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Submitted on 1 Jan 1958
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Proposition d’une expression du danger ou risque relatif
“ H ” d’un radioisotope et du danger ou risque
correspondant à une radioactivité “ R ” émise par ce
radio-isotope
Pierre-Octave Robert
To cite this version:
117 A.
LETTRES
A LA
RÉDACTION
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 19, JUILLET 1958,
PROPOSITION D’UNE EXPRESSION DU DANGER OU
RISQUE
RELATIF « H »D’UN RADIOISOTOPE
ET DU DANGER OU
RISQUE
CORRESPONDANTA UNE
RADIOACTIVITÉ
« r »ÉMISE
PAR CE RADIO-ISOTOPEPar M. Pierre-Octave
ROBERT,
Le «
danger
relatif » d’unradio-isotope
estinver-sement
proportionnel
à laprise
maximum admis-sible(M. P.I.)
enmilligramme ;
le «danger
ourisque »
pour une radioactivitéémise, r,
estproportionnelle
auquotient
de cette radioactivité par laprise
maximum admissible enmilligrammes.
Pour le
danger
ourisque
relatif,
nous proposons lesexpressions :
Pour le
danger
ourisque
correspondant
à uneradio-activité r
émise,
nous proposons lesexpressions :
a est l’ « activité
spécifique
» ou « activitémassique »,
exprimés
enmc/mg ;
r est la radioactivité émise en mc ;
k1
etk,
sont des constantesqui s’expriment
en mg ;k1
etk’
sont des constantesqui s’expriment
enmg/mc.
Jusqu’ici
on a considéré que ledanger
« H»)
étaitinversement
proportionnel
à laprise
maximum évaluéeen microcuries
[M. P. I. (lic)j ;
un facteurmultipli-cateur,
représentant
laprobabilité
d’absorption
parl’organisme
d’unequantité
déterminée de ceradio-isotope,
figurait
aussi
dansl’expression
«H
».Ceci était au
premier
abord très normal de lapart
deradiologistes,
car ce sont les microcuriesqui
sontdangereux,
et, nous lereconnaissons,
pas initialement lesmilligrammes
de matière radioactive.Les facteurs
du danger
relatifou
risqué
relatif « H ». - 1 0 LalVl. P.1.,
évaluée en microcuries est dans tousles cas inversement
proportionnelle
àl’énergie
absorbéepar
désintégration,
donc,
plus
cetteM.P.I.
serafaible,
plus
unequantité
déterminée de matière fera dedégâts
si ellepénètre
dansl’organisme,
etplus
lamatière
radioactive enquestion
seradangereuse.
LE DANGER DOIT DONC ÊTRE EN RAISON INVERSE DE LA M. P.I. EN MICROCURIES.
20 En accord avec les considérations de
probabilité
présentées
par le Dr K. Z.Morgan,
nous pourrons direque,
plus
l’activitéspécifique
seraforte, plus
il sutura d’une masse faible pour amener cette M. P.I. en[tC
dansl’organisme
et, si on inhale une massedéter-minée de
poussidère
en 8heures,
on auradavantage
déchance d’absorber la
radioactivité
émise ou laplus
grande
fraction de cette radioactivité.LE DANGER DOIT DONC ÊTRE PROPORTIONNEL A
L’ACTIVITÉ
SPÉCIFIQTJE.
1
Si nous faisons intervenir la relation
qui
lie
la
M. P.I.
en mg àla
M.P.I. enyC
et à la quan-tité xmg/100rrC,
donnée sous le nom demg/100
dansles travaux du Dr K. Z.
Morgan,
il vient :M.P.I.(mg)
= M. P. I.(1J.C) ..x(mg/1 00
mc) .10-b.
Remarquons
que :Or l’activité
spécifique
« a » a pourexpression :
d’où :
Si nous tenons compte des deux facteurs étudiés
ci-dessus,
il vientou mieux
Telles sont les
expressions
dudanger
ourisque
relatif que nous proposons. Les conàtantes «
k1
» et «kt.
»importent
peu, car ce sont les valeurs relatives des.dangers
qui
comptent
et non les valeurs absolues.H
s’appelle
d’ailleurs «danger
relatif » ou «risque
relatif »
(relative hasard).
118A
Si nous
appliquons
maintenant ces considérations àl’expression :
du
danger
donnée par le Dr K. Z.Morgan,
enrempla-çant x
(mg/100
mC)
par la valeur ci-dessus :100/a(mC/mg),
il vient :d’où :
ce
qui
nous conduirad’ailleurs,
enremplaçant
M.P.I .
((J-C)
par la valeur ci-dessus à :expression appliquée
enfait
par le Dr K. Z.Morgan,
lprsque
10 x(mgj100
mC)
1 c’est-à-dire à : idC,
Õ9Ni,
226Ra,
232Th,
>233U,
224U,
235u,
229PU,
2’1.iBm.
