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Espace de la différence dans Le gone du chaâba de Azouz BEGAG

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université Mohamed Seddik Ben Yahia

Faculté des lettres et des langues

Département de langue et littérature françaises

s

N° de série:

N° d’ordre:

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de master

Option : littérature et civilisation.

Présenté par Sous la direction de :

- LEFOUILI Abderrahmane. Me. ABDOU Med. Chemseddine

- MERABET Yasser.

Devant le jury :

Président : Mme. FANIT Fouzia.

Rapporteur : Me. ABDOU Med Chemseddine.

Examinateur : Mme. BOUTAGHANE Djamila.

Session : Juin 2018

Espace de la différence dans Le gone du chaâba

de Azouz BEGAG

(2)

Remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et

miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience

d’accomplir ce modeste travail.

En second lieu, nous tenons à remercier notre encadreur

Monsieur ABDOU Med. Chemseddine, pour ses précieux

conseils et son aide durant toute la période du travail, aussi pour

l’orientation, la confiance, qui ont constitué un apport

considérable sans lequel ce travail n’aurait pas pu être mené à

bon port. Qu’il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa

haute personnalité.

Nous tenons également à remercier Madame ADJEROUD Ahlem

ainsi que Madame BOUTAGHANE Djamila, qui nous ont

beaucoup aidé, et qui nous ont orienté avec leurs précieux

conseils.

Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury

pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche

en acceptant d’examiner notre travail et l’enrichir par leurs

propositions.

Enfin, nous tenons également à remercier toutes les personnes

qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

(3)

Dédicaces

Je dédie ce modeste travail qui est le fruit de plusieurs Années

d'étude et de sacrifice à :

Mes chers et respectueux parents en récompense de leurs

sacrifices et leurs soutiens inconditionnels qui m'ont servi

durant le travail et me serviront tout au long de ma vie. Je

remercie mon père de m’avoir soutenu énormément par tous les

moyens, ainsi que ma mère qui a été la source de ma force et ma

détermination.

Je tiens à remercier aussi tous les membres de ma famille pour

leurs encouragements sans oublier ma petite sœur pour son aide

et mon cher grand frère « Mohamed Toufik ».

Ma forte gratitude va aussi à mon binôme, mon bras

droit« Abderrahmane », dont je salue son effort, ses

encouragements et sa détermination dans le travail ainsi que

toute sa famille, particulièrement son père qui nous a beaucoup

aidé.

Tous mes amis avec lesquels j'ai passé des années inoubliables à

l’université, notamment à IkbaL qui m’a aidé et à tous les

enseignants avec qui j’ai évolué durant mes années d’études.

M.Yasser.

(4)

Je dédie ce mémoire à :

Mon cher père, mon encadreur secret, qui a été toujours présent

pour moi et qui m'a donné un magnifique modèle de labeur et de

persévérance, sans qui

ce travail n’aurait jamais vu le jour.

Ma très chère mère pour tout son amour et son dévouement

Ma sœur et ses enfants pour son soutien moral et son sacrifice

tout au long de ma formation.

Mes chers frères Hamza, Hassan et Daoud.

Toute ma famille.

Mon cher binôme «Yasser» et à toute la famille MERABET

Tous mes amis et tous ceux qui me sont chers.

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Introduction générale………07

Premier chapitre : L’espace dans le gone du chaâba .….…..……….12

01) L’espace et la littérature :……….13

 La notion de l’espace………..13

 L’espace dans la littérature……….16

 La théorie spatiale. (Gaston Bachelard) ……….17

02) La topographie du roman :………...19

 La diversité spatiale :………..19

-Les espaces ouverts………...………20

 Chaâba(le bidonville)……….20

-Les espaces Fermés ………22

 La maison ..……….…….…………...22

 L’école ..………..……...23

-Les espaces fictifs et réels……….25

Deuxième chapitre : Analyse sociocritique. …….…….………27

01) L’approche de la sociocritique………...….………28

 La sociocritique selon Claude Duchet……….…29

02) La théorie du reflet………..33

 La théorie du reflet dans le gone du chaâba……….34

03) La théorie de la vision du monde ………37

 La vision du monde dans le gone du chaâba………...….……39

Troisième chapitre : Analyse des personnages en fonction de

l’espace………..……43

1) Le personnage selon Philippe Hamon……….………..……44

 Le personnage………....…….…….………44

 Le personnage selon Philippe Hamon……….45

-L’être………...47

-Le faire ……….48

-La valeur hiérarchique ………..49

2) Etude sémiologique des personnages en rapport avec leurs espaces………50

 Les personnages principaux……….…………50

a. Azouz ………..….…………50

b. Le père : Bouzid………52

 Les personnages secondaires………...…………53

a. La mère : Messaouda……….…………53

b. Le frère : Moustaf………..…………54

c. La sœur : Zohra………..…………55

(7)

Quatrième chapitre : Analyse des thèmes………..……...………57

 La définition du mot« thème »………58

 La famille ………59  La solidarité ………62  Le racisme ………...………64  La pauvreté ……….…………66

Conclusion générale……….…………71

Références bibliographique………75

Résumé en français……….………...………79

Résumé en anglais……….………79

Résumé en arabe………80

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8

Que l’on dise que c’est un phénomène récent fruit d’un éventuel cataclysme civilisationnel enfanté par les deux guerres mondiales, ou plutôt une constante historique aussi vieille que le monde voire même biologique chez l’être humain, il n’en reste pas moins que le concept d’immigration et/ou d’exil s’est avéré être un catalyseur incontestable de créativité et se dote même du prestige d’être à la base d’une toute nouvelle forme de littérature nommée communément la littérature beur.

Au cours des années 80, la littérature beur, appelée aussi la littérature de l’immigration a pris le dessus dans le champ littéraire, par la parole et la voix de la génération d’immigré maghrébin en France. Le déchirement culturel, le problème des banlieues, le combat de s’imposer dans une société qui n’est pas la leurs, sont en majorité les thèmes de cette littérature. De ce fait Regina Keil écrit : « la littérature Beur se déroule selon deux grands axes thématiques : - La vie en banlieue au quotidien […] caractérisée par des problèmes de chômage et de racisme ordinaire […]. - Les problèmes d’identité double ou déchiré […]. » 1

La littérature beur a une certaine particularité, elle est dominée dans sa structure pratiquement par l’autobiographie. De ce fait le personnage principal porte parfois le nom de l’auteur. Ce dernier est donc parfois le personnage principal, et c’est le cas de notre roman Le gone du Chaâba de Azouz Begag. Cependant, la littérature beur, se donne comme le miroir de la société, le reflet d’une communauté et d’une génération qui veut par tous les moyens exister et se faire une place.

L’intitulé de notre travail de recherche est donc l’espace de la différance dans le roman le gone du chaâba de Azouz BEGAG qui est un écrivain algérien d’expression française. Il est né en France dans la banlieue lyonnaise en 1957 à Villeurbanne, de parents algériens (Bouzid et Messaouda) paysans, agricoles à Sétif puis immigrés en France en 1949. C’est un écrivain, sociologue, scénariste, chercheur au CNRS et ancien ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances dans le gouvernement Dominique De Villepin (2005 – 2007). Son activité politique est d’interroger sans cesse la situation de l’entre-deux (cultures, pays, frontières)Nous rappelons qu’il a été récemment candidat aux élections régionales Françaises, plus exactement de la zone Rhône-Alpes. Il requérir autant que Franco-Algérien et grâce à sa candidature, un statut

1

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9

plus que remarquable. Il a reçu les distinctions de Chevalier de la Légion d’honneur en 2005 et Chevalier de l’ordre national du Mérite. Depuis septembre 2008, il est professeur invité à l’Université de Californie aux Etats-Unis.

