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Licence professionnelle Aménagement du territoire et urbanisme

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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HAL Id: hceres-02028326

https://hal-hceres.archives-ouvertes.fr/hceres-02028326

Submitted on 20 Feb 2019

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Licence professionnelle Aménagement du territoire et urbanisme

Rapport Hcéres

To cite this version:

Rapport d’évaluation d’une licence professionnelle. Licence professionnelle Aménagement du territoire

et urbanisme. 2018, Université Paris-Sorbonne. �hceres-02028326�

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Évaluation des formations

RAPPORT D’ÉVALUATION

Champ de formations Art, lettres, langues, sciences humaines et sociales

Sorbonne Université

CAMPAGNE D’ÉVALUATION 2017-2018

VAGUE D

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Pour le Hcéres

1

: Au nom du comité d’experts

2

:

Michel Cosnard, Président Françoise Knopper, Anne Vial Logeay, co-présidentes

En vertu du décret n°2014-1365 du 14 novembre 2014 :

1 Le président du Hcéres "contresigne les rapports d'évaluation établis par les comités d'experts et signés par leur président." (Article 8, alinéa 5) ;

2 Les rapports d'évaluation "sont signés par le président du comité". (Article 11, alinéa 2).

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ÉVALUATION RÉALISÉE EN 2017-2018

SUR LA BASE DE DOSSIERS DÉPOSÉS LE 21 SEPTEMBRE 2017

PRÉSENTATION

L’ensemble des formations offertes par l’Université Paris-Sorbonne couvre le champ des humanités. Ces formations sont réparties dans 20 unités de formation et de recherche (UFR). Leurs périmètres scientifiques sont constitués de deux domaines : Arts, lettres, langues (ALL) et Sciences humaines et sociales (SHS). Ils intègrent les disciplines suivantes : histoire de l’art et archéologie ; géographie; histoire ; information et communication (Info-com) ; Langues anglo-saxonnes, germaniques et d’Europe du nord, romanes, sémitiques, slaves ; langues étrangères appliquées ; Lettres et littérature ; musique et musicologie ; philosophie ; sciences du langage et applications ; sociologie. Ils englobent 10 licences, 3 licences professionnelles, 14 masters dont 4 Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). L’Université propose une lecture de son offre de formation en 2 champs ; un champ ALL-SHS, objet du présent rapport, et un autre spécifique aux masters MEEF.

Les licences généralistes se répartissent de la façon suivante :

• en ALL : Langues étrangères appliquées (LEA), Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER), avec 13 parcours, Lettres, avec 4 parcours ;

• en SHS : Information et communication (Info-Com), avec 5 parcours ; Sociologie ; Géographie et aménagement du territoire, avec 3 parcours ; Histoire de l’art et archéologie, avec 2 parcours ouverts en troisième année de licence ; Histoire, avec 4 parcours ; Musicologie, avec 3 parcours ; Philosophie, avec 3 parcours.

Une offre de doubles licences a été développée depuis 2010 tant en interne qu’avec d’autres établissements : Lettres-Info, Lettres classiques-Sciences sociales, Lettres–Sciences sociales, Lettres modernes/Lema (Lettres, édition, médias, audiovisuel) – Langues, Histoire-Sciences sociales, Histoire-Droit, Histoire de l’art archéologie-Droit, Sciences-Allemand, Sciences-Linguistique, Sciences-Histoire.

Les licences professionnelles (LP) sont au nombre de 3 : en ALL, mention Collaborateur des activités internationales (CAI) ; mention Métiers du commerce international parcours Métiers du textile habillement, de l’organisation et de la distribution internationales (MOD) ; en SHS, mention Aménagement du territoire et urbanisme (ATU), spécialité Urbanisme, environnement et géomatique.

En master, les formations du champ sont au nombre de 10 : Info-Com (7 spécialités, dont 6 à finalité professionnelle) ; LEA (4 spécialités dont 2 seulement sont ouvertes) ; LLCE (9 spécialités, parfois subdivisées en parcours) ; Lettres (12 spécialités, présentées comme – autant que le rapport permette de le distinguer – 10 à finalité recherche et 2 à finalité professionnelle) ; Sociologie (2 spécialités) ; Archéologie et histoire de l’art (6 spécialités, dont 4 à finalité professionnelle, l’une d’entre elles étant délocalisée à Abu Dhabi), Musique et musicologie (7 spécialités, dont 5 à finalité professionnelle), Géographie, aménagement, environnement et logistique des échanges – GAELE (5 spécialités), Philosophie (7 spécialités, dont 2 à finalité professionnelle) et Histoire (12 spécialités).

Sur le plan professionnel, le périmètre est prioritairement celui de l’enseignement, du journalisme, des métiers de l’édition, de l’aménagement du territoire, du patrimoine, de la culture. Chaque licence professionnelle recouvre un périmètre spécifique : cadres intermédiaires pour les entreprises dont les activités sont internationales (LP CAI), commerce international et le secteur textile habillement (LP MOD) ; techniciens géomètres (LP ATU).

Les enseignements sont dispensés sur plusieurs sites : Centre universitaire de Clignancourt, Centre Malesherbes, Maison de la recherche rue Serpente, Instituts (Institut d’art et archéologie, Institut de géographie), ou encore à l’école interne du CELSA (Ecole des hautes études en sciences de l’information et de la communication) qui se trouve à Neuilly sur Seine pour le master Info-com, voire hors Université Paris-Sorbonne, comme dans le cas des double licences qui associent d’autres universités parisiennes. En licence professionnelle, l’enseignement est dispensé dans des établissements secondaires parisiens.

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AVIS GLOBAL

À la date du 1er janvier 2018, la fusion des Universités Paris-Sorbonne et Pierre et Marie Curie donne naissance à une nouvelle entité, Sorbonne Université. Par ailleurs, Sorbonne Université participe depuis 2010 d’un regroupement d’établissements, Sorbonne-Universités, en région Ile de France, dans lequel se trouvent l’Université de technologie de Compiègne (UTC), l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD), des organismes de recherche (Muséum national d’histoire naturelle, Centre national de la recherche scientifique - CNRS, Institut national de recherche en informatique et automatique - INRIA, Institut national de la santé et de la recherche médicale - INSERM), ainsi que 11 établissements associés. Dans cette configuration, l’Université Paris-Sorbonne entend prendre toute sa place, en tant que seul établissement couvrant l’ensemble des humanités. Le champ ALL-SHS se donne ainsi pour ambition et pour mission de « préserver et développer la formation dans le domaine des lettres et des sciences sociales et humaines ». D’après le dossier d’auto- évaluation, ce champ devrait s’intituler à l’avenir « Faculté des lettres » : si d’aucuns pourront se réjouir de cette volonté de revenir à une appellation qui a ses lettres de noblesse, on peut néanmoins s’interroger sur son adéquation avec la réalité de l’ensemble des disciplines ALL/SHS couvertes par l’offre de formation. Dans le prolongement, on s’interroge sur le découpage entre champs, d’un côté un champ très étendu ALL-SHS, de l’autre, un champ bien plus restreint MEEF, avec lequel n’apparaissent guère de recoupements alors que les disciplines et les visées professionnalisantes ne sont pas disjointes.

La taille de l’Université Paris-Sorbonne constitue à elle seule une garantie d’offre multiple, susceptible de séduire un public exigeant ; cette offre se voit en outre renforcée par les partenariats qui ont été développés.

La densité de l’offre de formation, à Paris et en région Ile de France, est en effet souvent mise en avant pour montrer l’éventuelle difficulté à inscrire une offre originale dans un bassin géographique saturé et face au risque de concurrence aigüe. Toutefois, cette même densité, couplée à la caractéristique pluri-centenaire de l’établissement constitue également un atout. L’Université Paris-Sorbonne bénéfice à ce titre d’un environnement très favorable : ainsi peut-elle s’appuyer non seulement sur sa réputation, mais aussi sur les nombreux partenariats noués au fil des ans avec les classes préparatoires et les acteurs de formations culturelles prestigieuses. Elle s’appuie notamment sur des partenariats avec de grandes Ecoles, telles que les Ecoles normales supérieures ENS-Ulm, ENS-Paris Saclay, Ecole nationale des Chartes, Ecole des hautes études commerciales de Paris (HEC), et avec des établissements culturels comme l’Institut Goethe ou l’Institut italien de Paris. De même, il existe des pratiques d’échanges interuniversitaires en ce qui concerne les enseignants et les enseignements (séminaires et colloques). À la lecture des dossiers fournis, les formations tirent parti de leur positionnement au cœur de cet environnement régional privilégié. La qualité universitaire des formations et les bonnes conditions matérielles d’enseignement offrent donc aux étudiants un cadre favorable.

