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Les gouvernements qui ont tenté de demander ne serait-ce qu’un ralentissement de la réduction des déficits ont été rappelés à l’ordre par la Commission européenne.

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Texte intégral

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ÉDITO

L E J O U R N A L D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É SOMMAIRE

N° 748 13 DÉCEMBRE 2014

Après quatre années de cure d’austérité imposée aux citoyens des pays européens, le résultat est malheureusement clair : les résultats en terme de croissance, emploi, dette publique, inflation infirment la politique menée.

Les gouvernements qui ont tenté de demander ne serait-ce qu’un ralentissement de la réduction des déficits ont été rappelés à l’ordre par la Commission européenne.

Lundi 8 décembre, les ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles ont examiné avec sévérité les situations de la France et de l’Italie tandis que la chancelière allemande préconisait des réformes structurelles plus importantes en France ; ce qui veut dire en clair de nouvelles dégradations pour les salariés. Le gouvernement Valls a déjà donné bien des gages, en réduisant les dépenses de santé et de famille, l’in- demnisation du chômage, en ponctionnant les services publics. Le nouveau ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, en qualifiant d’échec le pacte de responsabilité, entend amplifier les mesures en faveur de l’entreprise, en baissant la protection du tra- vail, en exerçant une pression sur les salaires.

Les retombées de ces orientations dans la Fonction publique et notamment l’Éducation sont lourdes ; en dépit du mécontentement généralisé des fonctionnaires, le point d’in- dice est toujours gelé, les discussions sur les carrières des enseignants avancent peu.

Dans la continuité de l’action qu’il mène sur la revalorisation des personnels du Second degré, le SNES-FSU portera lors de la négociation dans la Fonction publique et de la reprise des groupes Métiers au ministère de l’Éducation nationale l’urgence de mesures significatives en matière de rémunération.

Le vote des enseignants et surtout le taux d’abstention sont symptomatiques du désintérêt de nos professions pour des concertations qui débouchent trop peu, symptomatiques aussi de la lassitude engendrée par une lente et continue dégradation des conditions de travail.

RASSEMBLER LA PROFESSION

M erci à celles et ceux qui ont choisi de voter pour le SNES et la FSU lors des dernières élections professionnelles. Les embûches diverses et variées qui ont émaillé ces élections, l’absence de campagne incitative de notre ministère ont indiscutablement pesé sur la participation à ce scrutin.

Au-delà de cela, un certain nombre de collègues ont regardé de loin un scrutin qui leur semblait très éloigné de leur vécu quotidien. Certains même ont pu céder aux sirènes et se laisser porter par les discours simplistes d’organisations cantonnées dans l’agitation des peurs ou la nostalgie d’un Eden fantasmé. Les enjeux pour le second degré sont bien autres : penser et anticiper les évolutions, préserver ce qui fait l’identité de nos professions en ayant le souci de l’égalité entre personnels et élèves, organiser le

L’ÉDUCATION : PRIORITAIRE ?

Suite page 2

MOBILISATION REP+

collège en préservant les disciplines et les conditions d’enseignement, gagner pour tous des avancées en termes de revalorisation, voilà ce qu’est la feuille de route du SNES, voilà ce à quoi doit s’atteler un syndicalisme responsable et soucieux de l’intérêt collectif. Sensible au message d’alerte adressé par la profession, le SNES-FSU est déterminé, plus que jamais, à construire le rapport de forces nécessaire à faire bouger le gouvernement, imposer une politique éducative à la hauteur des besoins, en finir avec des méthodes de management indignes, faire reconnaître à tous les niveaux notre expertise et notre qualification.

Une nouvelle période s’ouvre : mettons-la à profit pour rassembler la profession et peser sur tous les dossiers cruciaux qui seront à la une, collège, programmes,

revalorisation. n Frédérique Rolet, cosecrétaire générale

CETTE SEMAINE 2-3

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

DÉCROCHAGE SCOLAIRE

CO-PSY

ENJEUX 4-5

• LA MOBILISATION POUR L’ÉDUCATION PRIORITAIRE

• LA RÉFORME TERRITORIALE ET SES CONSÉQUENCES

• PENSIONS : LE COR

MÉTIERS-CARRIÈRES 6

• LE CSP ET L’ÉVALUATION

CONFÉRENCE SUR

L’ÉVALUATION DES ÉLÈVES

MUTATIONS

CPGE

SUR LE TERRAIN 7-8

LA LOI VEIL A 40 ANS

PALESTINE :

DU VOTE AUX ACTES

LOGEMENT : UN DROIT BAFOUÉ

CHIFFRE

40 ans

Il y a quarante ans, Simone Veil portait au Parlement la parole de toutes les femmes qui considèrent que disposer librement de son corps et choisir de poursuivre ou non une grossesse, est un droit tout autant qu’un enjeu de santé publique.

MOBILISATION

Éducation prioritaire

Manifestation nationale le 17 décembre à Paris

BUDGET

Ils n’ont pas changé

Le Sénat a adopté les crédits de la mission « Enseignement scolaire », avec une baisse de 165 M. Les sénateurs entendent notamment « faire contribuer davantage le ministère de l’Éducation nationale aux efforts de maîtrise de la dépense publique... ». Un amendement supprime 87 Msur le programme relatif au second degré public « au titre de l’annulation des créations de postes d’enseignants stagiaires prévues en 2015 et du non-remplacement d’un

enseignant sur deux partant à la retraite » [...], un autre 65 Msur le programme

« Soutien de la politique de l’Éducation nationale ». « La nouvelle majorité du Sénat estime qu’il n’est pas nécessaire de procéder à des créations de postes dans le secondaire et même qu’il faut revenir à la politique précédente et exercer

© Claude Szmulewicz

(2)

Suite de la page 1

MOBILISATION REP+

L’ÉDUCATION : PRIORITAIRE ?

Le SNES-FSU a alerté le gouvernement sur la hauteur du mécontentement ; dans la continuité de son activité, il poursuivra ses interventions au service de la défense des col- lègues et du second degré en s’appuyant sur les mobilisations et en cherchant à ras- sembler le plus largement possible.

Ainsi, sur le dossier de l’éducation prioritaire, le SNES-FSU a multiplié les pressions sur la ministre et son cabinet afin d’obtenir une carte fondée sur des critères justes et corres- pondant à la réalité des situations scolaires et sociales.

Dans le même temps, il a soutenu les établissements en grève et appelé à une journée nationale de manifestation le mercredi 17 décembre à Paris, jour du Comité technique

ministériel ; des rassemblements se tiendront également dans les départements.

Cette manifestation ne doit constituer qu’une première étape, la rentrée promettant d’être difficile pour tous. La conjonction de la rénovation de l’Éducation prioritaire et de la hausse démographique en lycée va se heurter à l’insuffisance criante de postes.

C’est pourquoi le SNES-FSU proposera dans les instances de la fédération une action de grève en janvier sur les conditions de rentrée, les rémunérations. D’autres dossiers décisifs comme la réforme du collège, l’évaluation, les programmes seront ouverts ; sur ces sujets aussi, la profession doit être entendue.

n Frédérique Rolet,

LUTTE CONTRE LE DÉCROCHAGE

ENCORE UN PLAN... SANS MOYENS

140 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans diplôme autre que le brevet, ils sont 620 000 jeunes entre 16 et 25 ans à être en difficulté pour une insertion professionnelle faute de qualification.

F

ace à ce constat, la ministre de l’Éducation nationale a lancé le 21 novembre un nou- veau plan de lutte contre le décrochage scolaire.

