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PRESENCE D’ESSAIMS A MYSIS OCULATA ET
LEPTOMYSIS MEDITERRANEA (MYSIDACEA)
DANS LA BAIE DE TUNIS
M.N. Daly Yahia, 0. Daly Yahia
To cite this version:
M.N. Daly Yahia, 0. Daly Yahia. PRESENCE D’ESSAIMS A MYSIS OCULATA ET LEPTOMYSIS
MEDITERRANEA (MYSIDACEA) DANS LA BAIE DE TUNIS. Vie et Milieu / Life & Environment,
Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1999, pp.193-198. �hal-03180530�
PRESENCE D'ESSAIMS A MYSIS OCULATA ET LEPTOMYSIS
MEDITERRANEA (MYSIDACEA) DANS LA BAIE DE TUNIS
Occurrence of Mysis Oculata and Leptomysis Mediterranea (Mysidacea) swarms
in Tunis Bay
M.N. DALY YAHIA* 0. DALY YAHIA**
* Faculté des Sciences de Bizerte, Laboratoire d'Ecobiologie Animale, Unité de Planctonologie, 7021 Zarzouna, Bizerte, Tunisie ** Institut National Agronomique de Tunis, Laboratoire de Planctonologie, 43, avenue Charles-Nicolle, 1002 Tunis, Tunisie E-mail : dalyyahya.ons@inat.agrinet.tn MYSIDACES ESSAIM BIOMASSE BAIE DE TUNIS MÉDITERRANÉE MYSIDACEA SWARM BIOMASS TUNIS BAY MEDITERRANEAN
RÉSUMÉ. - Un premier inventaire des Mysidacés de la Baie de Tunis nous a permis de recenser 7 espèces de Mysidacés bentho-planctoniques. Parmi celles-ci,
Mysis oculala et Leptomysis mediterranea ont formé un essaim constitué à 98 %
par M. oculala. L'étude de la structure écologique de cette population a montré que l'essaim était dominé par des femelles ovigères et larvigères. L'évolution mensuelle quantitative de ces Crustacés de la Baie de Tunis sur un cycle bisannuel (décembre 1993-novembre 1995) montre trois périodes d'abondance au cours de l'année : février-mars, mai-juin, et septembre. La biomasse moyenne en poids sec/m2 au niveau de l'essaim est d'environ 5,8 g de PS/m2.
ABSTRACT. - A first inventory about the Bay of Tunis Mysidacea records seven species of bentho-planktonic Mysidacea. Among them, Mysis oculata and
Lepto-mysis mediterranea formed a swarm composed at 98 % by M. oculata. The
ecological structure study of this population shows that this swarm was dominated by ovigerous and larvigerous females. The quantitative monthly fluctuations (De-cember 1993-November 1995) of those crustaceans in Tunis Bay show three periods of abundance : February-March, May-June and September. The average biomass in dry weight/m2 of the swarm is about 5,8 g DW/m2-.
INTRODUCTION
Dans le cadre d'une étude sur la dynamique
saisonnière du zooplancton de la baie de Tunis
(systématique, écologie numérique et biogéographie
méditerranéenne), nous nous sommes intéressés
particulièrement aux Mysidacés
bentho-plancto-niques.
Les Mysidacés sont souvent considérés comme
des organismes benthiques. Cependant, leurs
dé-placements verticaux nocturnes dans la couche
d'eau ainsi que les densités qu'ils atteignent dans
les écosystèmes néritiques font de ce groupe un
compartiment trophique non négligeable qui
inter-fère très souvent avec les organismes
planctoni-ques proprement dit.
Les Mysidacés constituent un groupe encore
mal étudié dans le bassin méditerranéen en raison
de la difficulté d'échantillonnage de ce
peuple-ment, nécessitant de nombreuses observations
in situ.Les principaux travaux sont ceux de Bacescu
(1940, 1941, 1966), Nouvel (1942, 1950), Labat
(1953), Macquart-Moulin (1973), Bacescu et
Mu-rudian (1977), Ariani (1979), Katagan et Ledoyer
(1979) et Dauby (1985).
