2 Comment sont organisés les fichiers

Licence 1 TD/TP ProgC

Prog C - 2

semestre

Quelques astuces pour se retrouver en TP

1 On travaille sur quel système

Un système d’exploitation (OS, i.e., Operating System en anglais, pour frimer) est un logiciel qui fait la jonction entre le matériel (souris, clavier, disque dur, écran, webcam, ...) et l’utilisateur de l’ordinateur. En gros, il facilite les communications entre l’utilisateur et le matériel.

Ici à l’université nous travaillons avec le système d’exploitationGNU/Linux. C’est un sys- tème architecturé autour d’unnoyau chargé de la communication avec le matériel. Contrai- rement à Windows, l’interface graphique ne fait pas partie du noyau, c’est un logiciel comme les autres. On peut installer autour du noyau des logiciels (traitement de texte, python, inter- face graphique...) et ces logiciels utilisent le noyau pour communiquer avec le matériel. Donc on peut avoir autant de logiciels qui gérent l’interface graphique que l’on veut. Mais on ne peut en utiliser qu’une seule à la fois. Nous qui sommes utilisateurs, nous ne nous occupons pas du noyau et de l’installation des logiciels. Il y a des administrateurs qui s’en occupent et qui veillent a leur bon fonctionnement. Comme sous Windows, plusieurs personnes peuvent utiliser le même systèmeGNU/Linux avec des comptes différents. Chacun pourra avoir des fichiers que les autres ne pourront lire. Ici ce sont les administrateurs qui créent des comptes pour tous les utilisateurs. Une personne ne pourra utiliser le système d’exploitation que s’il a un compte créé par l’administrateur.

2 Comment sont organisés les fichiers

Un système d’exploitation a une manière de ranger les fichiers dans le disque dur. C’est ce que l’on appelle le système de fichiers. Lorsque l’on installe le système d’exploitation GNU/Linux, il divise le disque dur en tiroirs, que l’on appelle répertoires, pour mieux ranger les fichiers. On peut avoir des répertoires à l’intérieur d’autres répertoires. Les répertoires sont organisés sous forme d’un arbre avec une racine nommée/ dans lequel tous les répertoires et fichiers sont rangés. Dans le répertoire/est créé un répertoirehomeet d’autres répertoires qui nintéressent que les administrateurs du système. Pour accéder à un répertoire ou à un fichier, il faut connaître son chemin complet depuis le répertoire racine (c’est logique sinon le noyau ne pourra pas savoir ou est-ce qu’il a mis tel fichier dans le disque dur, car ne l’oublions pas, il a rangé les fichiers dans le disque dur dans un ordre).

A chaque fois que l’administrateur crée un compte utilisateur, il lui donne un login (par exemple mkante) unique (2 comptes ne peuvent avoir le même login) et un mot de passe.

Lorsque le login et le mot de passe sont validés par le système, i.e., lorsque le système considère que le login est unique et que le mot de passe est assez “solide” pour ne pas être facilement devinable, un répertoire du même nom que le login (ici mkante) est créé dans le répertoire home. On dit que c’est le répertoire de base de l’utilisateur (ici mkante). Un utilisateur x ne

doit pas pouvoir modifier les fichiers d’un utilisateur y (sinon ce n’est pas la peine d’avoir des comptes utilisateurs). C’est pour cela que tous les fichiers et répertoires créés par l’utilisateur mkantese trouvent dans le répertoiremkante.

A chaque fois qu’une personne veut utiliser l’ordinateur, il doit donner le login et le mot de passe que lui a donné l’administrateur pour que le système d’exploitation vérifie s’il a le droit d’utiliser l’ordinateur ou pas. Si le login et le mot de passe sont corrects, l’utilisateur est connecté et il pourra utiliser l’ordinateur. Comme l’utilisateur a un répertoire de base où il peut faire tout ce qu’il veut, à chaque fois qu’il se connecte au système, le système se place directement dans ce répertoire. Ainsi tous les répertoires et fichiers créés par l’utilisateur, sont placés par défaut dans son répertoire de base. Et lorsque l’utilisateur a terminé son travail, il doit se déloguer du système pour que quelqu’un d’autre n’utilise pas son compte et ne supprime ses fichiers.

Un chemin complet d’un répertoire ou d’un fichier c’est l’ensemble des répertoires, séparés par /, par lesquels il faut passer depuis le répertoire racine, pour accéder au fichier ou au répertoire. Comme on ne connaît pas toujours le chemin complet de notre répertoire de base, on utilise le raccourci˜qui est un alias sur le chemin complet de notre répertoire de base. Par exemple, / est un chemin complet (c’est le répertoire racine du système et donc la racine de l’arbre des répertoires), /home/est un chemin complet, etc.

3 Quelques commandes

Une fois connecté, il faut pouvoir surfer sur le net, éditer des fichiers, etc. Pour cela il faut démarrer (pour utiliser le jargon Windows) les applications qui vous permettent d’exécuter ces taches. La première chose que vous devez faire lorsque vous êtes connecté dans un système GNU/Linux où l’interface graphique n’a pas de menu “Applications”, c’est de lancer un terminal. Un terminal est une application qui vous permet de discuter avec le noyau sous forme de commandes. Nous allons nous intéresser aux commandes qui permettent de lancer une application ou qui permettent de manipuler le système de fichier.

