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d’un patient et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge

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Semestre 1

Unité d’enseignement fondamentale : Microbiologie et infections nosocomiales Matière: Mode de transmission

I. Généralités

Le terme nosocomial est issu du grec nosos (maladie), komein: (soigner).

Selon l’OMS, une infection nosocomiale ou infection hospitalière peut être définie comme suit: Une infection acquise à l’hôpital par un patient admis pour une raison autre que cette infection. Infection survenant chez un patient à l’hôpital ou dans un autre établissement de santé et chez qui cette infection n’était ni présente ni en incubation au moment de l’admission. Cette définition inclut les infections contractées à l’hôpital mais qui se déclarent après la sortie, et également les infections professionnelles parmi le personnel de l’établissement.

Pour les infections de la plaie opératoire, on qualifie d’infections nosocomiales celles survenues dans les 30 jours suivant l'intervention. Si il y a mise en place d'un implant ou d'une prothèse, le délai est d’une année après l'intervention.

Ces caractéristiques concernent aussi les personnels hospitaliers en raison de leurs activités.

Une infection est dite associée aux soins, si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive…..) d’un patient et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge. Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une IAS.

L'expression infection nosocomiale, utilisée pendant plusieurs années, tend aujourd'hui à être abandonnée, car trop restrictive et mal comprise, et parfois mal utilisée.

Les infections nosocomiales constituent le sous-ensemble des infections associées aux soins qui prennent naissance dans un établissement de santé.

La lutte contre les infections associées aux soins est un ensemble d'activités et d'actions qui concernent tous les acteurs de santé. Elle comprend une panoplie de méthodes qui se

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complètent entre elles : surveillance, précautions standard, précautions septiques, asepsie, antisepsie, désinfection, stérilisation, filtration, antibiothérapie.

I.1. Notions de base

I.1.1.L'infection

Une infection est une maladie provoquée par l'envahissement et la destruction de tissus vivants par des microorganismes (agents infectieux microscopiques, essentiellement bactéries et virus).

Une infection peut être locale (peau, gorge, intestin...), régionale (bras, poumon...) ou encore générale (plusieurs régions du corps).

Elle peut être de gravité nulle (bénigne) ou au contraire très grave.

Il existe des infections aiguës (quelques jours), subaiguës (quelques semaines) ou encore chroniques (quelques mois, voire quelques années).

I.1.2.La colonisation

L'infection doit être bien distinguée de la colonisation qui n'est pas une maladie: la colonisation est la simple présence de microorganismes vivants (bactéries, champignons) qui peuvent se trouver :

à la surface de la peau (colonisation cutanée),

à la surface d'une muqueuse (colonisation muqueuse: muqueuses oculaire, nasale, buccale, pharyngée, trachéale, œsophagienne, gastrique, duodéno-jéjunale, iléale, colique, rectale ou anale),

à la surface d'une plaie (colonisation de plaie),

à l'intérieur de cellules (cellules muqueuses essentiellement, mais aussi certaines cellules parenchymateuses),

à l'intérieur de tissus mais à l'extérieur des cellules (tissus conjonctifs essentiellement).

Puisque la colonisation n'est pas une maladie, elle ne détermine aucune perte d'intégrité des cellules ou des tissus concernés. C'est-à-dire que les microorganismes présents ne manifestent pas d'agressivité et se contentent de persister en se nourrissant des produits

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biologiques disponibles autour d'eux. En fait, toute infection est nécessairement précédée d'une colonisation, mais la très grande majorité des colonisations ne sont pas suivies d'une infection, car différents facteurs s'opposent à sa survenue.

I.1.3. Les agents infectieux

Sans eux, il ne pourrait pas survenir d'infection. Les agents infectieux sont le moteur du phénomène infectieux. Ils sont à l'origine de l'envahissement et la destruction des tissus vivants, processus centraux de l'infection qui est un état pathologique.

Plusieurs termes sont employés en pratique pour les désigner : agents infectieux, germes et microorganismes. Parmi ces trois expressions, c'est le mot microorganisme qui est le plus correct.

Les microorganismes (organismes invisibles à l'œil nu, "microscopiques") rencontrés en pathologie infectieuse comprennent, des plus complexes aux plus simples:

- Des parasites animaux microscopiques (protozoaires: paludisme, amibiase), - Des champignons microscopiques (moisissures et levures),

- Des bactéries - Des virus

- Des prions ou agents transmissibles non conventionnels (ATNC).

