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SUIVI DES COMMUNAUTÉS ICHTYOLOGIQUES AU SITE DE MISE EN DÉPÔT DE SÉDIMENTS DE DRAGAGE DE L’ÎLE MADAME : 1999 et 2000

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Texte intégral

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DE SÉDIMENTS DE DRAGAGE DE L’ÎLE MADAME : 1999 et 2000

Par

Stephanie Lachance et Denis Fournier

PROGRAMME D’ÉVALUATION DES IMPACTS

SÉDIMENTAIRES SUR L’HABITAT ET LES POPULATIONS D'ESTURGEON NOIR (Acipenser oxyrinchus) ET D'ESTURGEON JAUNE (Acipenser fulvescens)

DANS L’ESTUAIRE DU SAINT-LAURENT : RAPPORT 001

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Direction de la recherche sur la faune

RAPPORT D’ÉTAPE

SUIVI DES COMMUNAUTÉS ICHTYOLOGIQUES AU SITE DE MISE EN DÉPÔT DE SÉDIMENTS DE DRAGAGE DE L’ÎLE MADAME EN 2000

par

Stephanie Lachance et

Denis Fournier

Société de la faune et des parcs du Québec Octobre 2001

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Référence à citer :

LACHANCE, S. et D. FOURNIER. 2001. Rapport d’opération : Suivi des communautés ichtyologiques au site de mise en dépôt de sédiments de dragage de l’île Madame en 2000. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de la recherche sur la faune. 45 p.

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2001 ISBN : 2-550-38382-6

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

PLANIFICATION, LOGISTIQUE ET COORDINATION Stephanie Lachance, M.Sc., biologiste1

Denis Fournier, technicien de la faune1 ÉCHANTILLONNAGE

Denis Fournier Stephanie Lachance

Bruno Baillargeon, technicien de la faune1 Conrad Groleau, technicien de la faune1 Annie Paquet, technicienne de la faune1 Christian Fradette, étudiant en biologie1 Stan Georges, technicien de la faune2 Jean-Guy Frenette, technicien de la faune2

Frédéric Guilbard, étudiant en biologie (maîtrise) à l’UQAM RÉDACTION

Stephanie Lachance Denis Fournier

CARTOGRAPHIE Danielle Bédard, cartographe

RÉVISION SCIENTIFIQUE François Caron, biologiste1 Jean Munro, Ph.D., biologiste3

1Direction de la recherche sur la faune

2Direction de l’aménagement de la faune de la Capitale-Nationale

3Pêches et Océans Canada, Institut Maurice-Lamontagne

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RÉSUMÉ

Le présent projet portant sur les caractéristiques de la communauté ichtyologique s’inscrit dans une étude plus large portant sur l’évaluation des effets de la mise en dépôt de sédiments dragués non contaminés au site dispersif de l’île Madame et sur la caractérisation des habitats dans ce secteur. Les objectifs spécifiques de la partie traitant de la communauté de poissons sont de comparer : (1) la composition de la communauté ichtyologique; (2) l’abondance et (3) les caractéristiques des espèces en place avant et après la mise en dépôt. Le présent rapport fait état des résultats obtenus en 2000, soit à la deuxième année d’échantillonnage tout en rappelant ceux de 1999. Quatre stations (une station au site de dépôt, une station dans le cône de dispersion et deux stations témoin) ont été échantillonnées aux filets maillant durant huit périodes de 24 heures en juin (avant le dépôt de sédiments) et durant huit autres périodes de 24 heures en septembre (après le dépôt de sédiments). Toutes les captures ont été identifiées et plusieurs mesures ont été prises. Tout comme en 1999, après le dépôt des sédiments, une diminution significative de l’abondance de l’esturgeon noir a été notée sur le site de dépôt. Pour les trois autres espèces les plus abondantes soit l’esturgeon jaune, le meunier rouge et le doré noir, bien qu’il y ait des fluctuations d’abondance d’une station à l’autre et d’une période à l’autre (avant ou après le dépôt), aucun patron stable ne ressort qui pourrait être mis en relation avec le dépôt de sédiments à la lumière des informations recueillies pour les deux années.

Les causes possibles du délaissement du site de dépôt par les esturgeons noirs seront examinées de plus près lors de l’intégration des résultats obtenus au cours des études sur l’alimentation, le benthos et les sédiments tout en tenant compte des connaissances acquises depuis quelques années à la Société de la faune et des parcs du Québec concernant les patrons de déplacement de cette espèce.

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PRÉAMBULE

Le programme fédéral-provincial Saint-Laurent Vision 2000 vise, dans son troisième mandat (SLV 2000, 1999), le développement d'une stratégie de navigation durable sur le Saint-Laurent, incluant une approche intégrée de la gestion du dragage et de mise en dépôt des matériaux dragués. Par ailleurs, le programme fédéral des Fonds de recherche stratégiques des sciences de l'environnement (FRSSE) reconnaît comme une priorité l'évaluation des impacts des sédiments sur l'habitat du poisson. Le financement obtenu de ces fonds de recherche, ajouté aux programmes réguliers de la FAPAQ et du MPO, a rendu possible la réalisation de ce projet de recherche multidisciplinaire intitulé

« Programme d’évaluation des impacts sédimentaires sur l'habitat et les populations d'esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus) et d'esturgeon jaune (Acipenser fulvescens) dans l'estuaire du Saint-Laurent ».

L'équipe multidisciplinaire est constituée par les organismes suivants : Division des sciences environnementales, Ministère des Pêches et des Océans (MPO), Institut Maurice-Lamontagne (IML), pour la coordination et la logistique; Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ), fréquentation du site par l’ichtyofaune et distribution des esturgeons; Garde côtière canadienne, MPO, supervision des opérations d'immersion;

Service hydrographique du Canada (SHC), MPO, IML, cartographie acoustique par sondeur multifaisceaux EM3000; Centre INRS-Géoressources, Institut national de la recherche scientifique, modélisation Stfate et Ltfate, échantillonnage et analyse des sédiments, analyse des cartes bathymétriques et relevés acoustiques; Division des sciences océaniques, MPO, IML, modélisation de la dynamique des sédiments;

Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal (UQAM), régime alimentaire de l’esturgeon; Institut des sciences de la mer (ISMER), impacts sur les communautés benthiques; Division des poissons et mammifères marins, MPO, IML, inventaire hydroacoustique de l'esturgeon.