Ce plan s’articule autour de trois axes :

Tous mobilisés contre le décrochage, qui demanderait une action quotidienne de tous les acteurs, une meilleure implication des parents dans la vie des établissements, une « semaine de la persévérance scolaire » organisée dans chaque académie et la mise en place d’un numéro vert.

Faire le choix de la prévention, en formant spécifiquement les enseignants, en construi- sant des réponses individualisées, en dévelop-

pant des alliances avec des partenaires exté- rieurs et en mettant en œuvre les potentiali- tés du numérique.

Une nouvelle chance pour se qualifier, par une modularité des formations permettant des certifications partielles, par la mise en place de structures de remédiation et par la mise en œuvre du droit au retour en formation initiale pour les jeunes sans qualification.

Si l’ensemble du plan peut sembler intéressant, il est regrettable que lorsqu’on entre dans le détail des mesures, aucun moyen spécifique ne semble prévu. À titre d’exemple le « droit de retour en formation » ne pourra s’exercer que dans les formations où il existe des places vacantes en CAP ou bac pro.

DES FINANCEMENTS AU CONDITIONNEL

D’autre part, les dispositifs d’accompagnement, qui mettent différents acteurs en responsabilité (CO-Psy, MLDS, missions locales, Pôle emploi...) semblent bien peu respecter les missions et les statuts des personnels au risque d’introduire de grandes confusions notamment entre les différentes structures contribuant au SPRO.

Dans l’annonce, la ministre indique que les financements reposeraient sur une forte solli- citation des fonds européens (pour 50 M€) et sur les économies attendues par la mise en œuvre du plan (un décrocheur « coûterait » 230 000 €tout au long de sa vie).

Au passage, la ministre lancerait « une étude d’opportunité sur l’allongement de la scolarité à 18 ans »... Chiche ! nThierry Reygades

Tunisie : grèves dans le second degré

Le SGES (Syndicat général de l’enseignement secondaire) a

Lycéens expulsés

Deux lycéens, Mohamed et Massaman, un apprenti chercheur

PAS DE SPRO À MARCHE FORCÉE

L

a région peut désormais coordonner les actions des organismes, hors Éducation nationale, concourant à l’information et au premier conseil des jeunes sortis du système scolaire ainsi que des adultes dans le cadre du service public régionalisé d’orientation.

DES RISQUES IMPORTANTS

La ministre vient de signer un accord-cadre rappelant ces principes et une convention type qui doit fixer les limites de l’engagement des CIO dans le SPRO. Or, cette convention élabo- rée par l’Association des régions de France n’a pas fait l’objet de concertation et comporte des risques importants de glissement des acti- vités des CO-Psy aux marges du système édu- catif. Le SNES-FSU avait interpellé le MEN contre ces dérives. Malheureusement nos craintes se confirment.

La Région PACA vient dans la précipitation de proposer pour examen au CREFOP cette convention type, sans aucune concertation, là non plus avec la FSU-PACA. Elle aboutirait à

engager les CO-Psy dans toutes les actions engagées par la région sans aucune limitation et y compris lorsque cela ne concerne pas leur public prioritaire !

PRENDRE EN CHARGE TOUT LE PILOTAGE

La lecture de plusieurs avis d’instances régio- nales remontant des académies montre que les régions ne veulent pas se contenter des responsabilités données par la loi. Elles se ver- raient bien prendre en charge le pilotage de toute la chaîne de l’orientation et s’arroger ainsi le droit de dicter aux CIO, aux CO-Psy et aux directeurs leur manière de travailler. Le SNES-FSU, qui reste le syndicat majoritaire chez les personnels d’orientation avec près de 54 % des suffrages, veillera à ce que soient respec- tées les missions actées par le GT 14 et les termes de la loi de mars 2014. Le SPRO ne se fera pas sans les personnels !

Pour l’intérêt des élèves, des étudiants et des actifs, il est urgent d’en tenir compte.

nMarie-Agnès Monnier

CO-PSY

14 ans

La loi du 5 mars 2014 a acté les compétences respectives des régions et de l’État sur la formation professionnelle et l’orientation.

© Thierry Nectoux

© Fotolia.fr / Mitarart

Socle : synthèse de la consultation

Le ministère a publié le 9 décembre sa synthèse des résultats de la consultation d’automne sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Plus de 150 pages dépouillant 173 984 questionnaires, ce qui constitue un succès. Les personnels ont jugé équilibrée l’approche mixant connaissances et compétences, demandent une cohérence entre le socle et les programmes, mais s’interrogent sur la notion de « culture commune », sur la lisibilité du texte et sa clarté tant pour les professionnels que pour les familles, et sur les procédures d’évaluations.

Le détail des réponses selon les disciplines d’enseignement met bien en valeur les différentes cultures disciplinaires et leur façon d’appréhender les savoirs et compétences.

Voir : eduscol.education.fr/consultations-2014-2015/events/socle-commun-de-connaissances DERNIÈRE MINUTE

(3)

« Le difficile n’est pas de monter, mais, en montant, de rester soi »

JULES MICHELET

C E T T E S E M A I N E

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

TOUJOURS PREMIERS, MAIS...

CAPN, LE SNES TOUJOURS EN TÊTE

Le SNES-FSU y recueille 44,3 % des voix et garde sa place de première organisation du second degré ; la deuxième organisation, le SNALC (qui a ravi cette place au SGEN- CFDT) totalise 12,11 % des voix.

Tout en restant premier et majoritaire dans toutes les CAPN de son champ de syndi- calisation, le SNES perd 1 siège chez les certifiés (sur 19) et chez les agrégés (sur 10), au profit de FO, 1 siège (sur 4) chez

les chaires sup au profit du SNALC et 1 siège (sur 5) chez les COPsy au profit du SGEN.

Chez les professeurs d'EPS, le SNEP-FSU reste très largement majori- taire avec 82 % des suffrages. Le SNUEP-FSU progresse en voix à la CAPN des PLP sans en tirer de bénéfice en siège.

Dans le premier degré, le SNUipp perd 3,9 points à la CAPN mais conserve le même nombre de sièges (6 sur 10).

CAPA ET CCP

Dans l’ensemble des CAPA, le SNES re - cueille 45,3 % des suffrages et conserve la majorité des sièges (726 sur 1 368), même s’il perd six points. Comme au niveau national, la deuxième organisa- tion syndicale est le SNALC avec 11,9 % des suffrages.

Dans les CCP des personnels non titulaires enseignants, CPE et COPsy, le SNES et les syndicats enseignants du second degré de la FSU restent majoritaires avec 30 % des suffrages (- 8 pts).

Enfin, le SNES et les syndicats enseignants de la FSU progressent en voix dans les élections aux CCP des personnels de surveillance et d'ac- compagnement où la participation est en hausse. Il conserve la majo- rité absolue des sièges (71 sur 138). La baisse de nos résultats est la même qu'au CTM.

COMITÉ TECHNIQUE MINISTÉRIEL

Tous les personnels relevant du ministère de l’Éducation nationale (titu- laires, stagiaires, contractuels, AED...) ont désigné au suffrage direct leurs représentants dans les comités

techniques ministériel et de proximité (le plus souvent le Comité Technique Académique).

La FSU reste en tête au CTM de l’Édu - cation nationale, où elle a recueilli 35,5 % des suf- frages, suivie par l’UNSA avec 21,9 % des voix. Le SGEN- C F D T p o u r s u i t sa lente érosion, constante depuis plus de trente ans.