I.1.4. Les réservoirs microbiens

Les réservoirs sont des sources, comme des organismes vivants (humains et animaux) ou des objets inanimés, qui fournissent à un microorganisme pathogène des conditions favorables à sa survie et à sa propagation. L'existence de réservoirs animaux et humains explique la persistance des maladies infectieuses à travers les époques de l'histoire, puisqu'il y a toujours dans le monde un certain nombre d'individus infectés qui transmettent les agents microbiens à d'autres hôtes.

Les principales catégories de réservoirs sont les suivantes:

A : Réservoirs vivants A.1. Les réservoirs humains

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Le réservoir principal de maladies infectieuses qui affectent les humains est l’être humain lui-même.

Les personnes qui hébergent des microorganismes pathogènes peuvent les transmettre directement ou indirectement à d’autres personnes.

Les porteurs de germes actifs

Ce sont des individus qui présentent des signes et des symptômes d’une maladie quelconque. Les personnes malades qui se savent contagieuses peuvent appliquer diverses mesures de prévention pour éviter la transmission, comme par exemple le fait d'éviter le plus possible les contacts avec d'autres personnes, de se laver fréquemment les mains ou de porter un masque de type chirurgical, dans le cas de maladies respiratoires.

Les porteurs sains, ou porteurs inapparents

La majorité des humains qui constituent des réservoirs d'agents infectieux sont des individus malades. Les porteurs sains, quant à eux, ne présentent pas de signes de maladie mais ils abritent des agents pathogènes et peuvent les transmettre à d’autres personnes. On compte parmi ceux-ci les personnes qui abritent des microorganismes pathogènes parmi les espèces qui composent leur flore normale. Par exemple on estime que 25% des individus abritent la bactérie pathogène Staphylococcus aureus dans leurs voies respiratoires. La bactérie Neisseria meningitidis, qui cause la méningite, est aussi naturellement présente dans les voies respiratoires supérieures d’un faible pourcentage de personnes et celles-ci peuvent la transmettre à des individus particulièrement vulnérables, comme les jeunes enfants. D’autres porteurs sains abritent des agents pathogènes lors d’une phase asymptomatique de la maladie, soit la période d’incubation ou la convalescence. Par exemple, même après avoir guéri d’une fièvre typhoïde, la personne continue à éliminer les bactéries du genre Salmonella dans ses selles pendant plusieurs mois. Les porteurs sains sont particulièrement susceptibles de transmettre des maladies puisque, contrairement aux porteurs actifs, ils ignorent généralement qu’ils sont contagieux et ne prennent pas les mesures adéquates pour limiter la transmission.

A.2. Les réservoirs animaux

On appelle zoonoses les maladies qui proviennent principalement des animaux, mais qui peuvent être transmises aux humains. Dans certains cas les agents pathogènes abrités par les

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animaux s'attaquent indistinctement aux animaux et aux humains. Dans d'autres, l'agent est uniquement pathogène pour l'être humain, mais l'animal représente le réservoir principal.

B. Les réservoirs inanimés

Les principaux réservoirs inanimés de maladies infectieuses sont le sol, l’eau, les objets et les aliments.

 Le sol est l’habitat principal de divers agents pathogènes, comme par exemple des mycètes qui sont responsables de mycoses et d’infections généralisées. Pour plusieurs agents infectieux vivant naturellement dans le sol, la reproduction dans un hôte est accidentelle, c'est-à-dire que ces organismes n'ont pas besoin de coloniser un être humain ou un animal pour survivre. Parmi ceux-ci, on retrouve les bactéries responsables du tétanos et du botulisme et le mycète qui cause l'histoplasmose. Le sol abrite aussi les oeufs, les larves ou les kystes de certains protozoaires et helminthes parasites de l'Homme.

 L’eau peut être un réservoir de nombreux agents pathogènes, en particulier l'eau de ruissellement et les eaux d'égouts qui sont contaminées par des matières fécales d’origine humaine ou animale. C’est un réservoir important de microorganismes qui causent des maladies gastro-intestinales comme le choléra (Vibrio cholerae) et la salmonellose (Salmonella enterica, Serovar Thyphimurium).

 Les aliments sont aussi des réservoirs inanimés de microorganismes pathogènes, surtout lorsqu’ils ne sont pas préparés ou entreposés selon les règles strictes d’hygiène.

