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La solution est simple, il suffit d'avancer votre montre d'une heure au printemps et de la retarder d'une heure en automne

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Academic year: 2021

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Le billet

L^out-il ajouter ou enlever soixante minutes pour avoir l'heure estiva- / le européenne, c'est-à-dire la même pour tous? Depuis 1976, les Suisses se posent la même question au printemps et en automne. Ce changement d'horaire n'est pas aussi compliqué que chacun pourrait le croire. La solution est simple, il suffit d'avancer votre montre d'une heure au printemps et de la retarder d'une heure en automne.

L'heure d'été,

un mois de plus au soleil Cette année, et également

l'année prochaine, l'heure d'été va jouer la prolongation. En effet, certains pays tels que l'Italie, le Portugal et l'Espagne ne se met¬

taient à l'heure hivernale qu'en octobre. Ayant émis le désir de s'aligner sur tous les pays euro¬

péens, la Suisse a suivi la décision de l'Union européenne. L'heure d'été va donc durer un mois de plus, c'est-à-dire jusqu'au mois d'octobre. Date à laquelle vous pourrez dormir une heure de plus sans vous soucier du temps qui passe!

Pourquoi ce changement d'ho¬

raire? Parce qu'il permet en pre¬

mier lieu d'économiser de l'éner¬

gie en profitant plus longtemps le soir de la lumière naturelle. En France, par exemple, profiter d'une heure de plus chaque jour de la lumière solaire en soirée ré¬

duit la consommation électrique d'un million de kWh, ce qui repré¬

sente 4% de la consommation annuelle des Français consacrée uniquement à l'éclairage. En Suisse, comme dans de nom¬

breux autres pays, il a été consta¬

té une économie appréciable d'énergie, tout particulièrement

lorsque le temps est au beau et que le soleil est omniprésent.

Jusqu'à l'an passé, le retour de l'heure d'hiver se faisait lors du dernier week-end de septembre.

Cette année, il faudra attendre le 27 octobre, soit un mois de plus que d'habitude, pour retarder vos montres et horloges de soixante minutes. Cette prolon¬

gation a été demandée par la Commission européenne, par souci d'harmonisation avec la Grande-Bretagne et l'Irlande qui se mettent à l'heure d'été en même temps que les autres pays de la communauté, mais qui ont l'habitude de revenir à l'heure d'hiver un mois plus tard, nous a précisé l'ADEME, Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie. Certes, il aurait semblé plus logique que ce soit l'inverse.

Mais ces deux pays ont refusé de s'aligner sur les autres, arguant du fait qu'ils effectuent leur changement d'horaire à fin oc¬

tobre depuis le début du siècle.

La Commission européenne a, d'autre part, estimé que ce changement d'horaire n'appor¬

tait aucune nocivité; qu'il n'a aucun effet nuisible sur la santé

de l'être humain et des animaux, même si pour bon nombre d'agriculteurs de notre pays il perturbe l'homme et le bétail;

que la pollution atmosphérique n'a pas augmenté, contraire¬

ment à ce qui a été avancé par certains que l'heure d'été avait pour effet de générer un accrois^

sement de l'ozone. Le paysan es¬

time, quant à lui, que l'horaire es¬

tival n'est valable que pour les fonctionnaires qui, après leur tra¬

vail quotidien, ont la possibilité de se rendre à la piscine ou à la plage, alors qu'à la même heure, pour le paysan, c'est le moment de la traite. Et lorsque ce dernier a fini sa journée, il est presque nuit. Donc l'heure d'été ne lui facilite pas la vie.

Malgré le mécontentement ma¬

nifesté à la campagne, il semble peu probable que l'heure d'été soit remise en question ces pro¬

chaines années. La dernière di¬

rective européenne en date a d'ores et déjà décrété son appli¬

cation pour les années 96 et 97 avec un horaire estival jusqu'à fin octobre.

Gérard Bourquenoud FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

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Sommaire 10 mai 1996 - N° 9

Congés pénitentiaires Plus des deux tiers de la population suisse de¬

mandent une attitude plus ferme sur les congés accordés aux criminels violents, alors qu'une petite majorité pense que ceux-ci ne de¬

vraient en aucun cas bénéficier d'un congé durant leur détention, ou que ce dernier ne devrait être octroyé qu'après un examen approfondi.

Au cœur de la Glâne

La cité sur la colline, chef-lieu de la Glâne, sera en fête durant huit jours avec le Comptoir de Romont qui invite toute la population de ce district à la conviviali¬

té. Une opportunité qui a valu à notre revue de parcourir une dizaine de villages des alentours de la cité, flashes qui paraî¬

tront dans les deux édi¬

tions de mai.

A vélo par monts et par vaux Avec le retour du prin¬

temps et l'été qui pointe à l'horizon, chacun va à nouveau effectuer des randonnées à vélo ou à pied à travers la cam¬

pagne et en montagne.

Les jeunes comme les moins jeunes apprécient la petite reine pour des excursions dans la plai¬

ne et en forêt. Une idée géniale pour découvrir le Pays de Fribourg.

Gens d'ici

Ça s'est passé près de chez nous 4 Prévenir

Congés pénitentiaires 5 Curiosités

Un espace horloger 6 Voyages

De Fribourg à Nova Friburgo 7 Du cœur pour...

Une maman adoptive 8 Economie

Message du président

du Comptoir de Romont 10 Au Pays de Glâne

Portraits de villageois 13 Croque-notes

Fête cantonale des chanteurs 19 Le patê d'intche-no

Le Gotèron 21 Huitième district

Du Landeron à Vevey 24 Les arts

Niquille et Rossier: deux artistes 27 Randonnées à vélo

Les femmes découvrent

la bicyclette 29 Vos origines

Vous appelez-vous Pillonel? 32 Economie

Assurance-vie Raiffeisen 35 Hommage à...

Ceux qui nous ont quittés 39 Contes et légendes

Le Diable à l'âme

par Maurice Zermatten 43 NOTRE COUVERTURE

Romont: la cité sur la colline

La cité romontoise sait qu'elle doit devenir un pôle moteur de l'écono¬

mie de la Glâne. Elle a su réserver à temps un terrain propice à son dé¬

veloppement. L'industrie et l'artisa¬

nat, comme le commerce, ont cer¬

tes dépassé le stade de l'ébauche pour conquérir peu à peu un droit de cité, alors que l'agriculture est manifestement prospère.

PHOTO: G. FLEURY. VILLARS-SUR-GLÂNE PHOTO INVITÉ: PHILIPPE BLANC 0

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Ça s'est passé près de chez nous Ça, c'est le martyre enduré par une fillette

née à Sainte-Croix en novembre 1944, et îe récit que publie Myriam Cardinaux, avec en contre-chant la voix d'Anne-Lise Grobéty, ap¬

porte un démenti à la théorie qui veut qu'un bébé privé d'amour ne peut survivre.

Pour sa mère, Myriam est «la peste», «la pisseu¬

se», «la sale môme» et parce qu'elle est «une petite fille en trop», jamais elle n'aura droit - contrairement à son frère aîné - à un petit déjeu¬

ner avant d'aller à l'école. Et les souvenirs de Myriam affluent comme autant de coups qui sont assénés au lecteur: clé anglaise en plein front; la tête maintenue dans un baquet d'eau; la fillette suspendue dans le vide, la tête en bas, depuis la fenêtre; sa mère l'attache sur une luge et la lance contre un chasse-neige. Alors que les parents vivent en dehors du bourg, la petite doit faire les trajets de l'école quatre fois par jour; le matin, elle s'y rend le ventre creux, à midi, elle revient le ventre encore plus creux - on ne lui donne même pas un morceau de pain pour ses dix heures à la petite pisseuse, comme l'appelle sa mère parce qu'en hiver, à force de brasser la neige, elle fait pipi dans sa culotte qui gèle et qu'on ne lui change pas; on l'envoie à l'école alors qu'elle est fiévreuse; tous ces traitements la mènent à la tuberculose. A côté de la mère de Myriam - qui veut qu'on l'appelle Alex - Folcoche fait meilleure figure. C'est dire...

Contre toute attente, la petite survit à son mal, reste malingre, mais la mère, à aucun moment, n'adoucit son attitude. Comme le dit avec philo¬

sophie et humour Myriam adulte qui s'étonne des ressources de sa mère dans le domaine de la torture: «Elle a dû être le bourreau de quelque tyran dans une vie antérieure.»

Malgré ces traitements de choc, Myriam obtient une moyenne qui lui permettrait de suivre l'Ecole secondaire. Refus de la mère: elle se prend pour qui, cette peste? A seize ans, elle ira gagner sa vie comme fille de ferme. Désespoir de la jeune fille qui aurait tellement voulu être infirmière, mais qui sera bien obligée de s'incli¬

ner devant la voie que lui trace sa mère: elle n'a aucun moyen pour résister et puis elle a pris l'habitude de se taire, subissant les pressions constantes de sa mère: chaque fois qu'elle lui inflige une blessure qui se remarque, la tortion-

Une scène d'HALFAOUINE - l'enfant des terrasses. Un film de Ferid Boughedir.

naire exerce un chantage odieux sur sa victime:

si elle parle, elle aura droit à ce traitement puis à cet autre en supplément. Alors la petite, terro¬

risée et qui espère toujours qu'au bout de son martyre il y aura peut-être un petit geste d'amour, la petite avale sa langue.

