peine la séance était-elle ouverte que l’on vit revenir M. le maire de Cliêne ceint rit: sou écharpe, accompagné du brigadier de sûreté, M. Maréchal, et d’autres agents. Le propriétaire du lieu alla les recevoir dans la

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Les antiquités d e 1a B o iin ev ille, par L .-E . Evard. - Y a la n g ia au tem p s de G u illein ette d e V erg y , par Ch. C h âtelain (lin ). — S ou ven irs de 1707 à 170S, par A . H acbeliu, — Jaqueline de R ohan, m arquise de lio ih e liu . III. D épart d e la m arquise (su ite).— Le vieux sap in , par G. H orel- Girard. — C hem inée à C rassier (avec p lan ch e), p ir L. H sut ter. — U niform e du rég im en t de iWfiiron (avec p lan ch e, par A , B acheliu . 1 ;

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Staël et Jonlnat. par M. A . ' IU, 1 011 ><■"• lu >» ^ 1 ch erch e d e la paternité, v -û is , d e u x lo is , — u n m o is, L e roi R a m ir e '(2° purtirtre ; —- p u is, d 'a u tre s u i l ê - et Levant, (notes d ’ic a ffe c tio n s t’a b so rb o rq n t, et c e l ’exil d'O vide, p itu rel, m o i j e n e to s u is r ie u , a b so - nique et b u lle tjg n ...

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