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NOM, Prénom : Classe : Professeur : HISTOIRE – 3ème année Travail de vacances

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Academic year: 2022

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NOM, Prénom : Classe : Professeur : HISTOIRE – 3

ème

année

Travail de vacances

1. Exercice de compétence « critiquer » n°1

Remarque : pour compléter les fiches, n’hésite pas à consulter ton manuel, à utiliser un dictionnaire des noms propres, voire même internet (sur des sites fiables pour rechercher des informations. A ce sujet, tu peux consulter ce site https://www.bibl.ulaval.ca/infosphere/sciences_humaines/evaeva1.html).

Tu es chargé en tant qu’illustrateur d’une maison d’édition d’ouvrages scolaires, , d’élaborer la ligne du temps de son dernier manuel consacrée aux évènements politiques du monde romain de 753 ACN (fondation de Rome) à 476 PCN (chute de l’empire romain d’Occident). Tes collègues historiens t’ont fourni plusieurs documents pour t’aider à réaliser cette tâche. Malheureusement, ta secrétaire les a mélangés avec d’autres documents de tes archives. Il s’agit donc de commencer par mettre de l’ordre dans ceux-ci. Pour ce faire, dresse d’abord la carte d’identité de chaque document, évalue la pertinence de tes sources et ensuite leur fiabilité.

NB : On juge la fiabilité d’un document uniquement lorsque celui-ci est pertinent.

Document 1

« La fortune et la puissance publique étaient aux mains des chefs de sa maison, qu'on appelait maires du palais et à qui appartenait le pouvoir suprême. Le roi n'avait plus, en dehors de son titre, que la satisfaction de siéger sur son trône, avec sa longue chevelure et sa barbe pendante, d'y faire figure de souverain, d'y donner audience aux ambassadeurs des divers pays et de les charger de transmettre en son nom les réponses qu'on lui avait suggérées ou même dictées. Sauf ce titre royal, devenu inutile, il ne possédait en propre qu'un unique domaine, de très faible rapport ».

EGINHARD, Vie de Charlemagne, vers 824 - 826

ÉGINHARD (env. 770-840) : Fils de famille noble, élevé à l'abbaye de Fulda, il est admis à l'école du palais carolingien en 794. Sans être un familier de Charlemagne, il a donc eu l'occasion de le côtoyer pendant une vingtaine d'années. Il devient secrétaire de Louis le Pieux et est chargé de l'éducation de son fils aîné, Lothaire. Quoique Laïc, il se retire ensuite dans le monastère qu'il a fait construire dans sa région natale (Seligenstadt) et y meurt à un âge avancé. En 829-830, il rédige, à la demande de Louis le Pieux, une Vie de Charlemagne. Pour composer son récit, il s'inspire particulièrement de La Vie d'Auguste de Suétone, mais utilise aussi les archives de la Cour impériale, ses souvenirs personnels et ceux de personnes qui ont connu Charlemagne. Son témoignage est surtout intéressant pour ses remarques sur le caractère de l'empereur et sur la vie quotidienne au palais. Par contre, le récit des jeunes années de Charlemagne et de la période des conquêtes avant l'arrivée d'Éginhard au Palais est peu fiable.

Nature (justification) : Genre :

Type :

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Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

Document 2

« Au Ve siècle, les Athéniennes de bonne famille étaient recluses dans le gynécée, d'où elles ne sortaient, toujours accompagnées d'une esclave, que pour faire un achat personnel, pour participer à des fêtes religieuses ou à l'occasion de cérémonies familiales (mariage, funérailles).

