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La reprise historique du marché du logement a pesé sur l accessibilité à la propriété au Canada

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Academic year: 2022

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La flambée de la demande de maisons individuelles relève le seuil d’accessibilité

Si la pandémie a grandement perturbé le marché du logement au Canada, elle n’a pas anéanti l’activité, en fin de compte. Les transactions du printemps ont été reportées à l’été et à l’automne. C’est le déplacement de l’activité, et non la réduction de celle-ci, qui a fait s’enflammer le marché au troisième trimestre ; les prix ont été propulsés à de nouveaux sommets et une par- tie des gains d’accessibilité réalisés au deuxième tri- mestre a été reperdue. Dans tous les marchés que nous suivons, l’accessibilité à la propriété s’est globale- ment détériorée. Il importe peut-être encore davantage

TENDANCES IMMOBILIÈRES ET ACCESSIBILITÉ À LA PROPRIÉTÉ

décembre 2020

La reprise historique du marché du logement a pesé sur l’accessibilité à la pro- priété au Canada

La hausse des prix a réduit le gain précédemment réalisé en matière d’accessibilité. La mesure globale de RBC pour l’en- semble du pays a augmenté de 1,3 point de pourcentage pour s’établir à 49,1 % au troisième trimestre, ce qui annule partielle- ment le recul de 3,0 points de pourcentage enregistré au deu- xième trimestre. La forte hausse des prix dans la majorité des marchés a contribué à cette détérioration.

La hausse temporaire du revenu des ménages a commencé à s’estomper. En raison de la légère diminution des transferts gou- vernementaux sans précédent, de nombreuses personnes ont de la difficulté à composer avec la hausse des coûts de propriété.

Les propriétés demeurent accessibles dans la plupart des régions du Canada. Cependant, d’énormes problèmes persistent pour les acheteurs à Vancouver, à Toronto et à Victoria, où les prix sont élevés.

L’accélération de la hausse des prix annonce une poursuite de la détérioration de l’accessibilité à la propriété à l’avenir.

Dans l’ensemble, les conditions de l’offre et de la demande sont demeurées incroyablement tendues à la fin de 2020. Par consé- quent, l’appréciation rapide de la plupart des types de propriétés se poursuivra à court terme. La principale exception concerne les copropriétés situées au centre-ville des plus grandes villes du Canada, où l’offre abondante limitera l’augmentation des prix. Si les récentes hausses considérables des prix se poursuivent, on pourrait observer une importante détérioration de l’accessibilité dans les petits marchés.

20 30 40 50 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Moyenne toutes catégories Unifamiliales Toutes catégories Copropriétés

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

Mesure de l'accessibilité RBC - Canada

Part du revenu d'un ménage nécessaire pour couvrir les coûts liés à l'habitation (en %)

Troisième trimestre de 2020 Canada

49,1

Vancouver

78,5

Calgary

36,7

Edmonton

30,1

Toronto

65,7

Ottawa

38,6

Montréal

42,5

-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

Victoria Regina Halifax Saskatoon Région de

Vancouver Calgary Winnipeg St. John's Edmonton Canada Région de

Montréal Ottawa Québec Région de Toronto Maisons individuelles

Copropriétés Variation de la mesure d’accessibilité de RBC entre les deuxième et troisième trimestres de 2020, en points de pourcentage

Au troisième trimestre, la réduction de l’accessibilité pour une maison individuelle a généralement été plus importante que celle pour un appartement en copropriété

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de souligner que la pandémie a créé de nouvelles dynamiques de marché dont l’incidence sur les tendances d’accessibilité varie d’une catégorie à une autre. Parmi les plus importantes d’entre elles figurent l’explosion de la demande pour des espaces de vie plus grands ainsi que l’affaiblissement de la volonté de vivre dans les zones urbaines centrales ou à proximité de celles-ci. Par consé- quent, les maisons individuelles et les autres habitations peu élevées sont devenues très convoitées et leur prix a augmenté. De plus, la possibilité de travailler de la maison a contribué à propager la hausse des prix, de même que l’érosion de l’accessibilité, à toutes sortes de marchés. La mesure d’accessibilité des maisons individuelles de RBC a augmenté pour toutes les régions, affichant une progression allant de 0,2 point de pourcentage (St. John’s) à 2,7 points de pourcentage (Vancouver). (Une augmentation de cette mesure indique une détérioration de l’accessibilité à la propriété.) Dans la majorité des cas, la détérioration indiquée par cette mesure a été considérablement plus importante que celle affichée par la mesure concernant les copropriétés, ce qui traduit un marché beau- coup plus calme pour ces dernières, surtout dans les plus grandes villes du Canada. Notre mesure pour les appartements en copro- priété a chuté dans la région de Toronto, où l’offre a explosé pendant la pandémie.

