• Aucun résultat trouvé

Les Characées du Bassin parisien : état des connaissances et clé de détermination

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Les Characées du Bassin parisien : état des connaissances et clé de détermination"

Copied!
15
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-01807431

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01807431

Submitted on 4 Jul 2018

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

connaissances et clé de détermination

Thierry Fernez

To cite this version:

Thierry Fernez. Les Characées du Bassin parisien : état des connaissances et clé de détermination.

Symbioses, Réseau des muséum de la région Centre, 2018, nouvelle série (35-36), pp.21-34. �hal-

01807431�

(2)

Les Characées sont des algues macroscopiques d’eau douce formant un petit groupe homogène composé d’une quarantaine d’espèces en France réparties en six genres. Cette famille est particulièrement intéressante en tant que bio-indicatrice sensible aux pollutions et forme des herbiers spécifiques inscrits à la directive Habitats- Faune-Flore. Ainsi, depuis quelques années, elle suscite un regain d’intérêt en France.

La dition concernée est le territoire d’agrément du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) portant sur les régions Centre – Val de Loire et Île-de-France, et les anciennes régions administratives Champagne – Ardenne et Bourgogne. Cet ensemble correspond globalement à la moitié sud du Bassin parisien, avec l’essentiel du bassin tertiaire et, sur ses marges, une partie du bassin secondaire. Les Ardennes au nord-est, le Morvan à l’est et la Marche, au sud, constituent des enclaves hercyniennes cristallines au sein du territoire. Sur le plan biogéographique, il correspond à une entité particulière, marquée par la limite des domaines atlantique et continental, passant approximativement au milieu de la dition, séparant d’un côté l’Île-de-France et le Centre – Val de Loire et de l’autre la Bourgogne et la Champagne – Ardenne. La flore et la végétation y sont donc atlantiques à subatlantiques, teintées d’influences méridionales pour les régions les plus au sud. Enfin, d’un point de vue hydrographique, il s’inscrit essentiellement dans les grands bassins de la Loire et de la Seine, et une portion minime à l’Est dans ceux de la Meuse et du Rhône.

Aucune liste des espèces de ce territoire ou de l’une de ses régions n’a été réalisée depuis la fin du xixe siècle.

La méconnaissance de ce groupe est la première raison expliquant la faiblesse des mesures de préservation pour ces espèces et les végétations associées. Il nous est donné ici l’occasion de combler cette lacune sur cette famille moins difficile à appréhender qu’il n’y paraît au premier abord et qui gagne à être connue.

Historique de l’étude des Characées dans le Bassin parisien

Aux débuts de la botanique moderne, l’apparence des Characées, rappelant des genres comme Equisetum, Hippuris ou Ceratophyllum, leur a longtemps valu d’être considérées comme des Phanérogames voire des Angiospermes. L’abbé Hy, dans sa flore française des Characées [1913], les intégrait pour sa part aux Bryophytes en se basant notamment sur l’analogie de leurs systèmes reproductifs. Bien que cette famille soit actuellement admise au sein des algues vertes, ces tergiversations eurent pour conséquence de traiter bien souvent en France les Characées parmi les plantes vasculaires dans les flores et les catalogues floristiques du xixe et du début du xxe siècle. Nous citons ici les principaux ouvrages historiques de synthèse ayant trait à cette famille dans la dition, sans volonté d’être exhaustif sur les nombreux travaux existants et ayant abordé les Characées de près ou de loin.

L’une des plus importantes synthèses historiques intégrant les Characées est la Flore du centre de la France et du bassin de la Loire de Boreau [1857] qui traite 20 espèces sur un territoire qui comprend actuellement une grande partie du Centre – Val de Loire et de la Bourgogne. En Centre – Val de Loire, de nombreux autres catalogues et flores traitent des Characées, comme ceux de Delaunay [1873] et Tourlet [1908] pour l’Indre-et- Loire, Franchet [1885] pour le Loir-et-Cher, Jullien- Crosnier [1890] pour le Loiret, Lefèvre [1866] pour l’Eure-et-Loir, Le Grand [1894] pour le Berry ou encore Martin [1894] pour la Sologne. En Bourgogne, nous pouvons également mentionner les travaux de Carion [1865], Grognot [1865] et plus récemment Chateau &

Chassignol [1936] pour la Saône-et-Loire, Ravin [1883]

pour l’Yonne, Ormezzano & Chateau [1908] pour le Brionnais et enfin Lorey & Duret [1831] et Langeron

& Sullerot [1898] pour la Côte-d’Or. L’Île-de-France est

état des connaissances et clé de détermination

Thierry FERNEZ

Conservatoire botanique national du Bassin parisien

Muséum national d’Histoire naturelle, 61 rue Buffon, CP 53, 75005 Paris fernez@mnhn.fr

Résumé.

– Cet article présente un bilan des connaissances actuelles sur le territoire d’agrément du Conservatoire botanique national du Bassin parisien pour une famille d’algues d’eau continentale, les Characées. Une compilation des données actuellement disponibles concernant la bibliographie historique et les données de terrain récentes a été réalisée pour le Centre-Val de Loire, la Champagne-Ardenne, la Bourgogne et l’Île-de-France. Elle permet de présenter une clé de détermination élargie de 31 espèces, présentes ou potentiellement présentes dans la dition, et un référentiel provisoire comprenant les principaux traits de vie de chaque espèce. Bien que de grandes lacunes existent encore sur ce territoire, nous espérons que ces outils permettront de relancer la collecte d’informations sur cette famille mal connue.

Mots-clés.

– algues, Characées, Île-de-France, Champagne-Ardenne, Centre-Val de Loire, Bourgogne, référentiel, clé de détermination.

——————————

(3)

particulièrement intéressante du point de vue historique pour l’étude des Characées. Non seulement, elle regorge de flores anciennes, dont plusieurs incluent les Characées, comme celles de Bautier [1879], Bonnet [1883], Cosson & Germain de Saint-Pierre [1861 ; 1882], ou Mérat [1837], mais elle est également à la base de la description de nombreux taxons de cette famille. Ainsi, les travaux et les descriptions très détaillées de Cosson

& Germain de Saint-Pierre [1861 ; 1882] furent repris et utilisés postérieurement comme base pour l’étude des Characées dans de nombreuses régions de France. Enfin, comme le disaient Hy [1913] et Corillion [1957], peu d’informations historiques sur les Characées du nord-est de la France sont disponibles. Citons néanmoins pour la Champagne-Ardenne, les catalogues floristiques de Briard [1881] et Hariot & Guyot [1903] pour l’Aube ou De Lambertye [1846] pour la Marne.

À partir du xxe siècle, l’étude des Characées devient progressivement en France l’affaire d’un monde plus restreint de spécialistes. La scission s’opère avec la publication en parallèle de grandes flores nationales sur les plantes vasculaires [Coste, Rouy & Foucaud, Fournier…] et de flores spécialisées sur les Characées [Hy, 1913 ; 1914 ; Corillion, 1957]. Les observations charologiques deviennent alors plus sporadiques dans la dition ou peu relayées par des publications. Avec le temps les compétences se perdent, les monographies régionales ou locales se font plus rares et délaissent les Characées, car séparées des plantes vasculaires. Ceci coïncide paradoxalement sur la même période avec les avancées importantes de la systématique et de la taxonomie au niveau international grâce aux travaux de Corillion [1957], Wood & Imahori [1964 ; 1965] ou encore Krause [1997]. Signalons tout de même que la richesse charologique de la Brenne a été largement étudiée par Rallet [1935] ou Corillion & Guerlesquin [1969]

et celle du massif de Fontainebleau par Doignon [1973] puis Liron [2005]. De même, quelques études phytosociologiques sur les communautés de Characées existent pour les étangs du Sud de la Bourgogne et du Sud-Est du Centre – Val de Loire par Felzines [1982]

et plus largement en Bourgogne et en Champagne- Ardenne par Royer et al. [2006]. Malgré de nombreuses lacunes historiques et géographiques, il convient donc aujourd’hui de s’appuyer sur ces importantes bases pour actualiser et compléter les données sur l’ensemble du territoire concerné.

