• L'enfant recherche la connaissance
• Le point de vue pédagogique Le destin de la pédagogie Freinet
• Travail individualisé et programmation Présentation du livre
de C. Freinet et M. Berteloot Extraits du livre
• Compte rendu d'expérience Comment j'ai démarré
• Bandes enseignantes L'huile
Les voies romaines La villa gallo-romaine Plus de leçons d'histoire !
Comment j'organise le travail de ma classe avec les bandes enseignantes
• Expression libre Le text e libre
• Journaux scolaires Comment les déclarer
• Les Congrès
Celui de I'OCCE à St-Brieuc
• Livres et revues
En couverture : photo J. Ribière
C.
Freinetp. 1
E. Freinet
p. 2
E. Freinet
p. 4 p. 5
J.
Laurentp.
7École Freinet
p. 10
F. Deléamp. 15 A.
Lepvraudp. 19 J.
Colombp. 23
R. Lévyp. 27
P. Hétier
p. 30
p. 33
M .E. Bertrand
p.
35p . 37
no 4 C. FREINET
L'ENFANT RECHERCHE LA CONNAISSANCE
... L'enfant a besoin de connaître, de savoir; il questionne sans cesse sur l'ordonnance et les mystères de la nature, et aussi sur les mer- veilles étonna ntes de la machine et de la science. Ce désir participe de sa permanente soif de puissance et de conquête. L'enfant recherche la connaissance comme l'abeille le nectar, mais les matériaux de cette connaissance ne doivent pas rester nectar; ils doivent passer automatique- ment au service de la construction intime qui les transformera en miel.
Ils ne seront pas prématurément fixés dans un sta tisme qui est vieillesse, déchéance et mort ; ils ne seront pas le tas de briques qui s' acwmule en désordre dans la cour mais entreront immédiatement dans le cirwit dy- namique de la vie individuelle et sociale.
Votre école, uous
IJOllSen rendez compte, a été trop exclusivement l'entrepôt où on réceptionne les marchandises, où on les catalogue, où on les classe plus ou moins logiquement. Mais les dépôts, vous le sauez, peuvent être pleins
àcraque r et le monde peut mourir cependant de consomption s' il n'existe pas entre ces dépôts et les entreprises pour les- quelles ils ont été créés, ce torrent de vie, cet appel constructif qui per- mettent aux w1s et aux autres de jouer wt rôle efficace.
Nous préparons techniquement une école où l'on construise, où l'on édifie, non par l'étude seule, mais par le travail seul créateur et, à défaut, par certains jeux qui en sont les substituts les plus proches. Là est désormais la tâche essentielle de la pédagogie: créer l'atmosphère de trava il, et, en même temps, prévoir et mettre au point les techniques qui rendent ce trmJQil accessible aux enfants, productif et formattf. L'en- fant aura besoin alors de matériaux, de connaissances. Nous mettrons à sa disposition les entrepôts logiquement ordonnés où il pourra aller les chercher, au moment même où il en sentira la nécessité. Et vous uerrez alors s'il poussera
àla roue de son charreton, atJec une joie et un enthou- siasme que vous ne lui connaissez point hors du jeu, un enthousiasme et une joie qui dépassent en intensité et en virtualitéS de uie ceux que sus- citent les jeux. Et vous verrez s'il chargera son véhicule, s'il portera des brassées étonnantes, crispant ses muscles jusqu'à la limite pour parvenir au but!
C.
FREINETL'Education du Trauail
D elachaux et Niestlé, pages 197-198.
2
le point de vue pédagogiqueLe destin de la
pédagogie FRE IN ET
par Elise FREINET
no 4
En reprenant ce titre que Freinet avait choisi pour un article optimiste de fin d'année (r), nous acceptons comme un legs de lumière ce don de confiance dans la vie, d'enthou- siasme dans le travail et de fidélité à la gra.nde amitié qui, plus que jamais, va cimenter l'œuvre collec~ive.
" C'est évidemment un destin hors série,
écrivait Frtinet.
Pour la première fois dans l'histoire de la pédagog:e, ce sont les usagers eux-mêmes, les instilllteurs en l' occurence, qui ont pris en mains l'amélioration de leurs con dit ions de trcwail, et qui ont osé, en conséquence,
àla lumière de leur propre expérience, reconsidérer leurs méthodes et techniques d'éducation. Il en résulte des initiatilles qui ont ré vol ut ion né les conceptions cou - rantes e n psychologie et en péda gogie, et c'est cela que les attardés du passé ne petwenl concevoir )).
Ces valeurs d'une pédagogie d'avant- garde permanente sont ·11otre gloire et notre souci. Prenant conscience du rôle qui nous revie11t da11s une actualité pédagogique que domi11ent encore la tradition et l'indécision, nous nous attacherons encore et toujours à par- faire le rendement des outils qui ont fait le succès de notre Ecole Moderne.
Si, désormais, chacun de nous pouvait faire la démonstration, devant la gra11de masse des instituteurs, que les tech- niques Freinet conditionnent une pra- tique scolaire efficiente et ellthousias- mante, nous prouverions du même coup que l'esprit animant ces techni- ques est libérateur et culturel. Les meilleures démonstrations sortent tou- jours d'une pratique slire qui parvient à dominer les contradictions inhérentes au milieu scolaire : d'abord savoir faire et ensuite dire comment on a fait et pourquoi on a fait.
(r)
Educateur Technologique
n° r8rs
juinrg66.
no 4
C'est
le sage conseilque Freinet donnait
sans cesse auxpraticiens d
ebase et qu'il nous faut redire aujom-
d'hui, où chaque adhérentde l'Ecole Moderne
prend une si totale respon- sabilité. Nejamais tent
er de convaincrepar
unethéorie expli
cative qui précèdel'act.n, mais, dans
l'actionmême, re trouver les lignes sCtres d'une th
éoriequi, même informulée, donne le
sens globalde
laréussit
e et du dépasse-ment. Ains i
seront évités le confor-misme,
la scolastisation, ladégrada
- tionqui men
acent
l'usager
imprudent ouhâ tif, qui manœuvre les
outils sans avoir lamoindre idée d
eleur
concep- tion
et deleur
objet,
et par
suite, sans exige nce partic uli
ère de rendem
ent éducatif.Rappeler ces donn
ées élémentaires, dites
et redites ta nt de
fois et
sous tantd
eformes
parFre ine t, c'est pre ndre une
sorted
e garantie dequalité péda-
gogique. Noblesse oblige : il fautfair
e son métier avechaute conscience et
amourpour ne pas courir les risqu
esd
ediscrédit qu'une critique mal in- te ntionnée
nemanquera it pas d
'ex-ploite r
à l'encontre de nos biens. Il faut fa ire bien son métier,
encore
et surtout pour
déjouerles th
éoriesbru- m
euses et évasives qui, àla fa
veur des instruction
sministé rielles, tente- ront d
e donner le
change par un plagiat qui n'apas
le couraged
e dire sonnom e t qui,
volontairement, déformera ,
avilira, au lieu d'info rmer
sous le signe de
la vérité.C'est
p
our nous prémunir contreles
dangersde contrefaçon,
en
ajustantdavantage en
core nostec hniques
àl'ac tualité
scolaire et à lape rsonnalité
de l'enfant
que Freinet a écrit, cestoutes
dernières semainesd
evacan
ces, son dernie r livre de pra tique
péda- gogique en collaboration avec notre camaradeM. Berteloot : Travail indi-
le point de vue pédagogique
3
vidualisé et programmation, dont on
trouveraplus loin
laprésentation.
