Astérisque
R OBERT A ZENCOTT
Une approche probabiliste du théorème de l’indice (Atiyah-Singer)
Astérisque, tome 133-134 (1986), Séminaire Bourbaki, exp. n
o633, p. 7-18
<
http://www.numdam.org/item?id=SB_1984-1985__27__7_0>
© Société mathématique de France, 1986, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la collection « Astérisque » (
http://smf4.emath.fr/Publications/Asterisque/
) implique l’accord avec les conditions générales d’uti- lisation (
http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
7
UNE APPROCHE PROBABILISTE DU THÉORÈME DE L’INDICE
(ATIYAH-SINGER)
[d’après
J.-M.Bismut]
par Robert AZENCOTT Séminaire BOURBAKI
37e
année, 1984-85,
n° 633 Novembre 19841. Glossaire : structure
spin
etopérateur
de Dirac1.1.
ineurs :
Soit V un espace euclidien de dimension n = 2k . Soit J E End(V) , antisymétrique,
tel que J~ _ - I . On a alors V = W ® JW avec dim W = k et V estR-isométrique
aucomplexifié W
de W , muni duproduit
scalaire hermitien évident.L’algèbre
extérieurecomplexe
S =I1(W) ,
, de dimension2k
sur (E , munie duproduit
scalaire hermitien usuel s’écrit S =~S+ ®S’ ,
où S+(resp. S- )
est formé des éléments dedegré pair (resp. impairs) ; l’espace
hermitien S estcelui des en dimension n .
1. 2 .
L’algèbre
de Clif f ord : Pour v E V lamultiplication
deAv
EEnd(S)
s’écrit
/? - ~~ ,
où est lamultiplication
extérieure par v , et véri- fieA~ _ -IIv112I .
LesV ,
v E Vengendrent
unesous-algèbre
réelleCln
deEnd (S) ,
de Lasous-algèbre Cln
deCl engendrée
par lesproduits
d’ordrepair A A ...A V2r
r _k ,
laisse S+ et S- invariants.1.3. Le groupe G =
Spin(n) :
C’est le groupe des vérifiantg*g = gg* = I ,
et
~, (g)
~ v pour tout v E V , aveco(g)
EEnd(V) .
On sait que 0 estun
homomorphisme
de G surSO(n)
de noyau réduit à deux éléments.1.4. Structure
spin :
Soit M une variétériemannienne, compacte,
connexe, orien-tée,
de classeC
et de dimension n = 2k . SoitN -~
M le fibré desrepères
orthonormés orientés sur M .
Supposons
M munie d’une. c’est-à- dire d’un fibréprincipal N
M de groupe structurel G avec la factorisation03C0 = 03C0 o 03C3 où 03C3 : N ~ N
vérifieo(ug)
=o(u)o(g)
pour toutu EN,
g E G . Comme Gopère
àgauche
sur les espaces despineurs
S,S+ , S- ,
on définit trois fibrés vectarielshermitiens
F,F+,
F" par F =(NxS)/G
etc...Chaque u
E N s’identifie à une isométrie de S sur la fibreFx
en x =n(u),
telleque ug.v = u.gv pour tout
g E G ,
v E S . Deplus
u envoieS+,
S- surF+, FX .
De même les u E N sont des isométries de IRn surXM
avec x = 03C0u .1.5. Un fibré auxiliaire :
Soit E
unfibré vectoriel hermitien quelconque
sur M , de dimension l . Sur le fibré X desrepères
unitairesde E,
de groupe structurelU(~) ,
on choisit une connexion arbitraireÀ ;
on munit le fibré pro- duitN
xM
x duproduit
de la connexion de Levi-Civita surN
par la connexion À . On note V l’opérateur
de dérivée covariante sur le fibréF ~ 03BE ,
et r(Z)
l’ensemble des sections
C
d’un fibréquelconque
Z.1.6.