La FSU perd 5,3 points par rapport à 2011. On retrouve dans ce résultat les

effets de la baisse des suffrages obtenus par des syndicats de la FSU dans leurs CAPN.

Le SNALC, qui faisait cette fois-ci cavalier seul après s'être allié en 2011 avec la CFTC, le SCENRAC et la FAEN, augmente son score et entre au CTM. Dans le même temps, FO progresse de 3,5 points et y gagne un deuxième siège.

FONCTION PUBLIQUE

Au niveau de la Fonction publique de l’État, la FSU conserve la deuxième place qu'elle avait obtenue en 2014, derrière FO.

Cependant, alors que les organisations se trouvaient dans une four- chette de 1 point en 2011 (FO : 16,6 % ; FSU : 15,85 % ; CGT : 15,81 %), les écarts se creusent largement en 2014 (FO : 17 % ; FSU : 15,6 % ; UNSA : 14,8 %).

La FSU progresse légèrement dans la Fonction publique territoriale (+ 0,2 pts) sans réussir à obtenir un siège au Conseil Supérieur de la Fonction publique Territoriale.

Sur l’ensemble des trois Fonctions publiques, la CGT conserve la pre- mière place et la FSU reste en cinquième place sans grand boulever- sement dans les équilibres.

Des modalités en question

Le gouvernement a maintenu le principe d’un vote électronique dans l’Éducation nationale, malgré l’expérience désastreuse de 2011. Tout au long de la préparation du scrutin, le SNES s’est battu avec les autres syndicats de la FSU, pour obtenir des garanties tant sur le plan de la sécurité que sur le plan de l’accessibilité au vote de tous les personnels concernés. Il a exigé la transparence sur les difficultés rencontrées par les électeurs. À ce titre il avait écrit à la ministre, avant la clôture du scrutin, pour obtenir le nombre de collègues qui, ayant demandé l’ouverture de l’espace électeur, n’ont reçu le courriel de confirmation qu’après la fermeture du scrutin, les mettant ainsi dans l’impossibilité de voter.

L’absence de réponse une semaine après le dépouillement jette un doute sur l'impact que ce dysfonctionnement a pu avoir sur le scrutin. Le SNES-FSU a donc entrepris une démarche juridique pour mettre en demeure la ministre de fournir cette information que ces services détiennent. Il se réserve le droit de déposer un recours en annulation en fonction de la réponse.

R É P A R T I T I O N D E S S I È G E S E N C A P N

SNES-FSU SNALC SGEN-CFDT SE-UNSA FO SUD

Certifiés et AE 10 2 2 2 2 1

Agrégés 6 2 1 1

Chaires sup 2 2

CPE 4 1 2 1

COPsy 3 2

Les élections professionnelles se sont déroulées du 27 novembre au 4 décembre. Le SNES et la FSU conservent la majorité à l’Éducation nationale. Malgré une baisse de cinq points au CTM, la FSU devance le deuxième (UNSA) de 13,5 points. Sur l’ensemble des CAPN, le SNES devance le deuxième (SNALC) de trente-deux points malgré une baisse de 6 points.

SNES tweets

SNES 726

SGEN 160 SNALC 129 FO 115 SE 145 SUD 29 SNCL 26 CGT 10 Divers 28

Nombre de sièges obtenus par le SNES et les syndicats enseignants du second degré aux CAPA des professeurs certifiés et adjoints d'enseignement, des professeurs agrégés, des CPE et des CO-Psy.

FSU 6

SGEN 1 SNALC 1 FO 2 UNSA 4 CGT 1

S I È G E S C A P A 2 0 1 4

S I È G E S A U C T M

45 % 41%

FSU UNSA FO SGE-CFDT CGT UPER*

SNALC SUD-Educ FAEN Divers**

Divers***

21% 22%

10%14%

10% 9%

6% 6% 5% 6%

2011

5% 5%

1% 2% 3%

40 % 35%

35 % 30 % 25 % 20 % 15 % 10 % 5 % 0 %

2014

*SNALC + FAEN + SCENRAC + CFTC

**ASAMEN + Avenir_écoles + SNCA-EIL + STC + UDAS

***ASAMEN + SNCA_EIL + STC + UNDAS + CFTC + CFE-CGC + SCENRAC + SNPTES + SPEG

D

ans tous les scrutins, la participation est en hausse : + 3,7 points pour le scrutin du CTM avec 41,7 % ; +0,9 pt pour les scrutins aux CAPN dans lesquelles le SNES était candidat avec une moyenne de 43,9 %. Il est toutefois loin d'atteindre le niveau de 2008 où plus de 60 % des personnels participaient aux scrutins. Les causes de cette désaffection sont multiples. Comme en 2011, pre- mier vote électronique dans l’Éducation natio- nale, des collègues ont rencontré des difficultés pour accéder à l'espace de vote, en particulier pour valider la création de leur espace électeur. De plus, l’investissement des directions d'établisse- ments a été réduit à sa plus simple expression.

Ainsi, la journée du 4 décembre, jour du vote dans les lieux de travail, n’a pas été organisée dans tous les établissements comme elle aurait dû l’être. Enfin, ce résultat témoigne de la dégrada- tion du climat social et d'une perte de confiance d'une partie de la profession envers la possibilité de faire évoluer positivement l’institution sco- laire.

Le ministère a décidé de diffuser la propagande électorale par le seul moyen de la messagerie professionnelle, selon un calendrier et des volumes de messages qu'il a arrêté unilatéralement. Sub- mergés par ces messages, les personnels ont ainsi pu être dissuadés d'utiliser leur messagerie pro- fessionnelle pourtant indispensable pour accé- der à l'espace de vote.

L'expression de la démocratie sociale dans le plus grand ministère de l’État a été ainsi délibérément affaiblie.

Deux organisations syndicales progressent net- tement : le SNALC et FO. La constance de réformes dévastatrices pour nos métiers et l'éducation, imposées par les gouvernements successifs, rend les personnels plus sensibles aux discours portés par ces organisations cantonnées dans la dénon- ciation et l'immobilisme.

Bien entendu, ces résultats doivent nous interro- ger. Porteur des aspirations de professions en butte depuis de nombreuses années à des diffi- cultés d'exercice accrues et à une véritable déva- lorisation de leur métier, le SNES-FSU entend intensifier le débat avec les collègues, poursuivre son travail de défense au quotidien des personnels du second degré. Il continuera dans le même temps à chercher à fédérer la profession, la ras- sembler dans de larges actions revendicatives.

nLe secrétariat général du SNES-FSU

R É S U L T A T S C T M 2 0 1 1 E T 2 0 1 1

(4)

« Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi ; il faut les faire suivre »

MONTESQUIEU

E N J E U X

REP+ MOBILISÉS ET DÉTERMINÉS

La volonté affichée par le ministère sur une véritable relance de l’Éducation prioritaire a suscité bien des espoirs. La réalité est tout autre. Les personnels avec le SNES-FSU sont déterminés à se faire entendre sur cette question qui préfigure aussi l’avenir du collège.

Les mobilisations se développent et sont durables dans beaucoup de départements au sujet de la carte de l'éducation prioritaire. Sou- vent réunis, parents et enseignants protestent contre l'oubli des zones rurales, contre des avis de sortie peu motivés, voire incompréhensibles au regard de la réalité scolaire et sociale des établissements concernés, mais aussi fruits d’une politique rectorale peu transparente.

De plus, la difficulté scolaire ne s’arrêtant pas à la porte des lycées, le SNES-FSU a demandé des infor- mations sur le sort des lycées sans que la situation soit claire à l’heure actuelle.