Morphologie et vocabulaire propre aux Characées L’étude de cette famille requiert la maîtrise d’un vocabulaire technique adapté avant la manipulation des clés de détermination. Le but de cet article n’étant pas de présenter la morphologie détaillée des Characées mais uniquement les principaux termes techniques relatifs aux quatre genres présents dans la dition, nous laisserons

le lecteur souhaitant plus d’informations à ce sujet se reporter aux flores et guides détaillés en français [Bailly &

Schaefer, 2010 ; Corillion, 1975 ; Mouronval et al., 2015].

Les Characées peuvent être considérées comme les algues vertes à la structure la plus complexe. Elles se singularisent par l’architecture originale de leur appareil végétatif, dont l’axe principal (Figure 1a) est constitué d’une succession d’entrenœuds (Figure 1e), chacun formé d’une unique cellule cylindrique allongée, et de nœuds (Figure 1d) portant les axes secondaires (Figure 1b) et les ramifications agencées en verticilles (Figure 1c). Fixées au substrat par des organes d’ancrages primitifs, les rhizoïdes , elles sont longues de quelques centimètres jusqu’à plus d’un mètre. D’une couleur verte plus ou moins translucide, elles ont tendance à s’opacifier lorsqu’elles sont recouvertes d’une couche de carbonates précipités ou de sédiments. Leurs organes de reproduction sexuée sont des gamétanges portés par les ramifications sur le même pied (monoécie) ou sur des individus différents (dioécie). Les gamétanges mâles sont les anthéridies , organes sphériques, rouge orangé à maturité et souvent bien visibles à l’œil nu. Les femelles sont les oogones , ovoïdes et orangées, dont la fécondation conduit à une oospore , brune à noirâtre à maturité, protégée par une épaisse paroi de cellules spiralées et qui est rapidement libérée dans l’eau. La maturation des gamétanges peut être différée dans le temps, les gamétanges mâles étant alors plus précoce, on parle de protandrie . Selon les genres, les gamétanges peuvent être insérés à l’aisselle de cellules - bractées (Chara et Nitellopsis, Figure 2a), aux bifurcations des ramifications, appelées rayons (Nitella, Figure 2b), ou portés par un rayon principal, le rachis (Tolypella, Figure 2c), sur lequel s’insèrent latéralement des rayons secondaires puis tertiaires sensiblement plus courts. Des gamétanges peuvent également se rencontrer à la base des verticilles chez les Tolypella, plus rarement

Figure 1. – Organisation générale d’une Characée  : a) axe

principal ;

b) axe secondaire ; c) ramification ; d) nœud ; e) entrenœud.

(4)

chez les Nitella. Les rayons terminaux des Nitella sont appelés dactyles et peuvent être uni- ou pluricellulaires.

Les Characées peuvent également présenter des organes de reproduction végétative, les bulbilles , dérivant des rhizoïdes ou des nœuds inférieurs de la plante. Celles-ci sont surtout visibles en fin de saison de végétation.

La cortication (ou cortex) est une spécificité du genre Chara. Elle est constituée de filaments corticants alignés longitudinalement et recouvrant tout ou partie des axes et des ramifications. Sur les axes, il existe deux types de filaments. Les filaments primaires portent les acicules , appendices unicellulaires, de taille et de forme variables. Elles peuvent être simples (Figure 4a), groupées par deux (géminées, Figure 4b) ou plus (fasciculées, Figure 4c). La présence et le nombre de filaments secondaires sans acicules permet de déterminer le type de cortication  : haplostique en cas d’absence de filaments secondaires, tous les filaments portent alors des acicules, diplostique lorsqu’un filament secondaire s’intercale entre deux filaments primaires (Figure 3a et b) et triplostique (Figure  3c) quand deux filaments secondaires s’insèrent entre deux filaments primaires. La cortication est également dite isostique (Figure 3c) si tous les filaments

sont de taille équivalente, aulacanthée (Figure 3a) quand les filaments secondaires sont proéminents par rapport aux filaments primaires, les acicules paraissant alors insérées dans des creux, ou encore tylacanthée (Figure 3b) lorsque les filaments primaires sont proéminents. Enfin, les nœuds des Chara sont ordinairement munis de stipulodes (Figure 4d) formant une collerette sous les ramifications. Ces appendices unicellulaires de forme et de longueur variable peuvent être disposés sur une ou deux rangées (uni- ou bisériés). Les stipulodes comme les acicules sont des appendices caducs, disparaissant souvent dans les parties inférieures les plus âgées. La cortication ayant aussi tendance à devenir isostique en vieillissant, elle est donc plus facilement observable dans les jeunes entrenœuds complètement développés.

Clé de détermination des Characées du territoire d’agrément du CBNBP Le Bassin parisien constitue une lacune quant aux outils modernes de détermination des Characées. Pourtant cerné par les flores et guides du Massif armoricain [Corillion, 1975], de la Belgique [Compère, 1992], du Nord-Est de la France [Bailly & Schaefer, 2010]

voire du Bassin méditerranéen français [Mouronval et al., 2015], actuellement seules les flores européennes sont considérées comme exhaustives pour ce territoire [Corillion, 1957 ; Krause, 1997]. La publication de cette clé, destinée initialement à des formations sur les Characées au CBNBP, vient ainsi pallier ce manque. Son élaboration s’est appuyée sur les flores et guides précédemment cités ainsi que sur d’autres clés européennes  : Bazzichelli & Abdelahad [2009]

pour l’Italie, Cirujano et al. [2008] pour la Péninsule ibérique, Bryant & Stewart [2011] pour l’Angleterre, ACD [2016] pour l’Allemagne, Urbaniak & Gąbka [2014] pour la Pologne et Langangen [2007] pour la Scandinavie. Les illustrations sont reprises d’après la flore européenne des Characées de Krause [1997].

Cette clé traite 31 espèces, dont plusieurs espèces volontairement rajoutées en raison de leur présence potentielle dans la dition. Les taxons présentant des divisions de niveau infraspécifique (sous-espèce, variété, forme…) sont marqués d’une étoile (*) dans la clé et précisées à la fin de la clé dans le paragraphe « principales variations infraspécifiques  » mais ne sont pas détaillés dans le référentiel. Les critères sur les caractéristiques des gamétanges (taille, ornementation, membrane, couleur, crête, coronule…) ne sont pas utilisés par souci de simplification technique. Ceux-ci nécessitent en effet le plus souvent une étude plus approfondie à l’aide d’un microscope optique voire d’un microscope électronique à balayage. En cas de doute entre deux espèces, il est toutefois recommandé d’utiliser ces critères supplémentaires développés dans les ouvrages de Cirujano et al. [2008], Mouronval et al., [2015] ou encore Urbaniak & Gąbka [2014].

Figure 2. – Position des gamétanges par genre  : a) Chara ; b) Nitella ; c) Tolypella [source : Krause, 1997]

Figure 3. – Exemples de cortication des axes en fonction de la

position des acicules et de l’épaisseur relative des filaments primaires et secondaires  : a) diplostique aulacanthée ;

b)  diplostique tylacanthée ; c) triplostique isostique

[source : Corillion, 1975]

Figure 4. – Appendices chez le genre Chara : a) acicules simples

punctiformes ;

b) acicules géminées courtes ; c) acicules

fasciculées allongées ;

d) stipulodes bisériés [source  :

Krause, 1997]

(5)

1 Nœuds munis de stipulodes et/ou entrenœuds cortiqués. Axes fertiles centraux portant des ramifications latérales simples. Rameaux fertiles munis de cellules-bractées à l’aisselle desquelles se trouvent les gamétanges . . . 4 (Chara) 1’ Nœuds sans stipulodes (mais parfois renflés). Axes fertiles une ou plusieurs fois ramifiés.

Entrenœuds toujours acortiqués laissant apparaître la cellule centrale . . . 2

[La seule espèce du genre Chara sans cortication (Chara braunii) présente de grands stipulodes facilement visibles. Les stipulodes sont systématiques dans ce genre mais parfois rudimentaires ou caduques.]

2 Axes fertiles à ramifications simples, mais avec de grandes cellules-bractées (souvent caduques) au niveau des gamétanges simulant des ramifications. Bulbilles blanchâtres en forme d’étoile au niveau des nœuds inférieurs. Plantes dioïques . . . Nitellopsis obtusa 2’ Axes fertiles à ramifications multiples (parfois seulement discrètement visibles à l’apex).

