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Influence de la pression sur la constante de déclin de la population des atomes Ne 3P dans le néon pur et en présence d argon

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Academic year: 2022

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(1)

HAL Id: jpa-00207009

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207009

Submitted on 1 Jan 1970

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Influence de la pression sur la constante de déclin de la population des atomes Ne 3P° dans le néon pur et en

présence d’argon

A. Bouvier, J. Janin

To cite this version:

A. Bouvier, J. Janin. Influence de la pression sur la constante de déclin de la population des atomes Ne 3P° dans le néon pur et en présence d’argon. Journal de Physique, 1970, 31 (11-12), pp.957-963.

�10.1051/jphys:019700031011-12095700�. �jpa-00207009�

(2)

INFLUENCE DE LA PRESSION

SUR LA CONSTANTE DE DÉCLIN DE LA POPULATION

DES ATOMES Ne 3P° DANS LE NÉON PUR

ET EN PRÉSENCE D’ARGON

A.

BOUVIER,

A. BOUVIER et J. JANIN

Laboratoire de

Spectroscopie

et de

Luminescence,

Faculté des Sciences de

Lyon, 43,

boulevard du

11-Novembre-1918, 69,

Villeurbanne

(Reçu

le 25 mai

1970,

révisé le 8

juillet 1970)

Résumé. 2014 En utilisant une méthode

d’absorption

dans du néon excité par des

impulsions

d’ondes

centimétriques,

on a mesuré la constante de déclin de la

population

des atomes de néon 3P° pour des

pressions

variant de 0,5 à 12 mm de mercure. Les

expériences

concernent un intervalle de temps

compris

entre 2 et 700 03BCs après

l’impulsion.

On en déduit le rôle

prépondérant

des transferts entre les trois niveaux. L’étude des

mélanges argon-néon

dans des conditions

analogues

a

permis

de

confirmer cette effet.

Abstract. 2014

Using

a

light absorption

method and a

pulsed

microwave

discharge

in neon we

have been able to determine 3P° neon atoms

decay-constant,

pressure range

varying

from 0,5 to 12 mm of mercury.

Experiments

have been conducted within a time interval from 2 to 700 03BCs after the

pulse.

The main transfer mechanism between the three levels of neon atoms has been deducted. Results obtained with neon-argon mixtures are in

good

agreement.

Introduction. - La décroissance de la

population

des atomes de néon excités par des

impulsions

élec-

triques

a

déjà

fait

l’objet

de nombreuses recherches

[1, 2, 3].

Les observations

portaient

sur une

période comprise

entre

0,5

et 10 ms

après

la

décharge.

On a

repris

ces études

pendant

la

première

milliseconde

qui

suit

l’impulsion,

avec le néon pur,

puis

examiné

l’effet de

l’argon

sur les taux de déclin des trois niveaux inférieurs

3p. o@l 2-

I.

Dispositif expérimental.

- Deux

générateurs

d’ondes

centimétriques R1

et

R2 (longueur

d’onde

3,1 cm)

fournissent des

impulsions,

de durée 2 us,

avec une

fréquence

de

répétition

de 800 Hz. L’un sert à exciter les gaz à l’intérieur de la cellule

d’absorp-

tion et l’autre

produit

l’excitation du néon contenu dans une

lampe

d’émission A. Les deux modulateurs sont commandés par le même

générateur

de déclen-

chement

G,

l’un

directement,

l’autre par l’intermé- diaire d’un

déphaseur

D

qui

permet de réaliser des retards

compris

entre 2 et 700 ).1s. La

lampe

A est

constituée par un tube de silice de 1 cm de diamètre

environ, rempli

de néon très pur sous une

pression

de

2,4

mm

Hg.

La cellule

d’absorption

est un ballon

en silice de volume 1 1.

environ, représenté

sur la

figure 1,

dont la forme a été choisie de manière à

pouvoir

effectuer des mesures à une faible distance de la

paroi

voisine de l’extrémité du

guide

d’onde.

