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O stéomyélites chroniques au CHU de Ouagadou- gou (Burkina Faso). Étude rétrospective de 102 cas (1996-2000).

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Texte intégral

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O stéomyélites chroniques au CHU de Ouagadou- gou (Burkina Faso). Étude rétrospective de 102 cas (1996-2000).

S.I. Nacoulma (1), D.-D. Ouédraogo (2), E.W.C. Nacoulma (2), A. Korsaga (1) & J.Y. Drabo (2)

(1) Service de traumatologie-orthopédie, Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso.

(2) Service de médecine interne, CHU Yalgado-Ouédraogo, BP 628 Ouagadougou 09, Burkina Faso. E-mail : ouedd@yahoo.fr Manuscrit n° 3061. “Clinique”. Reçu le 16 janvier 2007. Accepté le 24 avril 2007.

C LINIQUE

Summary: Chronic osteomyelitis at the Ouagadougou teaching hospital (Burkina Faso).

A retrospective study of 102 cases (1996-2000).

This is a retrospective study carried out in the orthopaedic and trauma department of the Yalgado- Ouédraogo teaching hospital.

All the patients hospitalized in the service with a chronic osteomyelitis (COM) from March 1, 1996 to March 28, 2000 were included.

The frequency of COM was 5.3%. The patients’ average age was 17.7 with extremes of 2 and 60 years old. 63.9% were male; 80.7% had fistulized COM. A pathological fracture was observed in 16.9% of the patients. Lower limbs were affected most frequently (65%). Thirty patients (36.1%) had haemoglobin S, among them 22 had a major sickle cell disease. Staphylococcus aureus was present in the majority of the cases (more than 50%). Salmonella were observed among patients carrying haemoglobin S. One case of ceftriaxone-resistance salmonella osteomyelitis was reported.

The medico-surgical and orthopaedic treatment was statistically more favourable than a medical or medico-surgical treatment without immobilization.

Résumé :

Il s’agit d’une étude rétrospective sur dossier, menée dans le service de traumatologie-orthopédie du CHU Yalgado-Ouédraogo.

Tous les patients ayant une ostéomyélite chronique (OMC), hospitalisés dans le service du 1er mars 1996 au 28 mars 2000 ont été inclus.

La fréquence des OMC était de 5,3 %. L’âge moyen des malades était de 17,7 ans, avec des extrê- mes de 2 et 60 ans. Parmi eux, 63,9 % étaient de sexe masculin ; 80,7 % avaient une OMC fistulisée et une fracture pathologique était observée chez 16,9 %. Les membres inférieurs étaient les plus atteints (65 %). 30 malades (36,1 %) étaient porteurs de l’hémoglobine S, dont vingt-deux ayant une drépanocytose majeure. Staphylococcus aureus était en cause dans la majorité des cas (plus de 50 %). Les salmonelles ont été isolées chez les malades porteurs de l’hémoglobine S. Un cas d’os- téomyélite dûe à une salmonelle résistante à la ceftriaxone est rapporté.

L’évolution des malades ayant bénéficié d’un traitement chirurgical et orthopédique était statisti- quement plus favorable que chez ceux qui n’avaient subi qu’un traitement médical ou médico- chirurgical isolé.

chronic osteomyelitis sickle cell disease Staphylococcus aureus therapeutics hospital Ouagadougou Burkina Faso Sub Saharan Africa

ostéomyélite chronique drépanocytose Staphylococcus aureus thérapeutique hôpital Ouagadougou Burkina Faso Afrique intertropicale

Introduction

L

’ostéomyélite est une infection hématogène de l’os et de la moelle, rare dans les pays développés, fréquente en Afrique subsaharienne (5, 16) et dans certains pays du Maghreb (1). Peu d’études se sont intéressées à l’ostéomyélite chronique (OMC) au Burkina Faso (19). Dix ans après l’étude de TRAORÉ (19), il nous est apparu opportun de faire le point sur les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des ostéomyélites chroniques observées dans le service de traumatologie-orthopédie du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo de Ouagadougou, dans le but d’en amé- liorer la prise en charge.

