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Des luttes étudiantes dans les années soixante en Europe occidentale

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Academic year: 2022

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Appel à contribution – Cahiers du GRM, n° 4 : Des luttes étudiantes dans les années soixante en Europe occidentale (2) – Ed. Europhilosophie ISSN : 1775-3902

Argumentaire : Le quatrième numéro des Cahiers du GRM entend poursuivre les analyses du précédent numéro, consacré aux processus de politisation des milieux étudiants dans les années soixante en Europe Occidentale. Il s’agira de rendre compte des effets produits par la conjoncture sur des mobilisations singulières, tout en portant une attention particulière aux propositions organisationnelles et théoriques qui en découlent. Le but est d’analyser les pratiques théoriques « sous conjoncture », c'est-à-dire de rendre compte non seulement de la force pratique qu’une théorie peut engager dans une bataille politique, de l’impact des formes de pensée et de vie sur des luttes concrètes, mais aussi des effets réciproques, dialectiques, de la conjoncture sur l’élaboration théorique elle-même ; ce qui signifie aussi cerner les formes de contestation en tant que réponses concrètes – élaborées dans des contextes spécifiques – à des problèmes imposés par la dynamique de la contestation et par la confrontation que les militants engagent avec les autorités publiques.

En l’occurrence, ce quatrième numéro cherchera à restituer la spécificité du mouvement étudiant tant dans le cycle de contestation de la « saison rouge » – la macro-conjoncture qui s’ouvre avec le 20ème congrès du PCUS en 1956 et qui se clôture au moment de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République Française en 1981 – qu’à partir des formes organisationnelles forgées au sein des sociétés du capitalisme avancé (ou « tardif »), des formes qui constituent un laboratoire pour de nouvelles subjectivations politiques, au-delà des seules enceintes universitaires. De ce point de vue, on sera tout particulièrement attentif à la politisation des mouvements étudiants, qui demandent une double analyse : d’une part, une analyse de l’inscription des luttes étudiantes dans un cadre mondial, tant sur le plan subjectif que sur le plan objectif, tant du point de vue symbolique que du point de vue matériel ; d’autre part une analyse des problématisations pratiques et théoriques de la condition étudiante que les mobilisations étudiantes ont imposées. Ce numéro tentera donc d’explorer aussi bien :

(1) les types de reprises/déplacements/traductions, dans les luttes étudiantes, des mots d’ordres et des formes de lutte à l’échelle mondiale ;

(2) que la manière dont ces luttes se sont situées entre l’affirmation de la singularité radicale de la condition étudiante et son inscription dans les conflits de la sphère socio-économique, posant ainsi la question de l’alliance entre étudiants et ouvriers ; (3) et l’héritage problématique des formes de production de cette rencontre

étudiants/ouvriers, c’est-à-dire à la fois leur refoulement dans la mémoire historique, les différents retours et dénégations qu’elles ont connu depuis, et les conditions et les modalités d’un travail de remémoration vivante ou de reconstruction active de l’histoire.

Soumission : Les articles (max. 40000 signes) doivent parvenir à la rédaction (groupe.recherches.materialistes@gmail.com) avant le 30 octobre 2012.

Les Cahiers du GRM, organe théorique du Groupe de Recherches Matérialistes (ERRAPHIS-Le Mirail), est une revue semestrielle publiant des travaux consacrés aux destins du vaste et contradictoire ensemble de concepts, discours et pratiques qui, s’inspirant de la référence marxiste et communiste, a profondément marqué les deux derniers siècles, mais dont l’histoire peine aujourd’hui à redevenir lisible. Il rassemble par numéro thématique des enquêtes d’anamnèse rationnelle et de réappropriation critique des significations qu’a impliquées les corpus de la pensée révolutionnaire, marxiste, communiste, anarchiste, aux XIXe et XXe siècles. On y analyse les pensées saisies dans leur émergence et leurs devenirs, dans leur efficacité historique et leurs conflictualités, à l’articulation des

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transformations discursives et des complexes de structures, d’institutions, d’organisations qui ont donné forme et durée aux médiations entre les principes et les forces sociales, les axiomes de l’émancipation et la matérialité des intérêts et des contradictions, les décalages (et l’efficace) des discours et les conditions historiques des subjectivations.

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