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Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir

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Pour en savoir plus, veuillez contacter : Organisation mondiale de la Santé

Département Santé mentale et abus de substances psychoactives 20, Avenue Appia

CH-1211 Genève 27 Suisse

Courriel : mhgap-info@who.int

Site Web : www.who.int/teams/mental-health-and-substance-use

Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de

prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir

RÉSUMÉ

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Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de

prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir

RÉSUMÉ

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Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir. Résumé [Guidelines on mental health promotive and preventive interventions for adolescents:

helping adolescents thrive. Executive summary]

ISBN 978-92-4-002384-0 (version électronique) ISBN 978-92-4-002385-7 (version imprimée)

© Organisation mondiale de la Santé 2021

Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence Creative Commons Attribution – Pas

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Citation suggérée. Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir. Résumé [Guidelines on mental health promotive and preventive interventions for adolescents: helping adolescents thrive. Executive summary]. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2021.

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Conception et mise en page L’IV Com Sàrl

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Table des matières

Remerciements . . . . 4

Résumé d’orientation . . . . 6

Background . . . . 6

Cadre général . . . . 6

Méthode d’élaboration des lignes directrices . . . . 7

Questions clés . . . . 8

Résumé des recommandations . . . . 9

Références bibliographiques . . . . 11

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Remerciements

Groupe chargé de l’élaboration des lignes directrices

Nick Allen, University of Oregon, (États-Unis d’Amérique) ; Steve Allsop, Centre collaborateur de l’OMS pour la prévention de l’abus d’alcool et de substances psychoactives, National Drug Research Institute, Curtin University, (Australie) ; Gracy Andrew, Sangath, (Inde) ; Dixon Chibanda, University of Zimbabwe, (Zimbabwe) ; Pim Cuijpers, Vrije Universiteit Amsterdam, (Pays-Bas) ; Rabih El Chammay, Ministère de la santé publique, (Liban) ; Sarah Harrison, Comité international de la Croix-Rouge, (Danemark) ; Andres Herrera, Universidad Nacional Autonoma de Nicaragua, (Nicaragua) ; Mark Jordans, War Child, (Pays-Bas) ; Chisina Kapungu, Centre international de recherche sur les femmes, (États-Unis d’Amérique) ; Eugene Kinyanda, Medical Research Council/Uganda Virus Research Institute (Ouganda) ; Crick Lund, Université du Cap, (Afrique du Sud) (Président) ; Yutaka Motohashi, Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation sur la prévention du suicide, Institut national de santé mentale (Japon) ; Olayinka Omygbodun, Université de Ibadan (Nigéria) ; George Patton, Université de Melbourne (Australie) ; Atif Rahman, Human Development Research Foundation (Pakistan) ; Jacqueline Sharpe, Ministère de la Santé (Trinité-et-Tobago) ; Katherine Sorsdahl, Université du Cap (Afrique du Sud) ; Anna Szczegielniak, Tarnowskie Gory (Pologne) ; Lakshmi Vijayakumar, Safety, Health and Environment National Authority (Inde) ; Danuta Wasserman, Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche, l’élaboration des méthodes et la formation sur la prévention du suicide, Karolinska Institutet (Suède) ; Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health (États-Unis d’Amérique).

Responsables de la méthodologie GRADE

Corrado Barbui et Marianna Purgato, Université de Vérone (Italie

Groupe chargé de l’examen externe

Vladimir Carli, Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche, l’élaboration des méthodes et la formation sur la prévention du suicide, Karolinska Institutet (Suède) ; Lucie Cluver, Université d’Oxford (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) ; Barry Cookson, University College London (Royaume-Uni) ; Daniel Fung, Association internationale de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des professions affiliées (Singapour) ; Charlotte Hanlon, Université d’Addis-Abeba (Éthiopie) ; Kanika Malik, Sangath (Inde) ; Lynette Mudekunye, Initiative régionale de soutien psychosocial (Afrique du Sud) ; Mónica Ruiz-Casares, Université McGill (Canada) ; Graham Cooke, Imperial College London (Royaume-Uni) ; Carmen Valle-Trabadelo, Mental Health and Psychosocial Support Collaborative, Save the Children; et Shamsa Zafar, Health Services Academy (Pakistan).

