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Prises en charge locales des tumeurs métastatiques

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Academic year: 2022

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Correspondances en Onco-Urologie - Vol. VII - n° 3 - juillet-août-septembre 2016 124

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© Stéphane de Bourgies

É d i t o r i a l

Prises en charge locales des tumeurs métastatiques

L

es métastases contre-indiquent souvent la réali- sation de gestes locaux sur les tumeurs primi- tives en onco-urologie. Pourtant, l’ablation de la lésion primitive permet de diminuer le taux de cellules circulantes et ainsi d’éviter un essaimage à distance entraînant un cercle vicieux de dissémination. Par ailleurs, un ensemencement des cellules tumorales de lésions métastatiques sur le site primitif est possible et participe à la progression locale responsable de complications (compression, douleurs, hémorragies).

Un effet abscopal initié par la radiothérapie sur la lésion primitive peut engendrer un effet immunitaire sur des lésions à distance.

Ce nouveau dossier des Correspondances en Onco-Urologie vous offre une synthèse exhaustive des modalités thérapeutiques locales des lésions primitives (rein, prostate ou vessie) dans un contexte métastatique, avec des résultats souvent surprenants à moyen terme pour une population très sélectionnée. Les critères de

sélection des patients sont souvent les mêmes : faible potentiel métastatique, métastases métachrones, oligo- métastases, possibilité de résections complètes, type de métastases (ganglionnaires ou pulmonaires), possibilité d’une escalade de dose par une radiothérapie focalisée de haute intensité.

La plupart des études sont rétrospectives et constituées de patients très sélectionnés. En pratique, lors de nos réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), ce type de patient se présente souvent et les attitudes thérapeutiques sont fréquemment divergentes. L’arrivée d’études prospectives, principalement dans le cancer de la prostate avec l’étude PEACE-1, permettra de répondre à la question de l’intérêt d’un geste local chez les patients oligométastatiques.

Très bonne lecture !

Pr Stéphane Oudard Service de cancérologie médicale, hôpital européen Georges-Pompidou, université Paris-Descartes, Paris.

L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

0124_COU 124 20/09/2016 16:49:13

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