Absence totale de cellules-bractées. Bulbilles peu fréquentes et de forme différente . . . 3 3 Ramifications fertiles régulièrement divisées sans axe central, tous les rayons d’un même

ordre étant de taille approximativement égale jusqu’aux dactyles terminaux. Gamétanges insérés au niveau des bifurcations de ces rayons . . . 18 (Nitella) 3’ Ramifications fertiles différenciées en un axe central allongé pluricellulaire, le rachis, muni vers

sa base de courtes branches secondaires latérales, parfois elles-mêmes ramifiées. Gamétanges insérés à la base ou aux bifurcations de ces branches secondaires . . . 27 (Tolypella)

Genre Chara

4 Entrenœuds et ramifications nus ou partiellement cortiqués, laissant apparaître la cellule centrale . . . 5 4’ Entrenœuds et ramifications cortiqués (attention toutefois aux échantillons en mauvais état

pouvant perdre tout ou partie de leur cortication dans les parties basses et aux échantillons juvéniles ou stériles à la cortication mal développée) . . . 7 5 Cortication nulle. Stipulodes unisériés, aigus et étalés en couronne . . . Chara braunii 5’ Cortication incomplète. Stipulodes variables mais jamais unisériés en couronne . . . 6 6 Plantes monoïques. Filaments tronqués, courts . . . Chara denudata 1 6’ Plantes dioïques. Filaments primaires complets et secondaires absents (cortication

haplostique et disjointe) . . . Chara imperfecta 7 Cortication diplostique. Plantes monoïques . . . 8 7’ Cortication triplostique. Plantes monoïques ou dioïques . . . 13

[L’absence d’acicules est fréquente chez certains taxons triplostiques, plus rare chez quelques diplostiques à l’état juvénile ou à acicules caduques en fin de saison. De plus, certains taxons présentent une cortication irrégulière, pouvant localement s’inverser. L’observation se fera en priorité sur les jeunes entrenœuds et sur la cortication dominante de l’échantillon.]

Clé des genres

[illustrations d’après Krause, 1997]

1 Taxon proche de Chara contraria dont il pourrait n’être qu’une simple forme dérivée par altération de la cortication.

(6)

8 Acicules toujours solitaires. Plantes flexueuses, petites à moyennes à axes excédant rarement 1 mm de diamètre . . . 9 8’ Acicules fasciculées par 2-4, parfois solitaires dans le bas de la plante. Plantes robustes

et rigides, à axes dépassant généralement 1 mm de diamètre dans les parties bien développées . . . 10 9 Cortication tylacanthée, fréquemment incomplète . . . Chara contraria * 9’ Cortication aulacanthée ou isostique . . . Chara vulgaris * 10 Acicules plus courtes que le diamètre de l’axe sur l’ensemble de la plante. Plantes non

hérissées à axe rugueux . . . 11 10’ Acicules égalant ou dépassant le diamètre de l’axe, au moins dans les jeunes entrenœuds,

souvent caduques dans les entrenœuds inférieurs. Plantes plus ou moins hérissées . . . 12

[Les grandes charagnes diplostiques à acicules fasciculées de la section Hartmania constituent un groupe complexe comprenant plusieurs taxons dont la valeur reste encore discutable, comme la distinction ou non de C. hispida L., par rapport à C. polyacantha et C. major.]

11 Cortication fortement aulacanthée. Acicules géminées, plus ou moins appliquées et alignées dans les sillons de l’axe . . . Chara rudis 2 11’ Cortication tylacanthée à isostique. Acicules inégales, groupées par 1-3, étalées . . . .

. . . Chara intermedia 12 Cortication aulacanthée (au moins sur les entrenœuds supérieurs, en particulier à la base

des verticilles de rameaux). Acicules subégales fasciculées par 2-4 . . . Chara major 12’ Cortication aulacanthée (au moins sur les entrenœuds supérieurs). Stipulodes surnuméraires

fréquents. Acicules très inégales fasciculées par 3-6, souvent une plus longue. Cellules- bractées subégales paraissant verticillées . . . Chara horrida 12’’ Cortication tylacanthée (au moins sur les entrenœuds supérieurs). Acicules subégales

fasciculées par 2-4(5) . . . Chara polyacantha 13 Plantes monoïques (mais protandrie fréquente simulant une dioécie). Stipulodes et acicules réduits voire absents . . . 14 13’ Plantes dioïques. Stipulodes et acicules à développement variable . . . 15 14 Stipulodes rudimentaires, réduits à de simples bourrelets. Cortication isostique. Acicules

nulles ou papilleuses . . . Chara globularis 14’ Au moins quelques stipulodes de la série supérieure allongés en forme de corne, les autres

rudimentaires. Cortication faiblement tylacanthée. Acicules papilleuses à globuleuses, rarement nulles . . . Chara virgata 3 15 Stipulodes et acicules bien développés, généralement allongés et aigus. Bulbilles blanches

en ballonnets sur les rhizoïdes. . . . 16 15’ Stipulodes et acicules rudimentaires ou absents. Bulbilles absentes ou différentes. . . . 17 16 Acicules solitaires (rarement géminées). Plantes plus ou moins hérissées . . Chara aspera*

16’ Acicules inégales, fasciculées par 2-6. Plantes très hérissées . . . Chara curta 4 17 Bulbilles fragiformes blanches sur les rhizoïdes. Ramifications fertiles mâles minces, droites et flexibles . . . Chara fragifera 17’ Absence de bulbilles. Ramifications fertiles mâles fortement incurvées . Chara connivens

2 Chara rudis (A. Br.) Leonh. : taxon méconnu et parfois intégré à Chara major. Non signalé dans la dition, mais à proximité directe (Maine-et- Loire, Charente).

3 Taxon très proche de C. globularis, dont il est parfois considéré comme une simple variété, avec des intermédiaires fréquents aux acicules et stipulodes mal développés.

4 Chara curta Nolte ex Kütz. : taxon méconnu et souvent intégré à Chara aspera au rang de variété. Disséminé en France mais jamais signalé dans la dition.

(7)

Genre Nitella

18 Ramifications épaisses paraissant simples, terminées par une couronne de 2-3 petits dactyles caducs et bicellulaires à leur sommet. Verticilles généralement formés de moins de six ramifications. Grandes plantes robustes . . . Nitella translucens 18’ Ramifications régulièrement divisées à dactyles persistants. Verticilles généralement formés

de plus de six ramifications. Plantes petites à grandes, rarement robustes . . . 19 19 Dactyles unicellulaires. Plantes monoïques ou dioïques . . . 20 19’ Dactyles pluricellulaires. Plantes monoïques . . . 23 20 Gamétanges mucilagineux, surtout les anthéridies (mais se désagrégeant progressivement

au cours de la maturation). Plantes dioïques . . . 21 20’ Gamétanges non mucilagineux. Plantes monoïques ou dioïques . . . 22 21 Ramifications fertiles femelles simples, rarement bifurquées. Plantes élancées à dimorphisme sexuel marqué (pieds ♀ plus petits que les ♂). Maturation estivale à automnale . . . . . . . . Nitella syncarpa 21’ Ramifications fertiles femelles toujours bifurquées. Petites plantes à ramifications fertiles

formant des têtes denses. Maturation vernale . . . Nitella capillaris 22 Plantes monoïques (mais protandrie fréquente simulant une dioécie). Ramifications fertiles

lâches aux dactyles régulièrement disposés. Maturation estivale à automnale . . . . . . . Nitella flexilis 22’ Plantes dioïques. Ramifications fertiles femelles formant des têtes denses aux dactyles

souvent « peignés de côté ». Maturation vernale . . . Nitella opaca 23 Verticilles en double(-triple) étage, composés de ramifications de deux longueurs différentes,

les plus courtes formant comme un involucre à la base du verticille. Petites plantes en touffes couvertes de mucilage . . . Nitella hyalina 23’ Verticilles composés de ramifications toutes de longueur égale. Plantes de taille variable

non ou peu mucilagineuses . . . 24 24 Gamétanges principalement insérés sur les premières, plus rarement secondes, bifurcations

des ramifications. Verticilles en petites têtes denses bien distinctes mais peu espacées. Très petites plantes graciles . . . Nitella confervacea 24’ Gamétanges absents des premières bifurcations des ramifications. Verticilles denses,

globuleux et bien espacés, formant des chapelets le long de l’axe principal filiforme. Petites plantes graciles . . . 25 24’’ Gamétanges insérés sur l’ensemble des bifurcations des ramifications. Verticilles à port plus

ou moins ouvert-étalé, ne formant pas de têtes denses. Plantes petites à robustes . . . . 26 25 Dactyles à 2(-3) cellules, non étranglés au niveau des nœuds . . . Nitella tenuissim 25’ Dactyles à 3-5 cellules, étranglés à chaque nœud . . . . Nitella ornithopoda 5 26 Cellules terminales des dactyles aiguës, à base dépassant la moitié de la largeur de la cellule précédente. Axes inférieurs à 0,5 mm de diamètre. Dactyles à trois cellules dominants.

