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Ondes de densité de charge : structure en domaines et bruit en 1/f 2

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Academic year: 2022

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(1)

HAL Id: jpa-00232110

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00232110

Submitted on 1 Jan 1982

HAL

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Ondes de densité de charge : structure en domaines et bruit en 1/f 2

Jean-Christian Anglès d’Auriac, M. Papoular

To cite this version:

Jean-Christian Anglès d’Auriac, M. Papoular. Ondes de densité de charge : structure en do- maines et bruit en 1/f 2. Journal de Physique Lettres, Edp sciences, 1982, 43 (18), pp.677-681.

�10.1051/jphyslet:019820043018067700�. �jpa-00232110�

(2)

Ondes de densité de charge : structure

en

domaines et bruit

en

1/f2

J. C.

Anglès

d’Auriac et

M. Papoular

Centre de Recherches sur Les Très Basses Températures, C.N.R.S., 25, avenue des Martyrs, 166 X, 38042 Grenoble Cedex, France (Re~u le 9 juin 1982, accepte le 27

juillet

1982)

Résumé. 2014 Dans la limite du piégeage faible, on discute l’effet de la distribution

spatiale

du

potentiel d’impuretés

sur la structure en domaines d’une onde de densité de charge incommensurable dans un

système unidimensionnel.

L’hypothèse

d’un mouvement de l’onde par solitons

explique

le bruit

basse

fréquence,

en

particulier

le bruit en

1/f2.

Abstract. 2014 The domain structure of an incommensurate CDW in a 1d system is deduced from the

spatial

distribution of the

impurity potential,

in the weak

pinning regime. Assuming

soliton motion,

one can

explain

the

low-frequency

broad-band noise, in

particular

the

1/f2

noise.

Classification

Physics Abstracts

72.15N - 72.70

1. Le

compose pseudo-unidimensionnel

a onde de densite de

charge (ODC) NbSe3

a fait

l’objet

de nombreuses etudes

experimentales [1],

en

particulier

d’etudes de structure par dif- fraction

[2]

et,

recemment,

de mesures de bruit

electrique

basse

frequence [3].

Deux ondes de densite

apparaissent

successivement en abaissant la

temperature.

Chacune est

quasi-commen-

surable a

quelques % pres,

sans

dependance

en

temperature

du vecteur

d’onde q,

ce

qui

est inhabi-

tuel. Mais leur somme : q1 + q2 est

quasi-commensurable

a

quelques °/00 pres,

d’ou certaines

implications physiques [4, 5]

relatives a 1’effet des termes «

unklapp »

dans

Fenergie

libre. Le

bruit BF

(10

Hz-30

kHz) presente

une densite

spectrale qui depend

de la

temperature

et du

champ electrique applique [3].

En

particulier,

on trouve du bruit

Ilf

en

champ

fort

(par rapport

au

champ seuil)

et du

I1f2

en

champ

faible et a basse

temperature (par

rapport a

TC2’

la

temperature critique

de la 2e

ODC).

Nous avons

suggere [5]

une

interpretation

de ce resultat en considerant que :

(i)

le mouvement de l’onde et ses fluctuations se fait par solitons

(

kinks » et « antikinks

») porteurs

d’une

charge electrique

effective ± e*

(d’ordre e),

donc semblables aux porteurs +

et - d’un

composant

semi-conducteur

ordinaire ;

(ii)

l’onde est morcelee en domaines d’extension

Lp (de

l’ordre de

quelques

dizaines de microns suivant la

purete

de

1’echantillon)

ou la

phase

reste essentiellement uniforme. Ces domaines ont ete

predits [6]

dans le cas d’un

piegeage

faible du par

exemple

a des

impuretes iso-electroniques,

et

peut-etre

observes

[7].

Nous considerons ici que les solitons sont nuclees sur les

parois

des

domaines sous 1’effet du

champ electrique applique.

Tres

rcccmment, I’hypoth6se

a été avancée

[8]

d’un reseau de

solitons-discommensurations, present déjà

dans 1’etat fondamental et associe Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:019820043018067700

(3)

L-678 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES

a la

quasi-commensurabilite

de l’ODC. Ceci

expliquerait

convenablement le bruit

quasi-perio- dique [1],

mais on attendrait alors une

dependance

en T du vecteur

d’onde,

ce

qui

n’est pas le cas.