Ces perpétuelles mineures (elles n'avaient pas de statut juridique ni de droit politique) étaient constamment sous la dépendance d'un kyrios, c'est-à-dire d'un maître, père, mari ou tuteur, et les jeunes filles n'étaient pas consultées sur le choix d'un époux ; c'était leur père qui choisissait pour elles. Au fond, la plupart des femmes ‘libres’ avaient moins de liberté de mouvement que ceux des esclaves qui travaillaient au dehors. Leur premier devoir, en présence des hommes, était de se taire. La plupart du temps, elles n'assistaient pas aux repas des hommes, auxquels joueuses de flûte et courtisanes, des esclaves, étaient seules admises. Au IVe siècle encore Aristote semble approuver pleinement ce vers de Ajax de Sophocle : ‘Femmes, le meilleur ornement de votre sexe, c'est le silence’. »

FLACELIERE, Robert, Le féminisme dans l'ancienne Athènes, Compte-rendu des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 115e année, N. 4, 1971. pp. 698-706.

Nature (justification) : Genre :

Type : Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

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Document 3

« A la mort de Jules César, en 44 av. J.-C., son neveu et fils adoptif, Octave, ainsi que Marc-Antoine, alors consul, et Lépide, grand pontife, forment un triumvirat : ils reprennent, à trois, le gouvernement de la République. Mais ils entrent en conflit. En 31 av. J.-C., Octave bat Marc-Antoine lors de la bataille d’Actium. Ensuite, il destitue Lépide. En 27 av. J.-C., il reçoit du Sénat le titre d’Auguste, qui n’était jusqu’alors utilisé que pour qualifier les dieux. Auguste maintient les institutions républicaines mais y apporte un certain nombre de modifications. »

L’organisation du pouvoir à Rome : de la République au régime d’Auguste Adapté de J.-M. HANNICK, M. DELWART et M. MASSON, Racines du Futur, t. 1, Bruxelles, 2000, p. 81

Nature (justification) : Genre :

Type : Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

Document 4

« Lorsque César entre en politique, l’oligarchie au pouvoir est divisée en deux tendances qui s’affrontent avec violence. Ces divisions sont nées d’une crise que traversent depuis le IIème siècle ACN, la société et les institutions romaines, peinant à s’adapter à l’empire territorial que domine désormais la ville de Rome.

Ceux qui se nomment eux-mêmes les optimates (les ‘meilleurs’) cherchent à rétablir le fonctionnement ancien de la République : un sénat tout puissant piloté par les plus grandes familles. »

Catherine Virlouvet in la revue l’Histoire, n°341, avril 2009

Catherine Virlouvet est professeur d’histoire ancienne à l’université de Provence (Aix-Marseille-I), elle a notamment dirigé avec Brigitte Marin, « Nourrir les cités de la Méditerranée ».

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Type :

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Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

Document 5

Extrait de « Rome, la gloire d’un empire » Agnès Bérenger et Christophe Badel, collection Big Bang, Hachette Jeunesse 2004.

Agnès Bérenger est Maître de conférences d’histoire romaine, université de Paris-Sorbonne Christophe Badel est professeur d’histoire romaine à l’université de Rennes II.

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Document 6

« La fondation de Rome »

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Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

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2. Exercice de compétence « critiquer n° 2 »

Le rédacteur en chef d'un magazine d'histoire te charge de rassembler des documents sur les Barbares qui serviront à la rédaction d'un article. Il te laisse également cette petite note :

« Dès la fin du IVème siècle PCN, des peuples passent les frontières de l’Empire romain. Le Danube est franchi par les Wisigoths en 376 et le Rhin en 406 par les Vandales, les Suèves et les Alains, suivis par les Burgondes, les Alamans et les Francs. ».

Document 1 :

Cet éloge, dont l’auteur n’est pas connu, est adressé à Constance Chlore après sa victoire sur un peuple germain en 297. Constance Chlore est un général romain nommé empereur-adjoint en 293, puis empereur en 306.

Sous les portiques1 de toutes les cités, des files de barbares2 prisonniers sont assises : des hommes sauvages tremblant d’épouvante, des vieilles femmes, des jeunes épouses et des jeunes filles. Répartis entre les habitants de nos provinces pour servir chez eux, ils attendent tous d'être conduits sur les terres désolées dont ils doivent assurer la culture.