Opérateur
de Dirac à coefficientsdans ~ :
C’estl’opérateur
différentiel D , d’ordre 1 ,agissant
sur les sections f deF ~ E
paroù
(vi)
est une base orthonormée(arbitraire)
deT M
etAvi
EEnd (F )
est lamultiplication
de Clifford.L’opérateur
D estautoadjoint
surr(F ~ E)
et envoier
~)
dans r(F’’
~~) ,
ainsi que r(F- ~ ~)
dans r(F+ ~ ~) .
SoientD+,
D- les restrictions de D à ces espaces. Ils’agit
de calculerInd(D+)
= dimkerD+ - dim ker D- .2. Densité de l’indice et noyau de la chaleur
2.1. Formule de l’indice : Les travaux de
Atiyah-Singer, Atiyah-Bott-Patodi, Gilkey, Getzler,
et altri fournissent la formuleInd(D+) = M (x)dx,
avec identi-fication
précise
de~(x) ;
deplus
la classed’équivalence (en cohomologie
de deRham)
de la forne différentielleJ(x)dx
estindépendante
du choix de lamétrique
sur M et de la connexion sur X ; la classe de
(x) dx
se calcule àpartir
desformes de
Pontrjagin
sur l~2 et du caractère de Chernch(~) .
2.2. Lesemi-groupe
e-(t/2)D2
: Ilagit
sur0393(F ~ 03BE)
paroù le noyau est une
application
linéaire de(F ~ E) y
dans(F ~
.De
plus Qt(x,x)
laisse etX ~ ~X
invariants ; pour toutA E
End (F ~ E)x ayant
la mêmepropriété
notons A+ , A- les restrictions de A à ces sous-espaces etp(A)
= tr(A+) -tr{A-) .
On a alorsd’après [1] ]
d’où la densité de l’indice
2.3.
L’approche
de Bismut : Camme est subordonné ausemi-groupe
de lachaleur,
Bismut[7]
estimeQt(x,y) grâce
à une versionapprochée P
de la loide la
trajectoire
browniennex[Ot]
sur M conditionnée par {xo = x ,y}
et utilise un mouvement brownien auxiliaire
Wt
sur A2(IRn) .
Il obtient une ex-pression probabiliste
de àpartir
de W et d’unpont
brownien w sur Rn.D’élégants
calculs différentielsstochastiques permettent
dedécoupler
les varia-bles
indépendantes
W etw
et d’identifier ainsi,(x) dx
au terme deplus
hautdegré
dans leproduit
de deux formes obtenuesséparément
par leshcmcmorphismes
deChem-Weil de TM
et £ .
L’efficacité et la finesse du calcul sont
remarquables,
mais la méthode est unpeu alourdie par l’estimation
P
dont la constructionrequiert
un travail techni- que considérable(Bismut [6]).
Nous avonspréféré remplacer
l’utilisation deP
par un
simple développement
deTaylor trajectoriel
du brownienconditionné,
dansl’esprit
de[3].
Cepoint
de vues’applique
aussi au calcul de Bismut[ 7 ]
concer-nant les formules de
point
fixe de Lefschetz(Atiyah-Singer [2]).
Signalons
enfin une belle démonstration récente(Berline-Vergne [4])
des fonnu-les de
l’indice,
basée sur l’étude(non probabiliste !)
du noyau de la chaleur sur le fibré desrepères.
3.
Expression probabiliste de e - (t~2)D2
3.1.
L’opérateur
D2 et lelaplacien
horizontal : Pour f E0393(F ~ 03BE)
, lelapla-
cien
horizontal 0394H agit
sur f paroù est une base orthonormée
quelconque
de Un calcul formel clas-sique (cf. [10], [7])
donne pour x E Mavec
C
E donné parIci
K(x)
est la courbure scalaire de M en x ; lesvi
forment une base or-thonormée
quelconque
deT;’f,
lesAv
E sont lesmultiplications
deClifford
(cf. 1.2);
L est le tenseur de courbure dufibré E
et lessont des
endomorphismes
antihermitiensde Ex.
