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Conclusions de la séance "Expertise et Décision" de l'Académie d'Agriculture de France

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Conclusions de la séance ”Expertise et Décision” de l’Académie d’Agriculture de France

Jean-Marc Boussard

To cite this version:

Jean-Marc Boussard. Conclusions de la séance ”Expertise et Décision” de l’Académie d’Agriculture de France. ”Expertise et Décision” : séance spécialisée du 7 juin 2000, Académie d’Agriculture de France (AAF). FRA., Jun 2000, Paris, France. �hal-02770653�

(2)

Source gallica.bnf.fr / Académie d'Agriculture de France

Comptes rendus des séances de l'Académie d'agriculture

de France

(3)

Académie d'agriculture de France. Comptes rendus des séances de l'Académie d'agriculture de France. 2000.

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(4)

EXPERTISE ET DÉCISION EXPERTISE AND DECISION

CONCLUSIONS

Par Jean-Marc Boussard (*)

sont maintenant nos certitudes, nos inquiétudes, et nos recommandations ?

Le LES CERTITUDES

fort)p,~ ~r~grès

eCtivesXlte durno d e

la Science nous font prendre conscience de la

i du mon? n

et du fait que nos décisions, individuelles ou col-

[Si g Ser°nt toi

d'autant meilleures qu'elles seront éclairées par

s infln'usions etat

des connaissances. Cela est tout spécialement

6 l'a re actiiûii

de )a Biologie, qui modifie notre vision du passé

aVenir IOn 1 contribue deJa, de

façon spectaculaire, à l'amélioration de

litiorl Ine et

est susceptible de le faire bien plus encore à

ir))

Les Co

p

POSsib nr)aissa

^Sserh^00^' Par

ailleurs, évoluent très vite, de sorte qu'il est

'e à Unh^nnete

homme" d'avoir accès à l'information utile sans

par un intermédiaire. C'est ce

qui fait de l'expertise un mal neces-

%| ne

passer par un intérmédiaire. C'est ce qui fait

de l'expertise un mal néces-

saire. on ne peut pas s'en passer etc'est

ce qui justifie l'engouement

pour la chose. CIIJ' Justif'e l'engouement

ertie terrip,s,

C, est une source d'ambiguïté, susceptible de priver ubli, eutd'Line

pcrti 9 de son libre arbitre, parce que l'expert se trouve

? ^°uVoir

d' ~n p.,'Voir dont

11

peut abuser. C'est ce qui explique les craintes du

r JW"c vk ra-vis de

i ? republique

des savants"

:

ceux-ci sont soupçonnés

1 ÇlL|s p0ur

eUr gloire personnelle que pour le bien public, et cette

craite est d'autant plus vive qu'il arrivequ'elle soitfondée.

cette

Co

ISe à 1 eXpertise c)L)'e!!e soit fondée.

Ain~i , ,

expert'se se

présente non seulement comme un acte individuel, ssus d,n

d' ISPOsition

du public de son savoir par un savant, mais aussi

r. apPrentisO Itlque"

- au sens étymologique du terme -, un pro- eSt c ette disage

social, comme le dit Michel Petit.

jv 6str tte

dimension

politique de l'expertise qui fait problème.

'<?" tad

Ae

fAoa,,.

9ric.

f:

îernle

20°0, PP- 55-57. 86, n° Séance s du 7 juin 2000.

(5)

'voluent

te pas

Alors que les scientifiques, nourris de positivisme, e

monde "rationnel", on montre en mathématiques sociales

q ^gs. t

de façon cohérente et juste de prendre des décisions

co

est tout spécialement vrai lorsque la décision concerne e

collectivité à un risque. ésoljCe

s de re 'durale,

En même temps, on montre aussi que l'une des

faÇOris dere1 soudre

genre de difficultés consiste à se doter d'une

"rationai

c'est-à-dire d'élaborer non des décisions sur

chaque cas, ajSdes

185

à appliquer pour prendre des décisions sinon complète171

rati, oopelles,

du moins acceptables par consensus.

LES INQUIÉTUDES 'f'l1ues

Dans ce contexte, il existe deux sortes de danger pou les

SCI, et

et

etla Le premier Société. d'abus 'dë

est l'abus de pouvoir, qui est naturel à tentera forcément certains experts ou prétendus

tels. ^que^ïjerl®

de#'1 ! !'»? ;

pouvoir est tout spécialement grand lorsqu'il est

riine.

véritable savant du charlatan. Or, le second, dans la

rt'ob 'ilisatl. o ode l lopi.

nion, a toujours un avantage sur le premier, précisérrierit pa la

q 0-ilrlest

pas soumis aux contraintes de la recherche de la

e expert de troUrt

du véritable savant, qui dialogue et s'interroge, le

fau gXpert e &0

pas, et c'est ce qui fait sa force perverse. Il est

donc tre morales t de tro01

ver les moyens de garantir un minimum d'exigences

rnoralesde

des personnes qui parlent au nom de la Science. .g co"" Pi, Le second risque est celui de la désaffection de cité de