L’aire d'étude est constituée de la partie sud de l'embouchure de l'estuaire fluvial, entre Berthier-sur-mer et l'Islet, incluant la zone entre les approches nord de l'archipel de

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Montmagny et la rive sud. Cette région comprend le site de dépôt X-01 situé au sud de l'île Madame, qui reçoit annuellement quelque 29 000 t de sédiments sableux provenant du dragage de la Voie navigable, secteur de la Traverse du Nord. Ce site et quelques autres à proximité ont également reçu de très grandes quantités de sédiments dans les années 70 lors de l'opération d'approfondissement du chenal de la Traverse du Nord.

Cette aire d’étude fut retenue en raison d’une forte concentration d’esturgeon noir et d'esturgeon jaune (Tremblay et al. 1997). Ces deux espèces sont sur la Liste des espèces de la faune vertébrée susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables (Beaulieu 1992). L’esturgeon noir a subi une diminution d’abondance considérable depuis le début des années 60 (Therrien 1998). La situation de l’esturgeon jaune est préoccupante dans plusieurs secteurs en amont du fleuve mais est très peu connue dans le secteur d’étude (Moisan et Laflamme 1999). Ces espèces présentent une grande longévité et une maturité tardive, ce qui les rend vulnérables aux impacts accumulés sur une longue période.

L'impact de la mise en dépôt des sédiments dragués est testé selon deux hypothèses nulles. Hypothèse 1 : mis à part les effets sur le site de dépôt lui-même qui est de petite dimension, le cône de dispersion formé par les sédiments entraînés par le courant ne sera pas significativement distinct de la masse des sédiments transportés naturellement et n’aura aucun impact négatif sur la faune. L’hypothèse alternative est que les sédiments en dérive affecteront substantiellement la communauté benthique qui est en période de croissance au moment des dépôts en juillet et qui forme une partie substantielle de la ressource alimentaire de l’esturgeon noir. Hypothèse 2 : l’accumulation éventuelle des sédiments entraînés par les courants se fera aux sites naturels d’accumulation et n’affectera pas l’équilibre dynamique de ces sites. L’hypothèse alternative est que l’accumulation annuelle de sédiments dans des habitats favorables à l’esturgeon, pourrait cumulativement conduire à une perte substantielle d’habitat. Jusqu'à maintenant, ces propositions n’ont pas été testées formellement.

Le projet comprend les étapes suivantes : (1) historique des opérations; (2) étude et modélisation du comportement de charges unitaires de barge dans une zone expérimentale restreinte; étude d'impact local sur le benthos; (3) étude et modélisation de la dynamique des sédiments dans la zone officielle de dépôt; cartographie acoustique du

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fond; étude d'impact sur le benthos et la fréquentation par les poissons; régime alimentaire de l'esturgeon noir; (4) étude et modélisation des zones d’accumulation dans l’aire d’étude; cartographie acoustique du fond; inventaire acoustique des poissons; (5) synthèse et atelier de travail; (6) recommandations de gestion.

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TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ ... V PRÉAMBULE ... VI LISTE DES TABLEAUX... XI LISTE DES FIGURES ...XII LISTE DES ANNEXES ...XIII

1. INTRODUCTION... 1

2. MATÉRIEL ET MÉTHODES... 3

2.1 AIRE DÉTUDE... 3

2.2 STRATÉGIE DÉCHANTILLONNAGE... 3

2.3 MÉTHODOLOGIE DE PÊCHE ET MANIPULATIONS DES CAPTURES... 6

2.5 ANALYSES STATISTIQUES... 7

3. RÉSULTATS ... 9

3.1 CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA COMMUNAUTÉ ICHTYOLOGIQUE... 9

3.2 COMPARAISON DES PUE DES PRINCIPALES ESPÈCES... 10

3.3 CARACTÉRISTIQUES BIOLOGIQUES DES CAPTURES... 14

4. DISCUSSION ... 18

LISTE DES RÉFÉRENCES ... 25

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LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1. Caractéristiques des stations de pêche au filet maillant dans le secteur de l'île Madame en 1999 et 2000 ... 5 Tableau 2. Liste des espèces capturées à la pêche au filet maillant lors de la

caractérisation de la communauté ichtyologique dans le secteur de l’île

Madame... 9 Tableau 3. Résultats des analyses de contrastes des prises par unité d'effort (PUE1)

moyennes (±1 écart-type entre parenthèses)entre les stations témoins et affectées en 1999 et 2000... 11 Tableau 4. Longueur totale (LT) ou à la fourche (LF) moyenne (± 1 écart-type) des

quatre principales espèces capturées au site de l'île Madame en 1999. ... 15 Tableau 5. Longueur totale (LT) ou à la fourche (LF) moyenne (± 1 écart-type) des

quatre principales espèces capturées au site de l'île Madame en 2000. ... 15

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LISTE DES FIGURES

Page Figure 1. Localisation des stations d’échantillonnage ... 4 Figure 2. Comparaison des structures de taille des esturgeons noirs capturés à l'île

Madame (A) et par la pêcherie commerciale à Montmagny (B; modifiée

de Trencia et al. 2001) ... 20 Figure 3. Répartition des captures d'esturgeon noir selon le diamètre de maille des

filets utilisés à l'Île Madame en 2000. ... 21

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LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe 1. Description et numéro d’étiquette des esturgeons noirs capturés dans le secteur de l’île Madame en 2000... 31 Annexe 2. Nombre de poissons de chaque espèce, par station et par jour, capturés dans

le secteur de l’île Madame en 2000 ... 35 Annexe 3. Nombre de poissons de chaque espèce, par station et par jour, capturés

dans le secteur de l’île Madame en 1999... 37 Annexe 4. Caractéristiques des esturgeons noirs capturés dans le secteur de l’île

Madame en 2000... 39 Annexe 5. Caractéristiques des esturgeons jaunes capturés dans le secteur de l’île

Madame en 2000... 41 Annexe 6. Caractéristiques des meuniers rouges capturés dans le secteur de l’île

Madame en 2000... 43 Annexe 7. Caractéristiques des dorés noirs capturés dans le secteur de l’île Madame

en 2000 ... 45

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1 1. INTRODUCTION

Des centaines de millions de mètres cubes de sédiments sont dragués partout dans le monde à chaque année. Ce dragage et le dépôt des sédiments dragués constituent un des problèmes les plus importants de la gestion des habitats aquatiques (Harvey et al. 1998).