Les effets du revenu au deuxième trimestre ont été partiellement annulés

La hausse des prix des maisons n’est pas le seul facteur ayant miné l’accessibilité à la propriété au dernier trimestre. La baisse du revenu des ménages a elle aussi joué un rôle. Celle-ci est survenue après une hausse record de 11 % au deuxième trimestre, lors- que les gouvernements ont versé une aide financière sans précédent aux Canadiens face à l’explosion du chômage. La réduction de certains transferts gouvernementaux a entraîné une baisse de 3,1 % du revenu disponible des ménages au troisième trimestre. Étant donné le début imminent de la vaccination de masse, qui éclaircit les perspectives économiques pour 2021, nous nous attendons à une nouvelle diminution des transferts au cours de la période à venir.

Le portrait de l’accessibilité à la propriété n’a guère changé à l’échelle du Canada

Alors que la proportion des coûts de propriété par rapport au revenu a augmenté de manière inégale d’un marché à l’autre au troi- sième trimestre, les hausses les plus importantes ayant été enregistrées à Vancouver (2,8 points de pourcentage) et à Victoria (1,5 point de pourcentage), la situation n’a pas beaucoup changé dans son ensemble. Dans pratiquement tous les marchés, les pro- priétés étaient toujours plus accessibles qu’à la même période l’année précédente (Ottawa étant la seule exception). L’accessibilité est demeurée conforme aux normes historiques dans la majorité des marchés. Vancouver, Toronto et Victoria ont conservé leur place en tête du palmarès des marchés les moins accessibles au Canada, et des tensions modérées persistent à Montréal et à Ottawa. Les tensions liées à l’accessibilité dans ces grands marchés sont en grande partie attribuables aux prix élevés des maisons individuelles.

En général, les appartements en copropriété représentent une option plus accessible pour les acheteurs.

Les gains réalisés en matière d’accessibilité au deuxième trimestre devraient continuer de s’effacer

Nous nous attendons à ce qu’un retour graduel à la normale des transferts gouvernementaux aux ménages et une appréciation sou- tenue des propriétés continue d’effacer le brusque gain en matière d’accessibilité ayant été réalisé au deuxième trimestre. Les ré- centes baisses des taux hypothécaires devraient quelque peu compenser cette situation. Dans les marchés les moins abordables du Canada, comme Vancouver, Toronto et Victoria, les acheteurs sont les plus vulnérables face à une éventuelle détérioration de l’ac- cessibilité étant donné que leur situation est déjà difficile, surtout s’ils sont à la recherche d’une maison individuelle. Dans de nom- breux petits marchés, les acheteurs locaux pourraient eux aussi faire face à une hausse rapide des prix. La forte demande exerce une énorme pression sur le parc immobilier de leur région.

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Victoria – Les acheteurs sont toujours en meilleure posture qu’il y a un an À Victoria, les prix des maisons ont monté en flèche au troisième trimestre, dans un contexte où l’activité a remonté à des niveaux presque records. Ce facteur a contribué à effacer une partie de l’important gain en matière d’accessibilité réalisé au deuxième trimestre. La mesure globale d’accessibilité de RBC y a augmenté de 1,5 point de pourcentage pour s’établir à 55,1 %, soit au troisième rang des pires résultats au Canada, après Vancouver et Toronto. Néanmoins, les acheteurs de ce marché sont toujours en meilleure posture qu’ils ne l’étaient il y a un an, alors qu’ils devaient dépenser 58,3 % de leur revenu pour couvrir les coûts de propriété. La situation de l’offre et de la demande demeure très tendue. Les prix des maisons devraient continuer d’augmenter à court terme.