Il n'empêche que, à la lecture de ce livre, on se pose cette question: pendant les seize années où cette fillette a été journellement torturée par sa mère, ce village de Sainte-Croix n'était-il peu¬

plé que de lâches et de mous? Si les témoins de cette histoire vivent encore, que ce récit les ob¬

sède jusqu'à leur dernier souffle, car Myriam, sociable malgré tout, avait des contacts privilé¬

giés avec certaines personnes: l'instituteur - elle aimait beaucoup l'école, c'était le seul lieu où elle se sentait bien le pasteur - elle a demandé à être baptisée; les voisins - il y avait un couple qui l'aimait bien et qui tentait d'adoucir sa vie;

le personnel de l'hôpital lorsqu'elle y a fait un stage. Mais pourquoi, pourquoi donc personne n'a osé se dresser contre cette mère plus qu'in¬

digne, assistée parfois du père et du frère aîné?

Parce qu'elle n'était rien de plus qu'une petite fille? Ou parce que la vie humaine n'a finale¬

ment aucune valeur?

Autre question qui interpelle le lenteur: cette gosse qui endure tout et qui, plus tard, comme fille de ferme, sera livrée aux fantasmes d'un vieil alcoolique lubrique, jamais ne laissera la haine envahir son cœur. Syndrome de Stockholm? Et quand elle se retrouve mère de famille, elle sera une maman attentive et aiman¬

te, donnant tout ce qu'elle n'a jamais reçu. Elle laissera même sa mère voir ses petites-filles. 11 y a dans cela quelque chose de grand, qui dépasse l'entendement: le personnage rejoint Justine ou les infortunes de la vertu.

Même si on lui a volé les vingt premières an¬

nées de sa vie, Myriam Cardinaux a survécu, elle s'est mariée, elle a eu des enfants et a écrit un livre. Belle leçon de vie et de courage.

(SPS) Janine Massard

Myriam Cardinaux avec Anne-Lise Grobéty, Une petite fille en trop, Editions d'En Bas, 1996.

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

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r-y L Prévenir

CONGES PENITENTIAIRES

Le peuple suisse demande une attitude plus ferme

M ! ne grande majorité de la population suisse est favorable à une attitude L/ plus ferme en ce qui concerne les congés pénitentiaires pour les crimi¬

nels violents. C'est ce qui a été révélé par le sondage exclusif que SÉLECTION a réalisé l'automne dernier.

Ce sondage montre un clivage entre l'opi¬

nion et la pratique courante des autorités:

plus de deux tiers de la population suisse, soit septante pour cent des personnes inter¬

rogées, demandent une attitude plus ferme sur les congés accordés aux criminels vio¬

lents. Une petite majorité, soit cinquante- quatre pour cent, pensent que ceux-ci ne devraient en aucun cas bénéficier d'un congé pénitentiaire, alors que trente-huit pour cent estiment que les congés ne de¬

vraient être octroyés qu'après un examen approfondi.

L'opinion exprimée par les Suisses se dé¬

marque de celle qui est répandue parmi les politiciens et les autorités. Bien qu'ils en connaissent les risques, les organes d'exé¬

cution des peines soutiennent cette mesure.

«Le congé, à la condition expresse qu'on soit en mesure de l'organiser, permet aux experts de détecter d'éventuels signaux d'alarme et d'adapter la pratique péniten¬

tiaire», déclare François de Rougemont, secrétaire du Concordat romand sur l'exé¬

cution des peines et mesures. D'après une enquête effectuée dans le canton de Zurich, trente-trois crimes graves ont été commis en l'espace de dix ans par des détenus en congé pénitentiaire purgeant leur peine en régime de section ouverte ou après leur li¬

bération conditionnelle - crimes, viols, vio¬

lence sexuelle sur des enfants, incendie volontaire, attaques à main armée. En pro¬

fitant de son congé pénitentiaire pour s'évader, un prisonnier n'encourt pas de peine plus sévère. La fuite n'est pas un délit. Selon le lieu de détention, il doit évi¬

demment s'attendre à certaines sanctions.

Un ancien détenu du pénitencier bernois de Thorberg a déclaré: «Ces punitions sont

Que la vie est triste derrière les barreaux!

La prison centrale de Fribourg.

supportables: 14 jours aux arrêts et une suspension temporaire des congés.»

Même les experts ont des doutes sur l'oc¬

troi du congé. Lorsqu'il était chef du dé¬

partement de la justice dans le canton de Zurich, le conseiller fédéral Moritz Leuenberger déclarait: «Ce sont précisé¬

ment les criminels maniaques qui ont une conduite irréprochable en prison; mais il est erroné de leur accorder un congé sur cette seule base.» Parmi les mesures à prendre pour minimiser le risque, il y a l'octroi de congés dans le cadre du pro¬

gramme de resocialisation uniquement et à la condition qu'il existe un réseau social constitué et digne de confiance dans l'en¬

tourage du détenu.

Sélection / Hans Bosshard

PHOTOS G. BD

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Êk^Curiosités

VALLÉE DE JOUX

Création d'un espace horloger

L espace horloger de la vallée de Joux doit sa création à la volonté de particuliers et d'industriels qui se sont réunis en une fondation.

Passionnés d'horlogerie et fiers de leur région ainsi que des qualités profes¬

sionnelles de ses habitants, ils ont décidé de mettre en valeur cette industrie si caractéristique de la vallée de Joux qu'est l'horlogerie.

L'espace horloger avec ses élégantes vitrines et ses magnifiques poutres de bois.

Sis à proximité du complexe sportif du Sentier, cet espace horloger divisé en secteurs qui abordent chacun un thème, a pour objectif premier de faire décou¬

vrir au visiteur l'horlogerie de la vallée de Joux, de ses origines à nos jours.

La salle Gidéon, elle, regroupe des pen¬

dules anciennes dont la fabrication s'est échelonnée du XVIe au XIXe siècle.

Outil didactique et de promotion de l'in¬

dustrie horlogère, l'espace horloger de la vallée de Joux abrite également une salle réservée exclusivement au patri¬

moine régional, dans laquelle il est prévu d'organiser des expositions thé¬

matiques.

Une curiosité qui, lors d'une excursion à la vallée de Joux, va certainement in¬

citer nos lecteurs à faire escale à l'espa¬

ce horloger, une véritable merveille

1^

Quelques personnalités encadrant le conseiller d'Etat Jacques Martin.

Une horloge de 1864 et une autre encore plus ancienne.

qu'il vaut la peine de découvrir. Situé à la Grand-Rue 2, au Sentier, ce musée est ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 12 h pour les groupes, de 14 h à 18 h pour les visites individuelles.

Tél. 021/845 75 45.

Texte et photos: G. Bd FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

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Voyages

INAUGURATION DE LA MAISON SUISSE

Voyage des Fribourgeois à Nova Friburgo

Ë In long chemin parcouru depuis 1973, date à laquelle un jeune étudiant de

\~s l'Université de Fribourg, Martin Nicoulin, aujourd'hui directeur de la Bibliothèque cantonale et universitaire, a publié un livre intitulé la «Genèse de Nova Friburgo», jusqu'au 1er août 96, fête de l'amitié helvetico-brésilienne.

Nova Friburgo en 1817...

gique. A la même date sera inaugurée une école primaire et au cours de cette manifestation les participants assisteront à la pose de la première pierre d'un home pour enfants handicapés.

Les trois voyages prévus à Nova Friburgo à fin juillet seront organisés par l'agence Marti, rue de Lausanne 44, à Fribourg.

Tous ceux qui auront le privilège d'aller dans ce lointain pays vivront de grands moments de joie et d'émotion. Une op¬

portunité à partager avec nos cousins bré¬

siliens, qui offre la possibilité aux Fribourgeois d'aller voir ce qui se fait sur place grâce à la générosité de la popula¬

tion de notre canton. Ils seront d'autre part accompagnés par la chorale «Ac¬

croche-Cœur» et le corps de musique

«Union Instrumentale» de Fribourg.

G. Bd

Cela fait en effet 177 ans que 830 Fribourgeois et plus d'un millier de Confédérés émigraient au Brésil et fon¬

daient la ville de Fribourg. Après les re¬

trouvailles de 1977, le voyage des Brésiliens dans le canton en 1981, l'ou¬

verture de la fromagerie-école en 1987, voilà que cette année de nouveaux voyages se préparent, lesquels vont per¬

mettre aux Fribourgeois en et hors les murs d'inaugurer, le 1er août prochain, l'espace culturel construit en prolonga¬

tion de la fromagerie, pour lequel l'Association Nova Friburgo de Fribourg a récolté au cours de sa campagne plus de 300 000 francs pour cette réalisation qui va permettre aux descendants de connaître leur passé et de découvrir leurs racines. Il y a actuellement dans cette ville brésilienne quelque 200 000 habi¬

tants qui recherchent leur arbre généalo-

. et aujourd'hui une ville de 200 000 habitants.