Actuellement, lorsqu’il s’agit de sédiments non contaminés, les rejets se font souvent en eau libre parce que c’est le moyen le moins dispendieux d’en disposer et que les impacts dans ce milieu n’ont pas encore été clairement compris et établis. Les sites utilisés pour le dépôt des sédiments dans le fleuve Saint-Laurent sont habituellement choisis en fonction de leur stabilité. Cependant, dans certains secteurs du fleuve, à cause de conditions hydrologiques particulières, les milieux stables sont rares et des sites dispersifs doivent être retenus pour le rejet des sédiments. La présente étude vise à documenter les impacts de l’utilisation d’un site de dépôt de type dispersif, soit celui de l’île Madame (fleuve Saint-Laurent, Québec, Canada). Ce site de dépôt est utilisé depuis plus de 25 ans dans le cadre de l’entretien annuel du chenal de navigation dans le secteur de la Traverse Nord (Drapeau 2000). Les dragages réguliers, requis afin de maintenir la profondeur du chenal à 12,5 m, entraînent un dépôt annuel de l’ordre 20 000 t de sédiments. De plus, il a fait l’objet de dépôts importants lors du surcreusement de la voie maritime dans les années 60 et 70 (Drapeau 2000). Les matériaux dragués sont composés en grande partie de sable grossier (> 0,2 mm et < 2 mm). Les courants dans le secteur du site de dépôt sont élevés et peuvent atteindre 3 m/s à certains moments, ce qui porte à croire que les sédiments qui y sont déposés ne restent pas en place et se dispersent principalement vers l’aval.

Ce site dispersif a été retenu plus particulièrement parce qu’il est situé dans une partie du fleuve reconnue pour être une zone de croissance de grande importance pour plusieurs espèces de poissons dont les populations sont l’objet de préoccupations au Québec dont l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax), le poulamon atlantique (Microgadus tomcod) (Vincent et Dodson 1999) et l’alose savoureuse (Alosa sapidissima). De plus, des recherches récentes ont révélé que ce secteur était utilisé de façon particulière par les juvéniles de l’esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus) et de l’esturgeon jaune (A.

fulvescens) (Tremblay et al. 1997). Les deux espèces d’esturgeon et l’alose savoureuse

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sont sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables par la législation du Québec (Beaulieu 1992).

Le rejet en eau libre de sédiments dragués, bien que non contaminés, peut avoir des répercussions directes sur les poissons, surtout au stade larvaire, par l’augmentation des matières en suspension dans l’eau qui peuvent affecter les branchies (Newcombe et Jensen 1996). De manière indirecte, les poissons peuvent subir des impacts en délaissant les sites de dépôt suite à des changements de leur habitat physique, de la physiographie du fond, de la nature du substrat et du patron des microcourants présents (Newcombe et Jensen 1996; Lichtenfels et al. 1996; Environnement Canada 1994). Ces changements de l’habitat peuvent aussi avoir des conséquences sur la faune benthique, principale source de nourriture pour de nombreuses espèces ichtyologiques dont les esturgeons. Le retour à des communautés benthiques d’origine se ferait sur des périodes de quelques mois à plus de deux ans selon les conditions (Harvey et al. 1998; Touré 1996). Si le site est de type dispersif les habitats situés plus en aval peuvent aussi être perturbés.

L’objectif global de l’étude est d’apporter des éléments afin d’améliorer la gestion des sédiments de dragage dans l’estuaire du Saint-Laurent en documentant les impacts des activités de mise en dépôt sur les populations de poissons et en particulier, sur les populations d’esturgeon noir. Cet objectif implique que plusieurs autres aspects sont également étudiés par d’autres membres de l’équipe de recherche afin de pouvoir comprendre et interpréter les changements qui seraient observés au niveau des communautés de poissons, soit les aspects sédimentologie, modifications aux communautés benthiques et l’alimentation des esturgeons.

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont de comparer les espèces présentes, leur abondance et leurs caractéristiques avant et après la mise en dépôt des sédiments.

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2. MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.1 Aire d’étude

Le site de dépôt est localisé à la tête de la zone de turbidité maximale (figure 1), dans la zone de transition entre l’eau douce et l’eau saumâtre du moyen estuaire. La salinité dans tout le secteur peut varier de 0,2 à 25 ppm (Vincent et Dodson 1999). Les matières en suspension peuvent y atteindre des valeurs de 400 mg/L selon les marées et les variations saisonnières du débit fluvial (Gagnon et al. 1998). Ce secteur est reconnu pour son importance comme milieu de vie pour les juvéniles de nombreuses espèces de poissons (Vincent et Dodson 1999).

2.2 Stratégie d’échantillonnage

Les travaux de terrain se sont déroulés sur deux ans, soit aux étés 1999 et 2000. En 1999 les résultats ne devaient servir qu’à valider le protocole et déterminer l’effort de pêche à fournir pour obtenir des résultats significatifs. Or, il est advenu que l’effort déployé a été assez important pour obtenir des comparaisons valides avant et après le dépôt (Gouin et Fournier 2000).

En 1999, quatre stations ont été échantillonnées, soit une sur le site de dépôt et trois stations témoins, alignées d’amont en aval au sud du site de dépôt, dans des habitats semblables quant à la profondeur, à la salinité et à la température de l’eau, mais qui ne sont pas influencées par les sédiments déposés. En 2000, ces stations ont été reprises à l’exception de la station 4 (station témoin aval) qui a été déplacée en aval du site de mise en dépôt afin de la situer dans le cône de dispersion des sédiments. Pour éviter toute confusion possible lors de l’analyse ultérieure des données, la station témoin 4 échantillonnée en 1999 a été renommée 499, alors que celle dans le cône de dispersion en 2000 a été désignée comme 400. Ces stations ont été pêchées au filet maillant durant huit périodes d’environ 24 heures entre le 18 et le 26 juin, soit avant la mise en dépôt, et huit autres périodes de 24 heures après le rejet des sédiments, entre le 4 et le 16 septembre.

Ces stations ont été préalablement positionnées sur des cartes marines et les coordonnées

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géographiques ont été notées. Sur le terrain, chaque station était repérée à l’aide d’un positionneur satellite (GPS). La localisation et la description de ces stations se retrouvent respectivement à la figure 1 et au tableau 1.

Figure 1. Localisation des stations d’échantillonnage.

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Tableau 1. Caractéristiques des stations de pêche au filet maillant dans le secteur de l'île Madame en 1999 et 2000

Profondeur1 Température min.-max. (°C) Date d'échantillonnage Station Position moyenne (m) Avant dépôt Après dépôt Avant dépôt Après dépôt

no Latitude Longitude 1999 2000 1999 2000 1999 2000 1999 2000 1999 2000

1 46° 56' 18'' 70° 48' 14'' 12,8 11,6 22,1 16,6 18,2 19,1 6 au 18 au 13 au 4 au 23,2 19,2 23,3 20,3 14 juil. 26 juin 21

sept. 16 sept.

