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Grande différence. Le consommateur

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Le consommateur

Le modèle du consommateur est général et permet de comprendre l’économie. Le consommateur est un agent-modèle décisionnaire. Il répond à un programme de maximisation du profit.

Cahuc et Zylberberg, Les Négationnistes de l’économie, 2016 : l’économie est une science. Les scientifiques de l’économie sont les économistes expérimentaux. Il existe des expériences en économie. Il observent le réel et l’analysent comme si c’était un laboratoire.

Comment l’afflux d’immigrants de Cuba vers la Floride agit sur les salaires ? Les salaires ne baissent pas en moyenne. Toutefois, les salaires des moins qualifiés diminuent et ceux des plus qualifiés augmentent. Le marché équilibre toutes les forces économiques. A partir du moment où il y a un déséquilibre il faut en chercher les causes dans un dysfonctionnement. Il y a une

inadéquation du modèle au réel. On explique souvent le dysfonctionnement par de mauvaises hypothèses de départ.

La thermodynamique a servi de modèle à la microéconomie. Dans cette science, la notion d’équilibre est très importante, et c’est la base de la microéconomie. Elle partage avec l’école classique le grand courant de l’économie libérale. La main invisible. La microéconomie est l’étude des comportements des individus qui sont contraints de faire des choix car ils sont

confrontés à la rareté. Mais cette définition n’est pas optimale car on peut dériver sur l’étude de tous types de comportement et pas seulement ceux liés à l’économie. On étudie un individu guidé par la maximisation de son utilité et la minimisation des ressources qu’il utilise.

Nombre de comportement ne relèvent pas de la rationalité économique (traditions etc…).

La microéconomie est une science normative. Une science positive est une étude de ce qui est, en partant du réel pour aboutir à des lois. Les analyses normatives des processus de décision utilisent une méthode hypothético-déductive. On pose des hypothèses pour en produire des lois.

Consommateur Producteur

Panier Combinaison productive

Fonction d’utilité Fonction de production

Biens Facteurs de production

Courbe d’indifférence Isoquantes

Optimum de consommation Optimum de production

Grande différence

Le consommateur veut maximiser son utilité Le producteur ne veut pas maximiser sa production mais son profit (Recette totale - Coût total)

(2)

Une science normative dit ce qui devrait être en fonction de certaines hypothèses. C’est la

méthode des mathématiques. Si la réalité ne colle pas au modèle, il faut changer les hypothèses.

Carré, Dubois et Malinvaud ont ainsi posé qu’il y a un résidu inexpliqué de la croissance

française durant les 30 glorieuses après avoir vu que la croissance était bien supérieure à ce que prévoit le modèle.

Comment définir la rationalité de l’individu ?

Le consommateur a des préférences (1), il peut différencier les biens et les classer. Il est cohérent, ses préférences sont régies par une relation d’ordre, on peut ordonner tous les éléments. Pareto : les individus ne savent pas calculer leur utilité mais savent classer leurs préférences.

Ses préférences obéissent à deux règles (2) : la réflexibilité (on peut comparer un panier à lui même) et la transitivité. Il choisit toujours le meilleur panier, celui qui possède les biens qu’il préfère. Mais critique du fait du Paradoxe de Condorcet : l’agrégation des choix individuels ne forme pas un choix collectif cohérent. On peut ainsi critiquer la main invisible de Smith. Le marché est avant tout un processus de coordination décentralisé des actions individuelles => pas besoin d’Etat ou de quelconque planificateur. Le marché est une forme de régulation.

Il maximise son utilité (3). Pour la maximiser il va procéder à l’échange.

L’utilité totale est croissante, l’utilité marginale est décroissante et positive (4).

L’épargne n’existe pas (5).

Le Paradoxe de Condorcet : il faut classer A B et C. Le premier donne A>B>C, le deuxième donne B>C>A et le troisième donne C>A>B.


On voit que A>B et que B>C donc normalement A>C par transitivité, or on observe C>A =>

paradoxe => l’agrégation des choix individuels ne forme pas un choix collectif.

Courbe d’indifférence : représentation de l’ensemble des paniers de biens dont la consommation procure exactement le même niveau d’utilité au consommateur.