En l’état, après avoir multiplié les avertisse- ments auprès du MEN sur le besoin de trans- parence et d'élargissement de la carte, sans réponse explicite, le SNES-FSU a déposé un pré- avis de grève sur tout le mois de décembre et, avec les syndicats de l'Éducation de la FSU, incite les collègues à participer au rassemble- ment du mercredi 17 décembre à Paris, jour du Comité Technique Ministériel.

Il s’agira ainsi de revendiquer tous ensemble que la recherche de l'égalité dans l’Éducation nationale ne relève pas du seul slogan.

Cette action sera une première étape de la mobilisation qu’entend construire le SNES-FSU sur les conditions de rentrée. Il s’opposera aux éventuels redéploiements qui dégraderaient fortement la situation de nombeux établissements et, pour cela, préparera une action nationale

de grève dans la période de rentrée. n Frédérique Rolet

Nantes : Châteauneuf-sur-Sarthe (49)

C’est à sa situation rurale que le collège Jacques-Prévert a dû son

Marseille : lycées ZEP en grève

La mobilisation a démarré très tôt au lycée Saint-Exupéry de

L

a réforme de l’éducation prioritaire se traduit dans l’académie de Grenoble par la sortie du dispositif pour six collèges RRS. La nouvelle carte présentée lors d’un groupe de travail a été faite dans la plus totale opacité, le recteur refusant de four- nir les données. Suite à ces annonces bru- tales, les établissements sortants se sont mobilisés, associant les collègues du pre- mier degré, les parents d’élèves et les élus.

Ainsi, pour l’Isère, depuis le 13 octobre les collèges de Pont-Évêque, Fernand-Léger à Saint-Martin-d’Hères et Jules-Vallès à Fon-

taine mènent des journées de grèves, de « collège mort », de manifestation, refusant la logique comptable de la réforme de l’éducation prioritaire. Le 17 sera l’occasion de nouvelles actions de tous les établissements réunis pour une véritable politique d’éducation prioritaire à partir de critères partagés par tous. n

L

a sortie de l’éducation prioritaire est une pilule amère pour le collège Saint- Exupéry à Mâconet les écoles du secteur.

Trois manifestations rassemblant près de deux cents personnes ont été organisées.

Les initiatives sont nombreuses : journée dress code (tous en noir), chaîne humaine entre le collège et les écoles, collège et écoles morts, adresse à la ministre.

Face aux autorités académiques qui sem- blent ne pas prendre la mesure du mécontentement qui s’exprime, la mobi-

lisation continue ! n © DR

D

ans l’académie de Bordeauxde nombreux établisse- ments sont entrés dans l’action et se mobilisent avec les parents d’élèves et les élu(e)s locaux pour ne pas sortir de l’éducation prioritaire. La proposition de carte présen- tée par le recteur, pour la rentrée 2015, va entraîner à terme une forte dégradation des conditions d’enseigne- ments et d’apprentissages des élèves.

Alors que le recteur lui-même reconnaît la dégradation du contexte économique et social aquitain marqué par un creusement des inégalités, il tente de justifier la dimi- nution des moyens accordés à l’éducation prioritaire par le ministère (passage de 43 à 34 réseaux).

Qui plus est, le dispositif d’accompagnement des établis- sements qui doivent sortir de l’éducation prioritaire sera financé par ponction sur la dotation académique, donc par une augmentation des effectifs dans l’ensemble des établissements de l’académie.

À l’appel du SNES-FSU une journée de grève a eu lieu le 2 décembre dernier. n

© Thierry Nectoux

P

lus de 500 manifestants venus de toute la Seine-et-Marneont occupé le parvis de la cité administrative de Melun où se trouve l’inspection académique. Enseignants, parents d’élèves et élus dénoncent à l’unisson ce qu’ils vivent comme l’abandon des établissements de collèges de zone rurale. Cette manifestation du 2 décembre était la deuxième après celle organisée devant le ministère de l’Éducation nationale pour s’opposer au projet de nouvelle carte dévoilée par le rectorat de l’académie de Créteil.

Pour la Seine-et-Marne, la nouvelle carte prévoit la sortie de dix collèges, dont sept établissements ruraux, du réseau d’éducation prioritaire.

Le 9 décembre, ils étaient plus de 2 500 à manifester à Paris. Venus des huit départements de l’île de France, notamment de l’académie de Créteil et deVersailles, les enseignants du premier et du second degré, des collèges et des écoles de l’éducation prioritaire se sont mobilisés pour demander des comptes à la ministre. De nombreux établissements sortants de l’EP ont manifesté leur oppo- sition au projet, dénoncé l’arbitraire des décisions prises et l’influence des élus politiques plus importante que les critères sociaux mis en avant par le ministère.

Certains établissements sont en grève depuis plusieurs jours avec le soutien des parents d’élèves.n

© DR © DR

Orléans-Tours : 100 % en grève

Le 8 décembre dernier, suite à l’appel à la grève sur l’éducation

mercredi 17 décembre 2014 à 14 heures à Invalides

Grand rassemblement national

(5)

PACA : UN SEUL RECTORAT ?

Trois régions comportent déjà plusieurs acadé-

mies, comme la région PACA qui regroupe les académies de Nice et d’Aix-Marseille. Cette singularité a-t-elle des effets pour le fonctionnement du service public et les conditions de travail des personnels ? Richard Ghis, secrétaire régional FSU de la région PACA, témoigne.

Un tel scénario nous ramènerait en 1854... l’académie était alors constituée des « Basses-Alpes » des Bouches-du-Rhône, du Var, du Vaucluse et de la Corse. C’est en 1971 que l’académie de Nice fut véritablement créée et en 1975 qu’elle a « perdu » la Corse.

Voilà des années que l’on nous explique que les décisions doi- vent être prises au plus près des citoyens et donc que le niveau local est le mieux à même de répondre aux attentes de la popu- lation : assertion qui n’a toujours pas été démontrée.

On comprend bien que le président de la région pourrait être tenté par cette fausse bonne idée qui lui permettrait d’avoir un interlocuteur unique, alors qu’il doit composer et échanger avec deux recteurs à l’heure actuelle. Un seul recteur aurait-il plus de poids face à la région ? Une telle situation risquerait surtout d’aggraver les désé- quilibres territoriaux existant déjà au sein de nos deux académies et entre elles : départements ruraux ou département sans métropole face au pôle marseillais ou niçois ; poids des Bouches-du-Rhône et plus particulièrement de l’aire marseillaise par rapport à Nice ou Toulon. Au moment où la carte des formations doit être pilotée par les régions avec accord des représentants de l’État, il est indispen- sable d’avoir des recteurs qui connaissent de manière fine leur territoire, ce qu’une telle fusion oblitérerait forcément.

Des économies sur le dos des personnels et des usagers Mais comment imaginer un tel scénario dans une région où on met autant de temps pour aller de Nice à Marseille que de Nice à Paris ? Par contre quel bon moyen pour l’Éducation nationale de museler personnels et parents ! Difficile avec une telle géographie de faire un rassemblement d’un lycée niçois mécontent devant le rectorat à Aix-en-Provence. À moins qu’il ne déménage ?...

Enfin, imaginons seulement un instant la situation catastrophique pour les personnels administratifs et pour les milliers de collègues qui obtiendraient un « ticket d’entrée » dans une telle « acadé- mie » : le mouvement intra-académique déjà difficile deviendrait totalement inhumain.