3.2. Différentielles
stochastiques : Lorsque
est une semimartingale
brownien-ne nous notons
dcpt
sa différentiellestochastique
deStratonovitch, &pt
sa dif-férentielle d’Ito. Dans tout le contexte des semi
martingales
browniennes à valeurs dans desvariétés, formelle "dtp
=cptdt "
estcohérente
etjus-
tifiée par Malliavin
[12],
Bismut[5] ;
i c’est cellequi
sous-tend toutes les nota-tions
adoptées
ici. L’indice t sera occasionnellement omis dansles équations stochastiques.
Les3
,ax ... désignent
les dérivées (déterministes !) usuelles.3.2. Brownien sur M et transport
parallèle :
Soitwt :
® --~ Rn un mouvementbrownien standard sur Rn défini sur
l’espace
deprobabilité (e,p) .
Construi-sons le mouvement brownien
xt
sur M par la méthode de Malliavin. A toutv on associe le
champ
de vecteurshorizontal standard B(v)
sur le fibrédes
repères
N , défini parn*B (v)
= u.v pour tout u EN.L’unique
solutione - N de
l’équation
différentiellestochastique suivante,
avec condition initiale uo EN,a pour
projection x~
=nut
mouvement brownien sur M issu de xo = nuo , et so-lution de
De
plus
letransport parallèle
deT M
surTxtM
lelong
de latrajectoire
brownienne
x[Ot]
-. vautPlus
généralement
letransport parallèle I t
de(F ~ 03BE)
xt sur(F ~ 03BE)xo
lelong
de latrajectoire
parcourue en sens inverse dutemps
vérifiel’équa-
tion de Stratonovitch
(cf. [5])
3.4. La formule de
Feymann-Kac
"matricielle" : Paranalogie
avec le cas oùC E End
E)
est scalaire on cherche une formule dutype
avec
Vt
EEnd (F 0
, nonanticipatif,
de classe Ci en t, et Vo = I . La formule d’Ito et(8)
donnentd’où le choix de
V
corme solution de4. Pont brownien et calcul
probabiliste
du noyau dee-(t/2)D2
4.1. Pont brownien : Soit
p(t,x,y)
la densité de transition du brownien(xt)
sur M , c’est-à-dire le noyau de la chaleur sur M . Pour a , b fixés dans M
et t > 0
donné,
onpeut
définir(cf. [3], [13])
le processus de Markovx
0 _ s _ t non
homogène
entemps,
à valeurs dansM ,
tel que la loi deX
coïncide avec une loi
conditionnelle,
celle de latrajectoire
brownienneconditionnée par
(xo
= a ;x~
=b~ .
La densité de transitionp
dex s’écrit,
pour 0 _ Si 1 S2 t ,
Le
générateur
infinitésimal.spatial
deX
autemps
s vaut(cf. [ 3] )
De
plus x
est àtrajectoires
p.s. continues sur[Ot] avec Xo
= a,x~
= b .Pour s E
[Ot[
considérons lechanp
de vecteursS
sur M défini parSoit
S
le relevé horizontal deS
sur le fibré desrepères
N . Alors onpeut
construire
X
en re’solvant lesystème
d’équations stochastiques
suivant oùûs
E N etS
=03C0ûs
=a - , , , . x
avec Xo
= a et uo E(a) .
La loi conditionnelle de étant donné(xo
= a ; xt =b)
est celle deJ
d’où laformule, pour 03C8
fonctionnelle mesurable(sur l’espace
des chemins à valeurs dansN )
4.2. Expression probabiliste de
Appliquons ( 15) â
la fonctionnelle définie par(7), (10),
pour transformer(11)
enavec la definition
Ceci
entraîne,
f étantarbitraire,
etpuisque b ,
P p.s.,Il est bien connu que lim
tn/2p(t,a,a) = 203C0-n/2 ;
d’autrepart
la courbure sca-laire K étant
bornée, on a kt =
1 + 0(t) . Puisque
la différence des traces p estlinéaire,
onconclut, grâce
à(3), (18)
que5.
