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Td corrigé Lampyre de Chine, IV - WordPress.com pdf

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Séjour en Chine, 1° février 2011, 21 août 2011, 28 mai 2011

Liminaire de mars 2018 :

Je suis allé 4 mois en Chine en 2011. J’ai alors tenu un journal de bord, dont j’ai extrait, au fil de l’eau, un blog intitulé

« Lampyre de Chine »

, publié sur over-blog. il a disparu ! Je n’ai pas de copie de ce blog initial. Plutôt que de tenter de le reconstituer, j’ai décidé de publier tel quel le journal je tenu. Ce texte est donc plus complet que le blog de 2011. Peut-être certains verront-ils un intérêt à ces notes au fil des jours ?

Les circonstances familiales m’ayant conduit à rentrer plus tôt que prévu, les retrouvailles en Chine avec ma femme pour un séjour touristique n’ont pas eu lieu. Une autre fois peut-être ?

Remarques sur cette publication :

1 - Ayant perdu la présentation de type blog, j’ai inséré au début une table des matières qui donne une vision globale et la possibilité d’accès direct aux éléments du document. Tout paragraphe dont le titre comporte le mot

« Blog » était un paragraphe publié sur le blog.

2 – J’ai découpé le fichier en 4 parties (février, mars, avril, mai) pour avoir des fichiers moins gros 3- Pour toute demande sur le contenu, vous pouvez me contacter (agol.previus@yahoo.fr).

4- Texte publié sous licence « Creative Commons ». Pour plus d’informations voir creativecommons.fr.

Licence Creative Commons (Attribution, pas d’utilisation commerciale, pas de modification).

* * * * *

Idée de départ : Je pars en Chine, tout seul comme un grand, pour tenter d’améliorer mon niveau de Chinois (cela ne devrait pas être trop difficile).

Principales infos et programme :

Séjour de longue durée à Pékin (février à mai juin inclus), Ma femme doit me rejoindre cet été,

Balade de tourisme en Chine durant l’été.

Pour raconter le tout à ceux qui réclamaient des nouvelles, j’ai créé un blog

* * * * *

Quatrième partie : Lampyre de Chine, mai 2011

Dernier mois à Pékin, retour anticipé et bilan de cette aventure

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Table des matières

Séjour en Chine, 1° février 2011, 21 août 2011, 28 mai 2011...1

1) Dimanche 1° mai 2011 – 意大利区 Yìdàlìqū, Quartier Italien de Tiānjīn, et train pour 山海 关, Shānhǎiguān...2

1.1 Blog : Dimanche 1er Mai, ballade à天津, Tiānjīn, jour 2, la « ville italienne »...2

2) Lundi 2 mai 2011 : Visite de山海关 Shānhǎiguān et retour à Pékin...11

3) Samedi 7 mai 2011 : Mia et balade...13

3.1 Détails...13

4) Dimanche 8 mai 2011 : Achat RAM (pas pour moi, hélas) et visite avortée de 北大 Běi Dà...13

5) Lundi 9 mai 2011 : Sécurité à tous les étages...14

6) Mardi 10 mai 2011, école, presque RAS...14

7) Jeudi 12 mai 2011 : soutenances de mémoire de maîtrise de français...14

8) Vendredi 13 mai 2011 : RAS...16

8.1 Blog : Au secours, help, aiüto, 救命 jiùmìng ...16

9) Samedi 14 mai 2011 : Grande muraille avec l’université...16

10) Lundi 16 mai 2011 : Nancy et Laurent Ballouhey...17

11) Mardi 17, Mercredi 18 mai 2011 : Décision de retour anticipé...18

12) Jeudi 19 mai 2011...18

12.1 Blog : Quand Jean Paul fait des miracles …...18

13) Vendredi 20 Mai 2011 – Dernier cours de français...19

14) Samedi 21 mai 2011 – Bagages et francophonie...20

14.1 Blog : Help … des miracles comme s’il en pleuvait …suite...20

15) Dimanche 22 mai 2011 - Déménagement...21

16) Lundi 23 mai 2011 : Francophonie...22

17) Mardi 24 mai 2011 – En famille, suite...22

18) Mercredi 25 mai 2011 – Repas de groupe et famille Magnier...22

19) Jeudi 26 mai 2011 : Sophia, Olivia et Huang Xiyun...23

20) Vendredi 27 mai 2011 : Dernier jour du séjour pékinois...24

21) Samedi 28 mai 2011 – Le retour...24

22) Dimanche 29 mai 2011. Pénultième : J’ai fait une connerie...25

22.1 Blog : Dimanche 29 mai 2011. Pénultième : J’ai fait une connerie...25

23) Jeudi 2 juin 2011 – Petite synthèse en forme de bilan...27

23.1 Blog – Jeudi 2 juin 2011 : Un petit bilan de mon séjour pékinois...27

1) Dimanche 1° mai 2011 – 意大利区 Yìdàlìqū, Quartier Italien de Tiānjīn, et train pour 山海关, Shānh iguān ǎ

1.1 Blog : Dimanche 1

er

Mai, ballade à

天津, Tiānjīn, jour 2, la « ville italienne » Réveil vers 8h, petit déjeuner. Je me dis que je vais aller tranquille à la gare, objectif 山海关 Shānhǎiguān direct. Selon le Lonely, j’ai vu tout ce qu’il y avait à voir à Tianjin. J’applique mon programme à la lettre. D’un coup de taxi, me voilà à la gare. Ais-je dis que, comme à Pékin, il y a beaucoup de taxis ? Le prix de départ est de 8 yuans (un peu moins d’un euro) et avec ça on peut déjà faire un bon bout de trajet. Par exemple avec ces 8 yuans, faire la gare l’hôtel ou l’inverse ne déborde pas du forfait. Le max que j’ai payé en taxi à Tianjin est 15 Yuans (moins de 2 euros).

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Donc me voilà à la gare, pour découvrir que j’eusse dû écouter la nana hier soir au lieu d’être flemmard. Devant chaque guichet y a une queue de 20 à 30 personnes ! Mais bon plus moyen de reculer.

Tout de même je demande au gars qui me précède si je peux bien faire la queue à n’importe quel guichet (donc celui où je me trouve) pour prendre un billet pour 山海关 Shānhǎiguān. Non seulement il me dit que oui, mais il cherche aussitôt sur son portable quels sont les trains pour ladite destination. La réponse n’est pas rapide, mais elle vient alors qu’on a progressé de

quelques mètres. Train il y a ! Et le prochain est à 11h50. Il est tantôt 10h ! Je continue la queue.

Mon tour arrive enfin. Je me retrouve avec un ticket pour le train de 13h42 ! Dans la vie faut savoir s’adapter. Donc maintenant

- un, trouver une consigne,

- deux, décider comment tuer ces trois heures. Facile ça, je vais (bien sûr) aller me balader.

Hier en taxi on est passé près d’un pont qu’avait l’air de ressembler au Pont Alexandre III, doit pas être trop loin, je vais aller y regarder de plus près. Je trouve une consigne. 3 h : 5 yuans. Ça tombe bien, il est 10h22, mon train est à 13h42 c’est pile ce qu’il me faut. Je dépose mon sac et hop, à la vadrouille.

Je longe un peu le fleuve et vois une jolie place avec jet d’eau et plein de gens qui se

photographient. J’y vais et je découvre, grâce à cette "Place Marco Polo » ce qui s’appelle « 意大 利区, Yìdàlìqū, le quartier Italien ». Effectivement on est ailleurs. C’est truffé de restaurants italiens, français, allemands, russes et j’en passe.

C’est ponctué de statues de beautés aux seins dénudés qui doivent faire rêver les chinois. Les filles se font photographier à leur pied. Faut dire que les chinois (garçons) doivent souvent être un peu frustrés la première fois qu’ils dénudent leur petite copine. Vu le gabarit général assez fluet de celles-ci, et surtout vu l’épaisseur des soutiens gorges que l’on voit en magasin, lorsque tous les oripeaux sont ôtés, il ne doit pas leur rester grand-chose à se mettre sous la dent (ou dans la main) pour rêver.

C’est aussi un quartier très prisé pour se faire photographier en robe de mariée. Photos « comme si qu’on serait allés en Europe », mais sans quitter Tianjin. Le must.

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On y vient en hâte faire photos en mariée ...

avec un jean en guise de frou-frou

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"Je veux les mêmes à la maison", pense le photographe qui donne instruction à sa belle de poser la main sur la statue. La vertu du frottage du tripode d'hier contribuera-telle au succès de l'entreprise? Cette fois-ci je le lui souhaite !

Pas étonnant, en tout cas, que Sophie Marceau soit une vedette ici ....

… et que face aux sièges arrière des taxis, il y ait souvent des publicités sur « comment obtenir une belle poitrine ! ».

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Finalement c’est un quartier sympa. Je ne sais s’il est d’origine (sans doute que oui) mais un peu hors du temps et hors de ville, tout en en étant au cœur.

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Bizarre, le Lonely n’en dit pas un mot. Existe-t-il un quartier français ? Je ne sais. Je demanderai à Jeanne et Jens qui ont habité ici 3 ans. En passant vous aurez remarqué un restaurant Provençal, un restaurant « La Seine » et il y a même une brasserie Flo (architecture lourdingue au

demeurant)!