Remarquons
que, considérer ledanger
commeinver-sement
proportionnel
à x revient à le considérer commeproportionnel
à l’activitéspécifique..
Dans le cas où10/x(mg/100
mC)
>1,
IOIX(mg/100
mC)
étant considéré comme la
probabilité
d’inhalation de10 mg en 8 heures
(ou
plus
exactement,d’après
nous,de 100 mC en 8
heures),
on a pu dire que laprobabilité
devenaitégale
à 1 etappliquer
dans ce casl’expression :
Nous ne pensons pas devoir être limité dans
l’utili-sation de nos conclusions par une
probabilité
réelle d’inhalation de 10 mg en 8 heures ouplus
exactementde 100 mC en 8 heures
qui
deviendraitégale
à 1. Il faudrait pour cela que toute la matière radioactivepasse à l’état de
poussières
ou de vapeur et soitven-tilée vers la cavité buccale.
Dans le cas des
poussières
ceci auraitplus
de chancede se
produire
avec despoussières impalpables, qui
seraient d’autant
plus
dangereuses
que les M.P.I. enmilligrammes
seraientplus
faibles.Quel
que soit le cas, on inhalera certainement pas tout, car il y aura fuite despoussières
par les orifices du local ou retombée ou condensation de la vapeur, etde toute
façon
tout l’air de la salle ne sera paspassé
dans
l’appareil
respiratoire.
Il
apparaît
une conclusion essentielle : c’est que, pourtenir compte à la
fois
de l’inverseproportionnalité
à laM.P.’I.(tC)
et de laproportionnalité
à l’activitéspéci-fique,
ledanger
ourisque
est inversementproportionnel
à la M. P. I. en mg.
Danger
ourisque correspondant
à une radioactivitéémise r
(mC).
- Ledange
estproportionnel
à laquantité
de radioactivité émise.Plus il y aura de mat ère radioactive émise
(pous-sière et encore mieux gaz et
vapeur),
plus
uneimpor-tante
quantité
de cette matière aura des chances depénétrer
dansl’organisme.
En tenant compte de tous les facteurs
précédents,
nous aboutissons à
l’expression
définitive dudanger
ou
risque :
pour une radioactivité émiser(mC)
ou
Si nous désirons rester en liaison avec les résultats
acquis
par le Dr X. Z.Morgan,
pourl’expression
du«
danger ou
risque
relatif », expression qui
al’avantage
de donner des chiffres
commode,
nousdonnerons,
pourexpression
dudanger
ourisque
pour uneradio-activité
mise der(mC) ;
Nous concluons : 10 à la nécessité de caractériser le
danger
relatif
par l’inverse de la M. P.I.(mg)
et ledanger
correspondant
à une radioactivité émise par lequotient
r/M.
P. I.(mg) ;
210 à la nécessité de
prendre
des M. P.I. en mg(ou
des M. P.I. en(LC) qui correspondent,
non pas à ladose hebdomadaire de
0,3
rem/sem,
mais à la dosede 150 rem en 70 ans
(pour la
durée d’unevie)
ou 20 rem en 70 ans pour lesgonades
organescritiqaes.
La
prise
maximum admissiblecorrespondant
à ladurée d’une vie est la seule
qui puisse
donner une idée dudanger.
Ce ne sera surtout pas la M. P. I.corres-pondant
à la dosehebdomadaire,
puisqu’il
a été maintes foisspécifié
dans lespublications
de la CommissionInternationale de Protection
Radiologique
(I.
C. R.P.)
que l’onpouvait
momentanémentaugmenter-
dans uneforte
proportion,
la dosehebdomadaire,
si la dose moyenne sur une duréeplus
longue (13
semaines)
étaitmaintenue à
0,3
rem/sem.
Le classement par
danger
décroissantqui
est(et
ceciest reconnu
depuis
longtemps) inversement
proportionnel
aux M.P.I.,
doit êtrepris
inversementproportionnel
aux M. P. I.correspondant
à la dose de 150 rem en70 ans
(ou
de 20 rem en 70ans).
UN ARGUMENT ESSENTIEL :
Le classement par M. P. I . croissants
correspondant
à 150 rem en 70 ansdoit,
et c’estnormal,
avantager
aupoint
de vue du rang lesradionuclides
àlongue
demi-vie
qui poursuivent
durantlongtemps
leur
oeuvredestructrices. Et d’ailleurs les déterminations du
Dr K. Z.