BEGAG est l’auteur de plus d’une dizaine de publications scientifiques et pas moins de vingt romans dont les sujets portent souvent sur les différentes difficultés auxquelles sont confrontés quotidiennement les jeunes français d’origine maghrébine : pauvreté, discrimination, chômage et désenchantement. Son roman Le gone du chaâba été adapté au cinéma et a connu un considérable succès libraire.

Le Gone du Chaâba est un roman autobiographique de 229 pages publié par

l’édition seuil à Paris en 1986, où l'auteur Azouz BEGAG raconte sa propre histoire et l'histoire des vingt-et-une autres familles algériennes vivant dans un bidonville à Villeurbanne. Azouz avait alors environ 9 ans. Il était d'origine algérienne vivant dans un bidonville près de Lyon appelé le Chaâba. Il se sentait déchiré entre la culture française et la culture algérienne. Il essayait ainsi vainement d'intégrer et de s'approprier la culture française à travers l'éducation, en écoutant très attentivement son professeur et en travaillant très dur à l'école afin de réussir et aussi pour sortir du Chaâba et ses parents l'encourageaient, d’ailleurs beaucoup sur ce point. Ce roman démontre la profonde frustration causée par le déchirement culturel d’une communauté qui n’est pas considérée algérienne parmi les algériens ni française parmi les français.

Pour nous, Azouz c’est l’un des auteurs de la littérature beur qui a pris sa plume pour soutenir et défendre une communauté immigrée restée trop longtemps à l’écart de la société française. Notre choix tient en compte la personnalité de l’auteur, beaucoup plus son parcours brillant, sa vie réussie, et son caractère, nous étions d’accord pratiquement sur tout. Ce qui nous a le plus influencé, c’est le fait qu’il se soit sorti de cette pauvreté dans laquelle a vécu dans son enfance pour un meilleur avenir, c’est un symbole de lutte pour ses idées, sa vision du monde, ses objectifs dans la vie, il nous donne vraiment l’exemple pour réussir dans la vie.

Après la lecture de notre corpus, le roman autobiographique de Azouz BEGAG sous le titrage le gone du chaâba nous a pu constater le choc ressenti entre une culture française de tradition chrétienne et un certain traditionalisme arabo-musulman jaillissant

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sur le comportement psycho-socio-familial des personnages, entourant le personnage principal à connaitre l’auteur.

Si notre intitulé pourrait paraitre quelque peu difficile à comprendre, il est toutefois basé sur deux axes fondamentaux qui font l’objet de notre travail sur le corpus, et qui sont :

 Une étude des personnages par rapport à l’espace.

 une étude sociocritique et sa relation avec l’espace. Et aussi la vision du personnage principal

Et c’est ce qui nous a poussés à poser les questionnements suivants qui constituent, d’ailleurs notre problématique :

-Quel est l’impact de la différence entre les deux cultures traditionalistes arabo-musulmane et française sur le personnage principal ?

-Comment le personnage principal est-il affecté par l’espace ? Et quel rôle joue la famille dans sa vie.

Afin de répondre aux questions posées préalablement nous avons élaboré les hypothèses suivantes :

- le personnage principal est certainement affecté par les espaces. Ces espaces lui permettent de s’intéger à la société française et lui permettent de trouver son identité.

- Le personnage principale est déchiré entre une culture natale traditionaliste et une modernité libéralisé française a laquelle il est forcé d’adhérer afin de poursuivre ces buts.

- L’intégration dans une société française représente un certain sacrilège pour les personnages formé par une société fondamentale et traditionnelle attaché a une influence religieuse relativement importante pour eux.

Pour assurer ces hypothèses, nous allons diviser notre travail en quatre chapitres :

Le premier chapitre est de faire une étude et une théorie spatiale de Gaston Bachelard qui sert a dégager les lieux essentiels envisagés dans le roman et cela nous permet de connaitre le rôle de ces lieux dans la vie de Azouz BEGAG.

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11

Au cours du deuxième chapitre nous allons faire une analyse sociocritique de l’œuvre. Dans un premier temps, nous allons évoquer la théorie du reflet et voir si Le

gone du Chaâba est un reflet plus ou moins fidèle de la société beur. Ensuite, nous

présentons la théorie de la vision du monde en analysant les différentes visions que portent les Arabes sur les Français et vice versa.

Au cours du troisième chapitre nous allons d’abord étudier nos personnages selon la grille de Philippe Hamon, dont il désigne les normes pour déterminer le personnage principal et les personnages secondaires. Ensuite, l’effet de l’espace sur le personnage principal. L’analyse de l’espace dans le premier chapitre obéira aux mêmes intentions contrastives afin de saisir ses mutations, ses changements et ses impacts sur les destinées de nos personnages ainsi que l’effet de l’espace sur les personnages.

Dans le quatrième chapitre, nous tenterons de faire une étude thématique du texte en mettant l’accent sur les thèmes récurrents et dominants dans ce roman :La famille, la solidarité, la pauvreté, le racisme etc.… et cela après avoir défini le mot « thème ».

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Chapitre 01 :

L’espace dans le gone du

chaâba

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01- L’espace et la littérature :

Dans un espace fictif, le romanesque donne l’opportunité de faire avec les lieux, les décors, les paysages et aussi les personnages en mouvement, et ce a travers leurs stabilités et déplacements observés dans cet étendu, et malgré qu’il pourrait être vaste il sera toujours limité et défini.

Représentant une unité fondamentale du récit, l’espace sert en tant que cadre pour l’établissement d’une action, aussi il participe à la compréhension globale des autres unités dans ce sens WEIGERBER a écrit :

L’espace constitue une des matières premières de la texture romanesque. Il est intimement lié non seulement au point de vue, mais encore au temps de l’intrigue, ainsi qu’à une foule de problèmes stylistiques, psychologiques, thématiques qui, sans posséder de qualités spatiales à l’origine, en acquièrent cependant en littérature comme dans le langage quotidien2

La compréhension d’une œuvre littéraire nécessite d’avoir en premier plan un intérêt pour l’espace, autrement dit, la structure des lieux représente le fondement du récit, ce qui nous mène vers l’analyse de l’une des partie principale de l’œuvre.

Ce qui rend cet espace en question différent des autres types d’espaces, c’est qu’il ne soit pas perceptible à l’ œil nu mais fondé à partir du langage autrement dit une construction verbale.

A– La notion de l’espace :

La notion de l’espace dans le domaine de la littérature existe depuis longtemps, elle est le parent pauvre de la recherche. Cependant, dans les formes romanesques, l’espace fictif fait l’objet d’étude avec un grand angle et une essentialisation claire, c'est-à-dire avec un grand intérêt, tout en évoquant souvent les figures de l’espace, nous savons que la littérature forme l’espace et ses bases fondamentaux comme les lieux les paysages et les demeures, et aussi les histoires et les scénarios des œuvres.