Plantes graciles petites à moyennes . . . Nitella gracilis 26’ Cellules terminales des dactyles en forme de mucron, à base ne dépassant pas le quart de

la largeur de la cellule précédente. Axes généralement supérieurs à 0,5 mm de diamètre.

Dactyles à deux cellules dominants. Plantes moyennes à grandes . . . Nitella mucronata *

5 Nitella ornithopoda A. Br. : taxon connu d’une seule station française non revue depuis plus d’un siècle mais située à proximité de la dition (Charente, Duffort et Guillon in Hy, 1913).

(8)

Genre Tolypella

27 Extrémités des ramifications stériles et fertiles arrondies. Plantes petites à moyennes.

Maturation vernale . . . .Tolypella glomerata 27’ Extrémités des ramifications stériles et fertiles aiguës. Maturation vernale à estivale . . 28 28 Axes inférieurs à 1 mm de diamètre. Ramifications stériles divisées, à 2-4 rayons latéraux.

Plantes petites à moyennes. Maturation vernale . . . .Tolypella intricata 28’ Axes supérieurs à 1 mm de diamètre. Ramifications stériles majoritairement simples.

Plantes robustes. Maturation estivale . . . Tolypella prolifera Principales variations infraspécifiques

Chara aspera var. subinermis Kütz. : acicules très peu développées, papilliformes.

Chara contraria f. hispidula A. Br. : acicules atteignant ou dépassant le diamètre de l’axe.

Chara vulgaris var. crassicaulis (Schl. ex A. Br.) Kütz.  : axes robustes supérieurs à 1 mm de diamètre, à cortication fortement aulacanthée.

Chara vulgaris var. longibracteata (Kütz.) J. Gr. & B.-W. : cellules-bractées très développées, jusqu’à six fois plus longues que l’oogone.

Chara vulgaris f. subhispida Mig. : acicules atteignant ou dépassant le diamètre de l’axe.

Nitella mucronata f. heteromorpha A. Br. : verticilles fertiles en têtes denses bien distinctes.

Nitella mucronata f. tenuior (A. Br.) Feldmann : plantes grêles et petites.

Référentiel des Characées du Bassin parisien Nous présentons ici une première liste de 28 espèces de Characées réparties en quatre genres dont la présence est avérée dans la dition sur la base de la bibliographie et des données de terrain recueillies par le CBNBP (consultables sur http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/biodiversite/especes.

jsp). Les données de répartition sur cette famille sont encore très lacunaires et ne permettent pas de fournir en l’état actuel des connaissances un indice de fréquence fiable. La valeur taxonomique de certains taxons au sein du genre Chara (horrida, denudata, hispida, virgata…) est encore à discuter et ce référentiel est donc susceptible d’évoluer dans les années à venir avec l’amélioration des connaissances. Pour chaque espèce, sont présentés dans l’ordre les renseignements suivants :

Chara aspera Willd. – Charagne rugueuse – V-VIII – Hydrothér. – 5-40 – Eaux stagnantes, peu profondes et souvent temporaires, neutres à carbonatées – Holarctique – CA, Ce†, IdF.

Chara braunii Gmel. – Charagne de Braun – V-IX – Hydrothér. – 5-60 – Eaux stagnantes, peu profondes, minéralisées et neutres, souvent en contexte pionnier, des pièces d’eau à assèchement régulier (annuel ou cyclique) – Cosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Chara connivens Salzm. – Charagne connivente – V-IX – Hydrothér. – 10-50 – Eaux stagnantes, peu profondes et souvent temporaires, minéralisées, carbonatées – Paléarctique – Ce† [Cher, A. Le Grand in Hy, 1913], IdF [Seine-et-Marne, L. Ferreira/CBNBP, 2016].

Chara contraria A. Br. – Charagne inversée – IV-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 5-60 – Eaux stagnantes, permanentes, carbonatées, souvent en contexte pionnier – Cosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Chara denudata A. Br. (= Chara dissoluta A. Br. ex Leonh.) – Charagne dénudée – VII-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 10-60 – Eaux stagnantes, profondes, carbonatées des grands lacs – Paléarctique occidentale et afrotropicale – CA [Marne, E. Weber/CBNBP, 2014].

Chara fragifera Dur. – Charagne fragifère – V-IX – Hydrothér. – 5-30 – Eaux stagnantes, peu profondes et souvent temporaires, légèrement acides à neutres, sur substrat meuble – Paléarctique occidentale et afrotropicale – Ce† [Loir-et-Cher, A. Franchet, 1885], IdF† [Yvelines, R. Corillion, 1957].

Chara globularis Thuil. (= Chara fragilis Desv.) – Charagne fragile – V-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 10-60(100) – Eaux stagnantes à légèrement courantes, neutres à carbonatées, parfois polluées et eutrophisées – Cosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Nom scientifique (nom référent et principaux synonymes entre parenthèses) ; autorités et validités selon le référentiel national TAXREF v. 10.0 du MNHN adapté et complété [notamment avec Guiry & Guiry, 2016].

Nom français

Période de maturation des gamétanges (mois en chiffres romains)

Type biologique (thér.  : thérophyte ; hémicrypt.  : hémicryptophyte)

Taille (en cm) Écologie

Chorologie générale

Présence dans la dition par région (Bo  : Bourgogne, CA  :

Champagne – Ardenne, Ce : Centre – Val de Loire, IdF :

Île-de-France) ; régions sans données modernes (après

1990) marquées d’un « † ». Pour les taxons très rares dans

la dition, sont précisés entre crochets le département,

l’observateur et la date de la dernière mention de l’espèce

dans chaque région.

(9)

Chara horrida Wahlst. – Charagne rude – VI-IX – Hydrohémicrypt. – 10-50 – Eaux stagnantes, permanentes et plutôt profondes, carbonatées, surtout saumâtres (très rare à l’intérieur des terres) – Nord- européenne – Ce† [Indre-et-Loire, F. Hy, 1913].

Chara imperfecta A. Br. – Charagne imparfaite – III-V – Hydrothér. – 10-40 – Eaux stagnantes à faiblement courantes, fraiches, peu profondes et temporaires, carbonatées – Paléarctique occidentale – Ce† [Cher, J.B. Ripart, 1852 in Le Grand, 1894].

Chara intermedia A. Br. (= Chara aculeolata Kütz.) – Charagne intermédiaire – VII-X – Hydrohémicrypt.

– 30-80(160) – Eaux stagnantes, permanentes et plutôt profondes, carbonatées – Subcosmopolite – IdF [Seine-et-Marne, T. Fernez/CBNBP, 2015].

Chara major Vaill. (incl. Chara hispida L. p.p.) – Grande Charagne – VI-IX – Hydrohémicrypt. – 30-100 – Eaux stagnantes à légèrement courantes, permanentes et plutôt profondes, carbonatées, souvent d’origine phréatique – Paléarctique – Bo, CA, Ce, IdF.

Chara polyacantha A. Br. (incl. Chara hispida L. p.p.) – Charagne hérissée – VI-IX – Hydrohémicrypt. – 30-100 – Eaux stagnantes, permanentes et plutôt profondes, carbonatées – Paléarctique occidentale – Bo, CA, Ce†, IdF.

Chara virgata Kütz. (= Chara delicatula Ag.) – Charagne délicate – V-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 5-40 – Eaux stagnantes, plutôt permanentes et peu profondes, légèrement acides à carbonatées – Cosmopolite – Bo, CA, IdF.

Chara vulgaris L. (= Chara foetida A. Br.) – Charagne commune – IV-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 5-50 – Eaux stagnantes à faiblement courantes, peu profondes, neutres à carbonatées, parfois polluées et eutrophisées, souvent en contexte pionnier – Cosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Nitella capillaris (Krock.) J. Gr. & B.-W. (= Nitella capitata Ag.) – Nitelle capillaire – III-V – Hydrothér.

