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«ÊTRE ÉCRIVAIN ET JUIF EST UNE MANIÈRE DE ME SITUER DANS LA RÉALITÉ FRANÇAISE»

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« ÊTRE ÉCRIVAIN ET

JUIF EST UNE MANIÈRE DE ME SITUER DANS LA RÉALITÉ FRANÇAISE »

Marc Weitzmann

Enfance

J’ai grandi dans un milieu sociologiquement assez proche de celui que je prête à mes personnages. Celui de la petite-moyenne bourgeoi- sie culturelle de province telle qu’on la voit décrite dans certains films de Claude Sautet – je pense en particulier à Vincent, François, Paul et les autres... On y parlait beaucoup de politique – mes parents étaient communistes – et c’était à peu près tout. Les juifs, ou quoi que ce soit ayant à voir avec le judaïsme ou la judéité, étaient inexistants à la mai- son. Pendant les vacances, quand nous ren-

dions visite au reste de la famille, le sujet d’Israël et les souvenirs de l’Occupation – dans ces années-là, personne ne parlait de la Shoah – venaient sur le tapis, notam- ment parce qu’un de mes oncles était un

journaliste prestigieux et écrivait sur tous ces sujets. Pour mes parents, c’était surtout l’occasion de se demander si les kibboutz, ces fermes collectives mises en place par les premiers sionistes, représentaient ou non le « vrai » socialisme en acte. Puis on rentrait à la maison, à trois

Journalise et écrivain, Marc Weitzmann a été rédacteur en chef puis chroniqueur aux Inrockuptibles.

Dernier ouvrage publié : Une matière inflammable (Stock, 2013).

› www.marcweitzmann.fr

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cents kilomètres de Paris, où Claude Sautet et la lecture de l’Humanité reprenaient leurs droits. Il y avait une sorte de rupture, non expli- quée, entre ces discussions parisiennes verbeuses, bruyantes, « juives » d’une certaine façon, et notre vie quotidienne ; et cette rupture qui tenait autant à la différence entre Paris et la province qu’entre les sujets

« juifs » et le reste, n’était pas sans effet dans la vie d’un garçon de 8 ou 9 ans. La première fois que j’ai demandé à mes parents d’où venait notre nom, ils m’ont répondu, dans mon souvenir avec une légère gêne, qu’il s’agissait d’un nom allemand. L’année suivante, en 1969, comme j’intégrai la sixième, je me suis intéressé aux films de guerre ou l’on voyait des uniformes allemands, et j’ai donc voulu apprendre l’allemand. J’étais assez peu préparé à ce que le professeur me prenne en grippe dès le premier jour et m’inflige régulièrement des coups de règle sur les doigts, à ma grande incompréhension. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai fait un lien possible entre son hostilité à mon égard et ses discours en cours sur Hitler, qui d’après lui n’avait pas fait que de mauvaises choses, vu qu’il avait inventé les autoroutes et la Volkswagen.

Juifs laïcs et communistes

Mon grand-père paternel était membre fondateur du Parti com- muniste en 1921. Dans les années trente, il est resté socialisant mais il a évolué en raison de sa profession – journaliste économique auprès de la banquière Marthe Hanau. Puis la guerre est venue, mon grand-père s’est retrouvé à Drancy, le reste de ma famille s’est caché, mon père et mon oncle ont rejoint dès qu’ils l’ont pu un réseau de résistance communiste. Le socialisme servait depuis le milieu du XIXe siècle de voie d’accès à la modernité et à l’assimilation pour beaucoup de juifs laïcs. Mais en France, à partir de la Seconde Guerre mondiale surtout, l’appartenance au Parti communiste conférait une certaine dignité : on était pourchassé pour ses convictions plutôt que pour ce que l’on était. Le pacte germano-soviétique, qui avait permis à Hitler d’enva- hir l’Europe, était mis sous le boisseau. Après la guerre, le PC s’est

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être juif en france

auto-institué « parti des fusillés », donc des martyrs, et cette étiquette a permis à beaucoup de juifs de considérer le communisme comme une sorte de communauté de substitution. Être communiste revenait à mettre en scène une spécificité non dite. Une figure telle que celle de Jean Ferrat par exemple, que mes parents adoraient, est typique de cette évolution. Personne ne parlait de la Shoah mais tout le monde chantait Nuit et brouillard, la chanson dans laquelle Ferrat parle de son père sans prononcer son nom. L’interdiction sur le nom était primor- diale. C’est dans cette génération que l’on trouve le plus de change- ment de nom à l’état civil.