L’émission lumineuse de la cellule

d’absorption

varie avec les conditions de

pression. Lorsque

la

pression

est

supérieure

à environ 1 mm

Hg

la zone

lumineuse est constituée par un

disque,

dont

l’épais-

seur est

approximativement 0,5

cm, situé à l’extré- mité du

guide

d’onde.

Quand

on abaisse la

pression,

la zone lumineuse s’étend et

remplit

tout le ballon.

La

décharge

ne s’amorce pas pour des

pressions

infé-

rieures à

0,55

mm

Hg.

FIG. 1. - M2, L, F et R sont disposés sur un banc d’optique ; Ml est solidaire de R2 et de A.

L’emploi

de deux

jauges

de Mac Leod

permet

de mesurer la

pression

entre 10 et

10-3

mm

Hg

avec

une

précision

d’environ 1

%.

Les mesures sont

reproductibles

à condition de saturer

préalablement

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031011-12095700

(3)

958

les

parois

avec le gaz étudié. On a utilisé la variété de néon la

plus

pure fournie par la Société L’Air

Liquide (concentration d’impuretés

10 p. p.

m.).

Le

récepteur

R

(monochromateur Hilger

D 285

associé à un

photomultiplicatéur

« La Radio-

technique »

XP

1002)

est solidaire d’une fente

F,

de la lentille L et du miroir

M2 (Fig. 1).

Le

déplacement

de

l’ensemble

R, F, L, M2 permet

d’effectuer des obser- vations dans les différentes

régions

de la cellule.

Quant

à la

lampe A,

elle se trouve

toujours

au

foyer

de la lentille L

qui

est elle-même mobile sur un banc

d’opti-

que. Le

signal

provenant du

photomultiplicateur

est

reçu sur un

oscilloscope

Fairchild 766 H.

II. Résultats

expérimentaux.

-

L’absorption Ail

est donnée par

l’équation [4] :

ko

est le coefficient

d’absorption

au centre de la

raie et L la

longueur

de la zone

absorbante,

a

repré-

sente le

rapport

des

largeurs

des raies d’émission et

d’absorption.

Dans le domaine de

pressions utilisées,

on admet que seul

l’élargissement Doppler

intervient. Le

rapport

a

est donc

égal

au

rapport

des racines carrées des

tempé-

ratures du gaz de la

lampe

A et de la cellule

d’absorp-

tion.

Des mesures faites au laboratoire en utilisant un

dispositif expérimental identique,

avec une enceinte

contenant de

l’azote,

ont montré que les

températures

de rotation de la bande

(6. )

du

système

de

N+

et de la bande

(19.13)

du

système

de

N+

émises essentiellement

pendant l’impulsion,

étaient sensiblement la

température

ambiante

[5].

On en conclut

qu’entre

la

décharge

et la

postlumines-

cence la

température

des gaz varie peu ; de

plus,

les modes d’excitation de la

lampe

et de la cellule étant les mêmes et les

pressions voisines,

on

peut prendre

a = 1.

La série

A,,,

a été calculée pour différentes valeurs de oc ; connaissant

Aa

on

peut

déduire la

quantité ko L,

ko

est

proportionnel

au nombre N d’atomes

se trouvant dans le niveau inférieur de la transition.

II.1 ETUDE DU NÉON PUR. - On constate

qu’au

bout d’un

temps

suffisant

après

la fin de

l’impulsion

la variation de la

population

des atomes de néon

dans les trois niveaux

3P°

devient

exponentielle

et

cela avec une oonne

approximation,

comme le montre

la

figure

2. Cet intervalle de

temps

varie entre 30 et 200 us

lorsque

la

pression

diminue de 12 à

1,4

mm

Hg.