Groupe d’examen représentant les jeunes : Tasnia Ahmed (Bangladesh) ; Charity Giyava (Zimbabwe) ; Brian Mafuso (Zimbabwe) ; David Milambe (Malawi) et William Yeung, ReachOut (Australie).

Nous apprécions la contribution technique de nos collègues de l’UNICEF, en particulier : Liliana Carvajal, Cristina De Carvalho Eriksson et Joanna Lai, Siège de l’UNICEF, New York (États-Unis d’Amérique).

Groupe directeur de l’OMS

Coordination globale

Tarun Dua, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives ; Batool Fatima, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives ; Alexandra Fleischmann, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives ; David Ross, Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de

LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA CONDUITE D’INTERVENTIONS DE PROMOTION ET DE PRÉVENTION AUPRÈS DES ADOLESCENTS : AIDER LES ADOLESCENT À S’ÉPANOUIR

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l’adolescent et Chiara Servili, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives.

Membres du personnel du Siège de l’OMS

Faten Ben Abdelaziz, Département Prévention des maladies non transmissibles ; Wole Ameyan, Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles ; Rajiv Bahl, Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ; Valentina Baltag, Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ; Anshu Banerjee, Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ; Lianne Marie Gonsalves, Département Santé reproductive et recherche ; Dévora Kestel, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives ; Berit Kieselbach, Département Maladies non transmissibles, Violence et Prévention des traumatismes ; Kid Kohl, Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ; Martina Penazzato, Département VIH/SIDA ; Vladimir Poznyak, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives et Mark van Ommeren, Département Santé mentale et usage de substances psychoactives.

Conseillers des Bureaux régionaux de l’OMS

Nazneen Anwar, Bureau régional OMS de l’Asie du Sud-Est ; Florence Baingana, Bureau régional OMS de l’Afrique ; Claudina Cayetano, Bureau régional OMS des Amériques ; Daniel Hugh Chisholm, Bureau régional OMS de l’Europe ; Khalid Saeed, Bureau régional OMS de la Méditerranée orientale et Martin Vandendyck, Bureau régional OMS du Pacifique occidental.

Équipe chargée de l’examen et de la synthèse des données factuelles

Nina Abrahams, Olamide Akin-Olugbade, Melissa Bradshaw, Amanda Brand, Stefani du Toit, Sarah Gordon, Christina Laurenzi, GJ Melendez Torres, Sarah Skeen et Mark Tomlinson, Institute for Life Course Health Research, Stellenbosch University (Afrique du Sud).

Soutien financier

L’OMS est reconnaissante du soutien financier fourni par l’Agence de la santé publique du Canada et obtenu par le biais des contributions volontaires de base de l’OMS.

5 RÉSUMÉ

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Résumé

Cadre général

La nécessité d’accorder une attention particulière à la santé mentale des adolescents est de plus en plus largement reconnue. Dans le même temps, la communauté internationale s’emploie à réaliser des objectifs de développement durable, et notamment l’objectif 3, « [p]ermettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge » et l’objectif 10, « [r]éduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre » (1).

Étant donné que les adolescents représentent 16 % de la population mondiale, il est crucial de s’attaquer aux principales menaces pour leur santé afin de concrétiser ces objectifs (2).

Les problèmes de santé mentale durant l’adolescence représentent une part considérable de la charge mondiale de morbidité et sont la principale cause de handicap parmi les jeunes. Jusqu’à 50 % des problèmes de santé mentale se manifestent avant l’âge de 14 ans. Le suicide est l’une des trois premières causes de décès parmi les adolescents plus âgés (3). Les adolescents qui ont une mauvaise santé mentale sont susceptibles de développer toute une série de comportements à haut risque – autodestruction, tabagisme, alcoolisme et usage d’autres substances psychoactives, comportements sexuels à risque et exposition à la violence, notamment – dont les effets subsistent et qui ont de graves incidences tout au long de la vie (4,5).