Pour ceux qui, comme mon père, ont porté toute leur vie la honte d’être né, cette appartenance à un parti prétendument à la fois martyr et héroïque fournissait une narration bienvenue qui donnait sens à la blessure et permettait d’entretenir la douleur tout en la dissimu- lant. De plus, mon père est devenu comédien de théâtre à l’époque de la décentralisation culturelle mise en place par André Malraux et a passé toute sa carrière dans des centres dramatiques de province au gré des affectations du ministère. Ma mère était secrétaire dans divers établissements scolaires. Le Parti communiste était le deuxième parti en termes politiques mais le premier dans les milieux culturels et dans l’enseignement, où il jouissait d’une influence qui n’est plus imagi- nable aujourd’hui. Tout cela, la province, le théâtre, le Parti, permet- tait un jeu constant de scène et de coulisse, d’apparition et de dispari- tion, de présence et d’absence, de reconnaissance et de dissimulation, de honte individuelle et d’affirmation collective qui m’a certainement marqué.

L’irruption de l’élément juif

Je ne sais pas si j’ai une « conscience juive ». Comme romancier en tout cas, ça n’a pas tellement de sens. Chaos (1), mon deuxième roman, est le premier à mettre ouvertement en scène des person- nages qui sont à leur corps défendant juifs, mais l’idée est venue presque par hasard. J’écrivais depuis un an et demi, à l’instinct,

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sans trop savoir où j’allais ni de quoi je parlais, un texte qui tour- nait autour d’une rivalité fraternelle, quand j’ai soudain compris qu’en fait, je parlais de ma famille. J’ai alors décidé de relire les livres de mon grand-cousin Serge Doubrovsky pour voir ce qu’il en disait, et c’est à ce moment-là que j’ai vraiment fait le lien avec un certain nombre d’interrogations restées pendantes au sein de ma famille : elles tournaient autour de la question de ce que c’est d’être un homme, pour parler comme Primo Lévi, un homme au sens sexué du terme. Le fait d’être en psychanalyse à l’époque a certainement contribué à cette prise de conscience. Comme Dou- brovsky utilisait dans ses livres les vrais noms, je n’ai pas eu d’autre choix que d’en faire autant même si, contrairement aux siennes, l’intrigue de mon livre était fictive. Ce n’est qu’une fois le livre fini, et au vu des réactions qu’il a déclenchées, que j’ai réalisé à quel point, en France, l’élément juif pouvait être à la fois problématique et riche de potentialités narratives. Je dirais que, avec le temps, cet élément juif est devenu pour moi une manière de me situer dans la réalité française, d’une part, et d’accéder à une forme paradoxale de cosmopolitisme, de l’autre.

La question d’Israël

La question d’Israël n’a pas été déterminante sur le plan personnel.

Un de mes romans, Une place dans le monde (2), se passe en partie en Israël, parce que je cherchais un lieu géographique où situer un roman qui parlerait de l’après-guerre froide et de la mondialisation, et dont les problématiques ne me seraient pas trop étrangères. Avec sa communauté russe immigrée de l’ex-URSS, Israël paraissait le décor idéal. Je suis allé là-bas pour me documenter sur les Russes en sep- tembre 2000, juste au moment où le processus de paix explosait, et où se mettait en place une campagne de terrorisme aveugle qui a tout changé. C’est cela qui a été déterminant pour moi. Le processus de paix était la version moyen-orientale de la globalisation « heureuse ».

J’ai tout de suite senti que ce qui se jouait là, à travers la fin de la

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gauche israélienne, était bien plus que l’échec des négociations israélo- palestiniennes : la fin des années quatre-vingt-dix et l’émergence de quelque chose de totalement inédit où les frontières entre guerre et paix, entre vie intime et histoire, entre vie civile et militaire disparais- saient. On assistait avec la naissance du XXIe siècle à une nouvelle crise de la modernité et, comme si souvent, les juifs étaient à l’avant- garde. Être là à ce moment-là, pour un romancier, c’était une bénédic- tion. Le 11-Septembre, un an plus tard, m’a semblé dans le droit-fil de ce que je connaissais déjà.