Dans
cette marche méthodique
et süred'une péda
gogiequi
dégag~ sans cessela théorie de la pratique, rien n'aura
été laissé auhasard par notre guide. Rien
n'aura étépromu qui
ne servela vie et
sespropen
sionsde dépassem
ent. Rien n'aura été consa- cré sansque naisse à nouv
eau cedoute
constructeurqui
estl'a rgument d'üne
solidedialectique de
l'action.Vous avez
été lespremiers b
énéfi- ciairesd
e ces exigencesque vous
avez appris àfaire
vôtres,
à votretour.
Ces
ajustementsmétic uleux,
venus à la suite de tâtonnem
ents
et d
e lucides
conclusions, sont l'honneurde votre pratique pédagogique et, puisque
vous devez à ce savoir-expérimenter et
à ce savoir-faire lesplus be
ll<::sh
euresd
e votre vied
'éducateurs et d'hommes,ne soyez pas
inquiets : l'avenir estdevant vous !
ELISE FREINET
•
4
Le dernier livre de C. FREINET
Tra vail ind ividua li sé et Programmation
par C. FREINET et M. BERTELOOT
no 4
La marque de Freinet et sa grande force auront ét é d'amarrer à une pra- tique pédagogique éprouvée et sûre, les données théoriques qui en assurent la pé- rennité.
Ses toutes dernières réalisations sont caractéristiques de ce dynamisme comme organique, qui prévoit, prépare et affûte l'outil de dernière heure qui, dans le champ nouveau, va tracer le nouiJeau sillon .
Le champ nouveau, c'est la société mécanicienne et brutale qui menace la vie de l'enfant, s'apprête à envahir l'école et à y
t~rnirtout e sensibilité indivi- duelle et collective. L'outil nouveau qui prévoit ces dangers et humanise les collec- tivités scolaires, IJa se modelant et s'assouplissant dans les multiples aspects des
Bandes enseignantes.Freinet pressentait les perspectives intellectuelles et hu- maines de la
programmationmoderne, comme il en mesurait les risques immédiats.
Il employa ses derniers efforts à susciter
Wlremarquable travail de recherche et de création coopératives, pour réaliser les bandes enseignantes, donnant le maxi- mwn de sécurité et d'efficacité et pour l' enfant, et pour le maître.
Il y a deux ans à peine, il lançait son livre :
Bandes enseignantes et pro- grammation (1): u Cet ouvrage,disait -il,
marquait le coup d'envoi d'une entreprise .dont les conséquences pédagogiques nous apparaissent comme devant être considérables 1),L'idée de programmation était dans l'air : Freinet s'en saisit, la fit sienne et la fit nôtre, pour un nouveau bond en avant de la pratique scolaire.
Un second livre est aujourd'hui publié:
Travail individualisé et program- mation,qui représente un pas de plus dans l'adaptation de l'olllil nouveau à la personnalité de l'enfant e t
âla vie même de la classe. Freinet y apparaît, comme toujow s, en praticien simple et génial qui IJa au -devant de la difficulté pour la dominer mieux, pour que se parachève la synthèse d'hier qui a déjà fait ses preuiJes.
On ne peut exp liquer Freinet sans risquer de nuire à la grande simplicité de ses conceptions et de sa façon de les dire. Lire cet ouvrage, qui restera le dernier écrit de sa main, c'est s'étonner, s' enrichir, mais aussi se rassurer aiJant de s'enrôler dans la grande expérience collective .
Dans la deuxième partie du livre, • Maurice Berteloot apporte une xemple de cette expérience. Après avoir analysé le contexte da
IlSla]uelle elle s'est exercée et mis l'accent sur la nécessité d'un programme avec bandes enseignantes, M. Berteloot détaille la conduite de son cours (Sciences Physiques cl. de 3") et les résultats obtenus qui, au-delà du domaine scolaire, touchent à la formation de l'homme et à sa culture.
E. F.
(1) C.
Freinet:
Bandes enseignantes et Programmation, BEM nn 29-32,à
CEL - B.P. : 282 - Cannes - 9 F.no 4
sens nouveau des mots individuel et collectif
travail Individualise
5
En avant-première à la parution du dernier livre de Freinet, voici un extrait de ses premières pages :
Tant què l'Ecole s'est contentée d'idées générales et d'un apprentissage verbal ct éct it impersonnel, elle pouvait s'ac- . commoder, apparemment du moins, de cet enseignement collectif, indé- pendant des individus, soucieux seule- ment dé la matière à enseigner et d'une logique dont on a idéalisé la portée.
Mais I'Ècole d'aujourd'hui doit, qu'on le veuille ou non, descendre des abs- tractions théoriques pour se colleter avec la vie qui a ses exigences indi- viduelles et collectives.
u
Qu'il s'agisse de la formation de la personne ou de la préparation d'une fonction sociale, le caractère mobile du monde
àvenir conduit
àmettre /'accent sur les qualités de caractère, d'imagina- tion, d'adaptabilité, de sociabilité, d'en- tlwusiasme plutôt que sur l'éte ndue des
connaissances dont on a pu faire autre- fois
w1a tt ri but essen tiel de la "cul- ture" ,,
(1).Pour faire face à une société dont la complexité va croissant, il nous faut un enseignement différencié, évoluant sur un mode tout à la fois individuel et coopératif.
Et là, nous devons d'abord nous expliquer pour éviter les malentendus.
Il nous faut, si nous voulons orienter rationnellement notre pédagogie, re- considérer ces mots
d'i11dividuel
et decollectif
qui s'opposent bien souvent au lieu de se conjuguer pour le bien public.(1)
Co lloque
1961du
Centre Interna- tional de Prospective,fondé par Gaston
Berger.
6
travail IndividualiséPour si paradoxal que cela paraisse, on pourrait dire en effet que l'enseigne- ment traditionnel est tout à la fois collectif et individuel puisqu'il est imposé à un groupe non structuré dont le.s individus sont astreints à une discipline strictement individuelle.
Le maître s'adresse à l'ensemble de la classe, mais les élèves travaillent seuls, tout contact avec les voisins étant considéré comme un acte d'in- discipline ou une tricherie.
