HAL Id: jpa-00241128
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Submitted on 1 Jan 1906
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Note sur les propriétés des contacts imparfaits. Travaux
de M. Fisch, M. Schneider, M. Blanc
Pierre Weiss
To cite this version:
Pierre Weiss. Note sur les propriétés des contacts imparfaits. Travaux de M. Fisch, M. Schneider,
M. Blanc. J. Phys. Theor. Appl., 1906, 5 (1), pp.462-467. �10.1051/jphystap:019060050046201�.
�jpa-00241128�
462
exemple
lebaryum.
Itj strontium, le calcium, une relation entir la masseatomique
et desgrandeurs
accessibles à1 expérience (comme
lesfréquences
des raiesspectrales
d’én1ission).
Cette relation ne seraitpeut-être
pas satisfaite pour leradium,
à moins deprendre
pour le
rapport
des nIassesatomiques
une valeursupérieure
ouinférieure au
rapport
2?~ : 137 despoids
atomiques
Ra et Ba.NOTE SUR LES PROPRIÉTÉS DES CONTACTS IMPARFAITS. TRAVAUX DE M. FISCH, M. SCHNEIDER, M. BLANC ;
Par M. PIERRE WEISS.
Le travail de 11~I. Fisch est
uniquement
de natureexpérimentale
etdescriptive.
Au moment où il a étéentrepris, plusieurs physiciens,
M~l. Gutheet "-rrowbridge,
1B1. Pli.-E.Robinson,
avaientdéjà
subs-titué dans des recherches
analogues,
à l’excitation du cohéreur parles
ondes,
difficile à obteniridentique
à elle-même et à mesurer, l’exci-tation du cohéreur par un courant continu traversant le contact.L’ana-logie profonde,
sinonl’identité,
de ces deux modesd’excitation,
n’est pas douteuse. Le résultat saillant de ces recherches était dans lacarac-téf°istiq~e,
c’est-à-dire dans la courbereprésentant
pour cetappareil la
FIG. 1.
force électromotrice en fonction de l’intcnsité du courant, l’existence
d’une
portion
horizontale étendue A 13 ,/~~r~.1 ) .
Lelong
de AB la résistance du contact, donnée par le coefficientangulaire
de la droitequi
va d’unpoint
de la courbe àl’origine,
décroîtrégulièrement.
AB est enquelque
sortel’image graphique
de la cohération. Gutleet
Trocl>ridg>e
ont donné à la force électromotricecorrespondant
à .AB le nom de le~~.·~u~ccritique
(E~..
’
On
pouvait
se demander si cette tensioncritique
était une463 tante naturelle et
quelle
était sagrandeur
dans diversescircons-tances.
Après
avoir constaté, par de nombreusesexpériences,
que lecou-rant alternatif et le courant continu
agissent
de Li iii’>iiicfaçon,
avec uneplus grande
sensibilité au courantalternatif,
(lue la différence entre la force électromotrice maxima ~-t la force électromotrice efticace ne suffit pas iiexpliquer,
31. Fisch S"II’ ’111"’ de cette tensioncritique.
Il montre que la
région
AB est trèsinégalement développée
sui-vant les conditions del’expérience.
Tandis que dans certaines sériesd’expériences
serapportant
à des surfaces de ferplongées
dans 1‘air la tiiision oscille dans levoisinage
immédiat de t~, ’1volet,
l’intensité du courant variait de 6 à 300milliampères,
c’est-à-dire dans lerap-port
de 1 à50;
lorsque
ces mêmes surfaces sontplJng’e
dans d’autres milieux :l’alcool,
l’huiledeparaffine,
la;...:1~ l’t’riIH’,lc
phéno-mèneperd
de sa netteté, et ce n’estplus
que par à peuprès
que l’onpeut
déduire des courbes la valeurnumérique
d’unetension jouant
le rôle de tensioncritique.
Dans tous les cas lacourbe,
après
la por-tionAB,
se continue par uneportion
ascendante HG.~I. Fiscli
indique
pour la tensioncritique
d’un cohéreur de ferdans : -.
Cette tension
critique
semble doncdépendre
surtout du solide etbeaucoup
moins du milieuinterposa.
Cela r’-~uH’- descinq pl=t ~ln~’r~
nombres. Les deux d(,l’llit’l’~ lldInlll’l’’’’’ 1l10IltI’I’/d que cerf.’ ,particuliers,
pcul-t’.tr’,’ (’l’l!’ dl’’’’’ 1l1ilipll’ tre...: vi""(lll(’d~, fllll!
tton Lll~ 1l1l’~llrl’’-’ (le ~I.
Fisch,
qui
d>iiii>iil uneima,,(~
ii1 Il’ t!,,-,propriétés
expérimentales
ducoliéreur,
laissent donc en dennitivel’irnpression
que cette tensioncritique
est une résultantecomplexe
deplusieurs
facteurs et ne font pas avancer la con 1 ~ a i ~ ~ ~ c ~ 3 w’ ~ le lanature intime du
phénon1ène.