Avec tout ça il est bien 11h30. Le pont que je vise se profile. J’y file ! Effectivement il a un faux air d’Alexandre III (c’est le pont de la "Paix du nord" – Bei’an) et on vient s'y faire photographier, tout comme à Paris quoi ! Je le traverse.

Me reste, pour avoir épuisé (et au-delà) le Lonely, à aller manger des baozi au restaurant 狗不理, Gòubùlǐ. Je m’y dirige doucement en passant par la rue piétonne et commerciale de la rue 和平 街 hépíngjiē, bordée sur sa droite (vu mon sens de parcours) de grands magasins aux marques prestigieuses, et sur sa gauche d’un espace béant en cours de construction, mais bordé d'une longue rangée de magasins, de deux mètre cinquante de profondeur exactement, déjà très active !

(Note pour les happy few : Ils font de la construction « agile », tout de suite livrer au client de quoi rentabiliser son investissement ! On n’a construit qu'une fraction de pouillème et on peut déjà l'utiliser pour faire du commerce !)

Je finis par arriver où je souhaite, après un petit détour vers le marché des vieilles choses où tout est tranquille l’heure ne s’y prêtant plus. J’arrive au restau 狗不理 Gòubùlǐ. Effectivement c’est très prisé. Ils ont en plus bien compris l’intérêt d’être connu. Pour 60 yuans t’as un plateau standard avec baozi « 狗不理, Gòubùlǐ», y en a 8, 3 ailes de poulets, petite salade et bol de brouet. Pas facile de trouver une place ou s’asseoir. C’est bourré. Je finis par m’installer.

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C’est plutôt bon. Avec tout ça va être l’heure d’aller au train. Retour en tacot. Je récupère mon sac, et j’ai encore le temps d’aller me boire un café au Mac Do du coin, avec un gâteau au chocolat qui m’a fait envie, mais n’a sûrement rien à voir avec celui que vous avez mangé à Pâques (en pensant à moi j’espère bien !).

À suivre

Bises et Adessias

Le Petit Lampyre Chinois qui va toujours plus à l'est !

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2) Lundi 2 mai 2011 : Visite de 山海关 Shānh iguān ǎ et retour à Pékin

Dimanche après-midi

Me voilà donc dans le train 天津 - 山海关Tiānjīn-Shānhǎiguān, en deuxième classe. Y a du monde. À priori y en a pour 4 heures ! Ça dure effectivement 4 heures. (À noter que tous les trains que j’ai pris sont d’une ponctualité exemplaire … faudrait que quelques agents de la SNCF viennent faire un stage ici pour voir comment ils font – puisque eux ont perdu ce savoir-faire).

J’écris tout ce qui précède sur Tianjin, je discute avec les uns et les autres. Je suis pris en photo, je prends des photos, le must est d’être photographié avec moi. Y en a un qu’a des « cartes magiques », il fait quelques tours. Avec tout ça le temps passe. Campagne grise, parfois des tas d’immeubles, des villes, souvent c’est agricole, mais bien sec. Le train se vide un peu au fil des arrêts. Je finis par arriver (le train lui poursuit sa route).

Je me dis qu’il faut profiter d’être à la gare pour acheter mon billet de retour. Queue, puis achat du billet (98 yuans) pour Pékin. Départ à 14h51 pour 5 heures de train. Apparemment plus tard c’est complet ou alors la nuit, et c’est une couchette, y a déjà plus de place assise, bref faut pas refuser. Va pour 14h51. En sortant un agent me demande où je demeure. Nulle part, je cherche un hôtel. Il hèle un tri cycliste (à moteur) qui m’emmène.

Je dis que je veux un hôtel pas trop cher. 240 yuans ! C’est cher ! Oui mais aujourd’hui c’est le 1°

mai, tout ce qui est bon marché est complet. Que faire ? Ok bien sûr. Nous voilà partis vroum vroum. On arrive à un hôtel … qui refuse : l’est pas habilité à recevoir des étrangers ! Je connais, on m’a déjà fait le coup à Pékin, inutile d’insister, y voudrait bien « ma … y peut point ! » Il nous renvoie à un autre hôtel. Re vroum vroum et on y est. Avantage, il est tout près du site de visite.

Mais c’est 280 yuans ! Y a pas trop d’alternative. Mon chauffeur de tricycle me prend 30 yuans ! C’est cher ! On a fait tout un tour ! Je rigole, pour 30 yuans tu traverses Pékin pendant une demi- heure en taxi à quatre roues. Là on a roulé 10 minutes max avec trois roues seulement ! J’y donne ce qu’il demande. Après tout un touriste, payer, c’est son boulot de base non ? Je vais à la piaule, qu’est grande mais qu’a rien de terrible. Elle a tout de même l’essentiel, salle d’eau et télé, ainsi que 2 lits -c’est un de trop. Par contre y caille. Y a pas de chauffage qu’elle me dit la miss, mais … y a des couvertures. Elle ouvre un placard où y en a une demi-douzaine.

Plus tard je vais demander à l’accueil si on peut accéder à internet quelque part. La réponse est non ! On est au bout de la grande muraille, au bout du monde aussi, donc au milieu de nulle part, et au cœur de la vieille ville qui plus est ! Je pars « en ville ». Le quartier est quasi désert, l’heure des touristes étant passée. Après un bref tour, je repère un restau, j’en cherche un autre, y semble pas y avoir. Va pour celui-là. J’y mange lambda et j’écris ceci. Maintenant je vais me faire un petit tour, me rentrer et me caller au pieu !

C fait. Après un tour digestif dans la vielle ville vide, je me réchauffe doucement dans mon pieu en regardant la télé sous trois couvertures. Demain visite de bonne heure (ça ouvre vers 8h30) car train en début d’après-midi. Va me faire un peu de chinois et dodo.

Lundi 2 mai

Nuit fraiche, même avec ma couette, en plus, régulièrement l‘éclairage fait des flashs ! J’ai pas compris pourquoi. M’enfin ça m’a pas vraiment empêché de dormir. Douche (chaude) pour réchauffer un peu la bête, puis en route. Je fais mon bagage, décide d’aller chercher à manger (y a rien à l’hôtel) visiter le quartier, puis retour pour récupérer mes bagages et aller tranquillos à la gare. C’est ce que je fais. Dehors, grand beau temps qui me réchauffe vite la côtelette. Le seul

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restau que je trouve me propose des nouilles. « Nouilles du matin, tout va bien », c’est bien connu, va pour des nouilles.

Puis en route pour les remparts. Y a un peu de monde mais pas trop. Tout a été bien reconstruit (c’est d’ailleurs dit sans fioritures, et c’est même inscrit dans la pierre puisque certaines dalles en des lieux moins fréquentés (donc moins usées) laissent apparaitre leur date de naissance (1986).

Je baguenaude, vais faire grimpette à la tour du tambour. Je retourne à l’hôtel, libère ma piaule et laisse mon bagage. Je me renseigne : pour aller d’ici à la gare, à pied, y en a pour un bon quart d’heure, donc si je reviens à l’hôtel vers 14h je serai largement dans les clous (train à 14h51). Je repars en virée, vais visiter le « temple de la grande compassion » locale, qu’est plus bucolique et tranquille que celui de Tianjin. Tiens me faudrait un petit parc comme ça, derrière ma maison à cour carrée (comme il y en a certaines ici qui sont pas mal).

Puis, pour me sortir un peu de tout ce décor de carton-pâte refait depuis une ou deux décennies (et qui se poursuit encore aujourd’hui) je m’enfonce dans les vielles rues et habitations, avec un marché paysan comme à la campagne. D’une certaine façon ça fait du bien. Les rénovations bien carrées, bien clinquantes et sans vie hors tourisme et la marchandisation associée deviennent vite lassantes. J’y flâne un moment, achète une bouteille d’eau, mange une galette.

Puis il commence à être midi et demi, je retourne doucement vers l‘hôtel. J’achète des paquets de gâteaux de cacahouètes, ça me servira à faire des cadeaux locaux. Je fais une pause d’un petit quart d’heure au frais, puis en voiture Simone, au sens figuré d’abord, puisque je pars à pied, puis au sens propre car je grimpe dans une des voitures de tourisme de visite locale grâce à mon billet de visite qui m’y donne accès. Ainsi je vais visiter une dernière tour de porte d’entrée de la ville. Arrivé là, je colle mon sac dans la cabine des gardiens, vais faire mon tour, le temps de photographier une Heilongjiangaise à contre-jour – faudra que je lui envoie la photo - redescend, récupère mon bagage et termine tranquille pédibus, la gare est à moins de dix minutes à pied maintenant.

À la gare, c‘est un peu le bordel. Rien que du normal sans doute pour un premier mai. Mon train est là qui m’attend. Je prends possession de ma couchette, en bas et je commence à taper ceci allongé tranquillos !

Maintenant y en a jusqu’à 19h09 ! Le temps de faire la photo d’une petite fille qui parle anglais (dixit sa mère - c’est-à-dire quelle compte : « one, two, three, five, six »). Tant qu’à rentabiliser ma couchette je me fais un petit sieston d’une demi-heure! Sieste faite, lecture et écoute d’un peu de chinois. Il est tantôt sept heures. Passe un charriot à bouffe, je me fais une folie, je me prends un plateau, dix yuans ! Y a du riz, deux micro-tranches de jambon, mais surtout plein de légumes ! Exactement ce que j’aurais souhaité. Qui peut dire que la vie est mal faite ?