2 46° 55' 16'' 70° 48' 37'' 13,1 12,7 22,1 16,6 18,2 19,1 6 au 18 au 13 au 4 au 23,2 19,2 23,3 20,3 14 juil. 26 juin 21

sept. 16 sept.

3 46° 55' 42'' 70° 47' 41'' 13,6 12,9 22,1 16,6 18,2 19,1 6 au 18 au 13 au 4 au 23,2 19,2 23,3 20,3 14 juil. 26 juin 21

sept. 16 sept.

499 46° 56' 35'' 70° 45' 41'' 13,8 22,1 18,2 6 au 13 au

23,2 23,3 14 juil. 21

sept.

400 46° 56' 54'' 70° 46' 24'' 14,7 16,6 19,1 18 au 4 au

19,2 20,3 26 juin 16 sept.

1 : Profondeur standardisée à la marée basse.

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2.3 Méthodologie de pêche et manipulations des captures

Les techniques de pêche sont essentiellement les mêmes que celles décrites en détail dans Gouin et Fournier (2000). Le lecteur intéressé pourra y retrouver figures, liste de matériel et autres détails pertinents. À chaque station, un filet maillant expérimental (huit panneaux de 7,6 m de longueur de grandeur de maille de 25 à 152 mm ([1 à 6 pouces]) et un filet maillant à esturgeon (45 m de longueur de grandeur de maille de 203 mm [8 pouces]) ont été installés bout à bout.

Les filets ont été disposés au fond, parallèlement au courant, pendant une période d'environ 24 heures. Dans le secteur à l’étude, le changement des marées crée une inversion de courant. Les courants du baissant étant les plus forts, les filets étaient toujours installés lors de cette marée, de l’amont vers l’aval, afin de permettre une meilleure emprise de l’ancre amont. L'heure d’installation et de levée de chaque filet a été notée. Les commentaires relatifs aux manipulations, au milieu ou aux captures susceptibles d'influencer les résultats et le jugement de valeur de l’équipe de terrain quant à la validité de l’échantillonnage (réparation, bris, colmatage, etc.), ont également été notés. La température de l’eau à la surface (°C) a été prise quotidiennement.

Tous les poissons capturés étaient identifiés à l'espèce. La station et la grandeur de maille de capture était notées. La longueur totale a été mesurée au millimètre près pour toutes les captures. Les deux espèces d’esturgeon ont fait l’objet de mesures supplémentaires soit la longueur à la fourche, la longueur et la largeur de la tête et la largeur de la bouche. Lors de conditions de vent très calme, tous les poissons ont été pesés à l’aide de balances de marque Pesola de précision variable selon la taille du poisson, l’erreur de mesure demeurant en deçà de 5 %. L’état de chaque poisson lors de la remise à l’eau a aussi été noté (mort ou vivant).

Tous les esturgeons noirs relâchés ont été munis d’une étiquette spaghetti bleue installée à l’avant de la nageoire dorsale (annexe 1). En soutien au projet d’acquisition de connaissances sur l’esturgeon noir à la FAPAQ des manipulations supplémentaires ont été effectuées sur les esturgeons vivants : un morceau de tissu de la nageoire caudale (environ

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1 cm2) de tous les esturgeons noirs a été conservé pour des fins d’éventuelles analyses génétiques; deux émetteurs ont été installés, un sur une femelle de grande taille et un sur un juvénile; une mince tranche à la base du premier rayon de la nageoire pectorale a été prélevée chez trois juvéniles remis à l’eau pour la détermination de l’âge.

Chez les esturgeons noirs morts, le sexe a été déterminé et le premier rayon de nageoire pectorale en entier a été prélevé pour la détermination de l’âge. Ainsi, l’estimation de l’âge a été effectué sur 21 esturgeons noirs sous une loupe binoculaire à éclairage optique par trois lecteurs indépendants. Enfin, le prélèvement du tractus digestif a été effectué pour 14 de ces spécimens pour l’étude sur l’alimentation des esturgeons et le foie a été prélevé sur 9 de ces poissons pour analyse de contaminants organiques par un chercheur de l’Institut Maurice- Lamontagne.

2.4 Analyses statistiques

Le modèle statistique retenu dans le présent rapport est différent de celui de 1999 (Gouin et Fournier 2000). Les données de 1999 ont donc été analysées à nouveau de la même manière que celles de 2000. Pour chaque année, les prises par unité d’effort (PUE) pour l’ensemble des espèces et les quatre espèces les plus abondantes ont été comparées en utilisant une analyse de variance (ANOVA) à deux facteurs (station*période) en utilisant la procédure GENMOD qui utilise une fonction de lien « log » appliquée sur la moyenne de chaque traitement et, dans ce cas, une distribution de poisson qui est appropriée pour des données de type décompte (SAS version 8 1999). Une analyse des contrastes reflétant le concept du protocole expérimental a été faite par la suite en tenant compte des résultats des travaux de Senneville et al. (2001). Ces auteurs ont démontré que les sédiments déposés annuellement sur le site restreint de la zone X-01 suivent une trajectoire sud-est et mettent 13 cycles de marées, soit un an, avant de commencer à sortir de la zone X-01.

De ce fait, la station 1 subit un impact cyclique dans le temps soit le dépôt important en juillet qui s’érodent au cours de l’année jusqu’à une disparition quasi complète. Il convient donc de comparer les PUE de la station 1 à celles de l’aire témoin (stations combinées 2-3-499 en 1999 et station 23- en 2000) en incorporant le facteur. Par contre, la station 400 subit un impact chronique et continuel du mouvement de sédiments

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déposés. Comme l’effet du dépôt est toujours présent, le facteur période (avant ou après dépôt) n’a plus de signification. De ce fait, les PUE à cette station ont été comparées à celles de l’aire témoin (stations 2-3 combinées) pour chacune des périodes prises séparément en utilisant le modèle ci-haut à un seul facteur (station). Les longueurs (à la fourche pour les esturgeons, totale pour les autres espèces) ont aussi été comparées selon le même patron de contrastes à l’aide d’une ANOVA mais en utilisant la procédure GLM suite à la vérification des postulats de normalité par la statistique de Shapiro-Wilk et d’homogénéité des variances par analyse des valeurs résiduelles (SAS version 8, 1999).

Au besoin, les données ont subi une transformation log pour satisfaire ces postulats.

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3. RÉSULTATS

Les données traitées dans ce rapport ne concernent que les pêches expérimentales qui ont respecté les critères de qualité notamment en ce qui concerne la durée de pêche.

