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Job : château à vendre. Des administrateurs de la « sécu » dépossédés de leur œuvre

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Academic year: 2022

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Job : château à vendre. Des administrateurs de la « sécu » dépossédés de leur œuvre1

En 2002, la Caisse Régionale d’Assurances Maladie d’Auvergne met officiellement en vente le château du village de Job, les pavillons construits en 1948 sur le domaine et une grande partie du parc. Dans cette région du Forez, elle ne conserve que la partie de la propriété sur laquelle a été aménagée depuis le début des années 90 une MAPAD (une Maison pour Personnes Âgées Dépendantes) dont la gestion, depuis janvier 2001, est confiée à l’UGECAM (Union pour la Gestion des Etablissements des Caisses d’Assurance Maladie Auvergne, Limousin, Poitou-Charentes). Malgré l’insistance de la commune pour que la vente se fasse en deux lots, la CRAM se refuse à scinder la propriété et le village de Job se retrouve propriétaire du château en novembre 2002. Intéressée par le parc et les bâtiments loués pour une somme symbolique depuis 1994, le conseil municipal s’empresse de remettre en vente le château, immédiatement racheté par des particuliers de nationalité belge.

Si l’état et le non classement de ce bâtiment de style néo-renaissance construit dans les années 1870 sont des facteurs de poids dans l’estimation patrimoniale du bien, il semble que des éléments plus souterrains sont à dégager pour expliquer l’attitude de la commune.

L’hypothèse ici avancée est que le passé du château comme bâtiment de la CRAM pèse sur les représentations collectives. La confrontation de deux mémoires a rendu difficile le dialogue entre la commune et la CRAM alors que le château du social avait fini par se substituer au château des châtelains.

Le château des châtelains

Fin XIXème siècle, le château est construit par Ferdinand Charles Robert d’Hautpoul (1841-1901). Etranger à la région, le baron Ferdinand d’Hautpoul, après avoir épousé l’héritière de la principale famille rentière de Job, hérite d’une « maison bourgeoise », de la propriété qui l’entoure et de nombreuses terres. Il s’y installe dans le contexte de la guerre de 1870 et des événements de la Commune. Maire du bourg 1870 à 1872, c’est sur un ensemble de 26 hectares, qu’à partir de 1875, il fait édifier un château et aménager un parc réputé pour la beauté de ses mélèzes et la somptuosité de sa pièce d’eaux2.

1 Nos remerciements vont tout particulièrement à Claude Martin, à Joannès Chamoret et à la direction de la CRAM pour nous avoir permis d’accéder à différentes archives de la Caisse et de l’œuvre de Job conservées par la CRAM. Ils s’adressent à la commune de Job en la personne de Jacques Dixmérias, adjoint au maire, auteur de différents ouvrages sur l’histoire de sa commune et à Mme Goedgezelschap-Peeters , actuelle propriétaire du château, rencontrée en octobre 2005. L’accès aux écrits d’un érudit local, l’abbé Tourlonias, sur la commune de Job, a été également une source précieuse.

2 Jacques Dixmérias, Mémoire de Job, Editions de la Montmarie, impr.Chirat, 2003. L’adjoint au maire ne consacre que quelques lignes au château du social (p.46 et 47) mais de nombreuses pages au château des châtelains.

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Dans les années 1880 et 1890, le château fait fonction de résidence d’été de la famille d’Hautpoul. C’est un lieu dédié à la détente et au bon goût sous l’autorité toute

« bienveillante » de son propriétaire qui sait se montrer généreux avec la paroisse. La magie du château fonctionne pleinement grâce à la légitimité du nom renforcée par la captation de notabilité locale des Chatelus à la mémoire desquels une chapelle est entretenue3. La fierté des villageois n’est pas feinte lorsque plus tard, avec nostalgie, ils évoquent le faste des fêtes, l’importante domesticité, la figure du précepteur et l’aménagement du site qui réjouit l’œil par la majesté qui s’en dégage et la modernité des installations dans une région où le confort était jusqu’alors inconnu. L’abbé Tourlonias entretient le mythe, lui qui parle de

« l’impression féérique » qu’il eut quand, tout petit, il vit pour la première fois le château dont il aimait à se souvenir comme d’un « petit Versailles »4.