Midi-Pyrénées : Toulouse (31)

Avec la réforme, plusieurs établissements de l’académie sortent du périmètre de l’éducation prioritaire. Et dans les établissements préfigurateurs REP+, le compte n’y est pas. Ainsi au collège Bellefontaine de Toulouse, lassés d’attendre en vain des dotations à la hauteur des ambitions de la réforme (par exemple 9 HSA attribuées pour l’Accompagnement Continu des élèves, quand il faudrait 51 heures/postes !), les collègues sont entrés en grève reconductible depuis le 27 novembre, avec un taux de grévistes d’environ 70 % ! Les deux entrevues avec le DASEN n’ayant donné aucun résultat, l’action continue à Bellefontaine, soutenue par le SNES académique. Un rassemblement devant le rectorat est prévu le 17 décembre à l’appel du SNES-FSU.

E N J E U X

L

e gouvernement veut faire voter par le Parlement, d’ici fin décembre, la diminution du nombre des régions métropo- litaines (22 à 13). Si, un petit désaccord subsiste avec la majorité du Sénat qui plaide pour 15 régions, l’argumentation est la même depuis 2008 : des régions plus grandes seraient plus économes et plus compé-

titives.

Un autre projet de loi, qui devrait déboucher l’année prochaine, prévoit de doter ces « grosses » régions de compétences élargies en leur attribuant la gestion exclusive du développe- ment économique des ter- ritoires, des transports (dont les transports scolaires), de la voirie ainsi que celle des collèges aujourd’hui dévo- lue aux départements.

Cette réforme fait la part belle à la compétition éco- nomique, mais ignore les inégalités territoriales, les services publics et les besoins des citoyens.

UNE RÉORGANISATION PLUS EFFICACE ?

Le transfert des collèges aux régions donnerait à ces

dernières la gestion de l’ensemble des établissements du second degré. Si les départements devaient disparaître, ce transfert serait un moindre mal par rapport à une gestion intercommu-

nale, voire communale dont les défenseurs de la primarisation du collège sont partisans. Il n’en reste pas moins que l’idée de régions, dont certaines auraient une diagonale de 350 km, gérant plus de 1 000 établissements, ne va pas sans poser un cer- tain nombre de problèmes. Par exemple, quelle prise en compte des établissements éloi- gnés de la capitale régio- nale et/ou dans les sec- teurs les moins peuplés ? Leur avenir se discute au ministère dans le cadre de la « revue des missions de l’État », sans aucun débat contra dictoire mais avec l’objectif de trancher vite... les économies n’at- tendent pas.

Quelques personnalités ont émis l’idée de faire coïncider les académies avec les nouvelles ré - gions. Cela pourrait for- tement modifier nos conditions d’affectation et de travail, avec par exemple un mouvement intra-académique sur un espace très étendu.

Cette réorganisation nécessite de prendre le temps de la discussion, et prioritairement sur les objectifs. En l’état, les conséquences prévisibles d’un tel réagencement sont inacceptables pour le service public, les usagers et les personnels. n Michel Galin

« J’avance dans l’hiver à force de printemps »

PRINCE DE LIGNE

RÉFORME TERRITORIALE

POUR QUELS SERVICES PUBLICS ?

Après deux ans de tergiversations sur l’avenir des régions et des départements, le gouvernement lance au pas de charge la revue des missions de l’État.

ceptabilité politique des réformes, ce qui inclut la question de l’équité et rend difficile un nou- veau report de l’âge, compte tenu du niveau de chômage des jeunes.

DES RÉFORMES RADICALES

Contrairement à une idée reçue, les réformes pratiquées en France depuis 1993 ont été radi- cales : la part des dépenses de retraites (13 % du PIB aujourd’hui) doit rester stable jusqu’en 2060, ce qui représente 7 points de PIB « économi- sés » ! Mais un tel résultat n’est obtenu qu’en période de croissance, avec le revenu des actifs qui continue à croître comme le PIB tandis que celui des retraités est supposé stable (ce qui doit provoquer un décrochage de 30 % de celui-ci par rapport à celui des actifs). Ce scénario d’équi- libre financier par la paupérisation des retraités ne fonctionne plus en période de récession. On peut l’illustrer par l’exemple de l’indexation des pensions : dans le scénario des réformes précé- dentes, celles-ci augmentent comme les prix

tandis que les salaires augmentent en période de croissance comme la productivité (1,5 % de plus que l’inflation). Cela ne marche plus quand les salaires stagnent : les retraités apparaissent alors

« privilégiés » puisque leurs pensions nominales continuent à augmenter avec l’inflation. On sait que le gouvernement a rapidement mis un terme à cette situation en gelant les pensions.

Pour adapter les systèmes d’indexation à une stagnation économique qui s’annonce durable, deux options sont possibles : affecter les pen- sions d’un coefficient (croissance des salaires - 1,5 %) qui, en cas de faible hausse des salaires, se traduira par une baisse de leur valeur réelle, voire nominale. Ou les indexer sur un coeffi- cient (croissance des salaires-évolution du rap- port retraités/actifs), ce qui revient à orienter les pensions à la baisse quelle que soit la conjonc- ture économique.

Dans les deux cas, c’est le levier de la paupéri- sation des retraités qui est utilisé pour équilibrer les finances des régimes. n Daniel Rallet

Le Conseil d’orientation des retraites a consacré son colloque annuel à la dépendance des régimes de retraite vis-à-vis de la démographie et de la croissance économique.

À

cette occasion, Yannick Moreau, présidente du Comité de suivi des retraites, a annoncé que ce comité ferait probablement des recom- mandations au gouvernement en vue de nou- velles mesures pour 2014.

Composé de six experts, ce comité doit faire des propositions sur la base du suivi de la tra- jectoire financière des régimes par rapport à l’évolution des hypothèses démographiques

et économiques. Or, il est clair que les objectifs de croissance retenus (1,7 % en 2015, 2,25 % en 2016 et 2017) ont peu de chances d’être atteints vu la récession qui s’installe durable- ment du fait des politiques d’austérité.

On s’oriente aujourd’hui vers une gestion annuelle du dossier des retraites avec inscription de mesures dans la loi de financement de la Sécurité Sociale. Avec le souci de veiller à l’ac-

LE RETOUR À L’AUTOMNE ?

RETRAITES

© Thierry Nectoux

Versailles : Hauts-de-Seine (92)

Avec huit réseaux supprimés, c’est l’un des départements de France qui connaît la restructuration la plus forte... C’est huit collèges, douze lycées et trente-neuf écoles concernés, au nom d’un discours rhétorique sur la richesse du département qui fait fi des forts contrastes sociaux du département. La mobilisation au cours de deux journées (rassemblement et grève à l’appel de la FSU 92) a été très forte sur certaines communes. Ce qui met en rage les collègues est d’avoir à affronter la difficulté sociale et scolaire, d’avoir à gérer une mixité scolaire souvent très compliquée, d’avoir depuis des années investi une énergie et un temps bien au-delà de leur service pour y remédier et de voir maintenant l’institution expliquer qu’ils n’auront plus les moyens de le faire. Les collègues sont nombreux à demander leur « mut’ » tout en continuant à se battre. Si la ministre ne revient pas sur le nombre total de réseaux, c’est une double catastrophe qui s’annonce : des équipes cassées et des moyens en moins pour remédier aux difficultés scolaires des élèves.