– 5-30 – Eaux stagnantes, peu profondes et temporaires, mésotrophes, légèrement acides à neutres, souvent en contexte pionnier – Holarctique – Bo, CA†, Ce†, IdF.

Nitella confervacea (Bréb.) A. Br. ex Leonh. (= Nitella batrachosperma (Reich.) A. Br. = Nitella brebissonii Hy) – Nitelle conferve – VI-X – Hydrothér. – 3-10 – Eaux stagnantes, peu profondes à exondation tardive, légèrement acides à neutres, mésotrophes, souvent en contexte pionnier et perturbé, sur substrat envasé – Subcosmopolite – Bo†, CA, Ce†, IdF.

Nitella flexilis (L.) Ag. – Nitelle flexible – VI-IX – Hydrohémicrypt. – 10-50(100) – Eaux stagnantes à courantes, permanentes et froides, légèrement acides à neutres, mésotrophes – Subcosmopolite – Bo, CA, Ce, Nitella gracilis (Sm.) Ag. – Nitelle grêle – V-IX – IdF.

Hydrothér. – 5-30(40) – Eaux stagnantes, peu profondes et parfois temporaires, oligotrophes, acides,

souvent en contexte pionnier et sur substrat enrichi en matière organique – Cosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Nitella hyalina (DC.) Ag. – Nitelle hyaline – VII-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 3-30 – Eaux stagnantes, temporaires à échauffement estival et exondation tardive, légèrement acides à carbonatées, mésotrophes, souvent en contexte pionnier, sur substrat meuble – Cosmopolite – Bo, Ce, IdF.

Nitella mucronata (A. Br.) Miq. – Nitelle mucronée – VI-IX – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 15-50 – Eaux stagnantes à légèrement courantes, permanentes, légèrement acides à carbonatées – Subcosmopolite – Bo, CA, Ce, IdF.

Nitella opaca Ag. – Nitelle sombre – III-V – Hydrothér.

– 10-50(100) – Eaux stagnantes, peu profondes et temporaires, oligotrophes à mésotrophes, neutres, souvent en contexte pionnier – Subcosmopolite – Bo†, CA, Ce†, IdF.

Nitella syncarpa (Thuil.) Kütz. – Nitelle à fruits groupés – VI-IX – Hydrothér. – 10-50(100) – Eaux stagnantes, permanentes et froides, plutôt neutres, mésotrophes – Paléarctique occidentale – Bo†, CA, Ce, IdF.

Nitella tenuissima (Desv.) Kütz. – Nitelle menue – V-X – Hydrothér. – 5-20 – Eaux stagnantes, peu profondes et temporaires, oligotrophes à mésotrophes, neutres à carbonatées, souvent en contexte pionnier – Subcosmopolite – Bo†, CA, Ce, IdF.

Nitella translucens (Pers.) Ag. – Nitelle translucide – V-X – Hydrohémicrypt. / Hydrothér. – 20-100 – Eaux stagnantes, permanentes et moyennement profondes, oligotrophes à mésotrophes, acides à neutres – Paléarctique occidentale – Bo, CA, Ce, IdF.

Nitellopsis obtusa (Desv.) J. Gr. (= Nitellopsis stelligera (Reich.) Hy) – Pseudonitelle étoilée – VI-X – Hydrohémicrypt. – 20-60(100) – Eaux stagnantes à peu courantes, permanentes et plutôt profondes, neutres à carbonatées, sur substrat meuble – Paléarctique – Bo†, CA, Ce†, IdF.

Tolypella glomerata ( Desv.) Leonh. – Tolypelle agglomérée – III-V – Hydrothér. – 5-30 – Eaux stagnantes, peu profondes et temporaires, neutres à carbonatées, souvent en contexte pionnier – Subcosmopolite – Bo†, CA, Ce†, IdF.

Tolypella intricata (Trent. ex Roth) Leonh. – Tolypelle enchevêtrée – III-V – Hydrothér. – 10-50 – Eaux stagnantes, peu profondes et temporaires, neutres à carbonatées, souvent en contexte pionnier ou perturbé, sur substrat vaseux – Holarctique – Bo†, CA†, Ce†, Tolypella prolifera (Ziz ex A. Br.) Leonh. – Tolypelle IdF.

prolifère – V-VIII – Hydrothér. – 10-50(70) – Eaux

stagnantes à légèrement courantes, moyennement

profondes, temporaires ou à marnage important,

neutres à carbonatées, des grandes vallées –

Subcosmopolite – CA [Aube, E. Weber/CBNBP,

2014], Ce† [Indre-et-Loire, E.H. Tourlet in Hy, 1913].

(10)

Bilan des connaissances actuelles et acquisition des données

Actuellement, la base de données ©FLORA du CBNBP dispose de 1 140 données sur les Characées (chiffres arrêtés au 21-XI-2015) sur son territoire

d’agrément dont 58 % sont des données modernes postérieures à 1990. Toutefois, près de 14 % de ces données concernent des informations imprécises au genre ou à la famille. L’ensemble de la bibliographie historique n’a pas encore été saisi mais les connaissances de terrain progressent comme le montre la Figure 5. En effet, si dans les premières années de création du CBNBP l’acquisition de données charologiques était très faible, depuis 2008 celle-ci est en forte augmentation. À partir de 2015, de nouveaux programmes spécifiques mis en place par le CBNBP sur les macrophytes du bassin Seine-Normandie et sur les grands lacs réservoirs de Champagne-Ardenne devraient permettre d’augmenter encore l’acquisition de données sur les Characées.

La flore charologique de la dition comprend une dominante de taxons à large répartition, supra- européenne à cosmopolite. Seules sept espèces se limitent au paléarctique occidental (Europe et Afrique du Nord) et trois présentent une répartition restreinte, Chara fragifera et Chara imperfecta, à affinités méditerranéo-atlantiques, et Chara horrida principalement limitée au littoral nord-

Figure 5. – Évolution de l’acquisition des données de terrain

sur les Characées depuis la création du CBNBP [source :

©CBNBP-MNHN, 21-XI-2015]

Figure 6. – Carte de répartition du nombre de données par maille 5 × 5 km sur le territoire d’agrément du CBNBP [source :

©CBNBP-MNHN, ©IGN, 21/11/2015]

(11)

européen, dont la présence dans la dition reste sujette à discussion. Si 28 espèces de Characées sont actuellement recensées dans la dition, les disparités de connaissance régionales sont importantes. La Figure 6 montre que la répartition des données sur le territoire présente de grandes lacunes, notamment pour les départements de la Nièvre, de l’Eure-et-Loir, de la Haute-Marne ou des Ardennes, toutes avec moins de 20 données. Ceci peut avoir plusieurs origines  : un défaut de prospections, l’absence de saisie des données bibliographiques (comme en Brenne par exemple) ou un manque de zones humides favorables. À l’inverse, le département le mieux connu est celui de la Seine-et-Marne avec près de 200 données, suivi par la Saône-et-Loire avec 160 données.

Le Centre – Val de Loire est certainement le plus riche du territoire en Characées et le plus original avec une forte diversité de milieux aquatiques, entre la vallée de la Loire, les régions d’étangs comme la Brenne et la Sologne ou les forêts du Perche et d’Orléans. Elle est cependant aussi la plus déficitaire en observations récentes avec seulement 45 % de données modernes sur un total de près de 230 données collectées. Avec seulement 12 espèces recensées depuis 1990 sur les 25 présentes dans la région, d’importantes prospections sont à engager pour actualiser les données, notamment sur les espèces les plus rares (Chara horrida, C. imperfecta, C. fragifera, C.

connivens, Tolypella prolifera).

La situation de la Bourgogne est paradoxale car elle présente à la fois le plus important nombre de données (près de 400) et la plus faible richesse spécifique (20 espèces) de la dition. Elle est marquée par un déficit important d’actualisation avec seulement 54 % de données modernes et sept espèces non revues après 1990. Les milieux aquatiques favorables se limitent essentiellement aux grandes vallées alluviales de la Loire et de la Saône, aux étangs et mares de la Bresse et de la Puisaye et aux lacs réservoir de l’Auxois. Des prospections seraient notamment à engager dans la Nièvre pour combler le déficit.