Patients et méthodes

U

ne étude rétrospective a été menée sur dossiers, dans le service d’orthopédie-traumatologie du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (Burkina Faso), du 1er mars 1996 au 28 mars 2000. Ont été inclus tous les malades ayant une ostéomyélite chronique, évoquée devant une fistule, une douleur osseuse ou articulaire, une fracture pathologique ou un antécédent d’ostéomyélite aiguë et confirmée par une radiographie standard.

Ont été exclus les malades ayant une ostéomyélite aiguë ou un dossier médical incomplet. Dix-neuf dossiers médicaux ont ainsi été exclus en raison de renseignements incomplets.

(2)

Bull Soc Pathol Exot, 2007, 100, 4, 264-268 265 Les données démographiques (âge, sexe), cliniques, biologi-

ques, radiographiques et thérapeutiques ont été recueillies.

L’électrophorèse de l’hémoglobine à pH alcalin a été réa- lisée chez tous les malades. L’anémie était définie par un taux d’hémoglobine inférieur à 11,5 g/dl. La radiographie du segment osseux et/ou articulaire douloureux a été réali- sée chez tous les malades. Nous avons défini comme étant d’évolution favorable toute ostéomyélite dont le traitement a entraîné une disparition des signes infectieux (fièvre, vitesse de sédimentation, hyperleucocytose), des douleurs locales, des fistules et des plaies ainsi qu’une régression des signes radiologiques. La persistance de la fièvre pendant deux semai- nes ou sa réapparition dans un délai de six semaines et/ou l’absence de cicatrisation des fistules dans un délai de deux à trois semaines et/ou l’absence de signes radiographiques de réparation osseuse (ébauche de réparation osseuse) au bout de six semaines ont été considérées comme des signes d’un échec thérapeutique.

Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel EPI-INFO version 6.04b fr. Les tests statistiques utilisés ont été le χ2 et le test exact de Fischer pour les valeurs inférieures à 5 ; le seuil statistiquement significatif a été fixé à p < 0,05.

Résultats

Caractéristiques socio-démographiques

Durant la période d’étude, 1 903 patients ont été hospitalisés dans le service, dont 102 cas d’OMC, soit une fréquence de 5,3 % ; la moyenne annuelle était de 26 malades. Concernant les dossiers médicaux, 83 étaient exploitables. L’âge moyen des malades était de 17,7 ans avec des extrêmes de 2 et 60 ans.

53 étaient de sexe masculin (63,9 %) et 30 de sexe féminin (36,1 %), soit un sex-ratio H/F de 1,77.

Durée d’évolution de la maladie avant consultation

Le délai entre le début de la maladie et l’admission du malade dans le service a été mentionné chez 80 patients. Il variait de 1 mois à 30 ans, avec une moyenne de 38,7 mois (3,2 ans). Ce délai était inférieur ou égal à 1 an chez 51,3 % des patients, de 13 mois à 5 ans dans 30 % des cas et supérieur à 5 ans dans 18,7 % des cas.

Signes physiques et radiologiques

Tous les malades (100 %) souffraient d’une douleur et d’une tuméfaction inflammatoire d’un segment osseux et/ou d’une articulation. Parmi ces malades, 67 (80,7 %) avaient une ostéomyélite chronique fistulisée ; les fistules étaient mul- tiples dans 25 cas (37,3 %) et uniques dans 42 cas (62,7 %).

Des séquestres osseux étaient extériorisés chez 4 patients (6 %). La moyenne du nombre des lésions osseuses était de 1,2 par malade. La lésion osseuse était unique chez 69 malades (83,1 %) et multiple chez 14 (16,9 %). Trois parmi ceux ayant une atteinte multiple avaient chacun 4 localisations osseuses.