Au début de la

postluminescence,

la

population

des

atomes

Ne(3P°)

passe par un

maximum,

tandis que

celle du niveau

1P°

décroît constamment. On a inter-

prété

ces résultats en admettant

qu’après

la

décharge,

il se forme des atomes excités

Ne(3P°)

et

Ne(l PO)

par

recombinaison d’ions et d’électrons

[6], hypothèse

en accord avec les conclusions déduites de mesures

de densité

électronique

dans des

plasmas

d’hélium

[7].

Il résulte de recherches antérieures que dans les condi- tions des

expériences

décrites

ici,

la décroissance de la

population

des niveaux métastables

3pg

et

3P2

est due

principalement

à la diffusion suivie d’une désexcita- tion sur les

parois

de l’enceinte et à la désactivation

FIG. 2.

par chocs doubles avec des atomes

Ne(’SO)

entraî-

nant soit des transferts entre les niveaux

3P°,

soit la

désexcitation avec retour à l’état

fondamental.

On

peut négliger,

dans les conditions

expérimentales utilisées,

les chocs d’un atome

métastable,

soit avec

deux atomes neutres, ce processus ne devant être

pris

en considération

qu’aux pressions élevées,

soit avec

un autre atome excité ou un

ion,

les collisions avec les électrons

thermiques

n’étant pas à exclure. On suppose d’autre

part,

que le

rayonnement

de faible intensité émis par la

lampe

A ne modifie pas les

populations

relatives des atomes excités aux différents états dans le milieu absorbant.

Pour chacun des niveaux

3pg,1,2

la variation avec la

pression

de la constante de

temps

r

peut

se mettre

sous la forme :

On a rassemblé dans le tableau 1 les valeurs de B et de C obtenues pour différentes tranches très étroites de la cellule

(3

à 5 x

10-3 cm),

définies par la distance

d,

entre la zone étudiée et l’extrémité du

guide

d’onde. Ces coefficients se

rapportent

au déclin de la

population globale

des atomes excités dans la zone

(4)

TABLEAU 1

considérée. On voit que pour un niveau

donné,

C

conserve sensiblement la même valeur dans toute

l’enceinte,

tandis

que B

diminue

lorsque d augmente.

La

perte

par diffusion et désactivation sur les

parois

varie donc avec la distance. Afin

d’expliquer

cette

variation,

on a mis en évidence dans un travail en

cours, la

présence

des deux

premiers

modes de diffu-

sion

qui

interviennent avec des

amplitudes

différentes suivant la distance

[8].

L’examen du tableau 1 montre,

en outre, que les transitions issues d’un même niveau inférieur suivent sensiblement la même

loi,

ce

qui signifie

que la durée de vie déduite des mesures d’ab-

sorption

pour

chaque

niveau ne

dépend

pas de la

radiation choisie. Seules les deux raies = 6 402

A

et À = 5 882

A

pour une seule

position d

=

0,3

cm

font

exception,

ce

qui

n’a pas été

expliqué.

La

figure

3

FIG. 3. - À = 6 402

A,

3D3

-3Pz .

représente

la variation de T en fonction

de p

pour le niveau

3 P’20

et

plusieurs

valeurs de d. La relation

(1)

n’est bien vérifiée que dans l’intervalle de

pression 0,5 - 6

mm

Hg ;

pour des

pressions plus

élevées la

durée de vie

expérimentale

est

toujours supérieure

à

celle que donne

l’équation (1).

On a

également

étudié

les variations avec le

temps

et avec la

pression

des

rapports

des

populations

des trois niveaux

3p, .

Dans la gamme de

pression 0,5 - 6

mm

Hg

pour l’inter- valle de

temps

considéré

(200-800 us)

ces variations

sont assez

faibles.

Afin de donner une

signification physique

aux

coefficients B et C déduits des mesures, dans une

région

de la cellule où l’un des modes de diffusion

prédomine,

on a

repris

les

équations proposées

par

Phelps [2], auxquelles

on a

ajouté

un terme

f(e)

tenant

compte

des chocs avec les électrons

thermiques.