En Champagne-Ardenne, la connaissance actuelle est plutôt faible avec 120 données disponibles mais avec près de 73 % de données récentes. L’actualisation des connaissances sur les espèces est donc plutôt satisfaisante avec 22 espèces recensées dont seulement deux non revues après 1990 et plusieurs espèces originales liées aux grands lacs de retenue de la Seine (Tolypella prolifera, Chara denudata) actuellement étudiés par le CBNBP [Weber, 2015 ; 2016a ; in prep.]. Les principaux secteurs d’intérêts pour les Characées se partagent entre Champagne humide, tourbières de Champagne crayeuse, Bassée auboise et vallée de la Marne. Les connaissances sur les Ardennes et la Haute-Marne seraient à améliorer. Tout récemment [Weber, 2016b], un première liste des Characées de Champagne-Ardenne a pu être établie par département avec les dernières découvertes régionales et l’actualisation des données de 2016 pour un total de 269 données.

Enfin, l’Île-de-France est certainement la région actuellement la mieux connue du territoire avec près de 400 données dont 66 % postérieures à 1990 et 24 espèces recensées dont une seule non revue récemment (Chara fragifera). Elle présente une diversité de milieux aquatiques modérée, principalement constituée par les vallées alluviales calcaires de la Bassée, de la Marne et du Loing et les massifs forestiers riches en étangs et en mares comme ceux de Rambouillet, de Fontainebleau ou de Brie.

Suite au regain d’intérêt suscité par les Characées depuis quelques années en France, plusieurs régions ont récemment publié des listes de leur territoire. C’est le cas des Pays de la Loire, de la Basse-Normandie et de la Bretagne [Le Bail et al., 2012], de la Picardie [Watterlot & Prey, 2013], de la Méditerranée continentale [Mouronval et al., 2015], de la Vienne [Sellier & Lambert, 2012 ; 2013] ou, plus partiellement, du Nord-Est [Bailly &

Schaefer, 2010] et de l’Auvergne [Nicolas, 2013]. Nos résultats sont comparables à ceux de Le Bail et al. [2012]

pour l’Ouest de la France. À partir de 965 données pour leur territoire grand comme les trois-quarts de notre dition, ils ont recensé 40 taxons dont 34 espèces. Si leur pression d’échantillonnage est légèrement supérieure à la nôtre, leur richesse spécifique plus importante est surtout due à une plus grande diversité écologique, avec la présence notamment de milieux saumâtres favorables à une diversification des Characées. De la même manière, la Picardie [Watterlot & Prey, 2013], bien que cinq fois plus petite que le territoire du CBNBP, présente 33 taxons pour 29 espèces, dont plusieurs associées au littoral. Enfin, le département de la Vienne [Sellier &

Lambert, 2012 ; 2013], biogéographiquement proche de notre dition, recense actuellement 23 espèces. Ce chiffre donne une bonne idée de la richesse spécifique que pourraient présenter la plupart des départements du domaine atlantique à subatlantique, planitiaire à collinéen.

Se lancer dans l’étude des Characées Prospection et récolte

Avant de procéder à l’identification des Characées, il faut savoir où les trouver. Comme pour toute discipline naturaliste, apprendre à connaitre l’écologie des espèces permet d’orienter les prospections. Savoir où et quand chercher est bien souvent une garantie de succès, même si les observations opportunistes sont toujours possibles.

Les Characées sont des espèces à tendance pionnière,

peu compétitives ou colonisant des niches écologiques

délaissées par les plantes vasculaires. Si elles peuvent se

rencontrer associées, elles sont le plus souvent exclues

des végétations phanérogamiques denses. Elles colonisent

une très large gamme de masses d’eau continentales,

mêmes temporaires. Elles se rencontrent par exemple

dans des mares récemment créées, des ornières forestières,

(12)

des bassins artificiels, des gravières, des canaux, des dépressions de tourbières, des lagunes saumâtres ou dans les eaux profondes des lacs de montagne. Elles semblent cependant délaisser les eaux fortement courantes ou turbides et sont sensibles aux pollutions phosphatées et azotées. Les herbiers de Characées sont le plus souvent paucispécifiques voire monospécifiques, ce qui permet rarement de découvrir beaucoup d’espèces simultanément.

Chaque taxon possède un spectre écologique plus ou moins large, certains étant assez ubiquistes comme Chara globularis ou Chara vulgaris, d’autres au contraire se limitant à des milieux très particuliers. Les espèces des genres Chara, Tolypella et Nitellopis prédominent généralement en milieu calcaire comme Chara contraria dans les grands lacs-réservoirs de la Seine (Figure 10) ou Chara major dans les anciennes gravières d’alluvions

Figures 7 à 10. – 7) Berge peu profonde à Nitella hyalina d’une ancienne gravière en Bassée (Seine-et-Marne) (cliché T. Fernez/

CBNBP-MNHN). 8) Herbier à Chara major dans une ancienne gravière de la réserve naturelle régionale des Paquis dans le Perthois (Marne) (cliché E. Weber/CBNBP-MNHN). 9) Ornière forestière à Nitella gracilis dans le massif de Rambouillet (Yvelines) (cliché L. Ferreira/CBNBP-MNHN). 10) Berge exondée à Chara contraria du lac du Der-Chantecoq en Champagne humide (Marne) (cliché F. Schwab).

7 8

9 10

(13)

(Figure 8). Les espèces du genre Nitella sont plus fréquentes en milieu neutre à acide comme Nitella gracilis dans les ornières des massifs forestiers acidiphiles (Figure 9). Toutefois, des contrexemples existent. Dans le Bassin parisien, Il est par exemple possible de rencontrer Chara braunii dans les étangs neutrophiles à cycle d’évolage ou Nitella hyalina sur les bordures sableuses ou graveleuses des étangs et gravières aux eaux claires et basiques (Figure  7). Deux périodes de prospections sont particulièrement favorables  : entre mars et mai pour les espèces annuelles vernales (Tolypella glomerata, Nitella capillaris, N. opaca…) qui disparaissent ensuite rapidement et entre juillet et septembre pour la plupart des autres espèces généralement estivales voire automnales.

Certaines espèces sont toutefois capables de se développer durant toute la saison de végétation en fonction des conditions météorologiques et des niveaux d’eau comme Chara vulgaris, C. aspera ou Nitella tenuissima. Les grandes espèces vivaces (Nitella translucens, Chara major…) sont généralement visibles une grande partie de l’année.

Identification

La littérature charologique était jusqu’ici difficile d’accès [Corillion, 1957 ; 1975] ou en langue étrangère et concernait souvent des territoires assez éloignés.

Désormais, avec les récents guides illustrés en français [Bailly & Schaefer, 2010 ; Mouronval et al., 2015], facilement abordables et complétés par cette clé, le botaniste n’a plus de raison de délaisser ce groupe lors de ses herborisations. Toutefois, si un certain nombre de critères sont observables directement sur le terrain à la loupe (divisions des ramifications, cortication, acicules, mucus…), il devra le plus souvent collecter des échantillons pour une observation plus approfondie.

Bien que la récolte puisse se faire à la main, elle nécessite régulièrement des bottes, des cuissardes, voire une embarcation pour accéder aux espèces des eaux les plus profondes. Le grappin (voir pour la fabrication d’un grappin facile  : Moore, 1986) est souvent le meilleur compromis pour des prospections efficaces sans trop s’encombrer. Les échantillons prélevés doivent être le plus complets possibles, des rhizoïdes aux parties fertiles (attention aux espèces dioïques), et conservés dans des flacons hermétiques remplis d’eau ou des sachets humidifiés (type sac congélation à zip) pour éviter leur dessiccation. Les spécimens récoltés sont ensuite déterminés le plus rapidement possible, surtout pour les espèces les plus délicates. En effet, ceux-ci se dégradent entre quelques jours et quelques semaines, parfois moins si les échantillons sont laissés au chaud, dans le coffre d’un véhicule par exemple. Il faut donc s’arranger pour conserver au maximum les échantillons en attente de détermination dans un réfrigérateur ou une glacière.