Ces atouts permettent par ailleurs de procéder à des associations disciplinaires originales et attractives sous forme de doubles cursus, lesquels préservent, entre autres effets positifs, certaines formations dont la pertinence scientifique et académique est nationalement et internationalement avérée mais dont les effectifs sont relativement ténus. En outre, nombre de savoirs et de savoir-faire, y compris transversaux, sont cohérents avec les objectifs des formations, et un effort général a été mis sur la question de la professionnalisation.

Si la pertinence des enseignements proposés est indéniable, l’Université Paris-Sorbonne souhaite également innover, au regard du renouvellement des enjeux universitaires en contexte national et international.

L’existence de formations délocalisées dans l’émirat d’Abu Dhabi, regroupées sous l’intitulé « Paris Sorbonne Université d’Abu Dhabi » (PSUAD), constitue à cet égard un cas emblématique et original : l’Université Paris- Sorbonne y dispose en effet d’un campus externalisé, où des étudiants de Paris, en fonction des parcours choisis, ont la possibilité d’effectuer un semestre d’études, rejoignant ainsi un campus international accueillant plus de 80 nationalités. Elle est également partie prenante de l’Institut franco-chinois de Renmin (Chine), dans le cadre d’un partenariat international formalisé entre les deux établissements.

Comme plusieurs déficits sont néanmoins décelables, en matière d’internationalisation, de professionnalisation et de pilotage, les remarques et recommandations qui vont suivre ne visent pas tant à pallier des faiblesses qu’à renforcer le caractère d’excellence auquel peut légitimement prétendre l’Université Paris-Sorbonne. En raison de la réputation de l’établissement, et étant donné ses qualités intrinsèques, il lui revient en effet d’assumer le rôle-phare qui lui est reconnu, à l’échelle nationale et internationale. L’enjeu, à terme, pourrait aussi être de rapprocher encore davantage la culture interne d’une université ancienne et prestigieuse des exigences qui s’imposent aujourd’hui à l’ensemble des universités françaises et que celles-ci ont déjà largement mises en œuvre. Le dialogue universitaire aurait à y gagner, la cohésion de la communauté universitaire à l’échelon national également, et aussi les étudiants, premiers bénéficiaires de formations de qualité.

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ANALYSE DÉTAILLÉE

Pour ce qui concerne la finalité des formations, l’Université affiche globalement sa volonté de doter les étudiants d’une formation solide, et les objectifs annoncés pour le champ sont inscrits explicitement dans une tradition d’enseignement universitaire de grande qualité. Concrètement, une telle volonté se traduit par l’ambition d’assumer la dimension disciplinaire de certains enseignements, tout en favorisant la pluridisciplinarité (parfois sous forme de diplômes bi-disciplinaires). Celle-ci est en effet perçue comme une adaptation nécessaire aux exigences du monde contemporain. Un véritable effort de renouvellement des formations a été engagé : il passe par une refonte partielle de l’offre globale et par la conclusion d’accords avec de nouveaux partenaires pour une mutualisation des ressources. Les connaissances attendues et les compétences associées sont clairement communiquées aux étudiants. Toutefois, à la lecture des dossiers, la réflexion sur la finalité des formations ou des doubles licences reste encore insuffisante, celles-ci donnant davantage l’impression d’une juxtaposition d’enseignements plutôt que d’une articulation en fonction d’objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels précis. Peut-être est-ce imputable à l’absence de renseignements suffisants à leur sujet ; en tout état de cause il parait nécessaire de mener à son terme l’effort engagé. Il n’en reste pas moins que les finalités des formations sont plutôt bien signalées, les débouchés professionnels également, même s’ils restent en grande partie traditionnels : enseignement, recherche, métiers de la culture et du patrimoine, journalisme ; la spécialité de master Métiers de l’entreprise constituant une singularité.

Pour les licences généralistes, l’offre est abondante, sinon foisonnante. La plupart des formations visent plutôt la poursuite d’études, d’autres, quoique généralistes (LEA, Info-Com, Musicologie), ont des objectifs professionnels marqués, et ceci contribue à différencier les domaines de spécialisation. C’est pourquoi, quand les formations sont proches (LEA et LLCER par exemple), elles doivent rester attentives à se distinguer l’une de l’autre afin de garantir leur lisibilité et de justifier l’existence de ce qui pourrait passer pour des doublons. De manière générale, les objectifs, les savoirs et les savoir-faire recherchés sont clairement présentés. Une initiation à la recherche est en général assurée (elle n’est pas prévue en LEA), ce sur quoi les dossiers d’auto- évaluation insistent volontiers, même si globalement les licences pourraient bénéficier d’une réflexion d’ensemble sur ce que doit être un positionnement recherche à leur niveau. Par ailleurs, certaines mentions (Lettres, Sociologie, Géographie) détaillent insuffisamment le contenu des enseignements.

En ce qui concerne les débouchés professionnels réels des diplômés, ceux de LEA sont incertains. Lorsque l’adossement à la recherche se fait dès le niveau licence, il y a une bonne adéquation entre la formation et les poursuites d’études en master, ou les professions auxquelles ces études conduisent. Ainsi les débouchés de la licence LLCER s’articulent-ils avec les écoles internes de l’Université Paris-Sorbonne (École supérieure du professorat et de l’éducation – ESPE - pour les concours de l’enseignement, CELSA), et à l’extérieur, avec les dispositifs de passerelles ou de voies parallèles d’admission vers les Instituts d’études politiques, les écoles d’interprétariat, de commerce, de journalisme. La question de la professionnalisation est traitée de manière inégale, et à titre d’illustration, des pratiques exemplaires existent en licence de Musicologie sous forme d’ateliers professionnels obligatoires.

Pour les licences professionnelles MOD et ATU, on retrouve une bonne adéquation entre le contenu de la formation et les objectifs professionnels recherchés. Il est regrettable toutefois que le recrutement ne soit guère diversifié pour les trois LP. Par ailleurs, le dossier de la LP CAI ne permet pas de bien saisir l’organisation pédagogique ; l’information sur la nature et le niveau hiérarchique des emplois obtenus est insuffisante et le taux élevé de poursuite d’études constaté est en contradiction avec les objectifs assignés aux LP. En revanche, la LP ATU remplit parfaitement son rôle : il s’agit d’une formation unique à l’échelle nationale, très attractive, parfaitement insérée dans le milieu des entreprises et en alternance, garantissant ainsi une excellente insertion professionnelle, au point que les effectifs ont été augmentés à hauteur de 20 étudiants (16 initialement) pour faire face à la forte demande. C’est une formation exemplaire et originale.

L’environnement dont jouit l’Université Paris-Sorbonne s’avère évidemment bénéfique pour l’adossement à la recherche ; il a même pu poser problème dans le passé pour la LP ATU qui naguère présentait trop de poursuites d’études en master pour être véritablement « professionnelle » : cette orientation a, depuis, été rectifiée (même si une partie des enseignements reste dispensée en tronc commun avec la licence Géographie). Cette rectification pourrait ouvrir des perspectives aux deux autres LP, MOD et surtout CAI, confrontées à ce problème depuis au moins deux contrats d’établissement.

L’offre de masters traduit l’attention accrue qui a été portée ces dernières années à la professionnalisation.

Les connaissances attendues et leur finalité sont en général clairement explicitées. Les objectifs professionnels sont nettement précisés dans le cadre de masters professionnalisants, en particulier pour la mention Info-Com et pour la spécialité Conseil éditorial et gestion des connaissances du master Philosophie. Les fiches RNCP (répertoire national des certifications professionnelles) correspondent aux attendus dans les différentes disciplines. A l’intérieur du champ, ces formations s’appuient sur des équipes de recherche bien identifiées, et les liens avec la recherche sont établis (laboratoires, école doctorale, partenariats avec différentes écoles et

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établissements d’enseignement supérieur, partenariats avec des chercheurs d’autres centres de recherche).

