HAL Id: jpa-00207009
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207009
Submitted on 1 Jan 1970
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Influence de la pression sur la constante de déclin de la population des atomes Ne 3P° dans le néon pur et en
présence d’argon
A. Bouvier, J. Janin
To cite this version:
A. Bouvier, J. Janin. Influence de la pression sur la constante de déclin de la population des atomes Ne 3P° dans le néon pur et en présence d’argon. Journal de Physique, 1970, 31 (11-12), pp.957-963.
�10.1051/jphys:019700031011-12095700�. �jpa-00207009�
INFLUENCE DE LA PRESSION
SUR LA CONSTANTE DE DÉCLIN DE LA POPULATION
DES ATOMES Ne 3P° DANS LE NÉON PUR
ET EN PRÉSENCE D’ARGON
A.
BOUVIER,
A. BOUVIER et J. JANINLaboratoire de
Spectroscopie
et deLuminescence,
Faculté des Sciences deLyon, 43,
boulevard du11-Novembre-1918, 69,
Villeurbanne(Reçu
le 25 mai1970,
révisé le 8juillet 1970)
Résumé. 2014 En utilisant une méthode
d’absorption
dans du néon excité par desimpulsions
d’ondescentimétriques,
on a mesuré la constante de déclin de lapopulation
des atomes de néon 3P° pour despressions
variant de 0,5 à 12 mm de mercure. Lesexpériences
concernent un intervalle de tempscompris
entre 2 et 700 03BCs aprèsl’impulsion.
On en déduit le rôleprépondérant
des transferts entre les trois niveaux. L’étude desmélanges argon-néon
dans des conditionsanalogues
apermis
deconfirmer cette effet.
Abstract. 2014
Using
alight absorption
method and apulsed
microwavedischarge
in neon wehave been able to determine 3P° neon atoms
decay-constant,
pressure rangevarying
from 0,5 to 12 mm of mercury.Experiments
have been conducted within a time interval from 2 to 700 03BCs after thepulse.
The main transfer mechanism between the three levels of neon atoms has been deducted. Results obtained with neon-argon mixtures are ingood
agreement.Introduction. - La décroissance de la
population
des atomes de néon excités par des
impulsions
élec-triques
adéjà
faitl’objet
de nombreuses recherches[1, 2, 3].
Les observationsportaient
sur unepériode comprise
entre0,5
et 10 msaprès
ladécharge.
On arepris
ces étudespendant
lapremière
millisecondequi
suit
l’impulsion,
avec le néon pur,puis
examinél’effet de
l’argon
sur les taux de déclin des trois niveaux inférieurs3p. o@l 2-
I.
Dispositif expérimental.
- Deuxgénérateurs
d’ondes
centimétriques R1
etR2 (longueur
d’onde3,1 cm)
fournissent desimpulsions,
de durée 2 us,avec une
fréquence
derépétition
de 800 Hz. L’un sert à exciter les gaz à l’intérieur de la celluled’absorp-
tion et l’autre
produit
l’excitation du néon contenu dans unelampe
d’émission A. Les deux modulateurs sont commandés par le mêmegénérateur
de déclen-chement
G,
l’undirectement,
l’autre par l’intermé- diaire d’undéphaseur
Dqui
permet de réaliser des retardscompris
entre 2 et 700 ).1s. Lalampe
A estconstituée par un tube de silice de 1 cm de diamètre
environ, rempli
de néon très pur sous unepression
de2,4
mmHg.
La celluled’absorption
est un ballonen silice de volume 1 1.
environ, représenté
sur lafigure 1,
dont la forme a été choisie de manière àpouvoir
effectuer des mesures à une faible distance de laparoi
voisine de l’extrémité duguide
d’onde.L’émission lumineuse de la cellule
d’absorption
varie avec les conditions de
pression. Lorsque
lapression
estsupérieure
à environ 1 mmHg
la zonelumineuse est constituée par un
disque,
dontl’épais-
seur est
approximativement 0,5
cm, situé à l’extré- mité duguide
d’onde.Quand
on abaisse lapression,
la zone lumineuse s’étend et
remplit
tout le ballon.La
décharge
ne s’amorce pas pour despressions
infé-rieures à
0,55
mmHg.