Région de Vancouver – La tendance caractérisée par une amélioration de l’accessibilité se maintient, pour le moment

Au cours de la dernière période, la mesure globale de RBC ayant affiché la plus forte croissance parmi les marchés que nous suivons est celle de Vancouver. Elle est passée à 78,5 %, soit une hausse de 2,8 points de pourcentage. Si cette évolu- tion n’a pas fait dérailler la tendance à l’amélioration qui s’est amorcée il y a deux ans, la nouvelle accélération de la croissance des prix des maisons individuelles pourrait bien le faire au cours de la période à venir. Le marché s’est fortement re- dressé depuis l’été et les conditions de l’offre et de la demande pour les catégories d’immeubles peu élevés se sont considérablement resserrées. Toute détérioration de l’accessibilité est de mauvais augure pour les acheteurs de Vancouver, pour qui les coûts d’accession à la propriété sont déjà les plus élevés au pays.

Calgary – Une reprise remarquable

Malgré l’énorme choc économique entraîné par la COVID-19, le marché du loge- ment de Calgary s’est redressé assez solidement depuis l’été. Les taux d’intérêt extrêmement bas et l’épargne accumulée pendant la pandémie ont donné un nou- veau souffle à la demande et entraîné une diminution du parc immobilier. Ces fac- teurs ont légèrement stimulé les prix des maisons, qui sont passés au-dessus des niveaux de l’année précédente pour la première fois en deux ans. Toutefois, les prix des copropriétés sont toujours à la baisse. L’accessibilité à la propriété est largement favorable aux acheteurs locaux. La mesure globale de RBC, qui s’établit à 36,7 % pour le troisième trimestre, se compare favorablement à la moyenne à long terme de la région (40,5 %).

Edmonton – Le raffermissement de la valeur des propriétés ne menace pas l’accessibilité

Le marché d’Edmonton affiche lui aussi une vigueur impressionnante depuis la fin de la première vague de la pandémie. Au début de l’automne, les reventes ont grimpé à des niveaux records en dix ans. Les conditions de l’offre et de la de- mande se sont alors raffermies, mais sont globalement demeurées équilibrées, ce qui a ouvert la voie à une appréciation modérée des propriétés. Comme à Calgary, les prix des maisons offrent une accessibilité raisonnable aux acheteurs locaux.

Malgré une légère détérioration au troisième trimestre, la mesure globale de RBC

Mesures de l’accessibilité RBC

Alberta

Source : RPS, Statistique Canada, Banque du Canada, Royal LePage, Recher- che économique RBC

Colombie-Britannique

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1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Calgary

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages 20

40 60 80

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Victoria

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60 80 100 120 140

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Vancouver

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60 80

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Edmonton

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

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(30,1 %) demeure bien en deçà de sa moyenne à long terme de 34,1 %.

Saskatoon – Les prix demeurent accessibles malgré le redressement histo- rique du marché

Cette année, le marché de Saskatoon a connu son été le plus occupé. Les re- ventes de maisons ont monté en flèche, propulsées par des acheteurs très motivés qui profitent de taux d’intérêt historiquement bas. L’accumulation de l’épargne a elle aussi certainement contribué à cette situation. Une hausse modeste des prix sinon abordables a aussi encouragé les acheteurs à passer à l’acte. La mesure globale de RBC, qui a progressé de 0,8 point de pourcentage pour s’établir à 30,8 %, dé- note une légère détérioration de l’accessibilité. Cependant, si les conditions de l’offre et de la demande continuent de se resserrer, une détérioration plus impor- tante pourrait se profiler à l’horizon.

Regina – Un rebond spectaculaire qui n’a pas fait baisser l’accessibilité Le rebond qu’a effectué le marché de Regina depuis le creux printanier est tout sauf ordinaire. Les reventes de maisons ont battu des records mois après mois depuis juillet, ce qui a considérablement amenuisé les stocks. À l’automne, le rap- port entre l’offre et la demande s’était resserré à un niveau qu’on n’avait pas obser- vé depuis huit ans. Ce revirement de situation n’a pas encore fait grimper les prix de façon notable, mais les choses pourraient changer si le marché continue de baigner dans ces conditions. Les coûts de propriété sont relativement abordables dans la région. C’est là que se trouve la mesure globale de RBC la moins élevée (26,4 %) dans tout l’Ouest canadien.