Le lien avec les équipes est parfois riche et dynamique. C’est en particulier le cas pour le master Lettres qui s’appuie sur cinq équipes d’accueil (EA), trois unités mixtes de recherche (UMR) et un laboratoire d’excellence (LABEX) ; le master Info-Com s’appuie sur un Groupe de recherches interdisciplinaires et la LP MOD sur deux équipes d’anglicistes. Le master Histoire s’appuie sur cinq centres de recherches, dont trois UMR, une EA, et deux LABEX ; le master Histoire de l’art et archéologie bénéficie de cinq équipes de recherche reconnues, de trois LABEX, d’une initiative d’excellence IDEX, et de sa proximité avec l’école doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés de l’Université Paris-Sorbonne, associant l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). En géographie, le master GAELE est principalement adossé à une UMR, mais deux de ses spécialités intègrent aussi des chercheurs de trois centres de recherches extérieurs. Le master Sociologie s’appuie sur deux UMR. En dépit de l’environnement de recherche très présent dans l’établissement, les liens entre formation et recherche sont insuffisamment détaillés dans les dossiers (à l’exception notable des masters Sociologie, Info-Com, Philosophie, Musique et musicologie et Histoire, où ils sont clairement expliqués). Les liens avec la recherche sont absents dans le master LEA, ce dernier ne prévoyant même pas la rédaction d’un mémoire professionnel. Une réflexion générale s’imposera sur ce que l’établissement attend de l’adossement à la recherche et sur ce qu’implique un ancrage dans la recherche, afin que celle-ci, à l’instar de ce que proposent les lettres, vienne concrètement irriguer les études.

En matière de positionnement, les liens de cette Université avec le milieu socio-culturel sont évidents. De nombreuses formations en sont les grandes bénéficiaires, en musicologie, histoire de l’art et langues, pour lesquelles l’environnement exceptionnel qu’offre la région Ile-de-France facilite l’accès aux ambassades et aux instituts culturels installés à Paris. Ils le sont un peu moins avec le milieu socio-économique et le positionnement de l’Université dans cet environnement doit être davantage affirmé. En dépit des déclarations de principe, il existe en effet de fortes disparités entre les formations. À titre d’exemple, la LP CAI, le master Géographie et aménagement (qui sépare strictement les spécialités à finalité recherche de celles à orientation professionnelle) et le master Musique et musicologie pourraient bénéficier d’une étude des mutations actuelles au sein du tissu professionnel. En revanche, il est indéniable que le bassin d’emploi parisien et régional, voire extrarégional, permet l’accès à une variété d’entreprises et d’acteurs du secteur public, et plus difficilement néanmoins, au secteur privé (licence Lettres, licence et master Info-Com, LP MOD, LP ATU, licence et master Sociologie). Les formations en Info-Com proposées par le CELSA bénéficient également d’un réseau d’anciens et d’une chaire pour l’innovation et la création d’entreprise qui joue un rôle d’interface entre l’école et le public professionnel.

Si les fiches RNCP sont globalement renseignées pour les licences, on notera cependant que tous les masters ne les fournissent pas ; il en est ainsi en philosophie pour les spécialités Logique, philosophie de la connaissance, philosophie des sciences et Mondes arabes et musulmans. Il manque parfois l’annexe descriptive au diplôme (master Philosophie, spécialité Mondes arabes et musulmans). Ces quelques exemples illustrent l’effort restant à faire en matière de valorisation des diplômes auprès des acteurs extra-universitaires.

L’internationalisation des formations constituait un des points prioritaires de l’offre de formation sur la période 2014-2018 et sa place a été effectivement importante. Les partenariats internationaux sont nombreux et amenés à se développer encore à l’avenir sous diverses formes, des plus classiques (Erasmus) à l’exploration de formes originales, comme c’est le cas avec la création d’une antenne de l’Université dans l’émirat d’Abu Dhabi (PSUAD) et la création de l’Institut franco-chinois de Renmin, ou encore les échanges avec l’Université de la ville de New York (CUNY), l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, l’Université Catholique de Louvain pour info-com. Le master Histoire dispose quant à lui non seulement d’accords nombreux et variés, mais il envoie aussi, concrètement, nombre de ses étudiants à l’étranger. Il est intéressant de noter que certaines de ces formations délocalisées, outre la déclinaison de celles qui sont dispensées à Paris, prévoient quelques aménagements d’organisation pour correspondre au public accueilli. Il sera néanmoins important de mettre en place un suivi des objectifs des formations délocalisées par rapport aux formations délivrées à Paris par l’établissement et de vérifier l’implication réelle de celui-ci dans le fonctionnement de ces dernières. Hormis en Sociologie, en Géographie et en LEA, il est impossible d’évaluer le degré d’implication réelle du champ et de chacune de ses formations dans les enseignements qui sont dispensés à l’étranger. On se demande, en particulier, qui pilote les formations et les antennes délocalisées en Chine et à Abu Dhabi. Leur fonctionnement reste opaque à la lecture des dossiers fournis.

De manière générale, on manque d’indicateurs précis sur les étudiants entrants/sortants, et de détails par formation. On constate cependant que, pour ce qui est des étudiants étrangers, leur mobilité passe par une politique dynamique d’apprentissage en langue française et de formation aux méthodes françaises ; cette mise en place est une initiative bienvenue. La mobilité sortante est à encourager car, hormis quelques formations, elle reste faible, y compris là où elle est souhaitable, comme en LEA. Pour les disciplines relevant des sciences humaines, l’enseignement des langues étrangères et en langues étrangères est à augmenter si l’on veut permettre aux étudiants de partir à l’étranger dans de bonnes conditions. En dépit du succès dont fait état le dossier champ, la création du service interuniversitaire de langues au sein de Sorbonne Universités ne semble pas avoir déjà porté ses fruits.

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L’organisation pédagogique des formations du champ répond aux critères spécifiques attendus dans les référentiels. Au demeurant, peu de détails sont donnés sur les enseignements, tout particulièrement sur la répartition des heures ou les modalités d’enseignement. Dans l’ensemble, l’organisation pédagogique et la progressivité des études sont satisfaisantes. Les enseignements sont parfois dispensés à travers la mise en place d’un système de majeure/mineure en licence, développé notamment en histoire et en philosophie, laissant à l’étudiant la liberté de ses choix ; les doubles licences comportent au moins deux unités d’enseignement (UE) disciplinaires. Il faudrait néanmoins parfois veiller à ce qu’une trop grande complexité dans l’articulation des formations n’aboutisse à un manque de lisibilité pour l’étudiant, ou ne nuise à la cohérence de la formation créant un effet de juxtaposition des spécialités qui fonctionnent comme des mentions indépendantes. De même, en master, l’harmonisation des parcours au sein d’une même mention peut, et doit, être améliorée, même si (sauf dans le cas de formations spécifiques) des passerelles existent généralement entre les différentes spécialités. Certaines mentions, de ce fait, s’avèrent hétéroclites. C’est ainsi que la licence Lettres en appelle à la participation de cinq UFR plus ou moins bien cordonnées ou que le master LLCE comporte neuf spécialités incluant elles-mêmes des parcours professionnels et de recherche distincts. En géographie, dans le master GAELE, les différentes spécialités ne possèdent pas de tronc commun, tandis qu’en licence une partie des enseignements est commune aux cours de la LP ATU. Si l’on peut saluer l’existence d’une spécialité Métiers de l’entreprise fortement professionnelle et déployée en alternance, son positionnement dans la mention Philosophie n’est pas justifié. La spécialité Mondes arabes et musulmans apparaît dans les masters Philosophie, Histoire, Géographie, et LLCE mais sans précisions : ni sur le contenu des enseignements, ni sur son pilotage à l’échelle de ces différents masters.