Le soleil décline, les couleurs sont belles, on traverse des champs de bouffe. C qu’il faut les nourrir les millions de Pékinois (au dernier recensement y en a près de 19 millions - et moi et moi et moi !). Y a aussi parfois des villes avec des amoncellements d’immeubles de 15, 20, 30 étages. Mais bon faut loger tout le monde … je reste quand même dubitatif devant ces

concentrations d’immeubles. Bonjour les relations de voisinages dans des machins pareils ! C’est vrai qu’il y a une cohérence technique, puisque des gens vont venir y habiter faudra des

transports de l’eau de l’électricité. En concentrant au maximum en un lieu, c’est plus facile à aménager. Bref, ça semble bien être « l’aménagement avant l’habitant ». On verra le résultat d’ici quelques années / décennies… J’ai l’impression de me répéter ! J’ai déjà dû dire qq chose comme ça non ?

Arrivée gare de pékin, bus, résidence, dodo. Voilà un WE bien rempli.

Adessiais

Le Petit Lampyre de Chine baladeur

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3) Samedi 7 mai 2011 : Mia et balade

3.1 Détails

RV avec Mia pour relire son mémoire. Elle me l’a envoyé il y a deux jours, mais il fait 18 pages bien tassées et 25 mis en forme. Y a pas mal de choses à revoir / améliorer. Je lui ai envoyé une version avec une demi-page corrigée en mode révision, la moitié est rouge. Je lui demande si cela lui convient car je ne vais pas faire ça si cela ne sert à rien. Elle me répond un peu plus tard en me demandant si on ne pourrait pas faire ça ensemble. Je lui réponds que oui, et lui propose soit vendredi après 15 h (après mon cours) soit samedi 10h. Elle a choisi cette dernière date et l’on se voit donc. Son sujet est la politique d’exception culturelle française et les moyens qu’elle s’est donnée pour ne pas se faire bouffer par la culture américaine.

Elle a pioché un peu partout, sur le net, elle a traduit des morceaux d’un mémoire chinois. Dans l’ensemble c’est assez bien construit, le français souvent est à revoir (sauf les copier-coller de web français – et encore dès fois y a à dire), mais y a parfois des choses que je ne comprends pas, et aussi des choses qui me semblent ou fausse ou à discuter.

On fait ça pendant 2 heures et demie, … et on a fait 5 pages ! Elle doit rendre ça lundi à un prof pour relecture. Elle est prise cet après-midi. Je lui propose alors de lui faire une version où je ne fais que corriger les français. Elle veut bien. On va manger ensemble à la cantine, pour une fois c’est moi qui peux l’inviter car ma carte marche et, si on dépasse les 30 yuans je connais le code 6-8 : 888888, (la dernière fois c’est ce qui s’est passé, et comme je l’ignorais c’est elle qui a payé) !

Puis elle part. Je décide de terminer au plus vite. J’y passe quand même une paire d’heures, surtout qu’il y a des passages incompréhensibles je dois donc (par écrit) poser des questions.

En milieu d’après-midi la version, relue et commentée, part.

Puis je vais me faire une balade vers le sud, objectif, tirer du fric à la station de métro, et revenir pédibus en me promenant. C’est ce que je fais en longeant un canal paisible. Je me rentre en mangeant des brochettes dans un restau Hui (musulmans) et je passe ma soirée à écrire un article sur Tianjin. Mais au bout de 3 heures je suis encore loin du compte. À suivre donc.

4) Dimanche 8 mai 2011 : Achat RAM (pas pour moi, hélas) et visite avortée de 北大 Běi Dà

Ce matin réveil dès l’aube, à l’heure ou blanchit la campagne. Je regarde un peu le contenu de mes bagages et décide de comment je vais gérer les cadeaux qui me restent. Puis je réfléchis un peu à ce que je vais faire sur Paris avec mes petits élèves, car j’ai amené des cartes postales, des plans de métro, de RER, de la ville, … bref de quoi leur faire une séance complète sur le sujet. Ensuite un peu de chinois. Finalement je décide d’aller à l’université de Pékin, la grande, 北 大 Běi Dà (abréviation de 北京大学 Běijīng Dàxué) car étant la plus ancienne, il parait qu’elle est belle et « vaut le détour » (ce n’est pas le cas de toutes celles que j’ai vues jusqu’ici). Je vais à la station de bus, en repère 2, 3 qui vont dans ce coin-là. Je saute dans le premier et atterris non loin de l’université, mais surtout très près du quartier «électronique ». Y a longtemps que je me dis qu’il faudrait que je passe la RAM de mon ordi de 1 à 2 giga (ah si je pouvais faire de même pour ma mémoire à moi ….).

Selon ma technique, je rentre dans un premier magasin, trouve un stand Samsung … 2Go de mémoire 450 Yuans. Je dis non et je pars. Ils me demandent combien je suis prêt à mettre. Je ne

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réponds rien … car je n’en sais rien. Je sais seulement maintenant que 450 c’est trop et que ça se discute. Passage à un autre stand qui m’envoie à de la mémoire « générique ». Là c’est 300 Yuans. J’en veux pas (je veux du Samsung).

Je quitte ce super marché électronique et en repère un autre. Dès l’entrée y a un stand Samsung.

Je re-raconte ma salade. 350 Yuans. Je discute : 320 Yuans. Dûment cornaqué par un cicérone, me voilà parti dans les étages. Après changement d’ascenseur, tours, détours et contours on arrive à une échoppe Samsung où le gars va chercher la mémoire. Installation. Ça marche pas, mémoire non compatible (faut de la DDR2), pas de pb, suffit d’attendre un quart d’heure. Il revient avec la bonne cette fois. Nouvel essai. Ça marche. Je vérifie que l’ordi a bien reconnu les 2 giga.

Déjà il traine moins au démarrage, c’est bon plutôt bon signe.

Maintenant je peux passer à autre chose, d’abord un j’ai faim (j’ai crouté avant 7h ce matin et il est tantôt 1h de l’aprèm. Et puis rejoindre北大 Běi Dà pour ma visite. Alors que je m’approche de celle-ci en zieutant les restau … d’abord y a pas de restau et surtout il commence à pleuvoir. Je suis pas équipé, n’ayant pas (alors que je me dis depuis toujours qu’il faut que je le fasse) investi dans un parapluie. Si la pluie commence elle va durer. Fin de la balade avant de l’avoir

commencée ! Du coup je me prends le métro pour me ramener chez-moi. À la station de métro de Xizhimen où je dois prendre le bus qui doit me ramener, je m’arrête dans un restau pour manger des légumes verts et un grand bol de nouilles au bœuf. C’est là que j’écris ceci, en regardant tomber la pluie qui le fait avec une certaine ardeur. En tout cas je constate que ma bécane a l’air plus ingambe !

5) Lundi 9 mai 2011 : Sécurité à tous les étages

La sécurité c’est important, l’intelligence ne l’est pas moins ! Pour des raisons de sécurité il est certes essentiel de vérifier régulièrement l’état des extincteurs ! Mais réfléchir à la façon de procéder n’en est pas moins requis.

Ce matin, deux gars sont passés dans le couloir pour prendre tous les extincteurs. Sans doute pour les emmener là où on va les vérifier. Résultat … y a plus un seul extincteur à l’étage ! Si c’est pas de la sécurité bien pensée ça !

6) Mardi 10 mai 2011, école, presque RAS

Ah si, quand même, j’ai eu 14,2/20 en compréhension orale et 17/20 au cours de base de chinois. Pas mal non ?

7) Jeudi 12 mai 2011 : soutenances de mémoire de maîtrise de français

Hier soir, en Qiouqioutant, Sophia me dit que demain on ne pourra pas se voir, elle fait interprète puis assiste à des soutenances de mémoires de maîtrise. Après avoir éclairci quelques points je demande, comme ça si, moi aussi, je peux venir assister aux soutenances. Je demande à mon prof dit-elle. Il est bien 10 heures du soir, mais une demi-heure après la réponse arrive : son prof est d’accord. Je n’ai aucune idée de ce à quoi je vais assister, mais ce sera de toute façon intéressant (c’est ça la curiosité !).

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Donc aujourd’hui je me pointe dans la salle idoine (genre salle de conseil). 4 élèves soutiennent leur maîtrise. Je m’installe dans un coin et papote avec Sophia. Arrive le Professeur Li,

salutations mutuelles. Il parle un très bon français. Il y a aussi Mr Gong Mi et deux autres profs de français plus deux scribes et quelques auditeurs. Mr Li m’invite à m’asseoir à la grande table.

Sophia y vient aussi. Puis il bataille pour que les élèves fassent leur présentation en français (d’ailleurs les slides le sont), sans doute aussi parce que je suis là, apparemment les autres sont pas trop d’accord, mais ils cèdent. Toutefois, après la présentation de chaque impétrante potentielle (ce sont 4 filles), le rapporteur et le débat sont en chinois. J’en comprends disons un petit tiers, suffisamment quand même pour savoir de quoi ça parle et quelques sont les

remarques / question des uns et des autres. À la fin Mr Li me demande si j’ai des questions. J’en pose une à la première.