2

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Cette partie même dans la littérature est constamment abordée par plusieurs critiques tels que BACHELARD, BUTOR, BURNEUF et autres. Dans un temps passé au cours du XXe siècle, l’espace a pris une position de plus en plus importante dans le domaine de la création et la créativité du roman. En effet, des écrivains de cette génération ont opté pour une réforme dans la conception de l’espace dans le roman par un ajout de déférents nouvelles liée à la pensée moderne et c’est ce qui a fait que la promotion de l’espace dans le roman contemporain est entrain a été porté soigneusement par l’intention a ce phénomène.

L’acception des mots varie selon le contexte et l’usage servis dans différents domaine. Dans notre cas l’espace représente l’objet d’étude d’une multitude de théoriciens. Ces derniers tentent de définir précisément la notion d’espace et dans différents domaines comme les mathématiques, la géographie et autres philosophies mais nous se limiterons à notre cas ou on trouve différentes définitions qui déférent relativement les unes des autres par l’existence de différentes voies et orientation de recherche, nous situerons en premier lieu à celle de GASTON BECHELARD appelée :

La Poétique De L’espace. Pour lui l’espace se définit comme :

L’étude des valeurs symboliques attachées soit aux paysages qui s’offrent au regard du narrateur ou de ses personnage, soit à leurs lieux de séjour, la maison, la chambre close, la cave, le grenier, la prison, la tombe…lieux clos ou ouverts, confinés ou étendus, centraux ou périphériques, souterrains ou aériens, autant d’oppositions servant de vecteurs où se déploie l’imaginaire de l’écrivain et du lecteur3

Pour BACHELARD l’espace est liée soit au décor naturel comme : la mer, le désert, la forêt, soit aux lieux comme : la chambre, la cave et à l’opposition qui caractérise ces lieux : ouvert/fermé, intime/public, haut/bas…

L’espace dans le roman, le romancier doit établir plusieurs étapes, pour l’intégrer dans sa narration, d’abord : il doit le désigner avant de faire sa description, ensuite, il doit choisir la focalisation qu’il lui convient pour déterminer son rôle dans

3

BACHELARD Gaston, La poétique de l’espace, 1957, p.53 L’espace dans le roman, source Internet. https://www.wikipedia.org

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l’ensemble du roman. Dans les études littéraires contemporaines, les critiques et les hommes de lettres ont essayé de comprendre l’espace comme un élément important qui gouverne la narration et oriente le cheminement des évènements. Selon H.Mitterrand :

L’espace est un des opérateurs par lequel s’instaure l’action [...].La transgression génératrice n’existe qu’en fonction de la nature du lieu et sa place dans un système locatif qu’associe des marques géographiques et des marques sociales 4

Dans une autre optique l’espace fait émerger le récit, détermine les relations entre les personnages et influe sur leurs actions. Sa production ne relève pas uniquement de la description mais résulte d’une relation entre plusieurs éléments (narration, personnages, temps, actions). Faisant écho à Lotman, Mitterrand affirme qu’une étude spatiale ne doit pas se limiter à une démarche purement topographique mais exige également une topologie qui dégage ses valeurs symbolique et idéologique. Il appelle alors à établir Un répertoire morphologique et fonctionnel des lieux romanesques,

analogue à celui que propose Philippe Hamon pour les personnages 5

Dans son article « L’organisation De L’espace Dans Le Roman », Roland BURNEUF a proposé toute une démarche pour aborder la notion d’espace dans un roman. Pour lui, on commence d’abord par les aspects de la description car on perçoit un lieu par le biais de sa description détaillée, ce qui nous donne une image claire des coins de déroulement de l’action. Ensuite, c’est l’appréciation des fonctions de l’espace à travers ses rapports avec les personnages, les situations et le temps. Cela nous permet de dégager les valeurs symboliques et idéologiques qui font la démarche de sa représentation.

Jean Pierre GOLDENSTEIN a aussi posé trois grandes questions pour saisir la notion de l’espace dans un roman : « Où se déroule l’action ? Comment l’espace est il

représenté ? Pourquoi a-t-il été choisi ainsi, par référence à tout autre ? »6

Jean Yves TADIE, dans son ouvrage Le Récit Poétique, a ajouté : Dans un texte, l’espace se définit comme l’ensemble des signes qui produisent un effet de

4

MITTERAND, H cité in L’espace comme enjeu chez trios écrivains d’Algérie. Mémoire de Magistère de KacediKheddarAsia, Université d’Alger, 1988, P. 64.

5

Ziethen, A. (2013). La littérature et l’espace. Arborescences, p08 6TARDIE- JEAN YVES, Le récit poétique, PUF. Ecriture, 1979

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représentation 7.L’espace dans cette définition : c’est un ensemble des éléments, dans un texte, qui fonctionnent l’un avec l’autre pour donner à la fin une représentation.

De ce point là, nous constatons que chacun de ces théoriciens cités

préalablement, nous a donné une définition afin de mettre en évidence la notion de l'espace.

B– L’espace dans la littérature :

En matière de littérature, un roman peut s’avérer à une liaison de façon directe ou indirecte à l’espace. Le roman est fondé sur de nombreux personnages qui assurent le déroulement de l’histoire et aussi sur des actions qui font la construction dans le roman, ce dernier représente un univers spatial similaire à celui dans le quel nous vivons certains cas, c'est-à-dire avec des modes de vie et des événements qui se passent dans le quotidien. .

Les personnages passent par des éléments constantes au changeables selon les situations vécues y compris les rôles, tandis que les personnages secondaires sont la, mais avec des rôles limitées et des passages restreints et partiels pour donner un plus.

Un espace peut renvoyer à une autre réalité un autre monde et une autre perspective spatiale, qu’il doit à un moment donné le symboliser. Cependant, la relation de l’homme avec la substance et le matériel, il exprime l’espace fonctionnel qui signifie la matérialisation de l’esprit.

Quand on parle de l’espace il y’a toujours une sorte des confusions dans ce terme, à savoir l’espace dans la littérature et l’espace imaginaire. De ce fait il est négligeable de faire une distinction vis-à-vis des termes pour une meilleure clarification, par exemple de lieu géographique et l’espace.

L’espace est toujours construit par un ensemble des lieux, tandis que les lieux ne peuvent pas être un espace, un ensemble des lieux peuvent former un espace, en effet le lieu est une partie de la construction de l’espace, est cela nous amène à dire que l’espace fait l’objet de l’abstraction et le lieu lui donne une forme concrète.

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L’aspect géographique est lui aussi présent et nous fait savoir que la géographie est une sorte de cumulation des espaces concrets que nous pouvons voir dans la vie réelle, et c’est d’ailleurs ce qui nous explique Pascale Auraix-Jonchiere : la géographie procède elle aussi à un découpage de l’espace 8

Dans toutes les formes et les genres littéraires, l’espace est toujours représenté dans des nouvelles comme dans des contes, il est représenté toujours dans les initiales des œuvres c'est-à-dire dans le départ, c’est un passage qui nous donne une image des lieux sous forme d’indication partielle, tandis que dans un roman les indications de l’espace se fait d’une manière prolongée et bien détaillée y’compris une grande partie de présentation tout au long de l’œuvre.

Dans un texte littéraire, l’espace se manifeste par l’acte de la lecture et c’est là où le lecteur voyage dans un texte littéraire, c’est un déplacement vers un autre espace, une influence causé par les mots et les phrases du texte qui pénètrent le lecteur et qui engendrent ce déplacement dans l’univers du texte littéraire, et ce qui nous amène a dire que le monde réel a un moment donné et porté dans des pages du texte , c’est le cas de ce que nous affirme Gérard GENETTE lorsque il dit :

On doit aussi envisager la littérature dans ses rapports avec l’espace. Non pas seulement ce qui serait la manière la plus facile, mais la moins pertinente, de considérer ces rapports parce que la littérature, entre autres « sujets » parle aussi de l’espace, décrit des lieux, des demeures, des paysages, nous transporte, comme le dit Proust à propos de ses lectures enfantines, nous transporte en imagination dans des contrées inconnues 9

.