Les formations bénéficient en outre de l’effort important qui a été consacré à la dimension professionnelle, qui constituait un autre axe prioritaire du contrat quinquennal. Dès la licence, on constate l’intégration d’enseignements de pré-professionnalisation : des stages, des projets tutorés, des enseignements sous forme de pédagogie par projet, des modules de professionnalisation, sont mis en œuvre, par exemple dans les formations en langue (LLCER et LEA) ou en licence Géographie et en Musicologie. Toutefois, l’absence de professionnels dans les conseils de perfectionnement, lorsqu’ils existent, est préjudiciable pour la prise en compte de la dimension professionnalisante de l’acquisition des compétences (par exemple dans la licence Info-Com, ou dans la licence Musicologie).

La possibilité d’effectuer des stages est signalée en licence comme en master ; on déplore néanmoins que les stages y restent souvent optionnels, surtout dans des formations où ils seraient non seulement faciles à trouver, mais aussi nécessaires à une véritable familiarisation avec les métiers (licence Histoire de l’art et archéologie, licence Géographie et aménagement). Globalement la place du stage n’est cependant pas suffisamment formalisée : le fait qu’il ne soit pas crédité en master Histoire ou peu crédité en licence de LEA est fâcheux ; sa place n’est pas assez explicite non plus pour le master LLCE. Enfin, il conviendra d’harmoniser les conditions de soutenance des rapports à l’issue de ces stages.

Les LP CAI et MOD posent problème au niveau de l’organisation des projets tutorés : la distinction entre les activités en entreprise (apprentissage) et le projet tutoré n’est pas claire pour la LP CAI et hors du cœur de métier pour la LP MOD.

L’intervention de professionnels, réelle, diffère d’une licence à l’autre, les fiches ne donnant pas toujours assez de précisions, ni sur la liste des intervenants ni sur leurs postes ou champ de compétences, et cela est particulièrement problématique pour les LP CAI et MOD. L’intégration de professionnels (intervenants dans les matières « cœur de métier », présence dans les conseils et jurys) est aussi un point d’amélioration nécessaire dans les formations, en particulier en ALL. À titre d’exemple, il n’existe pas de partenariats formalisés avec le monde professionnel en LEA et la LP CAI ne respecte pas la proportion minimale de professionnels définie par l’arrêté du 17 novembre 1999. Les LP, comme attendu, reposent sur une formation en alternance ; la spécialité Musiciens d’orchestre, du master Musique et musicologie, aussi. Dans le cadre de l’Opération Phénix, les étudiants de master 2 recherche (ou titulaires d’un master 2 recherche obtenu l’année précédente) sont incités à postuler aux emplois offerts par les entreprises partenaires, et sont accompagnés à cet effet par le bureau d’aide à l’insertion professionnelle (BAIP). Emblématique de la question qu’est la professionnalisation, l’Opération Phénix, destinée au départ à mieux intégrer les diplômés des disciplines littéraires dans les grandes entreprises et qui a évolué en spécialité à part entière sous l’intitulé Métiers de l’entreprise, n’est guère évoquée dans les dossiers (hormis en master Histoire de l’art et archéologie), démontrant que sa position dans la mention Philosophie n’est guère lisible, y compris au sein de l’établissement. On s’interroge du coup sur sa portée, sa diffusion et la réception de telles initiatives au sein des formations de l’Université.

Dans le même registre, alors qu’un des débouchés professionnels visés est celui de l’enseignement, la dissociation opérée - comme en bien d’autres universités - entre le champ ALL-SHS et le champ MEEF n’est pas dépourvue d’ambiguïté. Elle reconduit une distinction nette entre préparation à l’agrégation et préparation au CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) et au CRPE (concours interne de recrutement de professeurs des écoles), alors que la plupart des enseignements disciplinaires sont communs. L’excellence disciplinaire, fierté légitime et reconnue de l’Université Paris-

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Sorbonne, doit donc encore se mettre au service de la réalisation de l’étudiant, tant en matière de développement intellectuel que dans le domaine de l’insertion professionnelle, voire de l’orientation. Cette mission d’accompagnement vers la vie professionnelle, inscrite dans la loi LRU de 2007, pourrait encore être davantage assurée à l’avenir, d’autant plus que l’Université a pour volonté de l’assumer. Même si beaucoup de chemin a déjà été fait, il reste donc encore à acquérir une véritable culture de la professionnalisation, passant par l’observation et l’analyse de résultats.

Les sujets que sont les portefeuilles de compétences, le curriculum vitae, le suivi du devenir, ne sont pas beaucoup mentionnés, et ne semblent pas faire l’objet d’une attention particulière. Dans certains cas, ils sont délégués aux services d’insertion professionnelle de l’établissement. Cependant, le travail réalisé par ce service n’est pas transmis par les formations, et les données chiffrées sont donc rarement indiquées ; c’est particulièrement le cas de la spécialité Métiers de l’entreprise, ce qui semble surprenant en regard de ses ambitions affichées. Le retard dans ce domaine est dommageable pour qui cherche à connaître les possibilités d’insertion dans l’environnement socio-économique. Les étudiants ne peuvent pas bénéficier de la visibilité que pourraient leur conférer ces enquêtes, ni même d’un réseau des anciens qui serait constitué et qui pourrait alimenter les réponses aux promotions suivantes. Un travail doit aussi être effectué en termes de compétences transversales, de façon à ce que les étudiants puissent transférer leurs acquis et investissements (demandes des étudiants d’interventions dans le cadre des journées d’études, de réalisations de travaux en commun dans le cas de doubles licences ou de partenariats extérieurs). Enfin, peu de dossiers font état de validation des acquis de l’expérience (VAE).

En ce qui concerne le numérique, on retrouve les mêmes dispositifs qu’à l’échelle nationale : plateformes pédagogiques en ligne, ou C2i (certificat informatique et internet) pour les licences. De rares stages dans les domaines du numérique permettent aux étudiants d’acquérir des compétences complémentaires, et les acquisitions de compétences numériques en entreprise dans le cadre de l’apprentissage (LP) se limitent à des outils de bureautique. Le numérique n’apparaît pas non plus très poussé en master Histoire de l’art et archéologie qui pourtant le requiert. Les exceptions notables sont la place donnée au numérique pour l’enseignement (licence Lettres) et les activités liées au LABEX OBVIL (observatoire de la vie littéraire), au CELSA (avec la licence et le master Info-Com), pour les spécialités Langue et informatique et Métiers de l’édition et de l’audiovisuel du master Littérature, philologie, linguistique ainsi que l’utilisation de logiciels spécifiques en licence de géographie et LP ATU.

Côté pratique, si, en Histoire de l’art et archéologie, on note des problèmes de locaux liés à leur vétusté (déménagement prévu en 2019) et si les étudiants de cette licence ont parfois des difficultés d’accès aux bibliothèques, l’ensemble des étudiants semble bien servi, grâce aux nombreuses bibliothèques dont ils peuvent disposer dans l’Université et à Paris ou, plus généralement, en région parisienne.

Le pilotage reste clairement un point qui devra être amélioré à l’avenir, et l’Université en a conscience. Dans les licences à visée professionnelle (LP ATU, LP MOD, LEA, Info-Com), le pilotage est rigoureux quoique parfois complexe (le pilotage en LP CAI est tricéphale).

Des renseignements précis manquent souvent quant aux modalités de fonctionnement des équipes pédagogiques : on ignore ainsi la plupart du temps la répartition des responsabilités, les charges afférentes aux membres de l’équipe. Pour certaines formations, les maîtres de conférences peuvent sembler plus impliqués que les professeurs (en Philosophie toutes les tâches leur sont réservées en licence, tandis qu’en master les professeurs en assument la responsabilité), ce qui incite à s’interroger sur la charge de travail que cela peut représenter. On s’interroge concernant la coordination de certaines licences, et particulièrement en cas de doubles licences, mais aussi en master, la spécialité Mondes arabes et musulmans étant à cet égard symptomatique. L’absence d’un tronc commun entre les différentes spécialités implique une faible coordination entre membres de l’équipe pédagogique, déjà relevé lors de la précédente évaluation de l’AERES.

