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Action de l'Imazalil sur le niveau d'infestation et l'état d'évolution de la cercosporiose

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(1)

Fruits - vol . 31, n°I0, 1976

- 59 9

ACTION DE L'IMAZALIL SUR LE NIVEA U

D'INFESTATION ET L'ÉTAT D'ÉVOLUTION

DE LA CERCOSPORIOS E

Ph .

MELIN,

G.

PLAUD,

N.

TEZENAS

DU

MONCEL

et E .

LAVILLE *

INTRODUCTIO N

La Cercosporiose du bananier est actuellement combattu e par des applications aériennes de formulations huileuses d e fongicides systémiques du groupe benzimidazole, permettan t notamment de réduire le nombre de traitements annuels , tout en maintenant un état sanitaire très satisfaisant .

Les essais avec l'imazalil ont été entrepris dès que le s menaces d'apparition de races de Cercospora résistantes au x benzimidazoles ont été décelées (1) .

L'imazalil en effet, in vitro, s'était révélé actif à la foi s sur les races sauvages et sur les races mutantes de Cercospor a résistantes aux fongicides à radical benzimidazole .

Des essais réalisés en 1973 et 1974 (3, 4) avaient permi s de vérifier l'activité de ce nouveau fongicide systémique , dans les conditions naturelles de la zone bananière d u Cameroun .

Ce nouvel essai était destiné à préciser, au cours d'un e campagne de traitements complète, les doses minimale s actives susceptibles d'être ultérieurement recommandées .

* Ph . MELIN, G . PLAUD, H . TEZENAS DU MONTCEL IRAF -B.P .13, NYOMBE(Républiquedu Cameroun).

E . LAVILLE - IRFA/GERDAT -B .P.5035 34032 MONTPELLIER -CEDEX (France)

ACTION DE L'IMAZALIL SUR LE NIVEAU D'INFESTATIO N ET L'ETAT D'EVOLUTION DE LA CERCOSPORIOSE

Ph . MELIN, G . PLAUD, H . TEZENAS DU MONTCE L et E . LAVILLE (IRFA )

Fruits, oct . 1976, vol . 31,n''10,p .599-602 .

RESUME - Les essais de traitements aériens de la Cercosporiose d u bananier, réalisés en 1975 avec des formulations huileuses d'imazalil

indiquent que la dose de 250 g m .a . d'imazalil par hectare et par

traitement permet d'obtenir un état sanitaire extrêmement satisfai-sant . Le rythme des traitements varie avec les conditions climatiques . I'imazalil peut donc être utilisé normalement pour lutter contre l a Cercosporiose, mais aussi dans le cas d'apparition de races résistante s aux fongicides de la famille des benzimidazoles .

MATERIEL ET METHODE S

Ces essais ont été réalisés au Cameroun, sur des parcelle s de bananiers 'Poyo' de la station expérimentale de l ' IRAf= à Nyombé .

Ils ont débuté en mai 1975 pour se terminer fin décem-bre . Trois parcelles de plusieurs hectares ont été délimitée s de façon à recevoir trois types de traitements différents .

La parcelle A : de 19 hectares, a été traitée sur la base d e 125 g m .a . de Derosal/hectare (formulation de M .B . 0 Hoechst - R .F .A .) et sert de parcelle de référence .

La parcelle B : de 9 hectares, a été traitée sur la base d e 150 g m .a . d'imazalil/hectare (formulation C .E. à 50 p . cent m .a .) .

La parcelle C : de 9 hectares, a été traitée sur la base d e 250 g m .a . d'imazalil/hectare (formulation C .E . à 50 p . cen t m .a .) .

La parcelle témoin non traitée est constituée d ' une cen-taine de bananiers situés légèrement à l'écart des parcelle s traitées .

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600

-

Fruits - vol . 31, n°10, 197 6

Les produits fongicides étaient appliqués par avion à l'aide d'appareil ((micronair», en mélange à 12 litres d'huil e par hectare (huile PROREX 37 Mobil Oil) selon la techniqu e habituelle mise au point par Il RFA .

Les possibilités d'infection étant permanentes tout a u long de la période considérée, neuf traitements ont ét é appliqués aux parcelles A, B, C, entre juin et décembr e 1975 (4 juin 24 juin 2 juillet 24 juillet 16 août -8 septembre - 2 octobre - 14 novembre - 26 décembre) avec des intervalles entre traitements variables selon les conditions climatiques plus ou moins favorables au développe

-ment de la maladie .

Les observations ont été faites chaque semaine, su r plusieurs groupes de dix bananiers répartis au hasard dan s chaque parcelle, et traduites selon la méthode GANRY e t MEYER (2) en chiffres et courbes exprimant l ' état d'évolu-tion ._(E .E .) et le niveau d'infestad'évolu-tion (N .I .) de la maladie .