Dans un texte littéraire, un rapport est toujours porté avec la spatialité ; c'est-à-dire que toutes parties d’un texte a un rapport avec l’espace mais dans le sens ou chaque texte par une partie est liée à l’espace comme l’affirme MATORE : « l’espace est

partout présent »10

C--la Théorie spatiale :

8

AURAIX-JONCHIERE PASCALE e et MONDON ALAIN, Poétiques des lieux, 2004, p.4 9

GENETTE GERARD, Figure II, seuil, 1969, p.43 10

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18

Dans la démarche suivie, nous allons appliquer les théories bachelardiennes dans l’analyse de l’espace romanesque du point de vue du lecteur, notamment, celles développées dans son ouvrage La poétique de l’espace, 9°éd Quadrige : 2005,

décembre.

L’étude de l’espace pour Gaston Bachelard est appelé topo-analyse. Il existe selon lui deux différents mode d’espace, un espace réel et l’autre fictif, l’espace fictif est porté par une construction de l’imagination, c’est un espace abstrait sa position et de servir comme l’objet de construction d’un cadre de l’action et donne ainsi une présence intéressante aux personnages, mais aussi d’être un terrain de lecture pour un lecteur. Bachelard donne une importance à la classification des lieux qui ont un enjeu important à l’exercice de l’imagination dans un premier temps et pour faire une étude symbolique des lieux dans un deuxième temps. Quand à Genette il nous apporte un élément plus ou moins important c’est une sorte de réflexion dans la quelle il donne une description très importante sur la conception de l’espace.

« Le lieu narratif pourrait être pertinent, mais pour des raisons qui ne sont

par exactement d’ordre spatial : d’un récit à la première personne soit produit en prison, sur un lit d’hôpital, dans un asile psychiatrique, peut constitué un élément décisif d’annonce du dénouement »11

La créativité peut être un élément facteur dans le choix d’un espace, elle peut l’influencer dans un temps, aussi c’est une surface de l’inspiration, son occupation détermine l’histoire raconté, Il faut le présenter comme élément facteur et essentiel dans l’histoire.

En littérature, l’espace est une notion qui nous pousse à bien réfléchir en ce qui concerne le contexte spatial dans lequel l’histoire est raconté et découverte menant à une double clarification et indication de lieux et une création narrative « c’est l’ensemble des signes qui produisent un effet de représentativité »12

11

Cité par Genette, Figure III, Paris, seuil. 12

Y, TADIE « le récit poétique », Pris, PUF ,1978.

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02- La topographie du roman.

La topographie du roman et l’objet d’étude de l’espace romanesque dans une œuvre, c’est une étude de l’espace géographique et concrète, une sorte d’analyse approfondie a des événements qui constituent l’histoire et aussi une configuration spatiale du monde qu’il nous dépeint tout en restant dans l’optique de la nature littéraire.

L’espace romanesque est un objet d’étude dans une œuvre par l’ancrage géographique du récit c’est une configuration spatiale du monde dans lequel il est représenté par son appartenance à la littérature, description des lieux est l’objet culte d’une représentation de ce monde, tandis que le reste essentiellement représenté par l’action et la narration, dans une topographie, l’espace romanesque est constitué d’une réalité où les personnages qui font leur apparence sont a coté de l’intrigue c’est une analyse macro de toutes sortes d’événements personnages ou actions.

La diversité spatiale :

Généralement dans un roman les actions se déroulent dans des espaces bien définis. Ces derniers peuvent se présenter soit en un seul espace, comme il peut se dérouler en plusieurs. Un seul espace veut dire que l’auteur se contente d’un seul espace dans lequel il situ les personnages et les actions pour avoir une concentration des lieux, ou dans plusieurs espaces qui apparaissent tout au long de l’histoire.

L’auteur met en certitude une large étendue dans laquelle se passent les évènements. Dans ce cas, on note une diversité spatiale, toutes les actions et les personnages qui se présentent en mouvement ont une relation avec des espaces spécifiques.

Les actions et les mouvements des personnages dans les différents lieux sont d’une nécessité absolue lorsqu’on parle de l’espace. Egalement on ne peut parler des personnages sans évoquer l’espace ou l’endroit dans lequel ils se trouvent. De ce fait, on peut dire que «l’espace du roman n’est au fond qu’un ensemble de relations existant

entre les lieux, le milieu, le décor de l’action et les personnages »13

Chaque auteur place ses personnages dans des différents espaces, soit ouverts soit fermés. L’espace dans ce cas se présente sous forme d’un «système

13

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20

ouvert/fermé»14. On peut dire que l’opposition entre ces espaces est claire, seul à travers les informations ou l’image que donne l’auteur à cet espace, nous pouvons connaitre si le système est situé dans un espace ouvert ou fermé.

En parlant des espaces fermés on peut dire que ce sont des endroits qui ont des limites déterminées, tel que la maison, la chambre et le bureau, on trouve qu’il y a des murs et des toits qui limitent ces lieux.

Les espaces ouverts viennent toujours en adversité avec les espaces fermés. Les espaces ouverts permettent une liberté du regard, par contre les espaces fermés ont un regard limité. Ce type d’espace lui donne l’occasion de voir le monde extérieur, le personnage peut voir son entourage, tel que la terrasse, la forêt et la cour..

Cette analyse nous amène à approfondir au contexte spatial où se déroulent les événements de l’histoire. On trouve que ces événements se déroulent dans des espaces ouverts ou fermés, fictifs ou réels.

01 - Les espaces ouverts :

a/ Chaâba :

« Chaâba », prend la forme d’un petit bidonville, un endroit plutôt loin des villes urbaines et moderne. Il est plutôt du genre paysage entouré d’arbre et de forets, c’est comme un refuge comme Azouz le décrit, il apparaît comme un espace d’accueil s’adressant spécialement aux familles immigrées et les sans papiers. Les habitants de chaâba ont une vie très difficile avec des conditions qui sont déplorable et les couleurs sont tristes de misères, Il n'y a ni électricité, ni eau courante ni canalisation sanitaires et les rues sont pleines de boue et inondé durant toute l’année.

«Vu du haut du remblai qui le surplombe ou bien lorsqu'on franchit la grande porte en bois de l'entrée principale, on se croirait dans une menuiserie. Des baraquements ont poussé côté jardin, en face de la maison. La grande allée centrale, à moitié cimentée, cahoteuse, sépare à présent deux gigantesques tas de tôles et de planches qui pendent et s'enfuient dans tous les sens. Au bout de l'allée, la guérite des WC semble bien isolée. La maison de béton d'origine, celle dans laquelle j'habite, ne parvient plus à émerger de cette géométrie désordonnée. Les baraquements

14

BOURNEUF ROLAND, L'organisation de l'espace dans le roman, dans Études littéraires, vol. III, 1970, P.85

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s'agglutinent, s'agrippent les uns aux autres, tout autour d'elle. Un coup de vent brutal pourrait tout balayer d'une seule gifle. Cette masse informe s'harmonise parfaitement aux remblais qui l'encerclent »15

« Nous rentrons tous à la maison en courant derrière les véhicules qui roulent à faible vitesse à cause des trous »16

Un espace de boue et de misère est perçu aussi différemment dans ces romans. Pour Azouz, les conditions de vie sont ardues mais présentent pour lui une unité ou les familles sont vraiment unies, s’entraident, se connaissent entre eux et gèrent parfaitement cet endroit, comme s’ils s’agissaient d’un village en Algérie. Notons que le mot « chaâba » signifie « village » en arabe, et que celui-ci est un lieu de sociabilité où les hommes se réunissent après avoir terminé leurs travaux pour se reposer. Le bidonville reprend la vie après chaque journée de travail.