Les possibilités de promouvoir la santé et de prévenir les maladies chez les adolescents sont nombreuses, ce qui pourrait être salutaire pour les jeunes à court et moyen terme. On considère cet âge comme l’un des plus propices pour intervenir, compte tenu de l’évidente plasticité cérébrale qui le caractérise et du fait qu’il s’agit de la période où la plupart des problèmes de santé mentale et des comportements à risque font leur apparition (3).

Objectif, portée et public cible

Les présentes Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir (ci-après, les lignes directrices), présentent des recommandations étayées par des données probantes sur la mise en place d’interventions psychosociales ayant pour objet de promouvoir la santé mentale et de prévenir les troubles mentaux chez les adolescents. Ces lignes directrices, les outils UNICEF/WHO sur ce sujet et d’autres outils de mise en œuvre s’y rapportant, entendent favoriser l’élaboration de programmes reposant sur des données factuelles pour atteindre l’objectif fixé. L’OMS accorde la priorité à ces lignes directrices dont elle fait l’un de ses biens publics mondiaux en rapport avec la santé.

Les lignes directrices s’appuient sur des données factuelles tirées d’études sur les interventions menées auprès des 10-19 ans, et s’intéressent en particulier : i) aux interventions universelles s’adressant aux adolescents de façon indifférenciée ; ii) aux interventions ciblées s’adressant aux adolescents qui courent un risque accru de présenter des troubles mentaux ou d’avoir des comportements autodestructeurs du fait qu’ils sont exposés à des situations d’adversité bien précises (violence, pauvreté et situations d’urgence humanitaire), à des maladies chroniques (VIH et sida) ou à des circonstances particulières (grossesse précoce ou responsabilités parentales) et iii) aux interventions sélectives s’adressant aux adolescents qui présentent des signes précoces ou des symptômes de problèmes affectifs ou de comportement, mais qui n’ont pas été officiellement diagnostiqués comme présentant un trouble affectif ou du comportement. L’examen des données a fait ressortir les résultats d’intérêt ci-après : amélioration du bien-être et du fonctionnement, réduction des symptômes associés aux troubles mentaux et diminution de l’incidence de ces troubles et réduction des comportements autodestructeurs chez les adolescents. La diminution des comportements à risque (usage de substances psychoactives et agressions), l’augmentation du taux de persévérance scolaire, ainsi que des comportements sexuels et procréateurs sains figurent également parmi les résultats d’intérêt.

LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA CONDUITE D’INTERVENTIONS DE PROMOTION ET DE PRÉVENTION AUPRÈS DES ADOLESCENTS : AIDER LES ADOLESCENT À S’ÉPANOUIR

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Ces lignes directrices s’adressent en premier lieu aux responsables de l’élaboration des politiques nationales, aux personnes chargées d’élaborer et d’encadrer des programmes de soins de santé, que ces programmes émanent de l’administration publique ou non, ainsi qu’au personnel des institutions internationales de santé et de développement.

Méthode d’élaboration des lignes directrices

Les présentes lignes directrices ont été élaborées dans le respect des instructions de l’OMS relatives à l’élaboration de lignes directrices (6). Le diagramme ci-dessous reprend les sept étapes de la procédure d’élaboration.

7. Élaboration de recommandations par le Groupe d’élaboration des lignes directrices assorties des contributions d’un large éventail de parties prenantes En octobre 2019, lors d’une réunion au Cap, le Groupe d’élaboration des lignes directrices a élaboré des recommandations en s’appuyant sur les conclusions tirées de l’examen des données.