Limoges : Brive-la-Gaillarde (19)

Forte mobilisation au collège Rollinat contre la sortie « programmée » de l’établissement du dispositif REP : les fédérations de parents d’élèves ont organisé une opération « collège mort » pendant deux jours, très suivie par l’ensemble des parents. Le 2 décembre, une délégation de parents d’élèves et d’enseignants était reçue par le DASEN.

Un entretien loin d’être concluant, les personnels ont donc fait la grève du zèle dès le lendemain. Ensuite, une grève générale de deux jours des personnels enseignant, de vie scolaire et administratif a forcé le principal à poser un arrêté de fermeture de l’établissement pour raison de sécurité. Le samedi 6 décembre, une manifestation a rassemblé près de 200 personnes. Une motion ainsi qu’une pétition ont été remises au sous-préfet. L’action continue avec des entretiens prévus avec les élus et le recteur de l’académie de Limoges, pour que le collège retrouve son statut REP+.

© DR

(6)

« Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine »

MICHEL DE MONTAIGNE

M É T I E R S , C A R R I È R E S

L

e CSP précise que les évaluations assurent une fonction didactique et pédagogique per- mettant de réguler les apprentissages et de dynamiser les activités au sein des classes, une fonction certificative et une fonction d’aide aux choix en matière d’orientation, indiquant qu’il faut s’appuyer sur l’expertise des enseignants.

Pour le SNES-FSU, qui défend un métier de conception, ce rappel est bienvenu, pour autant qu’il ne se traduise pas par l’imposition hiérar- chique de « bonnes pratiques » pensées par des

« experts » éloignés des réalités, à l’encontre de ce que doit être le travail collectif. En outre, le CSP ne propose pas de supprimer la note chiffrée, mais de réfléchir à sa fabrication et à son usage.

DES PROPOSITIONS INQUIÉTANTES

Si le CSP dit mettre fin à la double prescription socle-brevet, sa formulation « la validation du socle commun vaut attribution du DNB » ouvre la porte à la suppression du DNB. Pour le SNES- FSU, c’est la délivrance du DNB qui doit attester de la validation du socle.

Concernant l’évaluation du socle, le CSP entend supprimer le livret personnel de compétences, tout en découpant les cinq domaines du socle en « huit blocs de compétences générales » non compensables. Le conseil de classe de Troi- sième validerait ou non leur maîtrise, en s’ap- puyant sur deux projets personnels conduits en Quatrième et Troisième ; une épreuve ter- minale anonymée, définie nationalement, à sujet national ou académique ; des situations d’évaluation certificatives conduites au cycle 4

ÉVALUATION DES ÉLÈVES

LE CSP S’EN MÊLE

L

e serveur I-Prof/SIAM vient de fermer ce 9 décembre à midi et chaque demandeur de mutation va recevoir dans son établissement la confirmation de vœux indispensable à la vali- dation de sa demande de mutation. Il faudra la rendre dûment signée, l’absence de retour de ce document valant annulation de demande.

C’est l’occasion de modifier ou cor- riger ses vœux si on le souhaite (à faire en rouge sur ce même document). Il faut y joindre impé - rativement toutes les pièces qui justifient la situation et les bonifi- cations : copie du livret de famille, du contrat de travail du conjoint dont on souhaite se rapprocher, copie du PACS, etc.

Pour leur part, les candidats à un

poste spécifique national prendront soin d’en- voyer leur fiche syndicale, et toute pièce qu’ils jugeront utiles à l’appui de leur dossier, aux commissaires paritaires nationaux qui seront amenés à siéger début février au ministère.

Chacun trouvera l’ensemble de ces fiches dans le supplément « mutations 2015 » paru mi-novembre ou, à défaut, sur le site national du SNES-FSU.

DES ÉLUS SNES-FSU VIGILANTS

L’étape suivante sera l’examen de la situation individuelle de chacun et la détermination du barème associé à chacun de ses vœux. C’est là qu’interviennent les commissaires paritaires du SNES-FSU que nous venons d’élire, et qui sié- geront en groupe de travail « vœux et barèmes » dans chaque rectorat en janvier. Leur envoyer la fiche syndicale en y joi- gnant copie des pièces justificatives et d’éventuelles explications, c’est don- ner aux élus du SNES-FSU les moyens d’être plus efficaces, c’est se prémunir d’éventuelles erreurs de l’administra- tion, c’est se donner une chance sup- plémentaire de les voir corrigées.

Tout ceci vient illustrer que, loin d’un monde dans lequel l’arbitraire et l’opa- cité seraient de règle et la toute-puissance des chefs la norme, l’administration est tenue d’agir dans le cadre du « paritarisme », c’est-à-dire sous l’œil de nos élus. Majoritaires dans les commissions, les élus du SNES-FSU, au service de tous, au service de chacun, s’assurent qu’équité et transparence demeurent la règle.

nLionel Millot

L

e 8 décembre, le SNES-FSU a été reçu par la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) et la direction générale de l’ensei- gnement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), pour dis- cuter des projets de fermetures pro- posés par certains rectorats et pour faire remonter l’avis des collègues.

Le SNES-FSU a défendu les classes préparatoires de proximité, a dénoncé les projets de fermetures pour des classes qui tournent, qui

sont correctement remplies avec un taux de boursiers non négligeable. Le SNES-FSU a rap- pelé que le calcul des places vacantes que fait certains rectorats ne doit pas se faire systéma- tiquement à partir de la capacité d’accueil de quarante-huit élèves. En effet, ce nombre, qui est apparu au moment de la mise en place d’APB, doit être vu comme un maximum et non comme un effectif à atteindre.

DES DÉCISIONS À CONFIRMER

Les représentants du ministère transmettront nos arguments au cabinet de la ministre. Ils ont précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise et que des projets de fermetures « les

interrogeaient », en particulier ceux de Poitiers, d’Aix et de Limoges. Les recteurs ne doivent donc pas anticiper les décisions qui ne sont pas encore arbitrées par le cabinet. C’est pour- quoi le SNES-FSU a expliqué qu’il n’était pas admissible que des collègues aient reçu un courrier du rectorat, comme c’est le cas à Poi- tiers, leur signalant que leur poste était sup- primé et leur enjoignant de participer au mou- vement. Nous avons fait également rétablir sur APB les formations qui n’y apparaissaient plus.

En tout état de cause, les décisions seront noti- fiées début janvier 2015.

nJulien Luis, Jean-Hervé Cohen, prepas@snes.edu

CLASSES PRÉPARATOIRES

UNE AUDIENCE POUR CLARIFIER

Le SNES-FSU a demandé plus de concertation et de transparence sur la carte des CPGE : celle-ci doit s’élaborer à l’échelle nationale avec une vision d’ensemble des formations supérieures

Rénovation hôtellerie

Le projet de rénovation de la série technologique

Le management des établissements, quels enjeux pour les CPE ?

AESH, une situation critique

De nombreux secrétariats académiques du SNES-FSU

(Cinquième-Quatrième-Troisième). Les équipes devraient donc installer localement la soute- nance de projets pour tous les élèves de Qua- trième et de Troisième, ainsi que des contrôles en cours de formation conçus collectivement tout au long du cycle 4.

Il s’agirait d’un travail supplémentaire considé- rable et chronophage, en contradiction avec le premier principe du CSP concernant l’évalua- tion : « éviter qu’elle ne connaisse une expansion abusive aux dépens des enseignements eux- mêmes », risquant de mettre le collège sous la pression de l’évaluation. Pour le SNES-FSU, le DNB doit comporter des épreuves nationales terminales, certifiant l’acquisition de savoirs dis- ciplinaires et la capacité à les utiliser dans une situation nouvelle.

