• Aucun résultat trouvé

Le SNES et la Charte des langues régionales et minoritaires.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le SNES et la Charte des langues régionales et minoritaires."

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Le SNES et la Charte des langues régionales et minoritaires.

La ratification de la charte des langues régionales et minoritaires fait débat en France.

Il ne s'agit pas de discuter de l'existence des langues régionales ni de leur droit d'être parlées ni même de s'opposer aux 39 engagements que la France a pris dans le cadre de ce texte. Il s'agit d’évaluer les conséquences de la ratification de la Charte des langues régionales quant à l’égalité des citoyens devant la loi.

Le préambule de la Charte fait référence à deux textes, le Pacte international relatifs aux droits civils et politiques des Nations Unies (16/12/1966) et la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Ces textes permettent aux locuteurs d'une langue régionale d’utiliser cette dernière comme ils l’entendent dans un cadre institutionnel et administratif. Ils offrent ainsi la possibilité qu’elle se substitue au français même pour les missions de service public. En cas de ratification, la Charte s’imposerait au droit français.

Le SNES est favorable à l'enseignement et à la diffusion des langues régionales mais refuse de remettre en cause les principes d'égalité des citoyens devant la loi. En conséquence il porte des revendications pour la promotion et le développement des langues régionales sans casser les principes fondateurs de la République dont la portée dépasse très largement le cadre de l’Éducation nationale.

Le cadre législatif existe depuis longtemps. En 1951 l'enseignement du breton du basque, du catalan et de l'occitan sont possibles, puis c’est le corse en 1974, suivi du tahitien en 1981 et des langues mélanésiennes en 1992.

Une reconnaissance dans l’éducation des langues régionales passe par la fin de la bivalence pour les personnels du second degré enseignant, des moyens adéquats et la mise en œuvre des 39 engagements que la France a pris dans le cadre de la Charte.

Le préambule de la Charte pose également le principe de la minorité nationale. Si dans la République il existe des identités locales ou régionales, il n’y a pas de minorité nationale.

S’opposer à la ratification ne signifie pas le refus de la pratique et de la préservation des langues régionales. Il s'agit d'être vigilant afin que ne soient pas fragilisés les principes de la République.

En cas de ratification, la Charte proposée contredirait les principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi sans distinction d'origine, et offrirait la possibilité d’exclure l'usage officiel de la langue française.

(2)

Tout texte sur les langues et cultures régionales se doit de respecter trois principes fondamentaux :

- égalité des citoyens devant la loi ;

- reconnaissance de la langue française comme un des moyens de cette égalité ;

- interdiction qu’un citoyen puisse se sentir exclu ou discriminé dans la République au motif qu’il ne parle que français.

Contribution Unité&Action Boris THUBERT Jean-Michel HARVIER

Références

Documents relatifs

Comme on vient de le voir, quand la langue régionale est typologiquement liée au français, le compromis est naturel et il prend deux formes : d’une part celle d’un

Ainsi, dans le Labourd intérieur où la population ne cesse de croître au cours des dernières années consécutivement à l’élévation des prix de l’immobilier sur la côte basque,

« parlées depuis une longue période dans l'État en question » 43. L'argumentaire français, dans le cas où un projet de ratification serait à nouveau à l'ordre du

Pour la FSU, toutes ces formes d’enseignement doivent être développées dans le service public pour contribuer à enrichir les pratiques linguistiques.. Nous exigeons

Les élèves qui font le choix de suivre l’enseignement de langues, littératures et cultures régionales commencent dès la classe de première à circuler en autonomie

Le programme de l’enseignement de spécialité de langues, littératures et cultures régionales permet également une mise en lien de chaque langue régionale avec les

Après la surprise de voir ce sujet abordé dans le thème 3, dans une fiche sur le « besoin de démocratie à tous les niveaux » et alors que le

En lisant un rapport de la Commission euro- péenne de 2007, on peut constater que la France a généralisé l’enseignement de deux langues vivantes dans l’enseignement général mais