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Du cœur pour...

PAYERNE

Une maman adoptive

c ^ m

Vingt-cinq juin 1980, quelque part dans le ciel immen¬

se, un avion vole. Les moteurs de l'appareil ronron¬

nent imperceptiblement, des passagers se sont endormis, épuisés par la durée du voyage; mais Pierrette est éveillée, les yeux mi-clos, les mains moites et le cœur battant la cha¬

made, elle vit à l'avance son arrivée à Pasto: le géant mé¬

tallique va se poser à l'autre bout du monde, en Colombie.

Elle n 'est pas seule, son mari Jean-Pierre et sa belle-mère l'accompagnent.

Le couple payernois est marié depuis 9 ans; ils sont heureux, mais pas complètement, ils ne peuvent pas avoir d'enfants.

Ensemble, ils ont pris la déci¬

sion d'en adopter un. Qu'im¬

porte la couleur de la peau et le pays où il naîtra, ils veulent simplement rendre heureux un petit être abandonné et qui n'a plus rien. Il y a encore 3 jours, ils n'imaginaient pas que le rêve allait enfin se réaliser. Le téléphone a retenti et au bout du fil une voix familière, celle de la doctoresse Rodriguez, leur annonçant la merveilleuse nouvelle: un petit garçon de 5 V2 mois a pour eux. Quelquesj^|^ftp£à la hâte, deux nmtTsans^oifWîfei 1 tant rémotifl^gijjjL.ykgJwis c'est le départ pSir ün flays lointain et inconnuXUs/n'ou¬

blieront jamais le premier re¬

gard de ce frêle orphelin, pré¬

nommé Rafaël (ils lui préféreront Michaël), un bam¬

bin souriant, légèrement basa¬

né, empreinte génétique et in¬

délébile de son pays natal.

Trois années plus tard, le 27 février 1983, ils retournent dans le même pays chercher une petite fille qui, elle aussi, a

Johanna, elle aussi adoptée et heureuse.

besoin d'un papa et d'une maman. Son histoire est dou¬

loureuse, elle porte déjà en elle les stigmates de la souffrance, sa mémoire a enregistré les mauvais coups du sort et pour¬

tant elle n'a que 4 V2 ans. Un père décédé, une mère malade et incapable de s'occuper d'elle, l'orphelinat, une famil¬

le d'accueil. Des déchirements qui laisseront quelques traces, mais qui disparaîtront bien vite. Jean-Pierre n'est pas là, mais une amie accompagne Pierrette. La même émotion, l'identique pincement au cœur ressentis 3 ans auparavant.

Johanna, au premier regard, avais portés dans mon ventre, l'a reconnue, elle a si souvent nous avons si souvent joué le regardé la photo envoyée de- jeu de l'accouchement pour puis la Suisse. Mais la petite ^plaisanter.»

fille est sauvage, p^g^use, ^es parents n'attendent pas de elle n'accepte pas tout

les bras de cette qu'elle connaît si peu sera très vite oublié, gi Aujourd'hui Michaël et Johanna 13. Ils sonl fants comme les autrj reux, choyés, élevi l'amour par des paren tionnés et dévoués. « tant, c'est l'amour qui donne», dit Pierrette, tout humides. Revivre aii passé a ébranlé cette femt^e sensible et généreuse. Même si elle n'a pas vécu les dou¬

leurs de l'enfantement, elle avoue: «C'est comme si je les

Michaël avec sa maman adoptive.

((^connaissance, estimant leur normal; rendre heureux si facile, surtout lorsque ossède un cœur bon et 1 vcomme celui de ce

;|exemplaire.

lynche 12 mai, se sera la mères. Michaël et Johanna entoureront et choie- particulièrement leur an ce jour-là, en ayant^

nmoins chacun une pensée fond d'eux pour celle qui leur a un jour donné la vie et qui n'a pas pu les garder au¬

près d'elle.

Marinette Jaquier

PHOTOS M J.

f.i.'1

■rwT^inrir.

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

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Du cœur pour...

Merci,

maman chérie!

MAURICE ZERMATTEN

Une soutane aux orties L'offrande de l'amour

PHOTO FLEUROP-INTERFLORA A l'exemple de ce jeune homme, des centaines de milliers d'en¬

fants, petits et grands, offrent un bouquet de fleurs à leur maman.

Ann Jarvis n'aurait sans dout^Bfcais songé que la Fête des mères lancée par elle en 190^B^œtuerait jusqu'à ce jour et qu'elle s'étendrait même a^tyiatir?roiï^^u monde. La Fête des mères est en effet plus cé^bKë que iaAjs. Et les mamans du monde entier se réjouissent lorî§temp5~irravance de recevoir de la part de leurs enfants ce cadeau s^m^ie de tendresse.

Selon Fleurop-Interflora, les fleurs actuellement en vogue sont le lilas, les boules-de-neige, les anémones Monalisa, les roses, le muguet et les rameaux florifères. Le tout arrangé en bouquets lâches et aérés d'aspect naturel!

Une soutane aux orties est un livre d'une brûlante actualité, à l'heure où la société subit des chocs qui remettent en cause des valeurs et des institutions solides, comme l'Eglise.

Et, précisément, c'est un cas humain lié à l'un de ces phéno¬

mènes qui a frappé M. Zer- matten.

En effet, l'auteur met en scène deux personnages: Gérard, prê¬

tre, dans la quarantaine, et Nathalie, jeune femme, meur¬

trie encore par son divorce.

Plusieurs éléments ébranlent la foi de Gérard: ses incertitudes dues aux remous de l'Eglise et, surtout, depuis qu'il a retrouvé Nathalie - un amour fervent d'enfance - son état de célibat.

«Ceux qui n'ont jamais vécu seul n'ont pas de droit de me condamner», ose-t-il enfin un jour s'exclamer.

Puis Gérard franchit le pas et jette sa soutane aux orties.

Désormais, nous suivons les étapes de l'aventure passion¬

nelle de Gérard et Nathalie.

C'est un dialogue parfois dra¬

matique, mais toujours baigné de tendresse et de poésie sen¬

suelle, un échange où chacun des partenaires cherche, aidé de l'autre, la propre justification de ses actes et de son engage¬

ment.

Rien de théorique dans ce roman attachant, empreint de réalisme. Les personnages évo¬

luent dans les décors du quoti¬

dien, réagissent comme chacun de nous, s'efforcent de ré¬

soudre leurs problèmes à la mesure de leurs moyens sans perdre ni leur courage, ni leur humour, ce qui contribue à conférer à ce roman, au thème très actuel, le sceau d'une ex¬

traordinaire authenticité.

Editions Cabédita, St-Gingolph.

F - 74500

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Economie

François Clerc,

Comptoir de Romont Message de

président du

Le 16e Comptoir de Romont va ouvrir ses portes le samedi 11 mai prochain et les fermera le samedi 18 du même mois. Sa durée a été, pour la premiè¬

re fois, prolongée de 2 jours, ceci pour répondre notamment à l'évolution très positive du Comptoir de Romont depuis plusieurs années déjà.

Pour cette 16e édition, le comité a décidé de suivre la même ligne que celle qui avait été tra¬

cée lors des précédentes éditions. Le comité a donc mis l'accent sur la qualité de son hôte d'honneur, de ses invités d'honneur, ainsi que sur la présence de l'agriculture et du concours fribourgeois d'art populaire. Dans sa recherche d'un hôte d'honneur, il a décidé de s'adresser à nouveau à l'étranger, en l'occurrence il s'est assuré la participation de la ville chinoise de Zibo, capitale de 4 millions d'habitants de la province de Shandong, elle-même composée de 72 millions d'habitants. C'est vraiment une première qu'une ville chinoise d'une telle en¬

vergure se présente en qualité d'hôte d'hon¬

neur à l'occasion d'un Comptoir régional tel que le nôtre; notre comité en est d'ailleurs très fier.

Il n'est pas moins fier d'annoncer en qualité d'invités d'honneur, qui entoureront la ville de Zibo, l'Etablissement cantonal d'assurance des bâtiments (ECAB), le Musée d'histoire na¬

turelle de Fribourg et l'Association touristique de la Glâne et de la Veveyse. Quant à l'agri¬

culture glânoise et le concours d'art populaire, ils seront tous les deux à nouveau présents à Romont cette année, ce qui est très réjouissant.

L'agriculture glânoise, qui forme plus de 15%

de la population (la moyenne suisse se situe entre 5 et 10%), sera d'ailleurs plus présente que jamais, son emplacement étant même agrandi par rapport aux dernières éditions.