C'est ici la fonction travail ·qui est elle-même en cause. L'ouvrier qui, dans un immeuble en construction, pose la portion de briques qui lui a été ordonnée, ou qui ferraille le ciment armé, n'a plus conscience de sa parti- cipation à la construction d'un en- semble. Il devient une machine, plus ou moins perfectionnée, mais pour le fonctionnement de laquelle on ne lui demande qu'une portion bien dé- limitée de son intelligence. Il
y .
a là travail individuel techniquement dé-Travail individualisé et programmation
•
no 4
pendant de l'ensemble, mats humaine- ment séparé et de ce fait, sans but ni portée humaine.
Que le même ouvrier participe avec une équipe responsable à la construc- tion de la maison, il
y
a alors travail individualisé, élément de l'effort col- lectif, qui nécessite la mobilisation du maximum d'intelligence dont l'ouvrier est capable. Il y a alors vrai travail.Nous n'essaierons donc pas de savoir si la pratique scolaire est individuelle ou collective ou les deux à la fois.
Il nous faut d'abord lui redonner la dignité du vrai travail en rétablissant chez les personnalités la conscience d'une activité, individuelle certes, mais obligatoirement intégrée au complexe de la vie, et de ce fait animée d'une pensée, d'une raison d'être, d'un sen- timent d'appartenance et d'un idéa'l qui lui donnent dignité et efficience.
L e travail individualisé n'a de sens qu e s'il est intégré
àla vie sociale coopé-
rati ve. C.
FREINETpar
c.
Freinet et M. Bertelootfait partie de la collecton B.E.M. (no 42
à
45) et sera adressé aux souscripteurs de l'année 1965-66 età
eux seuls.L'ouvrage est en vente au prix de 9 F (franco de port pour les abonnés
à
l'Educateur)à
la C.E.L. - BP 282 06, Cannes - CCP 11503 - Marseille.no 4
comment j'ai
démarré
par
Jeanne
LAURENTMARCIEU (Isère)
•
Quelques tentatives fragmentaires : Dans un CP au 3e trimestre je faisais dessiner ou écrire librement les élèves, je faisais expliquer ou lire à chacun son travail. Je mettais les tçxtes .au tableau, mais nous n'en tirions qu'un profit partiel.
compte rendu d'expérience
7
Dans un CE2 j'ai réalisé un album sur les événements de l'année, mais là encore aucun moyen de reproduire les textes pour tous.
En clas. se unique (r6 élèves) J'avais un duplicateur à alcool, je voulais faire un journal
~colairemais j'avais du mal à obtenir des textes car je ne pratiquais pas le texte libre et . mes suggestions éveillaient peu d'échos. En- fin, nous avons sorti deux journaux et réalisé laborieusement quelques pe- tits albums.
A l'occasion d'une séance de projection de films documentaires, nous avons fait une exposition avec des documents sur le Japon, le Canada, la vigne en France et dans le monde. Nous avions réalisé une belle salle.
Mais toutes ces tentatives étaient ex- ceptionnelles, hors du travail habituel : elles demandaient aux enfants aussi bien qu'à moi un effort disproportionné et peu rationnel car nous devions abandonner tout horaire et nous n'é- tions pas organisés matériell ement et pédagogiquement pour cette façon de travailler.
C'est alors que j'eus la chance de faire un stage d'Ecole Moderne à Bois-d'Oingt, dans le Rhône.
Là je trouvai la confirmation que j'étais un peu en marche déjà et pourtant je compris aussi tout ce qui m'avait manqué du point -de vue matériel et technique.
Les camarades déjà expérimentés me donnèrent les clefs de cet enseignement que je cherchais en m'éclairant sur la pratique du texte libre, du journal scolaire, de la correspondance, de l'or- ganisation de la classe, avec les outils adaptés : imprimerie, linogravure, fili- coupeur, Bibliothèque de Travail.
J'avais déjà fait équiper ma classe
des indispensables mesures du sys-
tème métrique.
8
compte Nndu d'expérienceAPRÈs LE STAGE :
J'achetai (sur les fonds Barangé) l'im - primerie et quelques collections de coffrets BT.
Je n'avais pas de table pour les ateliers : je descendis du grenier les vieux bureaux pour faire d;:s tréteaux, je posai dessus un grand plateau qui servait de scène pour la fête de Noël.
J'achetai avec la coopérative · (cotisa- tions mensuelles, fête de Noël) de ces outils si simples et utiles qui cons- tituaient cependant un événement : étau, pinces, tenailles, scies, pointes, petit matériel électrique : piles, ampou les ; le fichier calcul FE et des cahiers autocorrectifs.
Je m'embarquai avec un emploi du temps simple mais peu précis : français, calcul le matin. L'après-midi ateliers, gymnastique et réunion coopérative, chacun apportant son travail de la journée : lectures préparées, textes im- primés, dessins, albums commentés, documentation ou réalisation d'après les BT, une fois par semaine le journal mural.
Le matériel cité ne fut pas introduit dans ma classe dès la rentrée mais progressivement, d'autre part j'en étais au stade expérimenta l pour l'utilisation en classe des outils nouveaux, voici comment je fi s une alliance provisoire entre l'ancien et le nouveau :
FRANÇAIS.:
Texte libre
Je fixai un jour en classe pour tous les élèves, le lundi matin. SE et CP dessinaient ainsi que le CEr. Les CE2 et FE écrivaient.
Je passais vers les petits, les interro- geant sur le dessin qu'ils faisaient ou allaient faire, je leur écrivais quelques mots, j'aidais aussi les CEr
àrédiger leurs phrases. CE2 et FE lisaient leurs textes, votaient pour choisir celui qui devait être insc rit au tableau.
no 4
Pendant qu'ils le coptatent et le cor- rigeaient eux-mêmes, j'écrivais, au ta- bleau aussi, les phrases et les mots du CP-CE (je dispose de 6 · m2 de tableau noir avec volets mobiles). Puis, tandis que CP et CE recopiaient leurs phrases, finissaient les dessins, je ter- minais la correction avec les grands.
Le temps du français, le mardi et le mercredi, était réservé
àla correspon- dance, à l'imprimerie, à la correction individuelle des textes non choisis.
Le vendredi et le samedi nous faisions des albums, des comptes rendus d'ex- périence, d'observation.
Je pris l'habitude d'utiliser
àtout moment de la journée le tableau noir pour donner des avis d'ordre pratique immédia. t. Exemples :
Donnez vos livres de vie Yves a bien imprimé
Brigitte as-tu apporté l'annuaire?
La casse n'est pas en ordre.
C'était là une motivation permanente pour l'effort de lecture. Les enfants suivirent l'exemple, écrivant eux aussi librement au tableau. Exemples : Qui a perdu un crayon ? Le réclamer
àSolange.
Il faut acheter une savonnette.
C'était l'orthographe en action.
Les mots difficiles étaient systématique- ment placés dans le répertoire d'or- thographe.
La conjugaison : nous la
faision~sui- vant les difficu ltés effectivement ren- co ntrées en plaçant le verbe dans les tableaux de conjugaison.