Sur les côtes tunisiennes, seul Ariani (1979)
décrit un Mysidacé,
Diamysis bahirensisdans le
canal dragué Tunis-La Goulette étroitement lié au
substrat vaseux de ce biotope. Dans ce travail, un
premier inventaire de ces Crustacés dans la Baie
de Tunis est présenté, ainsi que leur évolution
saisonnière mensuelle au cours d'un cycle
bisan-nuel (décembre 1993-novembre 1995).
La Baie de Tunis est située à l'Est de la Tunisie
septentrionale. Sa limite nord s'étend de Sidi Bou
Said (Cap Carthage) à Port Prince (Cap Fartas).
Sa superficie a été estimée à 361,2 km
2et sa
tem-194
DALY YAHIA M.N., DALY YAHIA O.Tabl. I. - Coordonnées et profondeur des stations prospectées.
Coordinate and depth of investigated stations.
Milieux Stations Latitude N Longitude E Profondeur (m) Bl 36°52'02" iuB2i,i5'M 2 B2 36°48'50" 10°18'15" 4 B3 36°46'36" 10°17'30" 4 Baie de Tunis B4 36°43'56" 10°20'25" 3 (côtier) B5 36°43'20" 10°26'06" 2 B6 36°46'04" 10°32'48" 3 B7 36048'28" 10°33'46" 2 B8 36°52'45" 10o36'55" 3 B9 36646'ÛÔ" 10°26'00" 16 B10 36°47'00" 10o27'00" 19 Bll 36°48'00" 10°28'00" 24 Baie de Tunis B12 36°46'00" 10°23'30" 12 (pleine mer) B13 36°47'00" 10°24'30" 15 B14 36°48'00" 10°25'30" 20 B15 36°46'00" 10o21'00" 8 B16 36°47'00" 10°22'00" 10 B17 36°48'00" 10°23'00" 12
pérature moyenne de l'eau est de 21,15 °C avec
un maximum en août (29,18 °C) et un minimum
en janvier (13,29 °C), la salinité moyenne étant
de 37,45
%cavec généralement un maximum au
mois d'août (38,02
%c),et un minimum en octobre
(36,77
%c)après les fortes pluies.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
L'emplacement des stations exploitées dans la baie de Tunis est résumé sur la carte de la figure 1. Le
tableau I fournit les coordonnées et les profondeurs de ces stations d'étude. Les stations Bl à B17 sont pros-pectées mensuellement de décembre 1993 à novembre 1995 afin d'étudier la structure hydrologique de la baie de Tunis (article sous presse). Le zooplancton n'a été échantillonné et étudié qu'au niveau des stations B2, B3, B4, B6, B8 et B9 à B17 (les stations Bl, B5 et B7 étant trop peu profondes pour effectuer des pêches zooplanctoniques).
Nos échantillonnages étant effectués durant la jour-née, il a été préférable d'intégrer toute la colonne d'eau en pratiquant des traits verticaux.
Afin d'échantillonner le maximum de catégories zoo-planctoniques, et en fonction de la profondeur des sta-tions d'étude, nous avons utilisé 3 types de filets.
Fig. 1. - Situation géographique, stations et circuit de prélèvement dans la baie de Tunis.
Tabl. II. - Abondance mensuelle (ind./m3) et fréquence d'observation des Mysidacés dans la baie de Tunis : les
valeurs entre parenthèses représentent les stations positives.
Monthly abundance (ind./m3) and occurrence frequency of Mysidacea in Tunis bay : the values within the parenthesis indicate positive stations.