Les conditions de vivre dans cet espace tel que le bidonville sont durs, avec le manque d’hygiène et le confort qui rend ainsi une vie difficile surtout pour les déplacements des enfants vers les écoles. Avec le manque de transport, les routes endommagées causent ainsi beaucoup de difficultés pour les habitants. Mais les enfants trouvent dans cet espace une liberté qui leurs donne la capacité de s’adapter dans les milieux les plus hostiles. Pour les adultes qui sont habitués à vivre dans de telles conditions, ils arrivent vite à gérer ce milieu comme s’ils étaient en leurs pays natal (Algérie) et arrivent a sur passer le male psychologique qu’ils subissent. En dépit de la pauvreté qu’il exhale, il assure une proximité entre les êtres difficile à conserver dans les cités HLM de par son architecture.

Le « Chaâba » est à la fois le lieu de l’exclusion et celui de la solidarité un endroit de survivre et de sacrifice de courage et de résistance, il est en même temps enfer et refuge. Voir sur ce point la tendresse de la mère, et les échanges de nourriture entre des

habitants.

« Tiens, va porter ça chez les Bouchaoui !

Je sors dans la cour. À cet instant, je croise l'un des frères de Rabah qui nous apporte une assiette de couscous garnie de deux morceaux de mouton »17

15

BEGAG Azouz, Le gone du Chaâba, éd. Seuil, Paris, 1986, p.05. 16

(23)

22

Ce petit bidonville était comme une scène de théâtre, toujours un jeu, toujours un défi. Vingt et une familles, chaque une de ces familles a une baraque en bois avec des petits jardins à la rentée de chaque maison. «Pour le nettoyage de la cour, du jardin, des WC, le tour de rôle est peu respecté»18

b/ La cour du « chaâba »

:

La cour est un espace ouvert, c'est-à-dire un endroit qui n’est pas bouclé par une substance ou une autre chose qui renvoi a la fermeture, c’est un endroit dans lequel on peut voir les arbres les cabanes les habitants mais aussi ou se passent les événements de l’histoire où se réunissent les habitants du chaâba.

Dans notre corpus, la cour du chaâba apparait comme un lieu important où se déroule la vie quotidienne des habitants. Un espace collectif avec une seule toilette et une seule pompe d’eau pour tous les habitants. « Zidouma fait une lessive ce matin. Elle s'est levée tôt pour occuper le seul point d'eau du bidonville : une pompe manuelle qui tire de l'eau potable du Rhône, l'bomba (la pompe) »19

02 - les espaces fermés :

A/ La maison : un espace de solidarité et fraternité.

C’est un espace clos ou les membres de la famille se réunissent, un lieu intime et protecteur, se présente comme un lieu important dans notre corpus. A l’intérieur on trouve la vie personnelle de chaque famille. La maison semble comme un lieu d’accueil pour la famille d’AZOUZ et aussi un lieu de réunion familiale où ils discutent. La maison peut aussi renvoyer à la solitude, un endroit de pensé négatif ou positif.

La maison se présente donc comme un espace personnel de la famille BEGAG qui rassemble que les membres de sa famille. Elle est un espace d’échange, de partage, de solidarité et de fraternité. « Mon frère Moustaf est allongé sur le lit des parents, 17

Ibid., p. 56. 18

Ibid., p. 04.

Enfances et immigration dans les œuvres d’Azouz Begag et de Mehdi Charef. AinaReynés-Linares Universitat de ValènciaEspagne (pdf)

19

(24)

23

absorbé par un Blek le Roc. Aïcha, Zohra et Fatia vaquent à la cuisine avec ma mère»20 La maison dans ce cas se présente comme un espace privé et chaleureux qui rassemble des membres de la famille de Azouz, on peut voir que malgré la vie difficile, les crises et les bagarres ressent cette amour caché entre tous les membres de la famille. Le déplacement de Azouz vers un autre endroit plus confortable que chaâba lui permet de découvrir la vie urbain:

Magasins d’alimentation générale, boucheries, coiffeurs, bars, hôtels…on est en Algérie. Des femmes, habillées comme ma mère, traversent la rue, allègrement, pour entrer dans l’allée d’en face. Et devant la vitrine des boutiques, des vieux bouts-filtres (turbans jaune moutarde sur la tête) se dorent la pilule.21

L’appartement de Azouz dans leur nouvelle maison où ils ont déménagé est plus confortable et en sécurité du faite qu’ils se sentent libre et alaise par rapport aux extrêmes conditions dans les quelles ils étaient, cette chambre reste tout de même très limitée :

C’est tout noir. Quand on ouvre la fenêtre, on voit la façade de l’immeuble d’en face. Le soleil n’entre jamais chez nous. Et puis c’est tout petit. Et puis, y a pas de salle de bains22

B/ L’école : espace d’apprentissage et de socialisation et d’intégration

Parmi les espaces en question, nous trouvons l’école un endroit qui renvoie systématiquement a l’éducation, l’apprentissage, la création la formation et la construction des enfants sur le plan personnel et cognitif. En effet la représentation de ces éléments évoqués préalablement vise un double coup, d’un coté l’intégration d’un petit enfant émigré dans le système scolaire français, une intégration plus en moins obligatoire dans la société et la culture française, de l’autre coté l’endroit où les repères historiques, religieux ou linguistiques sont perdu. Dans le Gone du Chaâba, le petit enfant Azouz avec son morale de petit garçon qui s’est intégré au sein de la société et à l’école française, sa façon de parler le français nous donne une démonstration du petit

20 Ibid., p. 07. 21 Ibid., p. 156. 22 Ibid., p. 154.

(25)

24

avec un moral des grands lorsque il dénonce sans hésitation à la police ou se trouve un battoir dans le chaâba. Alors, y a personne qui parle français, là-dedans ? 23

L’école pour le petit enfant Azouz et le seul moyen de réussite dans sa vie, vue la misère dont ils vivent et de sortir de sa famille du chaâba, cette espace donc fait l’exemple de la maison, un espace fermé beaucoup plus dans une classe.

De 8 heures du matin jusqu'à 11 h 30, on accumule le savoir dans le plus grand des silences.

En rang par deux, nous pénétrons dans la salle de cours. Le maître s'installe à son bureau.

— Ce matin, leçon de morale, annonce-t-il après avoir fait l'appel et trébuché sur tous les noms arabes.

Il se met à parler de morale comme tous les matins depuis que je fréquente la grande école. Et, comme tous les matins, je rougis à l'écoute de ses propos 24

Le lieu où AZOUZ s’apprend. C’est un lieu très important dans le roman. Pour Azouz l’école a été le seul moyen pour permettre d’émerger. La scolarité est un sujet récurent dans ce roman. L'auteur explique ces différents passages dans les divers niveaux de l'éducation. Il insiste surtout sur un professeur, qui lui inspire la culture et l'histoire de l'arabe. Grâce à l'école, Azouz cherche et trouve son identité, le professeur lui apprend la culture du Maghreb, et ouvre les français de son cours aux cultures étrangères.