[Ces barbares] labourent donc pour nous ; ces vagabonds [et] ces pillards travaillent péniblement et sans relâche sur nos terres à l’abandon ; ils viennent vendre du bétail sur nos marchés ; ces

laboureurs barbares font [ainsi] baisser le prix des aliments ! Bien plus, s'ils sont convoqués pour le service militaire ; ils accourent, disciplinés, et ils [sont heureux] de nous servir comme soldats romains.

Sur un [ordre] de Maximien Auguste3, les champs abandonnés par les Nerviens et les Trévires4 (...) furent cultivés par des Francs obéissant à nos lois. Et aujourd'hui, Constance Chlore, grâce à tes victoires, toutes les terres qui dans les régions [du nord de la Gaule5] demeuraient abandonnées reverdissent sous la charrue des barbares.

Adapté de Panégyriques Latins, IV, IX, 1-4, fin du IIIe siècle ap. J.-C. (Trad. adaptée de E.

GALLETIER, « Coll. des Universités de France », I, Paris, Les Belles Lettres, 1949, p. 89).

1 Portiques : galerie ouverte dont le toit est soutenu par une rangée de colonnes et un mur, et où les Romains aimaient déambuler à l’abri du soleil.

2 Barbares : ensemble des peuples qui ne sont ni grecs, ni romains et qui sont considérés comme étant rustres, sans civilisation.

3 Maximien Auguste : empereur romain (286 - 305), installé à Milan, nouvelle capitale de l’empire romain d’Occident. Constance-Chlore fut son adjoint.

4 Peuples gaulois occupant grosso modo l’espace de l’Escaut à la Moselle.

5 Francs : nom d’un peuple germanique.

6 Il s’agit de la région comprise entre Amiens, Beauvais, Troyes et Langres, villes actuellement situées dans le nord-est de la France.

Nature (justification) : Type :

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Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

Document 2 :

Cassiodore (v. 480 - v. 575) est un romain issu d’une famille de la noblesse sénatoriale. Il fait une brillante carrière politique sous le règne (474 - 526) de Théodoric, le roi des Ostrogoths installés en Italie.

Il est successivement questeur, consul, gouverneur et préfet. À la fin de sa vie, il se retire dans un monastère en Sicile. Les textes de Cassiodore ne sont pas datés mais ils concernent les premières décennies du règne de Théodoric.

Liberius est un fonctionnaire romain envoyé par Cassiodore dans une région d’Italie pour procéder au partage des terres entre Goths et Romains et régler les contestations possibles.

C’est bien volontiers que je rapporte comment Liberius a réuni les Goths et les Romains dans leurs propriétés et dans leur cœur. [Le plus souvent], le voisinage est une cause de conflits entre les hommes

; mais cette fois, la possession en commun des terres a fait naître l’entente. La vie en commun a conduit l'un et l'autre peuple à avoir une même volonté.

Cette union des propriétaires provient du partage de la terre. En abandonnant une part de [leur]

domaine, les Romains ont gagné des défenseurs qui assurent la protection des biens. Une même loi unit les deux peuples auxquels elle s'applique ; il est normal qu'un sentiment de tendresse se développe entre gens qui préservent ensemble leurs biens. Ainsi, l'État romain doit sa tranquillité à Liberius, qui a donné aux deux peuples le goût de s'entr'aimer.

Adapté de CASSIODORE, Vanâe II, 16, 5 (Trad. adaptée de P. COURCELLE, Histoire littéraire des Grandes invasions germaniques, Paris, 1964, 3e éd., p. 170).

Nature (justification) : Type :

Pertinence + justification :

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Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

Document 3 :

Ce diptyque (pièce en deux volets) représente Stilicon, sa femme et son fils. Stilicon est un germain de la peuplade des Vandales. Il fait carrière à la cour de l’empereur romain Théodose en tant que maître de sa garde personnelle. Il épouse la nièce de l’empereur. À la mort de l’empereur en 395, il exerce provisoirement le pouvoir jusqu’à la majorité du jeune empereur Honorius. Il sera assassiné, comme bien d’autres généraux romains d’origine germanique, à la fin du IVe siècle, par l’aristocratie romaine devenue très jalouse du pouvoir pris par ces généraux non-romains.