A partir de 1898, la famille cesse de venir à Job. La rumeur évoque un scandale provoqué par l’inconduite de la fille des châtelains. En 1903, après le décès de celui qui est devenu comte, le château, son parc mais aussi de nombreuses terres sont mis en vente.

De l’œuvre de guerre à la propriété des assurances sociales : la spécialisation sanitaire

A l’époque, comme lieu de privacy, le château ne s’insère pas dans un marché. Sa situation dans le bourg doit répugner à ceux qui cherchent un simple lieu de villégiature. Le château a été pensé et aménagé comme un lieu de pouvoir pour une famille socialement reconnue et acceptée par la communauté locale.

Le château reste inoccupé jusqu’en 1918 et c’est l’installation d’une œuvre de guerre qui le sort de sa torpeur. Le gouvernement belge en exil y installe, avec l’aide financière de la Croix Rouge américaine, un sanatorium pour hommes, notamment des soldats gazés.

L’abbé Tourlonias déplore dans ses écrits la « triste fin » de ce lieu magique, notant au passage que « la matière l’emportait sur l’esprit…Les arbres les plus fameux tombèrent sous la cognée des bûcherons…Le vieux jardinier assistait impuissant à la disparition des beautés qu’il avait contribué à créer »5. La guerre achevée, la présence du sanatorium est de plus en plus mal vécue par la population. Le château symbolisait un certain art de vivre, un ordre rassurant, une protection pour les habitants de la petite ville. Ces images se brouillent. La conversion sanitaire est vécue comme une déchéance qui se conjugue avec les traumatismes d’une guerre et un monde qui s’en est fini alors que la région perd ses enfants

3 Le fait que Jean Chantelus ait été désigné comme héritier par la dernière comtesse d’Arcy-d’Ailly, famille dont dépendait anciennement la seigneurie de Job fut un atout supplémentaire.

4Expression utilisée par l’abbé Tourlonias , « A travers l’Auvergne. Un des remarquables châteaux d’Auvergne : le château de Job, son histoire », L’Avenir du Plateau central, 11 janvier 1934. Voir également ses ouvrages sur le Livradois.

5 cité par Jacques Dixmérias, op.cit. , p. 44

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par suite d’une industrialisation qui s’intensifie. Comment ne pas associer l’accentuation du déclin démographique du bourg6 et les dislocation du paysage châtelain ?

En 1921, le château est remis en vente. La situation du château a tout pour réjouir les hygiénistes : ensoleillement, altitude, air pur et grands espaces. Le docteur Paul Bertrand, spécialiste des maladies respiratoires devient le nouveau propriétaire de Job. Il installe dans le château un préventorium pour dames qu’il baptise « Les mélèzes ». L’eau d’une source du parc est mise en bouteilles et commercialisée sous le nom « Eau minérale de Job ». Les villageois apprennent à tisser une autre relation avec le lieu. Le château n’est plus l’expression d’un ordre politique qui surplombe la communauté. Il est devenu un bien plus banal. Le processus de banalisation du château a été d’autant plus actif et rapide à Job que le château est une construction récente même si elle a pu satisfaire, à un moment donné, une communauté inquiète sur son avenir. La valeur économique du lieu l’emporte tôt sur sa valeur symbolique grâce à l’emploi que son exploitation peut générer dans une région peu diversifiée sur le plan des ressources. Le rachat par l’Union régionale de la caisse des assurance sociales en 1938 intervient dans un contexte de crise économique. Acquis en 1938, conservé en 1945, le château accompagne la fondation et les mutations de ce qui devient la CRAM d’Auvergne.