Winnipeg – Une année record, des logements toujours accessibles

Le marché du logement de Winnipeg avait démarré l’année 2020 en force. Après une courte pause attribuable à la COVID-19, au printemps, les choses sont deve- nues beaucoup plus vigoureuses. Les reventes sont en voie de battre un record annuel, et ce, avec une grande longueur d’avance. Toutefois, la deuxième vague pourrait leur faire obstacle à la dernière minute. Les acheteurs s’étant emparés de l’offre à un rythme effréné depuis l’été, les stocks se font plus rares, et les prix ont augmenté. Malgré une certaine érosion au troisième trimestre, le marché est en- core accessible pour l’acheteur moyen à la recherche d’une maison dans la région.

La mesure globale de RBC se situe à sa moyenne à long terme de 29,9 %.

Région de Toronto – Deux marchés aux tendances différentes en matière d’accessibilité

Le redressement qui a suivi le confinement printanier n’a pas été le même partout dans la région de Toronto : on peut dire qu’il y a deux marchés du logement. L’acti- vité a repris de façon remarquable pour les maisons unifamiliales et les autres habi- tations de faible hauteur, si bien que la pénurie qui avait cours avant la pandémie a

Mesures de l’accessibilité RBC

Source : RPS, Statistique Canada, Banque du Canada, Royal LePage, Recher- che économique RBC

Saskatchewan

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Regina

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

Manitoba

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Winnipeg

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60 80 100

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Toronto

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages 20

40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Saskatoon

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

Ontario

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rapidement refait surface. Les choses ont cependant été moins intenses sur le marché des logements en copropriété du centre-ville, où l’offre a explosé sui- vant un ralentissement du côté de la location (à court comme à long terme). Les prix ont donc emprunté des trajectoires différentes : augmentation marquée pour les habi- tations de faible hauteur, statu quo pour les logements en copropriété. Les mesures d’accessibilité de RBC reflètent ces divergences. En fait, la mesure des logements en copropriété est la seule qui s’est améliorée (légèrement) au troisième trimestre, toutes catégories de logements et tous marchés confondus. À 65,7 %, la mesure globale de RBC indique toujours la présence de grandes tensions liées à l’accessibili- té en général pour l’acheteur moyen.

Ottawa – L’accessibilité sous contrôle malgré des hausses de prix rapides L’année 2020 sera la cinquième année record d’affilée pour Ottawa (sauf si la deu- xième vague la fait dévier de son chemin à l’improviste avant la ligne d’arrivée). La valeur des propriétés y a connu l’une des appréciations les plus rapides au pays pen- dant la pandémie. Et à notre avis, le rythme n’est pas près de ralentir compte tenu du rapport serré qui subsiste entre l’offre et la demande. L’accessibilité n’est cependant pas hors de contrôle. Malgré quelques tensions, la mesure globale de RBC (38,6 %) est légèrement supérieure à sa moyenne à long terme (36,1 %), ce qui est juste un peu moins bien que l’an dernier (38,9 %).

Région de Montréal – Un marché effervescent et des prix qui ne peuvent qu’augmenter

Même le retour des restrictions économiques sévères cet automne n’a pas réussi à refroidir le marché du logement montréalais. L’activité y est toujours effervescente, les acheteurs s’intéressant vivement aux banlieues proches et éloignées. Le phéno- mène du télétravail et la recherche de grands espaces habitables ont vraiment fait grimper la pression autour de l’île de Montréal, où les propriétés ont tendance à être plus accessibles. Les stocks exceptionnellement bas sont devenus un grand pro- blème qui a fait augmenter les prix à des sommets records. L’accessibilité générale est plutôt faible dans la région, la mesure globale de RBC (42,5 %) se situant au- dessus de sa moyenne à long terme (38,6 %). Nous prévoyons que la situation va empirer.