Lorsque vous vous connectez au système, le terminal est lancé par défaut. Si ce n’est pas le cas, le lancer (soir passer par le menu Applications ou clic droit sur la souris, c’est un petit exercice facile).

Le terminal est divisé en 2 parties :

– le prompt: c’est un message affiché par le terminal que tu ne peux pas modifier pour le moment.

– une partie où l’utilisateur peut entrer ses commandes

Le terminal a un répertoire courant, par défaut c’est le répertoire de base de l’utilisateur.

Supposons que le prompt de l’utilisateurmkantec’est ati@stat:

Pour surfer sur le net, il faut démarrer un navigateur (par exemple firefox). Voici la com- mande qu’il faut lancer dans le terminal (toute commande est terminée par un retour chariot, i.e., la touche Entrée) :

ait@stat: firefox &

Pour se placer dans un répertoire, il faut utiliser la commandecd. Si tu tapes

ati@stat: cd

tu te places dans ton répertoire de base. Si tu tapes ati@stat: cd nomRep

dans le terminal, tu te places dans le répertoirenomRep(nomRepdevient le répertoire cou- rant).

Pour créer un répertoire, il faut utiliser la commandemkdir. Par exemple si je tape ati@stat: mkdir toto

le système va me créer dans le répertoire courant un répertoire qui s’appelletoto. On dira dans ce cas, que le répertoire courant (icimkante) est lerépertoire pèredu répertoiretoto. On peut demander àmkdirde créer une liste de répertoires, dans ce cas, il faut lui donner la liste des répertoires à créer séparés par des espaces. Si je veux créer un répertoire informatique et dans le répertoire informatique deux autres répertoires nommés theorie et pratique, qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut d’abord créer le répertoireinformatique, ensuite se placer dans le répertoire informatique avec la commande cd puis seulement créer les répertoire theorieet pratique. Le répertoire père de informatique c’est mkanteet le répertoire père detheorie etpratiquec’estinformatique. Voici la suite des commandes :

ati@stat: mkdir informatique ati@stat: cd informatique

ati@stat: mkdir theorie pratique

Si je me trouve dans un répertoire fils et que je veux accéder au répertoire père, je peux taper

ati@stat: cd ..

Pour supprimer un répertoire, il faut utiliser la commande rmdir. Pour supprimer un répertoire, par exemple,pratique, il faut se placer dans un répertoire qui est un ancêtre dans l’arbre des répertoires, du répertoire que l’on veut supprimer. Par exemple si je veux supprimer le répertoiretheorie, il faut que je me place dans le répertoire informatique et que je tape dans le terminal

ati@stat: rmdir theorie

ou que je me place dans un répertoire au dessus de informatique, ici il n’y en a qu’un seul c’estmkante(notre répertoire de base). Dans ce cas, il faut donner le chemin complet du répertoire qu’il faut supprimer. Donc pour supprimer theorie alors que l’on se trouve dans le répertoiremkante, il faut taper

ati@stat: rmdir informatique/theorie

Pour créer un fichier de nom fic, dans le répertoire nomRep, il faut se placer dans le répertoirenomRepet tapez la commande

ati@stat: touch fic

Pour supprimer un fichier nomFic qui se trouve dans le répertoire toto, il faut se placer dans le répertoire toto ou un répertoire au dessus de toto (dans ce cas il faut donner le chemin complet de nomFicdepuis ce dernier) et taper la commande

ati@stat: rm nomFic

Si tu veux connaître la liste des fichiers qui se trouvent dans le répertoire, il faut utiliser la commande ls. Cette commande prend en paramétre le chemin complet du répertoire que tu veux lister. La commande par défaut

ati@stat: ls

permet de lister les fichiers du répertoire courant. La commande suivante ati@stat: ls nomRep

permet de lister les fichiers/répertoires qui se trouvent dans le répertoirenomRep. La com- mande ci-dessus implique quenomRepse trouve dans le répertoire courant. Sinon, il faut donner le chemin complet du répertoire que l’on veut lister. Par exemple, supposons que je me trouve dans n’importe quel répertoire et que je veux lister les fichiers qui se trouvent dans le répertoire pratique, voici la commande qu’il faut exécuter :

ati@stat: ls ~/informatique/pratique

Les commandes cd, ls, mkdir, rmdir, touch, rm ont besoin du chemin complet du répertoire/fichier pour le créer (mkdir, touch) ou le supprimer (rmdir, rm) ou se déplacer dedans (cd). Lorsque le chemin complet depuis la racine n’est pas donnée, toutes ces com- mandes considérent que le répertoire courant est le début du chemin.