Rappelons que la première (E .E .) de ces notions indiqu e ((l'évolution probable de la maladie et permet de déceler l e plut tôt possible les risques d'attaque», et que la second e (N .I .) ((informe sur le niveau général de la maladie à u n instant donné et permet une interprétation plus précise de s essais de comparaison d'activités de produits» .

Notons enfin que l'on considère habituellement comm e ((seuil critique» la valeur de 1 .000 pour l'état d'évolution et celle de 500 pour le niveau d'infestation .

RESULTAT S

L'ensemble des résultats sont regroupés dans le tableau 1 et présentés par la figure 1 .

Les observations recueillies sur les bananiers témoins no n traité indiquent que la maladie a été présente durant tout e

TABLEAU 1 - Etats d'évolution et niveaux d'infestation de la maladie sur les différentes parcelles . Traitements g m .a ./h a

Dates traitements Dates observations Témoin A

Derosal 125 g B Imazalil 150 g C Imazalil 250 g EE NI EE NI EE NI EE N I 4.06 T .1 8 .06 3 .082 3 .968 20 2 1 .228 427 705 88 15 .06 2 .588 3 .661 0 0 897 341 490 6 2 22 .06 2 .879 3 .945 0 0 2 .135 2 .389 316 3 6 24 .06 T .2 29 .06 2 .692 2 .794 0 0 1 .699 1 .561 0 0 2 .07 T .3 6 .07 2 .490 2 .007 0 0 974 308 0 0 13 .07 3 .099 3 .545 0 0 1 .023 405 98 1 6 20 .07 2 .664 3 .193 0 0 818 236 0 0 24 .07 T .4 16 .08 T .5 3 .08 2 .749 3 .288 162 9 547 239 0 0 10 .08 3 .788 7 .838 290 17 450 101 0 0 17 .08 3 .840 7 .372 0 0 242 53 0 0 24 .08 2 .980 6 .207 128 8 339 69 0 0 31 .08 3 .282 5 .749 62 3 318 193 18 3 8 .09 T . 6 7 .09 3 .529 6.668 0 0 783 335 0 0 14 .09 3 .229 5 .275 160 17 936 273 307 2 7 21 .09 3 .672 • 6 .158 264 0 885 340 437 6 7 28 .09 3 .250 3.978 7 5 772 234 118 2 2 2 .10 T .7 5/10 3 .639 5 .045 0 0 60 . 4 372 49 12 .10 3 .409 4 .437 0 0 51 3 0 0 19 .10 2 .921 5 .073 63 4 326 24 162 1 0 26 .10 3 .563 5 .346 150 9 361 43 0 0 14 .11 T .8 2/11 3 .480 6 .124 50 3 623 91 49 3 9 .11 3 .721 5 .735 343 32 1 .370 320 97 7 16 .11 3 .234 4 .944 341 48 735 166 0 0 23 .11 3 .870 4 .880 77 6 863 126 57 4 30 .11 2 .960 3 .965 0 0 474 92 30 5 26 .12 T . 9 7 .12 3 .249 4 .575 0 0 568 147 143 1 3 14 .12 3 .115 4 .592 470 49 1 .534 281 320 3 9 21 .12 3 .274 5 .735 ~ 453 23 958 233 408 12 3 28 .12 2 .908 5 .103 297 37 310 71 175 29

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) : Fruits - vol . 31, n o t 0, I976

-60 1

FIGURE 1 • ETATS D'EVOLUTION ME) ET NIVEAUX D'INFESTATION (NI) DE LA MALADIE SUR LES DIFFERENTE S PARCELLES TRAITEES . \ I\ \ 1 ~ t1 ~ 1 \ \ \ \ 1 \ i ~ I ~ I t I I 1 ~ 11f

\,/*\/\/

* /

j

tl

j

j

t

/

+IF 1 1 1 t 1 i % I I E E N I -7000

Dates des observations :

8,, .t5 . . .2z . . . zs . . . . Dates des traitements

: 4 1 I Traitements : 4 24 2 -6000 T témoi n A Derosal 125 g B Imazalil 150 g C I mazalil 250g

Etatd

'

évolution (EE) :

en traits plein s Nivea u en d'infestation (N I traitspointillés / ~ * /\ / / / \~ z ~ ~—*

\

~ ~ ~

~

T ~~\ \` \~ \ -5000 \ \ t~% *-14 \ \ i \ / T zt~--~IF ~ ~ 4000 \ Ar TN \\ T *`\ ~ \ 2000 1 // / t * \ t \ ~ _ ~♦ -1500 j \

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SEUIL CRITIQUE (FE )

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JUIN JUILLET AOUT I

(4)

Les observations recueillies sur les bananiers témoins no n traités indiquent que la maladie a été présente, durant tout e la période considérée de juin à décembre, avec des variation s hebdomadaires assez nettes, un niveau relativement bas e n juin-juillet suivi d'une forte aggravation en août et d'un e

recrudescence en novembre .

L'état sanitaire de la parcelle A traitée à 125 g m .a ./h a de Derosal s'est maintenu constamment et nettement e n dessous des seuils critiques avec, en outre, certaines semaines,

l'absence complète de symptômes et d ' évolution de la mala-die (selon nos méthodes d'observation) .