1° sujet : Solution à la différence des cultures chinoise et française dans l’interprétation 2° sujet : Comment améliorer la capacité en traduction orale des étudiants en français

3° sujet : Analyse de la traduction de la médecine traditionnelle chinoise

4° sujet : Recherche des solutions à la comparaison des traductions automatique et artificielle, exemple du passé composé

Pour ce dernier un truc me chiffonne, je ne dois pas être le seul, car Gong Mi pose aussi une question là-dessus. Quand Mr Li me demande si j’ai une question … je mets ledit truc sur la table : c’est quoi la « traduction artificielle » ?

Après débat, il s’avère qu’elle met là-dessous (et sans doute son prof) la traduction « manuelle par un traducteur ». J’explique qu’il y a trois « types de traductions : entièrement automatique, entièrement « manuelle / humaine » et de plus en plus la traduction assistée par ordinateur, c’est- à-dire que le traducteur ré-écrit / corrige (re-write comme on dit souvent) une traduction

automatique. Quant à l’adjectif « artificiel », on le garde, en français, pour une technique et une approche informatique particulière (cf. l’intelligence artificielle) qui de fait est pour une part sous- jacente à la traduction automatique. En disant tout cela je me rends compte que je viens de montrer, devant tout le monde, qu’il y a un bug, et ce dès l’intitulé du mémoire ! J’aurais mieux fait de me garder ma question et la fermer, Mr Li va peut-être ne pas aimer. Puis le débat se poursuit.

J’écris discrètement mon souci à Sophia qui me dit que non. On verra.

Fin de la séance. Comme je voulais m’ouvrir à Sophia de ma quête d’une famille chinoise, j’aurais bien aimé la voir après. Mais elle doit rester. Je pars. SMS dans lequel je lui dis que qd elle aura terminé on pourrait manger ensemble. Ok me répond-elle … Sauf que lorsque je viens, tous sont là, les impétrantes « fraîches et moulues », le jury, Sophia, et tout ce beau monde va manger en cœur. L’affaire étant lancée, je ne peux que me joindre à eux. On va au restau en face que je connais bien, mais dans un petit salon. Repas chinois, essentiellement en chinois. Puis on se quitte … ce sont les impétrantes qui payent. Merci.

Tout un groupe part d’un côté et moi je pars de l’autre avec Mr Li. En cours de route on papote, cordialement – cela me rassure. Il me demande si je suis allé dans d’autres pays francophones.

Je lui dis que oui. Est-ce que vous voudriez bien venir en parler à mon séminaire sur la

francophonie ? Pourquoi pas ! (Le principe de base est de toujours accepter, après on gère, mais il y a tant de choses qui n’aboutissent pas … que l’on reste alors comme celui qui a accepté !).

On rencontre Océane, une de ses élèves … qu’il charge d’organiser la chose. Je mets en attente, et garde le sentiment que rien d’irréversible ne s’est produit avec lui.

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8) Vendredi 13 mai 2011 : RAS

8.1 Blog : Au secours, help, aiüto,

救命

jiùmìng ...

Pas de raison qu'il n'y ait que moi qui bosse : cet après-midi, à mon cours de français, les élèves m'ont demandé de leur corriger un test.

Pas de problème que je leur ai dit, et je l'ai fait dans la foulée ce soir.

Mais tout à la fin il y a un exercice de rédaction :

"Ecrite un texte de 150 à 200 mots en utilisant (dans l'ordre que l’on veut) 8 des 10 mots suivants :

à toute vitesse ; l'alcoolisme ; intervenir ; risquer de ; heurter ; le rendez-vous ; être témoin ; rouler ; avoir peur de ; être puni. "

J'ai donc écrit un texte, mais je ne suis pas sûr que ce soit un modèle tel qu’attendu par les examinateurs, même s’il est parfaitement correct et respecte la règle énoncée. (le plus dur ayant été, pour moi, d'être entre 150 et 200 mots).

Alors aidez-moi : envoyez moi vos propositions, elles seront publiées, je mettrais aussi la mienne bien évidemment.

Vous ferez bien cela pour aider mes petits élèves, si ce n'est pour moi.

Réponses attendues mercredi 18 mai au plus tard, je pense que vous avez tous une adresse où me joindre, sinon laissez en commentaire.

Bises du

Petit Lampyre pékinois rédacteur en chef.

9) Samedi 14 mai 2011 : Grande muraille avec l’université

RV à 7h50 - Départ 8h15. 6 bus. Grand beau temps, avec un peu de vent de qui rafraîchit. Une partie de la classe est là. J’ai même aperçu la prof principale dans un minibus. On va à Mutianyu, en fait c’est là qu’on est venus ensemble la dernière fois ! Arrivée à 10 heures bien sonnées. Je connais, mais là c’est sous le soleil.

À l’arrivée on se monte en cabines. De la classe, on est un petit groupe de 6, 4 coréennes, un turc et moi. Puis on grimpouille, on fait des photos, on fait les clowns, On se balade une paire d’heures, puis on se rapproche du toboggan pour la descente. Cette-fois-ci ça marche. Et hop en voiture. On se tamponne, on glisse, on freine. C’est rigolo, mais on est trop vite en bas. Il est une heure passé, fait une petite faim. Sandwich, puis bus de retour. Arrivée vers 15h50.

À l’arrivée je vois la prof, je lui demande si elle rentre chez elle, non, me dit-elle, je vais corriger vos devoirs. Du coup je lui demande je peux l’accompagner au bureau car j’ai une question personnelle. Pas de pb. Je lui explique donc mon retour prématuré a priori fin juin, et lui parle de mon idée d’habiter chez des Chinois. Elle connait un couple de retraités, non loin d’ici, qui ont une chambre qu’ils louent parfois à des gens de passage. Elle va les contacter et me tient au courant. Ce serait super de passer un mois comme ça. Ainsi côté hébergement j’aurai fait le tour de la question ! Affaire à suivre donc.

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Fait chaud, je me rentre chez moi et petite sieste. Puis je trie mes photos, j’envoie qq mails et sms et vient l’heure de manger. Petite cassolette de poulet à la Sichuanaise. Un peu moins huileux que la dernière fois. Vais aller faire un peu de chinois, car demain je vois Mia, lundi midi Nancy et lundi soir Laurent Ballouhey.

10) Lundi 16 mai 2011 : Nancy et Laurent Ballouhey

J’ai passé une bonne partie de la journée d’hier (dimanche) à la relecture du mémoire de Mia.

Ce matin, résultats d’examen, j’ai eu 16,2/20 et 15,4/20 aux deux exams de lecture rapide (il nous avait pas encore rendu le 1° because y a plusieurs lundis qu’ont sauté) et surtout je ne savais pas qu’il y avait le second, donc je n’avais fait aucune révision spéciale pour celui-ci, on peut donc dire que c’est ma « note intrinsèque » de compréhension).

Après avoir déjeuné avec Nancy à la cantine je lui fais une heure et demi de « simulation d’entretien ». Suite à notre conversation d’hier soir, Je lui annonce aussi que vraisemblablement je vais rentrer fin mai. (Du coup mon mois chez des Chinois tombe un peu à l’eau. Je laisse quand même la prof poursuivre l’affaire. Elle est au courant du pourquoi je pars, si l’affaire devait se faire, il sera toujours temps d’annoncer qu’il me reste seulement une semaine, on verra bien alors ce qui se passe). C’est donc l’avant dernière séance avec Nancy.

Puis je pars pour le CCF à mon RV avec Laurent Ballouhey. Je regarde un peu la presse, vérifie qu’il ne me reste rien sur ma carte de la librairie (7 yuans !) et je rejoins Laurent. On papote un bon moment, de ce que je fais, de ce qu’il fait, de la famille Ponsaud, qu’est repartie en France.

Je lui parle de ma situation et de mon désir de revenir peut-être de temps en temps, pour un mois ou deux mais « hébergé chez des chinois », il pense que c’est une bonne idée, je pourrai le contacter lorsque cela prendra tournure. On parle de traduction et je lui raconte un peu les soutenances de mémoire de master auxquelles j’ai assisté. Il me montre un article qui aborde la question de la mémoire (politique et historique) en Chine, on en lit quelques lignes, (lui aussi bute parfois sur un caractère, alors dans ma Ford T intérieure et capitonnée, cela me réconforte quelque peu). Puis comme il doit voir quelqu’un à 18h à un autre de ses lieux de rendez-vous favoris à 100 m de là (l’Hôtel G), je l’y accompagne. Là on papote encore et coup de fil, son RV est au CCF. On repart et on se sépare dans la rue.

Il n’avait rien de spécial à me dire. M’avait juste contacté comme ça. (C’est quand même sympa, ça veut dire qu’il avait envie de me voir, c’est con, mais dès fois ça fait plaisir ! Faut savoir se contenter de peu n’est-ce pas ? ) On a papoté cordialement. Peut-être y aura-t-il une suite un jour ?

Puis je me rentre et tape ceci en mangeant à une terrasse dominante en plein air. Il fait super bon et doux. Une vraie soirée de printemps avancée, dommage de ne pas partager cela, mais bon … On va pas en faire un fromage !