N

désigne

le nombre d’atomes de néon à l’état fon-

damental, NÉ, Ni, N2 respectivement

les

populations

des atomes dans les états

Po, 3PI, 3P2,

uij la section efficace de transfert du niveau i au

niveau j

et v la

vitesse relative moyenne des atomes neutres.

Les

paramètres a

=

U21/U12

=

8,08

x

10-2

sont les

rapports

des

fréquences

d’excitation aux fré- quences de désexcitation. Ils ont été déterminés par

Phelps

à la

température

de 300 OK en se basant sur le

principe

de microreversibilité.

Do

et

D2 désignent respectivement

les coefficients de diffusion des atomes

Ne(3P2)

et

Ne(3Pô)

et

A2 est

un facteur

dépendant

de

la

position

de la zone d’observation et des caractéris-

tiques géométriques

de

l’ampoule.

On a

supposé

que la désexcitation des atomes

Ne(3P°)

avait lieu pour

3po 0,2

par diffusion et chocs sur les

parois,

pour

3po 1

par émission de la raie de résonance = 743

A

et

(5)

960

pour chacun des trois niveaux par les transferts d’éner-

gie

aux niveaux voisins.

On admet que les fonctions

f(e)

sont

pratiquement indépendantes

du

temps

dans l’intervalle de

temps

étudié. Biondi a montré en effet

[3], qu’entre quelques

centaines de us et 2 000 us, la densité

électronique

dans le néon et dans l’hélium variait peu, ce

qui

a été

vérifié

également

par

Sadeghi

et

Pebay-Peyroula [7]

pour ce dernier gaz.

Les études de

population

des niveaux

3P° ayant

été effectuées en

postluminescence

alors que la popu- lation des niveaux

supérieurs

est

nulle,

on

peut

négliger

la

réabsorption

des raies de fluorescence.

En

revanche,

il n’en est pas de même pour les raies de résonance = 743

A

et  = 736

A.

Le terme

E(p) qui dépend

de la

pression

tient

compte

de

l’emprison-

nement de la raie  = 743

A.

Le taux de déclin l’ 1 du niveau

3Po1

se met sous la

forme :

’t’R est la durée de vie propre du niveau

radiatif,

p la

pression

et x la fraction de l’intensité

absorbée ;

cette dernière tend vers l’unité

lorsque

la diffusion

multiple

est saturée

[9].

Pour un vrai niveau de réso- nance, le

rapport

de branchement r vaut 1 et le terme faisant intervenir

l’emprisonnement

de la raie dans

l’expression

du taux de déclin s’annule. Le terme

f(p)

tient

compte

des chocs

qui

conduisent soit à une désex-

citation,

soit à une réexcitation par transfert

d’énergie.

Aux

pressions

de

quelques

mm de mercure utilisées

on

peut

admettre dans une

première approximation

que la diffusion

multiple

est

pratiquement

saturée

et

qu’en conséquence

le terme

E(p)

de

l’équation (3)

ne

joue

pas un rôle

important.

Aussi l’a-t-on

négligé

dans le calcul pour

interpréter

les

phénomènes

à ces

pressions.

Le second membre de la relation

(3) peut

être considéré en

première approximation

comme indé-

pendant

du

temps.

En

effet,

la section de choc U12 étant dix fois

plus grande

que o’oi? l’avant-dernier

terme est

prépondérant ;

de

plus,

celui-ci

dépend

peu du

temps puisque

le

rapport a JN2* N*

est nettement

N1

inférieur à l’unité. Il en résulte que le déclin de la

population

des atomes

Ne(3P°)

doit être sensiblement

exponentiel

comme l’a montré

l’expérience.

En tenant

compte

du fait que le deuxième terme du second mem-

bre de

l’équation (2)

est très inférieur aux autres, on

trouve que la variation de la

population

du niveau

3P2

est la somme de deux

exponentielles,

tandis que pour celle du niveau

3Pô,

il

apparaît

trois exponen-

tielles. Les données

expérimentales

dont on

dispose

sont

insuffisantes pour

pouvoir

effectuer les

approxima-

tions

justifiées permettant

de comparer les résultats déduits de cette méthode à ceux fournis par

l’expé-

rience. Aussi a-t-on été conduit à

apporter

directement

des

simplifications

dans chacune des relations de

Phelps

en se basant sur la loi

expérimentale

de déclin

exponentiel.