Exemple:
Tableau: Indicatif temps simples:
Infinitif Présent Imparfait manger je mange je mangeais apprendre j'apprends tu apprenais
Passé simple Futur je mangeai
tu appris
je mangerai
tu apprendras
"" 4
Chaque colonne est large d'une demi - page, nous collons bout
àbout les pages nécessaires, nous obtenons un tableau pliant très apprécié des élèves, il se trouve
àla fin du cahier réper- toire.
Les élèves qui aiment la nouveauté sont très sensibles au format inhabituel, ceux qui ont une préférence pour les sentiers battus trouven t leur compte dans ces colonnes bien nettes.
En grammaire, pour l'initiation aux leçons fondamentales nous faisons d e même des listes de noms, adjectifs, etc... rencontrés dans nos textes.
Une phrase simple, un ou deux exem- ples des texte s vivants expliquent ce qui ne peut être contenu dans ces tableaux.
Peu sûre de moi au départ, j'avais laissé aux élèves les livres de grammaire, en fait ils aimaient les feui lleter et assez souvent l'un ou l'autre, tout
heu~eux,
venait me montrer un chapitre correspondant
àce que nous avions expliqué et d'eux-mêmes ils fai saient quelques phrases d'exercices... Sans commentaire ...
En FE, bien sûr nous nous entraînions aux dictées-questions et rédactions avec suj et imposé.
CALCUL
Je ne m e suis pas beauco up éloigné des méthodes traditionnelles en de- hors des fiches et cahiers autocorrectifs, de la réalisation d'une maq uette de l'école en ca1 ·ton, de mesures, pesées effeçtivement réalisées par les élèves, de 1 \ttilisation libre du matériel Istrex, des tampons, de la tenue des comptes de la coopérative qui ont aéré notre travail.
Nous avons souvent fait appel au manuel en tâchant de lier plus ou moins artificiellement les leçons à la vie de la classe.
compte rendu d'ex~rlence
9
LA CORRESPONDANCE
Elle a tenu une grande place, donné du dynamis me à la classe autant par ce que nous préparions pour nos correspondants que par ce· qu'ils nous envoyaient : nous avons eu du mal au départ
àgrouper deux par deux nos élèves, nous avons échangé une lettre de chaque élève et des albums tous les quinze. jours. · Parfois ces exigences paraissaient un peu lourdes et pourtant quand une lettre manquait c'était un petit drame (parfois fièrement caché par la victime) quelques jours de retard et c'était toute la classe, y compris la maîtresse, qui guettait Je facteur · et ressentait la déception ou la joie. Nos pays étaient assez semblables - trop peut- être - ; la correspondance nous a aidés
àprendre conscience de l'existence originale de notre école, de notre pays, aussi bien que de l'école et du pays de nos correspondants.
Nous r ecevions des journaux d'autres écoles, nous leur avons donné de l'importance seulement au 3e trimestre quand la classe a vécu avec assez d'aisa nce dans toutes ces nouveautés.
Cette année, après un
2cstage et l'ex- périence de l'an dernier aidant, nous sommes partis plus rapidement dès la rentrée.
Nous avons d es plans de travail pour les grands qui sont ainsi plus indé- pendants ; les ateliers sont mieux or- ganisés : sur de petites tables, nous avons un limographe plus rapide que l'imprimerie pour les textes longs, bien pratique pour l'illustration.
Nos' placardS ont été po urvus de casiers, nous avons des étagères so us les fenêtres. Pour le calcul, nous avons les bandes enseignantes.
Nos correspondants sont dans un pays bien différent des Alp es: la Vendée.
Notre année scolaire s'annonce bien.
JEANNE LAURENT
10
SCIENCES
L'HU ILE
•
Ecole FREINET - VENCE
PREPARE TON MATERIEL.:
Une ou deux noix (ou noisettes), une ou deux olives1 des arachides (cacahuètes), un peu d'hutle de table, du vinaigre, une lampe à alcool, tubes à essais, une pince à linge en bois, une feuille de journal, un mor ceau d'étoffe, 2 verres identiques, une ba- lance.
Sur ton cahier, écris le titre :
2
L'HUILE
Note bien toutes tes remarques sur ton cahier et complète-les avec les réponses de la bande.
Fais un croquis pour chaque expérien- ce.
3
Sur une feuille de papier verse une goutte d'eau et à côté verse une goutte d'huile.
Attends quelques instants et observe les deux taches.
4
L'huile tache le papier mais l'eau ne le tache pas.
B huile , I
1no 4
5
Recommence la même expérience sur un morceau de tissu .
6
huile eau
Ecris : L'huile tache le papier et les étoffes. L'eau ne les tache pas.
7
!'cotte un morceau d'amande de no1x sur du papier et note ce que tu observes.
8
Recommence la même expérience avec l'olive et ensuite avec l'amande d'arachide.
Note toujours tes observations.
9
Compare avec la tache d'huile, les traces laissées sur ta feuille de papier par la noix, l'olive et l'arachide.
no
c
1 0
Tu as dû remarquer que les taches se ressemblent.
Veux-cu essayer d'expliquer pour·
quoi ?
1 1
Les traces laissées sur le papier se ressemblent car la noix, l'olive et
l'arachide contiennent de J'huile. (Tu peux écrire cette phrase sur ton cahier).
12
Pose ta feui Ile tachée d'hui le sur une feuille de journal.
Que remarques-tu au travers des taches.?
13
On peut lire à travers un papier huilé posé sur une feu i Ile imprimée.
14
Observe à la lumière ta feuille ta·
chée d'huile. Note ce que tu remar·
que s.
11
1 5
La lumière traverse plus facilement les parties huilées. (Sais-tu qu'au Moyen âge on plaçait du papier huilé aux fenê·
cres à la place du verre, rare et très cher) (voir BT n° 34: Histoire de I'habitationJ
Ecris sur ton cahier :
16
On peut lire à travers un papier huilé. La lumière tra_verse un pa·pier huilé. On dit que le papier huilé est trans·
lucide.
Mouille tes doigts avec de l'eau
17
et frotte-les, les uns contre les autres.Recommence en mouillant tes doigts avec de l'huile.
Que constates-tu ?
1 8
Ecri·s :
L'huile est un corps gras. Elle facili- te les glissements et les frottements. C'est pour cela qu'on met de l'huile spé·
c ia le dans les moteurs.
19
Verse un peu d'huile dans un tube. Verse ensuite un peu d'eau dans un autre tube.
L'huile coule-t-elle comme l'eau ?
12 "
20
L'huile est un liquide épais qui coule moins facilement que l'eau.
21
Verse de l'eau dans un tube. Ensuite verse un peu d'huile sur l'eau.
Que se passe-t-il ? Sais-tu pourquoi?
Dessine ton expérience et écris :
22
huile
L'huile ne se mélange pas avec l'eau : Elle reste sur l'eau.