Propriétés : Elles ne se coupent jamais car sinon un panier pourrait donner deux niveaux de satisfaction différents (1). Elles sont décroissantes car les biens sont substituables (2). Plus elles sont proches de l’origine et moins l’utilité est importante car cette dernière est croissante (3). Elles sont convexes car l’utilité marginale est décroissante. Moins je dispose d’un bien, moins je suis prêt à en céder pour obtenir de l’autre bien. la privation d’une unité supplémentaire de coca doit être compensée par une quantité croissante de chips (4).

Le taux de substitution mesure la variation de coca que je suis prêt à céder pour obtenir une unité supplémentaire de chips. Le taux marginal de substitution caractérise la pente de la tangente en un point situé sur la courbe d’indifférence. Il donne la dérivée en ce point. Il est égal au rapport des utilités marginales. La variation de l’utilité globale est nulle, puisque tous les paniers de la courbe ont la même utilité.

La contrainte budgétaire. La principale ressource du consommateur est son budget. Ce dernier est entièrement consommé afin de maximiser l’utilité. Il n’y a pas d’épargne (repousse de dépense) car la variable temps n’est pas prise en compte dans le modèle, c’est un modèle statique. Si le revenu est R, et le bien 1 est B1 alors la quantité maximale de bien 1 que le

consommateur peut consommer avec son revenu est R/B1. De même avec B2. On trace ainsi une droite de budget. Elle dépend du revenu disponible et du prix des biens. Tout point sur la droite de budget maximise l’utilité. Aller au dessus de la droite est impossible, aller en dessous ne maximise pas l’utilité. Si B1 et B2 sont constants, la variation de R fait déplacer la courbe vers la gauche ou la droite. Si R est constant, la variation de B1 ou B2 (variation des prix relatifs) fait changer la pente de la courbe.

(3)

Comment le consommateur va-t-il maximiser son utilité sur la droite de budget ? Il faut introduire les courbes d’indifférence. Le panier optimal, ou équilibre de consommateur, se situe au point d’intersection entre la droite de budget et la courbe d’indifférence située la plus à droite, c’est à dire celle qui procure le plus d’utilité. La droite de budget est alors la tangente de cette courbe d’indifférence. Au point vert, le TMS est égal à la pente de la droite de budget. Le panier vert égalise l’utilité marginale au rapport des prix.

Um1/P1 = Um2/P2. C’est un optimum de Pareto. Autrement, si par exemple Um1/B1 > Um2/B2, alors l’utilité n’est pas maximale car on peut l’augmenter en substituant du B1 au B2.

La fonction de demande du consommateur

La courbe d’Engel : lorsque les biens sont inférieurs, la demande diminue lorsque le revenu s’accroît (margarine). Lorsque les biens sont nécessaires ou normaux, leur demande augmente moins que proportionnellement au revenu (le loyer). Lorsque les biens sont supérieurs, leur demande augmente plus que proportionnellement lorsque le revenu s’accroît (bijoux).

Pour le consommateur, le prix est une variable exogène, il lui est imposé. Le prix est une variable explicative, les quantités sont une variable expliquée. Généralement, la demande d’un bien varie en sens inverse de son prix. On parle de bien ordinaire. Il existe des biens de Giffen dont la demande évolue dans le même sens que le prix (bien inférieurs). Cela dépend de

l’élasticité des biens. L’élasticité est le rapport entre deux variations relatives. Ici elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien aux variations de son prix.

Fin du consommateur.

Panier optimal P1

P2

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Le producteur

Le producteur n’a plus à maximiser une utilité, mais un profit. Le producteur est pricetaker, le prix est une donnée exogène qui s’impose à lui. Le modèle est donc dans le cadre de la CPP.

L’isoquante

Une isoquante n’est rien d’autre qu’une courbe d’indifférence appliquée à la fonction de production. Elle est l’ensemble des combinaisons de production qui permettent d’obtenir le même volume de production. on peut définir une fonction de production Y = ƒ(K,L) avec

[Y = volume de P° et L et K = volume de facteurs]

Les isoquantes sont décroissantes (1), ne se coupent jamais (2) et, sont convexes (3).