Lorsque que l’on ne sait pas dans quel répertoire l’on se trouve, on utilise la commande pwd. Dans ce cas, le terminal va afficher le chemin complet du répertoire courant depuis la racine. Supposons que je me trouve dans le répertoireinformatique et que je tape :

ati@stat: pwd

je vais voir afficher à l’écran/home/mkante/informatique (en supposant que mon réper- toire de base se trouve dans le répertoire/home). C’est très pratique lorsque l’on ne sait plus quel est notre répertoire courant.

4 Editions de fichiers

Vous avez vu que si vous utilisez python dans le terminal, vous perdez toutes vos fonctions dés que vous quittez python. On veut pourvoir garder nos fonctions pour les révisions. Pour cela, il faut écrire nos programmes python dans des fichiers. Il faut utiliser un éditeur de texte.

Notre favori c’estemacs. Pour lanceremacs, il faut taper dans le terminal la commandeemacs

&. Par exemple, chez moi (utilisateurmkante) ça va donner : ati@stat: emacs &

Après un petit instant, emacs apparaît à l’écran. Si vous regardez bien, vous verrez que c’est divisez en 2 parties, appelées fenêtres, séparées par une barre :

– Une grande fenêtre : votre texte sera saisi dans celle-ci.

– Dans la barre, vous voyez 2 tirets, un nom, la date et d’autres informations.

– La petite fenêtre : emacs communique avec vous avec cette fenêtre

Lorsque dans le terminal, vous vous trouvez dans le répertoiretoto(i.e. quetotoest votre répertoire courant) et que vous avez lancé emacs, emacs considère que ce répertoire (icitoto) est son répertoire courant.

Pour ouvrir un fichier, par exempletp1.py, dans emacs, vous allez dans le menuFile puis vous cliquez sur Open File. Emacs va vous demander dans la petite fenêtre, le nom du fichier que vous voulez ouvrir. Pour cela, il va afficher le chemin complet du répertoire courant. Par exemple, si j’ai lancé emacs depuis le répertoire pratique, voici ce qui s’affiche :

Find File: ~/informatique/pratique/

Si le fichier que vous voulez ouvrir se trouve dans un autre répertoire quepratique, vous remplacez /informatique/pratique/ par le chemin complet du répertoire ou se trouve le fichier suivi du nom du fichier (icitp1.py) et ensuite vous tapez entrer. Emacs va vous ou- vrir le fichier et va l’afficher dans la grande fenêtre. Par exemple, si le fichier se trouve dans informatique, il faut remplacer /informatique/pratique/ par /informatique/tp1.py.

Lorsque le fichier est ouvert, dans la barre qui sépare les 2 fenêtres, vous voyez 2 tirets, le nom du fichier (icitp1.py), la date, le numéro de ligne et autres informations. Si vous modifiez le fichier, les 2 tirets sont remplacés par 2 étoiles. Pour enregistrer le fichier, vous allez dans le menu File et vous cliquez surSave (current buffer)(il est grisé si le fichier n’est pas modifié).

Lorsque vous avez enregistrez votre fichier, les 2 étoiles sont retransformées en 2 tirets.

Pour créer un fichier sous emacs, on fait pareil que pour ouvrir un fichier. Dans ce cas, le fichier n’est créé dans le disque dur que lorsqu’on l’a enregistré.

Pour quittez emacs (après avoir enregistrer le fichier), vous allez dans le menu File et vous cliquez sur Exit Emacs. Si vous n’avez pas enregistré le fichier, emacs vous demande s’il peut enregistrer le fichier avant de quitter, si vous répondez oui, il enregistre et quitte, si vous répondez non, il vous met en garde en vous disant que le fichier n’est pas enregistré et vous redemande à nouveau s’il peut quitter ; si vous répondez oui, il quitte sans enregistrer et si vous répondez non, il ne quitte pas.

Vous avez la possibilité d’ouvrir plusieurs fichiers avec emacs. Par contre un seul fichier est affiché à la fois dans la fenêtre principale. Pour passer d’un fichier ouvert à un autre, vous allez dans le menu Buffers et vous cliquez sur le nom du fichier que vous voulez voir afficher dans la fenêtre principale.

Nous, on veut faire des programmes python. Pour cela, nos fichiers doivent être suffixées par “.py”. Lorsque l’on ouvre un fichier suffixé “.py”, emacs reconnait que c’est un fichier qui contient des fonctions écrites en python et affiche 2 menus supplémentaires : IM-Python et Python. Il n’y a que le menuPython qui nous intéresse. Si tu as fini d’écrire ton programme python et que tu veux l’exécuter, tu vas dans le menuPython et tu cliques surStart interpreter.

La grande fenêtre est divisée en 2 : ton fichier python dans la fenêtre du haut et l’interpréteur python dans celle du dessous. La fenêtre active est celle avec le curseur. Pour aller dans la fenêtre non active, il suffit juste d’y cliquer avec la souris et elle devient active, i.e., a le curseur.

Ensuite, lorsque le fichier python est actif, tu as le menuPythonqui apparaît, tu cliques dessus puis sur Execute Buffer. Le résultat (ou les erreurs) est affiché dans la fenêtre ou se trouve l’interpréteur (normalement dans la fenêtre du bas).