Pour terminer cette brève présentation du Comptoir 96, il faut encore savoir que plus de 130 exposants ont réservé dans les délais im¬

partis une surface déterminée, ce qui a permis de prévoir une halle couverte de 9000 m2. En fonction de la provenance des exposants, le 16e Comptoir de Romont sera une véritable vi¬

trine des activités commerciales et artisanales de la Glâne essentiellement, mais aussi de l'extérieur de la Glâne et de la région chinoise

de Shandong. Les exposants attendent de ce Comptoir bien sûr de bonnes affaires, mais aussi la possibilité de présenter à un large pu¬

blic, pendant 8 jours, la richesse et la diversité de leurs activités. Le district de la Glâne fait preuve d'une vitalité trop souvent méconnue;

il vit de par son agriculture (la Glâne n'est-elle pas l'un des plus grands producteurs de gruyère), son artisanat, son industrie, ses com¬

merces et sa culture. A ce dernier sujet, une ga¬

lerie, et c'est une nouveauté, sera aménagée et une dizaine d'artistes sculpteurs glânois pré¬

senteront certaines de leurs œuvres.

En évoquant le large public que nous attendons au Comptoir de Romont, environ 40 000 à 50 000 visiteurs, il sied de relever ici que le Comptoir de Romont est plus qu'une simple foire commerciale où se rencontrent avant tout des professionnels d'une branche ou d'une autre; en effet, le Comptoir de Romont, tout en étant la première manifestation économique du district, est en même temps une grande fête po¬

pulaire où la convivialité se marie très bien avec l'aspect mercantile de la manifestation.

Les gens de la région sont en effet joviaux, ou¬

verts, philanthropes; de par ses lointaines ori¬

gines, souvent savoyardes, le Glânois apprécie les plaisirs de la vie et privilégie volontiers les relations humaines.

Pour conclure, le comité souhaite que l'impact de cette 16e édition soit profitable à tous les ex¬

posants. Sur le plan individuel d'abord, cela peut tout à fait être le cas soit par des ventes di¬

rectes, soit par des ventes indirectes. Sur le plan collectif ensuite, l'impact du Comptoir de Romont devrait permettre à la Glâne de se faire connaître encore mieux de l'extérieur et de prouver que la réputation de région dyna¬

mique qu'elle est en train de se forger n'est en rien usurpée. Afin que nous puissions vous en faire la preuve, nous vous attendons nombreux au Comptoir de Romont.

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Economie

Le Musée d'histoire naturelle au Comptoir de Romont

Pour faire mieux connaître son Musée d'histoire naturelle et la Société des amis du musée qui est sa fenêtre ouverte auprès du public, le directeur André Fasel et le président Jacques Piller ont tout de suite eu l'œil sur cette oc¬

casion privilégiée de contact que sera le prochain Comptoir de Romont. Et puis la proposition d'en être l'hôte d'honneur est un privilège que l'on ne saurait re¬

fuser.

Devenue une tradition, l'exposition «Pous¬

sins», à la période pascale, rencontre d'année en année un succès toujours plus grand, elle fait même un tabac à certains jours. C'est donc preuve que le public garde son coup de cœur pour le musée. A celui-ci de le mériter... Ce sera certainement chose faite avec les animations qui, presque chaque jour pendant toute la durée du Comptoir, offriront des conférences sur

«Les poissons de nos régions», «Les scor¬

pions» ou «Du singe à l'homme». Un taxi¬

dermiste au travail expliquera les difficultés de son métier pour donner une seconde vie aux animaux qu'il naturalise. Un minéralo¬

giste sera aussi à disposition pour détermi¬

ner la nature des roches ou des cailloux ap¬

portés par des visiteurs intéressés. De quoi satisfaire la curiosité de chacun. Et cela tout spécialement le 18 mai, pour la journée

officielle, qui attirera au stand un public plus nombreux et surtout plus exigeant. Il importera de ne pas décevoir ces visiteurs occasionnels.

J.S.B.

L'ECAB: HÔTE D'HONNEUR AU COMPTOIR DE ROMONT

Pour se faire mieux connaître i-Jourquoi l'Etablissement can-

Â. tonal d'assurance des bâti¬

ments expose-t-il, ou plutôt s'expose- t-il au Comptoir de Romont? Cela peut sembler bien inutile, puisque les assurances qu 'il propose sont obliga¬

toires pour tous les propriétaires, que cela leur plaise ou non.

Une remarque justifiée à première vue. Par contre, ce que l'on oublie trop souvent, c'est que la prévention est le premier remède à toute catastrophe. Voilà précisément ce que l'ECAB veut montrer au public: la respon¬

sabilité de chacun au bon fonctionnement de cette assurance qui pourrait, sans cela, deve¬

nir si coûteuse. Dans notre canton, il n'en est rien heureusement puisque, depuis quinze ans, les primes ont même régulièrement baissé et qu'actuellement, grâce à ce princi¬

pe de solidarité-mutualité, la charge des pro¬

priétaires se retrouve à 60% seulement de ce qu'elle était en 1981, soit une baisse de 40%.

Pour sa journée officielle, le 14 mai, l'ECAB développera des moyens spectacu¬

laires: un feu à la Montagne de Lussy avec intervention des pompiers, hélicoptère de sauvetage, ambulances, etc. Le public sera aussi invité à visiter Electrobroc pour y ob¬

server un simulateur de foudre, unique en son genre en Europe, qui corrige bien des idées fausses au sujet de cet élément naturel.

Animations, explications, démonstrations pendant ce Comptoir permettront à tous de mieux comprendre l'activité de l'Etablis¬

sement cantonal d'assurance des bâtiments qui fonctionne sur le seul principe de la soli¬

darité mutuelle.

J.S.B.

U

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

(12)

r ^

Ê^Nous les jeunes

Douceur dans les boucles.

«SOFT LINE»

fure printemps Actuelles et naturelles, telles sont

les nouvelles coiffures pour femmes et hommes du printemps/été 96. Du côté féminin, c'est un carré classique qui a été choisi, avec une permanente légère qui donne un joli mouvement tout en douceur aux che¬

veux mi-longs. Pour les hommes, tout particulièrement ceux qui sont tou¬

jours pressés, un must qui se traduit par une coupe sportive très courte.

L'avantage de cette nouveauté: les cheveux sèchent à l'air libre et sont rapidement mis en forme avec un peu

de gel. Nuque courte et sportive.

Un nouveau danger sur nos routes?

L'inline-skating est très popu¬

laire en Amérique depuis une vingtaine d'années, mais ce n'est que depuis cinq ans envi¬

ron que la popularité de ces patins à quatre roulettes en ligne s'est manifestée dans notre pays. Depuis deux ans, et les magasins d'articles de sport le confirment, c'est un véritable boom. Pourquoi?

Celui qui maîtrise l'inline-ska- ting peut atteindre des vitesses pouvant aller jusqu'à 40 km/h, c'est-à-dire que de modestes moyens permettent de couvrir de grandes distances, c'est du moins ce qu'affirment les adeptes de cette pratique.

Seulement voilà: l'inline-ska- ting est interdit sur la chaus¬

sée. L'article 50 de l'Ordon¬

nance sur la circulation routiè¬

re est limpide: «Il est interdit sauf sur les routes à faible cir¬

culation (par exemple dans les quartiers d'habitation) de jouer ou de pratiquer des sports sur la chaussée, notam¬

ment de circuler en vélo d'en¬

fant, en patins à roulettes, à skis à roulettes, etc.». L'inline- skating n'est permis sur les trottoirs que si les piétons ne sont pas mis en danger ou gênés. Les vitesses élevées et les grandes distances, ça c'est autre chose...

Les fanatiques de l'inline-ska¬

ting (et ceux qui aspirent à le devenir) devraient avoir à cœur de respecter certaines

«règles du jeu», nous explique l'Association suisse des assu-

reurs responsabilité civile et automobiles (ARCA): il faut toujours porter un équipement de protection complet, à savoir casque, protections des mains, des coudes et des genoux; il ne faut s'élancer que lorsque la technique de base est bien maîtrisée. Il ne faut pas circu¬

ler sur des voies mouillées ou

souillées d'huile ou de saletés, car le risque de chute est alors trop grand.

Là aussi il y a lieu de respecter le principe qui veut que l'on fasse attention aux piétons et que l'on adapte sa vitesse aux circonstances. L'essentiel, ce sont les égards que l'on a pour autrui. Balz Röthlin FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

12/

(13)

Au Pays de Glâne

VUlSTERNENS-DEVANT-ROMONT Apprenti mécanicien Le cheveu blond coupé à la

mode, le regard bleuté et un visage à peine sorti de l'enfan¬

ce, tel est Yvan Dubugnon, ap¬

prenti mécanicien de deuxiè¬

me année. Yvan travaille au garage Gay, à Vuisternens- devant-Romont. Depuis tout petit ce jeune homme s'inté¬

resse à la mécanique. Lors¬

qu'on lui posait l'inévitable question: «Que vas-tu faire lorsque tu seras grand?» il ré¬

pondait toujours: mécanicien.