3.1 Caractéristiques générales de la communauté ichtyologique

En 2000, la pêche au filet maillant a permis la capture de 608 poissons, soit 284 (PUE = 8,9) durant la campagne de juin (avant la mise en dépôt des sédiments) et 324 (PUE = 10,1) en septembre (après la mise en dépôt) (annexe 2). Ceci représente une diminution importante des captures par rapport à 1999 qui étaient au total de 500 pour les deux périodes mais pour seulement quatre jours de pêche par période (annexe 3). En termes de PUE cela représente une diminution de 36 % avant et 42 % après la mise en dépôt entre les deux années.

Le tableau 2 dresse la liste des espèces capturées à la pêche au filet maillant pour les deux années de l’étude. Le portrait spécifique des deux années est très semblable, quoique trois nouvelles espèces aient été capturées au filet en 2000 soit, l’alose savoureuse (n = 3), le poulamon atlantique (n = 1) et l’achigan à petite bouche (n = 1).

Tableau 2. Liste des espèces capturées à la pêche au filet maillant lors de la caractérisation de la communauté ichtyologique dans le secteur de l’île Madame.

2000 1999

Esturgeon noir (Acipenser oxyrinchus) Esturgeon noir Esturgeon jaune (Acipenser fulvescens) Esturgeon jaune Meunier rouge (Catostomus catostomus) Meunier rouge Meunier noir (Catostomus commersoni) Meunier noir

Doré jaune (Stizostedion vitreum) Doré jaune

Doré noir (Stizostedion canadense) Doré noir

Barbotte des rapides (Noturus flavus) Barbotte des rapides Barbue de rivière (Ictalurus punctatus) Barbue de rivière Alose savoureuse (Alosa sapidissima)

Poulamon atlantique (Microgadus tomcod) Achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu)

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Les espèces les mieux représentées dans les captures sont le doré noir et le meunier rouge avec 196 et 195 spécimens respectivement. L’esturgeon noir (105 captures) et l’esturgeon jaune (90 captures) complètent la presque totalité des prises puisque seulement 22 individus (3,6 %) d’autres espèces ont été capturés.

Quatre esturgeons noirs marqués ont été repris dont deux des spécimens (numéros 11 811 et 14 435) avaient été marqués dans les jours précédents au cours du présent projet. Le numéro 13 693 avait été marqué au cours du suivi de la pêche commerciale dans le secteur le 24 août 1999. Le numéro 14 595 avait été marqué le 8 juin 2000 dans le cadre du projet d’acquisition de connaissances sur l’esturgeon noir et portait la trace d’une biopsie parfaitement cicatrisée effectuée lors du marquage. En 1999 seulement un spécimen marqué au cours du projet avait été recapturé. Ces faibles taux de recapture lors de journées de pêche consécutives au même endroit supportent l’hypothèse d’indépendance des échantillons qui permettent les comparaisons entre périodes et stations.

En 1999, des taux de mortalité de 28 et 17 % avaient été notés pour les esturgeons noir et jaune respectivement. Ces taux, considérés comme élevés, avaient été associés à des températures de l’eau dépassant 20 °C. En 2000, les taux de mortalité ont été de 16 et 12 % pour les esturgeons noir et jaune, soit une diminution notable par rapport à 1999. La température de l’eau était moins élevée (tableau 1) ce qui appuie l’hypothèse émise en 1999.

3.2 Comparaison des PUE des principales espèces

Le nombre de captures, toutes espèces confondues, diminue après la mise en dépôt à la station 1 alors qu’il augmente (1999) ou demeure stable (2000) dans l’aire témoin (tableau 3, annexes 2 et 3). Cet effet était significatif en 1999 (F = 10.84, p = 0,003) mais pas en 2000 (F = 3,12, p = 0,08). À la station 400, qui subit l’effet chronique du transport de sédiments, l’abondance des captures, bien qu’un peu moindre, n’était pas significativement différente de celle dans l’aire témoin que ce soit en juin (F = 2,06, p = 0,166) ou en septembre (F = 2,28, p = 0,15).

(24)

11 Tableau 3. Résultats des analyses de contrastes des prises par unité d'effort (PUE1) moyennes (±1 écart-type entre parenthèses) entre

les stations témoins et affectées en 1999 et 2000.

Esturgeon noir Esturgeon jaune Meunier rouge Doré noir Toutes captures

Station avant2 après2 avant après avant après avant après avant après

1999 (n=4)

1 5,8 0,8 1,3a1 1,0 4,5 4,3 5,3 3,3 17,5 9,5

(site de dépôt) (1,0) (0,5) (0,5) (1,2) (0,6) (5,3) (3,3) (3,4) (3,1) (8,4)

2-3-499 2,6 9,8 1,3a1 1,3 0,8 3,6 7,7 5,3 12,7 20

(témoin) (1,9) (4,3) (1,4) (2,0) (0,6) (2,6) (2,9) (4,6) (3,6) (6,5)

2000 (n=8)

1 1,8 0,5 0,5 1,8 4,5 2,0 2,1 3,4 9,3 7,8

(site de dépôt) (1,2) (0,5) (0,8) (1,2) (1,6) (1,5) (2,9) (1,8) (3,4) (2,6)

2-3 2,3 2,4 2,1 1,8 2,7 1,9 2,2 5,1 9,5 11,8

(témoin) (1,6) (1,7) (1,5) (1,3) (2,1) (1,4) (2,5) (2,3) (3,2) (3,5)

400 1,1 0,6 0,5 0,8 3,5 5,1 1,9 2,5 7,3 9,3

(cône de dispersion) (2,0) (0,9) (0,8) (0,9) (2,6) (4,1) (1,2) (1,5) (3,9) (4,1)

1 : PUE = Capture moyenne pour une pêche de 24 heures.

2 : Avant ou après la mise en déposition des matériaux de dragage.

(25)

Les captures d’esturgeons noirs ont diminué significativement à la station 1 après la mise en dépôt au cours des deux années de suivi (tableau 3, annexes 2 et 3). En 1999, cet effet croisé de la station et de la période (F = 28,03, p = 0,003) se traduisait par une forte diminution de l’espèce à la station 1 et une forte augmentation dans l’aire témoin après le dépôt. En 2000 les captures à la station 1 ont aussi diminué significativement après la mise en dépôt (F = 4,04, p = 0,05 ) de 1,8 à 0,5 esturgeon/filet-jour mais en il n’y a pas eu d’augmentation significative concurrente dans l’aire témoin. À la station 400, les captures d’esturgeons noirs étaient plus faibles que dans l’aire témoin de façon générale mais cela n’était significatif qu’en septembre (F = 6,85, p = 0,016). Un examen plus détaillé des résultats révèle qu’en fait le nombre de captures était surtout très élevé à la station 3 en septembre.