Les carences en matière de conseils de perfectionnement des formations généralistes sont également une grande constante, ce dont l’Université est tout à fait consciente : à part en Info-Com, beaucoup de mentions n’en possèdent pas, alors qu’il s’agit d’une obligation nationale. Le conseil d’UFR s’y substitue et joue un rôle essentiel dans le pilotage, discutant et votant les principales décisions pédagogiques, mais ce n’est évidemment pas une solution, et ce d’autant moins que certaines formations impliquent plusieurs UFR (Lettres, LLCER, doubles licences, entre autres). La mise en place de la pluridisciplinarité doit maintenant s’accompagner d’un pilotage adéquat pour dépasser la juxtaposition d’institutions différentes. Plus largement, le pilotage du champ reste en effet segmenté puisque chaque formation est gérée par son UFR de rattachement de manière indépendante. Pour l’éviter, une réorganisation est à envisager par le biais d’autres formes de découpage, par exemple par une scission telle qu’elle est d’ores et déjà projetée par le master Littérature, philologie, linguistique, ou bien par une réorganisation en deux pôles (métiers de la recherche et métiers du commerce international) pour le master LLCE.

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Le manque d’instruments de suivi, l’absence de perspective et d’analyse à moyen ou long terme s’avèrent d’autant plus surprenants que l’Université annonçait s’être donné comme objectif prioritaire pour le contrat quinquennal 2014-2018 la réussite des étudiants et leur insertion professionnelle. Des retards ont été partiellement comblés : tutorat mis en place ou renforcé, enseignement de pré-professionnalisation, développement des stages (même si ceux-ci restent trop souvent facultatifs), formations en alternance. Il est regrettable que d’autres dispositifs attendus soient néanmoins absents, ou quasiment : ainsi n’y a-t-il pas de conseil de perfectionnement spécifique ; ainsi peut-il arriver que la voix des étudiants ne soit pas prise en compte ; tout se passe comme si les équipes pédagogiques n’avaient pas réellement connaissance des résultats des enquêtes menées par les organes ad hoc. Il est souhaitable que les formations s’en emparent, acquièrent une connaissance plus fine de leur public et se dotent de structures les aidant à préfigurer l’avenir et à articuler le suivi des débouchés au suivi des étudiants (ce qui devrait passer aussi par une prise en compte des différentes populations entrantes).

Une conséquence logique de cette carence est le manque d’analyse, que ce soit celle des taux d’échec en licence, ou du renouvellement partiel du vivier étudiant au fil des arrivées, en licence et master, d’étudiants venant de classes préparatoires. Une fois ce travail réalisé, il devrait conduire à s’interroger sur les taux d’échec réels, et sur la politique d’aide à la réussite : en dépit des déclarations sur ce point dans le dossier général d’autoévaluation (tutorat, enseignants référents), l’examen de plusieurs licences ne fait pas apparaître que les équipes pédagogiques s’en soient véritablement saisies. Globalement, le taux d’échec en première année de licence (L1) avoisine les 50 % (voire en deuxième année (L2) dans le cas de la Musicologie), et les réponses apportées varient énormément d’une formation à l’autre (tutorat en Lettres, méthodologie du travail universitaire en L1 en Géographie). Dans certains masters (Musique et musicologie, Lettres), le taux d’échec, notamment le passage de la première année (M1) à la seconde année (M2) qui s’avère préoccupant, n’est pas interrogé par l’équipe pédagogique. En définitive, quasiment rien n’est dit sur l’existence de dispositifs pédagogiques concernant les étudiants en situation d’échec, sur leur remise à niveau ou sur leur suivi, comme si la question ne se posait tout simplement pas. Si l’Université peut se prévaloir à juste titre d’étudiants de bon niveau, grâce notamment au vivier constitué par les classes préparatoires aux grandes écoles, il n’en reste pas moins qu’il faut absolument prévoir des dispositifs d’aide à la réussite.

L’évaluation des enseignements par les étudiants n’est ni formalisée ni systématique. Elle est souvent incomplète voire absente (licence Sociologie, master Lettres, LLCE, Sociologie, Philosophie), ou bien parfois mise en place de manière individuelle par certains enseignants, ou encore est faite par le biais de questionnaires. Ce manque pourra être corrigé grâce à un travail plus précis des conseils de perfectionnement afin qu’ils puissent jouer un rôle plus « pro-actif » dans l’organisation des enseignements. La récolte des données permettant aux conseils d’analyser les demandes et besoins des étudiants gagnera à se généraliser, à l’instar de questionnaires anonymes tels qu’ils ont été mis en place dans certaines mentions (Info-Com). Une fois instaurés, ces conseils seront à même de contribuer à déterminer les politiques de l’Université en fonction de l’évolution du monde du travail, le bien-fondé de passerelles entre licences et masters professionnels, et bien entendu les besoins en apport pédagogique. Les solutions permettant d’associer les étudiants à la réflexion pédagogique devraient faire partie des priorités.

Enfin, en matière d’autoévaluation, on constate, à la lecture des dossiers fournis, peu d’analyse ou de recul critique ; il reste à acquérir une culture de l’autoévaluation dans tout ce que cela implique en termes de réflexion pédagogique globalement concertée (sur les attendus, les objectifs, le suivi des étudiants notamment). Les formations proposées sont clairement attractives. Au demeurant, comme ailleurs, l’arrivée de nouvelles cohortes d’étudiants se faisant déjà sentir dans toutes les universités, cette augmentation des effectifs dans les années à venir va probablement exiger un effort de réflexion complémentaire.

POINTS D’ATTENTION

Un point indubitablement problématique concerne la licence professionnelle Collaborateur des activités internationales (CAI). Cette formation est à réexaminer en fonction du positionnement académique et en lien avec le monde professionnel. Depuis deux évaluations, le taux de poursuite d’études est très élevé, ce qui est contraire au cadre réglementaire des licences professionnelles. En outre, il existe un mélange entre l’activité en entreprise et le projet tutoré, ce qui est également contraire à l’arrêté du 17 novembre 1999 cadrant l’organisation des LP (« Le stage et le projet tutoré constituent chacun une unité d’enseignement »). Enfin, il n’y a pas eu de prise en compte des recommandations figurant dans la dernière expertise menée par l’AERES.

Pour le CELSA, la licence en Information et communication (construite sur une seule année de formation) a un statut qui demande à être précisé puisqu’elle constitue la première année d’un cycle conçu sur trois années (L3, M1 et M2). Par ailleurs, elle ne semble pas conforme au cadre national des formations dans la mesure où il y a une incohérence dans le nombre des ECTS qu’elle délivre : les deux semestres suivis au CELSA après la

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réussite au concours d’entrée du CELSA débouche, selon l’annexe descriptive au diplôme fournie, sur la délivrance d’une licence donnant lieu à l’attribution de180 ECTS. Il est donc urgent d’y remédier dans le cadre du prochain projet.

FICHES D’ÉVALUATION DES FORMATIONS

Ci-dessous les fiches d’évaluation des formations suivantes :

● Licence Géographie et aménagement

● Licence Histoire

● Licence Histoire de l'art et archéologie

● Licence Information-communication

● Licence Langues étrangères appliquées

● Licence Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales

● Licence Lettres

● Licence Musicologie

● Licence Philosophie

● Licence Sociologie

● Licence professionnelle Aménagement du territoire et urbanisme

● Licence professionnelle Collaborateur des activités internationales

● Licence professionnelle Métiers du commerce international

● Master Archéologie et histoire de l'art

● Master Géographie, aménagement, environnement et logistique des échanges (GAELE)

● Master Histoire

● Master Information et communication

● Master Langues étrangères appliquées

● Master Langues, littératures et civilisations étrangères

● Master Littérature, philologie, linguistique

● Master Musique et musicologie

● Master Philosophie

● Master Sociologie

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réussite au concours d’entrée du CELSA débouche, selon l’annexe descriptive au diplôme fournie, sur la délivrance d’une licence donnant lieu à l’attribution de180 ECTS. Il est donc urgent d’y remédier dans le cadre du prochain projet.