Sur la parcelle B, l'application de 150 g m .a ./ha d'imazali l a eu un effet marqué sur la maladie, mais cette dose demeu-re insuffisante puisque les seuils critiques sont à plusieur s reprises dépassés . Ils le sont notamment fin juin-débu t juillet alors que la maladie n'est pas à son niveau le plu s

élevé .

Ceci signifie, soit que cette dose, même après deu x applications, est insuffisante pour contrôler efficacement l a maladie, soit que l'imazalil migre, dans les feuilles d u bananier, plus lentement que le Derosal . Le choix n'est pa s possible, à ce stade, entre l'une ou l'autre de ces hypothèse s car elles peuvent être confirmées toutes les deux par l ' éta t sanitaire satisfaisant de cette parcelle en août, après cin q traitements, alors que la maladie est à son plus haut niveau .

Ces mêmes causes pourraient aussi expliquer sans doute l e dépassement du seuil de l'état d'évolution, en novembre e t décembre,sur cette même parcelle, car à partir de septembr e l'intervalle entre chaque traitement augmente .

Les observations réalisées sur la parcelle C traitée à 250 g m .a ./ha d'imazalil nous fournissent des information s complémentaires .

En premier lieu, cette dose permet d'obtenir 'un éta t sanitaire tout à fait satisfaisant puisqu'à aucun moment le s seuils critiques ne sont atteints et que certaines semaines la

Fruits - vol . 31, n°10, 1976

maladie disparaît complètement (selon nos méthodes d ' ob-servations) .

En second lieu ces observations semblent indiquer qu'ef-fectivement la migration de l'imazalil dans les feuilles d u bananier est un peu plus lente que celle du Derosal, car l e meilleur contrôle de la maladie n'est obtenu qu ' en juillet -août, après le deuxième traitement alors que l'optimum d e l'activité du Derosal se situe immédiatement après le premie r traitement .

Ce phénomène pourrait être étudié plus précisément dan s des essais ultérieurs .

CONCLUSION S

Les essais réalisés en 1973-1974 .(3, 4) indiquaient qu'à l a dose de 300 g m .a ./ha/par traitement, l'imazalil permettai t d'obtenir un contrôle très efficace de la Cercosporiose d u bananier au Cameroun, tout en maintenant un rythme d e traitements équivalent à celui obtenu avec les fongicide s du groupe benzimidazole .

Ces nouveaux résultats nous montrent très clairement qu e la dose de 150 g m .a ./ha est insuffisante, que le minimum s e situe vraisemblablement vers 200 g m .a ./ha et que, par con-séquent, en prenant une marge de sécurité suffisante, o n doit pouvoir recommander les traitements à la dose de 250 g

m .a ./ha d'imazalil .

Rappelons que la formulation d'imazalil «concentr é émulsionnable» utilisée, est parfaitement miscible à l'huile et qu'à 250 g m .a . dans 12 litres d'huile et dans les condition s du Cameroun, aucun effet phytotoxique n'a été observé .

L'imazalil peut donc être utilisé dans la lutte contre l a Cercosporiose du bananier, dès maintenant, mais surtou t aussitôt que les menaces d'apparition en champ, de races d e Cercospora résistantes aux benzimidazoles se préciseront . 602

-BIBLIOGRAPHI E 1. FOURCADE (I .) et LAVILLE (E .) . 1973 .

Obtentionin vitrode souches résistantes au Benomyl che z

Cercospora musae ZIMM .

Fruits,vol . 28, 11°2, 1973, p. 103-106 . 2. GANRY (J .) et MEYER (J .P .) . 197 2

La lutte contrôlée contre le Cercospora aux Antille s

Fruits,vol . 27, n°11, 1972, p . 767-774 .

3. MELIN (Ph .), TEZENAS DU MONTCEL (H .), PLAUD (G .) e t LA VILLE (E .) . 1975 .

Action de l'imazalil surMycosphaerella fijiensisvar .musicola (Cercospora musae)agent causal de la maladie de Sigatoka du bananier

ERRATUM :

Une erreur s'est glissée dans la revue d'avril-mai 1976, page 283 , 8e paragraphe, colonne de gauche :

Lire l'Imam/il au lieu de l ' Imazil .

Med. Fac. Land bouwwetenschappen Rijhsuniv ., Gent40/1975 . 4. MELIN (Ph .), TEZENAS DU MONTCEL (H .), PLAUD (G .) et LAVILLE (E .) . 197 5

Activité comparée de 1'imazalil sur la Cercosporiose du bananier au Cameroun .

Fruits, vol .30, 11°5, 1975, p . 301-306 .

5. MELIN (Ph .), TEZENAS DU MONTCEL (H .), PLAUD (G .) et LAVILLE (E .) . 1976 .

Utilisation de l'imazalil en traitement aérien de la Cercosporiose d u bananier .

Références

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