La décroissance s’explique par le fait que le K et le L sont substituables et varient ainsi en sens inverse. Cela revient à dire que pour un output constant, si on veut baisser les quantités de K, il faut augmenter les quantités de L. La convexité s’explique par le fait que la productivité

marginale de chacun des facteurs est décroissante. Cela revient à dire qu’au fur et à mesure que l’on supprime du K, il faut augmenter de plus en plus le volume de L qu’on substitue : plus on va vers la droite, plus le volume de L à substituer à une unité de K augmente.

La courbe rouge est l’isoquante. Elle représente les différentes combinaisons productives possibles de K et de L fournissant le même niveau de production. Mais alors quelle technologie va-t-on choisir ? Ce choix se fait en fonction du coût de production. Le producteur ne va pas chercher à maximiser sa production, mais son profit. Il fait appel pour cela à la notion d’isocoût.

L’isocoût

« Dans la théorie néoclassique du producteur, un isocoût est une droite représentant toutes les combinaisons des facteurs de production caractérisées par le même coût total.

Bien que similaire à la contrainte budgétaire dans la théorie du consommateur, l'utilisation de la droite d'isocoût concerne la minimisation des coûts de production, par opposition à la

maximisation de l’utilité » (Wikipedia).

K

L

(5)

Le taux marginal de substitution technique

Le TMST indique le rapport de quantités de facteurs à substituer à un autre facteur pour rester sur la même isoquante. Il correspond à la pente de l’isoquante. Au niveau

technologique optimal de production, il correspond à la pente d’isocoût, le rapport des prix. On a donc :

TMST = Rapport des prix

<=>

Pente de l’isoquante = Pente de l’isocoût

<=>

Productivité marginal du travail pondéré par le taux de salaire = Productivité marginal du capital pondéré par son taux d’intérêt.

Technologie optimale maximisatrice de profit

L K

Isoquante

Isocoût = TMST

(6)

La fonction de production.

Y = F (x1,…,xn)

Elle donne la relation entre les inputs et l’unique output. Il y a différentes combinaisons de facteurs possibles. Le facteur L est variable, tous les autres sont constants. On peut tracer la frontière de production, qui correspond à la production maximale potentielle. On observe dans un premier temps des rendements (productivité du travail) croissants jusqu’au point vert, puis des rendements décroissants.

La productivité croît puis décroît. C’est la loi des rendements décroissant. Produire plus, fait baisser les rendements. Cette loi n’existe pas pendant les 30 glorieuses. La productivité apparente du L est forte car elle est poussée par une amélioration qualitative du capital.

Les rendements d’échelle se mesurent par le rapport entre le volume global de la

production et l’ensemble des facteurs de production mis en oeuvre. Les rendements d’échelle sont constants : si je double l’ensemble des facteurs de production, la production double.

Les rendements marginaux expriment le rapport entre l’augmentation de la production et l’ajout d’une unité supplémentaire d’un facteur, en considérant que les autres sont constants.

Quand on parle des rendements décroissants de la terre, on parle en réalité des rendements marginaux.

En microéconomie on considère que le facteur fixe est le K, car son développement nécessite un long délai d’investissement, le L est variable. On ne raisonne donc que sur le facteur de L. Raisonner sur un seul facteur permet de faire naître un optimum de production. Une

isoquante représente l’ensemble des fonctions de productions qui donnent le même niveau de production. Elle sont décroissantes, et convexes car la productivité marginale est décroissante. La convexité est la loi des rendements décroissants. Le choix de la meilleur technologie de production se fera en fonction du coût de production.

Le producteur maximise son profit. Il faut s’intéresser aux fonctions de coût. Le coût unitaire sert de base à la réflexion. On distingue les coûts fixes (fixe par rapport aux quantités produites : infrastructure, utilisation du capital, loyer etc) et les coûts variables (la quantité de travail du fait d’une supposée flexibilité).

Les coûts fixes sont par nature décroissants. Les coûts variables sont déterminés par la théorie des rendements croissants. Les rendements étant croissants puis décroissants, on admet que les coûts variables sont d’abord croissant puis décroissants. Enfin, le coût total est toujours croissant.