Diptyque en ivoire, 400 PCN environ, Monza, Trésor de la collégiale.

Nature (justification) : Type :

Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

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Document 4 :

Saint Jérôme est né en 340. Il meurt en 419 à Bethléem où il a fondé un monastère. Il a voyagé en Gaule, fut ermite et aussi secrétaire d’un Pape. Il est considéré comme un « Père de l’Eglise » pour avoir traduit l’Ancien Testament de l’hébreu en latin.

Dans cette lettre écrite à Bethléem, Jérôme répond à une jeune veuve qui lui demande conseil à propos d’un éventuel remariage. Il lui recommande de ne pas se remarier car il est persuadé que l’arrivée de nouvelles vagues de peuples germains en Gaule romaine en 406-407 annonce la fin du monde.

Nous survivons en petit nombre : ce n'est point dû à nos mérites, mais à la bonté de Dieu. Des peuplades innombrables et très féroces ont occupé l'ensemble des Gaules. Tout le pays qui s'étend entre les Alpes et les Pyrénées, entre l'océan (Atlantique) et le Rhin, est dévasté par les Germains.

Mayence1, cité jadis illustre, a été prise et saccagée. Dans son église, des milliers d'hommes ont été massacrés. Les habitants de Worms1 ont été vaincus par un long siège. Les villes si puissantes de Reims, Amiens, Arras, Tournai, Strasbourg2 ont été prises par les Germains. L'Aquitaine, la Lyonnaise et la Narbonnaise3 sont complètement ravagées. Les villes encore épargnées sont dépeuplées par l'épée et par la famine. Je ne puis, sans pleurer, mentionner Toulouse4, dont la ruine n'a jusqu'ici été

empêchée que par le mérite de son saint évêque Exupère. L’Espagne, qui voit venir à son tour la mort, tremble chaque jour.

Saint JEROME, Lettre à Ageruchia, CXXlll, 15-16, 409 ap. J.-C. (Trad. adaptée de P. COURCELLE, Histoire littéraire des Grandes invasions germaniques, 3e éd., Paris, Etudes augustiniennes, 1964, p. 84).

1 Mayence, Worms : villes romaines situées sur le Rhin, à la frontière de la Germanie.

2 Reims, Amiens, Arras, Strasbourg : villes romaines du nord de la France actuelle.

3 Aquitaine, Lyonnaise, Narbonnaise : régions du sud-ouest et du sud de la France actuelle.

4 Toulouse, ville du sud de la France actuelle.

Nature (justification) : Type :

Pertinence + justification :

Fiabilité (raison de faire confiance) : Fiabilité (raison de se méfier) :

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3 . Exercice de compétence « COMMUNIQUER » a) Construire un schéma

A partir des documents, présente l'arbre généalogique supposé de Romulus et Rémus.

Dans le cadre d'une recherche sur la fondation légendaire de Rome, tu es amené à présenter l'arbre généalogique de Romulus et Rémus (avec des personnages légendaires, des dieux ou encore des héros). Lis attentivement les documents suivants et sélectionne les informations dont tu auras besoin pour réaliser cette tâche.

Document 1 : H. De Mont-Rachais, La légende d’Énée, in Récits et légendes de la Rome antique, Maxi-Livre, 2004.

Prince de Troie, pendant la fameuse guerre racontée par Homère, Énée était le fils de la déesse Vénus et d'Anchise, un mortel. Les Grecs ayant pris Troie, Énée se sauva en portant son vieux père, aveugle et paralysé sur ses épaules, et en tenant son fils Ascagne par la main. Agamemnon, le chef des Grecs, laissa partir ce rude guerrier ennemi parce qu'il fut ému de sa piété filiale.