~ 1. ;~clmeider, au cours d’une étude
expérimentale
sur la m-464
tact.
après
la collération. Il a cru trouver dans cette circonstance un moyend’analyse
duphénomène
et a été conduit à fairel’hypothèse
qui
consiste à admettre la soudure par fusion des arêtes vives ouangles proéminents
parlesquels
les corps se touchent. Son travail consiste donc àrechercher j usqu’à
quel point
cettehypothèse
est con-forme aux faits.La forme de la courbe
représentant
la relation entre E et 1s’explique
aisément dans cettehypothèse.
E tend à croître par suite de la loid’Ohn1,
mais en mêmetemps
E décroît au fur et à mesure del’augmentation
de la surface de contactpar la
fusion desaspérités.
1~1. Schneider retrouve dans sesexpériences
lepalier
horizontalayant
donné lieu à la notion de tensioncritique.
Pour lefer,
parexemple,
cepalier
sepoursuit
dans certains casjusqu’à
une intensité deplusieurs
ampères.
Cette tensioncritique
résulte donc de lacom-pensation
mutuelle des diverses causes de variation de la forceélec-tromotrice,
elle n’est pas une constante naturelle. Cephénomène
n’est pas sansanalogie partielle
avec celui de l’arcélectrique,
danslequel,
par suite del’agrandissement
du cratère aux fortesintensités,
la résistance diminue en même
temps
que l’intensitéaugmente.
M. Schneider montre ce caractère accidentel de la tension
critique
en constatant que, dans ses nombreuses
expériences,
le fer etl’alu-minium seuls donnent une
portion
de courbe bien horizontale. Iltrouve pour le
platine,
l’or,
l’argent,
l’étain,
lezinc,
leplomb
et lenickel les courbes dans
lesquelles
il y a encore unerégion
sensible-ment
rectiligne,
mais ascendante. Aucontraire,
pour un contact dedeux surfaces de
magnétite,
il trouve uneportion
de courberecti-ligne
descendante.Un accroissement de
pression
initiale a pour effetd’augmenter
l’étendue du contact. Il faudra donc une intensité
plus grande
pouramener la soudure et la variation de résistance
qui
lui est attribuée. Si le contact est réalisé au moyen de barreaux se touchant bout àbout,
plus
le diamètre des barreaux serafort,
plus
il y aura de cha-leur enlevée par conductibilité. La variation de résistance sepro-duira donc pour un courant
plus
faible avec des barreaux mincesqu’avec
des barreaux de fort calibre.Ces deux
conséquences
sont vérifiées parl’expérience.
La
/~/. 2
représente
le cohéreur-balance de M. Schneiderqui
sert à mesurer l’adhérence entre les deux corps en contact. Un fléau trèsléger
porte
à l’une de ses extrémités un barreau vertical du465
corps à étudiera,
reposant
par son extrémité sur l’extrémité (l’unbarreau
identique. A
l’autre bout du iléau se trouve unepetite pièce
de fer attirée par un électro-aimant.
1
E,I~;. 2.
L’attraction de cet électro-aimant t-tait cu
préalable
étalonnée aumilligramme
près
en fonction du courant(pli
y passe.Les mesures ont montré que, dans l’intervalle
qui correspond
aux variations de résistanceindiquées
par lacaractéristique,
l’adhésionest sensiblement
proportionnelle
à l’inverse de larésistance,
c’est-à-dire la conductibilité du contact. :B1. Schneider trouve, parexemple,
pour un contact
platine-platine :
I,e fer a donné des résultats
analogues.
Si la fusion est cause de la variation de
résistance,
celle-ci 1 >i l ,>produire
plus
facilementquand
unporte
le contact:1. iinetenipi
ra-ture élevée au moyen d’une source de chaleur ext>i>1ure.
I~’etp~-rience a été faite en entourant le contact d’une’ forceélectrique
depetites
dimensions,
et elle a vérifie Imj>1>1«,1>ii;.
L’élévation de
température a
pu ¡’.tr,’ t’tlll""Llll’t’ dil’pl’tt’1l1ellt1*(.I.-mant le contact de deux mctanx uihf~~uf~r~t· , 1 t >ii Illl’’-’lIl’dIlt leur force
466
Cette élévation de
température
est trèsfugitive,
elledisparait
d’autant
plus
vite pour un même contactqu’elle
est obtenue avec uncourant
plus
faible. BI. Schneider attribue à cette circonstance la diffi-culté que l’on rencontre à construire ungalvanomètre
à indications assezrapides
pour la mettre en évidence à deplus
faibles intensités.~1. Schneider s’est
préoccupé
de rechercher la continuité deseffets observés en
partie
avec des courants intenses avec ceuxqui
se
produisent
dans le cohéreurproprement
dit."