FICHES D’ÉVALUATION DES FORMATIONS

Ci-dessous les fiches d’évaluation des formations suivantes :

● Licence Géographie et aménagement

● Licence Histoire

● Licence Histoire de l'art et archéologie

● Licence Information-communication

● Licence Langues étrangères appliquées

● Licence Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales

● Licence Lettres

● Licence Musicologie

● Licence Philosophie

● Licence Sociologie

● Licence professionnelle Aménagement du territoire et urbanisme

● Licence professionnelle Collaborateur des activités internationales

● Licence professionnelle Métiers du commerce international

● Master Archéologie et histoire de l'art

● Master Géographie, aménagement, environnement et logistique des échanges (GAELE)

● Master Histoire

● Master Information et communication

● Master Langues étrangères appliquées

● Master Langues, littératures et civilisations étrangères

● Master Littérature, philologie, linguistique

● Master Musique et musicologie

● Master Philosophie

● Master Sociologie

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Département d’évaluation des formations

FICHE D’ÉVALUATION D’UNE FORMATION PAR LE HCÉRES SUR LA BASE D’UN DOSSIER DÉPOSÉ LE 21 SEPTEMBRE 2017

LICENCE GÉOGRAPHIE ET AMÉNAGEMENT Établissement(s) : Université Paris-Sorbonne

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

La licence Géographie et aménagement proposée par l’Université Paris-Sorbonne vise à préparer les étudiants à des poursuites d’études dans tous types de master en géographie, environnement, aménagement, urbanisme et géomatique, ainsi que dans les masters métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF). Trois parcours de formation différents sont ainsi proposés : parcours Géographie de la première (L1) à la troisième année de licence (L3), parcours Histoire-Géographie de la L1 à la L3, parcours Aménagement à partir de la L3. Les enseignements ont lieu sur deux sites : au Centre universitaire de Clignancourt et à l’Institut de géographie (parcours de L3 Aménagement). La formation est également délocalisée à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis (Université Paris-Sorbonne à Abu Dhabi, PSUAD), mais uniquement pour le parcours Géographie. Il existe en outre une double licence Archéologie-Géographie.

ANALYSE

Finalité

Les objectifs de la formation sont clairement présentés au regard des débouchés et poursuites d’études possibles, qui correspondent tout à fait à une licence généraliste en géographie. En revanche, les objectifs scientifiques généraux ne sont pas assez explicités dans le dossier principal. Les éléments donnés quant aux connaissances et compétences à acquérir par les étudiants pour chacun des parcours sont trop peu développés. Il faut attendre l’annexe 6, décrivant la maquette, pour avoir des précisions très détaillées sur les compétences visées par chaque enseignement, et l’annexe descriptive au diplôme pour cerner les différents savoirs et savoir-faire visés par la formation. Le contenu de ces deux annexes est utile et pertinent, permettant d’appréhender en détail le contenu de la formation ainsi que ses objectifs pédagogiques et scientifiques.

La licence Géographie et aménagement délocalisée à PSUAD poursuit les mêmes objectifs, son contenu est presque identique à la formation parisienne (à quelques exceptions près visant à adapter la formation aux besoins spécifiques des étudiants de PSUAD). L’implication de l’établissement dans cette formation délocalisée est forte : 70 % des cours à PSUAD sont assurés par des enseignants-chercheurs titulaires de l’Université Paris- Sorbonne, les 30 % restants étant assurés par des enseignants locaux.

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Positionnement dans l’environnement

La licence Géographie et aménagement se trouve en concurrence avec de nombreuses autres formations similaires à l’échelle de Paris et de l’Ile-de-France, mais sans que cela n’ait d’incidence sur ses effectifs. Les liens étroits avec les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), grâce à des conventions avec de nombreux lycées parisiens, franciliens et de province, permettent même aux effectifs d’augmenter entre la L2 (deuxième année de licence) et la L3 avec l’arrivée d’étudiants en réorientation. La licence Géographie et aménagement de PSUAD est en revanche tout à fait originale aux Émirats Arabes Unis, tant par son champ d’enseignement (la géographie de manière large) que par sa langue d’enseignement (le français). Les informations concernant la double licence Archéologie-Géographie sont correctement exposées, mais elles ne sont proposées qu’en annexe, ce qui pose question quant à son positionnement et à l’articulation de cette double-licence avec la licence de Géographie et aménagement. Il faut noter que l’unité de formation et de recherche (UFR) de Géographie et d’aménagement propose également une licence professionnelle Aménagement du territoire et urbanisme, spécialité Urbanisme, environnement et géomatique.

La licence est principalement adossée à l’unité mixte de recherche (UMR) ENeC (Espaces, nature et culture). La formation propose une sensibilisation à la recherche en L2 et L3 sous la forme de projets appliqués qui sont probablement très formateurs pour les étudiants.

Les interactions avec l’environnement socio-économique sont relativement limitées, ce qui est assez habituel concernant ce type de diplôme. Quelques partenariats intéressants existent tout de même, par exemple avec la Direction des espaces verts et de l’environnement de la Mairie de Paris, qui donnent l’occasion aux étudiants de travailler avec un service technique d’une collectivité.

La licence Géographie et aménagement a noué des partenariats avec de nombreuses universités européennes et les échanges Erasmus concernent chaque année entre 5 et 19 étudiants français en mobilité sortante, 7 à 16 étudiants étrangers en mobilité entrante. Outre la délocalisation à Abu Dhabi, le montage d’un projet Idex en Suède et la coopération avec l’École française d’Athènes, notamment, constituent un environnement international très favorable.

Organisation pédagogique

Les enseignements apparaissent classiques pour une licence de géographie et aménagement. Ils sont caractérisés par une bonne progressivité et sont tout à fait adaptés aux objectifs de la formation en termes de poursuites d’études. La structure est aisément lisible pour les étudiants. Les différents parcours ainsi que la double licence permettent une pré-spécialisation des étudiants. La licence professionnelle à laquelle peuvent accéder les étudiants de L2 (mais sans indication chiffrée concernant les admissions), est partiellement mutualisée avec les parcours de licence (sans que les UE et le pourcentage de mutualisation soient connus).

Un effort important est fait en matière de pré-professionnalisation des étudiants, en particulier au travers de modules de découverte du monde professionnel et de travaux en mode projet (initiation à l’atelier d’urbanisme en L3 Aménagement). Les sorties terrain, essentielles dans la discipline, reposent principalement sur un stage annuel de plusieurs jours à l’étranger (Allemagne) ou en France (Bordeaux, Caen). Ces stages obligatoires sont proposés en L3 pour les parcours Géographie (cinq jours) et Aménagement (trois jours). Des stages en Suède et en Grèce existent également mais ils concernent des effectifs beaucoup plus restreints.

Plusieurs enseignements s’effectuent dans le cadre de projets de recherche, participant ainsi à l’initiation des étudiants aux démarches et fonctionnement de la recherche.

Des cours de langue sont proposés de manière classique par le service interuniversitaire. En L3 Aménagement, on peut souligner l’existence d’un cours dédié à l’anglais pour aménageurs, ce qui constitue la seule exception en termes d’enseignement disciplinaire en langue étrangère. A PSUAD, une formation intensive en français langue étrangère (FLE) est proposée aux étudiants non francophones.

Le numérique est présent, à la fois par les enseignements géographiques nécessitant la manipulation de logiciels informatiques (géomatique et télédétection), par la préparation au certificat internet et informatique (C2i) ainsi que par l’usage classique de la plate-forme Moodle.

Il n’existe en revanche pas de dispositif spécifique d’aide à la réussite en dehors d’un enseignement de Méthodologie du travail universitaire en L1.

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Pilotage

La répartition des responsabilités pédagogiques est claire, mais le rôle de chaque membre de l’équipe de direction de la licence n’est toutefois pas exposé de manière détaillée. L’équipe pédagogique de la licence est présentée grâce à un tableau précis identifiant les enseignants, les cours assurés ainsi que leur volume horaire.

La participation de professionnels (maîtres de conférences associés – PAST – et vacataires) est là aussi précisée (noms, qualités, cours assurés, volume horaire). Leur participation est très pertinente. En revanche, il est surprenant que les enseignants « permanents » basés à Abu Dhabi ne soient pas listés.

Le dossier indique que c’est le conseil d’UFR réunissant étudiants, administratifs et enseignants qui sert de conseil de perfectionnement. Non spécifique à la mention et sans l’apport de professionnels extérieurs, ce n’est pas un conseil de perfectionnement ; le dossier contient d’ailleurs peu d’informations sur le rôle joué par le conseil d’UFR dans le pilotage de la mention. Dans le même ordre d’idées, on ne sait pas explicitement qui pilote la double licence Archéologie-Géographie ni s’il s’agit du même porteur que la licence. En revanche, le jury de PSUAD, constitué des membres de l’équipe de direction de l’UFR, est le même que celui des parcours Géographie et Histoire-Géographie.