Une autre chose a été déterminante dans mon insistance à mettre des juifs dans mes livres, c’est évidemment le changement d’atmos- phère en France. La résurgence d’un antisémitisme, disons, culturel a commencé, à mon sens, dès la fin des années quatre-vingt-dix. Je pense aux réactions passionnelles provoquées par le procès Papon, par exemple, à la crise morale née des révélations sur le passé de François Mitterrand. Tout cela s’est cristallisé autour de ce que l’on a appelé l’af- faire Renaud Camus au printemps 2000. Une affaire que j’étais d’au- tant mieux placé pour suivre que j’avais le douteux honneur de l’avoir lancée dans les Inrockuptibles. À ma totale stupeur, l’article de trois feuillets que j’avais écrit sur les « dérapages » antisémites de Camus dans son journal intime s’est soldé par trois mois de psychodrame col- lectif. Cette histoire a été, au passage, l’acte de baptême officiel de ce que mes amis appellent charitablement mon « image clivante » dans certains milieux de gauche, comme une partie de la rédaction du Libé de l’époque pour qui citer les passages racialistes dans le journal de Camus était de « la délation. » Il y avait clairement quelque chose de malsain en France sur ces questions.

Puis à partir de l’automne 2000, les violences antijuives dans les banlieues ont commencé, et elles étaient systématiquement niées par les milieux de gauche dans lesquels je travaillais alors, lesquels étaient à 100 % pro-palestiniens. J’ai encore en mémoire la réflexion d’un rédacteur en chef des Inrocks de l’époque m’expliquant que les agres- sions antijuives en Seine-Saint-Denis étaient un coup du Mossad.

Des journaux de gauche publiaient des portraits « compréhensifs » des kamikazes qui perpétraient les attentats suicides. Un an plus tard,

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après le 11-Septembre, les Inrocks de l’époque ont publié des articles qui n’étaient pas forcément hostiles aux attaques à New York, agré- mentés d’interviews de Tariq Ramadan. À droite, pendant ce temps- là, des gens comme Dominique de Villepin expliquaient à qui vou- lait l’entendre que « les juifs » manipulaient Washington pour faire la guerre en Irak. Pendant ce temps, les violences dans les cités augmen- taient et, en 2003, on a enregistré le premier meurtre à connotation antisémite. Cette atmosphère toxique a été pour moi une véritable éducation.

Philip Roth, écrivain juif, ami américain

Je ne sais pas si Philip Roth est un « écrivain juif ». Lui-même ne se revendique pas comme tel et je ne suis pas sûr que l’expression ait tellement plus de sens que de parler d’« écrivain noir ». Roth est, comme Franz Kafka, un artiste dont les composantes les plus spé- cifiques atteignent immédiatement à l’universel. Un écrivain d’une telle amplitude ne peut pas être réduit à l’une de ses composantes.

D’un autre côté, si vous retirez une seule d’entre elles, vous détruisez tout l’édifice. Dans un article récent consacré à son enfance à Newark publié par le New Yorker, il a cette phrase qui résume tout : « Parado- xalement, c’était notre provincialisme qui nous faisait cosmopolites. » Kafka aurait pu l’écrire.

Dans cet article, Roth fait référence au milieu dans lequel il a grandi : le milieu juif industrieux, confiant en l’avenir, d’une ville industrielle du nord-est des États-Unis. Il est arrivé à l’âge adulte dans les années d’après-guerre, à l’un de ces moments, très rares dans l’his- toire des nations comme dans celle des individus, où l’image positive que vous avez de vous-même correspond à celle que les autres ont de vous. L’image des soldats américains libérant les camps correspon- dait parfaitement à l’idéal américain d’un pays porteur de liberté.

C’était l’ère du common man – de l’homme moyen normal accédant à la culture. Et l’invention stratégique géniale de la guerre froide, le soutien progressif, par la suite, aux dissidents d’Europe de l’Est, tout

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être juif en france

cela a permis de positionner le pays comme le chevalier blanc de la liberté occidentale contre le totalitarisme. Parallèlement, les années soixante commençaient à montrer tout ce que cette idée de liberté recelait comme potentiel pour les Américains eux-mêmes. Dans un tel environnement, toute une génération de juifs issus des quartiers populaires accédait pour la première fois aux fonctions éditoriales et journalistiques, et fournissait l’infrastructure nécessaire à l’explication et à la diffusion d’artistes tels que Saül Bellow, Philip Roth, Bernard Malamud, Lenny Bruce, Allen Ginsberg, Susan Sontag, pour ne rien dire de la génération suivante, celle du rock. D’une manière générale il y a eu au XXe siècle une symbiose judéo-américaine unique dans l’histoire qui se confond avec la culture de l’immigration américaine.