Les « riches heures » sociales du château

En 1945, le château de Job fait partie de la dotation de la nouvelle Caisse Régionale d’Assurances Invalidité du dispositif mis en place par Pierre Laroque. S’y trouve déjà une institution pour enfants appelée Ecole de Plein Air, jusque là propriété de la l’Union Régionale des Caisses « Maladie-Maternité » de Clermont. Cette dernière était un élément du dispositif des Assurances sociales obligatoires pour les salariés économiquement faibles né de l’application de la loi de 1930. C’est lors d’une réunion du Conseil d’administration le 6 novembre 1937 que l’Union Régionale des Caisses « Maladie-Maternité » de Clermont- Ferrand décida d’acquérir la propriété « Les Mélèzes ». L’achat n’est pas exceptionnel. Dès 1935, le décret du 22 août encourageait les Caisses d’Assurances Sociales à participer à l’équipement sanitaire du pays par des installations devant aider à la prévention des risques auprès des assurés sociaux. A partir de 1938, elle ouvrit pendant les mois de vacances, une colonie climatique. L’époque était au sanitaire et les administrateurs avaient le souci de proposer aux « enfants des assurés sociaux » une cure de bon air, loin des miasmes des grandes villes.

Les événements liés à la défaite, à l’occupation, aux restrictions créent un contexte propre à donner une nouvelle dimension à l’œuvre alors qu’une circulaire du 8 avril 1941 recommande l’envoi d’enfants d’assurés sociaux à la campagne. En octobre 1942, la colonie se transforme officiellement en Ecole de Plein Air suite à une demande présentée par

6 Job : 3360 habitants en 1841 ; 1425 en 1936 ; 946 en 1982

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l’inspecteur d’Académie du Puy-de Dôme et un vote du Conseil d’administration de l’Union Régionale. Le château possède une ferme et des terres dont les produits servent à nourrir les enfants en ces temps de pénurie. Job symbolise cette France qui n’abandonne pas ses enfants. Le château devient l’expression d’un véritable patriotisme de caisse.

Ces années dotent le château de Job d’un capital symbolique qui ne disparaît pas à la Libération. Les hommes qui font la « Sécu » héritent d’un espace et déjà d’un patrimoine social. Ils s’approprient la mémoire du lieu. La souffrance des Français légitime un discours sur la France résistante. L’installation de la Sécurité sociale est posée comme un acte révolutionnaire. La mémoire s’enrichit en même temps qu’elle se recompose. Le travail accompli par les nouveaux dirigeants pour faire de l’œuvre une vitrine de leur action sanitaire et sociale renforce la culture locale de la caisse

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En 1945, décentralisation et participation sont au centre de la création de la Sécurité sociale. Dans un contexte politique, social et économique bien particulier, une gestion syndicale de l’institution est mise en place. Job est remis à la Caisse Régionale Invalidité . Des moyens importants sont donnés à Job pour que l’EPA ne se réduise pas à « une notion géographique, une sorte « d’école aux champs »7 selon les propos de l’ancien directeur de l’établissement. A partir de 1946, un aérium se greffe à l’EPA. Job s’impose comme un lieu où sous l’impulsion de Joannés Chamoret, un instituteur qui a suivi un stage à l’EPA de Suresnes en 1942, les méthodes actives d’éducation acquièrent une place centrale. La fonction du château dans cet « établissement modèle » évolue.

Après 1949 et l’aménagement de pavillons aérés dans le parc, le château cesse d’être le principal lieu de vie pour les enfants. Il reste néanmoins au centre de la structure en accueillant la direction, le bureau du psychologue, le parloir pour les familles. Le château, cadre rassurant de la propriété sociale, a alors toute sa place dans une institution, la Sécurité sociale gérée par les représentants des assurés soucieux de combattre le complexe d’infériorité des travailleurs. Ainsi, déjà en 1949, c’est le parc et les fonctions symboliques du lieu qui importent et justifient la conservation du château, un château, qui sur un plan matériel, thérapeutique ou pédagogique voit sa fonction contestée.

Le château de Job, mémoire d’une bataille

Associé à la réussite exemplaire d’une œuvre de caisse dans les années 40 et 50, le château finit par symboliser ses crises. Les temps changent. Un peu partout en France, les structures « type aérium » périclitent. Les politiques sociales et sanitaires du dernier tiers du XXème siècle obligent à repenser les établissements destinés à l’enfance. L’aérium Les Mélèzes connaît de réelles difficultés de recrutement. Entre 1976 et 1979, le nombre de

7 Témoignage de Joannés Chamoret recueilli par Claude Martin et publié dans le Bulletin d’histoire de la Sécurité sociale en Auvergne, N° 1, 2ème semestre 2005, p.17

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journées est divisé par deux. Le Conseil d’Administration, de ce qui est devenu entre temps la CRAM, envisage le 22 septembre 1980 la reconversion partielle de l’Aérium en MECS (Maison d’enfants à Caractères Sanitaire ), le champ des indications médicales pour cette catégorie d’établissement étant plus large.