Notre

objectif est

ici de montrer

plus

en detail que la distribution

spatiale

du

potentiel d’impure-

tes determine la structure en

domaines,

et que

1’hypothese

d’un mouvement par solitons

explique

quantitativement

le bruit en

1/f 2.

2. Lee et Rice

[6]

ont montre que, pour des

impuretes faibles, l’équilibre

entre

potentiel d’ancrage (vpl)

et elasticite de l’onde

( fo)

se traduit par une «

longueur

de

persistance » L,

inversement

proportionnelle

a la densite

d’impuretes

n; :

I P I est I’amplitude

du

parametre

d’ordre de

Fonde, ~ et ~’ les longueurs

de

coherence longitudinale

et transverse. L est une«

longueur

de

persistance

», soit la distance sur

laquelle

la

phase

de

t’onde

varie

appreciablement : Aq5 IL - n/4,

L’ =

L est

une

longueur

de

persistance

transverse.

La structure de

1’expression (1)

decoule directement de la forme «

gaussienne »

du

potentiel d’impuretes

distribuees aleatoirement dans un volume

LL" :

De

fagon 6quivalente,

on

peut

dire que L est associee a Fechelle

grandes longueurs

d’onde des fluctuations

spatiales

du

potentiel Y;(r).

Mais les fluctuations de courte

longueur

d’onde inter- viennent aussi. En

effet,

si

Np ( > Np) impuretes

se trouvent sur un

plan d’onde,

elles

determinent,

en

phase,

un

potentiel d’ancrage Np vp l ~ ~’ ~ I qui

doit etre

compare

au

potentiel

aleatoire

VP1 I tp I [~L ,2 ni] 112

. Ce

potentiel d’ancrage 1’emportera

si :

Soil, typiquement : Np

>

30, si ~

=

100 ~ ~ 1000 A [6]

et L ~

100 jLi

pour une concentration

d’impuretes

c; =

10- 5 (dans

ces

conditions,

on a

Np

=

10;

voir tableau I pour d’autres

valeurs).

Nous aurons

alors,

centree sur ce

plan d’onde,

une

paroi, d’6paisseur ~,

dont la

phase

est ancree

par les

Np impuretes :

un

soliton,

par

exemple, approchant

de cette

paroi,

ne pourra la traverser

qu’en s’y

convertissant en

porteur

normal pour etre nuclee a nouveau de l’autre cote. De ce

point

de vue,

la paroi joue

le role des sources de Franck-Read examinees dans la reference

[6].

Tableau I

(*)

(*) Ces chiffres sont donnes a titre de

simple

illustration; ils resultent d’une «

fermiologie

» decrite dans

la reference [6], mais mal etablie

experimentalement

dans

NbSe3.

(4)

La

probabihte

d’avoir

Np impuretes

« en

phase »

sur un

plan d’onde,

obeit a une loi de Poisson :

(chaque

site

peut

etre

occupe

ou non par une

impurete,

sans correlation entre

sites).

Une

paroi

sera encore

plus

stable si elle est basee sur une

sequence

« PRP » :

plan

pauvre en

impuretes - plan

riche

- plan

pauvre. Nous

designons

comme riche un

plan qui

contient

plus

de R

impuretes,

et pauvre un

plan qui

en contient moins de P. Pour diff6rentes valeurs de

Np ( -

N :

plan

«

normal »)

et différents criteres de richesse « R » et

pauvrete

«

P »,

nous

obtenons, numeriquement,

la distance moyenne

Lp

entre 2

parois

PRP successives. Nous avons

pris

un

maillage

carré de pas a

(typiquement a

= 10

A).

Fig.

1. - Evaluation numerique

deja distance

entre.

parois, Lp,

en fonction du critere de richesse

R/Np

(avec P = R - 1), pour différents

Np. Np

= 10

correspond

a une concentration

d’impuretes

de 10 ppm.

[Numerical

evaluation of the

distance_between

the walls,

Lp,

as a function of the richness

R/Np

(with P = R - 1) for different values of

Np. N p

= 10

corresponds

to a 10 ppm

impurity concentration.]

Nous avons

porte,

sur la

figure 1, Lp/a

en fonction de

R/N

pour

Nip - 5, 10

et

15,

en

prenant

P = R - 1. On

voit que, du

fait des fluctuations courtes

longueurs

d’onde du

potentiel d’impure- tes,

on

peut

s’attendre pour des concentrations moyennes ci ~

10 - 4

a

10 - 5 semi-macroscopiques,

pouvant atteindre

quelques

microns ou dizaines de

microns,

conformement a

l’experience [7].