FIG. 1. - M2, L, F et R sont disposés sur un banc d’optique ; Ml est solidaire de R2 et de A.
L’emploi
de deuxjauges
de Mac Leodpermet
de mesurer lapression
entre 10 et10-3
mmHg
avecune
précision
d’environ 1%.
Les mesures sontreproductibles
à condition de saturerpréalablement
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019700031011-12095700
958
les
parois
avec le gaz étudié. On a utilisé la variété de néon laplus
pure fournie par la Société L’AirLiquide (concentration d’impuretés
10 p. p.m.).
Le
récepteur
R(monochromateur Hilger
D 285associé à un
photomultiplicatéur
« La Radio-technique »
XP1002)
est solidaire d’une fenteF,
de la lentille L et du miroirM2 (Fig. 1).
Ledéplacement
del’ensemble
R, F, L, M2 permet
d’effectuer des obser- vations dans les différentesrégions
de la cellule.Quant
à la
lampe A,
elle se trouvetoujours
aufoyer
de la lentille Lqui
est elle-même mobile sur un bancd’opti-
que. Le
signal
provenant duphotomultiplicateur
estreçu sur un
oscilloscope
Fairchild 766 H.II. Résultats
expérimentaux.
-L’absorption Ail
est donnée par
l’équation [4] :
où
ko
est le coefficientd’absorption
au centre de laraie et L la
longueur
de la zoneabsorbante,
arepré-
sente le
rapport
deslargeurs
des raies d’émission etd’absorption.
Dans le domaine de
pressions utilisées,
on admet que seull’élargissement Doppler
intervient. Lerapport
aest donc
égal
aurapport
des racines carrées destempé-
ratures du gaz de la
lampe
A et de la celluled’absorp-
tion.
Des mesures faites au laboratoire en utilisant un
dispositif expérimental identique,
avec une enceintecontenant de
l’azote,
ont montré que lestempératures
de rotation de la bande
(6. )
dusystème
de
N+
et de la bande(19.13)
dusystème
de
N+
émises essentiellementpendant l’impulsion,
étaient sensiblement la
température
ambiante[5].
On en conclut
qu’entre
ladécharge
et lapostlumines-
cence la
température
des gaz varie peu ; deplus,
les modes d’excitation de la
lampe
et de la cellule étant les mêmes et lespressions voisines,
onpeut prendre
a = 1.La série
A,,,
a été calculée pour différentes valeurs de oc ; connaissantAa
onpeut
déduire laquantité ko L,
oùko
estproportionnel
au nombre N d’atomesse trouvant dans le niveau inférieur de la transition.
II.1 ETUDE DU NÉON PUR. - On constate
qu’au
bout d’un
temps
suffisantaprès
la fin del’impulsion
la variation de la
population
des atomes de néondans les trois niveaux
3P°
devientexponentielle
etcela avec une oonne
approximation,
comme le montrela
figure
2. Cet intervalle detemps
varie entre 30 et 200 uslorsque
lapression
diminue de 12 à1,4
mmHg.
Au début de la
postluminescence,
lapopulation
desatomes
Ne(3P°)
passe par unmaximum,
tandis quecelle du niveau
1P°
décroît constamment. On a inter-prété
ces résultats en admettantqu’après
ladécharge,
il se forme des atomes excités
Ne(3P°)
etNe(l PO)
parrecombinaison d’ions et d’électrons
[6], hypothèse
en accord avec les conclusions déduites de mesures
de densité
électronique
dans desplasmas
d’hélium[7].