L’esturgeon jaune ne délaisse pas le site de dépôt après le largage annuel des sédiments, son abondance à cet endroit semble plutôt demeurer stable (1999) ou augmenter (2000) (tableau 3, annexes 2 et 3). En effet, en 1999, l’examen des PUE selon les contrastes établis dans le protocole (station 1 vs aire témoin*période) ne démontre aucune différence significative (F = 0,04, p = 0,837). On note toutefois que l’abondance des esturgeons jaunes étaient toujours pus élevée à la station 2. En 2000, après la mise en dépôt, les PUE augmentent significativement à la station 1 (F = 5,15, p = 0,028) mais restent stables dans l’aire témoin. À la station 400, les captures d’esturgeons jaunes étaient plus faibles que dans l’aire témoin de façon générale mais cela n’était significatif qu’en juin (F = 8,18, p = 0,009).

Les meuniers rouges semblent avoir délaissé le site de dépôt en 2000 après le largage des sédiments ce qui n’était pas le cas en 1999 (tableau 3, annexes 2 et 3). De fait, en 1999, un effet croisé significatif (F = 5,02, p = 0,0345) de la station et de la période se faisait sentir sur l’abondance des meuniers. Les captures étaient plus élevées après le dépôt dans l’aire témoin alors qu’il n’y avait pas de différence entre les périodes à la station 1. Par contre, à la période antérieure au dépôt, les captures à la station 1 étaient plus abondantes que dans l’aire témoin. En 2000, les contrastes établis selon le protocole ne sont pas significatifs (F = 1,12, p = 0,295). Toutefois, l’analyse détaillée permet de souligner que

(26)

13

les PUE à la station 1 diminuent significativement de 4,5 à 2,0 après la mise en dépôt (F = 5,02, p = 0,029). En septembre les PUE à la station 400 sont significativement plus élevées que dans l’aire témoin (F = 9,06, p = 0,007) alors que ce n’était pas le cas en juin (F = 0,7, p = 0,411). En fait, les PUE de meuniers rouges en septembre à la station 400 étaient les plus élevées notées pour cette espèce au cours des deux années de l’étude (tableau 3).

Le dépôt de sédiments ne semble pas avoir d’influence claire sur la répartition dans le temps ou dans l’espace des PUE de doré noir (tableau 3, annexe 2 et 3). En 1999, les PUE ne différaient pas entre la station 1 et les témoins selon les périodes (F = 0,0, p = 0,962). Les fluctuations du nombre de captures n’étaient pas homogènes entre les stations témoins. Les stations 2 et 3 affichaient des diminutions après dépôt, tout comme la station 1 d’ailleurs, alors que la station 499 affichait une augmentation. De même, en 2000, les PUE ne différaient pas entre la station 1 et l’aire témoin selon les périodes (F = 0,53, p = 0,473). La comparaison des PUE entre l’aire témoin et la station 400 révèle des différences significatives en septembre (F = 8,21, p = 0,009), soit une abondance plus élevée dans l’aire témoin alors que ce n’était pas le cas en juin.

Si l’on résume les points saillants de l’analyse des PUE pour les deux années de l’étude, on retient:

· Que les PUE de toutes les espèces confondues diminuent à la station de dépôt (station 1) après le déversement alors qu’elles augmentent (1999) ou demeurent stables dans l’aire témoin (2000).

· Que les PUE de toutes les espèces confondues ne sont pas différentes dans le cône de dispersion (station 400) de celles dans l’aire témoin.

· Que les PUE de l’esturgeon noir diminuent après le dépôt de sédiments à la station de mise en dépôt (station 1) pour les deux années de l’étude alors que dans l’aire témoin elles sont à la hausse (1999) ou stables (2000) après dépôt.

· Que les PUE de l’esturgeon noir dans le cône de dispersion (station 400) sont inférieures à celles dans l’aire témoin, particulièrement en septembre.

· Que les PUE de l’esturgeon jaune ne diminuent pas au site de dépôt après le

(27)

déversement annuel des sédiments, les PUE à cet endroit semblent plutôt demeurer stables (1999) ou augmenter (2000) alors qu’elles demeurent stables dans l’aire témoin.

· Que les PUE de l’esturgeon jaune dans le cône de dispersion sont inférieures à celles dans l’aire témoin particulièrement en juin.

· Que les PUE du meunier rouge demeurent stables (1999) ou diminuent (2000) au site de dépôt après le déversement, alors que dans l’aire témoin elles augmentent (1999) ou demeurent stables (2000).

· Que les PUE du meunier rouge dans le cône de dispersion sont plus élevées que dans l’aire témoin particulièrement en septembre.

· Que les PUE du doré noir au site de dépôt ne diffèrent pas de celles dans l’aire témoin selon les périodes pour les deux années de l’étude.

· Que les PUE du doré noir dans le cône de dispersion sont inférieures à celles dans l’aire témoin en septembre.

3.3 Caractéristiques biologiques des captures

L’âge des esturgeons noirs examinés variait de 1 à 25 ans en 1999, alors qu’il variait de 1 à 16 ans en 2000 (annexe 1). Le filet maillant expérimental combiné au filet de 8 pouces s’avère donc être un engin de pêche peu sélectif.

Les mesures de longueur, de poids et de facteur de condition des quatre espèces les plus abondantes en 2000 sont présentées aux annexes 4 à 7. Les tableaux 2 à 5 de Gouin et Fournier (2000) présentent les mêmes informations pour les captures de 1999. Aucune analyse de comparaison des poids ou de la condition des captures n’a été réalisée à partir des données brutes à cause du faible nombre de journées qui présentaient des conditions climatiques permettant des mesures de poids fiables sur les poissons. Les comparaisons de caractéristiques n’ont donc porté que sur les longueurs.

(28)

15 Tableau 4. Longueur totale (LT) ou à la fourche (LF) moyenne (± 1 écart-type) des quatre principales espèces capturées au

site de l'île Madame en 1999.

STATION Esturgeon noir (LF) Esturgeon jaune (LF) Meunier rouge (LT) Doré noir (LT)

AVANT1 APRÈS AVANT APRÈS AVANT APRÈS AVANT APRÈS

1 1199 1265 535 808 361 385 339 336

(site de dépôt) ±193 ±130 ±183 ±326 ±56 ±37 ±38 ±53

(23)2 (3) (4) (4) (18) (17) (19) (13)

2-3-499 1197 1250 668 752 362 400 304 343

(témoins) ±271 ±184 ±251 ±230 ±52 ±34 ±43 ±56

(31) (116) (15) (16) (10) (43) (87) (63)

1: Avant ou après le dépôt de sédiments dragués 2: Nombre de poissons mesurés

Tableau 5. Longueur totale (LT) ou à la fourche (LF) moyenne (± 1 écart-type) des quatre principales espèces capturées au site de l'île Madame en 2000.