Unités systématiques D J94 F H A M J J A S 0 N D J95 F M A M J J A S 0 N
Gasirosaccus noimani Sais, 1877 1,95
(7/14) 0,22 (3/11) 3,46 (9/14) 0.26 (4/14) < 0.1 (1/14) Leptomysis mediterranea Sara, 1877 0,75 0,32
(5/14) (3/14) 0,25 (4/14) 3,71 (2/14) 0,89 (6/14) 0,79 (6/14) Mesopodopsis slabbeii V. Beneden, 1861 0,96 0,77
(7/14) (5/11) 0,84 (8/14) 0.17 (6/11) Mi (7/11) 1,04 (5/14) 2,79 (10/14 0,24 (3/14) Mysis oculata Fabridus, 1780 3,04 3,14
(6/14)(5/14)
179,64 (5/14)
Sinella armata Edwards, 1837 < 0,1
(2/14)
< 0,1 (1/14)
Sihetla dausi Sars, 1877 0.31
(6/14) 0,14 (4/11) 0,50 1.32 (5/14) (8/14) 0,10 (4/14) 0,10 (4/14)
Au niveau de chacune des stations centrales de la baie de Tunis, 2 traits verticaux (fond - surface) sont effectués : le premier à l'aide d'un filet Nansen à fer-meture : Diamètre d'ouverture : 0,7 m; longueur totale : 3 m ; vide de maille : 55 um ; forme conique ; le 2e à
l'aide d'un filet Hensen-egg : diamètre d'ouverture : 1 m; longueur totale : 1,3 m; vide de maille : 300 um; forme cylindro-conique.
Au niveau des stations côtières dont la profondeur est supérieure à 2m (B2, B3, B4, B6, et B8), des traits obliques ont été effectués. Nous avons utilisé un filet à plancton plus petit ayant les caractéristiques suivan-tes : diamètre d'ouverture 0,4 m; longueur totale
1,2 m; vide de maille 55 um ; forme cylindrique. De plus, dans le but de récolter le maximum d'es-pèces rares, parfois absentes des traits verticaux, 2 traits horizontaux de 15' sont pratiqués entre 3 et 5 m de profondeur sur les radiales B9/B15 et B11/B17.
RÉSULTATS
Analyse systématique et écologique
Durant nos investigations, nous avons pu in-ventorier 7 espèces de Mysidacés dans la baie de
Tunis, considérées comme bentho-planctoniques (Tabl. II).
L'ensemble des Mysidacés récoltés dans la baie de Tunis ont été déjà signalés au Sud de la France à l'exception de Mysis oculata (Bacescu 1941).
— Gastrosaccus normani est fréquente en
sep-tembre. Elle serait selon Bacescu (1941) commune sur les fonds sablonneux.
— Heteromysis eideri est très rare dans la baie
où elle n'a été observée qu'en septembre 95 au niveau de la station B11. Cette espèce serait selon Bacescu (1941) inféodée aux substrats vaseux riches en débris de Posidonies et de coquillage.
— Leptomysis mediterranea et Mysis oculata :
ces 2 espèces constituent régulièrement des es-saims denses qui gagnent la côte au mois de mai. La formation de ces essaims, constitués à plus de 90 % par des femelles ovigères et larvigères, résulterait d'un rassemblement de femelles liées à leur état de maturité sexuelle.
— Mesopodopsis slabberi a été rencontrée à
toutes les saisons sauf en période printanière. Cette espèce, parfois très abondante en milieu lagunaire (lagune de l'Ichkeul, lagune de Ghar El Melh), est susceptible de former d'importants
!
S 1.50II
-0H0,
Fig. 2. - Variations mensuelles de la densité moyenne des Mysidacés dans la baie de Tunis.
196
DALY YAHIA M.N., DALY YAHIA O.essaims. Néanmoins dans la baie de Tunis, elle
est commune et nous verrons que sa densité reste
faible. Selon Bacescu (1941) cette espèce serait
très abondante dans les eaux saumâtres
(embou-chure des rivières, zones de rejets d'égouts). Si
ce même auteur ne la mentionne que jusqu'à 5 m
de profondeur, elle a été échantillonnée plusieurs
fois à la station Bll (24 m).