En

comparant

avec le tableau

I,

on constate que

Lp

sera

generalement

inferieur a la

longueur

de

persistance

L. On aura donc de veritables

domaines,

d’extension

Lp,

ou la

phase

reste essentielle- ment constante, limites par des

parois d’épaisseur ç

ou la

phase

est ancree. Nous avons montre

[5]

qu’une

telle structure est

susceptible d’expliquer

le bruit

basse-frequence

en

Ilf

et

1/f 2

dans

NbSe3.

Nous allons montrer maintenant que cette

interpretation

du bruit en

1//2

est satisfaisante

quantitativement.

3. Entre 2

parois voisines,

un soliton

(A ± 2 vc)

obeit a une

equation

de

type

Sine-Gordon amortie

qui

s’ecrit en variables reduites

[5] :

.

(5)

L-680 JOURNAL DE PHYSIQUE - LETTRES

ou F

represente

la force

electrique d’entrainement, c~o

le

potentiel d’impurete Vi,

co est une vitesse fixee par l’elasticite de l’onde

(et qui

determine la

largeur

du soliton : 1 =

co/roo),

y un coefficient d’amortissement

proportionnel

a

Fenergie

6

dissipee

sur une distance

Lp.

On a tous les

ingre-

dients d’un

probleme

de

type Frenkel-Kramers,

c’est-a-dire d’un

probleme

a seuil de mouvement,

comme dans 1’effet

Josephson alternatif par exemple,

ou bien en

desorption [9].

Le

champ

seuil

E~

est en gros

proportionnel

a

l’energie dissipee

~. Pour certains mecanismes de relaxation

[6],

~ sera determinee par le

temps

de relaxation T -

T-2

des electrons libres. Ceci

permettrait

de

comprendre l’augmentation rapide

de

Ec

a basse

temperature [1, 3].

Le

champ E~

de nucléation d’un soliton sur une

paroi

de domaine sera inferieur a

E~,

et l’intervalle

E~-E~

sera

large

a basse

temperature :

c’est la que le bruit

1/f2

a ete mis en evidence

[3].

Pour des

champs

intermediaires :

E~

E

Ec,

on n’a pas de

propagation

des solitons sur

des distances

macroscopiques,

mais un

regime

de sauts

aleatoires,

activés

thermiquement

et

assistes par le

champ applique [9].

Ce

regime

est caracterise par une

mobilit6 p

et un coefficient de diffusion :

(le

facteur

1/2 7c

tient a ce que D

represente

la diffusion de la

phase exprimee

en

radians).

Nous

pouvons

d6duire p

de la

pente

de la

caracteristique

courant-tension. A 26 K par

exemple [3],

cette

pente correspond

a un courant

porte

par l’ODC d’environ 1

%

du courant

total ; on

trouve

alors : D ~

10- 2 CM2/S.

Ce

regime

diffusif se traduira par une

puissance spectrale lorentzienne

pour les fluctuations de

phase,

donc de

charge [5, 10] :

(2 7r/~ represente

ici la

longueur

d’onde de fluctuation

spatiale).

On verifie que, pour

des-longueurs

d’echantillon C de l’ordre du mm, le terme

Dq 2

1 Hz. On trouve donc bien un

spectre

en

W- 2.

Traduisant les fluctuations de

charge

en fluctuations de

potentiel

par :

on obtient :

Soit,

dans les conditions

experimentales

de la reference

[3],

une

puissance spectrale

de

(1 ~V)~/Hz ~ 10 Hz,

en bon accord avec la mesure. Noter que les dimensions

Lp,

L’ d’un domaine

n’interviennent pas dans

1’expression (9).

En

conclusion,

nous avons montre

qu’une

concentration modeste

d’impuretes

faibles

(iso- électriques)

est

susceptible

de morceler une onde de densite de

charge

incommensurable en

domaines

macroscopiques,

et par la de foumir une

interpretation

du bruit

basse-frequence

dans

NbSe3,

notamment du bruit en

1/f 2

comme bruit de diffusion. La

grande

incertitude

qui

affecte les différents

parametres

«

fermiologiques » [6]

ne nous a

permis qu’une

discussion d’ordre de

grandeur

de 1’extension des domaines

(section 2).

(6)

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