Robinier faux-acacia (Fabacées)
Robinia pseudacacia
improprement appelé Acacia
Description générale
Arbuste ou arbre à rameaux épineux exceptés ceux portant les fleurs. Pousses rougeâtres brun foncé portant une paire d'épines (5-15 mm) à la base de chaque feuille.
Reproduction/Propagation
Le robinier se reproduit par multiplication végétative. Celle-ci est d’autant plus efficace que la plante est en situation de stress (coupe, brûlage,…). Les fleurs sont pollinisées par les insectes, notamment par les abeilles. Les gousses peuvent être déportées par le vent. Parmi les nombreuses graines libérées, très peu germent car leurs téguments extérieurs doivent être usés ou rompus (scarifiés).
Le Robinier faux-acacia a une croissance rapide (de 0,4 à 1,2 cm par jour en début de croissance). Il assure son expansion grâce à ses grandes capacités à drageonner et à rejeter des souches.
Origine
Originaire de l’est des Etats-Unis (chaîne des Appalaches) où le climat est tempéré-humide, le Robinier faux-acacia a été introduit en Europe en 1601.
Le premier spécimen a été planté à Paris par le botaniste d’Henri IV, Jean Robin (d’où le nom de genre Robinia), d’abord Place Dauphine, puis transplanté au Jardin des Plantes où l’on peut toujours l’admirer. C’est l’arbre nord-américain le plus planté au monde. En France, c’est à partir de plantations (actuellement environ 100 000 ha) que cet arbre s’est facilement naturalisé puis s’est propagé dans toute l’Europe.
Habitat
Cet arbre se rencontre abondamment dans les milieux ouverts et perturbés : bords de routes ou de voies ferrées, pâtures, friches et talus. Il s’est également naturalisé dans les forêts de montagne, les prairies et les bords de rivières.
O ri gi ne
forte Très abondance
Nuisances
Sur le milieu naturel
Le robinier est un arbre à croissance rapide, pouvant occuper de grandes surfaces grâce à ses drageons et ses rejets de souche. Les peuplements de robiniers peuvent devenir très denses et supplanter des buissons et des arbres indigènes. Cet arbre, capable de fixer l'azote, provoque un enrichissement de cette substance dans le sol avec pour conséquence l’élimination progressive des espèces de sol maigre. Dans les milieux pionniers, les phénomènes de succession sont accélérés, entraînant l'élimination d'espèces pionnières indigènes. Dans les Cévennes, en bord de cours d’eau, ses peuplements denses privent le castor des plantes dont il s’alimente.
Sur l’Homme
Il contient de la robine (dans l’écorce) et de la robinine (dans les feuilles, les fleurs et les graines). Ces deux substances sont toxiques pour l’homme. L’ingestion de petites quantités peut entraîner des troubles digestifs et cardiaques et se révéler mortelle pour les animaux.
Mesures préventives
- stopper/contrôler sa propagation, et avoir une attention particulière aux milieux ouverts.
Mesures de gestion possibles
- fauche ou giro-broyage annuelpour limiter la propagation de jeunes semis d’un an (système racinaire pas encore développé), - coupe, écorçage ou brûlagedes arbres adultes, sont à proscrire,
- éliminery compris les racines, par incinération et non par compostage ou dépôt en déchets verts,
- craint la concurrence et ne tolère pas l’ombre. Dans les zones dégradées, le passage du bulldozer suivi de la plantation d’une espèce couvrantelimiterait les rejets et les drageons. Il est nécessaire d’assurer un suivi de plusieurs années sur les parcelles traitées.
Taille jusqu’à 25 m Feuilles
20 cm, alternes, composées, 6-10 folioles ovales ou elliptiques, 2-5 cm de long.
Face supérieure vert vif à vert foncé mat. Face inférieure plus pâle.
Ecorce
gris-brun profondément fissurée Fleurs
blanches, parfumées, en grappes lâches et pendantes 10-20 cm de long
Fruits
gousses sèches, longues 4-10 cm, contenant des graines rondes