STATION Esturgeon noir (LF) Esturgeon jaune (LF) Meunier rouge (LT) Doré noir (LT)

AVANT1 APRÈS AVANT APRÈS AVANT APRÈS AVANT APRÈS

1 1261 1570 870 502 374 390 347 339

(site de dépôt) ±316 ±150 ±200 ±114 ±50 ±38 ±48 ±57

(15)2 (4) (4) (14) (36) (16) (17) (27)

2-3 1221 1263 455 645 386 402 326 321

(témoins) ±291 ±264 ±275 ±281 ±37 ±48 ±52 ±68

(35) (39) (32) (28) (43) (31) (33) (81)

400 1156 1067 331 450 377 370 382 358

(cône de

dispersion) ±253 ±473 ±146 ±119 ±32 ±45 ±29 ±46

(9) (5) (4) (6) (27) (41) (15) (20)

1: Avant ou après le dépôt de sédiments dragués 2: Nombre de poissons mesurés

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En 1999 aucune différence significative (p>0,05) d’une station à l’autre ou d’une période à l’autre n’avait été notée quant à la longueur moyenne des esturgeons noir et jaune (tableau 4). L’analyse effectuée sur les meuniers rouges selon le contraste station 1 vs aire témoin*période ne montrent aucune différence significative. Par contre, l’examen de l’analyse de variance générale montre un effet du facteur période, les longueurs étant plus élevées en septembre à cause de la croissance estivale (tableau 4; F=4,31, p=0,0410). De même pour les dorés noirs, le contraste établi selon le modèle expérimental n’est pas significatif bien que l’analyse de variance indique une différence significative entre les périodes (tableau 4; F=8,79, p=0,0035) différence qui est de même nature que sur les meuniers rouges. On observe de plus, pour cette espèce, une différence également entre les stations (tableau 4; F=4,61 et p=0,0040). Dans ce cas-ci, les longueurs rencontrées à la station 3 sont, en moyenne, plus petites que celles des stations 1 et 499.

En 2000, aucune différence significative entre les longueurs moyennes des esturgeons noirs entre les périodes ou les stations n’a été notée (tableau 5, annexe 4). Pour l’esturgeon jaune, le contraste entre la station 1 et l’aire témoin*période révèle des différences significatives (F = 13,15 , p = 0,0005) qui se traduiraient par des groupements de poissons de taille inférieure à la station 2 avant la mise en dépôt et des esturgeons de longueur moyenne plus élevée à la station 3 après le dépôt (tableau 5, annexe 5). Le contraste entre la station 400, l’aire témoin, n’est pas significatif en juin. Il faut toutefois noter que les longueurs moyennes n’étaient pas semblables entre les deux témoins, les esturgeons de la station 3 étant de taille plus élevée qu’à la station 2 (p = 0,006). En septembre, le contraste est significatif (F = 4,72, p = 0,036), les esturgeons jaunes à la station 400 étant de taille inférieure à celle dans les témoins. Il semble donc y avoir un certain regroupement spatial des esturgeons jaunes de taille semblable en 2000. Aucune différence quant à la longueur des meuniers rouges n’a été mesurée (tableau 5, annexe 6) entre la station 1 et l’aire témoin*période. En juin, il n’y avait pas non plus de différence entre les longueurs moyennes de meuniers à la station 400 et l’aire témoin alors qu’en septembre une différence significative a été notée (F = 6,95, p = 0,009) les meuniers étant significativement plus petits dans le cône de dispersion. Pour les dorés noirs, aucune différence significative n’a été mesurée entre les longueurs moyennes à la station 1 et

(30)

17

dans l’aire témoin*période. La longueur moyenne des dorés à la station 400 était significativement plus élevée que dans l’aire témoin en juin (F = 14,96, p = 0,0004) et en septembre (F = 8,41, p = 0,004) (tableau 5, annexe 7).

(31)

4. DISCUSSION

Le résultat le plus probant de l’examen de la communauté ichtyologique avant et après le dépôt de sédiments au cours des deux années est sans aucun doute la diminution significative des PUE d’esturgeon noir au site de dépôt après le déversement des sédiments. Une des explications les plus plausibles de cet état de fait serait la diminution de l’abondance et/ou de la diversité des proies benthiques après le dépôt. A priori, il serait logique de croire que toutes les espèces benthivores seraient affectées de la même façon par les modifications au substrat reliées au dépôt. Par contre, les patrons de captures sont remarquablement stables dans le temps pour ce qui est de l’esturgeon jaune et il n’y a pas de diminution des PUE au site de dépôt après le déversement. Pour le meunier rouge, on dénote certains effets du dépôt mais les patrons sont variables et peu clairs. Bien que toutes benthophages, les trois espèces ne s’alimentent pas de la même façon. Les résultats préliminaires obtenus jusqu’ici pour les deux espèces d’esturgeons indiquent que l’esturgeon noir consomme en majorité des polychètes, qui font partie de l’endobenthos. L’esturgeon jaune aurait une alimentation plus variée, consommant notamment une quantité importante d’amphipodes du suprabenthos. Ceci va dans le même sens que les résultats obtenus par Brosse et al. (2000) pour l’esturgeon européen (Acipenser sturio), une espèce très proche de l’esturgeon noir, tant au niveau phylogénétique que comportemental. Dans l’estuaire de la Gironde ils ont démontré que A. sturio avait une nette préférence envers les polychètes et les consommait en proportion supérieure à l’abondance dans le milieu. L’analyse exhaustive des contenus stomacaux obtenus en 2000 permettra d’apporter un portrait détaillé de l’alimentation et de le mettre en relation avec la communauté benthique disponible dans le milieu.

Lors d’un dépôt expérimental de sédiments sur un site vierge en 1999, Desrosiers et al.

(2000) n’avaient pas noté de différences entre les périodes avant et après dépôt au niveau de la communauté benthique. Par contre, comme il s’agissait d’un dépôt unique, ces conclusions ne peuvent se comparer à celles sur un site qui reçoit des dépôts annuels depuis 25 ans (Drapeau 2000). Les sédiments dragués sont présents en permanence sur le site X-01 selon les échantillons récoltés en 2000 (Drapeau 2000). Des dunes de sable

(32)

19

semblent avoir été créées par les dépôts historiques et le dépôt annuel de l’ordre de 20 000 m3 de sédiments dragués crée une trace continuelle de sédiments en mouvement au sud de l’aire de dépôt (Senneville et al. 2001). La dynamique des populations d’organismes benthiques dans ces conditions n’est pas encore connue et fera l’objet d’une analyse par l’équipe de l’Institut des Sciences de la mer de Rimouski.