Il résulte de recherches antérieures que dans les condi- tions des
expériences
décritesici,
la décroissance de lapopulation
des niveaux métastables3pg
et3P2
est dueprincipalement
à la diffusion suivie d’une désexcita- tion sur lesparois
de l’enceinte et à la désactivationFIG. 2.
par chocs doubles avec des atomes
Ne(’SO)
entraî-nant soit des transferts entre les niveaux
3P°,
soit ladésexcitation avec retour à l’état
fondamental.
Onpeut négliger,
dans les conditionsexpérimentales utilisées,
les chocs d’un atomemétastable,
soit avecdeux atomes neutres, ce processus ne devant être
pris
en considération
qu’aux pressions élevées,
soit avecun autre atome excité ou un
ion,
les collisions avec les électronsthermiques
n’étant pas à exclure. On suppose d’autrepart,
que lerayonnement
de faible intensité émis par lalampe
A ne modifie pas lespopulations
relatives des atomes excités aux différents états dans le milieu absorbant.
Pour chacun des niveaux
3pg,1,2
la variation avec lapression
de la constante detemps
rpeut
se mettresous la forme :
On a rassemblé dans le tableau 1 les valeurs de B et de C obtenues pour différentes tranches très étroites de la cellule
(3
à 5 x10-3 cm),
définies par la distanced,
entre la zone étudiée et l’extrémité duguide
d’onde. Ces coefficients se
rapportent
au déclin de lapopulation globale
des atomes excités dans la zoneTABLEAU 1
considérée. On voit que pour un niveau
donné,
Cconserve sensiblement la même valeur dans toute
l’enceinte,
tandisque B
diminuelorsque d augmente.
La
perte
par diffusion et désactivation sur lesparois
varie donc avec la distance. Afin
d’expliquer
cettevariation,
on a mis en évidence dans un travail encours, la
présence
des deuxpremiers
modes de diffu-sion
qui
interviennent avec desamplitudes
différentes suivant la distance[8].
L’examen du tableau 1 montre,en outre, que les transitions issues d’un même niveau inférieur suivent sensiblement la même
loi,
cequi signifie
que la durée de vie déduite des mesures d’ab-sorption
pourchaque
niveau nedépend
pas de laradiation choisie. Seules les deux raies = 6 402
A
et À = 5 882
A
pour une seuleposition d
=0,3
cmfont
exception,
cequi
n’a pas étéexpliqué.
Lafigure
3FIG. 3. - À = 6 402
A,
3D3-3Pz .
représente
la variation de T en fonctionde p
pour le niveau3 P’20
etplusieurs
valeurs de d. La relation(1)
n’est bien vérifiée que dans l’intervalle de
pression 0,5 - 6
mmHg ;
pour despressions plus
élevées ladurée de vie
expérimentale
esttoujours supérieure
àcelle que donne
l’équation (1).
On aégalement
étudiéles variations avec le
temps
et avec lapression
desrapports
despopulations
des trois niveaux3p, .
Dans la gamme depression 0,5 - 6
mmHg
pour l’inter- valle detemps
considéré(200-800 us)
ces variationssont assez
faibles.
Afin de donner une
signification physique
auxcoefficients B et C déduits des mesures, dans une
région
de la cellule où l’un des modes de diffusionprédomine,
on arepris
leséquations proposées
parPhelps [2], auxquelles
on aajouté
un termef(e)
tenantcompte
des chocs avec les électronsthermiques.
N
désigne
le nombre d’atomes de néon à l’état fon-damental, NÉ, Ni, N2 respectivement
lespopulations
des atomes dans les états
Po, 3PI, 3P2,
uij la section efficace de transfert du niveau i auniveau j
et v lavitesse relative moyenne des atomes neutres.
Les
paramètres a
=U21/U12
=8,08
x10-2
sont les
rapports
desfréquences
d’excitation aux fré- quences de désexcitation. Ils ont été déterminés parPhelps
à latempérature
de 300 OK en se basant sur leprincipe
de microreversibilité.Do
etD2 désignent respectivement
les coefficients de diffusion des atomesNe(3P2)
etNe(3Pô)
etA2 est
un facteurdépendant
dela
position
de la zone d’observation et des caractéris-tiques géométriques
del’ampoule.