Changement
detemps
Fixons a E M et soit e > 0 un
paramètre
destiné à tendre vers 0 . Posons(20) V~s(x) = ~2gradxlog p(E2 (1- s) ,x,a)
0 _ s _ 1et soit
~
lechamp
horizontal sur N relevé deV~ .
Notons0 _ s _ s2 le
pont
brownien obtenu en conditionnant par =x ~
=a~ .
Soient
t~ ,.ïs
les solutions de(17)
associées à(~,ûs)
sur[O,E2) .
. Soitp~
le processus(~ ,û~ , ~, ~) .
Comme les brownienss --> wsE 2
ets - ew
ont même
loi,
il est évident que le processuss ~ p~ss2 ,
SE même loi.que la solution du
système d’équations suivant,
déduit de(17), (14)
avec
So
=So
=I , SS
E~)a ,
~S~ transport parallèle
de(F ~ ~)a
sur(F ~ 03BE)Ys
lelong de Y[0s] .
Par construction et ont même
loi,
donc(19)
entraîne6.
Découplage
d’uneéquation
différentielle6.1.
Découplage probabiliste d’équation
dét~erminist~e : Soit J un ensemble fini d’indices et soient(p~ ,
v E J des fonctions continues sur[01] ]
à valeurs dansEnd (A)
etEnd(B)
où A, B sont deux espaces vectoriels hermitiens. SoitHt
EEnd(A ~ B)
la solution del’équation
différentielle ordinaireSoit
Wt
un brownien standard a valeurs dans JR- , défini sur l’espace de pro- babilité auxiliaire(®,P) ;
; notonsWt
les coordonnées deWt ,
etH~
EEnd(A) , HB
EEnd(B)
les solutionsdes équations
ce
qui
se déduit trivialement de la formule d’Ito.6.2.
Application
au calcul deL’algèbre
de Lieg
deSO(n) , l’espace
vectoriel
039B2(IRn) ,
etIRJ
avec J ,munis
de leursproduits
scalaires usuels sont naturellement
isométriques.
Le brownien auxiliaire W sera donc ici le brownien standard
Wt : ®
~g
etsera du brownien
wt : 0 ~ IRn .
Le lemne 6.1 donne alorsd’après (22)
Pour B E et pour A E
End(F )
laissantF+s , F-a invariants,
on ap(A 0 B)
=X(A)tr(B)
avecx(A)
= tr A+ - tr A- . Les restrictions03B8Ft , 03B803BEt
de~ à F
et £
vérifiant =~t ,
on tire finalement de(24)
t t
7.
Asymptotique
du pont brownien entemps petit
I1
s’agit
d’estimer à l’ordre 2 en E , pour en déduire ledévelop- pement
d’ordre 2 dutransport parallèle
inverse03B8F1
lelong
deY pl .
.7.1. La fonction
V~(x) :
Soit a E M . Pour~ voisinage
assezpetit
de a , lagéodésique
minimisante allant de a à toutpoint
de’~’
estunique.
Siest la distance
riemannienne,
on sait que le noyau p de la chaleur vérifie pours > 0 ,
eôt
C°°
en s >_0 ,
x E7~’,
avec~(O,x,a)
> 0 . On notera des = 0 dans le domaine de
régularité de ~ .
Pour une preuve de( 27)
renvoyons à Kanal[11 J .
On en déduit que la fonctionV~s(x)
=~2gradxlog p(~2(1-s),x,a)
estC en ~ ~ 0 , x ~ V pour
0 s 1 . Deplus (27)
donne ene=0,
0 ~ s 1où
n(x,a)
est la vitesse en x de lagéodésique joignant
x et a entenps
1 .La
parité
deVs
en e, et(28)
donnentoù
vert[v] représente
lapartie
verticale d’un vecteur vtangent
à TM .7.2.
Développement
deTaylor
du brownen conditionné : SoitYt
la solution del’équation stochastique
de sorte que
(21)
s’écritIl est
légitime (cf. [12], [5], [3])
de différentier(30), (31)
en E , d’oùGrâce à
( 2 8 ) , (29)
on voit immédiatement que poum e = 0 on aRappelons
que le.pont +
sur IRn , obtenu en oonditionnantDe
( 33 ) , (34)
on conclut que poum e =0 ,
7.3.