On peut alors écrire avec une bonne

approximation :

II.1.1 Taux de relaxation de

3P1. - Comme

on

l’a vu

précédemment,

on

peut

admettre que dans la relation

(3)

le deuxième membre est

pratiquement indépendant

du

temps.

Cela

signifie

que l’erreur introduite par la

présence

des

rapports N*/N*

et

aJN,* N2* qui dépendent

du

temps,

ne

dépasse

pas celle

N1

que l’on fait sur la mesure de la

pente

de la droite

log ko

L =

f(t).

En

développant

en série les

exponentielles

et

et en se limitant aux deux

premiers

termes, l’erreur introduite est inférieure à 5

%

alors que, dans les meilleures

conditions,

l’erreur sur la

pente

est du même ordre de

grandeur.

Avec cette dernière

approximation,

et en écrivant

que le deuxième membre de

l’équation (3)

ne

dépend

pas du

temps,

on obtient la relation :

L’application

de la relation

(1)

aux niveaux

3Pô

et

’P’,

avec les valeurs

expérimentales B2

=

0,42 Bo

et

C2

=

0,40 Co

obtenues pour le

couple

de raies

 =

6 402 A

et À =

6 266 A,

donne :

Si on utilise les valeurs de ao, et U12

publiées

par

Phelps [2]

et le

rapport A,IA2

=

0,34

fourni par

l’expérience, l’équation (6)

donne

1/il

=

0,89/io.

On déduit des mesures effectuées sur les

quatre

raies  = 6 266

À, À

= 6 096

Â,/L

= 6 164

Å, À

= 6 074

A :

Bi

=

(0,81 ± OJO) Bo, Ci

=

(0,87

±

0,05) Co,

ce

qui

est en excellent accord avec la valeur calculée

d’après (6).

Le

rapport A,IA2

variant peu avec la

pression, l’équation (6)

montre que la variation de si

avec cette dernière doit suivre une loi

analogue

à

celles de io et de i2, ce que l’on observe

expérimenta-

lement. La relation

(3)

se

simplifie

alors et

prend

la

forme :

(6)

En raison des difficultés de mesures

d’absorption

pour des

temps

très courts

résultant,

d’une

part,

de la valeur élevée de cette

absorption

et, d’autre

part,

de la

postluminescence

intense du gaz, on n’a pu déterminer de

façon

suffisamment

précise

les lois

de variation de

Ao/Al

et de

A2/A1

avec p

qu’aux

pres- sions

supérieures

à 5 mm

Hg ;

aussi est-ce dans ces

conditions que la relation

(7)

a été

comparée

aux

résultats de

l’expérience,

comme on le

précisera plus

loin.

II.1.2 Taux de relaxation de

3pg.

- Dans la rela- tion

(4),

r, étant voisin de r,, on ne

prend

pour le

rapport Ni/Nô

que les deux

premiers

termes du déve-

loppement

de

l’exponentielle

et ceci sans erreur

appréciable (de

l’ordre du

pourcent).

Par contre, si

on ne fait intervenir que les deux

premiers

termes de

l’exponentielle

pour

N*/N*

l’erreur atteint 25

%,

mais comme

b(N*IN*)

est

petit

devant

l’unité,

il n’en

résulte finalement

qu’une

faible erreur. On a vérifié

comme

précédemment qu’il

était

possible

dans la

limite des erreurs faites sur la mesure de To d’annuler le terme

proportionnel

au

temps.

D’où :

On obtient

expérimentalement 1/si

=

(2,1

±

0,1)/z2.