I<'CIU 1/qprodut$ c<f drsJin 1ur fon calu'rl,.
23
Refais la même expérience en versant d'abord du vinaigre, ensuite de l'huile.
~- huile
~ vinao9t'e
24
Verse d'abord de l'huile dans un ver- re et la même quantité d'eau dans un verre ide nt iq ue. Place les 2 verres sur chacun des plateaux de la balance.
Que se passe-t-il ? Fais le croquis.
no 4
25
\
bJ
hu; let.. 1
L'huile est plus légère que l'eau.
Fais bien attention pour réa liser
46
l'expérience suivante :
Verse un peu d'huile au fond d'un tube.
Fais chauffer l'huile. Atrends quelques instants. Qu'observes-tu ?
(A trent ion de ne pas renverser l'huile, tu te brûlerais)
Quand on chauffe boui Il ir.
27
l'huile, elle se met à
'v1ÏI
1' ~<' ,<.,. VOlf'> C3Lit'
.:;;~··
28
Maintenant approche une allumette enflammée de l'extrémité du tube.
Ne reste pas trop près du tube. Dis ce qui se passe et fais le croquis.
29
Il se produit une flamme, ce sont les va- peurs d'huile qui brûlent.
tlamme
no 4
30
Autrefois, on s'éclairait avec des lampes à huile. Tu peux en fabriquer une
~boucJJon
- . . : • - àc:J,~t
hui lg .". ~~ • ::.~ coton) varre ·- - ----
Tu peux aussi fabriquer une lampe à huile
mèch•-w Jl
avec une coquille d'escargot ou un co- quillage.
avec une vieille louche, une ou une coquille de noix.
mèche
32
cuille1
• \'"~;i§~;;;;;:--z<?--..,.,
33
Avec une peau d'orange
34
Tu peux aussi fabriquer une lampe à huile en argile comme les Romains
(BT 35 p. 2)
35
Si tes lampes fonctionnent bien tu pourras les montrer à ces camarades .
13
14
Complexe historique
LA GAULE ET LES GALLO-ROMAINS
POSSIBILITES DE TRAVAUX
•
BT : 81 - 92 • 2 94/ 5 - 3 57 -41 0 SBT : 107- 183- 208
BANDES:
La hutte gauloise L'artisan gaulois Le commerçant gaulois L'agriculteur gaulois
L'organisation politique des gaulois La vi Il a ga llo-romaine
Les voies romaines Les arènes
Les thermes
MAQUETTES : Cisium postal romain (SBT 107) ou carpentum (SBT 183) Arc de triomphe ( SBT 183)
Villa gallo-romaine (BT 294/95) Costume gaulois
Hutte gauloise Aqueduc romain
- Dresser une carte de la Gaule indépendante ( BT 357) - Dresser une carte des monuments gallo-romains - Modeler lampe romaine, jarre ....
- Réa liser un dessin en mosaïque (modèles sur BT 294/5) - Rechercher des monnaies gauloises et romaines et les dessiner
- Rechercher des traces de voies romaines, d'aqueducs, réaliser un album pour les correspondants.
- Enquêter sur les vestiges gallo-romains de la ville gallo-romaine la plus proche.
- Réaliser un album de cartes postales, photos de monuments gallo-romains
EXPOSES -CONFERENCES :
La vie dans la villa gallo-romaine Les voies romaines
•
no 4
C.M.
no 4
DELEAM
LES VOIES ROMAINES
•
Pour réaliser cette bande il
1
faut :
• la BT 410 : Les voies roma ines
• la BT 1 : Chariots et carrosses
• une carte d'état-major de ta région
• la maquette du cisium (SBT 107, p.
9
à 11 )• un puz?le de l'Empire Romain (SBT 107, p.13)
2
- un couvercle en plastique de la boî- te de travail n° 10 (peinture CEL) - des petites pierres plates, d'autres allongées, des petits cailloux, de
la terr_e.
/~egarde le puzzle de l'Empire
3
Romain réalisé par un de tes camara- des,, et réfléchis aux di/fieu/tés ren- contrées par les Romai11s pour gotwer- ller el défendre 1111 si vaste territoire.
4
1 ls devaient transmettre les ordres et envoyer des représentants et des fonctionnaires dans les provinces
les plus éloignées.
5
Pour réprimer les révoltes dans les pays conquis et protéger les frontières contre les in vas ions, ils devaient pou·
voir déplacer raoidement des armées entières.
Dans ce but, ils édifient des rou-
6 15
tes solides permettant des déplacements rapides, appelés depuis :LES VOIES ROMAINES
Inscris ce titre sur 4 feuilles de clas- seur 1111111érotées Il 33.
Sur tr:hacune, prépare un sous-titre:
7
le feuille: I - ETUDIONS-LES 2e
3e 4e
<•
• •
fi - FAISONS-LES REVIVRE III - RECHERCHONS-EN
l 0 ETUDIONS LES VOIES ROMA!-.
S
NES : a) L~tracé:
Regarde la ro11te sur la photo de la p. 2 de la BT 410. ·
Elle reprend le tracé de la voie romai·
ne Reims- Bavay.
9
Suis avec ton crayon le tracé de la voie romaine Reims-Trèves, à la p. 3 (BT410) /:'Ile part en bas à gauche et s.e dirige vers la droite en baut.
16
10
Qt>and un changement de direction est nécessaire, la courbe n'est pas très pro.
noncée.
Cbercbe pourquoi en lismit le 2è para- graphe de la p. 2 (BT 4IOj
1 1
b) Leur revêtement :
Indique avec quoi les uoies romaines son/ généralement recouvertes
(BT 410, p.lO, 2e par.)
12
Regarde la pbolo de la p. JO (BT410) Lis le Je paragraphe el dis à quels endroits les uoies romaines son/ pa- uées ou da// ées.
13
c) Les matériaux :
Illustration : COUPE D'UNE VOIE ROMAINE.
14.
Dans le couuercle en plastique d'une boîte de /ravailu0 JO (peinture CEL), essaie de faire la maque/le de celle roule auec : terre, pierres diver- ses, sable, gravier, pierres plates.
no 4
15
Ces matériaux pouvaient varier suivant la nature du terrain et le sous-sol.
Tu peux lire à ce sujet les pages 12 el 13 de la BT 4/0,
16
d) Leurs rives :
Regard(! la coupe d'rme uoie romaine en baut de la page 9 (BT 410)el indi.
que ce que lu uois, en bordure, à gaucbe el à droite.
17
Compare la largeur d'une rue romaine de liaison-la-Romaine ( BT 410, p. 1) à celle d'un tro/loir d'une rue d'rme uil- le moderne que lu connais.
18
Deuine pourquoi les montoirs pour ca- valiers sont si nombreux. Pour l'aider, examine les uestiges en bau/ de la p. 2 L 410. Ne manque-t-il pas rm objet néces- saire au cbeual de selle ? (ou trouver une variante).