Le petit Azouz donne beaucoup d’intention et d’importance à l’école, il passe beaucoup de temps à lire et apprendre. C’est l’éducation qui enrichie son savoir, d’autant plus le former en tant que petit face à la vie , elle lui permet aussi d’apprendre des nouvelles choses et les règles de vie pendant son enfance, cette éducation fourni par l’école est totalement différente de celle que lui propose et lui donne sa famille au sien du chaâba et aussi elle est fortement complémentaire de l’éducation familiale, ces nouveaux savoirs sont extrêmement constructif sur le plan personnel de ce petit enfant. Ces connaissances lui permettent de bâtir des son jeune âge une conception de la vie meilleure et avoir une idée sur la vie des autres.

23

Ibid., p. 111. 24

(26)

25

L’école française été la seule sortie aux immigrés beur pour l’acquisition, d’expérience concrètes de la vie et aussi le seul moyen de s’intégrer dans la société française. Azouz connait bien l’ignorance du monde qu’il l’entoure. Il refuse l’idée de rester ignorant et sans rien faire, il apprend vite qu’il doit sortir de la pauvreté et de l’ignorance, le seul chemin c’est de réussir à convaincre les citoyens français qu’un algérien peut s’adapter avec la société et sans faire de distinction entre les premiers de la classe soit français ou algérien. Influencé par le temps qui passe à l’école et l’entourage qui côtoie généralement les français, le petit Azouz apprécie par son amour à l’école cette intégration dans la société française, son objectif dans l’avenir est de sortir de la pauvreté et du mode de vie du chaâba, sa pensée est claire ; vivre la vie de ses parents et de ses voisins c’est hors de question pour lui.

Depuis quelques mois, j'ai décidé de changer de peau. Je n'aime pas être avec les pauvres, les faibles de la classe. Je veux être dans les premières places du classement, comme les Français 25

Dans notre corpus le gone du chaâba, l’école française joue un rôle très important dans la vie de Azouz et aussi un lieu par excellence pour obtenir de nouvelles expériences, mais aussi l’espace où le jeune Azouz apprend les deux cultures auxquelles il appartient, la culture française et la culture arabe (Algérie)

03–les espaces fictifs et réels :

D’après notre lecture, nous constatons que l'auteur cite des endroits précis et véridiques, tel que la Duchère qui est un quartier de Lyon, collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse, Villeurbanne.

Monsieur Begag, vous savez que le délai est passé. Maintenant, on vous a trouvé un appartement à la Duchère, dans un F4, plus grand qu'ici, plus ensoleillé, et en plus pas loin d'ici 26

25

Ibid., p. 50

26

Ibid., p.222.

Enfances et immigration dans les oeuvresd’Azouz Begag et de Mehdi CharefSynergies Espagne n° 8 - 2015 p. 161-172 (PDF)

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26

Il ya aussi l’indication des lieux secondaires tels que l'avenue Monin à Lyon, et le marché de CroixLuizet où il travaille avec son frère Mostaf, les rives du Rhône prés de Lyon.

Ce matin, comme les autres, alors que nous étions à peine arrivés au bout de l'avenue Monin, Rabah a décidé d'obliquer chemin. Il est parti on ne sait où avec son ami Chiche, en direction de Villeurbanne. J'aurais aimé les suivre ! 27

27

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27

Chapitre : 02

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28

Une analyse littéraire se fait par de nombreuses méthodes, ces méthodes sont d’une influence claire sur les corpus, et sur le sujet traité. En ce sens, la sociocritique en tant qu’approche fut le centre sur lequel notre travail est articulé, notre vision est le chemin à parcourir durant le travail, cette méthode est comme un élément. Ensuite nous allons faire une application de la méthode. Nos démarches consistent à déceler une inspiration claire et forte de la société d’une part, de ce que notre corpus contient comme matière de sociologie d’autre part. En l’occurrence, traiter les événements vues comme étrange dans la société fictionnelle, et aussi un ensemble d’événements qui sont en majorité sociales.

01 – l’approche de la sociocritique :

Le rapport entre l’art plus particulièrement dans le domaine de la littérature et la société n’est pas vraiment un rapport nouveau. En ce qui concerne l’étude des relations entre les deux concepts dans la discipline, elle s’est constituée pendant la période du 19ème et 20ème siècle en parallèle avec le développement de la science sociale. De ce fait là, l’œuvre littéraire et la société ont établi un rapport par la volonté de la sociocritique. En effet la société est une part inséparable de l’œuvre, elle gère et conditionne le narrateur, elle lui permet de s’afficher et de se présenter et elle essaie de la transformer, ainsi qu’elle gère le fameux concept de la réception de l’œuvre et la lecture.

La sociocritique est une approche du fait littéraire qui s'attarde sur l'univers social présent dans le texte. Pour ce faire, elle s'inspire tant et si bien de disciplines semblables comme la sociologie de littérature qu'on a tendance à les confondre. "La sociocritique", mot créé par Claude Duchet en 1971 qui propose une lecture socio-historique du texte.

En fait, la sociocritique ne s'intéresse pas à ce que le texte signifie, mais à ce qu'il transcrit, c'est-à-dire à ses modalités d'incorporation de l'histoire, non pas seulement au niveau des contenus, mais aussi au niveau des formes.28

28

https://www.memoireonline.com/12/09/2955/m_De-ta-tradition--la-modernite-etude-du-manicheisme-discursif-dans-noces-sacrees-de-Seydou-Bad5.html consulté le 19/05/2018

(30)

29

Le cadre de la sociocritique étant comme une méthode qui a été étudié avec soin par les chercheurs du domaine pour faire une analyse littéraire spécifique. Nous passerons sur des auteurs connus que nous avons et qu’ils ont relation avec l’analyse sociocritique.

La sociocritique selon Claude Duchet :

« On tend à regrouper sous ce terme deux interrogations critique relativement différentes : la première est celle de la sociologie de la littérature, qui s’intéresse au fonctionnement social de la création littéraire ( statut des institutions littéraires, condition de production des textes, relation avec le publique…) ;La seconde est la sociologie des textes, qui cherche à retrouver dans l’œuvre elle-même à la fois la représentation d’un univers social et ses préoccupation, et les traces de l’imaginaire collectif, selon une sorte de parallèle entre structure de l’œuvre et structures sociales. Cette sociologie des textes s’inspire souvent des catégories marxistes (G.Luckacs, L.Goldmann) »29

Sur cette définition il est clair qu’elle est ouverte et ne présente aucune clarification bien précise de l’approche sociocritique. Différente de la sociologie de la littérature du début du vingtième siècle, elle se définie par son fondateur Claude Duchet en France en quatrième couverture de son ouvrage sociocritique comme :

« La sociocritique est l’étude du discours social-modes de pensée, phénomènes de mentalité collective, stéréotypes et présupposés-qui s’investit dans l’œuvre littéraire y compris dans l’œuvre de fiction »30

La sociocritique est connue depuis toujours comme une issue de la sociologie, c’est une ancienne méthode de critique littéraire crée au cours des années soixante par rapport à Joëlle Gardes-Tamine et Marie-Claude Hubert. Crée comme une sorte de tentative d’expliquer la production, la structure et le fonctionnement du texte littéraire par le contexte politico-social tout en gardant la forme de tension ou la problématique de l’esthétique et du social.