Après un échange de mail avec Océane, on convient que j’interviendrai en « francophonie » lundi 13 mai (je pressens qu’il faut que j’accélère le temps car mon séjour semble devoir s’écourter de plus en plus. Puisque cela prend tournure va aussi falloir que je m’y colle. Entre temps, par plusieurs sources, je comprends qu’il y a des bisbilles au département de français entre d’une part Mr Li et d’autre part Mr Huang et Gong. Pas facile de naviguer entre tout ça. Ça me rappelle une vielle histoire d’éléphant et de porcelaine …

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11) Mardi 17, Mercredi 18 mai 2011 : Décision de retour anticipé

On a d’un commun accord avec D. décidé que, vu l’état de santé de R. je rentrais d’ici quelques jours. Mon séjour linguistique sera donc écourté d’un mois et on ne se baladera pas ensemble en Chine cet été. C’est la vie !

Gugong avec Hélène … et quelques séances de Skypage pour fixer le détail de mon retour. C’est décidé pour samedi 28 mai.

12) Jeudi 19 mai 2011

Ce matin au cours, je dis à la prof principale qu’en fait ce n’est pas un mois qu’il me reste, mais une semaine. Il vaudrait peut-être mieux appeler les gens pour leur demander si cela les intéresse tout de même, car si ce n’est pas le cas, je lui vais lui faire perdre son temps. Elle me dit d’accord et RV l’après-midi à la fin de son cours.

Je la retrouve à 15h30, ils sont toujours d’accord. Par contre on ne peut y aller qu’à 18h30. Moi cela ne me pose pas de problème, mais je la dérange, si elle peut me donner l’adresse je me débrouillerai tout seul. Non non, me dit-elle, elle a envie d’aller voir comment c’est, ainsi elle saura si elle peut recommander ou pas à d’autres occasions. Nouveau RV à 18h.

Je profite du répit pour changer mon billet d’avion. Ça ne marche pas par internet, j’appelle donc BA à Pékin et procède à l’opération moyennant finances (changement de date = 150 €,

changement de tarif = 170 € plus frais => 360 € au total. C’est la vie !)

Je retrouve la prof et on y va. On veut prendre le bus 620, mais y en a pas. Quand il arrive, il est archibondé. On part en tacot. Arrivée. Les gens sont sympas. On boit un coup, puis je visite.

Piaule OK, avec salle d’eau attenante, en partie partagée (ils en ont une autre). Z’ont une fille qui a fait ses études à Shoushida et y a un petit toutou sympa (« Douba »). On discute pépettes, 110 Yuans par jour, petit déjeuner et diner compris. Je signe. Je déménage dimanche. Mr Chen (puisque tel est son nom - à elle aussi d’ailleurs) viendra me chercher. Super. Rentré, je commence mes « recherches » sur la francophonise, récupère des trucs sur le « parlé Québécois, » le « parlé Belge » et le « parlé Suisse ». C’est bon j’ai du matériau, me reste à réfléchir à ce que je vais en faire !

12.1 Blog : Quand Jean Paul fait des miracles …

J'avais peur de ne rien avoir à soumettre à mes petits élèves demain, voilà que ce soir, Jean Paul De ... Paris me sauve la mise ...

Rappel de l’énoncé de l’exercice proposé il y a quelques jours

Ecrire un texte de 150 à 200 mots en utilisant (dans l'ordre que l’on veut) 8 des 10 mots suivants : à toute vitesse ; l'alcoolisme ; intervenir ; risquer de ; heurter ; le rendez-vous ; être témoin ; rouler ; avoir peur de ; être puni.

La version (très sobre) de Jean-Paul

Ce type d'exercice faisait l'objet d'une émission le dimanche midi sur France culture par des farfelues. En fait voici un essai, tout l'art est de ne pas répondre à ce que l'on attend et d'utiliser les mots dans une acception peu commune.

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Encore une fois je dois boire à toute vitesse, l’alcoolisme me ronge de plus en plus, plus

personne ne peut intervenir pour me guérir. Je dois utiliser mes deux mains pour ne pas risquer de heurter mon verre avec le bord de la table. Le rendez-vous avec mon père est dans une heure, la dernière fois il a été témoin de la scène où j’ai roulé dessous la table. Il avait peur que je me sois fait mal, voyant que tout allait bien il m’a puni.

Ma version à moi (un peu plus longue)

Je ne suis pas certain qu’elle soit telle qu’attendue par les examinateurs, elle respecte pourtant scrupuleusement la règle énoncée.

Jérôme pensa qu’il n’avait pas à avoir peur. Il avait répété cent fois ce qu’il allait dire, Sophie lui tomberait dans les bras, ils se marieraient et auraient beaucoup d’enfants. Le mot « Fin » s’inscrivit dans son cinéma intérieur.

Leur rendez-vous était à quinze heures. Pour ne pas risquer de retard, et ainsi la heurter, il avala son café à toute vitesse et s’en étrangla. Le serveur ne manqua pas d’être témoin de la scène et se précipita pour intervenir. Il ne put l’empêcher de rouler par terre et de s’y assommer.

« Si ce n’est pas malheureux » s’écria une passante, son pékinois dans les bras, « l’alcoolisme devrait être puni plus sévèrement !».

Pauvré Jérôme, il avait mis tellement d’espoir dans ce rendez-vous et il était par terre, avec ses espoirs et ses amours futures.

Sophie repartit au bras du beau Luigi qui l’avait intelligemment occupée de ses biceps bronzés et de sa langue chantante alors qu’elle attendait Jérôme, lequel devait se contenter des bras de son brancard.

Heureusement ceux de Lola, son infirmière intelligente et raffinée, prirent vite le relais pour le consoler, lui faire oublier ses déboires, sa Sophie et le doter de sept enfants.

Longueur de mon texte : 200 mots, nombre de mots prescrits utilisés : 10/10 (PS : le plus dur à respecter, pour moi, c’est la clause «de 150 à 200 mots » )

Adessias

Le Petit Lampyre Pékinois et son Acolyte Anonyme ! Tu viens, on va boire un coup !!!

13) Vendredi 20 Mai 2011 – Dernier cours de français

Sachant que je déménage dimanche et qu’après je ne serai plus sur place, je décide de liquider presque tous les cadeaux qui me restent et de les distribuer à mes élèves (j’en garde un peu pour la famille Chen et quelques bricoles, et livres, on sait jamais). Mais ainsi y a un gros tas que j’aurai plus à trimbaler. J’achète des sacs de congélation et prépare 18 sacs en y répartissant CD, DVD, T-shirts, crèmes, petits bouquins, plan de Paris et autres cartes postales (je compte utiliser ces derniers la semaine prochaine pour jouer à se promener dans la Capitale).

Aujourd’hui, au programme, « les 10 raisons pour larguer son mec ! » Lorsque j’ai distribué mes papiers cela été un cri du cœur : et après vous nous direz les 10 façons de trouver un petit ami ? !! (J’ai réservé ma réponse !).

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Mais à peine arrivé aujourd’hui, plusieurs élèves viennent me voir pour me dire que la semaine prochaine elles ont un examen important et qu’elles voudraient supprimer le cours de vendredi prochain. Ok que je leur dit, et précisant que j’en reparlerai à la fin du cours. On papote

« expulsion de mec ». Y a parfois des questions rigolotes. Comme l’heure avance on avance aussi, à la fin il est dit aux garçons, « si vous voulez garder votre Dulcinée, ne regardez pas trop non plus de films X ». J’explique Dulcinée. Pour moi film X ne doit pas poser de problème.

Erreur ! Films X ? Ils ne savent absolument pas ce que c’est. Film pornographique alors ? … ils ne savent pas non plus. Faut expliquer : films où l’on voit des gens faire l’amour … cris de stupeur, ça existe ? Vous en avez ? … Ben non, j’en ai pas amené (faudra y penser pour la prochaine fois) ! Bref la censure chinoise fait bien son boulot, non seulement y en a pas, mais ils ne savent pas non plus ce que c’est (ou ne l’avouent pas - mais le cri semblait spontané, pour certains du moins). Je leur signale toutefois que l’on vient de tourner le 1° film pornographique en 3D à Hongkong et que les chinois y vont en charter pour le voir !

Je leur annonce alors que je pars fin de semaine prochaine, et qu’en supprimant le prochain cours, le présent devient de facto le dernier. Ils sont tout déçus. J’explique pourquoi. Puis je leurs dit que j’ai des petits cadeaux pour eux, et je distribue mes sachets. Au hasard. Vous ferez les échanges que vous voudrez. Comme il y a des absents je distribue le contenu des sachets qui restent. Ils ont l’air tout content.

Avec tout ça c’est l’heure. On se quitte bons amis.

Je rentre chez-moi, envois un mail aux deux profs responsables du département de français à ce sujet, envois un mail aux élèves pour les remercier. Et j’attaque mes bagages. Comment tout faire rentrer dans mes trois bagages d’origine ? … C’est simple, ça ne rentre pas. Va me falloir utiliser mon sac supplémentaire que je comptais larguer. Pas grave. Je continue aussi ma présentation sur la francophonie.