Après plusieurs aventures, au cours desquelles il fut amoureux de Didon, la reine de Carthage, et fit une visite aux Enfers avec la Sibylle de Cumes, et après avoir enterré son père mort en Sicile, Énée parvint en Italie. Là, il épousa Lavinia, la fille du roi Latinus. Turnus, le roi des Rutules, à qui elle avait été promise, fit la guerre à Énée ; mais celui qui avait failli battre les Grecs pendant la guerre de Troie battit facilement Turnus, qui mourut dans la bataille.

Avec Lavinia, Énée fonda la ville de Lavinium et régna sur le Latium, tandis que son fils Ascagne fondait Albela-Longue, qui sera la première ville rivale de Rome. Numitor, grand-père de Romulus et Rémus, fut un descendant d'Enée, ce qui permit aux Romains, surtout lorsqu'ils s'opposèrent aux Grecs, de prétendre descendre des Troyens.

Énée, sur la fin de sa vie, eut encore à combattre le roi des Toscans, Mézence, un tyran qui faisait égorger ceux qui lui déplaisaient, ou les faisait mourir en les attachant, face contre face, à des cadavres. Enée disparut mystérieusement au cours de la bataille, remportée par son fils Ascagne ; on ne retrouva jamais son corps...

Le Latium, où s'était installé Énée, avait pour frontière nord le Tibre, qui le séparait de l’Étrurie, pays des Étrusques, aujourd'hui la Toscane. [...]

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Document 2 : H. De Mont-Rachais, Romulus et Rémus, in Récits et légendes de la Rome antique, Maxi-Livre, 2004.

Il y avait sur une des montagnes du Latium une ville appelée Albe-la-Longue, dont les rois descendaient, disait-on, d'Ascagne, fils du héros troyen Enée réfugié en Italie après l'incendie de Troie. Un roi d'Albe, Amulius, s'était emparé du pouvoir aux dépens de son frère Numitor. Il obligea sa nièce, Rhéa Sylvia, à devenir vestale, c'est-à-dire gardienne du feu sacré dans le temple de la déesse Vesta. Il était interdit aux vestales de se marier, sous peine de mort. Ainsi Amulius espérait-il mettre fin à la lignée de son frère, le roi légitime Numitor.

Mais Rhéa, bien qu'enfermée dans son temple, fut aimée du dieu Mars (les dieux, contrairement aux hommes, pouvaient entrer où ils voulaient) et elle mit au monde deux jumeaux, Romulus et Rémus.

Furieux, Amulius fit mettre à mort Rhéa parce qu'elle avait trahi son vœu de célibat, et fit jeter son corps dans le Tibre. Mais le Tibre, qui était un fleuve-dieu, l'enveloppa dans ses eaux comme s'il l'avait enveloppée dans ses bras, et l'épousa.

Pour se débarrasser des nouveaux-nés, Amulius les fit mettre dans un berceau d'osier qu'on abandonna sur le Tibre en crue ; le courant porta le berceau dans la vallée inondée jusqu'au pied du mont Palatin, où il s'arrêta sous un figuier.

Là, une louve allaita les nourrissons. Était-ce vraiment un louve, ou était-ce Larentia ? Larentia était l'épouse de Faustulus, le berger qui trouva les deux bébés sous le figuier et les emmena chez lui. Or, Larentia était surnommée la louve ; ainsi appelait-on les femmes qui avaient plusieurs maris ou qui passaient pour être un peu sorcières.

Quoi qu'il en soit, Larentia et Faustulus élevèrent Romulus et Rémus comme s'ils avaient été leurs propres enfants. Ils grandirent en combattant les bêtes féroces qui s'attaquaient aux troupeaux et les nombreux brigands qui dévastaient la contrée.

Lors d'une bataille contre les habitants d'Albe-la-Longue, Rémus fut fait prisonnier et mené devant Amulius, qui ne reconnut pas son petit-neveu. Romulus réussit à délivrer son frère et ensemble, ils s'emparèrent du palais. Ils tuèrent Amulius pour venger leur mère et purent, ensuite, rendre Albe-la-Longue à leur grandpère Numitor.