Les modalités de contrôle des connaissances ne sont pas présentées dans le document. Le suivi d’acquisition des compétences n’est pas formalisé par un document de type portefeuille des compétences. L’UE Projet professionnel étudiant permet néanmoins aux étudiants d’établir un bilan de leurs acquisitions en L3.

Il n’y a pas d’évaluation des enseignements par les étudiants. Il s’agit pourtant d’un dispositif relativement aisé à mettre en œuvre au sein d’une UFR et qui s’avèrerait nécessaire au pilotage de la licence.

Résultats constatés

Cette licence accueille un grand nombre d’étudiants (entre 400 et 460 pour les trois années, tous parcours confondus). Il y a une très grande variabilité des effectifs qui n’est pas expliquée dans le document d’autoévaluation. Les effectifs de PSUAD sont également fluctuants (de 4 à 14 par promotion). La double licence n’est pas très attractive (nombre de candidatures faible) mais les effectifs se maintiennent à un assez bon niveau (une dizaine d’étudiants par niveau en moyenne).

Les taux de réussite sont dans la moyenne en L1 (autour de 50 %), meilleurs en L2 (75 à 80 %) et extrêmement variables en L3 (de 48 à 93 %) sans que cela ne soit commenté, ce qui est très préjudiciable. Les effectifs de la L3 sont particulièrement importants, alimentés par les arrivées des étudiants issus des CPGE qui représentent plus de 55 % de la promotion. Aucune modalité d’intégration de ces étudiants ne semble prévue (remise à niveau pour certains enseignements). Des précisions sur les effectifs selon les parcours auraient été bienvenues. Une très grande majorité des diplômés poursuit des études en master, pour la moitié environ à Paris-Sorbonne, mais le dossier ne précise pas de quels masters il s’agit. Aucune information n’est disponible sur la poursuite d’études selon les parcours (PSUAD et double licence compris). Les services centraux de l’Université Paris-Sorbonne ne fournissent pas de données chiffrées, ni à ce sujet, ni sur l’insertion professionnelle.

CONCLUSION Principaux points forts :

● Formation au contenu classique mais solide et bien organisé.

● Présentation détaillée des objectifs de chaque enseignement.

● Internationalisation de la formation (délocalisation à Abu Dhabi, projet Idex en Suède, coopération avec l’École française d’Athènes).

● Attractivité importante pour les étudiants de CPGE en L3.

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Principaux points faibles :

● Pilotage insuffisant (pas de conseil de perfectionnement, absence d’enquêtes d’évaluation des enseignements, pas de commentaire sur la grande variabilité des effectifs).

● Absence d’information détaillée sur le devenir des diplômés.

● Dossier qui manque de précision sur certains points.

ANALYSE DES PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

La licence Géographie et aménagement propose une formation classique, initiant les étudiants aux grands domaines de la géographie. Elle est bien structurée, progressive et propose des parcours de spécialisation pertinents. L’originalité de la double licence Archéologie-Géographie et de la délocalisation de la licence Géographie et aménagement à Abu Dhabi est à souligner.

Si un effort de pré-professionnalisation a été fait, il serait néanmoins souhaitable à l’avenir de réfléchir à l’introduction d’un stage professionnalisant obligatoire en L3, au moins pour le parcours Aménagement. Un certain nombre de pratiques pédagogiques intéressantes sont à encourager, en particulier l’association des étudiants à des projets de recherche dans le cadre de certains cours, le travail en mode projet et le stage de terrain/voyage d’études.

La priorité est surtout de mieux structurer le pilotage de la formation, notamment en créant un conseil de perfectionnement distinct du conseil d’UFR. Ce conseil pourra alors pleinement jouer son rôle en permettant d’améliorer la formation au regard des remarques des étudiants, des enseignants titulaires et des professionnels.

Dans cette optique, il est également indispensable de mettre en place une évaluation régulière des enseignements et des formations par les étudiants. Il est à noter que cette recommandation figurait déjà dans le précédent rapport AERES d’évaluation de la formation.

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Département d’évaluation des formations

FICHE D’ÉVALUATION D’UNE FORMATION PAR LE HCÉRES SUR LA BASE D’UN DOSSIER DÉPOSÉ LE 21 SEPTEMBRE 2017

LICENCE HISTOIRE

Établissement(s) : Université de Paris-Sorbonne

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

La licence d’Histoire offre plusieurs parcours : Histoire-Géographie (poursuite en master et/ou concours du professorat), Histoire-Sciences humaines (ouverture vers la géographie, la philosophie et la sociologie), Histoire- Langues (enseignements dans une seconde langue vivante) et Histoire renforcée (un cinquième enseignement en histoire suivi au choix de l’étudiant).

A la licence d’Histoire à proprement parler s’ajoutent plusieurs doubles cursus (allemand, anglais, etc.), parfois en lien avec d’autres universités pour le droit (Université de Panthéon-Assas), les sciences (Université Pierre et Marie Curie) et les sciences sociales (Institut d’études politiques de Paris). Enfin, une antenne de l’Université de Paris- Sorbonne est ouverte à Abu-Dhabi et accueille des étudiants d’histoire. Les étudiants des premières années de licence suivent leurs enseignements sur le site Clignancourt, où ils disposent d’une bibliothèque.

ANALYSE

Finalité

L’objectif de la licence d’Histoire est la poursuite d’études en master, comme l’indiquent les différents livrets composés à destination des étudiants. Pour y parvenir, cette formation offre trois parcours. Cette diversification est tout à fait pertinente au niveau de la licence. Les objectifs sont bien exposés et en accord avec les attendus d’une licence et les contenus dispensés permettent de répondre aux objectifs annoncés.

Les objectifs des doubles diplômes pourraient être mieux énoncés. Du fait de la complexité de l’offre, la formation a établi des passerelles entre les divers cursus et parcours. Les étudiants ont donc la possibilité, très tôt, de croiser l’histoire avec d’autres disciplines, ce qui est un point positif.

Positionnement dans l’environnement

La licence d’Histoire de Paris-Sorbonne s’inscrit dans un cadre local et régional très dense puisque de nombreuses universités proposent la même formation. La spécificité de cette université vient de la qualité et de la taille importante de son équipe enseignante (70 professeurs et maîtres de conférences), ce qui permet un large panel de cours et de spécialités, mais aussi une orientation progressivement affirmée vers la recherche (notamment au moyen d’enseignements techniques de spécialisation en troisième année de licence -L3), conformément aux objectifs de la formation. On regrette toutefois qu’il ne soit fait mention ni de séminaire, ni

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de colloque, auxquels pourraient assister les étudiants.

A cet égard, l’Université accueille plusieurs laboratoires de recherche auxquels les enseignants-chercheurs sont rattachés.

On regrette le manque d’informations sur les liens pouvant exister avec l’École supérieure de professorat et de l’éducation (ESPE) ainsi qu’avec l’unité de formation et de recherche (UFR) de géographie. Sur le plan international, la formation a de nombreux accords Erasmus et existe de manière délocalisée à l’Université Paris- Sorbonne Abu Dhabi où elle peut accueillir des étudiants parisiens pour un semestre.

Organisation pédagogique

La licence s’organise de façon progressive et classiquement permet l’acquisition de connaissances sur les quatre grandes périodes de l’histoire. Pour ce qui concerne l’organisation précise des trois parcours, des doubles-licences et de l’expérimentation majeure/mineure, on aurait apprécié d’avoir des explications plus concrètes, notamment les maquettes afin d’apprécier les compétences acquises à l’issue des différentes formes que prend cette licence. Le peu qui en est dit autorise à penser que le découpage en unité d’enseignement proposé pour chacune des formes est pertinent. Si l’effort de diversification doit néanmoins être souligné, le tout rend l’offre de formation très complexe, ce dont l’équipe est consciente. Les documents fournis aux étudiants auraient mérité d’être annexés au dossier.