Les aliments mal lavés peuvent être la source de contaminations par des bactéries, dont plusieurs sont d'origine fécales (ex. Salmonella, Shigella, Yersinia et Vibrio cholerae), certains virus (ex. les poliovirus causant la poliomyélite, et le virus de l'hépatite A) et pour certains protozoaires pathogènes (Giardia, Amoeba, etc.).

Plusieurs infections alimentaires affectent seulement le tube digestif (ex. shigellose, giardiase), par contre, le tube digestif peut servir de point de départ pour certaines infections systémiques (ex. fièvre typhoïde, botulisme)

 Finalement, les objets comme les jouets, les ustensiles, les draps et les tapis, représentent d’autres réservoirs de microbes et peuvent contribuer à la transmission de certaines maladies, comme par exemple le rhume.

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Note: L'air n'est pas considéré comme un réservoir, mais plutôt comme un véhicule, puisque la présence de microorganismes à cet endroit est normalement transitoire et de courte durée.

Par exemple, un microorganisme qui quitte son réservoir (ex. le sol) peut se retrouver temporairement dans l'air avant de rejoindre un autre réservoir (ex. surface des objets).

II. Brève histoire de l’épidémiologie

Avant, l’épidémiologie ne s’intéressait qu’aux maladies infectieuses et épidémiques, avec l’apparition d’études sur les maladies non transmissibles, l’épidémiologie est considérée comme une discipline à part entière de la médecine. La méthodologie épidémiologique s’est même élargie à d’autres domaines même en dehors de la médecine.

L’épidémiologie, concernant les sciences médicales, est basée sur deux hypothèses : - Les pathologies ne surviennent pas par hasard ni par fatalité

- Ces maladies ont des facteurs déclenchants et/ou préventifs

Historique

*Hippocrate est reconnu comme le premier médecin à avoir rejeté les superstitions et les croyances qui attribuaient la cause des maladies à des forces surnaturelles ou divines. Il a montré que l'épilepsie («maladie sacrée») n'est pas «... plus divine ou plus sacrée que n'importe quelle autre maladie».

Il a séparé la médecine en tant que discipline de la religion en croyant et en faisant valoir que la maladie n'était pas une punition infligée par les dieux, mais plutôt la conséquence de facteurs environnementaux, de l'alimentation et des habitudes de vie.

*John Graunt (16ème siècle) a analysé les statistiques de mortalité en Angleterre et a comparé les causes de décès entre les groupes d’individus.

-Il a mis en évidence l’intérêt de la collecte routinière concernant la pathologie humaine.

-Il a constaté la prédominance masculine lors de la naissance et du décès, l’importance de la mortalité infantile, les variations saisonnières de mortalité.

* William Farr (1837) a prit la direction du tout nouveau General Register office (chargé d’établir l’état civil britannique). Il y organisa une nosologie et y développa l’épidémiologie.

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-Il a mit au point un système de recueil du nombre et des causes de décès.

-Il a mit au point des méthodes utiles aux études : définition de la population exposée à un risque, choix d’un groupe de comparaison correct, mise en évidence de certaines caractéristiques de personnes (âge, durée d’exposition, état de santé).

A expliquer: (La nosologie est la discipline médicale qui évalue et établit les critères qui

permettent de classifier les différentes pathologies. La nosologie a d'abord concerné la dermatologie pour ensuite s'étendre aux autres spécialités de la médecine. La nosologie prend en compte dans ses critères de classification d'une maladie les symptômes, ou sémiologie, les origines, ou étiologie, les mécanismes de contamination, ou pathogénie. La classification est souvent complétée par la zone de l'organisme concernée par la maladie).

*John Snow (milieu du 18ème siècle) est considéré comme l’un des fondateurs de l’épidémiologie moderne. Ses observations sur la fréquence et la distribution du choléra (en particulier les cas de décès) lui ont permis de confirmer une hypothèse sur l’origine d’une épidémie de choléra à Londres. Il a également vérifié que certains facteurs pouvaient expliquer la survenue du choléra : âge, sexe, catégories sociales, environnement.

Définitions

De nombreuses définitions ont été proposées témoignant de l’évolution de l’épidémiologie tant dans les concepts que dans les domaines d’application.

L’épidémiologie est passée de l’étude des épidémies (maladies transmissibles), aux maladies non transmissibles (pathologies chroniques) et enfin aux états intermédiaires entre l’état de santé et la maladie.