Morgan,
qui
choisit laplus petite
M. P. I .,
tiennent compte de ce fait d’une autre
façon
pour239 Pu,
161Sm,
226 Ra,
90Sr + $OY pourlesquels
les M. P.I .correspondant
à 150 rem en 70 ans sont lesplus
fàibles.119 A
danger
« H », et il se trouvera que, pour d’autresradionu-la M. P. .1. la
plus faible
sera cellequi correspond
à ladose de 20 rem en 70 ans.
L’intérêt des déterminations en
milligrammes.
-10 Une
particule
de masse trèsfaible
peut être véhiculéesous
forme
depoussière,
même si sa densité estforte.
Remarquons
’ledanger
considérable des gazchimi-quement actifs et même des gaz nobles
(ceci
étant enrelations avec les récentes réductions du taux de dose
à
0,1
rem/semaine,
décidée par l’I. C. R. P. pour les radionuclides pourlesquels
le corps total est organecritique ).
L’extrêmefaiblesse
des M. P. I. enmilligrammes
correspondant
aux doses annuelles ou mieux aux doses pour la durée d’une vie(que
nous avons mise enévi-dence
(1)
établit donc que ledanger
despoussières
atomiques
est considérable dans l’ IndustrieNucléaire,
indépendamment
de laquestion particulière
despluies
atomiques,
dont ledanger
avait d’ailleurs été initialementtrès nettement
majoré.
20 L’intérêt de ces déterminations est encore accru par l’étude
indispensable
des moyensd’absorption
de cespoussières
de masseinférieure
à un cent millième demilligramme
à l’aide de « masques ».Ce sont
précisément
ces déterminations parues auJournal de
Physique
et le .Radiumqui
nous ontpermis
de conclure à J’amélioration
possible
desmasques
etfiiltres
protecteurs
contre lespoussières
radioactives.Note de M. Pierre Octave
ROBERT, présentée
par M.Françis’ PERRIN (Comptes
rendus des séances del’Aca-démie des
Sciences,
t.246,
p.2886-2889,
séance dut9 mai
1958.)
Lettre reçue le 8 février 1958. (1) Le Journal de Physique et le Radium, Physique Appliquée. « Les prises maximum
( M . P . t . )
en milli-grammes et microcuries pour les radionuclides dangereux danâ l’Industrie Nucléaire et pour une exposition unique », par Pierre Octave RO B E RT, Professeur Agrégé de Physique,Supplément
au n° 7, tome 18, Décembre 1957, page 154 A.MÉTHODE
DEPRÉPARATION
RAPIDE DE COUCHES MINCESD’HALOGÉNURES
MÉTALLIQUES
ParGuy PERNY,
École Supérieure de Chimie, Mulhouse. Institut de
Physique,
Strasbourg.La
spectroscopie
du corps solide nécessitel’emploi
de couches cristallines très
minces, homogènes,
trans-parentes
et de dimensions suffisammentgrandes.
Lasublimation ne donne pas
toujours
des résultatssatis-faisants,
souvent même elle n’est pasapplicable.
La méthode que nous avons mise au
point
permet
de
remplir
les conditionsprécédentes
et depréparer
descouches minces en
quelques
secondes ouminutes,
selon le
composé.
Elle consiste àévaporer
le métal dans une enceintepréalablement
vidée d’air etcon-tenant le gaz
halogène
sous unepression
déterminée(1).
(1) La
pulvérisation cathodique
de métaux en présence de vapeurs d’halogènes adéjà
été utilisée par MEY, Thèse,Leipzig, 1906.
Cette
pression
est variable avec la substance àpré-parer.
Les couches minces
d’halogénures métalliques
sontrecueillies sur des lamelles de verre fixées sur un
support
chauff ableplacé
au-dessus du creusetd’évapo-ration
(fig. 1).
La distancecreuset-support
estréglable.
Les lamelles de verre
peuvent
êtreremplacées
pard’autres
supports
dans des étudesparticulières
commepar
exemple : préparation
de couches sanssupport,
épitaxies,
spectroscopies infra-rouge
etultra-violette,
étude de
phénomènes d’adsorption,
traitementsther-miques.
Un contrôle
rigoureux
des conditionsd’expériences
peut conduire à la
reproductibilité
des couches dupoint
de vue de leurspropriétés physiques
etchi-miques. L’incorporation
àl’appareil
d’undispositif
tournant, genre
disque
deTalbot,
peut
permettre
d’obtenir des couches dont lesépaisseurs
croissent dans desrapports
donnés.Nous
donnons,
ci-après,
nos résultatspréliminaires
sur les
possibilités
deprincipe
de la méthode. Lesexpériences
ont été effectuées dans les conditionssui-vantes : vide
préliminaire
de 10-4 mmHg,
tension de vapeur de l’iode ,0,5
m/m
Hg,
distancecreuset-lames de verre 3 cm, support de lames à la
température
ambiante. Le tableau p. 120. donne les ordres de