On asupposé
que la désexcitation des atomesNe(3P°)
avait lieu pour3po 0,2
par diffusion et chocs sur lesparois,
pour3po 1
par émission de la raie de résonance = 743
A
et960
pour chacun des trois niveaux par les transferts d’éner-
gie
aux niveaux voisins.On admet que les fonctions
f(e)
sontpratiquement indépendantes
dutemps
dans l’intervalle detemps
étudié. Biondi a montré en effet[3], qu’entre quelques
centaines de us et 2 000 us, la densité
électronique
dans le néon et dans l’hélium variait peu, ce
qui
a étévérifié
également
parSadeghi
etPebay-Peyroula [7]
pour ce dernier gaz.
Les études de
population
des niveaux3P° ayant
été effectuées enpostluminescence
alors que la popu- lation des niveauxsupérieurs
estnulle,
onpeut
négliger
laréabsorption
des raies de fluorescence.En
revanche,
il n’en est pas de même pour les raies de résonance = 743A
et  = 736A.
Le termeE(p) qui dépend
de lapression
tientcompte
del’emprison-
nement de la raie  = 743
A.
Le taux de déclin l’ 1 du niveau
3Po1
se met sous laforme :
où ’t’R est la durée de vie propre du niveau
radiatif,
p la
pression
et x la fraction de l’intensitéabsorbée ;
cette dernière tend vers l’unité
lorsque
la diffusionmultiple
est saturée[9].
Pour un vrai niveau de réso- nance, lerapport
de branchement r vaut 1 et le terme faisant intervenirl’emprisonnement
de la raie dansl’expression
du taux de déclin s’annule. Le termef(p)
tient
compte
des chocsqui
conduisent soit à une désex-citation,
soit à une réexcitation par transfertd’énergie.
Aux
pressions
dequelques
mm de mercure utiliséeson
peut
admettre dans unepremière approximation
que la diffusion
multiple
estpratiquement
saturéeet
qu’en conséquence
le termeE(p)
del’équation (3)
ne
joue
pas un rôleimportant.
Aussi l’a-t-onnégligé
dans le calcul pour
interpréter
lesphénomènes
à cespressions.
Le second membre de la relation
(3) peut
être considéré enpremière approximation
comme indé-pendant
dutemps.
Eneffet,
la section de choc U12 étant dix foisplus grande
que o’oi? l’avant-dernierterme est
prépondérant ;
deplus,
celui-cidépend
peu dutemps puisque
lerapport a JN2* N*
est nettementN1
inférieur à l’unité. Il en résulte que le déclin de la
population
des atomesNe(3P°)
doit être sensiblementexponentiel
comme l’a montrél’expérience.
En tenantcompte
du fait que le deuxième terme du second mem-bre de
l’équation (2)
est très inférieur aux autres, ontrouve que la variation de la
population
du niveau3P2
est la somme de deuxexponentielles,
tandis que pour celle du niveau3Pô,
ilapparaît
trois exponen-tielles. Les données
expérimentales
dont ondispose
sontinsuffisantes pour
pouvoir
effectuer lesapproxima-
tions
justifiées permettant
de comparer les résultats déduits de cette méthode à ceux fournis parl’expé-
rience. Aussi a-t-on été conduit à
apporter
directementdes
simplifications
dans chacune des relations dePhelps
en se basant sur la loiexpérimentale
de déclinexponentiel.
On peut alors écrire avec une bonneapproximation :
II.1.1 Taux de relaxation de
3P1. - Comme
onl’a vu
précédemment,
onpeut
admettre que dans la relation(3)
le deuxième membre estpratiquement indépendant
dutemps.
Celasignifie
que l’erreur introduite par laprésence
desrapports N*/N*
etaJN,* N2* qui dépendent
dutemps,
nedépasse
pas celleN1
que l’on fait sur la mesure de lapente
de la droitelog ko
L =f(t).