- 1938 (Faul ) : « …. de ce qui concerne les circonstances dans lesquelles les maladies se développent … ».

- 1943 (Aycock) « … l'épidémiologie doit comprendre non seulement l’effet des maladies sur les individus, mais aussi l’effet sur le groupe humain même si cet effet dépasse les bornes économiques, politiques et sociales… ».

- 1951 (Maxey) : … aspect de la science médicale qui examine le rapport entre les facteurs et les conditions déterminantes d’un processus infectieux, d’une maladie ou d’un état physiologique dans une communauté humaine… ».

- 1958 (Lilienfeld) «l’étude de la distribution des maladies ou des conditions et des facteurs qui influencent cette distribution… ».

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- 1963 (Cockburn) »… l’étude de l’écologie des maladies infectieuses… ».

- 1970 (Mac Mahon) : … L’étude de la distribution et des facteurs déterminants de la fréquence des maladies humaines… ».

- 1977 (Frost) … la science des phénomènes de masses des maladies infectieuses… en ce qui concerne non seulement leur distribution, mais surtout leur place dans le raisonnement logique.

- Définition de l’organisation mondiale de la santé (OMS) : l’épidémiologie est l’étude de la distribution des maladies dans les populations humaines, ainsi que les influences qui déterminent cette distribution.

III. Modes de transmission des infections III.1.Généralités

III.1.1.Types de survie des bactéries

Saprophytisme: forme de nutrition permettant à un organisme d’utiliser des matières organiques en décomposition.

Bactéries saprophytes: une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et se nourrit dans l’environnement (sol, eaux, surfaces).

Commensalisme: type d’association conduisant deux espèces différentes d’organismes à vivre ensemble, sans que l’une nuise à l’autre, et où parfois l’une des espèces se procure de la nourriture, une protection ou d’autres avantages.

Bactéries commensales: une bactérie est commensale lorsqu’elle vit au contact du revêtement cutanéo-muqueux d’un hôte sans entraîner de désordres. Les bactéries commensales proviennent soit de l’environnement (certaines bactéries saprophytes), soit d’autres hôtes (bactéries incapables de survivre en dehors de l’hôte).

L’exposition de tout individu aux bactéries est inévitable. Dès la naissance, une flore bactérienne s’installe au niveau de la peau et des muqueuses et cette association constante de bactéries avec les surfaces au contact du milieu extérieur durera tout au long de la vie. Au cours de l’évolution, un système complexe de défense s’est mis en place pour éviter l’envahissement de l’individu par les bactéries. Un équilibre s’installe entre l’individu et les différentes flores commensales de la peau et des muqueuses.

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La flore est variable dans le temps en fonction de différents éléments (âge, alimentation, état de santé, antibiothérapie,...). Cette flore est source de certains nutriments et vitamines nécessaires à l’hôte et constitue une barrière écologique contre l’implantation de germes virulents.

III.1.2. Notions de pouvoir pathogène et de virulence

Bactéries pathogènes: bactéries capables de provoquer une maladie chez un sujet dont les mécanismes de défense sont normaux (ex : tuberculose, typhoïde, choléra).

Pouvoir pathogène ou pathogénicité d’une bactérie: ensemble des mécanismes conditionnant le type de maladie dépend de l’espèce bactérienne responsable de l’infection (Notion qualitative).

Virulence: capacité de la bactérie à déclencher une maladie infectieuse. Elle est définie par la dose infectante (Notion quantitative). Pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou moins virulentes (ex : Shigella dysenteriae est beaucoup plus virulente que Shigella flexneri, donnant une maladie (dysenterie bacillaire) plus sévère pour des doses infectantes très faibles).

Quelques bactéries suffisent pour développer une infection avec S.dysenteriae alors que plusieurs milliers sont nécessaires avec S. flexneri. Cette espèce est donc considérée comme moins virulente que S.dysenteriae.

Les bactéries pathogènes peuvent (pneumocoque, méningocoque, Staphylococcus aureus, Haemophilus) ou non (Mycobacterium tuberculosis, Salmonella typhi, Shigella,

Vibrio cholerae) appartenir à la flore humaine commensale. Pour les bactéries

« pathogènes » qui en réalité appartiennent à la flore commensale de l’homme, il existe en fait une susceptibilité individuelle liée à différents facteurs tels que l’âge ou le patrimoine génétique.