— Siriella armata est rare dans la baie de
Tunis. Elle a été observée uniquement en
septem-bre aux stations Bll et B14. C'est une espèce
pélagique nocturne qui ne sort jamais à la lumière
sauf sous l'effet de la turbulence des eaux.
— Siriella clausi est apparue dans nos pêches
régulièrement en saison estivale et automnale.
D'après Bacescu (1941) cette espèce serait
inféo-dée aux fonds couverts de Posidonies de 4 à 30
m. Cependant, nous l'avons récoltée dans le lac
Nord et Sud de Tunis, ainsi que dans la lagune
de Ghar El Melh parmi les prairies de Ruppia
cirrhosa et Chaetomorpha linum à des
profon-deurs n'excédant pas 1,5 m.
Le nombre de 7 espèces récoltées dans la baie
de Tunis nous parait faible. En effet
l'échantillon-nage n'étant pas adapté à ce genre d'organismes,
les côtes tunisiennes, en raison de leur
topogra-phie, doivent être beaucoup plus diversifiées.
Analyse quantitative
Les variations mensuelles moyennes de la
den-sité des Mysidacés montrent dans la baie de Tunis
sensiblement 3 périodes d'abondance relative
(Fig. 2 ; Tabl. II) : une période hivernale
(février-mars) dominée par Mesopodopsis slabberi : une
période printanière (le plus souvent mai-juin) où
Mysis oculata et Leptomysis mediterranea
domi-nent le peuplement. Une période estivale (juillet
et/ou septembre) au cours de laquelle le
peuple-ment se caractérise par les espèces Siriella clausi,
Siriella armata, Leptomysis mediterranea et
Me-sopodopsis slabberi.
La densité des Mysidacés dans la baie de Tunis
est très faible à l'exception du mois de mai 95
où elle atteint en moyenne 183 ind/m
3(Fig. 2).
Cette valeur est largement influencée par la
den-sité de l'essaim observé à la station B4.
En effet ces Crustacés ne représentent que
0,01 % du zooplancton total. Cependant nous
allons voir au paragraphe suivant que leur
bio-masse peut être par moment très importante. Les
densités moyennes ne dépassent généralement pas
4 ind/m
3en période d'abondance.
Structure écologique d'un essaim rencontré
près de la station B4 (Fig. 3)
Un essaim de Mysidacés d'une superficie de
250 m
2, formé par 2 espèces Mysis oculata et
Leptomysis mediterranea a été rencontré le
7/05/1995 près de la station B4 (plage de la ville
de Hammam-Lif)- Cet essaim côtier dont la
den-sité au m
2a atteint 2522 individus présentait les
Tabl. III. - Structure écologique d'un essaim de Mysidacés près de la station B4.
Ecological structure of a mysidacean swarm collected near B4 station.
Mysis oculata Leptomysis mediterranea Densité (ind/m<) 2472 50 Sex-ratio (nb mâles/nb femelles x 100) 4,04 % 8,70 % Nb femelles ovigères (ind/m2) 384 34 Nb femelles larvigères (ind/m2) 1992 12 Nb moyen d'oeufs / marsupium 22,67
( = 5,36) ( = 4,37) 25,7 Nb moyen de larves / marsupium 22,38
( = 6,11)
23,1 ( = 7,22) Nb de femelles ovigères et
larvigères sur lesquelles sont comptés les œufs et larves
400 50
Le rapport entre le nombre de larves et le nombre d'œufs par marsupium donne une estima-tion du taux d'éclosion des œufs qui est d'environ 98,7 % pour Mysis oculata et 89,9 % pour
Lepto-mysis mediterranea. Parmi les femelles larvigères,
20,4 % montraient des larves aux yeux pigmentés. Les résultats de l'analyse de la structure écolo-gique de cette population permettent de confirmer certaines hypothèses émises par Macquart-Moulin (1973) et Dauby (1985) concernant le comporte-ment en essaim chez les Mysidacés.
l'après-midi sans que nous n'observions de disso-ciation ; il en était de même le lendemain matin. Nous n'avons malheureusement pas pu l'observer pendant la nuit où généralement il y a dissociation et recherche active de nourriture.