«En première année d'appren¬

tissage, on nous fait faire des trucs tout simples: changer les roues ou les pneus, servir l'es¬

sence et nettoyer les véhicules.

En deuxième année, on a plus de responsabilités, on vous fait confiance, c'est super», racon¬

te ce souriant apprenti. Les

études durent 4 ans et Yvan désire avoir un papier en plus en passant sa maîtrise. La conjoncture actuelle est diffi¬

cile et lui procure quelques

soucis. Il espère que plus tard il trouvera une bonne place et que le chômage aura disparu.

Question loisirs, Yvan est pas¬

sionné de football et joue dans une équipe de 3e ligue en tant que défenseur. Imitant les jeunes de son âge, il va de temps en temps dans les dis¬

cos, où il s'éclate. Et comme il vient d'avoir 18 ans et son per¬

mis d'élève conducteur, il se hâte de retaper une voiture qu'il garde cachée au fond de son garage.

Marinette Jaquier

ESTEVENENS

Nouvelle postière communale Le petit village d'Estévenens

a, depuis le 3 janvier, une nou¬

velle postière communale en la personne d'Anne-Lyse Ra- boud. Sympathique et sourian¬

te, elle apporte chaque jour le courrier aux 50 ménages que compte ce petit coin de cam¬

pagne. Peut-être que depuis l'arrivée de la jeune femme, les factures et les mauvaises nouvelles sont moins désa¬

gréables... car elles sont tou¬

jours accompagnées d'un gen¬

til mot.

Debout chaque matin à 6 h 30, Anne-Lyse déjeune en compa¬

gnie de ses trois enfants, puis ouvre le guichet à 7 h 30. Après le triage du courrier, elle s'en va en tournée vers 8 h 30.

La petite voiture rouge de la postière sillonne les routes du village pendant une heure et demie. Gentille et serviable, Anne-Lyse donne parfois un

coup de main aux personnes âgées pour sortir les cendres du fourneau, puis s'en retour¬

ne au guichet de 10 h 30 à 11 h. «Je me sens attendue, on

guette ma silhouette et les gens m'ont tout de suite adop¬

tée», dit-elle, en ajoutant que le fait d'avoir été secrétaire- caissière dans le cadre scolaire a sans doute favorisé sa nomi¬

nation. C'est aussi une situa¬

tion privilégiée que d'avoir mon logement au-dessus de la poste. De 16 h 15 à 17 h 15, Anne-Lyse est derrière son guichet et termine sa journée vers 18 h. Si la postière adore la comptabilité et jongle avec les chiffres, elle occupe ses loisirs en montant sur les planches avec le groupement théâtral de Vuisternens-de- vant-Romont, dont elle fait partie depuis 15 ans.

Marinette Jaquier

13/ FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

(14)

Au Pays de Glane

LA NEIRIGUE

Corinne Brodard, écuyère jockey

Vêtue de rouge et cheveux au vent, la gracieuse écuyè¬

re et son cheval ne font plus qu'un. Complicité de la belle et de la bête sans doute. Le coursier s'éloigne à gran¬

de vitesse et disparaît derrière la colline en laissant un nuage de poussière. Puis soudain un bruit de sabots et un hennissement perçant résonnent dans la campagne, les deux acolytes sont de retour.

suit des cours avec un casca¬

deur français pour s'initier à la voltige cosaque. Malgré sa frêle silhouette, elle n'a peur de rien et avoue être un peu, casse-cou. Il y a de la vie au¬

tour de la maison de la Corinne Brodard (33 ans), ma¬

riée et maman de deux enfants, habite la Neirigue depuis 5 ans. C'est dans une ancienne ferme qu'elle abrite son bon¬

heur et sa passion: l'équita- tion. Cette jolie brune a tou¬

jours eu en elle l'amour des chevaux, agile et douée, elle passe a Zurich ou elle travaille sa licence de jockey.

Fièrement elle monte plu¬

sieurs chevaux de course.

Aujourd'hui, avec des amis elle participe encore à quelques courses libres, effec¬

tue des randonnées et excelle en gymkhana (jeux d'adresse).

Mais depuis peu, Corinne s'est offerte une selle très spéciale,

Neirigue, trois chevaux, une ponette, trois chiens (Jack Russel) dont elle pratique l'élevage, un chat, quelques poules et un coq, font la joie de toute la famille et des pro¬

meneurs. Astucieuse et inven¬

tive, Corinne Brodard organise durant l'été des concours avec des petits poneys. La jolie amazone s'occupe seule de ses bêtes, très meticuleusement, tout en douceur, il se dégage de sa personne, joie de vivre et humilité. En riant aux éclats, elle raconte sa mésaventure survenue le 28 décembre der¬

nier. «Mon cheval a glissé sur une pierre alors qu'on traver¬

sait le ruisseau, je suis tombée dans l'eau glacée jusqu'à la poitrine. J'étais complètement trempée, je suis rentrée à pied à la maison frigorifiée. Un ca¬

deau de Noël supplémentaire, original et inattendu!

Marinette Jaquier

Restaurant Saint-Jacques 1687 VUISTERNENS-DEVANT-ROMONT - Famille Rouiller

Spécialité: Jambon à l'os Salles de 15 à 500 couverts pour sociétés

Fermé le lundi Tél. 037/55 12 24

- Cmonoit

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CUISINES ESCALIERS

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1679 Villaraboud Téléphone (037) 55 1215

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

(15)

Èj^^AuPays de Glane

RESTAURANT «GUILLAUME-TELL» À VILLAZ-ST-PIERRE

Y faire escale c'est...

Le trio choc du «Guillaume-Tell»: Christophe et Huguette Saunier, tenanciers, et Emmanuel Beaud, chef de cuisine.

... prendre la peine et le temps d'y aller lors d'une excursion dans la Glâne ou lors de votre passage au prochain Comptoir de Romont, car le tourisme n 'a de vertu que s'il ménage la surprise, la découverte et que vous avez l'intention de délier vos papilles gusta- tives.

Entrons d'abord au bistrot où Sandra, la serveuse, se fera un

Fruita Msjernetf*!

plaisir de vous servir des piz¬

zas fraîches maison et des

Tout le mois de mai:

vente de lières et géraniums au meilleur prix

Tél. 077/35 01 88

mets de brasserie de 12 à 26 francs (prix spécial AVS).

Pour la fine bouche, passez au restaurant qui, dès le seuil franchi, vous arrache une ex¬

clamation d'admiration par son atmosphère propice à des menus d'affaires de 35 à 68 francs, ou encore des spéciali¬

tés à la carte et de saison, sans

oublier que chaque dimanche cet établissement vous propo¬

se un menu complet pour 27 francs, réduit à 22 francs pour les bénéficiaires de l'AVS. En guise d'appétit, de succulents repas mijotés par Emmanuel Beaud, chef de cuisine, qui possède 20 ans d'expérience culinaire. Autre idée géniale, une cave voûtée transformée en caveau pour séminaires, repas de familles et soirées privées. Quant à l'hôtel, il comprend dix chambres tout confort avec radio, TV, télé¬

phone, bains et douches, le tout complété d'une terrasse et d'un parking.

Le Restaurant «Guillaume- Tell», à Villaz-St-Pierre, est exploité depuis six ans déjà par Huguette et Christophe Saunier, lesquels s'évertuent à mettre l'accent sur un accueil personnalisé et une cuisine saine adaptée à toutes les bourses. Si le cœur vous en dit...

Texte et photo: G. Bd Michel Donzallaz Primeur

1687 Vuistemens-dt-Romont

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1684 Mézières © 037/52 25 24 Fermé le mercredi

w

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

(16)

Au Pays de Glâne

VILLARIAZ

Francis Oberson:

peintre de talent

Poya qui sera exposée lors du comptoir de Romont.

Il est des lieux qui inspirent le poète ou le peintre. Gauguin, ne pouvait créer que sous le soleil des Marquises ou à l'ombre des palmiers. Van Gogh aimait la douceur et la lumière de la Provence, tandis que Toulouse-Lautrec affectait plutôt l'atmo¬

sphère enfumée des cabarets parisien, Francis Oberson de Villariaz puise son

inspiration au sein de son atelier, exigu et silencieux. Une petite cabane dissimulée derrière le chalet familial. C'est là qu'il vit, dort et œuvre, entre le poêle qui ron¬

ronne discrètement et le canapé usé par le temps. S'il peint à l'intérieur de cette construction sommaire, c'est parce qu'il a dans sa tête et dans son cœur graves à ja¬

mais les images des verts pâturages de la Gruyère, des sapins majestueux et le mys¬

tère des montagnes.

Avec ses pinceaux, il reproduit tout ce qu'il a vu dans les alpages alors qu'il était garde-génisses. Sa première poya date de 1976. Un travail, dont il n'imaginait pas la difficulté, ce fut comme un défi, un pari qu'il s'était lancé. Vingt ans ce sont écou¬

lés, et Francis Oberson est devenu avec le temps un grand artiste. Du talent il en a, ses poyas sont magnifiques, finement éla¬

borées, avec un grand soin du détail. On sent l'amour et le respect de l'homme pour la nature. On devine au coup de crayon précis, l'éblouissement qu'a res¬

senti le peintre en reproduisant un sujet si cher à son cœur. Tout parait tellement vi¬

vant, on entendrait presque le bruit des sonnailles et l'armailli fredonner.