14) Samedi 21 mai 2011 – Bagages et francophonie

Je termine mes bagages. Écrits quelques mails et surtout finalise ma présentation de lundi prochain. Entre les recherches sur internet, une première séance d’exploitation et de réflexion sur ce que je vais en faire (2h), puis un deuxième soir (3h) pour commencer des slides et continuer les explications, et enfin ce samedi à finaliser la présentation, les différents tableaux commentés et plus mise en forme du tout (5h) j’ai passé au total un minimum d’une bonne dizaine d’heures à préparer 1h30 d’exposé ! À ma décharge, c’est sur un sujet que je n’avais jamais abordé et auquel je n’avais jamais réfléchi ; ceci dit c’est quand même rigolo. J’espère que ce ne sera pas inintéressant. On verra. Je vais faire tirer une copie de chaque (ppt et xls).

14.1 Blog : Help … des miracles comme s’il en pleuvait …suite

Après Jean-Paul, c'est Brigitte qui a répondu à mon appel au secours. Voici donc une version complétée et révisée (pour tenir compte de remarques de ma lectrice préférée).

Si vous avez d'autres propositions... n'hésitez pas. Je diffuse le tout à mes élèves chinois.

Rappel de l’énoncé de l’exercice proposé il y a quelques jours

Ecrire un texte de 150 à 200 mots en utilisant (dans l'ordre que l’on veut) 8 des 10 mots suivants : à toute vitesse ; l'alcoolisme ; intervenir ; risquer de ; heurter ; le rendez-vous ; être témoin ; rouler ; avoir peur de ; être puni.

La version de Brigitte (208 mots)

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J’avais demandé à Pierre d’être témoin de mon mariage. Je savais que j’allais heurter mes autres amis. Ma mère était même intervenue dans l’espoir de me faire changer d’avis, me rappelant que Pierre était encore trop souvent victime de l’alcoolisme, et qu’il risquait de gâcher la cérémonie par ses débordements. Mais je n’ai pas cédé. Tant pis si j’étais puni !

Le jour du mariage, Pierre était au rendez-vous, impeccablement sobre. Pendant toute la fête, il s’est contenté de quelques coupes de champagne pour trinquer en notre honneur. A table, il était placé près de maman et s’est très bien occupée d’elle, remplissant son verre dès qu’il était vide.

A une heure du matin, maman riait aux éclats et dansait sur la piste avec une audace incroyable.

A trois heures, elle était totalement ivre et j’ai dû demander à Pierre de la ramener chez elle. Il s’est exécuté sans rechigner, mais en roulant à toute vitesse, car il avait peur des conséquences de son état pour sa voiture.

A son retour, il m’a regardé d’un air triomphal.

- C’est toi qui l’as saoulée ?

- J’ai simplement veillé à ce qu’elle profite bien de la fête ! Elle m’a d’ailleurs avoué qu’elle ne s’était jamais autant amusée !!!

Le Petit Lampyre Pékinois et ses Acolytes Anonymes ! Tu viens, on va boire un coup !!!

Et on invite Brigitte … et sa mère ! Adessias

15) Dimanche 22 mai 2011 - Déménagement

Lever dès potron minet. Je termine mon paquetage : 4 colis au total (gros sac à dos, valise, sac complémentaire et sac ordi-photo. À 10h je descends, Mr Chen est là. En fait il est venu en taxi.

On se grimpe à ma piaule, on redescend les paquets. Pendant que je fais une halte à l’accueil pour rendre le passe de la chambre (carte d’accès) et récupérer la consignation, il va quérir un autre tacot (facile ici en général). Et on part chez lui.

Installation. Internet ne marche pas. On mange, puis brin de sieste. Mr Chen essaie alors de contacter un ami qui est de la partie. Dimanche oblige, l’ami est en vadrouille. Par contre le dimanche tout est ouvert (à part les administrations et apparentés bien sûr). On va à une échoppe toute proche qui gère du réseau et autre ordinateurs. On explique (quand je connecte sur le câble, ça marche pas, sans doute pb de configuration. Par contre j’avais eu le même pb à Junning Hôtel et ils m’avaient fait acheter un boitier Wifi qu’heureusement j’ai conservé – l’ayant payé !). On en parle. Il faut qu’il vienne. Cela va couter 40 yuans. Il garantit que je ne paierai que si ça marche. Ça me va. On retourne. Il arrive une demi-heure après, boutique ici ou là mais il ne parvient pas à faire marcher le câble. On passe au wifi. Deux trois manips … et hop ça marche.

En plus, pas de fil à la patte ! Je veux payer. Mr Chen refuse et paye. Merci.

Après cela je vais me balader dans le quartier. Quand je rentre, je suis servi tout seul. Mais on papote. Ils trouvent que je ne mange pas beaucoup. Mais ça me suffit bien.

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16) Lundi 23 mai 2011 : Francophonie

À 13h30 je m’installe dans la salle allouée, qu’est en fait une salle de labo de langue. Ce matin je suis allé faire reproduire mes tableaux de synthèse en 20 exemplaires. Je n’ai pas reproduit les slides. Comme il y a déjà 25 personnes, pendant que je m’installe, j’envoie Océane faire encore une dizaine de copies. En route. Finalement ça dure une heure trente bien sonnée. Cela semble les intéresser. À la fin j’ai quelques questions. En tout cas elles partent avec quelques messages rassurants pour elles et pas mal d’expressions françaises complémentaires.

En parallèle, je m’installe dans ma famille. Leur mode de vie est curieux. Chacun mange à son heure. J’arrive vers 17h30 et hop on me fait à manger. Je mange tout seul mais ils discutent avec moi. Puis on va faire des courses avec Mr Chen, il veut me faire acheter du pain … mais je n’en prends pas. Je reviens avec du yaourt nature et lait pour mon petit déjeuner.

Je veux aller acheter des timbres à la poste d’à côté, mais ça ferme à 17h. On passe au magasin de thé du super marché et on sélectionne ce que je vais acheter (LongJin, c’est une valeur sûre).

Y a du Puer aussi, mais pas beaucoup.

On papote, finalement couci-couça on arrive à se comprendre.

17) Mardi 24 mai 2011 – En famille, suite

Cours, RAS.

Je vais acheter mes timbres … j’en voulais des beaux, mais y a rien de bien terrible, faudra que j’essaie de trouver mieux. Quand je rentre vers 18h, c’est la fille qui me sert. Le père et la mère ayant tous deux Chen pour nom de famille, la fille s’appelle ChenChen. Il y a un frichti de légumes fait par son père, de fines lamelles d’oreille de cochon (hier en passant au super marché, on en a vu et j’ai dit que j’aimais) et des galettes frites (un peu grasses). Peu à peu elle se met à manger avec moi, puis le papa arrive et il se colle aux plats lui aussi. La maman qui est passée est repartie ! Elle doit manger ailleurs, à moins qu’elle n’ait déjà mangé ! C’est assez rigolo. Le petit toutou (Douba) est très mignon.

18) Mercredi 25 mai 2011 – Repas de groupe et famille Magnier

Ce matin en cours de chinois, des élèves, qui maintenant savent que je pars, veulent que l’on mange ensemble. À l’intercours de 10h je vais prévenir l’administration de mon prochain départ.

À Midi, on part à 8 pour se faire une fondue qu’est bonne. Après cela je m’installe au salon d’accueil pour taper un peu ce journal avant de me diriger tranquille pour mon rendez-vous de ce soir avec l’idée de flâner et d’acheter quelques bricoles. En particulier je veux acheter des boules de thé qui s’ouvrent en fleurs puisque Claïra aime cela, et toi aussi, et puis une roue de PuerCha pour Charlotte. Je prends le bus, descends et flâne un peu à Houhai, le temps de téléphoner à Huang Xiyun qui, ayant eu mon mail, m’a envoyé un sms (ais-je dit qu’ici il n’y a pas de

messagerie associées au téléphone ? donc c’est sms à toute berzingue. On convient de se voir demain après-midi à 16h30. Cela ne m’arrange pas trop mais c’est le seul créneau qu’il a. Ok.

J’ai oublié de dire que ce matin j’ai eu un appel de Mr Li qui voulait m’inviter à déjeuner ce midi, ce que j’ai hélas dû refuser. Mais il espère bien me revoir dit-il. Apparemment les élèves ont bien aimé ce que j’ai raconté lundi. Paroles verbales ?

En chemin, ce soir, j’ai effectivement trouvé à NanLuoGu Xiang une maison de thé (je m’y attendais) où j’ai acheté ce que je voulais. Et présentement je suis installé dans la cour de l’hôtel

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des Magnier. Il est tantôt 18h20. Je suis dans les temps ! Y a des oiseaux qui chantent, fait du vent – heureusement j’ai mon coupe-vent. Arrivée de Jean Pierre et Janine sa femme vers 18h45. On échange trois mots, ils vont déposer leurs paquets. On va voir ensuite ce que l’on fait.

Ils sont arrivés seuls, leurs compères faisaient-ils la sieste, ou y a-t-il un changement de programme ? J’en saurai sans doute un peu plus un instant.

Effectivement deux couples nous rejoignent ensuite, un couple d’amis qui les accompagnent depuis Moscou et repart après-demain en France, et le frère de Jean-Pierre avec sa femme qui viennent d’arriver à Pékin pour continuer le voyage avec eux. Après un apéro improvisé on va dans un restau pas loin.