Le tableau I montre la répartition des lésions osseuses selon le siège. Une fracture pathologique était observée chez 14 patients (16,9 %) et une pandiaphysite dans 39 cas (47 %). La topographie des lésions au niveau des os longs est indiquée au tableau II.

Biologie

Parmi les malades, 30 (36,1 %) étaient porteurs de l’hé- moglobine S (drépanocytose majeure chez 22 malades). Le tableau III montre la répartition des patients selon l’électro- phorèse de l’hémoglobine.

27 patients (32,5 %) avaient une hyperleucocytose avec un nombre de globules blancs supérieur à 10 000/mm3. Une ané- mie était observée chez 50 patients, soit 60,2 %. La vitesse de sédimentation a été mesurée chez 72 patients ; elle était accélérée, supérieure à 30 mm, dans 49 cas (68,1 %).

Bactériologie

Avant le traitement, 61 prélèvements superficiels de pus ont été effectués et analysés : la culture a été positive dans 47 cas (77,1 %). Il s’agissait d’une mono-infection dans 35 cas (57,4 %) et d’une poly-infection dans 12 cas (19,7 %). La culture était stérile dans 23 % des cas. Le tableau IV indique les germes isolés dans les pus.

Chez les 65 patients opérés, 39 ont bénéficié d’un prélèvement de pus en per-opératoire et 37 résultats ont été obtenus. Il s’agissait d’une mono-infection dans 25 cas et d’une poly- infection dans 5 cas. La culture était négative dans 7 cas.

Tableau II.

Topographie des lésions primitives au niveau des os longs.

Topography of the primitive lesions of the long bones.

siège de l’infection osseuse n %

diaphysaire 47 56,6

métaphysaire 20 24,1

diaphyso-métaphysaire 12 14,5

métaphyso-épiphysaire 2 2,4

épiphysaire 1 1,2

diaphyso-méataphyso-épiphysaire 1 1,2

total 83 100,0

Tableau III.

Répartition des patients selon l’électrophorèse de l’hémoglobine.

Distribution of patients according to the electrophoresis of haemoglobin.

électrophorèse de l’hémoglobine n %

AA 42 50,6

SC 19 22,9

AC 11 13,3

AS 8 9,6

SS 3 3,6

total 83 100,0

Tableau I.

Répartition des lésions osseuses selon le siège.

Distribution of the osseous lesions according to the localisation.

os concerné n %

membre supérieur 32 31,3

humérus 18 17,6

radius 10 9,8

cubitus 4 3,9

membre inférieur 67 65,6

fémur 24 23,5

tibia 32 31,4

péroné 10 9,8

1er métatarsien 1 0,9

thorax 4 3,7

clavicule 2 1,9

omoplate 1 0,9

côte 1 0,9

total 103 100

Tableau IV.

Les différents germes isolés dans les pus au cours des OMC.

Different germs observed in the pus during COM.

germes isolés dans le pus germes isolés en per-opératoire

n % n %

staphylocoque 35 (58,3) 20 (57,1)

salmonelle 5 (8,3) 6 (17,0)

E. coli 4 (6,7) 2 (5,7)

klebsielle 4 (6,7) 1 (2,9)

protéus 3 (5,0) 2 (5,7)

pseudomonas 2 (3,3) 1 (2,9)

acinetobacter 2 (3,3) 1 (2,9)

streptocoque 1 (1,7) 1 (2,9)

entérobacter 1 (1,7) 1 (2,9)

autres 3 (5,0) 0 (0,0)

total 60 100,0 35 100,0

(3)

L’analyse des antibiogrammes des pus prélevés en per-opé- ratoire a montré les résistances spécifiques suivantes : ampi- cilline (25 %), amoxicilline (16,6 %), amoxicilline-acide clavulanique (16,6 %), lincomycine (8,3 %), oxacilline (19,4 %), acide fusidique (2,7 %), triméthoprime-sulfamé- thoxazole (8,3 %), ceftriaxone (2,7 %). Il s’agissait dans ce dernier cas d’une résistance à la ceftriaxone chez une malade drépanocytaire SC de 10 ans, souffrant d’une ostéomyélite à salmonelle. Aucun cas de résistance à la gentamycine, ni à la ciprofloxacine n’a été observé.