Il faut revoir ce texte dont les intentions sont en contradiction avec les équilibres travaillés dans le projet de socle commun.

Analyse complète en ligne : www.snes.edu/

Propositions-du-CSP-sur-l.html

nSandrine Charrier, Valérie Sipahimalani

Le CSP a publié ses propositions concernant l’évaluation. Ce projet est d’autant

plus inquiétant qu’il valide le socle ! L’étape suivante, indispensable, consiste à renvoyer sa confirmation de demande et les pièces justificatives. Les « vœux et barèmes » seront vérifiés en commission en janvier-février par nos nouveaux élus.

MUTATIONS 2015

QUE FAIRE APRÈS LA

FERMETURE DU SERVEUR ?

© DR

© Fotolia.fr / Pathdoc

des candidats devant l’examen. L’ensemble de ces modalités et leur usage dans les procédures d’orientation doivent être transparents tant pour les élèves que pour les familles.

Les nouvelles évaluations imposées ces der- nières années (LPC au collège, épreuves locales en cours d’année en LV au lycée...), au-delà du fait qu’elles n’ont apporté aucune amélioration du système, sont une charge de travail supplé- mentaire importante pour les enseignants, dans un contexte de dégradation des conditions de travail et de rémunération. Il ne saurait être ques- tion de poursuivre dans cette voie. Le SNES-FSU sera présent à la conférence et en rendra compte.

Contributions du SNES et de la FSU à la confé- rence nationale : www.conference-evaluation- des-eleves.education.gouv.fr/consultez-les-

expertises n S. Ch., V. S.

(1) L’évaluation des élèves par les enseignants dans la classe et les établissements : règlements et pratiques. Une com- paraison internationale dans les pays de l’OCDE, déc. 2014.

Au-delà de l’évaluation chiffrée toujours en débat, la conférence ministérielle doit élaborer des recommandations partagées par l’ensemble de la communauté éducative.

CONFÉRENCE SUR L’ÉVALUATION DES ÉLÈVES

ÉLARGIR LE DÉBAT

R

éunie les 11 et 12 décembre, elle a pour objectif de nourrir la réflexion, définir des principes d’évaluation partagés par tous, et recueillir des propositions de la société civile.

Le SNES-FSU rappelle son attachement à un trai- tement sérieux et sans démagogie de ce dossier sensible pour l’ensemble de la communauté éducative. Il ne faut pas se tromper de débat et faire porter à l’évaluation chiffrée le chapeau de la difficulté – voire de l’échec scolaire. Le débat

« note ou pas note » doit être dépassé. La com- paraison internationale du CNESCO(1)montre que cette question est aussi politique que péda- gogique, et qu’il n’y a pas de science exacte en la matière. Les enseignants doivent être formés de façon à disposer de tous les outils permettant la mise en œuvre de l’évaluation formative, par- tie intégrante du processus d’apprentissage, au service des progrès des élèves. Les évaluations certificatives que sont le brevet des collèges et le baccalauréat doivent s’appuyer sur des épreuves nationales et terminales garantissant l’égalité

(7)

« Vivre c’est changer du temps en expérience »

CALEB GATTEGNO

S U R L E T E R R A I N

1 sur 5

E

n cela, la représentation nationale reflète l’opinion majoritaire : plus de 70 % de nos concitoyens sont pour cette reconnaissance.

Cette résolution n’est certes pas contraignante...

mais la démocratie est exigeante !

La Suède vient de reconnaître l’État de Palestine, devenant le 135epays à le faire, tandis que les parlements de plusieurs pays de l’UE – dont celui du Royaume-Uni – viennent de voter des résolutions dans ce sens.

Mais reconnaître l’État de Palestine ne peut pas être seulement un symbole. Cela devait être reconnaître ses frontières, celles de 1967 définies par l’ONU et rappeler celles d’Israël.

Cela devait être échanger des ambassadeurs, commercer directement, et agir pour que la Palestine puisse exister réellement. Attendre, c’est donner du temps à Israël pour étendre sa domination sur Jérusalem-Est, construire davan- tage de colonies, expulser davantage de Bédouins, et rendre l’existence même de l’État

de Palestine impossible. Aujourd’hui, d’une mosquée incendiée aux assassinats dans une synagogue, en passant par les tentatives des juifs orthodoxes de prier sur l’esplanade des mosquées, tous les ingrédients d’une nouvelle explosion de violence dans la région. L’assas- sinat par l’armée israélienne de Ziad Abou Eïn laisse craindre une nouvelle Intifada.

LES SANCTIONS, C’EST MAINTENANT...

Pouvons-nous continuer à vendre des armes, des munitions, des bombes qui détruisent ce que nous avons contribué à (re)construire ? Pouvons-nous continuer d’apporter une aide technique à l’occupation qui chaque jour rend plus compliquée la construction de la Paix ? L’UE peut-elle continuer à mettre en œuvre l’accord d’association avec Israël, un État qui bafoue pourtant les droits de l’Homme ? Chaque jour, les décisions prises lors de la réunion du Caire, concernant les opérations humanitaires à Gaza, sont entravées par Israël.

La seule manière d’obliger Israël à lever le blocus de Gaza, démanteler les colonies, détruire le Mur, faire sauter les check-points, en applica- tion des résolutions de l’ONU, c’est de mettre en place des sanctions pour l’y contraindre : embargo sur les armes, désinvestissement dans toutes les entreprises liées à la colonisation, rupture de l’accord d’association UE/Israël.

nFrançois Sauterey, Odile Cordelier

Le Parlement vient de voter le principe de la reconnaissance de l’État de Palestine.

L’actualité montre que des actes concrets sont maintenant urgents.

Encore une enseignante menacée d’expulsion !

Une fois encore, alors que l’académie de Créteil ne dispose plus d’aucun moyen de remplacement, la préfecture refuse de renouveler les papiers d’une collègue.

Natalia Terentyeva, de nationalité russe, a été nommée pour remplacer une collègue d’allemand au lycée P.-Picasso de Fontenay-sous-Bois.

Mais cette suppléance s’arrêtera – au moins partiellement – en janvier, et Natalia ne peut justifier d’un contrat de douze mois : la préfecture va peut-être l’expulser.

Les collègues se mobilisent, une lettre collective doit être envoyée au recteur pour solliciter son intervention et au préfet pour lui demander de régulariser notre collègue.

Cela suffit, nous avons besoin de ces collègues, nos élèves et leurs parents aussi !

Sommet de la Francophonie

Le sommet des chefs d’État de la Francophonie s’est tenu près de Dakar les 29-30 novembre. Comme à chaque édition, un village de la Francophonie a pris place toute la semaine, dans le centre de Dakar. Le Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation (CSFEF) y était présent, sur le stand des Organisations Internationales Non Gouvernementales de la

Francophonie. Rencontres, confrontations d’expériences et propositions ont eu lieu lors des nombreux débats organisés toute la semaine. Les syndicalistes sénégalais ont fait connaître la déclaration adoptée par le CSFEF (http://www.csfef.org), qui a été remise aux chefs d’État.

Exceptée la présence de nombreux élèves, les Dakarois semblent avoir boudé ce rendez-vous, sans doute perçu comme trop éloigné des nombreuses préoccupations quotidiennes.

ANNIVERSAIRE DE LA LOI VEIL

QUARANTE ANS, UNE ÉVIDENCE...

