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Revue Médicale Suisse–
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20 avril 2011actualité, info
génétique
Les ARN interférents, une solu- tion à l’alcoolisme ? Les rats en tout cas profitent déjà de ce complément aux traitements médicamenteux ou psycholo- giques, selon une étude publiée dans PNAS (2011;108:4465- 70). La vulnérabilité à s’initier et à s’adonner au binge drinking – soit atteindre en deux heures une alcoolémie M 0,8 g d’alcool par litre de sang – serait asso- ciée à deux récepteurs : GABA, qui produit une sensation de calme et d’euphorie, et TLR4, impliqué dans les mécanismes de l’immu nité innée. Chez des rats rendus dépendants à l’alcool, l’introduction dans le noyau cen- tral de l’amygdale de vecteurs viraux porteurs d’ARNi inhibant soit la synthèse des GABA, soit l’activa tion des TLR4, a suppri- mé pen dant plusieurs jours le besoin d’al cool. La dépendance a ensuite repris progressive- ment, paral lèle ment à la néo- synthèse des récep teurs GABA, dont le nom bre pourrait être la condition impliquant TLR4 dans le binge drinking.
M. C.
La thérapie génique au secours des alcooliques
en marge
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