Endéveloppant
en série lesexponentielles
et
et en se limitant aux deux
premiers
termes, l’erreur introduite est inférieure à 5%
alors que, dans les meilleuresconditions,
l’erreur sur lapente
est du même ordre degrandeur.
Avec cette dernière
approximation,
et en écrivantque le deuxième membre de
l’équation (3)
nedépend
pas du
temps,
on obtient la relation :L’application
de la relation(1)
aux niveaux3Pô
et
’P’,
avec les valeursexpérimentales B2
=0,42 Bo
et
C2
=0,40 Co
obtenues pour lecouple
de raies =
6 402 A
et À =6 266 A,
donne :Si on utilise les valeurs de ao, et U12
publiées
parPhelps [2]
et lerapport A,IA2
=0,34
fourni parl’expérience, l’équation (6)
donne1/il
=0,89/io.
On déduit des mesures effectuées sur les
quatre
raies  = 6 266À, À
= 6 096Â,/L
= 6 164Å, À
= 6 074A :
Bi
=(0,81 ± OJO) Bo, Ci
=(0,87
±0,05) Co,
cequi
est en excellent accord avec la valeur calculéed’après (6).
Lerapport A,IA2
variant peu avec lapression, l’équation (6)
montre que la variation de siavec cette dernière doit suivre une loi
analogue
àcelles de io et de i2, ce que l’on observe
expérimenta-
lement. La relation
(3)
sesimplifie
alors etprend
laforme :
En raison des difficultés de mesures
d’absorption
pour des
temps
très courtsrésultant,
d’unepart,
de la valeur élevée de cetteabsorption
et, d’autrepart,
de lapostluminescence
intense du gaz, on n’a pu déterminer defaçon
suffisammentprécise
les loisde variation de
Ao/Al
et deA2/A1
avec pqu’aux
pres- sionssupérieures
à 5 mmHg ;
aussi est-ce dans cesconditions que la relation
(7)
a étécomparée
auxrésultats de
l’expérience,
comme on leprécisera plus
loin.
II.1.2 Taux de relaxation de
3pg.
- Dans la rela- tion(4),
r, étant voisin de r,, on neprend
pour lerapport Ni/Nô
que les deuxpremiers
termes du déve-loppement
del’exponentielle
et ceci sans erreurappréciable (de
l’ordre dupourcent).
Par contre, sion ne fait intervenir que les deux
premiers
termes del’exponentielle
pourN*/N*
l’erreur atteint 25%,
mais comme
b(N*IN*)
estpetit
devantl’unité,
il n’enrésulte finalement
qu’une
faible erreur. On a vérifiécomme
précédemment qu’il
étaitpossible
dans lalimite des erreurs faites sur la mesure de To d’annuler le terme
proportionnel
autemps.
D’où :On obtient
expérimentalement 1/si
=(2,1
±0,1)/z2.
Avec les sections de transfert calculées par
Phelps
etla valeur moyenne
A1/A2
donnée parl’expérience (égale
à0,5),
la relation(8)
donne1/so
=2,0/T2
alors
qu’on
a trouvé par l’étude du déclinOn constate que ce dernier résultat est un peu moins
satisfaisant,
cequi provient
du fait que lerapport A1/A2 dépend
de lapression ;
deplus
lesapproxima-
tions faites dans
l’équation (4)
sont moins valablesque celles de
(3).
On ne
peut
pas déduire de(2)
une relation entrei2, spi
et io
car lesrapports N*/N*
etN1/N2
varientavec le
temps pendant
lapériode
considérée et lesapproximations précédentes
ne sontplus légitimes.
Cependant,
en donnant à cesrapports
leur valeur moyenne, on montreraplus
loinqu’il
estpossible
d’obtenir
approximativement
le coefficient du termeproportionnel
à N dans(2).
Il. 1. 3
Influence
des électronsthermiques.