Avec les sections de transfert calculées par

Phelps

et

la valeur moyenne

A1/A2

donnée par

l’expérience (égale

à

0,5),

la relation

(8)

donne

1/so

=

2,0/T2

alors

qu’on

a trouvé par l’étude du déclin

On constate que ce dernier résultat est un peu moins

satisfaisant,

ce

qui provient

du fait que le

rapport A1/A2 dépend

de la

pression ;

de

plus

les

approxima-

tions faites dans

l’équation (4)

sont moins valables

que celles de

(3).

On ne

peut

pas déduire de

(2)

une relation entre

i2, spi

et io

car les

rapports N*/N*

et

N1/N2

varient

avec le

temps pendant

la

période

considérée et les

approximations précédentes

ne sont

plus légitimes.

Cependant,

en donnant à ces

rapports

leur valeur moyenne, on montrera

plus

loin

qu’il

est

possible

d’obtenir

approximativement

le coefficient du terme

proportionnel

à N dans

(2).

Il. 1. 3

Influence

des électrons

thermiques.

- On a

essayé

de comparer les termes de chocs doubles des

équations (2), (3)

et

(4)

avec les valeurs

expérimentales

des coefficients C.

La relation

(7)

issue de

(3) peut

être utilisée pour évaluer une section de choc

globale

pour le niveau radiatif

3Pi :

Quand

la

pression

est de l’ordre de 6 mm

Hg,

l’effet

de la diffusion des atomes dans les deux niveaux métastables voisins doit être minime et 6d v doit être

comparable

au coefficient C de

l’expression (1)

avec

p en

atomes/cm3.

En utilisant les valeurs de uo 1 et U12 données par

Phelps

ainsi que les

rapports Ao/Al

et

A2/A1 à

6 mm

Hg

tirés de

l’expérience,

on trouve,

en

effet,

pour

et pour

C/v : (3,7

±

0,1) lO-19 cm’.

L’expression (4)

relative à

3Pô

donne :

alors que la section de choc tirée de

l’expérience

est

C/v

=

(4,4

+

1) 10-19 cm2.

Enfin,

à

partir

de

l’expression (2)

on obtient

alors

qu’expérimentalement

on trouve

En

comparant

ces trois

résultats,

on voit que

fl(e)

pour le niveau radiatif est

négligeable

tandis

N. v- p g g

que pour les deux niveaux métastables

et

ces deux valeurs

peuvent

être considérées comme

égales

dans les limites de l’incertitude

expérimentale.

L’influence des électrons

thermiques

ne serait donc

pas très différente sur les deux niveaux métastables.

Elle serait peu

importante

sur le niveau radiatif

3Pi ;

la

probabilité

des chocs

électroniques pendant

la

durée de vie de cet état est en effet très faible.

II . 2 ETUDE DES MÉLANGES ARGON-NÉON. - En com-

parant

la

répartition

des niveaux

d’énergie

du néon

et de

l’argon,

on voit que le

potentiel

du niveau méta- stable inférieur du néon

Vm

est

supérieur

au

potentiel

d’ionisation de

l’argon Y;,

soit

V. > Yi [10].

Les chocs de deuxième

espèce

entre atomes

Ne(3P°)

et

Ar(’SO)

doivent donc

jouer

un rôle

appréciable

dans de tels

mélanges.

Aussi s’est-on

proposé

d’exa-

(7)

962

TABLEAU II

miner l’effet de

l’argon

sur les constantes de déclin des niveaux

3P°

du néon. On constate que si la pres- sion

partielle d’argon

demeure constante, le

rapport 1/s s’exprime

en fonction de la

pression

totale p, par la même relation que

précédemment :

On a, d’autre

part,

fait varier la

pression partielle d’argon

entre

quelques

centièmes et

quelques

dix

millièmes de mm de mercure en maintenant fixe la

pression

totale du

mélange.

On

peut signaler,

à titre

d’exemple,

que pour une

pression

totale de 4 mm

Hg

l’influence de

l’argon

sur l’émission des raies du néon se

manifeste à

partir

d’une concentration de 3 x

10-3 [lo]

tandis

qu’en absorption

cette influence est

appréciable

dès

10-4.