6. Recensement, analyse et synthèse des données disponibles Des recherches ont été menées sur la base des examens systématiques existants (question 1) et d’études de première main initiales (questions 2-6).

5. Recensement des questions et des résultats clés Au total, huit questions ont été dégagées et formulées selon l’approche PICO (population, intervention, comparaison et résultat – en anglais : Population, Intervention, Comparison and Outcome).

4 .Déclarations d’intérêts remplies par les membres du Groupe d’élaboration des lignes directrices et du Groupe chargé de l’examen externe Tout conflit d’intérêts a été signalé et examiné.

3.Nomination du Groupe chargé de l’examen externe Groupe chargé d’encadrer l’examen du processus par des pairs.

2. Nomination du Groupe d’élaboration des lignes directrices Groupe international composé d’experts ayant contribué à formuler des questions clés et à en délimiter la portée.

1. Nomination du Groupe d’orientation de l’OMS Groupe représentant différents départements de l’OMS .

L’étape 6 consistait à utiliser la méthodologie GRADE (grade donné aux recommandations, examen, élaboration et évaluation – en anglais : Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation) pour évaluer la qualité des données selon les facteurs suivants : conception de l’étude, biais, hétérogénéité, caractère indirect, imprécision et risque de biais de publication. Suite à cela, la certitude des données a été définie comme étant élevée, moyenne, faible ou très faible. Le logiciel profiler GRADE (GRADEpro) a été utilisé pour préparer des tableaux récapitulatifs. Le rapport final d’examen des données se rapportant à chaque question PICO a été présenté conformément à la liste de vérification PRISMA (en anglais : Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses – Éléments de rapport préférés à des fins d’examens et de méta-analyses systématiques) et au cadre GRADE « Evidence to Decision » (de la preuve à la décision). À l’étape 7, le Groupe d’élaboration des lignes directrices a suivi les instructions de l’OMS relatives à l’élaboration de recommandations en s’appuyant sur l’examen des données factuelles (6). Les membres ont notamment examiné la pertinence des recommandations telles qu’elles s’appliquaient aux différents groupes d’adolescents et pesé les avantages et les inconvénients de chaque intervention. Ils ont tenu compte des questions de valeurs et de préférences, de coûts et d’utilisation des ressources ainsi que d’autres questions pratiques intéressant le personnel soignant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Afin d’élaborer une recommandation forte, les membres du Groupe d’élaboration des lignes directrices devaient avoir la certitude que les effets désirables de l’intervention l’emportaient sur tout effet indésirable.

En cas de doute, ils émettaient une recommandation soumise à conditions. On attribue le grade « fort » à une recommandation lorsqu’on estime que la plupart des adolescents souhaiteraient l’intervention et devraient en bénéficier ; on la soumet à conditions lorsqu’on considère que différents choix pourraient convenir.

7 RÉSUMÉ

(10)

Principales questions

Le Groupe d’élaboration des lignes directrices a examiné les données disponibles et les autres informations se rapportant aux huit questions de cadrage énumérées ci-dessous :

1. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour tous les adolescents dans le but d’améliorer leur santé mentale positive, de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et le suicide et de réduire les comportements à risque ?

2a. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents exposés à des difficultés (en particulier, la violence) dans le but d’améliorer leur santé mentale positive et de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et/ les autres comportements à risque ?

2b. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents exposés à des difficultés (en particulier, la pauvreté extrême) dans le but d’améliorer leur santé mentale positive et de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et/ou les autres comportements à risque ? 2c. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents exposés à des difficultés (en

particulier, les situations d’urgence humanitaire) dans le but d’améliorer leur santé mentale positive et de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et/ou les autres comportements à risque ?

3. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescentes enceintes et les parents adolescents dans le but d’améliorer leur santé mentale positive et de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et/ou les autres comportements à risque ?

4. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents vivant avec le VIH et le sida dans le but d’améliorer leur santé mentale positive et de prévenir les troubles mentaux, les comportements autodestructeurs et/ou les autres comportements à risque ?

5. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents dans le but de prévenir les troubles mentaux (y compris une évolution vers des troubles mentaux diagnosticables), les comportements autodestructeurs et/ou les autres comportements à risque ?

6. Faudrait-il envisager des interventions psychosociales pour les adolescents ayant des comportements perturbateurs ou d’opposition dans le but de prévenir les troubles du comportement et/ou de réduire les comportements à risque ?

LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA CONDUITE D’INTERVENTIONS DE PROMOTION ET DE PRÉVENTION AUPRÈS DES ADOLESCENTS : AIDER LES ADOLESCENT À S’ÉPANOUIR

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Recommendation A

Tous les adolescents devraient pouvoir bénéficier d’interventions psychosociales de portée universelle. Ces interventions ont pour objet de promouvoir une bonne santé mentale et de prévenir et de réduire les comportements suicidaires, les troubles mentaux (tels que la dépression et l’anxiété), les comportements agressifs, destructeurs ou d’opposition et l’usage de substances psychoactives.

Gradation de la recommandation :

forte

Certitude des données :

faible

Remarques importantes :

sur la base des données disponibles, les interventions devraient couvrir l’apprentissage socioaffectif, qui peut englober des aspects tels que le contrôle émotionnel, la résolution des problèmes, les compétences interpersonnelles, la pleine conscience, l’affirmation de soi et la gestion du stress (7).

Explication : l

e degré de certitude des données était souvent faible. En effet, les études présentaient un risque de biais du fait qu’il était difficile de masquer les interventions et que les résultats utilisés étaient autonotifiés, deux caractéristiques fréquentes dans les études d’interventions de cet ordre. Une recommandation forte a toutefois été émise, et ce malgré le faible degré de certitude des données, car les résultats de l’étude étaient relativement homogènes et que les avantages apparents l’emportaient largement sur les potentiels inconvénients. En outre, des considérations relatives aux valeurs, à la faisabilité, et au rapport coût-efficacité ont contribué à appuyer plus encore la recommandation. Les interventions s’adressant à tous conduites dans les établissements scolaires seraient plus faciles à mettre en place et moins susceptibles de générer de la stigmatisation que les interventions nécessitant d’effectuer un tri. Conduire des interventions dans les établissements scolaires peut permettre d’atteindre une proportion élevée d’adolescents et d’aborder de nombreux facteurs de risque tout en fournissant des services de base destinés à promouvoir la santé mentale et à prévenir les comportements à risque.

Recommendation B:

Des interventions psychosociales devraient être conduites auprès des adolescents exposés à des situations d’urgence humanitaire. Ces interventions sont particulièrement efficaces pour prévenir les troubles mentaux (dépression, anxiété et troubles liés au stress) et pourraient être envisagées pour réduire l’usage de substances psychoactives parmi ce groupe d’adolescents.

Gradation de la recommandation :

forte lorsqu’il s’agit de réduire les symptômes correspondant à des troubles mentaux (dépression, anxiété et troubles liés au stress) ou de prévenir ces troubles ; elle est soumise à conditions dans le cas de l’usage de substances psychoactives.

Certitude des données :

faible

Remarques importantes :

: Les activités passées et en cours de soutien aux adolescents exposés à des situations d’urgence humanitaire englobent un large éventail d’interventions psychosociales, ce qui reflète la nature hétérogène des expériences associées à des situations d’urgence. Il importe donc d’interpréter les conclusions des études avec précaution. Selon les données disponibles, la gestion du stress, les techniques de relaxation et l’intérêt porté au bien-être de l’exécutant sont les caractéristiques le plus souvent associées à la réussite des interventions de cet ordre. Chez les adolescents ayant subi de graves traumatismes, la thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes a donné des résultats positifs dans la réduction des symptômes caractérisant la dépression, l’anxiété et le stress (8,9). Les interventions cognitivo- comportementales de groupe ont en outre eu une incidence positive sur les symptômes d’autres adolescents exposés à des événements stressants (10).