Bactéries opportunistes : certaines bactéries peuvent devenir pathogènes lorsque les défenses de l’hôte sont affaiblies (ex : immunodépression), mais ne donnent pas habituellement de maladie chez le sujet sain. Ces bactéries sont souvent des bactéries commensales (ex: entérocoque, Escherichia coli, Staphylococcus epidermidis), parfois des bactéries saprophytes de l’environnement (ex:Pseudomonas aeruginosa).

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III.2. Transmission des infections

III.2.1.Chaine de l’infection

La chaîne de l’infection illustre bien le phénomène infectieux (voir planche1).

Le mot de chaine illustre bien comment tous les éléments sont liés les uns aux autres mais également indépendants les uns des autres.

Les 6 maillons représentent les conditions nécessaires à la transmission de l’infection, soit:

ent infectieux;

le mode de transmission;

A :Agent infectieux

Il peut s’agir de bactéries, virus, champignons, parasites ou de tout autre agent pouvant causer des infections. Certains facteurs associés à l’agent infectieux influencent sa facilité à se transmettre:

― La pathogénicité

― La virulence

― La DMI (la quantité minimale d’agents infectieux permettant l’infection).

― Les modes de transmission, les portes d’entrée, le réservoir et la porte de sortie propres à l’agent infectieux.

― La capacité de l’agent infectieux à survivre dans l’environnement

B: Réservoir (Voir généralités cours 1)

C: Porte de sortie

La porte de sortie est la façon dont l’agent infectieux quitte le réservoir, à savoir :

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r la peau et autres téguments

D: Modes de transmission

Il existe deux types d’infections pour des modes de transmission différents:

- Infection endogène (auto- infection) - Infection exogène (croisée)

Infection endogène (auto-infection)

La flore résidente constitue une véritable barrière bactérienne renforçant les défenses immunitaires de l'individu en le protégeant contre des germes potentiellement pathogènes.

L'hospitalisation entraîne une modification de la flore habituelle du patient au bout de (3 à 5jours d'hospitalisation) (Acquisition d’une flore hospitalière). Certains gestes invasifs peuvent déplacer des germes d'un endroit où ils sont inoffensifs vers un autre où ils se multiplient différemment et deviennent pathogènes.

Infection exogène (croisée)

La transmission des infections exogènes fait intervenir des sources de contamination ou réservoir de germes.

Il existe plusieurs modes de transmission exogène:

1. Transmission par contact

On distingue deux types de contact : Contact direct et indirect

-Le contact direct est un contact physique étroit, sans intermédiaire, entre une personne infectée et une personne réceptive, par exemple contact peau à peau, contact transplacentaire.

-Le contact indirect se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un objet ou des mains contaminés et porte le microbe à sa bouche, à son nez, à ses yeux ou à tout autre endroit pouvant constituer une porte d’entrée pour l’infection.

Le contact direct et le contact indirect impliquent la transmission de l’agent infectieux par : Des sécrétions

◦ sécrétions respiratoires (nasales, pharyngées, laryngées, bronchiques),

◦ sécrétions oculaires,

◦ salive,

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◦ Vomissements,

◦ sécrétions génitales;

Des excrétions

◦ selles,

◦ urine;

Du sang

◦ blessure,

◦ morsure,

◦ placenta;

a peau et autres téguments

◦ lésion cutanée,

◦ pus,

◦ cheveux et ongles.

2. Transmission par gouttelettes

La transmission par gouttelettes se fait lorsqu’une personne infectée projette dans l’air des gouttelettes respiratoires contenant l’agent infectieux en toussant, en éternuant ou en parlant.

Ces gouttelettes sont projetées sur une courte distance (maximum 2 mètres) et se déposent sur la muqueuse du nez, de la bouche ou des yeux d’une personne. Les gouttelettes ne restent pas en suspension dans l’air. Le virus de la grippe et l’agent de la coqueluche (Bordetella pertussis) se transmettent de cette façon. Tous les agents infectieux transmissibles par gouttelettes peuvent contaminer l’environnement et ainsi se transmettre par contact indirect.

3. Transmission par voie aérienne

La transmission par voie aérienne se produit lorsque le microbe, présent dans des microgouttelettes respiratoires ou dans des particules de poussière en suspension dans l’air est inhalé. Le microbe peut rester dans l’air pendant une longue période et être dispersé par les courants d’air sur une longue distance (plus de 2 mètres). Les staphylocoques et les streptocoques, survivent relativement bien dans les poussières. Les endospores des bactéries et les spores de certains mycètes se propagent très bien par voie aérienne car leur petite taille et leur faible densité les rend très volatiles.