On se concocte un menu (canard laqué, jiaozi, divers légumes) qui semble satisfaire tout le monde, on papote et on se quitte à dix heures passées. Ils partent à pied pour une petite balade digestive (il fait très doux) et moi je capture un taxi – qui ne veut pas aller aussi loin, mais selon ma technique, j’y laisse pas le choix « Allez on y va ». Quand même en cours de route je discute un peu avec lui et il est plus détendu. Je n’arrive pas à déterminer si l’odeur d’alcool dans la voiture vient de lui ou du passager précédent, mais vu qu’elle perdure, j’opte pour lui ! Nonobstant on arrive à bon port, 16km plus loin au compteur tout de même. Je lui donne 45 yuans pour les 40 demandés. Il ne regrette plus de m’avoir pris en charge.

19) Jeudi 26 mai 2011 : Sophia, Olivia et Huang Xiyun

Ce matin dernier cours de 口语 (kǒuyǔ, expression orale). J’annonce mon départ à la prof. Puis à la fin du deuxième cours, la prof principale, Mme Xin me demande de l’accompagner à son bureau. Là elle veut m’offrir un paquet de 3 bouquins bilingues sur la Chine (Histoire, Géographie et Culture chinoises). Sur présentation de Nancy je les avais achetés. Je les ai diagonalisés pour conclure qu’ils avaient un intérêt plus que limité (à part le côté bilingue) et avais décidé de ne pas les emporter. Je les ai donnés à Hélène. Du coup je mens à peine lorsque je remercie la prof en lui disant que je les ai déjà. Cela servira à quelqu’un d’autre. Et j’ai échappé à 2 bons kilos de papier.

Déjeuner avec Sophia. On regarde ensemble ses lettres de motivation et autres pour sa postulation (c’est du Suisse) à L’inalco.

À 14 h je vais à mon rendez-vous avec Olivia qui voulait me voir. Elle veut me faire un petit cadeau, c’est un DVD sur Lijiang. C’est gentil et léger, ce qui me convient parfaitement. Je lui offre mon dernier petit bouquin « Ar-ti-cu-ler », que j’ai annoté (1 – facile, 2 – moyen, 3 – difficile) ainsi que je l’ai déjà fait pour Nancy et Hélène (les première et deuxième bénéficiaires). Je lui en fais lire quelques-uns, cela lui plaît.

Puis je me retourne à la résidence, m’installe au café, bois un espresso, fort bon (y a plein d’italiens dans le quartier, ils ont manifestement mis les choses au point). Je complète le présent journal.

J’ai rendez-vous à 16h30 avec Huang Xiyun. Il fait une grosse averse. Je la regarde tomber en écrivant. Comme cela se calme et qu’il est tantôt 16h15 j’y vas. Mr Huang n’est pas là, je m’installe dans le hall, devant une partie de pingpong et continue le présent journal. Il arrive finalement avec une bonne heure de retard. Je n‘ai heureusement rien qui me presse vraiment, j’ai dit à ma famille que je rentrais vers 18h, mais cela n’a rien d’impératif. On papote un moment, il me dit qu’il a été content de mon initiative, m’invite à revenir. Je lui offre les deux livres qui me restent (le Goncourt de Houellebecque et les 4° chroniques de Sa Suffisance en nabot par Rambaud). En retour il m’offre sa traduction en Chinois de la biographie de Camus par Todd, et un essai sur Camus qu’il a écrit. Je les accepte en disant toutefois que mon niveau de chinois ne

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me permettra pas de les lire, ça me fait un peu de poids en plus à emmener. On se promet de se revoir ici où là, cela n’engage à rien. L’avenir dira ce qu’il en adviendra, mais si je reviens j’ai divers contacts.

Je rentre en tacot. Je mange avec la jeune demoiselle Chen, puis, à ma demande, on fait des photos de groupe. Après quoi je vais acheter le thé au magasin vu l’autre jour, boîtes remplies, il s’avère que c’est du Longjin « qualité supérieure ». On se rentre. J’envoie un mail à Zhang Xuelin, un à Mia (assez « questionnant », répondra-t-elle ? en tout cas le fait est que je ne sais toujours pas si elle a réussi son mémoire soutenu il y a plus d’une semaine, sur lequel j’ai passé pas mal de temps avec elle – et cela me trouble quelque peu, je ne comprends pas et le lui dis).

Je corrige les éléments de postulation d’Océane en attendant la séance Skype du soir.

20) Vendredi 27 mai 2011 : Dernier jour du séjour pékinois

Départ pour le cours de 听力 (tīnglì,compréhension orale). Pour 30 secondes, je rate le bus de 7 heures. Du coup je prends un tacot. En chemin je découvre que j’ai oublié mon portable ! Crétin va ! En plus j’ai un rendez-vous à finaliser avec Hélène. Je cherche dans mes papier je n’ai pas son numéro. Comme le 2° cours il y a examen (et que j’y vais pas), on avait dit RV vers 10h20.

Mais à confirmer. Je préviens la prof que demain je pars. Heureusement, comme il y a exam juste après, la prof nous libère ¼ h avant. Je saute dans un taxi et vais récupérer mon téléphone, facile à cette heure là y a pas d’embouteillages et 15 minutes suffisent pour le trajet. Je l’appelle alors, on fixe 10h30 ce qui me laisse le temps de revenir.

On part se balader, on va manger coréen, puis on part vers Meishuguan. En effet je voudrais trouver des DVD sur la calligraphie. Après plusieurs magasins ou je ne trouve rien, on arrive à la grande librairie Sanlian, ils n’ont pas non plus ! C’est un coin sympa, y a un grand café à l’étage.

On en profite pour prendre un café en feuilletant des revues, tranquille. En route maintenant pour Wanfujing voir si les librairies qui s’y trouvent auraient ce que je cherche. Bingo ! La librairie étrangère a ça. J’achète divers DVD, puis on va à la librairie de Wanfujing, j’achète quelques bidules et bouquins en chinois. Je fais découvrir Bādà Shānrén (八大山人) surnom de Zhū Dā (朱耷) à Hélène, mais ce n’est pas son truc.

On termine en mangeant dans une sorte de super marché de la bouffe et retour en bus. 再见 (zàijiàn)et je me prends un tacot pour rentrer.

J’arrive à 9 heures bien sonnées. On me leste de bonbons, de gâteaux de la fête du double dragon (qui va se jouer bientôt), qui sont faits maison. Impossible de refuser.

21) Samedi 28 mai 2011 – Le retour

Lever à l’heure habituelle (6h15) petit déjeuner, cette fois presque en famille. Je mange comme d’habitude plus une demi-galette fourrée à la viande et une brochette de poulet, le tout un peu gras, j’en ai mangé toute la matinée. 7h15, décollage. Au revoir merci et à la prochaine.

Je pars avec Mr Chen en taxi pour Gongzhufen où on peut prendre un bus direct pour l’aéroport.

Je prends mon billet (16 yuans), dépose mes bagages dans le bus, on se quitte et je grimpe dans le bus. Départ 8h40. Arrivée une heure plus tard pile à l’aéroport. Y a de la queue pour

l’enregistrement. Mon sac supplémentaire me coûte 450 yuans ! J’écris ceci en attendant l’embarquement (avion à 11h15, il est 10h23, c’est donc dans quelques dizaines de minutes maintenant). Il y a un stand de la poste … fermé, comme dieu commande le samedi ! Par contre

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juste à côté il y a un poste de télé … sur lequel on parle des instituts Confucius et je vois Joël (Belassen) apparaître rapidement !

J’envoie quelques derniers SMS, dont à Zhang Xuelin, qui me répond très vite, à la prochaine là aussi. Sous peu mon téléphone Chinois sera muet. Je le garde pour la prochaine fois. C’est quand même bien pratique d’en avoir un qui marche.

Voilà, je suis dans l’avion. Coincé au milieu. Finalement c’est assez plein. Allez, on ferme ! Rv à Londres d’abord, puis Paris ensuite.

22) Dimanche 29 mai 2011. Pénultième : J’ai fait une connerie

22.1 Blog : Dimanche 29 mai 2011. Pénultième : J’ai fait une connerie

…. Non, non, je vous rassure tout de suite j’ai pas joué au DSK (Dominateur Sexuel Kamikaze), non, surtout pas, c’est pas mon genre.

Mais voilà, j’aurais pas dû me vanter auprès de ma chère et tendre que je brillais la nuit.

- Comment ça tu brilles la nuit ? T’es phosphorescent? C’est Fukukekchose ! Reste pas là-bas C trop dangereux …

- Mais non, c’est pas dangereux, la preuve ? Ils n’en parlent plus, c’est que tout va bien non ? - Alors pourquoi tu brilles la nuit ? … C’est louche ça, Ho la la qu'est-ce que c'est louche ça, et même très très louche ! Ou bien alors … tu brilles pour qui ? …

Je vous laisse imaginer la suite de la conversation … J’ai eu beau essayer de dire que c’était des carabistouilles, une blague, une joke (c’est du Canadien), une trignolette (c’est du Suisse), rien n’y a fait, l’a pas cessé de me chicaner (c’est du Canadien) …

Comme dirait Fernand Reynaud, ça a duré … un certain temps (c’est l’inconvénient de l’avantage de Skype, comme ça coûte rien – que du temps – tu peux te monter le bobechon (c’est du Suisse) pendant une plombe et plus si besoin).