- On aessayé
de comparer les termes de chocs doubles deséquations (2), (3)
et(4)
avec les valeursexpérimentales
des coefficients C.
La relation
(7)
issue de(3) peut
être utilisée pour évaluer une section de chocglobale
pour le niveau radiatif3Pi :
Quand
lapression
est de l’ordre de 6 mmHg,
l’effetde la diffusion des atomes dans les deux niveaux métastables voisins doit être minime et 6d v doit être
comparable
au coefficient C del’expression (1)
avecp en
atomes/cm3.
En utilisant les valeurs de uo 1 et U12 données parPhelps
ainsi que lesrapports Ao/Al
et
A2/A1 à
6 mmHg
tirés del’expérience,
on trouve,en
effet,
pouret pour
C/v : (3,7
±0,1) lO-19 cm’.
L’expression (4)
relative à3Pô
donne :alors que la section de choc tirée de
l’expérience
estC/v
=(4,4
+1) 10-19 cm2.
Enfin,
àpartir
del’expression (2)
on obtientalors
qu’expérimentalement
on trouveEn
comparant
ces troisrésultats,
on voit quefl(e)
pour le niveau radiatif est
négligeable
tandisN. v- p g g
que pour les deux niveaux métastables
et
ces deux valeurs
peuvent
être considérées commeégales
dans les limites de l’incertitudeexpérimentale.
L’influence des électrons
thermiques
ne serait doncpas très différente sur les deux niveaux métastables.
Elle serait peu
importante
sur le niveau radiatif3Pi ;
la
probabilité
des chocsélectroniques pendant
ladurée de vie de cet état est en effet très faible.
II . 2 ETUDE DES MÉLANGES ARGON-NÉON. - En com-
parant
larépartition
des niveauxd’énergie
du néonet de
l’argon,
on voit que lepotentiel
du niveau méta- stable inférieur du néonVm
estsupérieur
aupotentiel
d’ionisation de
l’argon Y;,
soitV. > Yi [10].
Les chocs de deuxième
espèce
entre atomesNe(3P°)
et
Ar(’SO)
doivent doncjouer
un rôleappréciable
dans de tels
mélanges.
Aussi s’est-onproposé
d’exa-962
TABLEAU II
miner l’effet de
l’argon
sur les constantes de déclin des niveaux3P°
du néon. On constate que si la pres- sionpartielle d’argon
demeure constante, lerapport 1/s s’exprime
en fonction de lapression
totale p, par la même relation queprécédemment :
On a, d’autre
part,
fait varier lapression partielle d’argon
entrequelques
centièmes etquelques
dixmillièmes de mm de mercure en maintenant fixe la
pression
totale dumélange.
Onpeut signaler,
à titred’exemple,
que pour unepression
totale de 4 mmHg
l’influence del’argon
sur l’émission des raies du néon semanifeste à
partir
d’une concentration de 3 x10-3 [lo]
tandis
qu’en absorption
cette influence estappréciable
dès
10-4.
En outre, l’influence de
l’impureté
sur la constantede déclin croît considérablement
lorsqu’on s’éloigne
du
guide d’onde,
parce que la diffusionjoue
un rôlemoins
important
etqu’au
contraire les chocs doublesinterviennent
davantage.
Cephénomène peut s’expli-
quer par le fait que la concentration des atomes de néon excités n’est pas la même dans toutes les tranches étudiées et diminue avec la
distance,
tandis que la concentrationd’argon
est uniforme dans toute l’en- ceinte.On a étudié
également
l’évolution des coefficients B’et C’ avec la
pression partielle d’argon.
Il résulte desmesures que C’
dépend
peu de cettedernière,
cequi
montre que la désexcitation des atomes
Ne(3P°)
parchoc avec des atomes
Ne(1 So)
n’estpratiquement
pas modifiée par la
présence
d’une très faiblequantité d’argon.