Cette symbiose est peut-être en train de s’achever sous nos yeux, mais c’est une autre histoire.

Le moins que l’on puisse dire est que la situation en France n’avait rien à voir avec ça. J’ai parlé plus haut du communisme mais la force de cette idéologie en France n’est vraiment compréhensible que si on la met en regard de l’autre grand pilier narratif de l’identité politique française dans la seconde moitié du XXe siècle qu’était le gaullisme.

Ce n’est pas seulement la nécessité de reconstruire le pays après la guerre qui donnait à ces idéologies toutes leurs forces, c’était la néces- sité de le positionner dans le nouvel environnement géostratégique de la guerre froide, avec une puissance impériale inchangée depuis les années trente. Tout comme les gaullistes et les communistes affirmaient contre toute évidence que la France avait « gagné la guerre », ils étaient également, pour la même raison, et avec le même dédain pour le réel, opposés à la fin de la colonisation et au démantèlement de l’empire.

C’est ce qui fait dire au philosophe Peter Sloterdijk qu’« après-guerre, aucun pays ne s’est plus menti à lui-même que la France ». Bien sûr, toute narration collective est une fiction mais à partir de quel moment la fiction devient-elle une simple schizophrénie ?

Le problème est que, après la guerre, et en gros jusqu’à la fin de la guerre froide, ces deux idéologies ont aussi servi de facteur de normali- sation de l’histoire française. À la période de « réconciliation nationale

» a vite succédé l’idée d’une planification sociologique et historique

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érodant toutes les spécificités. Le rôle joué par le Parti communiste dans la « normalisation » de certains juifs dont je parlais tout à l’heure était en fait joué par les deux idéologies dominantes pour toute la population française.

Si j’appartiens à une génération quelconque, c’est celle de la fin de ces discours normalisateurs. Ce n’est pas seulement valable pour les juifs. L’émergence d’un écrivain comme Michel Houellebecq va dans le même sens. La fin de ces discours autorise aussi le retour d’une cer- taine culture littéraire française faite d’antimodernisme, voire d’anti- parlementarisme. Il y a donc, à tout le moins, une ambiguïté.

Antisémitisme, islamisme et critique de la modernité

La nouvelle haine antisémite en France, très ancrée dans certains milieux musulmans, vient rencontrer les vieilles tendances anti- modernes et antisémites françaises dont on voit la résurgence depuis la fin des discours normalisateurs. C’est ce qui donne à la France depuis quelques années son poids de toxicité particulier. L’antisémi- tisme a toujours été lié à la critique de la modernité. On voit les juifs comme cosmopolites, agents de la finance globale et du capitalisme, fauteur de troubles et porteurs de décadence dans les mœurs. Je rap- pelle que les premiers slogans antisémites à résonner dans les rues de Paris depuis les années trente n’ont pas été entendus dans un cortège musulman mais durant la manifestation Jour de colère organisée en janvier 2014 par Sens commun. Pour autant, le combat contre la légalisation du mariage gay était très populaire dans les cités à domi- nante musulmane où l’on voyait la loi comme une mesure perverse, fruit d’un complot socialo-sioniste. Cinq mois plus tard à Bruxelles, trois semaines après une manifestation organisée par Dieudonné et Alain Soral, dont les militants avaient participé à Jour de colère, le

« soldat de l’EI » Medi Nemmouche faisait un massacre au Musée juif de Bruxelles. Il y a une convergence de pensée entre les islamistes et les héritiers de l’Action française aujourd’hui à Paris comme à Washington – je pense à Steve Bannon, l’ex-conseiller de Trump, qui

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se réclame de Charles Maurras. C’est cette convergence qui est au cœur de la vague antilibérale actuelle, qui touche également Israël.

Les juifs y sont à la fois la cible des islamistes et des gauchistes, et les otages de l’extrême droite. C’est une position inconfortable, appelée à le devenir plus encore avec l’évolution actuelle de l’État israélien, mais il n’y a pas de position confortable pour les juifs.

Propos recueillis par Valérie Toranian.

1. Marc Weitzmann, Chaos, Grasset, 1997.

2. Marc Weitzmann, Une place dans le monde, Stock, 2004.

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