ET POURTANT

J

usqu’en 1974, les interruptions de grossesse étaient pratiquées clandestinement, les plus aisées se rendant dans des cliniques, tandis que les autres utilisaient des méthodes plus « arti- sanales ». Si elle constituait à l’époque une véri- table révolution, la loi Veil restait contraignante et intégrait la notion de « détresse ». Aujour- d’hui, le délai limite légal pour l’IVG est passé de dix à douze semaines, et il a fallu attendre 2014 pour reconnaître aux femmes le droit d’y avoir recours non par « détresse » mais par choix.

ENTRAVES POLITIQUES ET MORALES : POURQUOI TANT DE HAINE ?

La légitimité des femmes à demander une IVG reste, encore aujourd’hui, combattue par des lobbys religieux et/ou réactionnaires en France comme en Europe qui véhiculent une image fausse et injustement négative. Les dangers d’une maternité non désirée, à la fois pour la mère et l’enfant, ne sont, eux, curieusement

jamais évoqués, alors qu’ils sont bien plus graves et lourds de conséquences.

Il est bon de rappeler quelques évidences : l’IVG n’est par essence ni un échec à la maîtrise de la

contraception ni nécessairement traumatisante, ni dangereuse, ni le fait de femmes frivoles et inconscientes. Seule son interdiction est dan- gereuse : dans le monde, une femme meurt

toutes les neuf minutes des suites d’un avorte- ment illégal.

Autres sujets d’inquiétude : la réticence éton- nante des pouvoirs publics à permettre l’accès à l’IVG sur tout le territoire, voire la fermeture pure et simple de centres d’IVG, l’absence de revalorisation de l’acte, la difficulté croissante pour les femmes qui le demandent à être prises en charge dans les délais légaux.

DÉPASSIONNER LE DÉBAT, MAIS RESTER VIGILANT(E)S

Nous revendiquons une véritable politique de santé publique permettant à toutes les femmes, majeures comme mineures, un accès facile à la contraception libre et gratuite, et à l’IVG sur l’ensemble du territoire national, ainsi qu’une éducation à la sexualité de qualité pour les jeunes hommes et femmes, dans un pays où la sexualité des jeunes filles est encore trop

réprouvée. nAurélia Sarrasin

À l’heure où le froid s’installe et alors que l’hébergement d’urgence est complètement saturé en France, la situation des sans-abri se dégrade encore.

PALESTINE

DU VOTE AUX ACTES !

L

es familles qui connaissent la galère de l’hébergement précaire ou de la rue voient leurs problèmes se multiplier : difficultés de scolarisation des enfants, difficultés à conser- ver son travail quand on en a un, difficultés à se nourrir... Ce problème est aigu à Lyon où, le 30 novembre, 194 enfants et leurs familles étaient sans domicile.

Face à cette situation dramatique, parents d’élèves, enseignants, se sont mobilisés en occupant des établissements scolaires pour y loger les familles d’élèves à la rue.

Des écoles, comme à Vaulx-en-Velin, logent depuis le 20 novembre dix-sept personnes (dont onze enfants). Le 2 décembre, grève dans les écoles. Les professionnels d’urgence sociale témoignent et soutiennent le mouve- ment : « dans la rue, on distribue des couver- tures, faute de place, par dizaines, par centaines ».

Depuis, des solutions provisoires ont été trou- vées pour la plupart des SDF. Une initiative est prévue le 10 décembre dès 18 h 30 devant la pré fecture.

À Paris, ce sont cent cinquante personnes sans- abri qui occupent un gymnase dans le 10e.

FAIRE ENFIN RESPECTER LA LOI

Le SAMU social reconnaît que 80 % des dix mille SDF en Île-de-France souffrent de la faim.

Que dire aussi des sans-abri marseillais qui doivent arborer un triangle jaune ? Que dire

aussi du retour des bidonvilles ? Cerise sur le gâteau, le groupe UMP a déposé un projet de loi au Sénat visant à permettre l’expulsion de logements vacants, à la demande du maire et sans jugement, des occupants sans droit ni titre. Et ce alors que la France, plongée dans une crise du logement sans précédent, compte 2,4 millions de logements et des mil- liers de mètres carrés de bureaux et de locaux vacants.

La loi est pourtant claire : l’hébergement est un droit fondamental pour tous. Le Code de l’Ac- tion sociale et des Familles stipule que « toute personne en situation de détresse médicale, psy- chique ou sociale a accès à tout moment au dis- positif d’hébergement d’urgence ».

Pour le SNES et la FSU, l’heure est à la mobili- sation pour faire respecter le droit au loge- ment pour tous.

nMarylène Cahouet

LOGEMENT

UN DROIT BAFOUÉ

© Clément Martin

Il y a quarante ans, Simone Veil portait au Parlement la parole de toutes les femmes qui considèrent que disposer librement de son corps et choisir de poursuivre ou non une grossesse, est un droit tout autant qu’un enjeu de santé publique.

19,7 % des collégiens en éducation prioritaire

1 sur 5

Ziad Abou Eïn, ministre palestinien en charge du dossier de la colonisation, est mort le 10 décembre au cours d’affrontements avec l’armée israélienne, lors d’une manifestation pacifique en Cisjordanie. Le gouvernement israélien n’a pas encore réagi : il devra le faire très vite et annoncer des sanctions.

Sans réaction internationale forte, tout mène à une nouvelle escalade.

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RETRAITÉS

COMBATIFS... ET ACTIFS

Lors de la rencontre unitaire du 26 novembre, les neuf organisations de retraités engagées dans les actions du 3 juin et du 30 septembre 2014 ont décidé d’ouvrir de nouvelles perspectives de mobilisations unitaires pour le premier semestre 2015.

F

aisant le constat que la lettre unitaire aux groupes parlementaires avait rencontré peu d’écho, l’intention est d’inviter ces derniers à une réunion à caractère public, fin janvier 2015.

Le gouvernement a décidé le gel des pensions au moins jusqu’au 1eroctobre 2015. La dégradation du pouvoir d’achat, aggravée par les politiques d’austérité, touche les retraités comme les actifs. S’y ajoute la brutalité des réformes contre les retraites entamées par Sarkozy et poursuivies par Hollande : suppression de la demi- part pour les veufs et les veuves, fiscalisation des majorations fis- cales pour avoir élevé au moins trois enfants, CASA. C’est pourquoi syndicats et associations ont acté une mobilisation unitaire par

étapes. Ainsi, début janvier, est proposée une initiative départe- mentale avec dépôt d’un mémorandum/cartes de vœux aux pré- fets et/ou conseils généraux reprenant les principales revendica- tions des retraités.

Les neuf organisations n’acceptent ni le gel des pensions ni le report d'une éventuelle revalorisation au 1eroctobre. Aussi pré- voient-elles une manifestation décentralisée au niveau des dépar- tements ou des régions, le 1eravril 2015, pour réclamer notamment le retour à la revalorisation annuelle de toutes les pensions au 1erjanvier, l'indexation sur les salaires, l'annulation des mesures fiscales régressives et la prise en charge de la perte d’autonomie par

la Sécurité sociale dans un cadre solidaire. Les neuf organisations appellent les retraités à se mobiliser.

« À la retraite, on ne roule pas sur l’or » titrait Le Parisien du 18 novembre, se faisant l’écho d'un sondage : 79 % de non-retrai- tés pensent que d’un point de vue financier, les retraités ne sont pas favorisés par rapport au reste de la population. Il y a donc néces- sité d’un rassemblement actifs-retraités pour qu’un coup d’arrêt soit enfin porté aux politiques rétrogrades. n Marylène Cahouet

© Clément Martin

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