29

Philippe Gilles, Lexique des termes littéraires, Paris, Gallimard, 2001, p. 475. 30

(31)

30

La ''sociocritique'', mot créé par Claude Duchet en 1971, poursuit l’ancienne quête d’une théorie des médiations du social. Loin des théories du “reflet”, elle se caractérise par une tension féconde, mais problématique. [...] Travaillant sur les textes dans leurs déterminations sociales et historiques, elle ne veut ni subsumer l’esthétique et la littérarité sous des fonctions sociales positives, ni fétichiser le littéraire comme étant d’une essence à part. En maintenant la tension ou la problématique de l’esthétique et du social, elle se démarque à la fois des approches purement formelles (ou herméneutiques, déconstructionnistes, etc.) du texte littéraire et des approches purement contextuelles, institutionnelles, déterministes.31

Toujours dans ce cadre, la sociocritique nous propose une lecture qui se détermine dans la socio-historique, c’est-à-dire cette relation que entretient l’intra-texte et l’extratextuel donc, le savoir qui peut venir à la rencontre de ce texte c’est le conflit entre le projet créateurs et résistances. Dans la Sociocritique, Claude Duchet écrit :

Effectuer une lecture sociocritique revient en quelque sorte à ouvrir l’œuvre du dedans, à reconnaître ou à produire un espace conflictuel où le projet créateur se heurte à des résistances, à l’épaisseur d’un déjà là, aux contraintes d’un déjà fait, aux codes, et modèles socioculturels, aux exigences de la demande sociale, aux dispositifs institutionnels. 32

La sociocritique est donc une méthode d’approche littéraire qui entre dans des divers autres sciences ce qui lui a permet d’élaborer une propre définition. Dans ce sens Pierre Zima a assuré que La notion de la sociocritique fait état de «nombreuses

approches théoriques disparates qu’il est impossible de subsumer sous une définition à la fois univoque et nuancée »33

33

La sociocritique est une approche qui s’ouvre à plusieurs disciplines telles

que la narratologie, la linguistique, la sémantique et la philosophie ce sont comme des éléments majeurs de la discipline de cette approche.

Ainsi Claude Duchet décrit que l’objet essentiel de la sociocritique

31

Un article de Wikirédia, l‟encyclopédie libre, source Internet. 32

Claude DUCHET, sociocritique, Fernand Nathan, université, In formation Formation, 1979, p4.

33

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31

«(…) est le dedans du texte c'est-à-dire l’organisation interne des textes, leurs systèmes de fonctionnement, leurs réseaux des sens, leurs tensions, la rencontre en eux de savoirs et de discours hétérogènes. » 34

Pour Claude Duchet, la sociocritique est toujours une sorte d’approche qui couvre d’autres approches secondaires mais claires en leurs donnant une place dans le fondement. En effet, la sociocritique est considérée comme une idéologie :

« C’est dans la spécificité esthétique même, la dimension valeur des textes, que la sociocritique s’efforce de live cette présence des œuvres au monde qu’elle appelle leur socialité »35

Toujours à propos de la sociocritique, Najat Khadda la définit:

« La sociocritique présuppose une sociologie de la production et de la réception des textes en amont et en aval du texte. Mais, dans ses procédure propres, la sociocritique braque les feux de son analyse sur le travail textuel en tant que transformation de matériaux linguistique et culturels en somme socio-idéologique par la verra du pouvoir imaginatif fictionnel et scriptural »36

La sociologie de la littérature est un élément d’étude littéraire comme fait social, elle s’interroge : sur la littérature comme phénomène social, dont participent un nombre d'institutions et d'individus qui produisent, consomment et jugent les œuvres et sur l'inscription des représentations d'une époque et des enjeux sociaux en leur sein. Cette interrogation induit, sur le plan méthodologique, une tension entre analyse externe et analyse interne des textes, tension qui traverse la sociologie de la littérature depuis ses origines.

Pour Köhler, la sociologie de la littérature se défini comme étant la :

34

Cros C., La sociocritique, L’ Harmattan, Paris, 2003, p.37. 35

Claude Duchet, Sociocritique, Fernand Nathan, 1979, p. 04. 36

KHADDA, N, Ecrivain maghrébins et modernité textuelle, Paris, L’Harmattan, 1994, p11.

(33)

32

« Partie intégrante de la sociologie qui tenterait d’appliquer les méthodes de la sociologie à la diffusion, aux succès et au public, à l’institution littéraire, aux groupes professionnels tels que écrivains, professeurs ou critiques ». 37

Il est tenue en compte que dans les recherches sociologiques, les commentaires et les critiques sont en partie exceptés dans une œuvre littéraire, y compris sa structure, c’est ce que nous représente un chercheur dans la philosophie dialectique un certain Theodore Adomo qui s’est arrêté droit devant les perspectives empiriques donnant une position assez clair et dire que l’élimination des valeurs esthétiques dans la sociologie de la littérature n’est pas vraiment négligeable et envisageable car toujours selon lui la quantité dans une œuvre et porté par la qualité, du coup esthétique « Silbermann,

écrit-il, est d’accord avec moi pour affirmer qu’une des tâches principales de la sociologie de l’art consiste à critiquer l’ordre social établi. Il me semble pourtant que cette tâche n’est réalisable tant que le sens des œuvres et leur qualité sont mis entre parenthèses »

38

Le rôle des méthodes empirique ont une importance claire, il est injuste de réduire ce rôle très influ en ce qui concerne la théorie de la littérature surtout. En effet, l’importance de ces méthodes dans la sociologie sont mise en place de façon à ce quelle soit une étude des comportements collectifs dans le présent et dans le passé.

Il y a une différence entre la sociologie de la littérature et la sociocritique, c’est une différence qui n’est pas lucide, du coup nous distinguons que la sociocritique étudie le texte dans toutes ses formes, tandis que la sociologie de la littérature elle étudie des textes en général.

Donc, l’intention de la sociocritique est de décoder et analyser la présence de l’œuvre au monde social, historique et idéologique.

Celle-ci reste marquée par deux théories essentielles:  1 : la théorie du reflet.

 2 : la théorie de la vision du monde.

37

Jacques LEENHARDT, « Sociologie de la littérature », in Encyclopaedia Universalis 2004.

38

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33

02- La théorie du Reflet :

La littérature a connu un grand changement au 19ème siècle ; des nouvelles approches, des différentes réflexions philosophiques. Ce n’est qu’au début du 20eme ciecle que l’approche sociologique de la littérature fait son apparution qui est la théorie du Reflet.

Cette approche s’attache beaucoup au réalisme. Tout simplement, la notion de « miroir » explique bien cette approche. Le concept de miroir a été attribué aux romans réalistes de Léon Tolstoï au 19èmesiècle.

Le roman réaliste est le miroir qui reflète la vie et les conditions sociales d’une communauté ou d’un individu d’un moment précis de l’histoire de ce roman.

Dans cette approche, le but est d’assurer l’attachement de l’œuvre littéraire à la période historique, et pour cela il faut entourer le temps historique et le repérer, c’est pour ça Pierre Macherey écrit :

« L’œuvre littéraire n’a de sens que par rapport à l’histoire, C’est dire qu’elle apparait dans une période historique et ne peut en être séparée »39

Dans la première étape nous trouvons qu’il est nécessaire de tirer la période historique dans une œuvre littéraire pour une bonne étude sociologique, et pour arriver à cela il faut crée un passage partiel et temporaire dans un domaine fictif et réel.

