NOTE
« EFFET MATERNEL » LIÉ AU GÈNE R DE FORME DE LA CRÊTE, SUR LA CROISSANCE DES JEUNES
CHEZ LA POULE DOMESTIQUE
P. MÉRAT
L. DURAND
Station de Recherches avicoles,
Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise)
Dans une
population
enségrégation depuis
1954pour le gène
R(crête
enrose/crête simple),
les deux croisementsréciproques
Rr X ryet vy X Rr étaientréalisés,
dans les différentesannées,
àpartir
deparents d’origine
similaire. Lesaccouplements
étaient
pedigree,
avec 7 ou 8poules
par coq et un seul coq pourchaque poule.
Nous avons
comparé
lespoids
moyens à 8semaines,
enélevage
au sol avec unaliment de
type
courant, despoulets
des deux sexes issus de ces croisements. Cettecomparaison
faitressortir,
dansl’ensemble,
une certainesupériorité
des descendants issus dupremier.
Pourpréciser ceci,
nous avonsfait, séparément
pourchaque
sexe,une
analyse
de variance sur les moyennes de familles de mêmepère,
où les facteurs contrôlés étaient letype
de croisement(Rr
Xyr ou yr XRr)
et l’année.L’analyse
était conduite en tenant
compte
des nombresinégaux
de famillesreprésentatives
de
chaque
croisement dans les différentes années.L’interaction
était estimée d’unefaçon approchée
par uneanalyse
sur les moyennes nonpondérées (cf. SN!D!COx, ig5g).
Le résultat est donné dans le tableau i.La différence entre les deux
types
de croisement est donc très hautementsigni- ficative,
dans les deux sexes etspécialement
chez lesmâles,
et elle nepeut
refléterl’échantillonnage
desfamilles, puisque l’analyse
est faite sur les moyennes despères.
Pour fixer les
idées,
le tableau 2 donne la différence depoids
moyen des descendants des deuxcroisements,
sousforme,
pourchaque
sexe, de la moyenne des moyennesannuelles.
La différence moyenne est de l’ordre de 50 g chez les
coquelets
et 30 g chez lespoulettes.
Elle est donc trèsappréciable.
Ilapparaît logique
de l’attribuer àun « effet
maternel »,
étant donné que lesgénotypes
moyens des descendants de l’un et l’autre croisement sontcomparables,
tant au locus R que pour le reste dugénome.
Les
poids
des oûufs des mères rr et Rr diffèrentlégèrement (de
o,7 genviron,
cette différence étant presquesignificative
au seuil 5 p.100 ),
mais l’écart ne suffit certai- nement pas àexpliquer
la différence constatée ici dans lepoids
à 8 semaines desenfants. Les données de la littérature
(par exemple
TrNDELL etM ORRIS , 19 6 4 )
s’accordent à estimer
qu’une
différence de i g dans lepoids
de l’oeuf nepeut
s’accom-pagner que d’un écart de
quelques
grammes dans lepoids
à 8 semaines despoulets
issus de cet œuf.
D’autre
part,
lespourcentages
de mortalitéembryonnaire,
et de mortalité com-parée
desjeunes,
ne diffèrent passignificativement
dans les deux croisements réci- proques(données
nonpubliées) ;
une éliminationpréférentielle
deszygotes
àpoten-
tialité inférieure pour la croissance dans lepremier
croisement n’est donc pas vrai- semblable.Nous n’avons has, pour
l’instant,
d’autres élémentsd’interprétation.
Il en estde même des variations que la différence entre les deux croisements semble
comporter
suivant l’année pour les mâles.(Interaction
croisement X annéesignificative
auseuil
p.100 ).
Reçu pour
publicatian
en mars i96g.SUMMARY
a MATERNAL EFFECT n ON CHICK WEIGHT
ASSOCIATED WITH THE ROSE-COWB GENE IN THE DOMESTIC FOWL
Reciprocal
crosses of the types Rr X rr and rr X Rr werecompared
for 8-weekweight,
the-sires and dams in both
being
issued from the samesegregating
strain. Ahighly significant
difference,amounting
to about 50 grams for males and 30 grams for females, was found between the two - crosses. It suggests a maternal effect associated with the genotype at the R locus.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
S NED
ECOx G. !i’., 1959. Statistical methods. Iowa State College Press.
TiNnELL D., MORRIS D. R., 1964. The effects of egg weight on subsequent broiler performance. Poult.
Sci., 43, 534-538.