CORRIGÉ BREVET DES MÉTIERS D’ART Toutes spécialités ÉPREUVE DE FRANÇAIS SESSION 2019 BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL Toutes spécialités

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Baccalauréat Professionnel et Brevet des Métiers d’Art – Toutes spécialités

Épreuve de Français Corrigé

Repère de l’épreuve : AP C1906-FHG FR Page 1/4

SESSION 2019

BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL Toutes spécialités

BREVET DES MÉTIERS D’ART Toutes spécialités

ÉPREUVE DE FRANÇAIS

CORRIGÉ

Durée de l’épreuve : 2 heures 30 Coefficient : 2,5

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Évaluation des compétences de lecture (10 points)

Présentation du corpus Question n° 1 : (3 points)

Présentez brièvement, en trois à six lignes, le corpus, en dégageant son unité.

Le corpus est composé de deux extraits du roman Vers la beauté de David Foenkinos, complété par un dessin de Jean-Jacques Sempé extrait de Quelques enfants.

Les trois documents présentent des situations où la prise de parole est assignée aux rôles de chacun, en fonction d’un contexte professionnel pour David Foenkinos, et familial pour Sempé.

On pénalisera une réponse, qui n’étant pas synthétique, juxtaposerait la présentation des documents.

Analyse et interprétation

Question n° 2 : textes 1 et 2 (3 points)

Comment l’auteur met-il en scène les interventions d’Antoine dans ces deux textes ?

Dans le texte 1

Antoine prend la parole pour corriger un guide dans un musée.

Le candidat pourra choisir trois éléments d’explication parmi ceux-là :

- L’intervention est d’abord conditionnée par la situation, Antoine a du temps (indices de temps, « à cette heure, le musée recevait peu de visiteurs »)

- Le passé simple montre l’action soudaine de premier plan d’Antoine (« se dirigea », phrases courtes)

- Mise en valeur de la prise de parole par la typographie (les deux points et les guillemets)

- Conscience d’Antoine de perturber le guide, de le gêner (« il finit par… », « pardon de vous déranger »)

- Antoine ménage son public : effet d’annonce de la parole « le temps de faire quelque chose de magnifique » et progression des actions dans la dernière phrase « elle est allée se recueillir…, puis s’est coupé une…., qu’elle a déposée … »

On valorisera l’élève qui a perçu le jugement péjoratif porté sur le guide dès le premier paragraphe (« sans grande consistance », modélisation : « qui semblait faire son travail… »)

Dans le texte 2

Suite à cette intervention, Antoine doit se justifier devant la responsable du personnel du musée.

On attendra du candidat trois éléments parmi ceux relevés ci-dessous.

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- Les interventions d’Antoine sont avant tout des silences traduits par des points de suspension (4 fois)

- Ses réponses sont des phrases courtes et interrogatives, des hésitations (points de suspension à la fin des phrases)

- Il utilise un vocabulaire lié à la faute (champ lexical de l’erreur « mal », « désolé »,

« excuser », « admit »)

- Ses interventions évoluent aussi de l’incrédulité à la reconnaissance de son erreur (oppositions lexicales « oui/non » « non, pas du tout/vrai », « désolé/excuser ») jusqu’à un dernier silence.

Question n° 3 : texte 2 et document 3 (4 points)

Dans les situations présentées, expliquez ce qui peut empêcher la prise de parole d'Antoine et de l'enfant ?

Sans se limiter à ces propositions, on attend du candidat deux éléments par document : Texte 2

La parole d’Antoine est empêchée par :

- l’autorité de la responsable du personnel : « son ton fut nettement plus froid », les ordres, les reproches, les questions (impératif, interrogatif, usage du conditionnel), les exclamations

- le rapport hiérarchique (« convoqué », « elle lui intima d’entrer ») - l’absence de légitimité (il n’est pas le guide)

- le sentiment de sa faute : il se questionne « avait-il commis une faute ? » Document 3 :

La parole est empêchée chez l’enfant par :

- la disproportion exagérée de la taille des personnages - l’opposition blanc/noir qui traduit le poids écrasant du père

- les positions des têtes (tête baissée du père face au nez levé du fils) - la parole impérative « Ne fais pas l’enfant ! » qui n’attend aucune réponse

- le sens de l’interjection du père qui nie l’existence même de l’enfant (interjection contradictoire)

On valorisera le candidat qui, au-delà d’une lecture descriptive, dirigera son analyse vers une interprétation plus approfondie du rapport naturel, conventionnel, d’autorité père/fils dégagée par l’image.

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Évaluation des compétences d’écriture (10 points)

Selon vous, quand on prend la parole, prend-on le pouvoir ?

Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté d’une quarantaine de lignes, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur vos lectures de l’année et sur vos connaissances personnelles.

On attendra du candidat qu’il réponde à la question en évoquant des situations de communication variées qui lui permettent d’illustrer ses propos (prendre la parole c’est effectivement prendre le pouvoir). Le candidat pourra montrer que prendre la parole signifie également s’exposer, prendre un risque.

On valorisera le candidat capable de nuancer ses propos (évoquer des situations dans lesquelles prendre la parole n’est pas forcément synonyme de prise de pouvoir)

Lecture-culture / utilisation des connaissances (3 points)

 Utilisation des textes et documents du corpus

 Utilisation d’une lecture au moins de l’année

 Utilisation de connaissances personnelles (cours d’histoire, pièce de théâtre, film, actualité, émissions...)

Donc le candidat construit sa réflexion sur une culture.

OUI / NON OUI / NON OUI / NON

OUI / NON

Argumentation (4 points)

 Prise en compte du sujet et des enjeux liés à l’objet d’étude « La parole en spectacle »

 Affirmation d’un point de vue personnel

 Construction cohérente de la réponse Donc l’argumentation est recevable.

OUI / NON

OUI / NON OUI / NON OUI / NON

Expression (3 points)

 La structure des phrases est globalement correcte

 L’orthographe est globalement correcte

 Le lexique utilisé est globalement approprié et précis

Donc le lecteur comprend le texte produit sans effort particulier.

OUI / NON OUI / NON OUI / NON OUI / NON