On
peut
déduire d’études antérieures sur lesmélanges hydrogène-néon [11] et argon-néon [3] que
l’influenced’un gaz
étranger
sur le taux de déclin des niveaux’P’
du néon se manifeste dansl’expression
de1/r
par un terme
supplémentaire dépendant
de laconcentration
[I]
del’impureté
on a obtenu :K[I] représente
ici la contribution des chocs entre atomes de néon excités et atomesd’argon
dans l’état fondamental conduisant à l’ionisation de ce dernier élément(tableau II).
Quant
aux valeurs de la constanteC’,
elles sontdonnées par le tableau III. Elles ne varient pas avec la
pression partielle d’argon
pour les niveaux3P1
et3pg,
par contre, on note une influence de cetteimpureté
sur la section de désexcitation deNe(3P2).
On trouve
expérimentalement
que lesrapports
de TABLEAU IIIpopulation
intervenant dans leséquations
dePhelps
sont différents dans le néon pur et en
présence d’argon.
On en déduit la variation AC du terme
proportionnel
à la
pression
pour unepression partielle d’argon
del’ordre de
10-2
mmHg
et pour les troisniveaux ;
on a confronté ce résultat à nos mesures. Pour
3P2
ona obtenu AC =
1,7
x10-14 cm2
àpartir
deséqua-
tions de
Phelps,
cequi
est trèscomparable
à la valeur AC =2,2
x10-14 cm2
donnée parl’expérience.
Pour3p î
la différence AC est de l’ordre degrandeur
des erreurs. La vérification est moins satisfaisante pour le niveau
3p,
car lerapport N*/Nl*
nepeut plus
être considéré comme constant dans la relation
(4).
Ainsi l’évaluation de la section de désexcitation des atomes
Ne(3P°)
par les atomesNe(’S,)
dans lesmélanges argon-néon justifie
les transferts décrits parPhelps.
Conclusion. - La méthode
d’absorption
utiliséea
permis
d’effectuer des mesures de constante de déclinen fonction de la
pression
dans le domaineL’existence d’un taux de relaxation il pour le niveau radiatif
3p,
voisin deio et
i2 est due aux transferts entre les niveaux’P’
par chocs avec les atomesNe(1 So) ;
enparticulier,
les deux niveaux3Pô
et3Pi
ont des constantes de
temps pratiquement identiques.
Leur évolution en fonction de la
pression
met enoutre, en évidence le rôle des électrons
thermiques.
On a
également
montré que les transferts entre les niveaux3P°
du néon étaient modifiés par laprésence d’argon.
Remerciements. - Nous remercions vivement Mon- sieur B.
Decomps (Laboratoire
dePhysique
de l’EcoleNormale
Supérieure)
pour les discussions très fruc- tueuses que nous avons eues avec lui à propos de ce travail.Bibliographie [1
] DIXON (J.R.)
and GRANT (F.A.), Phys.
Rev., 1957,107, 118.
[2]
PHELPS (A.V.), Phys.
Rev., 1959,114,
1011.[3]
BIONDI (M.A.), Phys.
Rev., 1952,88,
660.[4] MITCHELL
(A.
C.G.)
and ZEMANSKY(M. W.),
1934, Resonance Radiation and ExcitedAtoms,
Cam-bridge Univ.,
Press.[5] MARCHAND
(J.),
Communicationprivée.
[6]
BOUVIER(A.),
BOUVIER(A.)
et JANIN(J.),
C. R. Acad.Sci. Paris, 1968,
266,
1571.[7] SADEGHI
(N.)
et PEBAY-PEYROULA(J. C.), Supplé-
ment au Journal de
Physique,
fasc. 4,Colloque
des milieux ionisés, avril 1968, C 3 31-C 3 34.
[8]
BOUVIER(A.),
BOUVIER(A.),
JANIN(J.),
C. R. Acad.Sci. Paris, 1970,
270,
1504[9]
DESCOMPS(B.),
Thèse,1969,
Paris.[10] STRINGAT