Traitement

Tous les malades ont été traités par une bi-antibiothéra- pie (association ampicilline IV-aminoside IM pendant une semaine) adaptée secondairement à l’antibiogramme ; le relais oral a été assuré par l’amoxicilline, lorsque le germe y était sensible. La durée totale moyenne de l’antibiothérapie a été de 12 semaines. Sur les 83 malades, 78 étaient hospitalisés (94 %).

La durée d’hospitalisation variait de 2 à 155 jours avec une moyenne de 27 jours.

Un traitement chirurgical a été prescrit à 65 malades (78,3 %) : un curetage osseux a été pratiqué chez tous et la séquestrecto- mie chez 57 patients, soit 87,7 % ; la radiographie de contrôle en post-opératoire immédiate a révélé une séquestrectomie incomplète chez 7 patients (12,3 %) ; 1 patient a subi une ostéo- synthèse par plaque vissée au niveau du radius ; 8 patients ont bénéficié d’un comblement de la cavité osseuse résiduelle par des billes de plâtre (photos 1 à 4) renfermant des antibioti- ques (fusidate sodique + amoxicilline, ou vancomycine ou gentamicine).

Évolution

Elle a été défavorable chez les 9 patients ayant été traités uni- quement par antibiothérapie. Chez les 9 autres malades ayant

reçu une antibiothérapie complétée par une immobilisation plâtrée, 3 ont évolué favorablement et 6 de façon défavorable.

Parmi les 65 patients opérés, 17 ont bénéficié d’un traitement orthopédique. Un résultat favorable a été obtenu chez 33 (46,1 %) patients opérés.

Photo 1.

Ostéomyélite chronique du fémur chez une patiente drépanocytaire de 15 ans traitée par billes d’antibiotiques. Avant le traitement.

Chronic osteomyelitis of the femur in a 15 year-old patient with sickle cell disease treated with antibiotic balls. Before treatment.

Photo 2.

Pendant le traitement.

During treatment.

Photo 3.

Pendant le traitement.

During treatment.

(4)

Bull Soc Pathol Exot, 2007, 100, 4, 264-268 267 8 malades ont été traités par les billes d’antibiotiques ; 4 ont été

d’évolution favorable et les 4 autres d’évolution défavorable.

Le tableau V compare les résultats obtenus en fonction des différents traitements.

Commentaires

P

armi les malades, 5 % de ceux admis en hospitalisation dans le service de traumatologie-orthopédie du CHU-YO souffraient d’une OMC ; celle-ci touchait surtout l’enfant ou le sujet jeune de sexe masculin. Les os des membres inférieurs étaient les plus atteints et le staphyloccoque le germe le plus souvent en cause. 30 % avaient un trait drépanocytaire ou une drépanocytose majeure. Le recrutement des malades dans le seul service de traumatologie-orthopédie n’a pas permis de prendre en compte certains cas d’OMC peu compliqués ne justifiant pas un traitement chirurgical. Le caractère mono- centrique de cette étude ne permet pas de tirer des conclusions générales.

L’âge moyen de nos malades était semblable aux différentes séries africaines (1, 8, 16, 19). L’OMC du sujet noir africain revêt les mêmes caractéristiques topographiques et bacté- riologiques que le sujet caucasien (3, 14). Cependant, 22 malades (26,5 %) avaient une drépanocytose majeure (SC

ou SS). TRAORÉ et al. (19), dans leur étude princeps portant sur 38 malades, trouvaient cette anomalie dans 14,3 % des cas à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et Ogunjumo (10), dans 17,8 % au Nigéria ; 56 % des 25 malades congolais souffrant d’OMC vus en orthopédie-traumatologie étaient drépano- cytaires (8). Cette anomalie tient donc une grande place dans l’OMC du sujet noir africain et justifie une électrophorèse de l’hémoglobine systématique devant une OMC. Si les mani- festations et les complications rhumatologiques de ces hémo- globinopathies dites majeures (SC et SS) sont bien connues, l’impact des hémoglobinopathies AC et AS (22,9 % de nos malades) sur l’appareil locomoteur reste à déterminer (6).

