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La chaîne opératoire des décors céramiques. Production et diffusion de la céramique campaniforme.

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Academic year: 2021

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Systèmes d e production e t d e circulation

La chaîne opératoire des décors céramiques

Production

e t

diffusion

de

la

Laure Salanova (UMR ArScAn - Protohistoire européenne)

La problématique

Dans le c a d re d'une é tu d e sur la céram ique cam paniform e, poterie richement d é c o ré e q u e l'on retrouve d a n s une grande partie d e l'Europe o ccid en tale dans la deuxièm e moitié du llle millénaire a v a n t J.- C., nous avons é té am enés à d é v e lo p p e r une m é th o d e d'analyse des d éco rs c éram iques pour répondre à deux questions fondam entales :

• qu'est-ce qui circule : le style, les vases, les potiers eux-m êm es ? • e t com m ent cela circule-t-il ?

Ces questions ne pouvaient trouver réponse sur la b a s e des simples observations d e terrain, dans la m esure où les sites cam paniform es ont é té pour la plupart fouillés anciennem ent ou s'insèrent d a n s des contextes difficiles à déchiffrer (majorité d e sépultures collectives, utilisées e t rem aniées p e n d a n t plusieurs siècles). En outre, les v ases sont généralem ent très fragmentés, si bien que la reconstitution d e toutes les é ta p e s d e la chaîne o p é ra to ire s'avère illusoire. L'analyse des décors, e t surtout des techniques décoratives, a d o n c permis d e prendre en com pte l'essentiel du corpus, majoritairement représenté par d es tessons.

M éthode et dém arche

L'identification des outils em ployés pour la réalisation des décors a constitué le critère le plus discriminant, afin d e déterminer l'échelle des productions et leur circulation. Le cam paniform e se c a ra c té rise en effet p a r l'adoption d'un répertoire ornemental com m un à l'échelle e u ro p é e n n e ; une simple analyse typologique n e peut donc suffire à résoudre les principaux problèm es.

La déterm ination des outils a permis, à plusieurs reprises, d e repérer la production d'un potier. Dans c e c a s, l'outil constitue sa signature. Ces observations ont fourni des indications chronologiques sur les productions céram iques, difficiles, voire impossibles, à obtenir à partir des contextes archéologiques.

À une plus g ra n d e échelle, nous avons pu d é g a g e r d e s constantes sur la fa ç o n d e réaliser tel ou tel d é c o r dans c h a q u e région. En France, nous avons constaté une forte corrélation entre le d é c o r à la coquille et le style c a m p an ifo rm e le plus classique et le plus répandu ( « style m onotone » c o m p o s é d e b a n d e s hachurées). L'extension d e l'étude à l'échelle e u ro p é e n n e a permis d e tester l'hypothèse suivante : a-t-on diffusé d e s p ro c é d é s d e fabrication en m êm e tem ps q u e le style céram ique cam paniform e ?

Pour cela, u n e é tu d e com parative a é té m enée sur d e s séries françaises e t portugaises, des liens entre les deux pays a y a n t d éjà é té soulignés (échanges d'o b jets métalliques, ressem blances au niveau typologique d es vases cam paniform es). Nous pensons que d e s relations étroites ont dû exister en tre la Bretagne e t l'Estrémadure portugaise, étant do n n é les fortes similitudes stylistiques et surtout techniques, c e qui ne peut s'expliquer sans déplacem en ts d e personnes, au moins d e potiers. Des analyses pétrographiques seront p ro chainem ent réalisées sur les séries étudiées. Par contre, dans les régions périphériques d e ces cen tres (Bretagne e t Estrémadure), apparaissent des styles syncrétiques, présentant à la fois des traits apparten an t à la tradition locale e t des traits propres au cam paniform e. C e p h én o m è n e traduit d o n c l'existence d'un réseau d e diffusion secondaire qui donne lieu à d e s imitations, co m plètem ent différentes d'une région à l'autre selon la réaction fa c e à l'arrivée d'un style nouveau.

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Systèm es d e production e t d e circulation

De l’importance des techniques décoratives

1 faut d o n c envisager trois m odes d e diffusion d e la cé ra m iq u e cam paniform e en Europe : la diffusion par les artisans eux-m êm es, selon d e s m odalités qu'il reste à définir, des imitations par les populations d'un style exogène, e t enfin l'é c h a n g e d e vases qui, m êm e s'il est rarem ent dém ontré, existe qu an d m êm e. À partir d e c e q u e b e a u c o u p considéreraient com m e des points d e détails, les techniques décoratives perm ettent d o n c d e reconstituer en partie les pro céd és d e fabrication des vases eî d e répondre à plusieurs questions concernant les systèmes d e diffusion des produits. C e ty p e d'analyse a surtout pour av an tag e, outre son faible coût, d e s'appliquer sans problèm e à d e s corpus très fragm entés, q u e les études typologiques ou technologiques classiques ne peuvent pas traiter.

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