\/il vis de

la Science, désaffection qui, loin d'être due à

l'inefficac ité de13. caon pal"

sance, est tout au contraire, et paradoxalement, liée ^,

nion a maintenant tendance à considérer que les

scLie ntific|^eS|ogept\^Pea

tout, et que s'ils ne font pas, c'est seulement parce

qU¡ntérêts ca de de

ou, pire encore, qu'ils sont exagérément soumis à des

térêts c°$

À cause d'une très grande méconnaissance 1 natUre

prof°^#

la méthode expérimentale, l'opinion ne comprend pas

approc, ues Sie

ques puissent être en désaccord entre eux, et avoir

a approC' he5^'1 i

eng sSiK

rentes sur certains sujets, tout en étant unanimes

uisSeeng pOSSIer"

d'autres. Elle n'envisage pas que le déterminisme P

chaos, comme pourtant de nombreux modèles

e/1 m ntrent1

lité. Elle comprend encore moins que les

appréciai' ,uer aucofAl$

ou"l'innocuité"

de telle ou telle application puissent

"~id~d~" du

temps. Et cette désaffection est accélérée lorsque les

s onsable

cèdent à la tentation naturelle de rendre les experts

re p f rcent

propres erreurs ou insuffisances.

e r~' créert

nt et s, nt

Ci

C'es

Les deux inquiétudes précédentes se

combinent^ gecr^[

mutuellement lorsque les nécessités de l'application

,c0ppifiN,eStin

des liens entre l'état des connaissances et les

intére es- C'esl,

justement ce qui, de nos jours, arrive de plus en plus s G,es ilevl'

(6)

qUéesrnent. Les ins'?nf':)art'cu''er

en situation de crise, comme il arrive fré-

^cesrttl0r^s

académiques tournées vers les sciences appli-

%ées 'ïTlrT1e l'AraH'm'e ^'Agriculture,

sont tout naturellement au centre

U Problèrn ec est

bien la raison pour laquelle nous nous sommes

saisis icultés et

C

-

9St '3'eri la ra'son laquelle sommes

C LES RECOMMANDATIONS

o. ^ines

sont classiques, et se trouvent partout

:

il importe, évidem-

lient ®'ever ^'IVeau de connaissance de nos contemporains en

qUI ém sClentifi niveau de connaissance de nos contemporains en

qui clentifiquePour

améliorer la communication entre les experts,

®rïipHent de hoin,inni%mat'on'

et le public qui la reçoit. Il faut que les

etenchlctoires et nnetes

et modestes. Ils doivent se prêter aux débats

w^dirtres et

au

contrôle démocratique, en dépouillant l'arrogance,

ri-"Polit

nt à Persuader

plutôt qu'à imposer. Il faut distinguer l'expert du politique qui devrait toujours

être le seul véritable responsable des

Ii eXPerts Interdire à ce dernier de chercher des excuses dans

Isionst

interdire il à ce dernier de chercher des excuses dans

?nC'e raPPeler

que les experts doivent envisager lar-

» qi ?e et et sou souv a , CeluI-ci ne peut se borner à répondre à une ques-

mal posée, mais il inclut la nécessité d'en exami-

ner Celui de la question posée,

6Cort^e. LWn

qui se contente de la lettre de la question posée,

Sa ^charC^er à en r h'3renc're

l'esprit, ne fait pas son travail, pas plus

app oner, sa répo Ige

de mentionner les compléments que pourraient

ails il faut nse

d'autres disciplines que la sienne.

M • il faut

la * trouver les moyens d'assurer l'insertion des experts

P^Ma ennstructi.on

de règles et de structures institutionnelles

lqu~s,

e

9,Ue l'on t a rationalité procédurale évoquée plus haut. Cela

tioi''on trn UVe les m°yens de faire collaborer"experts", "poli-

Pubjjc"

trOLIve les

moyens de faire collaborer "experts", "poli-

ti|9 Pub|jc» daS

un contexte évolutif, qui ne peut être figé dans le

Vjihps. ent f 9udra comnt

pour cela sur les "corps intermédiaires", essen-

du débat démocratique. De telles institutions sont à l'état

fclut leS développer,

tant dans le domaine alimentaire que

IL Ironnement.

CréatNiem ^epenHd'assortir ce souhait

d'une mise en garde

:

la

Il convient cependant

d'assortir ce souhait d'une mise en garde : la

d'i "CorPsrf exPerts",

à l'image des corps d'ingénieurs du siècle

ies p* et Chaussées

ou le Génie rural, du seul fait 6Ser ? *en rnêm *emPs

constitutive d'intérêts professionnels asso-

s®ra6 natur a

exacerber, plutôt qu'à atténuer, les difficultés

wr'®6s lclessus îi

corPs a nécessairement des intérêts de corps,

rato Uiours "Cusé

de préférer à la sincérité de ses avis. Il est donc

itill elctuelle Ment

de créer quelque chose de radicalementnouveau, V HdescaHres exista t

mais en les utilisant, en minimisant les chances

^r°cha-

années.

conflits d'intérêt". Cela devrait

être l'objet des réf!exions et des débats

V°nflitsH>'ntérêt"

ela devrait être des des débats

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