Explication :

le degré de certitude des données était souvent faible. En effet, les études présentaient un risque de biais du fait qu’il était difficile de masquer les interventions et que les résultats utilisés étaient autonotifiés, deux caractéristiques fréquentes dans les études d’interventions de cet ordre. Une recommandation forte a toutefois été émise pour les interventions psychosociales visant à réduire les symptômes des troubles mentaux, et ce en dépit du faible degré de certitude, car les avantages escomptés sur le plan clinique l’emportaient sur les potentiels inconvénients. En outre, des considérations importantes liées aux valeurs, à l’équité et à la faisabilité suggèrent que les programmes destinés à prévenir les troubles mentaux devraient accorder un degré de priorité élevé aux adolescents exposés à des situations d’urgence humanitaire. Les données appuient l’idée selon laquelle tous les adolescents devraient bénéficier d’interventions psychosociales de portée universelle. La forte prévalence des troubles mentaux chez les adolescents exposés à des situations d’urgence humanitaire et les énormes lacunes en matière de prise en charge dans ces contextes rendent plus manifeste encore la nécessité de réaliser des interventions psychosociales auprès de ces adolescents-ci. Compte tenu de l’hétérogénéité des expériences et des circonstances, il importe toutefois d’examiner le profil de chacun d’entre eux et les caractéristiques de l’exposition.

La plupart des études ont été menées dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, et un tiers d’entre elles se sont intéressées aux interventions conduites par des non- spécialistes. Ainsi, les conclusions sont en rapport direct avec les contextes dans lesquels la plupart des adolescents exposés à des situations d’urgence humanitaire évoluent.

Résumé des recommandations

S’appuyant sur la synthèse des données probantes et des cadres Evidence to Decision, le Groupe d’élaboration des lignes directrices a énoncé cinq recommandations concernant des interventions de promotion et de prévention en matière de santé mentale destinées aux adolescents, à savoir :

9 RÉSUMÉ

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Recommendation C

Il faudrait envisager de conduire des interventions psychosociales auprès des adolescentes enceintes et des parents adolescents, en particulier pour promouvoir une bonne santé mentale (fonctionnement mental et bien-être mental) et accroître le taux de fréquentation scolaire.

Gradation de la recommandation :

recommandation soumise à conditions

Certitude des données :

faible

les données disponibles font ressortir que l’on peut envisager de mettre en place des programmes de développement des compétences cognitivo-comportementales à l’intention des adolescentes enceintes et des mères adolescentes (11).

Recommendation D

des interventions psychosociales sélectives devraient être conduites auprès des adolescents présentant des symptômes affectifs.

Gradation de la recommandation :

forte lorsqu’il s’agit de réduire les symptômes caractérisant la dépression ou l’anxiété ou de prévenir les troubles mentaux (dépression et anxiété) et de promouvoir une bonne santé mentale ; elle est soumise à conditions lorsqu’il s’agit d’accroître le taux de fréquentation scolaire.

Certitude des données :

très faible

Remarques importantes :

il ressort des données disponibles que des thérapies cognitivo-comportementales de groupe peuvent être envisagées à l’intention des adolescents présentant des symptômes affectifs (12).

Explication :

