Ordre National des Médecins
Conseils Départementaux de Haute-Corse et de Corse du Sud
1 Communiqué
Dans le cadre de la catastrophe sanitaire qui s’annonce, l’insularité qui initialement était un avantage est devenu avec le passage en phase trois un handicap.
Quand nos moyens de prise en charge des cas sévères seront saturés, il n’y aura aucune possibilité de prise en charge alternative même s’il faut saluer l’opération Tonnerre de ce week-end.
Afin de ralentir la progression du virus, nos deux Conseils
Départementaux se déclarent solidaires de toutes les démarches visant à élargir le dépistage au plus grand nombre et surtout inclure la Corse dans le cadre d’un essai clinique élargi permettant l’utilisation sans délai de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine, après évaluation médicale et avec l’accord des patients. Les contre-indications connues et les effets indésirables peuvent être suivis sans difficultés.
Ces deux médicaments sont bien connus et commercialisés en France depuis longtemps. Le premier est utilisé depuis des décennies dans le traitement de certaines pathologies auto-immunes et le second est un antibiotique couramment prescrit.
Ce traitement vu l’état d’urgence, devrait pouvoir être utilisée hors des procédures habituelles avec délivrance d’une Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) ou de tout autre procédure permettant son utilisation.
Les premières études, bien qu’incomplètes, montrent une efficacité réelle avec diminution de la charge virale dans les prélèvements et laissent supposer une action sur l’évolution de la pathologie.
Toute l’équipe de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection a décidé de proposer ce protocole diagnostic/traitement à l’ensemble de leurs patients infectés.
Le temps de la science n’est pas toujours le temps de l’action, et même, s’il n’a pas de valeur juridique, le serment d’Hippocrate que prononce le médecin le jour de sa thèse et qui est l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale, s’impose à nous tous.
Le temps presse, la vague arrive et nos Conseils Départementaux se joignent à toutes les voix qui réclament cette démarche tout en rappelant que le confinement absolu reste encore et toujours le meilleur traitement contre cette pandémie.
Dr Jean CANARELLI Dr Bruno MANZI