L’utilisation d’un bain d’acide faible comme le vinaigre blanc pendant quelques minutes peut être nécessaire avant l’observation. Il permet de désincruster les espèces dont

les structures à observer sont masquées par des gangues calcaires. Pour la détermination, une loupe binoculaire de bonne qualité est quasi-obligatoire. Le microscope optique n’est utile que pour l’observation détaillée des gamétanges et le microscope électronique à balayage pour l’ornementation des oospores. Pour des conservations plus longues, une confirmation ou une collection de référence, un flacon hermétique en verre rempli d’alcool à 70°, qui garde les structures mais perd les couleurs, est la meilleure solution. Les échantillons doivent cependant être bien nettoyés (sédiments, calcaire, épiphytes, autres végétaux…) avant d’être mis dans l’alcool. La conservation en herbier comme pour les espèces vasculaires est possible mais reste délicate car les échantillons deviennent fragiles et cassants. En outre, il est à noter qu’elle ne permet pas des redéterminations fiables pour toutes les espèces en raison de la disparition de certains caractères.

Conclusion

Cet article vient compléter deux sessions de formation à l’étude des Characées qui ont eu lieu en 2013 avec le réseau des botanistes correspondants d’Île-de-France et en 2015 avec les botanistes salariés du CBNBP. Il devrait se poursuivre par la mise en place d’un réseau de charologues collaborateurs afin de relancer l’étude des Characées dans le Bassin parisien et d’actualiser les connaissances. Ce renforcement permettra d’envisager à plus long terme la publication d’atlas régionaux de répartition des Characées, l’élaboration de listes rouges, voire la proposition de mesures de protection et de conservation des espèces les plus rares.

Remerciements. – Cet article n’aurait pu se faire sans

l’enthousiasme du groupe de formation Characées du CBNBP qui a pu éprouver cette clé (S. Auvert, L. Azuelos, O. Beslin, G.

Causse, J. Détrée, R. Dupré, S. Filoche, C. Houde, J. Vallet, E.

Weber). Nous tenons également à remercier tous ceux qui ont bien voulu relire et aider à la réalisation de cet article : O. Beslin, R. Dupré, S. Gautier, C. Houde, L. Ferreira et E. Weber (CBNBP), J.B. Mouronval (ONCFS) et G. Bailly (CBNFC).

Références bibliographiques

Arbeitsgruppe Characeen Deutchlands [ACD] (éd.), 2016. – Armleuchteralgen : Die Characeen Deutschlands.

Berlin Heidelberg, Springer-Verlag, 618 p.

Bailly G. & Schaefer O., 2010. – Guide illustré des Characées du nord-est de la France. Besançon, Conservatoire botanique national de Franche-Comté, 96 p.

Bautier A., 1879. – Tableau analytique de la flore parisienne [d’après la méthode adoptée par la flore française de MM.

Lamarck et De Candolle, suivi d’un vocabulaire et d’un

guide du botaniste pour les herborisations aux environs de

Paris]. 16e éd. Paris, P. Asselin, 464 p.

(14)

Bazzichelli G. & Abdelahad N., 2009. – Alghe d’acqua dolce d’Italia – Flora analitica delle Caroficee. Roma, Centro Stampa Universita, Universita degli Studi di Roma La Sapienza, 73 p.

Bonnet E., 1883. – Petite flore parisienne [contenant la description des familles, genres, espèces et variétés de toutes les plantes spontanées ou cultivées en grand dans la région parisienne]. Paris, F. Savy, 527 p.

Boreau A., 1857. – Flore du centre de la France et du bassin de la Loire [ou description des plantes qui croissent spontanément, ou qui sont cultivées en grand dans les départements arrosés par la Loire et ses affluents, avec l’analyse des genres et des espèces]. 3e éd. très augmentée, 2 volumes. Paris, Librairie Roret, xvi + 356 p. + 771 p.

Briard P., 1881. – Catalogue raisonné des plantes observées jusqu’à ce jour qui croissent naturellement dans le département de l’Aube. Troyes, Dufour-Bouquot, 360 p.

Bryant J.A. & Stewart N.F., 2011. – Order Charales  : 742-765. In John D.M., Whitton B.A. & Brook A.J.

(ed.), Freshwater algal Flora of British Isles. An identification guide to freshwater and terrestrial algae. 2nd ed. Cambridge University Press, National History Museum, British Phycological Society, 896 p.

Carion J.-E., 1865. – Catalogue raisonné des plantes du département de Saône-et-Loire croissant naturellement ou soumises à la grande culture. Mémoires d’histoire naturelle de la Société éduenne, I, Autun : 1-122.

Château E. & Chassignol F., 1936. – Catalogue des plantes de Saône-et-Loire et des cantons limitrophes. 27e fascicule. La Physiophile (Montceau-les-Mines), 12  : 417-432.

Cirujano V., Cambra J., SÃnchez Castillo P.M., Meco A.

& Flor Arnau N., 2008. – Flora Ibérica, Algas continentales : Carófitos (Characeae). Madrid, Real Jardin Botanico, 132 p.

Compère P., 1992. – Flore pratique des algues d’eau douce de Belgique. 4. Charophytes. Meise, Jardin botanique national de Belgique, 77 p.

Corillion R., 1957. – Les Charophycées de France et d’Europe occidentale. Bulletin de la société scientifique de Bretagne, 32, fascicules hors série I et II, Rennes : 1-499.

Corillion R., 1975. – Flore et végétation du Massif armoricain.

Tome IV  : Flore des Charophytes (Characées) du Massif armoricain et des contrées voisines d’Europe occidentale.

Paris, Jouve, 216 p.

Corillion R. & Guerlesquin M., 1969. – Les Charophycées de la Brenne. Bulletin de la société botanique de France,

116 (suppl. 2) : 81-101.

Cosson E. & Germain de Saint-Pierre E., 1861. – Flore des environs de Paris [ou description des plantes qui croissent spontanément dans cette région et de celles qui y sont généralement cultivées, accompagnées de tableaux synoptiques]. 2e éd. Paris, V. Masson et fils, 963 p.

Cosson E. & Germain de Saint-Pierre E., 1882. – Atlas de la flore des environs de Paris [ou illustrations de toutes les espèces des genres difficiles et de la plupart des plantes litigieuses de cette région]. 2e éd. Paris, G. Masson, xiii + 47 pl.

Delaunay J., 1873. – Catalogue des plantes vasculaires du département d’Indre-et-Loire. Tours, Société tourangelle d’horticulture, 141 p.

Doignon P., 1973. – Les Characées du massif de Fontainebleau.

Bulletin de l’association des naturalistes de la vallée du Loing, 49 (11-12) : 140-141.

Felzines J.-C., 1982. – Étude dynamique, sociologique et écologique de la végétation des étangs du Centre-Est de la France : importance de la compétition interspécifique dans l’organisation de la végétation et la distribution des espèces et des associations. Thèse doc., Sc. nat., Univ. Lille, 2 vol. : 498 p. + 5 annexes.

Franchet A., 1885. – Flore de Loir-et-Cher [comprenant la description, les tableaux synoptiques et la distribution géographique des plantes vasculaires qui croissent spontanément ou qui sont généralement cultivées dans le Perche, la Beauce et la Sologne, avec un vocabulaire des termes de botanique]. Blois, E. Constant, lxxviii + 792 p.

Gargominy O., Tercerie S., Régnier C., Ramage T., Schoelinck C., Dupont P., Vandel E., Daskiewicz P.

& Poncet L. 2016. – TAXREF v10.0, référentiel taxonomique pour la France : méthodologie, mise en œuvre et diffusion. Rapport SPN 2016 – 101, Paris, Muséum national d’Histoire naturelle, 144 p.

Grognot A., 1865. – Plantes vasculaires (phanérogames et cryptogames) du département de Saône-et-Loire. [à ajouter à celles mentionnées dans Catalogue raisonné des plantes du département de Saône-et-Loire par M. le docteur Carion]. Mémoires d’histoire naturelle de la Société éduenne (Autun), I : 123-204.

Guiry M.D. & Guiry G.M., 2016, en ligne. – AlgaeBase.

World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway  : <http://www.algaebase.org>

(consulté le 16 juin 2016).

Hariot P. & Guyot A., 1903. – Contributions à la flore phanérogamique de l’Aube. Additions et rectifications.

Troyes, P. Nouel, 142 p.

Hy F., 1913. – Les Characées de France. Bulletin de la Société botanique de France, 60 (4e ser., t. xiii) : mémoire 26, 47 p.

Hy F., 1914. – Les Characées de France. Note additionnelle.

Bulletin de la Société botanique de France,

61 (4e ser., t.

xiv) (4) : 235-241.

Jullien-Crosnier A., 1890. – Catalogue des plantes vasculaires du département du Loiret. Orléans, Michau et Cie, 140 p.