Qui dit récit autobiographique dit temps réel et histoire réel. En effet, la constitution du temps et de la révolte est connue par sa réalité, le temps fictif du récit n’est pas vraiment un temps certain et évident, il n’est pas aussi le réalisateur des événements de la société de ce texte.

Dans certains cas particuliers le temps et l’œuvre historique sont en parallèle, ce parallélisme est un fait ; c'est-à-dire une histoire racontée qui existe entre la vie de l’auteur et le fondement du temps dans le récit et aussi dans les

39

Pierre Macherey, Pour une théorie de la production littéraire, édition Maspero, Paris, 1966,332p, p24.

(35)

34

textes autobiographiques. Dans un certains romans écrit dans l’urgence, la réalité historique et le temps sont dans le même terrain présentés dans l’intra-texte.

Dans la deuxième étape, l’histoire n’est pas vraiment une relation d’une manière nette et claire avec l’œuvre littéraire. Et pour cela, il n’existe aucune relation entre l’œuvre et l’histoire, car l’histoire se cache entre les textes et donne une autre manière de se présenter en tant qu’une histoire dans une œuvre littéraire.

Dans une œuvre littéraire, l’histoire n’est pas vraiment donnée de façon exacte et formelle, par ce que dans un produit littéraire c’est le chemin exact, formel et fictionnel qui constitue la base de cette œuvre. Dans cette perspective, la présence du symbolisme est exposée comme une image des métaphores proprement conçus par le livre littéraire, pour assurer d’avantage l’étalement, et de la notion de dissocier l’histoire et la littérature. Face à des points de vue différents, les écrivains ont fait face à une réalité sociologique, politique et historique, pour présenter au lecteur du monde entier un savoir ni objectif ni explicite ni total.

 La théorie du reflet dans le gone du chaâba

Dans notre corpus le gone du chaâba l’écrivain, Azouz Begag s’interroge sur l’inégalité, les difficultés et les extrêmes conditions que vivent les habitants du Chaâba en particulier, et les immigrés magrébin en général. Dans son roman, il nous montre une image bien détaillée de la vie difficile au sein de cette chaâba, et reflet l’image des beurs sur le malaise qui vivaient : la pauvreté, l’insuffisance et le manque des capacités dans tous les domaines en décrivant avec beaucoup d’émotion et de sincérité l’état que régnait sur le bidonville. Dans son livre, le petit Azouz décrit d’une manière dure et ardue leurs événements quotidiens, à titre d’exemple, dans sa description sur les lieux et les logements maison, c’est Baraque, dans ce sens Azouz dit :

Vu du haut du remblai qui le surplombe ou bien lorsqu’on franchit la grande porte en bois de l’entrée principale, on se croirait dans une menuiserie. Des baraquements ont poussé côté jardin, en face de la maison. La grande allée centrale, à moitié cimentée, cahoteuse, sépare à présent deux gigantesques tas de tôles et de planches qui pendent et s’enfuient dans tous les sens. Au bout de l’allée, la guérite des WC semble bien isolée. La maison de béton d’origine, celle dans

(36)

35

laquelle j’habite, ne parvient plus à émerger de cette géométrie désordonnée. Les baraquements s’agglutinent, s’agrippent les uns aux autres, tout autour d’elle. Un coup de vent brutal pourrait tout balayer d’une seule gifle. Cette masse informe s’harmonise parfaitement aux remblais qui l’encerclent 40

Dans une optique plus détaillée et explicative, la description des conditions de vie que les petits comme les grands subissent sont clairement présentés, Surtout lorsque l’écrivain nous raconte un extrait ou les petits attendaient vivement l’arrivée d’un camion de décharge public de l’autre coté, pour le fouir totalement, par espérance qu’ils vont trouver de quoi porter comme vêtements pour se protéger contre le froid, des outils qui peuvent leur servir pour leur vie dans les baraques , et pourquoi pas de la nourriture. Mais à partir de cette description l’écrivain nous fait sentir de façon détaillée ce moment très important, et par cette description, il nous fait vivre de l’autre coté toujours la situation auquel ils vivent.

[…], il avance à très faible allure comme un dessert : un camion de poubelle majestueux, plein aux as, débordant de trésors de tous côtés 41

« Nous arrivons sur les berges du fleuve. Le camion fait marche arrière et commence son déchargement sous nos regards avides »42

« Tout à l'heure, lorsque le camion à ordures a été annoncé, Rabah a prévenu toute sa famille afin d'organiser une expédition rentable » 43

Les origines de l’écrivain sont présentés dans cette œuvre, le Chaâba représente l’Algérie à l’intérieur des villes connues par sa pauvreté, et explique qu’au Chaâba il ya la liberté de vivre comme en Algérie, et suivre les traditions algériennes. Et tous ça apparait bien lorsque on remarque par exemple le grand nombre de mots arabe utilisé dans l’œuvre, vu que la langue arabe est la langue du bidonville, et malgré que les petits enfants qui sont à l’école française parle aussi l’arabe, se sont des bilingues. Dans cette production artistique, produit par un reflet à la culture arabo-algérienne, il donne du sens aux références qui sont dans l’œuvre comme par exemple aux « gnoun » et la pompe à eau appeler « el bomba » : « Lorsque il fait noir, je sais qu’il ne faut pas aller

40

BEGAG Azouz, Le gone du Chaâba, éd. Seuil, Paris, 1986, p.05. 41 Ibid, P.30 42 Id. 43 Ibid, P.32

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aux toilettes, ça porte malheur et puis c’est là que l’on trouve les gnoun, les esprits malins »44

« Un frisson m'envahit et fait craqueler ma peau. La porte, que je n'ai pas fermée pour pouvoir bondir dehors en cas d'attaque des djoun, s'ouvre brutalement » 45

« Je ne sais pourquoi, j'aime bien m'asseoir sur les marches d'escalier de la maison et jouir des scènes qui se jouent devant l'bomba et le baissaine (le bassin). C'est si étrange de voir des femmes se battr » 46

Donc le roman le gone du chaâba, par sa conception et sa forme c’est un roman autobiographique, c'est-à-dire que le style d’écriture est un style dans sa totalité réel, cette histoire a été déjà vécue, le roman est lié à des moments et des souvenirs passés, c’est un moment historique auquel le roman a été écrit.

L’écrivain dans son livre nous raconte sa vie d’enfance jusqu'à son âge d’adolescent. Sur cet œuvre nous constatons que le temps employé est le passé composé, plus l’imparfait, ajouté a cela le présent et le passé, tous ces temps sont utilisés dans ce livre. Azouz nous raconte dans son roman tous les états aux quels il a fait face durant sa vie, l’enfance, les sentiments, les pensées. En faisant un mélange entre le passé et le présent pour qu’ont puisse sentir les souvenirs.

Je me suis installé devant la porte, adossé au mur pour entamer la complainte du p'tit qui voulait déménager comme les autres. J'étais confiant, blasé, l'esprit attiré par deux chats qui se tiraient les cheveux dans le jardin 47

La douleur a fini par devenir insupportable et mon corps meurtri ne pouvait plus espérer de pires blessures. Alors, dans ma tête, la haine a tout bousculé. 48 44 Ibid, P.07 45 Ibid, P.08 46 Ibid, P.03 47 Ibid, P.138 48 Ibid, P.139

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