La solution « MECS » ne sauve pas Job. La CRAM doit affronter un Etat qui, à travers l’ordonnance de 1967, a accru son pouvoir sur les caisses. Le 27 juin 1985, dénonçant l’inadéquation entre la composition de la « clientèle » et les fonctions théoriques du lieu, le préfet produit un arrêté retirant l’autorisation de fonctionnement aux deux secteurs aérium et MECS à effet du 1er juillet 1985. Dans un contexte social tendu (séquestration du directeur par le personnel menacé de licenciement), la CRAM bataille pour conserver Job alors que le département et la région envisagent d’installer sur les lieux un lycée du bois. Les délégués syndicaux des salariés de l’établissement et de la CRAM crient à la « trahison » et dénoncent des projets qui viseraient à déposséder les assurés sociaux de leur patrimoine social. L’affaire de Job est née. La presse s’en saisit et la question devient un enjeu de la vie politique dans le département.

Dans ce tumulte, un projet de reconversion est élaboré : le domaine des Mélèzes comme devant servir de site à la construction d’une MAPAD. Celle-ci ouvre en 1990. Deux anciens bâtiments sont entièrement réaménagés et deux autres sortent de terre. La logistique est provisoirement installée dans le château.

Une difficile « déliaison »

Les premières années de fonctionnement de la MAPAD débouchent sur un constat : l’inadaptation du château. Cette inadaptation tient à la distance qui le sépare des bâtiments de vie de la MAPAD et à la vétusté des lieux. La CRAM semble pourtant hésiter et estime utile de s’appuyer sur l’avis d’un expert pour prendre la décision de construire un nouveau bâtiment administratif. La sécurité du personnel, les impératifs de fonctionnalité et le souci d’une gestion plus responsable sur un plan financier sont autant de justifications renforcées par l’expertise pour se délier d’une histoire qui a pu être lourde à porter. L’expert conclut son rapport en condamnant le château.

En septembre 1994, la CRAM se prononce pour la construction d’un bâtiment- annexe logistique, substitutif au château et jouxtant la MAPAD. Le financement est assuré par la CNAM et la CNAV. Mais c’est la CNAM qui est l’organisme-pilote du dossier. Depuis l’ordonnance de 1967, l’autonomie des CRAM a été largement remise en cause par la création de cette dernière. En 1994, l’organisme fait clairement savoir qu’elle n’entend plus financer le « patrimoine » de la CRAM et la construction du nouveau bâtiment est conditionnée par la «cession à titre onéreux de la part de la CRAM » du château. Le permis de construire est délivré en 1997 et c’est en 2000 que le nouveau bâtiment est inauguré. Dés

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1994, le parc du château ainsi que les pavillons sont loués pour un franc symbolique à la commune de Job. A partir de 1999, le château est fonctionnellement inutile. Il est vendu à la fin de l’année 2002. Certes les questions budgétaires sont essentielles. Mais pour expliquer ces étapes, ne peut-on pas également émettre l’hypothèse d’un attachement des administrateurs au symbole que représente le château ? La nécessité consciente ou inconsciente d’aménager des seuils dans la séparation ?