Développement
deTaylor
dutransport parallèle conditionné 03B8F1
: Soit w laforme différentielle d’ordre 2 sur le fibre des
repères
N, à valeurs dans l’al-gèbre
deLie g ,
définissant la connexion de Levi-Civita sur N . PosonsCi = où
L(e;) ~ ?.
De(33), (36)
on déduitL(e:)
= +o(e~)
avecu E
~,
d’où par définition de co ,cj,3 Oi>=2eu+c’(e)
etu=-(~o),3~i>)~~ .
L’homomorphisme
o de G surS0(n)
fournit03C303B8F1
= , et donc Uo E N au dessus de Uo , tel que7.4. Dérivée
spatiale
03A6’ du brownien horizontal : La donnée = q E N et( 31)
fournissent undifféomorphisme
q ~0 (q)
de N dont la dérivée03A6’t(q) = ~q03A6t
vérifie,
par différentiation de(31),
Par "variation de la constante
z ",
,(32)
montre queoù 03A6*t , 03A6*-1t
i sont les actions évidentes dudifféomorphisme 03A6t
sur leschamps
de vecteurs, et
Z(t)
est lechanp
de vecteurs sur N7.4. Calcul de
transport parallèle
in’finitésimal : On a vu queen E =
o ,
t = 1c~, aE~t>~ .
Par 7.3 on a =avec
d’où la différentielle
stochastique
den (c ; )
Pour tout
chanp
fixe Z sur N, la définition du crochet de Lie donned~+Z
=[Z,B(dY)] ,
, et doncSoit Q éc tenseur de
courbure équivariant
de la connexion w sur N. SiZ’ ,
Z2 sont des
champs
de vecteurs sur N, on sait queDifférentions
(38)
par Pour e = 0 on adYt
= 0 et coïncidedonc avec
qui
par( 33) , ( 36)
vautSà~
le résultat _
8.
Passage
à la limitequand
s -~ 08.1.
Apparition
du Pfaffien : Pour A E A2(IR2k)
la fcnctionpolynaniale
Pf(A)
définie parest invariante par ad
0(n)
Sicps
est un chemin C1 à valeurs dansG =
Spin(2k) ,
avec (po =I ,
on a[7], [1] ] élémentairement,
x étant la diffé-rence des traces sur
S+ ,
S-Regroupant (42), (37), (41)
on conclut8.3.
Expression probabiliste
de la densité de l’indice : Pour E = 0 on a claire- ment03B803BE1
=l ,
etS03BEt = 03B2t
EEnd 03BEa
donné par( cf . ( 2 5 ) )
Passant à la limite en s = 0 dans
l’expression (26)
deJ(a) ,
on a alorsoù
l’intégrale stochastique
nedépend
que de w (cf.(39)).
9. Calcul
stochastique
surl’algèbre
extérieure9.1.
L’exponentielle
extérieure : Pour A Et12(Tâ )
on définitélément de
algèbre
commutative des formes différentielles dedegré pair.
Pour B , B’ dans cettealgèbre,
on note. Bn
B’quand
B, B’ ont même.composante
de.degré
n . Enparticulier
pour A, A’ E A2(T M)
on a9.2.
Magie
extérieure :découplage
des browniens w et W : Considéronsconme un élément de
L’image
par uo de la forme différentielleest
d’après
9.1 le terme dedegré
n dansL’image
de e1 A ... par uo étant laforme
volume. da sur M, (45)implique donc, grâce
àl’indépendance
de et9.3.
L’homomorphisme
de Weil de TM : Il envoiel’algèbre
despolynômes complexes
sur
invariants par l’actionadjointe
de 0(n) dansl’algèbre
des formes dif- férentielles sur M . Si q est un telpolynôme,
sonimage
estl’unique
formeq
sur M
qui
se relève enq(Q)
sur le fibre desrepères
N , où Q est la cour- bureéquivariante
de N . Cethomomorphisme
seprolonge
trivialement aux séries entières ad 0(n)-invariantes.9.4.