À la période avant dépôt, au printemps 2000, les esturgeons noirs affichaient des PUE moyennes de 1,8 alors qu’à la période avant dépôt au printemps 1999 elles étaient de 5,8, soit plus du triple. Toutefois il est important de souligner que cela ne traduit pas en toute vraisemblance une tendance de diminution chronique du nombre d’esturgeons à cet endroit car à ce rythme il est clair que les esturgeons ne fréquenteraient plus du tout le site depuis bien des années. Or, il est connu que ce secteur est fortement fréquenté par les esturgeons noirs, du moins de manière passagère lors de transits entre les secteurs amont et le chenal du Milieu (Hatin et Caron 2001). En fait, l’année 1999 semble avoir été exceptionnelle au niveau de l’abondance des esturgeons dans le secteur ou encore de leur capturabilité sur le site. À ce titre, les captures commerciales dans le secteur de Montmagny se situaient à 4,38 esturgeons/brasse-jour en 1999, soit le plus fort taux de captures depuis 1994, alors que de 1996 à 1998 et en 2000, elles se situaient autour de 2,6 esturgeons/brasse-jour (Trencia et al. 2001).

Les esturgeons noirs capturés au cours de l’étude présentaient une structure de taille semblable à celle des captures commerciales de la même année pour les poissons de longueur supérieure à 1 m (figure 2). Le plus grand nombre d’individus de taille inférieure à 1 m lors de pêches à l’île Madame s’explique par l’utilisation de filets expérimentaux en plus des filets de 8 pouces (figure 3). Malgré cela, les individus de petite taille sont très peu représentés dans notre échantillon pour cause de faible abondance généralisée dans le secteur ou de faible vulnérabilité à l’engin de pêche. Les données acquises au chalutage et par hydroacoustique en 2000 et 2001 aideront à combler les lacunes des connaissances quant au pourquoi du faible nombre de juvéniles retrouvés.

D’ores et déjà les pêches au chalut en 2000 ont permis la capture de quelques juvéniles 0+ (Caron et al. 2001). Il est possible que ce soit justement ces juvéniles de petite taille

(33)

(N=506)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Classes de longueur à la fourche (mm) (B)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

Classes de longueur à la fourche (mm)

"automne"

"printemps"

(N=123) (A)

Figure 2. Comparaison des structures de taille des esturgeons noirs capturés à l'île Madame (A) et par la pêcherie commerciale à Montmagny (B; modifiée de Trencia et al. 2001)

(34)

21

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000

0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0

Ouverture de maille du filet (po)

Figure 3. Répartition des captures d'esturgeon noir selon le diamètre de maille des filets utilisés à l'Île Madame en 2000.

qui subissent les effets négatifs du dépôt de manière plus importante. Selon Auer (1996) le manque d’information sur l’habitat préférentiel des juvéniles d’esturgeons est la lacune la plus importante dans les connaissances actuelles sur les Acipenseridae. Or, le développement industriel et municipal, l’assèchement et le remblayage des milieux riverains, le dragage et les dépôts de sédiments ont modifié l’habitat physique et la qualité de l’eau du fleuve de façon importante depuis 1960. Plus récemment, l’arrivée dans l’estuaire de certaines espèces introduites, dont la moule zébrée (Dreissena polymorpha) pourra accentuer le niveau de contamination des poissons déjà significatif dans ce secteur (Regoli et al. 1999, Bruner et al. 1994, Gagnon et al. 1990). Voilà autant d’effets cumulatifs qui ont eu des conséquences dramatiques pour plusieurs espèces du fleuve (Robitaille et al. 1988) par le passé et pour lesquelles des efforts importants

(35)

d’étude et de restauration sont consentis depuis 10 ans. L’optimisation des mesures de dragage et de dépôt de sédiments s’inscrira dans cette avenue.

En ce qui concerne l’esturgeon jaune, aucun effet du dépôt n’a pu être décelé. De plus, cette espèce dans le secteur présente une structure de taille bien équilibrée lors de l’échantillonnage par chalutage (Caron et al. 2001).

Les fluctuations d’abondance des meuniers rouges et des dorés noirs sur les sites impactés sont difficiles à lier aux périodes de dépôt. Le meunier rouge, quoique benthophage, a possiblement une alimentation plus versatile que celle de l’esturgeon noir, ce qui pourrait lui donner une flexibilité plus grande face à une modification de l’habitat.

Le doré noir est un prédateur dont l’alimentation sur le site ne devrait être affecté par le dépôt que si ce dernier déplace de façon importante ses proies, ce qui ne semble pas être le cas.

La première hypothèse nulle sur laquelle est fondée le choix d’un site de dépôt est que, mis à part les effets sur le site de dépôt lui-même qui est de petite dimension, le cône de dispersion des sédiments entraînés par le courant ne sera pas significativement distinct de la masse des sédiments transportés naturellement et n’aura aucun impact négatif sur la faune. L’hypothèse alternative est que les sédiments en dérive affecteront substantiellement la communauté benthique qui est en période de croissance au moment des dépôts en juillet et qui forme une grande partie de la ressource alimentaire de l’esturgeon noir. La seconde hypothèse nulle est que l’accumulation éventuelle des sédiments entraînés par les courants se fera aux sites naturels d’accumulation et n’affectera pas l’équilibre dynamique de ces sites. L’hypothèse alternative à celle-ci est que l’accumulation annuelle de sédiments dans des habitats favorables à l’esturgeon, pourrait cumulativement conduire à une perte substantielle d’habitat.

En ce qui a trait à la communauté ichtyologique, la mise en dépôt de sédiments dragués au site de l’île Madame ne semble avoir un effet clair que sur l’esturgeon noir qui délaisse significativement le site de dépôt après le largage annuel de sédiments.

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23

L’abondance de cette espèce est faible dans le cône de dispersion et a tendance à diminuer après le dépôt. Pour cette espèce du moins, on ne peut donc pas, à ce stade, accepter les hypothèses nulles. La mise en commun de l’ensemble des résultats obtenus permettra de pousser plus loin l’analyse et il est à espérer que cela élucidera les mécanismes qui entraînent la diminution de la fréquentation du site après dépôt.

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LISTE DES RÉFÉRENCES

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