4. Transmission par véhicule commun

Ce mode de transmission implique une unique source contaminée qui transmet l’infection à de nombreuses personnes. Les eaux usées qui n’ont pas été traitées adéquatement sont habituellement

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responsables de la transmission d’agents pathogènes par l’eau. La transmission d’origine hydrique joue un rôle important dans l'apparition de certaines maladies gastro-intestinales.

On parle de transmission d’origine alimentaire lorsque les microorganismes pathogènes sont propagés par l’intermédiaire d’aliments qui n’ont pas été cuits ou réfrigérés convenablement, ou encore qui n’ont pas été préparés dans le respect des mesures d’hygiène.

5. Transmission par vecteur

Il y a transmission par vecteur lorsque l’agent infectieux doit passer par un intermédiaire comme un insecte ou une tique pour être transmis. Les vecteurs sont divisés en deux catégories, c'est-à-dire ceux qui agissent uniquement en tant qu'agents de transport et ceux qui constituent une étape indispensable à la réalisation du cycle vital du parasite.

5.1. Transmission mécanique

Dans ce type de transmission, les microbes pathogènes se trouvent sur les pattes, ou sur une autre partie du corps de l’insecte, et ils peuvent être transférés aux aliments lorsque l’insecte s’y dépose. C’est de cette façon que les mouches domestiques, qui se sont déposées sur des excréments, sont par la suite susceptibles de contaminer des aliments avec les microorganismes qui causent entre autres la fièvre typhoïde et la shigellose.

5.2. Transmission biologique

Ce mode de transmission des infections par un vecteur est beaucoup plus complexe, puisque le vecteur y joue un rôle actif. Normalement, le passage par le vecteur représente une étape essentielle du développement du microorganisme pathogène. Par exemple, en mordant ou en piquant une personne ou un animal infecté par le microorganisme, l’insecte ingère du sang contaminé et le microorganisme peut ensuite se multiplier dans le corps de l’insecte, ce qui augmente ses chances d’être transmis à un nouvel hôte..

E. Porte d’entrée

La porte d’entrée est le site par lequel l’agent infectieux s’introduit dans l’hôte pour le contaminer. La porte d’entrée est variable selon l’agent infectieux, et celui-ci peut se transmettre par plusieurs portes d’entrée:

Muqueuse respiratoire;

Muqueuse digestive;

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Muqueuse oculaire;

Muqueuse urogénitale;

Peau et autres téguments;

e lors de bris de la peau (ex : plaie cutanée, piqûre d’aiguille).

F:Hôte réceptif

-L’agent infectieux ne peut pas se transmettre si l’hôte n’est pas réceptif à l’infection, par exemple si l’hôte est immunisé contre l’agent infectieux à la suite d’une vaccination ou, dans certains cas, après avoir fait la maladie. Donc, un hôte réceptif est une personne à risque de contracter une infection.

-Plusieurs facteurs peuvent altérer les mécanismes de défense de l’hôte:

-Statut immunitaire incluant le statut vaccinal et les antécédents infectieux.

-Âge.

-Génétique

- État de santé physique :

*immunodéficience;

* prise de certains médicaments;

*malnutrition;

*maladies chroniques.

-Environnement.

F.1.Mécanismes de défense de l’hôte

-L'hôte (l’homme) possède une série de mécanismes de défense dont les principaux sont les barrières anatomiques (peau et muqueuse), l'immunité naturelle (cellules sanguines, anticorps) et la flore normale.

-La peau et les muqueuses sont les barrières anatomiques qui empêchent de nouveaux germes d'entrer dans le milieu interne. Ces barrières peuvent être altérées soit par des infections sous-jacentes (altération des propriétés biochimiques, cellules épithéliales, disparition des cils vibratoires (muqueuse bronchique), altération du péristaltisme digestif ou par des actes médico-chirurgicaux (plaies opératoires).

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-Les défenses immunitaires peuvent être altérées par certaines maladies (maladies

congénitales, maladies immunologiques) ou par certains médicaments [stéroïdes (cortisone), immunosuppresseurs].

-Dans la flore normale il existe une compétition entre les différents germes (nutriments, production de substances bactéricides par certains germes, régulation du pH). Cette flore peut être altérée par l'administration de médicaments comme les antibiotiques ou certains antacides.

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