L’intégrale
en w : La fonction q :g ~
définie parv
est évidemment invariante par ad
0(n) , grâce
auxsymétries
de la mesure deWiener.
Après diagonalisation
de A, une formule d’aire aléatoire de PaulLévy
donne facilement
0
Pour une intéressante
interprétation
de(p(A)
voirBerline-Vergne [4].
9.5.
L’intégrale
en W : Carme le brownienW.
est à valeurs dans on apour a fixé dans (E la différentielle
car dans la formule d’Ito le terne
ôWt ^ 03B4Wt
est nul( les
carrés desei
sont nuls et les termes croisés sont
Ito-négligeables). Puisque f3t
EEnd Ea
vé-rifie
(cf. (44))
le calcul d’Ito donné
au §
6.1 montre queL’application l!J:
A ~ B --> B étantlinéaire, (50), (51)
entraînentoù £ = L Lij.
1. nuoej )
J est une forme différentielle d’ordre 2 surT M
~à valeurs dans
End E .
Noter queexp £
se calcule en faisant lesproduits
desdans
End 03BE
a et des formes
Uoe.
A dans A(T M) .
La définition
(44)
des montre est laprojection
sur de lacourbure équivariante Q ro
du fibre X(repères
unitairesde £ ),
avec ro E Xpris
dans la fibre de a . Pour a= - 2~
on identifie ainsil’intégrale
(52)avec
l’image
dupolynôme
A ~ trexp(-iA 203C0)203C0 parl’homomorphisme
de Chern-Weil. Cette classe n’est autre que le caractère de Chernch(E)
du fibreE .
18 9 . 4 . Formule de l’indice : On a donc obtenu
BIBLIOGRAPHIE
[1]
M.ATIYAH,
R.BOTT,
V. PATODI - Heatequation
and indextheorem,
Invent.Math.
19(1973),
279-330.[2]
M.ATIYAH,
I. SINGER - Indexof elliptic operators I, II,
Ann. Math.87(1968), 484-530,
546-604.[3]
R. AZENCOTT - Densité desdiffusions
entemps petit,
Sém. Proba.XVIII,
Lect.Notes in Math.
1059(1984),
402-498.[4]
N.BERLINE,
M. VERGNE - Calcul de l’indiceéquivariant
del’opérateur
deDirac
par
laméthode
de lachaleur,
àparaître.
[5]
J.-M. BISMUT -Mécanique Aléatoire,
Lect. Notes inMath., Springer-Verlag
1981.[6]
J.-M. BISMUT -Large
deviations and Malliavincalculus,
Birkhäuser 1984.[7]
J.-M. BISMUT -The Atiyah-Singer theorems : a probabilistic approach I, II,
J.Funct. Anal.
57(1984), 56-98,
329-348.[8]
E. GETZLER -Pseudo-differential operators
onsupermanifolds
and theAtiyah- Singer
indextheorem,
Comm. Math.Phys. 92(1983),
163-178.[9]
P. GILKEY - Curvature andeigenvalues of the Laplacian,
Adv. in Math.10(1973),
344-382
[10]
N. HITCHIN - HarmonicSpinors,
Adv. in Math.14(1974),
1-55.[11] KANAÏ -
Short timeasymptotics for fundamental
solutionsof partial differen-
tial
equations,
Comn. Part. Diff.Equ. 2(1977),
781-830.[12]
P. MALLIAVIN -Stochastic
calculusof
variations andhypoelliptic operators,
Proc. Int. Conf. Stoch. Diff.
Equ. Kyoto 1976, 195-263,
N.Y.Wiley
1978.[13]
S. MOLCHANOV -Diffusions
and Riemanniangeometry,
Russ. Math.Surveys
30(1975),
1-63.Robert AZENCOTT
Université de Paris-Sud
Département
deMathématiques
Bâtiment 425 F-91405 ORSAY CEDEX