Tous les auteurs s’accordent sur la prédominance du Staphy- lococcus aureus (57,1 % des germes isolés dans les pus en per- opératoire) (4, 18). La plupart des protocoles d’antibiothérapie de première ligne visent donc cette bactérie. Cependant, les salmonelles isolées dans notre série provenaient exclusivement de malades drépanocytaires, confirmant la grande place de ces germes sur ce terrain (4, 9, 11). La fréquence des résistances observées avec l’ampicilline, l’amoxicilline, en association ou non avec l’acide clavulanique, doit nous faire revoir notre stratégie thérapeutique. L’association ceftriaxone-gentamy- cine (9) en première intention, relayée par la ciprofloxacine est l’idéal thérapeutique, mais pose un véritable problème de coût pour nos malades. Le traitement de l’OMC associée aux salmonelles est rendu difficile par l’apparition de formes résis- tantes à la ceftriaxone et à la ciprofloxacine ; celles-ci restent cependant rares (7, 20) et nous avons observé un seul cas dans notre série. Des ostéomyélites dues à Enterococcus faecium résistantes à la vancomycine ont également été rapportées (2).

La durée de l’antibiothérapie par voie intraveineuse (1 ou 6 semaines) est discutée ; un traitement par voie intraveineuse d’une semaine, relayé par la voie orale pendant 6 semaines, aurait une efficacité similaire à 6 semaines de traitement par voie intraveineuse (17).

La multiplicité des techniques chirurgicales est le témoin de leur imperfection. Leur intérêt réside dans le tarissement des fistules, la lutte contre les complications et la correction ou la prévention des séquelles orthopédiques (1, 4). Trois méthodes sont le plus souvent utilisées :

– la méthode de PAPINEAU (12, 13) qui utilise le pouvoir cica- triciel des cellules issues des bourgeons charnus et la capacité de défense du tissu spongieux réhabité par ces cellules ; – le comblement des cavités résiduelles par une substance contenant un antibiotique, réalisé chez 8 de nos malades avec 50 % de succès ;

– l’irrigation drainage avec séquestrectomie ou curage osseux, pratiquée chez 78,3 % de nos malades avec 46,1 % de résultats favorables.

Ces différents résultats témoignent de la difficulté de la prise en charge des OMC, surtout dans un contexte de sous-équi- pement médical ; il en ressort néanmoins qu’un traitement médico-chirurgical et orthopédique améliore considérable- ment les résultats. Il s’agit donc véritablement d’une prise en charge multidisciplinaire (15).

Conclusion

L

’OMC constitue un fléau au Burkina Faso. Le membre inférieur est le plus touché et le staphylocoque le germe le plus souvent en cause. La drépanocytose y tient une place importante. Le traitement curatif est difficile et les résultats peu satisfaisants. La prévention doit donc être de mise en Afrique, par le dépistage et un traitement efficace de toute ostéomyélite aiguë.

Photo 4.

Après le traitement.

After treatment.

Tableau V.

Evolution selon le type de traitement utilisé.

Evolution according to the type of treatment used.

types traitement médical traitement traitement p de seul médico-orthopédique médico-chirurgical résultats (n = 9) (n = 9) +/- orthopédique (n = 65)

bon (n = 33) 0 33,3 % 46,1 %

échec (n = 50) 100 % 66,7 % 53,9 % 0,027

p = 0,027 : différence statistiquement significative

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