Ce n'est plus de l'art naïf, l'artiste a suivi un chemin différent, celui de la perfection.

«Peindre est devenu vital pour moi, c'est une respiration, une musique silencieuse, une manière d'être», dit ce peintre philo¬

sophe. S'il accorde à sa peinture 6 heures par jour, Francis Oberson s'en va se res¬

sourcer dans la nature ou il médite et lit.

Enfourchant son VTT, il retrouve un en¬

droit privilégié, la source de la Trême ou il aime à s'y baigner, même si l'eau est froi¬

de. Ecouter le silence, jouir de la solitude, deux choses indispensables à cet homme simple qui préféré l'être que l'avoir.

Marinette Jaquier

LES

ROUTIERS + RELAIS

CAFE - RESTAURANT

de la Parqueterie Famille Roch

Tél. 037/52 21 50 1684 Mézières (FR)

Menu du dimanche avec entrée et dessert: Fr. 20-

CAVE SAINT-JEAN Jean-Pascal Roulin

1678 SIVIRIEZ - Tél. 037/56 14 64 Vins - Bières

Eaux minérales et liqueurs

Nous sommes présents au Comptoir de Romont, au stand n° 34.

Venez découvrir notre Cave Valaisanne et nos fameuses raclettes.

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

(17)

Au Pays de Glâne

MASSONNENS

Ghislaine Kilchoer:

cinéma et voyages Ghislaine n'a que 22 ans, mais avec tous

les projets qu'elle a en tête, elle n'aura peut-être pas assez d'années devant elle pour les réaliser tous! Passionnée de ciné¬

ma suite à une rencontre avec un réalisa¬

teur, elle se lance dans l'étude du 7e art.

Les films difficiles ont sa préférence. «Il faut qu'une toile fasse réfléchir, qu'elle laisse une empreinte, un message», dit- elle gravement. Avec un œil sur la réalisa¬

tion, le scénario ou la critique, hésitante:

«On verra bien... dit-elle».

Amoureuse des voyages, elle a déjà visité

les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Ecosse.

Eblouie par l'Indonésie, la Malaisie et le Tibet, elle espère s'y rendre prochaine¬

ment, sac au dos, à l'aventure. Ghislaine est fille unique, elle avoue posséder un ca¬

ractère ambigu, pas toujours facile à vivre pour son entourage, mais son chien Cali s'en accommode très bien.

Une coupe à la garçonne et pleine de vie, Ghislaine, lorsqu'elle se déplace avec sa 2 CV, ne passe pas inaperçue. Son véhicu¬

le fétiche, quelque peu délabré, fait un bruit d'enfer. Marinette Jaquier

Sur un simple coup de téléphone à la Centrale se trouvant au Home de Siviriez, on peut réserver ledit véhicule. Fonction¬

nant 24 h sur 24 et 365 jours par an, il est animé par des personnes bénévoles! 15 hommes et 5 femmes, principalement des gens à la retraite qui mettent généreuse¬

ment leur temps libre à disposition et œu¬

vrent dans une complète discrétion. Le petit véhicule blanc a, l'an passé, sillonné les routes en effectuant 30400 km, soit 1390 courses.

Sept personnes au total font partie du co¬

mité, citons entre autres Pierre-Yves Ga- chet (président) et Jeannette Bugnon (res¬

ponsable des chauffeurs). Cette dernière nous dit: «Nous aimerions avoir quelques chauffeurs supplémentaires pour faire partie de notre équipe, il faut être supermotivé et très disponible. Nos chauf¬

feurs suivent une petite formation d'un jour à la Centrale et c'est tout, mais le fait de rendre service et d'être utile procure de grandes satisfactions, cela vaut la peine de vivre cette expérience.»

Pour s'inscrire rien de plus simple, un coup de téléphone à la Centrale (56 10 33) ou chez M™ Bugnon, à Romont (52 11 05).

SIVIRIEZ

Passe Partout de la Glâne ÇV tous les districts du canton en possèdent un, celui de la Glâne a été le der-

nier à s'équiper d'un bus pour le transport des personnes handicapées.

Passe Partout existe depuis une dizaine d'années, créé par Pro Infirmis et Pro Senectute. Il ne voit le jour qu'en août 1991 dans la Glâne.

Jeannette Bugnon et Pierre-Yves Gachet.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

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Huitième district

Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

jT I

fRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

0

Histoires...

Prince charmant mais pas bon prince Mademoiselle Jeanne, mal¬

gré son âge avancé, ne s'est pas encore résignée à de¬

meurer vieille fille. Tout homme garde à ses yeux des allures de Prince char¬

mant, ce qui ne manque pas, bien évidemment, de lui amener quelques dé¬

boires.

- Depuis quelques se¬

maines, vous receviez chez vous un certain monsieur Louis, commence le prési¬

dent.

- Il n'a même pas osé venir devant le tribunal au¬

jourd'hui, s'indigne la de¬

moiselle à la chevelure toute ébouriffée. C'est un lâche, un voyou... et dire que j'étais prête à lui don¬

ner ma jeunesse!

- A cela, il a préféré vos économies, soupire le pré¬

sident.

Ce qui ne manque pas de soulever l'hilarité du public peu compatissant.

- Cela m'a fait comprendre une chose, lance la demoi¬

selle, c'est qu'il vaut mieux rester seule que d'être mal accompagnée!

Le fiancé indélicat a été condamné par défaut à un mois de prison ferme.

* * *

C'est une petite fille qui est très laide. Alors les autres lui disent:

- Tu sais ce qu'il t'arrivera, plus tard?

- Non...

- Rien!

...de rire

(19)

Croque-notes

Fête cantonale des chanteurs fribourgeois, dernière de ce siècle, nouvelle formule

M M asard du calendrier, Estavayer-le-Lac s'apprête à J. JL vivre une fin de printemps particulièrement animée:

en effet, après la Fête cantonale des jeunes gymnastes ( voir encadré) les 31 mai, 1er et 2 juin, l'infrastructure restera en place pour accueillir les chanteurs fribourgeois réunis pour la 30e édition de leur fête cantonale, à une semaine d'intervalle de la manifestation sportive, soit les 7, 8 et 9 juin prochain.

Son et lumière

pour que la rose éclose Avant que les vieux murs de la Cité à la Rose ne vibrent de tous ces chants présentés à l'occasion des retrouvailles de (presque) toutes les chorales du canton, où tradition mais aussi innovation par l'étude d'œuvres inédites font bon ménage, le comité d'organisa¬

tion qui veille à la bonne marche de cette fête, dernière de ce siècle, a bien voulu par l'entremise de son président, M. Guy Maître, dévoiler le programme de ces journées dévolues à la joie de chanter.

Outre les concerts devant jury à la collégiale St-Laurent et dans la salle de la Prillaz, une cantine sera dressée à côté de ladite salle; deux podiums ins¬

tallés à la Grand-Rue et à la rue du Musée pourront ac¬

cueillir les chorales qui s'y succéderont pour des aubades improvisées. La mise sur pied de quatre ateliers animés par des personnalités du monde musical permettra aux chan¬

teurs de s'exercer dans les genres qu'ils auront choisis et de répéter les chants d'en¬

semble du grand spectacle son et lumière, clou de la présente

La gymnastique pour ouvrir les feux des réjouissances staviacoises

Comme dit plus haut, les hasards du calendrier font parfois bien les choses. Ainsi, pouvant partager les frais inhérents à l'infrastructure et à la logistique, les deux manifestations se complètent harmonieusement. Un week-end avant les chan¬

teurs, les quelque 3000 jeunes gymnastes répartis au sein de 42 sociétés du canton (plus celle de Valeyres-sous-Rance) se retrouveront pour des concours qui, faute de place, auront aussi lieu dans les salles des villages voisins de Cugy, Aumont et Lully. Les concours se déroulant à l'extérieur trouveront place sur le terrain situé entre la salle de la Prillaz et le parc de la route de Grandcour. MG

Le chœur mixte de Pont-la-Ville.

Cantonale, présenté le samedi à 20 h 30 et intitulé «Eclosion de la Rose». Sur des textes de Bernard Ducarroz, les chan¬

sons réparties en trois tableaux, mis en scène par Olivier Francfort, seront accompa¬

gnées par plus d'une centaine d'écoliers staviacois costumés et par des quatuors de tubas, de cuivres, ainsi que par les excellents et polyvalents

«Veilleurs de Nuit».