L’orientation de la licence vers le master intègre des modules permettant aux étudiants de préciser leurs futurs choix professionnels (L1 (première année de licence) : « Atelier professionnel » ; L3 : « Construction du projet professionnel »). Pour les étudiants souhaitant préparer les concours d’enseignement, il existe un stage en lien avec l’ESPE de Paris en L3 (24h en collège/lycée) avec production d’un rapport de stage et intervention de professionnels. Pour ceux qui envisagent une carrière dans l’administration, il existe aussi un cours d’initiation au droit administratif. Les stages sont optionnels et sans crédits ECTS, ce qui n’est pas conforme à la réglementation en vigueur. Le système des « majeures » permet d’aborder le master avec des connaissances et des pratiques historiques plus approfondies, mais il faudrait mieux le présenter dans le dossier.

Le lien avec la recherche se fait grâce aux nombreux enseignants-chercheurs, et sans doute au travers d’exercices méthodologiques adéquats, énoncés comme progressifs, mais aucune illustration n’en est faite dans le dossier, ce qui conduit à le qualifier de relativement ténu.

Par ailleurs, le service commun universitaire d’information, orientation et insertion professionnelle (SCUIOIP) permet aux étudiants de disposer d’offre de stages et d’emplois, en plus des ateliers de sensibilisation mis en place. Les concepteurs de la maquette ont donc intégré des éléments relatifs au parcours professionnel des étudiants.

Pilotage

C’est le conseil de l’UFR qui dirige la mention. Son directeur, le principal responsable, est assisté des directeurs adjoints. Ce conseil, formé de 28 membres (12 enseignants, 10 étudiants, 2 administratifs et 4 personnalités extérieures) est nettement structuré. Les responsabilités sont partagées par le responsable de la mention et une équipe assurant la responsabilité de chaque déclinaison en parcours ou double-licence. Des responsabilités particulières sont également prévues (tutorat, mobilité, handicap, etc…).

On aurait cependant souhaité plus de détails sur le pilotage des doubles cursus ; en effet, il ne semble pas y avoir de dialogue avec les autres UFR partenaires.

Il n’y a pas de conseil de perfectionnement spécifique à la formation même s’il existe un conseil statutaire de l’UFR en charge des questions pédagogiques, où les étudiants sont représentés, ainsi que des personnalités extérieures (directeur de l’école des chartes, un représentant de l’institut historique allemand, etc.).

Les étudiants sont suivis, y compris à une échelle très individualisée, et ce malgré les effectifs importants ; ainsi tout étudiant de L1 a-t-il un enseignant référent en plus du système de tutorat mis en place par l’UFR.

L’équipe pédagogique est majoritairement composée d’enseignants-chercheurs, qui assurent 50 % des enseignements en L1 et 75 % en L3, ce qui, compte-tenu du nombre d’étudiants, est suffisamment rare pour être noté. Une à deux fois par an, les enseignants se réunissent en assemblée générale pour réfléchir à la formation et son évolution. Les responsables des quatre périodes historiques élaborent le programme, font le bilan de l’année achevée et proposent, s’il y a lieu, des modifications. Il en va de même pour chaque équipe pédagogique des éléments constitutifs fondamentaux, qui coordonnent le travail. Ce dispositif d’ensemble permet à l’équipe de se saisir des divers problèmes que connaissent étudiants et enseignants et d’être relativement réactive, notamment

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grâce à l’évaluation des enseignements faite anonymement par les étudiants, les fiches d’évaluation étant discutées par l’équipe pédagogique.

L’évaluation des connaissances est établie clairement, tout comme les réunions des jurys. Les livrets remis aux étudiants éclairent fort bien les demandes et les attendus de la formation, sans oublier les modalités de contrôle.

Résultats constatés

Les résultats des étudiants et leur orientation après la licence sont étudiés par l’observatoire de l’insertion professionnelle. Sur les 688 inscrits en L1 en 2014-2015, 430 sont inscrits en L2 -deuxième année- (même partiellement) l’année suivante. Les taux de réussite se situent donc plutôt au-dessus de la moyenne nationale, et ce malgré le volume important des effectifs. Mais on ne connaît pas les effectifs par parcours.

Sur les 451 étudiants ayant validé leur L3 en 2014-2015, 322 s’inscrivent en master. La vocation de la licence d’Histoire (la poursuite d’études) est donc vérifiée dans les chiffres, ce qui est plus que satisfaisant. On regrette néanmoins que le devenir des autres étudiants soit ignoré.

CONCLUSION

Principaux points forts :

● Un bon suivi des étudiants malgré des effectifs importants.

● Une offre de formation très large, y compris dans les double-cursus.

Principaux points faibles :

● L’absence de conseil de perfectionnement, alors que sa vocation se distingue des conseils pédagogiques.

● L’absence d’informations précises sur les doubles licences.

ANALYSE DES PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

La licence d’Histoire de l’Université de Paris-Sorbonne est incontestablement attractive, et propose une offre de formation variée (doubles cursus, mineure/majeure, etc.), de même que pour l’offre d’enseignements. Les étudiants sont suivis, y compris à une échelle très individualisé, et ce malgré les effectifs importants. Cependant, on peut regretter le faible lien avec la recherche (alors que c’est la vocation affichée de la formation) et l’absence de conseil de perfectionnement. La volonté d’améliorer le pilotage est néanmoins affichée tout comme, en fonction des résultats des enquêtes sur le devenir de ses étudiants, la recherche de solutions pour mieux adapter encore l’offre de formation.

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Département d’évaluation des formations

FICHE D’ÉVALUATION D’UNE FORMATION PAR LE HCÉRES SUR LA BASE D’UN DOSSIER DÉPOSÉ LE 21 SEPTEMBRE 2017

LICENCE HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE Établissement(s) : Université Paris-Sorbonne

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

La licence Histoire de l’art et archéologie de l’Université Paris-Sorbonne est une licence généraliste qui vise à préparer les étudiants à la poursuite d’études en master ou à l’insertion professionnelle. Elle est formée d’un tronc commun les deux premières années et de deux parcours en troisième année : parcours Histoire de l’art ou parcours Archéologie. Le total d’heures d’enseignement est de 1 722,5 heures pour le parcours Histoire de l’art et de 1 670,5 heures pour le parcours Archéologie, répartis en cours magistraux et travaux dirigés. Deux doubles licences sont également proposées : la double licence Histoire de l’art-Droit, depuis 2010-2011, qui est adossée à deux universités, Paris-Sorbonne et Panthéon-Assas ; la double licence Archéologie-Géographie, depuis 2012-2013, qui associe deux unités de formation et de recherche (UFR) de Paris-Sorbonne, celle d’Histoire de l’art et archéologie et celle de Géographie. Une licence Histoire de l’art et archéologie est délocalisée à Abu Dhabi, au sein de Paris-Sorbonne Université Abu Dhabi (PSUAD), fruit d’un accord international entre l’Université Paris- Sorbonne et l’Emirat. Les enseignements ont lieu dans les locaux de l’Institut d’art et d’archéologie pour la licence d’Histoire de l’art et d’archéologie. Pour la double licence Histoire de l’art-Droit, des cours ont lieu à l’Université Panthéon-Assas proche. Pour PSUAD, les cours ont lieu à Abu Dhabi sans autre précision.

ANALYSE

Finalité

Les compétences et les connaissances attendues sont clairement exposées. Les contenus des enseignements sont bien détaillés dans l’annexe ad hoc. La progressivité d’année en année existe. Les poursuites d’études et les débouchés professionnels correspondent bien à la formation et sont bien documentés. L’offre large de formations en master est un point bénéfique. La réflexion sur la finalité de la formation et des doubles-licences mériterait d’être approfondie. La finalité de la mention Histoire de l’art et archéologie est peu traitée en regard des éléments développés sur la structure et les publics concernés. Pour les doubles licences, l’impression laissée est celle d’une addition de spécialités plus que la création de filières de formation dont l’objectif est clairement établi et répondant aux nécessités professionnelles. La double licence Archéologie-Géographie est unique dans le paysage universitaire national et l’association de ces deux disciplines est pertinente, d’autant plus qu’elle correspond à un besoin croissant des archéologues et des collectivités territoriales notamment.

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