Du point de vue trophique, ces essaims à Mysidacés doivent jouer un très grand rôle dans la chaîne alimentaire marine néritique de la Baie de Tunis, constituant d'importantes concentrations en nourriture pour certains Poissons tel que les Muges, les Brèmes et de nombreux juvéniles de Poissons. La biomasse moyenne au m2 de cet
essaim a été évaluée à près de 5,8 g de poids sec/m2. Si nous considérons toute la superficie de
l'essaim, soit environ 250 m2, la biomasse totale de cet essaim est de 1,45 kg.
La formation d'essaims à Mysis oculata dans la baie de Tunis semble résulter d'une concentra-tion de femelles ovigères et larvigères présentant un phototropisme positif. L'édifice artificiel (brise lames) de la plage d'Hammam-Lif pourrait cons-tituer un abri pour ces Mysidacés par temps calme. L'absence d'observation de cet essaim pendant la nuit ne nous permet pas d'émettre d'hypothèse sur une probable dispersion nocturne de cette espèce.
CONCLUSION
DISCUSSION
L'essaim étudié sur la plage d'Hammam-Lif est formé à 98 % par Mysis oculata, d'où son carac-tère quasi monospécifique. Aussi, l'absence d'in-dividus juvéniles et la faible valeur de la sex-ratio jouerait en faveur du rassemblement des femelles :
formation d'essaim étroitement liée à l'état de maturité des femelles (toutes les femelles étant ovigères ou larvigères).
Toutefois, certains auteurs (Macquart-Moulin 1973 et Dauby 1985) ont montré que chez ces organismes la formation d'essaims est favorisée dans les zones abritées où ombragées, d'où l'in-fluence de la lumière sur la constitution des essaims, leur maintien et leur dissociation.
Dans le cas de l'essaim à Mysis oculata de la baie de Tunis nous devons signaler qu'il a été rencontré dans une petite crique artificielle de faible profondeur (entre 0,5 et 1 m de profondeur) dans une zone très éclairée ne présentant pas de zones sombres (Fig. 3).
La formation d'essaims à Mysis oculata ne semble pas être sous l'influence de l'intensité lumineuse comme il a été montré pour la plupart des Mysidacés. En effet, l'essaim a été suivi tout
Cette première étude pluriannuelles des Mysi-dacés des côtes tunisiennes nous a permis d'une part de décrire 7 espèces nouvelles pour la région et d'autre part de constater que ce groupe com-prend des espèces à comportement grégaire comme Mysis oculata et Leptomysis mediterranea. Les quelques travaux sur les Mysidacés des côtes méditerranéennes ont montré que le com-portement d'essaim résulterait chez ces organis-mes d'un phototropisme négatif. Cependant, dans le cas des espèces Mysis oculata et Leptomysis
mediterranea, la formation d'essaims semble
in-dépendante du phototropisme et résulterait d'une association de femelles liée à leur état de maturité. De plus le peuplement des Mysidacés semble avoir été sous-estimé par nos moyens d'échan-tillonnages non appropriés à ces organismes. En effet, ces organismes bentho-planctoniques néces-sitent, pour être étudiés, des échantillonneurs particuliers montés sur traîneau (Lamotte et Bour-lière 1971) ou des plongées et des observations directes (Dauby 1985). Ces méthodes devront être utilisées si l'on veut quantifier le rôle trophique de ces Crustacés dans la chaîne alimentaire péla-gique marine en milieu néritique, particulièrement sur les côtes tunisiennes dont la faune planctoni-que reste encore mal connue.
198 DALY YAHIA M.N., DALY YAHIA O.
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