Krause W., 1997. – Süßwasserflora von Mitteleuropa. 18.

Charales (Charophyceae). Jena, Gustav Fischer, 202 p.

Lambertye L. (de), 1846. – Catalogue raisonné des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le département de la Marne [distribuées d’après le Synopsis floræ germanicæ et helveticæ du docteur G.D.J. Koch]. 2e éd. Paris, Chamerot, Société d’agriculture de la Marne, xxiv + 207 p., 1 pl.

Langangen A., 2007. – Charophytes of the Nordic countries.

Oslo, Saeculum ANS, 102 p.

Langeron M. & Sullerot H., 1898. – Muscinées de la Côte-

d’Or. Études géographiques. Catalogue des muscinées de

la Côte-d’Or. Revue Bourguignonne de l’enseignement

supérieur, 8 (4) : 1-172.

(15)

Le Bail J., Lambert E. & Magnanon S., 2012. – Pour un inventaire actualisé des Characées de l’ouest de la France.

E.R.I.C.A. (Écho du réseau pour l’inventaire et la cartographie armoricaine), 25 : 75-90.

Le Grand A., 1894. – Flore analytique du Berry [contenant toutes les plantes vasculaires spontanées ou cultivées en grand dans les départements de l’Indre et du Cher]. 2e éd.

Bourges, L. Renaud, 430 p.

Lefèvre E., 1866. – Botanique du département d’Eure-et-Loir.

Statistique scientifique du département d’Eure-et-Loir.

Chartres, Petrot-Garnier, viii + 311 p.

Liron M.-N., 2005. – Mares oligo-mésotrophes à Characées de la forêt de Fontainebleau. Étude MAB 2004-2005. Tome I:

Prospections, Inventaires, Résultats 2004-2005. Man and Biosphère, UNESCO, Réserve de Biosphère du Pays de Fontainebleau et du Gâtinais français, 34 p.

Lorey F.-N. & Duret L., 1831. – Flore de la Côte-d’Or [ou description des plantes indigènes et des espèces le plus généralement cultivées et acclimatées, observées jusqu’à ce jour dans ce département  : disposées selon la méthode naturelle de Jussieu, suivie d’une table analytique]. Deux volumes. Dijon, De Douillier, 1131 p.

Martin E., 1894. – Catalogue des plantes vasculaires et spontanées des environs de Romorantin. Deuxième édition.

Romorantin, A. Standachar, xi + 533 p.

Mérat F.V., 1837. – Nouvelle flore des environs de Paris [suivant le système sexuel de Linnée, avec l’indication des vertus des plantes usitées en médecine]. Tome 1. 5e éd. Bruxelles, Société belge de librairie, 388 p.

Moore J.A., 1986. – Charophytes of Great Britain and Ireland.

B.S.B.I. Handbook n°  5. London, Botanical Society of the British Islands, 140 p.

Mouronval J.B., Baudouin S., Borel N., Soulié-Märsche I., Klesczewski M. & Grillas P., 2015. – Guide des Characées de France méditerranéenne. Paris, Office national de la chasse et de la faune sauvage, 214 p.

Nicolas S., 2013. – Caractérisation des herbiers à Characées (3140) en Auvergne. Conservatoire botanique national du Massif central, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement d’Auvergne, 21 p.

Disponible sur internet  : <http://www.auvergne-rhone- alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/

nicolas_2013_caractcharacees_3140auvergne_light_

cle2c8dcd.pdf>

Ormezzano Q. & Château E. (collab. X. Gillot), 1908. – Florule raisonnée du Brionnais. Autun, M. Dejussieu, 213  p., carte. Bulletin de la société d’histoire naturelle d’Autun, 19-21, 1906-1908.

Rallet L., 1935. – Étude phytogéographique de la Brenne.

Bulletin de la société des sciences naturelles de l’Ouest de la France, 5e Série, 5 + Nantes, Thèse, Sc. Nat., Univ.

Poitiers, 1936 : 1-280, 11 pl., 2 cartes.

Ravin E., 1883. – Flore de l’Yonne : catalogue des plantes croissant naturellement ou soumises à la grande culture dans le département. 3e éd. Auxerre, Impr. Gustave Perriquet, 460 p.

Royer J.-M., Felzines J.-C., Misset C. & Thevenin S., 2006.

– Synopsis commenté des groupements végétaux de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne. Bulletin de la société botanique du Centre-Ouest, N.S., n° spécial, 25 : 1-394.

Sellier Y. & Lambert E., 2012. – Initiation à l’étude des Characées, exemple appliqué à la réserve naturelle du Pinail. Réserve naturelle du Pinail, GEREPI, Univ.

catholique de l’Ouest, 69 p. Disponible sur internet  :

<http://pinail.observatoire-environnement.org/

wp-content/uploads/2012/12/pdf_Initiation_a_l_etude_

des_Characees_RNN_Pinail.pdf>

Sellier Y. & Lambert E., 2013. – Initiation à l’étude des Characées, exemple appliqué à la réserve naturelle du Pinail. Compléments 2013. Réserve naturelle du Pinail, GEREPI, Univ. catholique de l’Ouest, 11 p. Disponible sur internet : <http://pinail.observatoire-environnement.

org/wp-content/uploads/2014/01/pdf_Initiation_a_

letude_des_characees_complement_2013_prot.pdf>

Tourlet E.-H., 1908. – Catalogue raisonné des plantes vasculaires du département d’Indre-et-Loire. Paris, P. Klincksieck / Tours, T. Tridon, 621 p.

Urbaniak J. & Gąbka M., 2014. – Polish charophytes. An illustrated guide to identification. Monography, 173.

Wroclaw, Wroclaw University of environmental and life sciences, 120 p.

Watterlot A. & Prey T., 2013. – Première liste des Characées de Picardie. Conservatoire botanique national de Bailleul - Version n°1 - Mars 2013. 5 p. Disponible sur internet :

<http://www.cbnbl.org/IMG/pdf/1ere_liste_

charophycees_de_picardie_cbnbl_mars2013.pdf>

Weber É., 2015. – Inventaire des Characées dans les grands lacs- réservoirs de Champagne-Ardenne. Lac du Der – 2014.

EPTB Seine Grands Lacs, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Champagne- Ardenne, 18 p. + annexe.

Weber É., 2016a. – Inventaire des Characées dans les grands lacs- réservoirs de Champagne-Ardenne. Lac Amance – 2015.

EPTB Seine Grands Lacs, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Champagne- Ardenne, 24 p. + annexe.

Weber É., 2016b. – Liste des Characées de Champagne-Ardenne.

Version 1 : 15/11/2016. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Muséum national d’Histoire naturelle, Fichier excel non diffusé.

Weber É., in prep. – Inventaire des Characées dans les grands lacs-réservoirs de Champagne-Ardenne. Lac d’Orient – 2016. EPTB Seine Grands Lacs, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Champagne- Ardenne.

Wood R.D. & Imahori K., 1964. – A revision of the Characeae.

Second part. Iconograph of the Characeae. Weinheim, J.

Cramer, 395 p.

Wood R.D. & Imahori K., 1965. – A revision of the Characeae.

First part. Monograph of the Characeae. Weinheim, J.

Cramer, 904 p.

c × d

Références

Documents relatifs

Les estimations pour la stratégie campagne orientée mixte sont systématiquement supérieures aux estimations des deux autres stratégies : ceci montre que les producteurs

15 – Histogramme de la totalité des indices de saisonnalités obtenus à partir des chevaux juvéniles et subadultes sur les sites magdaléniens du Bassin parisien (d’après

L'intérêt de ces résultats est de souligner la variété des saisons de chasse au Cheval qui irait dans le sens d'une présence de cette espèce à l'année dans l'environnement

Des analogies sont visibles dans les gestes funéraires de ces Gaules au sein du complexe nord-alpin, particulièrement dans les types de traitements des corps et la richesse des

À partir de la fin du xiv e siècle, les bois sciés se rencontrent plus souvent dans les charpentes, mais il faut attendre la fin du Moyen Âge et surtout l’époque moderne pour

Après avoir constaté que le découpage de l’échantillon en ensembles de sols définis par leur régime hydrique ne permettait pas de mettre en

L’industrie osseuse de Farincourt fournit d’ailleurs peu d’autres éléments diagnostiques : les tubes en os d’oiseau, dont un exemplaire provient de la grotte II, sont