Ville de Québec – Les acheteurs profitent pleinement de l’accessibilité favo- rable

La ville de Québec est un marché relativement accessible. À 28,2 %, la mesure glo- bale de RBC est l’une des moins élevées parmi les marchés que nous suivons. Les acheteurs ont bien profité de la situation en 2020. Ils ont intégré le marché en quanti- té record, faisant augmenter les reventes de maisons de 27 % dans les 11 premiers mois de l’année, et ce, même si la pandémie a pratiquement paralysé l’activité au printemps. Les prix des logements ont commencé à s’enflammer, ce qui pourrait bien éroder leur accessibilité au cours de la prochaine période.

Mesures de l’accessibilité RBC

Source : RPS, Statistique Canada, Banque du Canada, Royal LePage, Recherche économique RBC

Québec

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1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Ottawa

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Montréal

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Québec

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

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Saint John – Des conditions favorables aux acheteurs et à la reprise Parmi les marchés que nous suivons, Saint John est depuis longtemps le plus ac- cessible. La situation s’y est améliorée encore davantage dans la dernière année.

Notre mesure globale y est tombée à 22,5 % au troisième trimestre. Il s’agit du deu- xième niveau le plus bas jamais enregistré (le premier étant les 22,2 % inscrits au trimestre précédent). Les conditions favorables aux acheteurs ont sans aucun doute facilité la reprise du marché après l’interruption printanière. Depuis, les reventes de maisons ont grimpé en flèche, et sont en voie d’inscrire un impressionnant gain dans les deux chiffres sur l’année. La frénésie d’achats a toutefois fait baisser les stocks, et les prix des propriétés commencent à monter. Les prochaines hausses mineront quelque peu l’accessibilité de la région.

Halifax – La température grimpe, au risque d’étouffer l’accessibilité

Le marché d’Halifax connaît une activité fébrile. Les acheteurs y sont retournés au pas de course cet été, dès que le gouvernement a relâché les restrictions liées à la COVID-19, propulsant ainsi l’activité à des niveaux jamais vus. L’automne n’a aucu- nement refroidi les ardeurs, et l’offre commence à manquer. La concurrence est vive, si bien que le prix des propriétés augmente de plus en plus vite. L’accessibilité se maintient près des moyennes historiques récentes ; la mesure globale de RBC (31,2 %) est toujours légèrement inférieure à sa moyenne à long terme (32,3 %).

Toutefois, sa détérioration notable au troisième trimestre (notre mesure a gagné 2,0 points de pourcentage) laisse peut-être présager l’avenir.

St. John’s – Le rebond du marché sera-t-il durable ?

Le plus gros problème du marché de St. John’s n’est pas son accessibilité (favorable) ni son niveau d’activité (étonnamment bon), mais plutôt le contexte de faiblesse économique de la province. Nous pensons que Terre-Neuve-et-Labrador se remettra plus lentement de la récession que la plupart des autres provinces, ce qui pèsera sur la confiance des acheteurs. Jusqu’à maintenant, la demande compri- mée, les bas taux d’intérêt et l’accessibilité du marché – la mesure globale de RBC (23,8 %) en fait le deuxième marché le plus accessible au Canada, parmi ceux que nous suivons – ont été d’un soutien extraordinaire. Les reventes de maisons ont même avoisiné des niveaux records à l’automne, et les prix sont sur le point d’aug- menter. Toutefois, nous doutons que ces conditions puissent être maintenues.

Mesures de l’accessibilité RBC

Source : RPS, Statistique Canada, Banque du Canada, Royal LePage, Recher- che économique RBC

Provinces de l’Atlantique

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Saint John

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

Halifax

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

20 40 60

1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

St. John's

Coûts liés à la propriété en pourcentage du revenu médian des ménages

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Les mesures d’accessibilité à la propriété de RBC indiquent, pour un marché donné, la part du revenu des ménages avant impôt médian qui serait nécessaire pour couvrir les verse- ments hypothécaires (capital et intérêts), l’impôt foncier et le coût des services publics, en fonction du prix courant médian des maisons individuelles et des appartements en copropriété.