Dés le projet initial de 1986-1987, la MAPAD est organisée pour regarder vers le village et non vers le château. La structure qui ouvre en 1990 accueille des personnes dépendantes dont les besoins en espace ne sont pas ceux des anciens pensionnaires de l’aérium. Après le vote de 1994, cinq années sont nécessaires pour faire sortir de terre le nouveau bâtiment et encore trois années pour signer l’acte de vente. Entre temps, tout en conservant la propriété du domaine, la CRAM perd la gestion de la MAPAD. En 1995, c’est l’adoption du plan Juppé. Les fonctions des CRAM sont partiellement redéfinies. Le directeur se voit confier un rôle important dans les nouvelles structures que représentent, au niveau régional, les Agences de l’hospitalisation qui, à partir d’enveloppes financières, décideront de l’allocation des ressources, des financement des investissements, de certaines restructurations de l’offre de soin. La mise en place de cette structure débouche sur la décision de retirer aux CRAM la gestion de leurs établissements sanitaires et sociaux sur le principe qu’une administration ne peut être juge et partie. La gestion des œuvres de caisse est dès lors remise à l’UGECAM dont le siège est à Limoges à partir de 1998. Dans le contexte social agité de la publication du plan Juppé en 1995, cette décision semble avoir été mal acceptée par une partie du conseil d’administration et l’ancienne direction de la CRAM. C’est seulement en 2001 que la gestion de la MAPAD est officiellement remise à l’UGECAM.

A la CRAM, le retrait de la gestion des œuvres est largement vécue comme une amputation qui traduit, à sa façon, l’ambiguïté de la relation national-local dans une institution comme la Sécurité sociale. Expressions de l’autonomie des caisses, les œuvres symbolisent un âge d’or. Leur cession a pu être vécue comme la remise en cause d’une histoire. Devant se soumettre, les administrateurs de la CRAM cherchent une solution honorable pour un patrimoine qui a symbolisé de grands projets et qui peut être perçu comme porteur d’une mémoire significative pour l’institution. Parallèlement, ils sollicitent l’Université de Clermont-Ferrand pour faire l’histoire de l’œuvre de Job et engagent un travail de mémoire comme moyens de se ressaisir plus largement d’un passé pour soi et pour les autres.

Alors que la commune de Job souhaite une vente de la propriété de Job en deux lots, la CRAM se refuse à séparer le château du parc et des pavillons. Les administrateurs

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pensent-ils encore pouvoir faire pression sur la commune, pousser cette dernière à acquérir le château et ainsi lui conserver un usage collectif pour que la rupture avec le château comme bien collectif et bien social ne soit pas totale ? C’est une hypothèse. Après un vote du Conseil Municipal du 12 septembre 2001, la commune, très engagée dans l’aménagement du parc et l’utilisation des pavillons depuis plusieurs années, accepte les conditions de la CRAM. L’acte de vente est signé le 4 novembre 2002. Le montant de la transaction (un parc de 20 hectares, les pavillons de 1948, le château) se chiffre à 1 million 800 000 fr. Dans les semaines qui suivent, une agence immobilière d’Ambert est contactée par le Conseil municipal8. En relation avec l'étranger, cette agence trouve un acheteur privé.

Le 30 novembre 2002, l’acte de vente est signé. Hasard de l’histoire, c’est à nouveau de la Belgique que viennent les acheteurs. Un couple belge, Mr.et Mme Goedgezelschap-Peeters se porte acquéreur de la demeure. L’ensemble (château et 1, 5 hectare de terrain) a été vendu par la commune de Job pour la somme de 1million 250 000 fr . L’acheteur parle d’un coup de foudre. Ancien vendeur de voitures, le nouveau propriétaire s’installe à Job avec femme et enfants. L’insertion dans le bourg est difficile, les relations avec la direction de la MAPAD compliquées. Les rumeurs circulent comme si une mémoire ou plutôt des mémoires n’arrivaient pas encore à « passer ». Pourtant des premiers travaux ont été engagés et des chambres d’hôtes ont été proposées pendant l’été 2005, des actions à partir desquelles penser un avenir pour une bâtisse menacée d’abandon.

Aujourd’hui, alors que château est devenu un bien marchand ordinaire, flotte comme un soupçon de nostalgie du côté de la « sécu »mais aussi de la commune, comme si la perte d’un symbole de l’Etat social révélait, au plus grand nombre, la part sacrée d’un idéal collectif.

Pascale Quincy-Lefebvre (CERHIO-HIRES, Université d’Angers anciennement rattachée au CHEC de l’Université de Clermont-Ferrand II)

Laurence Le Berre (auteur d’un mémoire de maîtrise en histoire sur l’institution de Job soutenu à Clermont-Ferrand II en 2000)

8 Dés le 9 novembre, le maire de Job fait annoncer dans le journal régional La Montagne, son projet de vente à un particulier.

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