Exit les concours, bienvenue aux concerts Cette 30e édition de la Fête cantonale des chanteurs fri¬

bourgeois s'annonce d'ores et déjà comme révolutionnaire par la formule qu'elle a fait sienne. En effet, constate Louis Joye, président canto¬

nal, elle ne donnera plus lieu à des classements avec couron¬

ne, de même la lecture à vue sera supprimée. Par contre, elle se veut d'ores et déjà l'oc¬

casion de retrouvailles entre

PHOTO G. Bt>

toutes les chorales du canton qui s'affronteront dans des joutes pacifiques en misant sur la qualité d'exécution, en dépit de l'absence de palmarès.

Cette nouvelle formule adop¬

tée par la Cantonale et décidée en comité lors de la dernière fête qui avait eu lieu à Morat, il y a quatre ans, a d'emblée séduit les chanteurs puisque, débordés par le succès rencon¬

tré, les organisateurs ont dû agender un atelier le dimanche matin, qui verra aussi le tradi¬

tionnel cortège pour la remise de la bannière. A ce jour ce ne sont pas moins de 53 sociétés de chant, soit quelque 1900 chanteurs qui se présenteront devant le jury pour des

«concerts» et non plus des

«concours», terminologie adaptée oblige. Un regret tou¬

tefois: l'absence chronique des chorales singinoises à ces fêtes.

Marinette Grandjean

~E~

FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

(20)

Humour _/

Je te l'avais dit que le chauffage central ce n'était pas une bonne idée !

TTTTgE7

Et vous me dites que c'est du vin non alcoolisé ?

Euh...Au fait, à propos de ménage... j'ai fait le mien alors quand vous ferez vos 'petites' poussières, fermez les fenêtres !!!

v - lu/

v>^.

/>due -(pHoUSo Sympa non, en version décapotable !!!

O. g w 3

C/î 1> a 'E u C/î T3

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© FRIBOURG ILLUSTRE N° 9 T

/20

(21)

Le Gotèron

La Conba dou Gotèron ke mené du la Bâcha-Vela dè Friboua tantyè ou moulin di Budzon (Ameise Mühle) to pri dè Tavi, l'è na conba chon- bra, frètse è prèvonda. L'y fâ bon frè, chuto le tsôtin, kan fâ na tanfa. Le chindê k'irè j'ou dèrotchi l'y a kotyè j'an lè j'ou to rèfê a nà pè lè chudâ è ora on pou rè l'y pachâ chin dondji d'on bè a l'ôtro.

Ch'on vou ch'inmodâ innan lé, fô dèchindre in Bâcha-Vela, pachâ chu le viyo pon dè Bêrna, to t'in bou è krouvâ, prindre a drête dou gran dou riô dou Gotèron ke pâchè dèjo le pon dou Gotèron ke chè tràvè mè dè chaptanta mètre in déchu. Po keminhyi, l'è

dou riô dou Gotèron. Hou tsamo vèkechon din hou rotsè è hou dzà de la ruva gôtse dou riô è van lou gouêrnâ tantyè din lè prâ ou déchu de la conba. Bin chur ke din hou dzà chonbrè è prèvondè vèkechon onko totè chouâtè dè j'ôtrè bithè chèrvâdzè.

na galéja route goudrenâye, kotyè méjon, on galé kabarè ke l'è a non Lè Trè Dyintso (Les Trois Canards), pu on'alèvâdzo dè pèchon (pisciculture), yô on pou l'y vêre di mile trêtè, dè totè grochià.

Du lé, l'y a tyè mé on chindê ke chiê la ruva drête dou riô, avoui di bi j'ègrâ in bou, on galé pon to nà ke no mênè chu la ruva gôtse è ke pâchè dré dèjo lè rotsè po chayi to pri dou viyo moulin di Budzon. Kan on ch'in- mandzè din ha konba on chè krê din on'ôtro mondo, on payi chèrvâdzo yô ke l'ivouè l'a kroji chon pachâdzo intrèmi di rotsè tantyè a chaptanta mètre dè prèvon dèvan d'alâ chè fyêre din la Charna. Ch'on'a on bokon dè tsanthe, on pou l'y apêchiêdre di tsamo ke vinyon lou j'abrèvâ dè ha boun'ivouè frètse

Din le viyo tin l'y avê bin di dzin dè mihy din ha conba dou Gotèron. Chuto di réchè è di moulin k'inpyèyivan l'ivouè dou riô po fére a veri la grôcha ràvoua a notsè. Din chi tin, gayâ totè lè j'intrèprêchè chè tinyan a la ruva di riô, l'ivouè irè la cheule fouârthe ke povê fére a veri di machiné.

A la fitha dè Kamintran, chu la pyèthe dou Piti-Chin-Djan, in Bâcha-Vela, la demindze dumidzoua, du le kortéje, on fetsè le fu ou

«Rababou». Chi galé non i vin dè roba-bou, on chorènon k'on bayivè i j'infan de la Bâcha k'alâvan rapèrtchi dou viyo bou amon lè dzà dou Gotèron. Kan le forèthê lè vêyê, lou korchê apri è là chin chôvâvan a gran chô è chè katchivan la titha avoui di pyin po pâ ithre rèkonyu.

Rèchponchâbyo dè ha pâdze:

Albert Bovigny

Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg

Le pon dou Gotèron Le premi pon chu le Gotèron l'è j'ou bâti in

1840. On'a dou mô dè chè rèprèjintâ le travô ke chin bayivè dè bâti on pon dè 150 mètre dè gran a chaptantè ché mètre ou déchu dou riô. Chi pon irè pindu pè di lordo fi k'iran inkrâ din la rotse i dou bè dou pon. Adon irè la mouda di pon chuchpindu, kemin le Gran- Pon è dutrè j'ôtro din le tyinton. Kan fajê na groch'oura, le pon brinâvè è di kou i mankâ- vè dè chè rèveri chin-dèchu-dèjo. Le 9 dè mé 1919 on kamion dè biyon tru tsêrdji l'a fê a choutâ lè fièrtsô ke chuportâvan lè travêchè è lè pounè è l'è j'ou fourni cha korcha ou fon dou riô, mé dè chaptanta mètre in dèjo. Bin chur ke le chôfeu k'irè din le kamion l'è j'ou tyâ. Kan to l'è j'ou rèchayê dou riô, l'an chin pèjâ è l'an trovâ in to 12 000 kilo avoui le kamion ou yu dè 6000 k'iran otorijâ. Le pon l'è j'ou takounâ è rinforhi avoui di kàble pye yô è in 1960 l'è j'ou rinpyathi pè le pon dè béton ke no j'an adi ou dzoua d'ora.

Che vo j'i fan dè fére on galé toua a pi d'on dumidzoua, vo pouédè rèmontâ ha konba dou Gotèron è rèvinyi pè le Hattenberg por arouvâ a la tsapala dè Bourguillon.

Albert Bovigny

a

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

(22)

Pourquoi est-on majeur à 21 ans?

Compte tenu de la longueur du cycle de sa vie, l'homme par¬

vient à l'âge adulte vers vingt ans. L'âge est donc un élément essentiel pour déterminer la capacité d'agir d'un individu, surtout au sujet de la validité juridique de ses actes. L'opi¬

nion publique universelle veut qu'on parvienne à la capacité d'agir après la vingt et unième année: une croyance ancienne au sein de laquelle on pensait que l'organisme humain se renouvelait entièrement tous les sept ans et qu'un homme ne pouvait devenir adulte avant que son organisme ne se fût renouvelé au moins trois fois.

Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, puisque la majorité est atteinte en Suisse à l'âge de dix-huit ans.

Sur un air d'accordéon

Assis sur un banc public, cet homme de 70 ans joue de l'accordéon pour le plaisir des passants, mais aussi pour gagner quel¬

ques sous dans le but de mettre un peu de beurre sur ses épinards. Mal¬

heureusement, peu nom¬

breux sont les gens qui lui donnent une pièce. Que la vie est dure et égoïste!

Au bistrot

Deux clients font la tête:

ils ont commandé des spaghettis et on leur a servi des nouilles.

Le garçon leur répond:

«Allons, c'est la même chose, juste un peu plus plat...»

Trafic Etrange, étrange...

D'où vient-ton? Où va- t-on?

Mystère... Mais à 60 km à l'heure s.v.p.!!!

Photo M.J.

Réflexions

Amour: «Ce qui donne son sens à l'existence».

Argent: «On ne l'emporte pas avec soi».

MÉUMÉLO

RÉCRÉATIF

Dans la rue La bise décoiffe. C'est le triomphe provisoire des chauves.

FAIT DE SOCIETE HauteTenue car i( correspond au?t désirs des femmes qui n 'ont pCus (e (oisir de «bichonner» (eurs ongUs

chaque jour.

A notre époque, Ces retouches deviennent de fastidieux «pensum»

qui doivent être Cimités.

Ayant constaté cet état défaits, Anttfn-P/îi/ïpHUNGER a décidé de créer un vernis qui tiendrait pfus longtemps

et dont (evolution serait parfaite en toute circonstance.

Voici pourquoi naît Vernis Guerlain

flaute tenue

Record

La station-service la plus grande a été ouverte en janvier 1972 en Angleterre, sur l'autoroute M4. Elle comprend 48 pompes à essence et gas-oil et couvre 17,4 ha. Elle peut servir deux millions de véhicules par an et occupe 300 personnes.