En outre, l’influence de

l’impureté

sur la constante

de déclin croît considérablement

lorsqu’on s’éloigne

du

guide d’onde,

parce que la diffusion

joue

un rôle

moins

important

et

qu’au

contraire les chocs doubles

interviennent

davantage.

Ce

phénomène peut s’expli-

quer par le fait que la concentration des atomes de néon excités n’est pas la même dans toutes les tranches étudiées et diminue avec la

distance,

tandis que la concentration

d’argon

est uniforme dans toute l’en- ceinte.

On a étudié

également

l’évolution des coefficients B’

et C’ avec la

pression partielle d’argon.

Il résulte des

mesures que C’

dépend

peu de cette

dernière,

ce

qui

montre que la désexcitation des atomes

Ne(3P°)

par

choc avec des atomes

Ne(1 So)

n’est

pratiquement

pas modifiée par la

présence

d’une très faible

quantité d’argon.

On

peut

déduire d’études antérieures sur les

mélanges hydrogène-néon [11] et argon-néon [3] que

l’influence

d’un gaz

étranger

sur le taux de déclin des niveaux

’P’

du néon se manifeste dans

l’expression

de

1/r

par un terme

supplémentaire dépendant

de la

concentration

[I]

de

l’impureté

on a obtenu :

K[I] représente

ici la contribution des chocs entre atomes de néon excités et atomes

d’argon

dans l’état fondamental conduisant à l’ionisation de ce dernier élément

(tableau II).

Quant

aux valeurs de la constante

C’,

elles sont

données par le tableau III. Elles ne varient pas avec la

pression partielle d’argon

pour les niveaux

3P1

et

3pg,

par contre, on note une influence de cette

impureté

sur la section de désexcitation de

Ne(3P2).

On trouve

expérimentalement

que les

rapports

de TABLEAU III

(8)

population

intervenant dans les

équations

de

Phelps

sont différents dans le néon pur et en

présence d’argon.

On en déduit la variation AC du terme

proportionnel

à la

pression

pour une

pression partielle d’argon

de

l’ordre de

10-2

mm

Hg

et pour les trois

niveaux ;

on a confronté ce résultat à nos mesures. Pour

3P2

on

a obtenu AC =

1,7

x

10-14 cm2

à

partir

des

équa-

tions de

Phelps,

ce

qui

est très

comparable

à la valeur AC =

2,2

x

10-14 cm2

donnée par

l’expérience.

Pour3p î

la différence AC est de l’ordre de

grandeur

des erreurs. La vérification est moins satisfaisante pour le niveau

3p,

car le

rapport N*/Nl*

ne

peut plus

être considéré comme constant dans la relation

(4).

Ainsi l’évaluation de la section de désexcitation des atomes

Ne(3P°)

par les atomes

Ne(’S,)

dans les

mélanges argon-néon justifie

les transferts décrits par

Phelps.

Conclusion. - La méthode

d’absorption

utilisée

a

permis

d’effectuer des mesures de constante de déclin

en fonction de la

pression

dans le domaine

L’existence d’un taux de relaxation il pour le niveau radiatif

3p,

voisin de

io et

i2 est due aux transferts entre les niveaux

’P’

par chocs avec les atomes

Ne(1 So) ;

en

particulier,

les deux niveaux

3Pô

et

3Pi

ont des constantes de

temps pratiquement identiques.

Leur évolution en fonction de la

pression

met en

outre, en évidence le rôle des électrons

thermiques.

On a

également

montré que les transferts entre les niveaux

3P°

du néon étaient modifiés par la

présence d’argon.

Remerciements. - Nous remercions vivement Mon- sieur B.

Decomps (Laboratoire

de

Physique

de l’Ecole

Normale

Supérieure)

pour les discussions très fruc- tueuses que nous avons eues avec lui à propos de ce travail.

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Références

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