19
Dessine la home milliaire de Brimont (,\fame) page 16, (BT 410).
Illustration :Une borne mil~ire.
no 4
20
Lis la dernière phrase traduite de son inscription, en haut de la page 17 • BT 410 (il s'agit de lieues gauloises el de la ville de Reims· vois p. 16) et cal- cule la listance qui sépare Brimont de Reims.
21
e) Les passages difficiles :
Indique trois façons utilisées par les Romains pour traverser les rivières
( BT 410, page 14)
22
Quand la pente est ra ide, la voie se divise (BT 410, page 15)
Cherche pourquoi .
En montagne , il faut parfois tailler le rocher.
Illustration :Taille en profondeur.
.. 23+
''<> ~
Tail e en corniche
24
Si le sol ne peut être aplani, les Romains taillent les sillons des roues des chars dans la roche.
Devines-en la raison d'après le 3è paragraphe ( BT 1) p. 4
25
II • FAIS ONS REVIVRE UNE VOIE ROMAINE
a) Sa construction:
Cite les perso 1111es qui ont travaillé à la constmction des voies romaines (Je' par. p. 20)
b) La circulation :
26
17
D'après la p. 21 ( BT 410), dresse la liste ne ce qu'on porwait rencontrer cir- culant sur une voie romaine.
27
Examine la maque/le d'un cisium ré- alisé par un autre élève qui la présente- ra lui-même à l'ensemble r/.e la classe.
28
Recbercbe le timbre-poste représen- tant un char romain.
Jllustration : PHOTO DU TIMBRE POSTE
29
Les voyageurs pouvaient s'arrêter , se reposer et se restaurer.
Indique à quels endroits (BT 410, p. 18)
~---~---~
18
30
Cite ce qui remplaçait nos panneaux indicateurs actuels. (/er par. p. 19, · BT 410).
c) Leur utilisation après la
31
conquête :
Dresse une liste des produits transpor.
tés sur les voies romaines en suivant leurs pays d'origine sur le puzzle de l'Empire Romain (Je pat. p. 22, BT 410) Pays Rhénans: Gennanie.
32
Mais encore, par ces voies, toutes les connaissances du monde oriental, grec et romain ·ce que nous appelons la civilisation - furent diffusées (ré·
pandues) dans tout l'Em~re Romain.
III- RECHERCHONS LES VOIES
33
ROMAINES:
Si lu découvres dans ta région, des tronçons de roules, des chemins el des lisières de champs ou de bois rec·
ti/ignes, songe que ce son/ peut-être des tracés de voies romaines.
no 4
34
Repère-le~ sur la carte d'état-major.
Relève les noms de lieux qui les bor- dent en t'aidant de la p. 4 BT 410.
Ils peuvent confirmer que tu as affaire à des voies romaines.
35
Au cours d'une promenade, vérifie sur le lerrain, en les suirmnl.
Peut-être auras-tu la chance de dé.
couvrir à proximité des tessons de po.
feries, des pièces de monnaies, des armes ...
36
Marque ces voies pa,.. 1111 point au crayon sur la carte de la p. 19 BT 410.
37
Expose lou/ ce que lu as fait el toul ce que tu as trouvé.
Fais une conférence sur LES \101ES ROMAINES en suivant l'ordre de les notes.
no 4
LEPVRAUD
LA VILLA GALLO-ROMAINE (La vie quotidienne à la villa)
•
Beaucoup de noms de villages sont
1
Jérivés du nom d'un grand domaine ga llo-romain.
Ce nom souvent terminé par ACUM a pu se transformer en :
(voir plage suivante)
AC en Aquitaine AT en Auvergne AS en Limousin lEUX ou EY dans l'Est Y dans la région de Lyon A ou A Y en Provence ACH en A !sace
2
3
Cbercbe sur une carle de ta région des noms de uillages ayant une de ces /erminmsons. Sur l'emplat:ement de ces villages s'élevait sans doute une villa gallo-romaine au centre d'un do- maine plus ou moins étendu.
4
Prends dans le fichier scol{lire la BT 294-295. Elle te suffira pour le travail que tu vas effectuer. Note sur une feuil- le de ton classeur d'Histoire :
H. 33 : LA VILLA GALLO-Rm.fAINE
19
5
Illustration :Dessin de la VILLA de MONTMAURIN .(recons t itu·
tion ) .
. La gravure précédente représente la re- constitution d'une villa gallo-romaine. C'est celle de Montmaurin, dans la Haute Garonne, au Nord de St-Gaudens.
Si lu t'en sens capable, reproduis -en l'agrandissant - ce dessin.
6
Demande à 1111 camarade de t'aider pour ce trauail (Tu /rouue;as un dessin plus' simple à la page 15)
A quelle époque a été construite
7
cette vi lia ?
Recopie la pbrase suivante: c Les légions romaines ont conquis la Gaule ( cberche la date) . Les soldats et les chefs romain ont reçu en butin les terres des proprié- taires Gaulo"'j'S,'"";)
Cberche le sens du mot c butin t
Illustration : Légions romaines
Un fantassin recevait 30 jugera de Un ca va lier en recevait 60.
Un jugerum valait environ 25 ares.
( U_n jugerum, des jugera).
Calcule la superficie reçue :
• par un cavalier
· par un fantassin
8
terre
9
20
10
Mais certaines propriétés étaient beaucoup plus grandes.
Note la superficie des grands do- maines (p. 2, dernier paragraphe)
ll
Si tu habites la campagne, tu peux comparer celle superficie avec celle des exploitations de ta commune.
12
Tu sais maintenant comment et à quelle époque se sont constituées les villas gallo romaines. Mais qui étaient ses habitants ? Comment vivaient-ils?
C'est ce que tu vas essayer de décou- vrir au cours de ton travail sur cette bande.
13
Tu vas étudier successivement : - Les habitants de la villa - Les travaux
- La religion domestique.
LES HABITANTS DE LA VILLA.
14
Note ce titre sur ton classeur ainsi que les paragraphes suivants que tu vas compléter:
- Le propriétaire de la villa - La femme
- Les esclaves.
Illustration : Dessin du maître ( dominus) de·la villa
no.
15
16
LE PROPRIETAIRE DE LA VILLA Lis, page 12, ce qu'on te dit de lui et recopie le /er paragraphe jusqu'à c domaine •
Illustration : Dessin d'une femme ga llo-romaine.
17
LA FEMME : Lis la page 13 .. Recopie
• la 3e phrase du demier paragrapbe
· la phrase entre guillemets au bas de la page.
18
Illustration :
Dessin d'un esclave
LES ESCLAVES :
19
l~elèue, p. 14, le nombre d'esclaves travaillant à la villa de Montmaurin.
no 4
20
Note les différents travaux qu'ils ef·
fe ctuaient (p. 14, paragraphe 2, 1 e phra- se)
LES TRAVAUX :
21
Note ce titre sur lon classeur ainsi que les paragraphes suivants que lu vas compléter :
- les travaux agricoles - l'élevage
- les ateliers
22
Illustration :
dessin d'une scèn~ de labour.