Frontière de production

(7)

Courbe de coût total

Le coût marginal indique l’accroissement de coût total que doit consentir l’entreprise pour augmenter sa production

Le coût marginal ne tient pas compte du coût fixe. 


La pente de la courbe de coût total en un point de la fonction de production correspond au cout marginal de ce même niveau de production : Cm = dCt/dY

L’optimum de production

Lorsque le Coût Moyen est supérieur au Coût marginal, les rendements marginaux sont croissants. Le point rouge correspond à l’optimum de production car au-delà les rendements marginaux sont décroissants.

Coût Moyen

La courbe du Coût marginal coupe la courbe du Coût Moyen en son minimum car lorsque le coût moyen diminue, le coût marginal est inférieur au coût moyen. L’ajout d’une unité de production coûte moins cher que la moyenne de ce que le producteur a déjà produit. Lorsque le coût moyen augmente, le coût marginal est supérieur au coût moyen. L’ajout d’une unité de production coûte plus cher que ce que le producteur a déjà produit.

Ainsi, Coût marginal = Coût Moyen si le Coût Moyen est constant, ou s’il est à l’un de ses extrema.

On observe que le coût marginal est d’abord décroissant, puisque les rendements sont croissants, puis que le coût marginal est croissant puisque les rendements sont décroissants.

Optimum de production Coût marginal

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On distingue rendements marginaux et rendements d’échelle

Les rendements marginaux se focalisent sur un facteur en supposant que l’autre est constant (productivité apparente d’un facteur). Les rendements d’échelle décrivent la manière dont varie la production à la suite d’une variation équiproportionnelle de tous les inputs (productivité globale des facteurs).

Si les rendements d’échelles sont constants, les rendements marginaux sont décroissants.

En effet si le K est fixe, et qu’on double la quantité de L, la production est multipliée par moins de deux.

Exemple :

S’il y a une pelle par ouvrier et qu’on double le nombre de pelle et d’ouvrier, le rapport reste le même et la production double. Les rendements d’échelle sont donc constants. Mais si l’on double le nombre d’ouvrier, il y aura 1 pelle pour 2 ouvriers, la production ne double pas forcément puisqu’il y a des facteurs inutilisés. Les rendements marginaux sont donc décroissants. On observe toutefois que si l’on augmente la quantité de pelles, la productivité apparente du L

augmente et les rendements marginaux sont croissants. Cette situation n’est pas prise en compte par le modèle car elle ne correspond pas à un optimum.

À l’optimum de production les rendements d’échelles sont constants

Le marché tend vers une situation qui abaisse les coûts moyens de production au

minimum. La courbe de coût marginal donne au producteur la production qui maximise son profit.

Tant que le coût marginal est inférieur aux prix du marché, le producteur à intérêt à produire une unité de plus. Il est à l’optimum du producteur lorsque le coût marginal est égal au prix du marché qui est lui même égal à la recette marginale. La recette totale est le produit du prix du marché par les quantités produites. Le profit est la différence entre la recette totale et le coût total.

(9)

L’optimum du producteur

Maximisation du profit

Pour maximiser son profit, la firme offre sur le marché la quantité qui lui permet d’égaliser son coût marginal au prix du marché.

Attention : Si le prix du marché est inférieur au coût variable moyen, la firme préfèrera ne rien produire (condition de fermeture).

Décision d’entrée, de sortie et seuil de fermeture

La présence de coûts fixes implique que la firme entre quand son activité génère un profit supérieur aux pertes subies par ses coûts fixes

π = RT − CT ≥ −CF π = RT − CV ≥ 0

Le seuil de fermeture implique qu’une firme entre (sort) du marché quand le prix du marché est supérieur (inférieur) au Coût variable Moyen.

La rentabilité

Une firme devient rentable à partir du moment où son profit devient positif π = Recette Totale − Coût Total ≥ 0


Le seuil de rentabilité implique qu’une firme génère un profit positif dès que le prix du marché est supérieur au Coût Moyen.

Coût marginal

Prix du marché

Prix (coût) de production

Quantité de production optimale

Coût Moyen

Recette totale Profit

Coût total

Optimum de production

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