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Triste mort

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Academic year: 2022

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Triste mort

En plein mois de juillet, un lundi après-midi, alors qu’Elisabeth n’avait pas eu de nouvelles de son voisin Paul depuis dix jours et qu’elle avait l’habitude de l’apercevoir tous les matins, elle décida d’aller frapper à sa porte pour s’assurer que tout allait bien.

Voyant que personne ne venait lui ouvrir, elle fit le tour de la maison pour passer par le jardin.

Encore une fois, la porte arrière était verrouillée et toujours aucun signe de Paul. Elisabeth savait qu’il était un grand sportif et qu’il aimait mettre sa musique pendant sa séance de sport, elle tendit alors l’oreille pour écouter si elle entendait du son mais aucun bruit ne provenait de la maison. Quand elle repassa par devant, elle vit la boite aux lettres de Paul pleine. Elisabeth commença vraiment à s’inquiéter pour son voisin. Elle décida alors de sonner à John, le frère de Paul afin de savoir s’il avait eu des nouvelles de son frère. Elisabeth savait que Paul et John allaient souvent au club de tir ensemble.

Après avoir discuté avec John au téléphone, elle paniqua sérieusement . Il lui avait dit que cela faisait un moment qu’il s’était disputé avec son frère et que lui non plus n’avait plus eu de nouvelles depuis quelques jours. Ils décidèrent alors tous les deux de se donner rendez- vous pour aller signaler le problème à la police.

L’heure suivante , ils se retrouvèrent comme prévu. Ils entrèrent alors dans le bureau d’office et arrivèrent devant un homme qui avait l’air déjà assez occupé. Il était assez enrobé et portait un chapeau avec le symbole de la police. Apparemment , il s’occupait d’un dossier qui avait l’air assez important pour lui. Quand Elisabeth et John s’approchèrent de lui, l’homme ne réagit pas tout de suite. Ils lui ont alors raconté le problème mais toujours aucune réaction de sa part. Tous les deux décidèrent de quitter les lieux et d’appeler eux-mêmes la police.

Après qu’Elisabeth ait parlé à un policier, elle expliqua à John que la police allait venir devant la maison de son frère dans une dizaine de minutes. Quand ils arrivèrent, elle était déjà pré- sente sur les lieux. Elisabeth et John expliquèrent alors la situation. Vu que la porte était ver- rouillée, il fallut la défoncer avec un pied de biche. Une fois cela fait, la police prit les devants au cas où il y aurait du danger. Quand ils entrèrent, la maison semblait vide. Mais à un mo- ment un policier cria qu’il avait trouvé quelque chose. C’était impressionnant, Paul était al- longé sur son lit dans une énorme flaque de sang. Avant de toucher à quoi que ce soit, la po- lice préféra faire venir un inspecteur sur les lieux, afin de mener une enquête plus approfon- die.

Dans la demi-heure qui suivit, l’inspecteur arriva. Il était assez mince et portait des petites lunettes rondes. Il prit alors connaissance des faits. Elisabeth et John essayèrent de n’oublier aucun détail. Quand il entra dans la pièce en question, il remarqua directement l’énorme flaque de sang. Avant de manipuler le corps, il analysa d’abord sa position. Ensuite il prit des gants et l’examina. Paul semblait déjà assez rigide, l’inspecteur expliqua que cela voulait dire que sa mort datait déjà de quelques jours. La police retrouva également une arme posée dans la main de l’homme. L’inspecteur interrogea Elisabeth et John sur la qualité de leur relation

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avec Paul ainsi que sur leur emploi du temps de cette semaine. La jeune femme expliqua qu’elle avait profité de ce beau mois de juillet pour réorganiser son jardin en compagnie de sa meilleure amie. Quant à John, il lui répondit qu’il n’avait rien fait de spécial cette semaine. Il a juste dit qu’il aimait passer du temps dans son club de tir avec son frère mais vu qu’ils étaient un peu en froid pour le moment, il avait préféré y aller seul.

Trois heures plus tard, la police et l’inspecteur quittèrent les lieux, après avoir expliqué aux deux personnes concernées comment l’intervention dans la maison s’était passée. L’inspecteur leur dit aussi qu’il les préviendrait s’il découvrait des indices qui pouvaient faire avancer cette histoire.

Il commençait à se faire tard, Elisabeth invita donc John à souper chez elle. A table, elle es- saya d’en savoir un peu plus sur la dispute que les deux frères avaient eue quelques jours au- paravant. John lui expliqua que c’était un problème de famille mais qu’il n’avait pas fort en- vie d’en parler. Elle décida alors de ne plus lui poser de questions pour ne pas l’embêter.

Quand John fut parti, Elisabeth sonna quand même à l’inspecteur pour le prévenir qu’il s’agissait d’une dispute de famille, tout petit détail pouvant se révéler être un indice.

Une semaine plus tard, l’inspecteur téléphona à Elisabeth et à John car il en savait enfin plus sur la mort de Paul. En fait, Paul avait beaucoup de problèmes familiaux depuis déjà un bon moment et souffrait aussi de troubles psychologiques à cause de multiples problèmes. Alors un jour, en quittant son club de tir, il était reparti avec son arme d’entrainement. Et en rentrant chez lui, il avait décidé de se donner la mort. Et ce qui avait permis à l’inspecteur de classer définitivement l’affaire, c’est que le patron du club de tir lui avait rapporté une lettre qu’il avait trouvée dans le casier de Paul dans laquelle il expliquait son chagrin.

John s’en voulut d’être impliqué dans les problèmes de son frère et le fait qu’il en soit venu à se suicider le perturbait grandement. Quant à Elisabeth, elle était triste mais soulagée que cette histoire soit résolue.

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