Avec un oscillateur
de Lodge,
placé
à 5 mètres dedistance,
dont il faisait varier lefonctionnement,
il obtint des variations derésis-tance tout à fait
analogues
à cellesqu’il
avaitprovoquées
par lepassage direct du courant.
Il
put aussi,
au moyen de cesoscillations,
provoquer desadhé-rences entre les métaux en
contact,
variant deO~r ,02
à0Kr,75.
~1. Schneider avait cru
pouvoir généraliser
et attribuer lesplié-nomènes du cohéreur
proprement
dit à la même cause.L’extrapola-tion était un peu hardie. Les
quantités
d’énergie
mises en oeuvredans ses
expériences
sontinconiparablement plus grandes
que cellesqui agissent
dans latélégraphie
sans fil. Unpeut
se demander s’il n’aurait pasimité,
par une étude delaboratoire,
la soudureélectrique
des railsplutôt
que le cohéreur.Mais,
si la résistance aupoint
decontact de deux arêtes vives est extrêmement
grande,
ou, si l’on veut, mêmelorsqu’il
n’y
passequ’un
courant trèsfaible,
la densité du courant est énorme dans levoisinage
de l’arête. Dans le cas descourants induits par des oscillations
hertziennes,
la conductibilitéthermique
n’a pas letemps
d’intervenir pour enlever la chaleur de Joule. On doit donc admettre que depetites quantités
de matièresatteignent fréquemment
destempératures
élevées.L’explication
deM. Schneider conserve donc une certaine vraisemblance.
La très belle étude sur le cohéreur que NI. Blanc a
présentée
à la Société dePhysique,
dans la séance du 5 mai 190J~,’ ),
nous aappris
depuis qu’il
existe au début de la collération unphénomène
caracté-ristique
différent de lasoudure,
qui
est la diffusion des couches depassage des corps en contact. 1I. Blanc a
appuyé
sa manière devoir sur des
expériences
très concluantes et l’a reliée à d’autres faitsdéjà
connus, en apparenceétrangers,
au moyen d’une théorie fondéesur la théorie
électronique
de la conductionmétallique.
467
L’on
pourrait,
il estvrai,
établir sanspeine
une échelle continue dephénomènes
intermédiaires entre ladiffusion,
telle que laconçoit
M. Blanc, et la soudure. Mais cette continuité serait
illusoire;
hi. Blanc a montre que 1 élévation de
température
n’est pas néces-saire à la cohération.La soudure doit-elle néanmoins conserver une certaine
place
dansJ’explication
desphénomènes
dont les c"h r’mspratiquement
employés
sont lesiège ?
Cela n’est pasimpossible. Remarquons
que, dans lesexpériences
de :B1. Blanc, toutes les ar~’~tc7C ;1;é> surlesquelles
peut
se localiser unequantité
de chah’ur ill""td!1l tIlt n}· litdégagée
sontévitées,
tandis clue, dans lapratique,
on a truuvéavantageux
d’utiliser desfragments métalliques
à arêtes aussi vives quepossible.
En
revendicluant
pour M. Schneider la(le
B--,ritéqui
peut
êtrecontenue dans son
explication,
je
ne crois pas diminuer le mérite de 1~~. Blanc. Tandis que M. Schneider s’est contenté de tirer tout leparti possible
de cepliénomi-iie
bien connu de la soudure’!ectrique,
~I. Blanc a enrichi laPhysique
moléculaire de données nouvelles.ANNALEN DER PHYSIK ;
T. XVII, n° 8: 1905.
~’~. BECKEH. - ~If’~~Illl!.,‘t’[1 an K,tllloI11’llstraJdt’n
(Nlesure, ~ur le, 1’.1.B1111"; ("ttIJIHII’!IIt’"-.," - P. :;’1-."71,
1° DESCHIPTIOX DE L’APPAIiI:It.. -
Les ra~’(~I1~
i’1(11>Îljtl>’,
[>1’>illii’
dans un tube à
décharges
ordinairepénètrent
daii, Il Il dUt..,. tubemastiqué
sur lepremier
(fly. 1).
Dans la
paroi
du tube àdécharges
est mast iqul"
1111 t 11111’ deplatnie,
dont l’orifice est fermé par uuc feuillc 111inCf’ Ù ’d lliluin i un1battu,
de 0"’B 1 ") d¡’B diamètre.1,~~~ dcnx titi)es sont relies à la
trompe
à mercure.Dans toute la
partie
voisine de la fenêtre ~l ~a 1 ti 1111 I1 I [ l I I l , le tubed’expérience
estgarni
d’unegaine
de laiton, l>1>Iia~~I~t~’t’
(~t reliée au ~()l. l.’extl’t!lllitt’1)(),,t,-i-ieure
de CI’ltt’ ~djllt’ ""’It rectJtlBl’rlt’ IL deuxdiapliragmes
a eth,
trèsrapprocliés,
perclis
d’ouvertures de 1) ,:2 ,’l tde