23
LES TRAVAUX AGRICOLES:
Dresse une lis~e de l'outillage gallo- romain (p. 19)
Pour chaque outil, pense à noter son utilisation. Tu peux également reprodui- re les dessins suivants.
24
Illustration :
Dessin de l'outillage agricole gallo- romain.
25
Est-ce que certains de ces outils sont encore utilisés de nos jours ?
21
La forme de certains n'a pas changé, mai,s les noms sont peut-être diffé·
rents. Donne les IJoms actuels de ceux que lu reconnais.
26
Dresse une liste des diverses plan- les cultivées (p. 20, 22, 23 ).
27
Dans celle liste, souligne la cultu- re primordiale (la plus importante).
28
Relève le nom des différents animaux domestiques élevés sur le doinaine de la villa (p. 18 ).
29
Note aussi dans quel but on élève chaque animal. Cheval ... Boeuf ...
etc ...
22
30
Dresse une liste des divers ouvriers travaillant drms les ateliers de la vil- la (16, 17)
EN CONCLUSION :
31
Recopie la phrase suivante: c la vil- la, isolée dans la campagne, devant se suffire à elle-même, le domaine fournis- sait tout ce dont les habitants avaient besoin. •>
32
LA RELIGION DOMESTIQUE :
\lote ce titre sur ton classeur, Le mot «domestique* vient du Latin DOMUS qui signifie maison.
33
Pour protéger la villa et le domaine, les gallo-romains adoraient plusieurs dieux ou divinités. Chaque dieu a sa place réservée dans un coin du domaine ou de la villa.
34
Illustration :
Dessin d'un cl ieu gnllo-roma in.
no 4
35
Relève les noms des différents dieux qui protégeaient la villa et le do1~wine.
( fJage 30)
36
L'eau était très importante dans la vie d'un gallo-romain.
Chaque villa avait son installation de bain, parfois très vaste,
37
Relève le nom des divinités qui
· d'après les ga/lo.romains • logeaient dans les sources et les rivières (p. 29 1 e paragraphe)
38
Illustration :
Dessin d'unpnymphe.
39
Tu as maintenant une idée des habi- tants de la villa gallo-romaine, de leur travail et de leur mode de vie.
Tu peux exposer ton travail ii tes ca- marades.
no 4
23 Mode1•nisez vot1• e enseignement
de l' histoi1•e avec les bandes
de I·echei·che histo1·ique
PLUS DE LEÇONS D'HISTOIRE
Li ste des Bandes d'Histoire :
LE MOYEN AGE
1 1.
Les Carolingiens
12.
L es Vikings
1 3·
L es corporations 14. L es paysans 15. La maison 16. La ville 17. Le commerce 18. L es monastères
19. Bâtisseurs de cathédrales
20.
La première· croisade
Avertissement
Les numéros dont sont assorties les dix bandes n'ont pas d e valeut· chro- nologique, c'est un simple numérotage pour l'édition.
Ces dix bandes d'histoire sur le Moyen Age ne form ent pas un co urs d'histoire.
Elles sont des guides de travail pour les élèves. Elles sont destinées aux élèves du CM mais peuvent être utilisées de façon b énéfique par le FE et même par les enfants des classes de 5e.
Que l'on ne s'attende pas à trouver dans ces bandes des listes de dates, de noms célèbres, .de rois, de généraux ou connétables. Il y a bien lon gtemps qu'à l'Ecole Moderne on ne se sert des dates qu'à bon escient et que l'on préfère trava iller sur l'histoire vivante, sm· l' histoire des hommes humbles, sur leur vie, leurs coutumes, leur habitation, plutôt qu e; sur les portraits des hommes, civils ou mi - litaires, laïcs ou clercs, de l'histoire officielle.
Ces bandes, -sous une nouvelle forme,
avec un e technique différente gr âce
à la programmation appliquée d 'après
les idées de Freinet, r estent dans
la ligne fondamentale d e l'École
Moderne telle qu'elle a été illustrée
en histoire par les fiches -guides, les
cahiers d'histoire moderne, les bro-
chures Pour connaître le· passé, les BT
et les SET. M ais leur édition et leur
emploi doivent permettre à un nombre
important de classes d'accélérer la mo-
dernisation de leur enseignement par
une technique plus intelligente, plus
humaine e t plus efficace.
24
organisation du travail
Ces bandes impliquent l'organisation du travail individualisé ou du travail par équipe dans les classes. Dès qu'un intérêt se révèle sur un s ujet d'his toire, donnez à l'un d e vos élèves, ou à l'une de vos équipes, une bande qui répondra à leur soif de connaître et d e comprendre. Leur travail terminé, ils viendront exposer le résultat de leurs recherches devant leurs cama- rades.
L'exposé
La techn ique de l'exposé est une technique ancienne d e la pédagogie Frei net. Nombreux ont été ceux qui ont remarqué la valeur de cette tech- nique mais qui ont constaté que les enfants ne réussissaient pas touj ours un exposé par manque d 'aide. Les fiches-guides étaient un progrès, les ba ndes accent uent ce progrès. Si la bande que vous donnez correspond réellement à un intérêt de vos élèves, l'exposé qui en résultera sera à 8o
0/ .)réussi. Les C arolingiens, Les paysans, Le commerce, a pparti ennent
àce t ype de bande.
Les outils - Les maquettes
D e nombreuses cla!ïses, tenues pa r des institutrices ou des instituteurs peu lancés dans le trava il manuel, échouent
·- même avec cet outil si pratique qu'est le filicoupeur - dans la réa li- sation des belles maquettes que leur propose la collec tion S BT. Nos bandes les . aideront à réussir d e petits chefs- d'œuvre avec ces broc hures (exemple:
L es Vikings, L a maison romane). Mais, et c'est là l'origina lité de l'Ecole Mo- dem e, ces maquettes he sont pas considérées uniquement comm e du t ra- vail manuel, mais bien co mme la reproduction la plus fidèle possible
no 4
du document authentique. Ainsi, nos bandes permettent non seulement de réaliser facilement des maquettes, mais bien d'étudier ces documents histo- riques minia tures et de se documenter sur eux.
L ·exposition
Vous préparez des panneaux d 'expo- sition des belles gravures de votre fi chier scolaire. Laissez donc ce soin à vos élèves, le panneau n'en sera que plus rega rdé et plus riche d'en- seignement. Nos bandes, là encore, aideront vos élèves à réaliser un beau pann eau. Voyez B âtisseurs de cathé- dra les.
Les albutns
Vos élèves aim ent préparer des albums richement illustrés qui encha nteront leurs con espo ndants lorsqu'ils les re- cevront. L à encor e, nos bandes aide - ront dans la confection de ces albums (Les corporations).