le degré de certitude des données était souvent faible. En effet, les études présentaient un risque de biais du fait qu’il était difficile de masquer les interventions et que les résultats utilisés étaient autonotifiés, deux caractéristiques fréquentes dans les études d’interventions de cet ordre. Une recommandation forte a toutefois été émise pour les interventions psychosociales visant à réduire les symptômes caractérisant la dépression ou l’anxiété ou à prévenir les troubles mentaux (dépression et anxiété) et à promouvoir une bonne santé mentale chez les adolescents présentant des problèmes affectifs, et ce malgré le très faible degré de certitude des données. La raison en est que les avantages d’une telle démarche l’emportent sur ses potentiels inconvénients. En outre, des considérations importantes relatives aux valeurs, à l’équité, et au rapport coût-efficacité justifient d’investir dans des interventions s’adressant à cette catégorie à risque. Une mauvaise santé mentale chez l’adolescent est l’un des principaux facteurs de risque susceptible d’entraîner des problèmes physiques et psychiques à un âge plus avancé. Intervenir rapidement auprès d’adolescents qui présentent déjà des problèmes affectifs s’est avéré crucial pour empêcher la progression de problèmes de santé mentale et pour garantir que ces adolescents aient la meilleure santé et la meilleure trajectoire de vie possible.

Recommendation E

Des interventions psychosociales sélectives devraient être conduites auprès des adolescents ayant des comportements destructeurs ou d’opposition. Ces interventions permettent de réduire les comportements agressifs, destructeurs et d’opposition, de prévenir les troubles mentaux (dépression et anxiété) et de promouvoir une bonne santé mentale. Elles devraient être réalisées avec précaution pour éviter une augmentation de l’usage de substances psychoactives chez les adolescents ayant des comportements destructeurs ou d’opposition.

Gradation de la recommandation :

recommandation soumise à conditions

Certitude des données : t

rès faible

Remarques importantes :

les données disponibles indiquent que les interventions psychosociales réussies auprès d’adolescents à risque de présenter des troubles du comportement ou diagnostiqués comme présentant des troubles du comportement incluent souvent des formations à l’intention des parents sur la base d’approches d’apprentissage social et des formations dispensées aux adolescents axées sur la résolution de problèmes sociaux et cognitifs et sur l’acquisition de compétences interpersonnelles. Il peut également s’agir d’interventions multimodales s’adressant aussi bien aux adolescents qu’à leurs parents, sur la base d’un modèle d’apprentissage social (13).

LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA CONDUITE D’INTERVENTIONS DE PROMOTION ET DE PRÉVENTION AUPRÈS DES ADOLESCENTS : AIDER LES ADOLESCENT À S’ÉPANOUIR

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Références bibliographiques :

1. Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030. New York, Nations Unies, 2015.

2. World Population Prospects 2019, révision 1 [données en ligne]. New York, Nations Unies, Division de la population du Département des affaires économiques et sociales, 2019 (https://population.un.org/wpp/) (en anglais uniquement).

3. Action mondiale accélérée en faveur de la santé des adolescents (AA-HA!) : orientations l’appui de la mise en œuvre dans les pays. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2017.

4. Kessler RC, Aguilar-Gaxiola S, Alonso J, Chatterji S, Lee S, Ormel J, et al. The global burden of mental disorders:

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7. Skeen S, Laurenzi CA, Gordon SL, du Toit S, Tomlinson M, Dua T, et al. Adolescent mental health program components and behavior risk reduction: a meta-analysis. Pediatrics, 2019, 144(2):e20183488.

8. O’Callaghan P, McMullen J, Shannon C, Rafferty H, Black A. A randomized controlled trial of trauma-focused cognitive behavioral therapy for sexually exploited, war-affected Congolese girls. Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 2013, 52(4):359-69.

9. McMullen J, O’Callaghan P, Shannon C, Black A, Eakin J. Group trauma-focused cognitive-behavioural therapy with former child soldiers and other war-affected boys in the DR Congo: a randomised controlled trial.

Journal of Child Psychology and Psychiatry, 2013, 54(11):1231-41.

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11 RÉSUMÉ

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Pour en savoir plus, veuillez contacter : Organisation mondiale de la Santé

Département Santé mentale et abus de substances psychoactives 20, Avenue Appia

CH-1211 Genève 27 Suisse

Courriel : mhgap-info@who.int

Site Web : www.who.int/teams/mental-health-and-substance-use

Lignes directrices relatives à la conduite d’interventions de promotion et de

prévention auprès des adolescents : aider les adolescents à s’épanouir

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