- Puis c’est trop long ce truc-là, qu’elle me dit, tu pars plus 6 mois comme ça ! La prochaine fois un mois ou deux, pas plus. Et maintenant tu rentres fissa (c’est de l’Algérien) !

Bon, vous me connaissez, doux comme un agneau, obéissant comme personne, j’ai bien essayé de discuter un peu, de faire valoir ...

- que ça ferait de la peine à mes copines de me voir partir si vite … - et alors ?

- que mes élèves seraient désespérées … - m’en fous !

- qu’il y aurait des tentatives de suicides … - rien à cirer !

L’a ren voulu savoir. Fallait rentrer dare-dare. Sans parler de toutes les autres bonnes raisons qu’elle a invoquées pour ce faire et sur lesquelles je suis totalement d’accord. J’avions pas pu (ni

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voulu) dire non. J’ai quand même soigneusement noté au passage que j’aurais le droit de repartir pour un à deux mois de temps en temps.

Alors voilà, je poste cet article … de Paname où je suis rentré hier. Quand même, quelques photos pour montrer que j’avais su m’entourer et que j’avais raison de vouloir rester. Et puis, la Grande Muraille, vous voyez, j’y suis allé ! Pour ceux qui doutaient que je sois en Chine … en voici donc la preuve, qui n'a pas besoin de commentaire pour montrer combien ce séjour fut difficile

Reconnaissez avec moi que c'est pas toujours facile la vie de "留学生 - liúxuéshēng - étudiant étranger » à l'étranger.

Voili – voilà. Fin de l’épisode, et donc fin prochaine du présent babillard (c'est du Canadien), le tout un peu prématuré certes … mais au-delà des plaisanteries ci-dessus, les circonstances ne s’y prêtaient plus à ce que je prolonge.

Incessamment sous peu, je publierai un dernier article pour faire un petit bilan et clore ce blog.

Adessias

Le Petit Lampyre Pékinois de retour au bercail.

23) Jeudi 2 juin 2011 – Petite synthèse en forme de bilan

23.1 Blog – Jeudi 2 juin 2011 : Un petit bilan de mon séjour pékinois

En guise de conclusion, je voudrais faire un petit bilan qui puisse éventuellement donner des pistes à qui se lancerait dans une aventure analogue. Bien sûr à qui voudrait des compléments, un seul mot d’ordre : contactez-moi.

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Apprentissage du Chinois

Donc j’étais à L’Université Normale de la Capitale CNU - (首都师范大学 - Shǒudū shīfàn dàxué, abrégé en 首师大 - Shǒushīdà ) en chinois intensif pour étrangers. Au total 20 h par semaine, 2 h chaque matin sur un premier livre (vocabulaire, grammaire) soit 10h dans la semaine, puis 4h d’oral, 4 h d’écoute de compréhension orale, 2h de lecture rapide, autant dire que ça avance vite.

C’est assez orienté grammaire pour futurs professeurs de chinois. Par contre si on apprend beaucoup de chose, la mise en pratique est moins évidente. L’oral en particulier est un peu décevant, on ne s’exprime pas beaucoup soi-même, essentiellement il s’agit de « bien dire » les textes rédigés du livre. Par ailleurs il n’est pas si facile de passer d’un tas de vocabulaire appris chaque semaine à du vocabulaire intégré, utilisé et « actif ». Si je précise que je n’aurai eu que 3 mois pleins de ce régime (mars, avril, mai), pas question de devenir bilingue … en tout cas pour moi, même si j’ai quand dû faire des progrès.

Qq photos pour montrer que j’ai bossé quand même (chaque semaine du vocabulaire, une dictée, des devoirs, …)

D'abord quelques photos de ma classe de chinois, avec, ci-contre deux étudiants en pleine action. Au total il y avait 22 inscrits mais le plus souvent 16 à 18, rarement 20 élèves se

pointaient !

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Le livre de base ... texte Le livre de base ... vocabulaire

Le livre de base ... grammaire Le livre de base ... exercices

C ahier n°1 : écrire les mots nouveaux, 3 fois

chacun Cahier n°2 : dicteés

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Cahier n°3 : exercices Livre d'oral - vocabulaire

Livre d'oral - les textes à dire Livre d'oral : exercices

Livre d'écoute : vocabulaire et exercices Livre d'écoute : textes et exercices

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Livre d'écoute : exercices

Quant au livre de "lecture rapide", il s'agit de textes assez courts, avec vocabulaire et temps limité pour la lecture et les exercices

(ci-dessous, par exemple, le texte a 294 caractères, on a 4 minutes pour le lire et 15 minutes pour faire les exercices de

compréhension du texte)

Livre de lecture rapide : vocabulaire Livre de lecture rapide - texte et exercices Hébergement

J’ai essayé pas mal de formules, hôtels, résidence internationale, logement chez l’habitant. Au fil des articles j’ai indiqué les prix des uns et des autres. C’est l’un des postes les plus importants (et les cours aussi, si on doit les payer, ce qui ne fut pas mon cas étant dans le cadre de l’échange entre CNU et INALCO).

Hôtel, RAS, sinon tarif.

Résidence Universitaire : c’est pas mal, un peu bruyant parfois et tarif correct si l’on s'installe au semestre (beaucoup moins intéressant si on paye au mois), mais surtout les gens restent pas mal entre « ethnies ». Avec tout ça je n’ai pas si souvent l’occasion de parler chinois, à part les phrases usuelles lors de rencontres rapides. Mais le fait, d’une part, d’être arrivé à la résidence assez tard (les « groupes » s’étaient déjà constitués, sans omettre le grégarisme « ethnique ») et d’autre part, d’être « hors d’âge » n’ont sûrement pas arrangé les choses.

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Depuis ma chambre ... un bout de bâtiment des études et à droite la grande bibliothèque, en bas le jardin, au fond ... la ville

A droite, le bâtiment international (parallélépipèdes rectangles imbriqués)

Enfin j’ai passé ma dernière semaine en louant une chambre dans une famille chinoise, très sympathique. Du coup c’est beaucoup plus opérationnel pour parler chinois au quotidien, au petit- déjeuner et au diner. Je pense que c’est la meilleure formule. Si je reviens (ce que j’espère) j’opterai pour celle-ci.

La cité de la famille Chen vue de l'intérieur La même vue de la rue arrière

Mr Chen, Mme Chen, Melle Chen et toutou Chen Photo de famille avec visiteur victorieux ...

Aspects techniques – iphone et mini pc.

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Deux excellents achats de cette fin d’année 2010. Mon mini pc, très léger (1 kg), qui a une autonomie pas transcendante mais correcte (en gros 4h) m’a accompagné chaque jour. Je l’ai toujours sur moi quand je vaque à mes occupations. J’ai écrit une bonne partie de ce journal (et donc du blog) en des lieux improbables, en mangeant, en me posant ici où là, dans le train, en attendant quelqu’un ou quelque chose. Pour un prix somme toute abordable (350 euros) il m’a rendu des services réels, il a tout d’un grand, même si ce n’est pas une bête de course (en plus je l’ai bien dopé en passant sa RAM de 1 à 2 Go). Si un jour on fait la même chose en plus léger avec un écran plus grand, j’achète immédiatement.

Quant à l’iphone, c’est simple ça m’a changé la vie … ok j’ai pas téléphoné avec (car

incompatibilité des systèmes, une carte SIM locale n’y fonctionne pas !), mais il m’a servi de dictionnaire de chinois (j’en ai 3 dessus), de français (j’en ai deux), d’anglais, sans parler

d’appareil photo, de lecteur MP3 et j’en passe, tout ça dans mois de 150 grammes, toujours dans la poche. Le bonheur.

Activités annexes Parler français

De tout ce que j’ai fait ici, ma meilleure idée a été de proposer de parler français à des étudiants chinois en langue française. Je n’ai pas fait ce que j’avais pensé (et présenté de prime abord) à savoir une lecture du canard enchaîné, en effet même si globalement le niveau de français pour des « deuxième années » est plutôt bon, il était insuffisant (il eu fallu des élèves de maîtrise et plus). Mais ce fut un vrai plaisir, pour moi, et je pense aussi pour eux puisqu’ils sont venus avec constance, alors que ce cours n’avait rien d’obligatoire. Avec un certain nombre on a bien discuté, on s’est vus hors université, à chaque rencontre à la cantine ou ailleurs c’était très sympa. Bref cela m’a sans doute aussi bien aidé à passer ces trois derniers mois.

Avec des élèves de français, devant le CCF pour

le concours de chanson française Dernier cours de français, après distribution de cadeaux, au milieu ... un lapin !

Echanges Chinois – Français

En dehors de mes « élèves de français », avec qui je n’ai parlé que français, j’ai trouvé quelques élèves d’autres classes avec lesquelles l’accord était « échange chinois – français » à savoir Nancy, Sophia, parfois Océane, on se voyait en général une fois 2h par semaine. J’ai aussi contacté, via internet, Xialifeidao, que je payais 2 fois une heure de conversation par semaine.

Bon an mal an, après tâtonnement, je suis donc arrivé à 4 heures de conversation en chinois par semaine. C’est quand même mieux que rien. Le tout prolongé, la dernière semaine, par des conversations chez mes logeurs chinois.

Autres langues …

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