Lequel, revenu sur le trône, récompensa ses petits-fils en leur offrant un territoire, autour du figuier où le berger Faustulus les avait trouvés. (...)

Rémus monta sur le mont Aventin, Romulus sur le mont Palatin. Le premier aperçut six vautours tournoyant dans le ciel au-dessus de lui, le second en vit douze. Les dieux l'avaient choisi, et leurs compagnons acclamèrent le nouveau roi. Romulus traça donc, avec une charrue, l'enceinte sacrée de la ville qu'il appela en référence à son prénom, Rome. (...)

Document 3 : M. Laporte, 12 récits de l'Enéide1, Flammarion Jeunesse, Paris, 2010, p. 45 Au centre du palais (troyen), sous la voûte des cieux, se trouvait un autel. Un vaste laurier avait poussé là, abritant les pénates2 du palais de son ombre protectrice. Là, Hécube3 et ses filles se sont réfugiées (...). Dès qu'elle aperçoit Priam revêtu des armes de sa jeunesse, elle s'écrie : - Quelle funeste pensée, ô malheureux époux, t'a poussé à prendre les armes ? Où cours-tu ?

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Document 4 : M. Laporte, 12 récits de l'Enéide, Flammarion Jeunesse, Paris, 2010, p. 49.

De nouveau, je4 veux retourner au combat car, dans mon désespoir, je ne souhaite plus rien d'autre que la mort. Je vais franchir le seuil une dernière fois malgré les pleurs de ma tendre Créuse, qui, serrant mes genoux, me présente Iule5 en disant :

- Si tu cours à la mort, emmène-nous au moins, pour que nous périssions avec toi. Ou alors, si tu penses que ton bras peut encore inverser le sort de la guerre, reste ici à défendre ton père, ton fils (...)

Document 5 : Tite-Live, Histoire romaine, version simplifiée.

Cet Ascagne donc, voyant la population de Lavinium augmenter à l'excès, laissa cette ville déjà florissante pour ces temps-là à sa belle-mère, et alla lui-même fonder, au pied du mont Albain, une ville nouvelle qui, étendue en long sur le flanc de la montagne, prit le nom d'Albe-la-Longue.

Ascagne a pour successeur Silvius, son fils, né par je ne sais quel hasard, au fond des forêts. Il est le père d'Enée Silvius, qui a pour fils Latinius Silvius. Celui-ci fonda quelques colonies ; ce sont les Anciens Latins ;

Procas, son successeur, père de Numitor et d'Amulius, lègue à Numitor, l'aîné de ses fils, l'antique royaume de la race des Silvius. Amulius chasse son frère et monte sur le trône. Et, soutenant un crime par un nouveau crime, il fait périr tous les enfants mâles de ce frère. Il fait de Rhéa Silvia, fille de Numitor, une vestale : il lui ôte, en la condamnant à une éternelle virginité, l'espoir de devenir mère.

1 Tirés de l'Enéide de Virgile, écrivain latin du 1er siècle ACN

2 Pénates : les divinités du foyer

3 Hécube est la mère de Créuse

4 C'est ici Énée qui parle

5 Iule est également appelé Ascagne. Il s'agit donc du même personnage.

b) Construire une ligne du temps :

Tu fais partie d’une équipe qui organise une exposition sur la sculpture grecque. Tu as été choisi pour réaliser la maquette d’un grand panneau qui sera présenté dans la salle afin d’aider les visiteurs à bien visualiser l’évolution de la sculpture dans la Grèce antique.

Chaque période de l’histoire grecque sera illustrée par trois œuvres d’art choisies parmi celles qui figurent dans les documents qui t’ont été fournis.

La ligne du temps portera un titre et devra être tracée en haut d’une feuille A3. Les grandes périodes de l’histoire de la Grèce seront bien visibles et distinctes. Les photographies choisies seront collées sous la ligne du temps, correctement légendées et correctement reliées à la frise chronologique.

Remarque : si tu préfères utiliser un autre format, tu peux retrouver facilement ces œuvres sur le net.

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Veille à présenter un travail soigné.

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