A la porte d'un magasin

Plein de tendresse, ce petit ourson égaré est à la recherche de son maître.

\

PHOTO M.J.

Parlons français Limite d'âge

Gros titre concernant l'évêque du diocèse de Fribourg, Vaud et Genève (24 janvier): «Atteint par la limite d'âge, Mgr Mamie se retire le 4 mars.»

Atteint à la tête, comme par un crochet du droit (à la re¬

traite)?

Il est évident qu'une per¬

sonne atteint la limite d'âge, et n'est pas atteinte par elle.

Insolite

Pas de chien de garde ni de caméra pour surveiller la demeure, mais une cu¬

rieuse sorcière juchée sur son balai magique.

PHOTO M.J.

Aridité

La production de sper¬

matozoïdes chez l'hom¬

me est en diminution.

Les raisons sont mul¬

tiples: stress de la vie ac¬

tuelle, jean trop étroit, trop longtemps assis dans la voiture chauffe semble-t-il les bourses masculines jusqu'à en trucider le contenu, alors que l'eau du robinet contient trop d'hor¬

mones féminines. Des embouteillages que le pape Jean Paul II ne sau¬

rait interdire!

Noms de lieux Chez Chillez, Estévenens

Du nom de famille Chillez, Chilliex.

Au Chommiau

Chommiau, Billens; Tzommiah, Posât; Gros et Petits Chomiaux, Cerniat.

Dérivé en - atorium du radical de chômer, bas latin caumare,

«se reposer durant les heures plus chaudes de la journée».

Chien de compagnie

Le yorkshire terrier est in¬

contestablement un chien très apprécié. Affectueux et gentil, indépendant et vif, telle est sa personnalité. Le développement de son carac¬

tère exige une éducation douce et ferme. Pour en sa¬

voir plus sur ce chien de compagnie, achetez le petit livre qui lui est consacré par Armin Kriechbaumer, col¬

lection Hachette.

Jeu

Peux-tu retrouver les lettres manquantes?

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Truc utile

Les tableaux suspendus avec une ficelle restent droits quand, une fois accrochés au mur, on les retourne une fois sur eux-mêmes.

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

EN 1978, AUX ETATS-UNIS, UN AMɬ

RICAIN A ÉTÉ HOPSITALISÉ À CAU¬

SE DE SON POIDS. IL PESAIT ENVI¬

RON 636 KILOS. C'ÉTAIT L'HOM¬

ME LE PLUS GROS AU MONDE.

APRES UN RÉGIME DE DEUX ANS, IL A PERDU 203 KILOS!

DANS LE DESERT DU SAHARA, IL PLEUT EN MOYENNE II JOURS PAR AN !

IL A ÉTÉ DÉMONTRÉ QU'UN OEUF PERD ENVIRON 40 % DE SON POIDS ENTRE LE MO¬

MENT DE IA PONTE ET L'ECLOSION !

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FRIBOURG ILLUSTRE N° 9

227 231 FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

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Huitième district

CERCLE FRIBOURGEOIS «LA BERRA»

Tel un arbre qui étend ses branches

Cette vivante section de l'AJB compte actuellement 192 mem¬

bres et l'année 95 a été considérée comme une excellente cuvée aux dires de Gérald Pauchard, réélu président par accla¬

mation. Il en fut de même pour André Morand, an¬

cien président, qui a été nommé membre d'hon¬

neur en reconnaissance de son dévouement à la cause des Fribourgeois établis dans l'Entre-deux- Lacs.

L'an passé, le Cercle fribour¬

geois «La Berra» du Landeron-Cressier et environs a eu l'honneur d'organiser le pique-nique cantonal des sec¬

tions fribourgeoises du canton de Neuchâtel qui a réuni quelque 300 Dzodzets sur le bateau «Fribourg». Pour la Fête du vin nouveau 96, le co¬

mité a choisi un nouvel empla¬

cement à la rue Vallier, alors que Vuadens sera cette année la commune invitée. Marcel Clément a relevé que les comptes 95 ont laissé un bé¬

néfice de 1212 francs.

René Ropraz, président d'hon¬

neur, a rendu un vibrant hom¬

mage à Romain Rossier, décé¬

dé l'an passé. Membre fonda¬

teur du cercle et membre du comité pendant de longues an¬

nées, il s'est également dé¬

voué au sein du comité de l'AJB. Romain était un homme franc et direct, qui avait le cœur sur la main.

Ce bref compte rendu sur la vie du Cercle «La Berra» nous a été transmis par Armand Gougler, parrain du drapeau, que nous remercions vive¬

ment.

Texte et photo: G. Bd Gérald Pauchard a été réélu prési¬

dent par acclamation.

Les participants devront se lever tôt, car les débats débute¬

ront à 9 h 30 dans la salle atte¬

nante au Restaurant Royal, où sera également servi le repas de midi. En plus des rapports habituels, il y aura la nomina¬

tion d'un président d'honneur et de deux nouveaux membres du comité AJB. L'assemblée n'aura par contre pas l'obliga¬

tion de faire appel aux cercles pour l'organisation des pro¬

chaines rencontres, puisque celles de 1997, 1998, 1999 et 2001 auront lieu respective¬

ment à Sion, à Vevey, aux Colombettes et à Lausanne.

Celle de l'an 2000 n'a pour l'instant pas été attribuée.

Texte et photo: G. Bd ASSOCIATION JOSEPH BOVET

Assemblée en mai à Bâle

m-J our la première fois depuis la fondation de l'Association Joseph Bovet, en 1957, à A. Bulle, les délégués des cercles et sociétés affiliés à l'AJB feront le déplacement dans la cité rhénane de Bâle, le dimanche 19 mai. Cette journée est organisée par le Cercle fribourgeois et Diitschfryburger-Verein de cette ville des bords du Rhin.

Chaque assemblée de l'AJB prend fin par le chant «Le Vieux Chalet» de l'abbé Bovet.

FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

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Huitième district

UNION FRIBOURGEOISE DE VEVEY ET ENVIRONS (UFV)

Recruter des membres pour assurer son avenir

Les hostilités de la Première Guerre mondiale et les crises qui s'ensuivirent ont contraint bon nombre de Fribourgeois à quitter leur terre natale pour d'autres deux, comme par exemple la Riviera vaudoise qui en a ac¬

cueilli un grand nombre. Et c'est ainsi que fut fondée en 1917 l'Union fribourgeoise de Vevey-Montreux, laquelle sera octogénaire l'an prochain. Comme le divorce était déjà à la mode à cette époque, nos compatriotes de Montreux quittèrent l'Union en 1925 pour former la Société des Amis fribourgeois de cette ville.

Présidée actuellement par Gérard Bulliard, qui est le cinquième à assumer cette fonction, l'UFV a invité ré¬

cemment ses membres et quelques personnalités à un repas familial au Restaurant du Commerce, à Clarens, le¬

quel était honoré par la pré¬

sence de Charly Tercier, président d'honneur; Ginette Henrioud, marraine du dra¬

peau; Robert Kolly, prési¬

dent de l'AJB; Maurice Dupont, 99 ans, vétéran de la société; Robert Guillet, président des armaillis de la Gruyère; Jo Genoud, con¬

seiller communal à Châtel- St-Denis; et Félix Brülhart, correspondant du FRILL.

Plusieurs d'entre eux ont exprimé félicitations et sou¬

haits à cette section de l'AJB.

Dans l'attente de vivre les festivités du quatre-vingtiè¬

me anniversaire l'an pro¬

chain, l'UFV participera le

Robert Guillet, président des armaillis de la Gruyère, en compagnie de Jo Genoud et son fils de Châtel-St-Denis.

Gérard

l'UFV. Bulliard, président de photo G. BD

9 juin au pique-nique de l'Association Joseph Bovet, aux Colombettes, et le 23 juin ce sera la sortie annuel¬

le de l'amicale. Formé de De gauche à droite: Gérard Bulliard, président; Maurice Dupont, 99 ans, doyen de l'amicale; Gilbert Gabriel, trésorier; Jean-Louis Monney, vice- président; Robert Kolly, président de l'AJB; et Charly Tercier, président d'honneur.

Gérard Bulliard, président;

Jean-Louis Monney, vice- président et porte-drapeau;

Gilbert Gabriel, trésorier;

Françoise Barre, secrétaire;

et Charly Tercier, membre adjoint, le comité va lancer très prochainement une campagne de recrutement de nouveaux membres sur la Riviera vaudoise, afin de grossir les rangs de l'UFV.

Cette soirée a d'autre part été l'occasion de renouer des liens d'amitié entre Fri¬

bourgeois de l'extérieur et de l'intérieur du canton.

Forte d'une centaine de membres, l'Union fait la force et la force c'est l'ave¬

nir de toute société.

Texte et photos:

F. Brülhart - FRILL

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FRIBOURG ILLUSTRÉ N° 9

Références

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Quelle heure est-il?.

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