Une mesure globale est également déterminée pour tous les types d’habitation.

Les prix courants des habitations sont transmis par RPS. Ils sont établis à partir des prix des ventes effectuées chaque mois, desquels on retire les valeurs extrêmes ou aberrantes.

La mesure globale (qui porte sur l’ensemble des catégories d’habitation) comprend des données sur les prix de certains types d’habitation qui ne sont pas visés par le rapport (maisons jumelées, maisons en rangée, maisons à plus d’un logement), en plus des prix des maisons individuelles et des appartements en copropriété. En général, les maisons indi- viduelles et les appartements en copropriété représentent la majeure partie des propriétés achetées sur les marchés canadi- ens.

Les mesures d’accessibilité prennent pour hypothèse une mise de fonds de 25 % et un prêt hypothécaire de 25 ans à taux fixe d’un terme de cinq ans. Elles sont estimées chaque trimestre pour 14 grands centres urbains du Canada et comprennent une mesure composite nationale. Les mesures se fondent sur le revenu des ménages, et non sur le revenu familial, afin de prendre en considération le fait qu’il y a de plus en plus de personnes seules sur le marché du logement. Elles sont établies à partir d’estimations trimestrielles de ce revenu an- nuel, calculées en annualisant et en pondérant les revenus hebdomadaires moyens par province et par centre urbain. (Le revenu médian des ménages est utilisé à la place de la moy- enne arithmétique en vue d’éviter les distorsions créées par les valeurs qui se situent à chaque extrémité de la fourchette de distribution. La médiane correspond à la valeur au-dessus et au-dessous de laquelle se trouve un nombre égal d’observa- tions.)

Les mesures d’accessibilité à la propriété de RBC s’appuient sur les estimations des revenus bruts des ménages. Par conséquent, elles ne reflètent pas l’incidence que les différents crédits d’impôt provinciaux offerts aux propriétaires peuvent avoir sur les niveaux d’accessibilité relatifs.

Plus la mesure est élevée, plus l’accession à la propriété est difficile. Ainsi, une mesure d’accessibilité à la propriété de 50 % signifie que les coûts de propriété, comprenant les verse- ments hypothécaires, les services publics et l’impôt foncier, représentent 50 % du revenu avant impôt d’un ménage type.

Tableaux récapitulatifs Ce qu’il faut savoir sur les mesures

de l’accessibilité RBC

Marché T3 2020 T/T A/A T3 2020 T/T A/A Moy. depuis 85

($) Var en % Var en % (%) Var en pts Var en pts (%)

Canada 627 800 3,0 9,6 49,1 1,3 -1,1 42,3

Victoria 839 600 2,6 7,5 55,5 1,5 -2,8 45,2

Vancouver 1115 600 3,6 12,0 78,5 2,8 -0,9 60,8

Calgary 495 200 0,6 0,3 36,7 0,6 -1,9 40,5

Edmonton 397 600 0,5 -0,5 30,1 0,6 -1,5 34,1

Saskatoon 378 500 0,7 3,3 30,8 0,8 -1,6 33,1

Régina 321 300 0,4 -0,2 26,4 0,6 -2,0 28,2

Winnipeg 327 200 2,5 3,0 29,9 1,2 -1,4 29,9

Toronto 967 800 2,6 10,6 65,7 0,7 -1,8 50,7

Ottawa 537 300 4,2 15,7 38,6 0,9 0,3 36,1

Montréal 487 500 3,2 10,0 42,5 1,2 -1,3 38,6

Québec 310 300 1,4 3,0 28,2 0,4 -2,6 30,3

Saint John 210 500 0,6 -6,4 22,5 0,3 -3,1 26,8

Halifax 365 300 4,3 9,5 31,2 2,0 -0,6 32,3

St. John's 288 800 -0,2 -1,5 23,8 0,2 -1,8 27,4

Toutes catégories

Prix Mesure de l’accessibilité RBC

Marché T3 2020 T/T A/A T3 2020 T/T A/A Moy. depuis 85

($) Var en % Var en % (%) Var en pts Var en pts (%)