Travail d'épuipe
Il se peut qu' une bande renferme plusieurs t echniques : la const ruction d'une maquette, la préparation d'un exposé ... Vous pouvez
àce momen t partager le travail en deux : une partie pour un enfant ou une équipe, l' autre par tie pour une seconde . équipe ; ces deux équipes se rejoind ront ensuite devant toute la classe .
Les complexes historiques
Mais ce serait se faire des illusions que de ne compter que sur nos band. es pour faire du bon travail en histoire.
Ce serait oublier· toutes les occasions
que nous donne la vie de tous les
jours, les textes libres, la correspon-
dance. Ce se rait oublier que l'histo ire
et son enseignement ne sont pas
no
4seulement
laconnaissance du passé par
documentsd'archives, mais aussi
l'émotiondevant un beau monument, une belle sculpture,
lab eauté d 'une œuvre musicale ou picturale qui re- transmettent
lesm entalités et se nsi- bilités de toute une époque . Ce serait oublie r que le document le plus ba nal, a cte de naissance o u d e mariage, est ric he d'e n seig nement et q u'il est vain de survoler à g ra nds co ups d'a iles un moment historique pour synthé- tiser en un magistral ta bleau bie n ordonné avec causes, événe me nt, consé- qu ences, toutes les séquelles d'une histoire officie
llequi a fait fa illite . Nous dison s plus modeste me nt que
l'histoire est plus simple et plus com
-plexe à la fois. Nous avons inaug uré d es c omplexes historiques (voir
lesEdu- cateur Technologique) où, po ur chaqu e mo ment historique, nous avons pro- posé d es possibilités d e travaux, o ù c haque classe, suivant jus te ment ses possibilités, ses intérêts, selon ses o u tils, puisera
large me
ntdans cet éve n ta il d e tra vaux qui se co mplè te nt, s'a ident mutuellement. Au cours d e cette an- n ée, vous t ro uverez d a ns L'Educateur
Technologique, pour chaqu e m om ent historiqu e, des complexes historiques qui vous aidero nt à ré pa rtir les diffé
- rents travaux entre vos élèves .
La part du m a it r e
C 'est là d 'aille urs une pa rt du maître d é licate à donne r. S itô t qu'un intérêt s 'est
révélé, il n'y a qu'à p uiser da ns cette série d e travau x. Cep enda nt, il faut que le maître qui d onne une ba nde
laconnaisse afin de s uiv re le trava il d es enf a nts, de les aider à corriger une erreur, d e contrôler leur r éalisa tion. Il fa ut qu' il personna lise ses bandes : les s tylos feutre
l'yaide- ront ;
les ciseaux aussi.25
Par exe mple, vos élèves d ésire n t connaî- tre
lavie commerciale au Moyen Age.
Ce tte bande invite vos élèves à d es- s iner un pont de cette époque. Or, vous en posséd ez
undans votre village ou votre rég
ion. Deux éve ntuali tés se p résentent : o u vous n 'avez pas étudi é ce pont et s ur cette bande d eux coups de c iseaux font sauter ce qui a tra it a u p on t qui n' est p as le vôtre. Vous interca ler ez alors que l- ques plages qui perme ttron t
. àvos é
lèvesd'enquêter sur vot re pont . Ou vo us
l'avez étudié; vous pouvez
laisser ces plages qui pe rmettron t d 'él ar- g ir le cha mp de vision des élèves.
Par ce simple exe m ple, vo us com p ren ez que toutes nos bandes doivent
·être
<
<visionnées>> atte ntiveme nt pat·
lem aî
-tre afin que celui-ci, compte tenu d u milieu local, du niveau d e la cl asse, d es expérien ces passées, améliore, ac- tua
lise, adapte cesb a ndes.
Travail personnel
Le maître se rendra compte a lo rs qu'en certa ines circonstan ces,
lorsqueses é lèves so nt pa rtic uliè re m en t accro
-c hés p ar un e périod e, un événe me n t histo rique, il lui est indispe nsable de p ro
longer
letravail p ar d'au tres bandes e ntrant plus dan s
led étail, examina nt un point' p a rticu lier. N ous con seillons ces ba ndes<< personnalisées
»sur tout pour l' étude de documents historiq ues locau x qui, mê mes m odes tes, o nt besoin d'être explic
ités et fouillésda ns toutes les direc tions possib
les.D es exe m p
les enseront donnés d ans L'E ducateur Tech- nologique.
\fers la moderni sa t ion de l'enseignem ent
En adopta nt
lesba ndes d e recherc he
historique, vous faites un pas décisif
v ers
lamodernisation de votre ensei-
g nem ent d e l'histoire. Et
lorsquev os
é
lèves vous ré clame ront des ba ndes
26
d'études, ce jour-là vous aurez gagné une importante partie. Vous rédigerez alors vos bandes, les meilleures, parti- culièrement adaptées à votre classe.
Il ne vous restera plus alors qu'à envoyer vos propres bandes, vos obser- vations et vos critiques à la commis- sion d'histoire pour que la prochaine
•
no 4
série de bandes de recherche histo- rique offre plus d'intérêt pour vos élèves.
Les prochaines séries vous offriront :
JO bandes sur Préhistoire et Gaulois,
JO bandes
sm
Moyen Age et Renais-sance.
J.
CoLOMBST-JosEPH PAR RIVE-DE-GIER (42)
LISTE DES BT ET SBT NÉCESSAIRES A L'EXÉCUTION DES BANDES D'HISTOIRE
BT
19 Histoire de l'urbanisme 59 La vie urbaine au Moyen Age 68 Le commerce et l'industrie
au Moyen Age 74 Gautier de Chartres
82 La vie rurale au Moyen Age 191 Provins, cité du Moyen Age 297 Histoire de l'attelage
358 La Bastide de Beaumont du Périgord 467 L'abbaye de Cadouin
481 Les Vikings
485 Bâtisseurs de cathédrales 512 Le Roussillon en 1659 538 Godefroy de Bouillon
548 Les effrois ou la Jacquerie du Beauvaisis
569 La cathédrale de Reims
SBT
28-29-30 De la Gaule au Moyen Age
63-64 Histoire du costume de la Gaule au Moyen Age
74 Le Haut Moyen Age (maquettes)
76-77 Histoire du costume du Moyen Age à la Renaissance
128 Carte d'histoire de France 142 Les Carolingiens
145-6-7 Le Haut Moyen Age 162-3-4 Le Moyen Age 204 La Maison romane
LISTE DES BT ET SBT CONSEILLÉS MAI S NON INDISPENSABLES nT
23 Histoire du livre 35 Histoire de l'éclairage
156 La croisade contre les Albigeois 305 Histoire de la ·charrue
313 La tapisserie de Bayeux 326 Expériences d'électricité
357 Les Gaulois
474 Pérouges, cité médiévale 511 Les autoroutes (épuisé) 542 Un train rapide : le Mistral 590 La République de -Venise
Sl3T
123-124 Les graphiques