Canada 678 600 2,9 9,7 53,4 1,4 -1,2 44,9

Victoria 932 100 2,5 7,1 61,5 1,6 -3,4 48,7

Vancouver 1487 600 2,3 8,8 103,1 2,6 -4,0 72,5

Calgary 545 300 0,7 0,0 40,4 0,7 -2,2 43,6

Edmonton 425 200 0,2 -0,5 32,4 0,5 -1,6 35,9

Saskatoon 394 800 0,8 3,0 32,7 0,8 -1,8 34,9

Régina 328 600 0,0 -0,1 27,7 0,5 -2,1 29,5

Winnipeg 338 300 3,0 4,0 31,6 1,4 -1,2 31,1

Toronto 1174 200 2,5 11,5 79,2 0,9 -1,4 58,7

Ottawa 590 600 4,7 15,9 42,9 1,2 0,4 39,1

Montréal 505 100 4,4 11,7 44,6 1,7 -0,8 38,8

Québec 327 400 1,7 4,2 30,4 0,5 -2,4 30,9

Saint John 226 200 1,4 -2,2 24,6 0,5 -2,5 29,2

Halifax 386 100 4,8 12,2 33,4 2,3 0,0 32,7

St. John's 294 300 -0,2 -2,1 24,9 0,2 -2,0 28,8

Unifamiliales

Prix Mesure de l’accessibilité RBC

Marché T3 2020 T/T A/A T3 2020 T/T A/A Moy. depuis 85

($) Var en % Var en % (%) Var en pts Var en pts (%)

Canada 496 300 0,9 5,9 38,5 0,4 -2,0 34,3

Victoria 550 600 7,8 8,9 37,2 2,5 -1,5 32,2

Vancouver 651 700 1,3 5,5 47,4 0,7 -3,3 40,7

Calgary 264 500 1,1 -3,2 21,8 0,5 -1,6 26,6

Edmonton 239 900 1,0 -0,6 19,6 0,4 -0,9 22,4

Saskatoon 221 100 3,2 -3,3 19,2 0,8 -1,9 20,8

Régina 250 400 6,6 23,2 20,3 1,3 1,5 21,6

Winnipeg 220 900 0,1 -8,4 20,7 0,5 -2,9 23,2

Toronto 611 500 0,4 7,0 42,2 -0,3 -2,4 32,6

Ottawa 348 300 2,1 13,3 25,2 0,3 -0,2 24,4

Montréal 382 200 1,0 7,2 33,0 0,4 -1,7 32,5

Québec 223 200 0,8 -1,7 19,9 0,1 -2,6 23,3

Saint John n/d n/d n/d n/d n/d n/d n/d

Halifax 326 200 2,1 1,5 27,0 1,3 -2,3 26,8

St. John's 259 800 2,1 9,9 20,4 0,5 0,1 23,0

Mesure de l’accessibilité RBC

Appartements en copropriété

Prix

(8)

Dans sa version normale, notre mesure de l’accessibilité à la propriété donne la proportion du revenu médian avant impôt qu’un ménage doit consacrer à ses versements hypothécaires (capital et intérêts), aux taxes foncières et aux services publics. La variante utilisée ici comprend les versements hypothécaires, mais pas les taxes foncières ni les coûts des services publics en raison de limites inhérentes aux données sur les petites régions métropolitaines de recensement. Cette mesure est basée sur une mise de fonds de 25 % et sur un prêt hypothécaire de 25 ans à un taux d’in- térêt fixe sur cinq ans ; elle est estimée tous les trimestres. Plus le chiffre est élevé, plus il est difficile d’accéder à la propriété.

Poids des versements hypothécaires

La line pointillée est à la moyenne historique.

Source : RPS, Statistique Canada, Banque du Canada, Royal LePage, Recherche économique RBC

(9)

Source : RPS, Recherche économique RBC

Prix des propriétés résidentielles

(10)

Source : Association canadienne de l’immeuble, Fédération des chambres immobilières du Québec, Recherche économique RBC

Ratio ventes-nouvelles inscriptions

Le contenu de ce rapport est la propriété de la Banque Royal du Canada et ne peut être reproduit d'aucune manière, en tout ou en partie, sans l'autorisation

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