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Rendez-vous en Galilée

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Rendez-vous en Galilée

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© L’Harmattan, 2012

5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com

diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.f ISBN : 978-2-296-96945-2

EAN : 9782296969452

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Gaston P INEAU

Rendez-vous en Galilée

Journal de voyage à vélo

Préface d’Éloi Leclerc Postface de Pierre Dominicé

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Du même auteur :

2012 (1re éd. 1983) : Produire sa vie : autoformation et autobiographie, Montréal, Paris, Téraèdre (en coll. avec Marie-Michèle). Traduction en japonais.

2011 : Histoires de morts au cours de la vie. Paris, L’Harmattan (en coll. avec Martine Lani- Bayle et Catherine Schmutz-Brun).

2009 : Alternatives socio-éducatives au Brésil. Expérience d’un master international, Paris, L’Harmattan (en collaboration avec Bachelart, Couceiro, Gimonet et Puig).

Le biographique, la réflexivité et les temporalités. Articuler langues, cultures et formation, Paris, L’Harmattan (en collaboration avec Dominique Bachelart).

2007 : Penser l’accompagnement adulte. Ruptures, transitions, rebonds (en coll. avec Boutinet, Denoyel, Robin) Paris, PUF.

Les Histoires de vie, (1re éd. 1993) Paris, PUF, (en collaboration avec Jean-Louis Legrand), 127p. (Droits de traduction achetés par des éditeurs chinois, italien et brésilien).

2005 : Habiter la terre. Écoformation terrestre pour une conscience planétaire, Paris, L’Harmattan, 292p. (en collaboration).

Se former à l’ingénierie de la formation, Paris, L’Harmattan, 300p. (en collaboration).

Formation et transdisciplinarité, Paris, L’Harmattan, 222p. (en coll. avec Patrick Paul).

2004 : Temporalidades na formaçao, Sao Paolo, Triom (traduction de Temporalités en formation. Vers de nouveaux synchroniseurs, 2000).

2001 : Les eaux écoformatrices Paris, L'Harmattan, 350p. (en coll. avec René Barbier, coord.).

Temporalités en formation. Vers de nouveaux synchroniseurs Paris, Anthropos, 208p.

Traduit en portugais en 2004.

1998 : Accompagnements et histoires de vie Paris, Éditions L'Harmattan, 303p. (coord.) Les transactions aux frontières du social Lyon, Chronique sociale, 252p. (en collaboration avec Marie-France Freynet et Maurice Blanc).

1997 : Reconnaître les acquis, (1re éd.1991) Paris, L'Harmattan, 227p. (coord. principal).

1992 : De l'air ! Essai sur l'éco-formation, Paris, Païdéia ; Montréal, Sciences et Culture, 260p. (coordinateur principal).

1991 : La formation expérientielle des adultes, Paris, La Documentation Française, 349p. (co- coordinateur).

1989 : Histoires de vie, t1 “Utilisation pour la formation” (239p), t2 “Approches multidisciplinaires” (286p) Paris, L'Harmattan, (en collaboration avec Guy Jobert et alii).

1987 : Temps et contretemps, Montréal, A. Saint-Martin; Paris, éditions universitaires, 166p.

1980 : Les combats aux frontières des organisations : un cas universitaire d'éducation permanente, Montréal, Sciences et culture, 287p.

1977 : Éducation ou aliénation permanente ? Repères mythiques et politiques co-édition Paris- Dunod et Montréal-Sciences et culture, 296p. (Coordonnateur).

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A Françoise,

Yann, Ann Barbara, Gabrielle, Camille et Marie-Jeanne, Pierre-Olivier, Ak’ingabe, Elka et Marleï

Fadel, Dinah, Brigitte, Francis, Thérèse,

et à toutes les Méditerranéennes et Méditerrannéens rencontrés, compagnes et compagnons intimes de ce voyage.

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Sommaire

Préface...9

Introduction ...13

1 - En France...17

Sur les bords de la Loire ...19

Le long du Rhône...29

En Provence et Côte d’Azur...33

Coup de rétroviseur sur les étapes françaises...41

2 - En Italie...51

Dure Riviera Ligure...53

La Toscane et le Latium... enfin ...61

Rome de mes amis...67

De François, d’Assise à Franco Ferrarotti, de Rome...71

Vers l’Italie du Sud ...77

Salerne, le Vésuve et Vatolla...81

Traversée des Apennins vers Bari...85

Retour réflexif sur les étapes d’Italie ...95

3 - En Grèce...105

Entrée à Patras ...107

Le Péloponnèse...111

Circuit des hauts lieux de spiritualité ...114

Vers Patmos ...119

Les étapes de Grèce ...127

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4 - En Turquie...133

Arrivée à Ephèse...135

Amorce de la traversée de la Turquie par la province de Mugla...141

L’odyssée du Taurus...149

Tarse en Cilicie, Antioche, jusqu’à la frontière syrienne ...159

Les étapes de Turquie ...171

5 - En Israël...179

Première semaine, seul, à vélo ...181

Deuxième semaine, en petit groupe, en mini-bus ...189

Les étapes d’Israël...199

6 - Quels retours ?...207

Postface de Pierre Dominicé ...225

Bibliographie ...231

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Préface

D’une goutte d’eau… au chant de la création et au rendez-vous de la résurrection

P. Éloi Leclerc o.f.m

Le recul et le dépouillement de mes 90 ans me permettent de relier trois moments de ma vie qui, avec leurs colorations personnelles, rejoignent ce qu’essaie d’exprimer ce Journal de voyage de Tours en Galilée. Le premier, vécu au voisinage de la mort, remonte aux derniers jours de mon journal de dépor- tation en 1945. Une goutte d’eau fit resurgir le chant de la création, d’un François lui-même agonisant dans les années 1225-1226. Elle réussit à me faire oser écrire un livre sur : Le cantique des créatures ou les symboles de l’union publié en 1970. Et elle me conduisit même à ce troisième moment de Pâques en Galilée. Ou la rencontre du Christ pascal (2003).

L’agonie

Avril 1945 : les armées alliées s’enfoncent au cœur de l’Allemagne. Sur la ligne de chemin de fer reliant Passau à Munich, un long train de marchandises roule lentement. Dans les wagons sont entassés des milliers de déportés. Ils y sont enfermés depuis vingt et un jours. Plusieurs centaines sont déjà morts. Des centaines agonisent, affamés, délirants. Partis de Buchenwald, le train, après un long détour par la Tchécoslovaquie et les monts de Bohème, se dirige maintenant vers Dachau, près de Munich. Or voici que de l’un de ces wagons un chant s’élève : Le Cantique des Créatures, de François d’Assise ! Incroyable mais vrai… Que pouvait signifier un tel chant dans de telles circonstances ? Que se passait-il donc dans ce wagon ?...

La vie s’est tragiquement simplifiée pour nous. Une seule occupation nous reste : regarder mourir, en attendant de mourir soi-même… Il fait nuit noire dans notre âme. Il suffit d’avoir expérimenté cela une fois dans sa vie pour n’avoir plus envie de parler à la légère de la mort de Dieu. C’est une expérience atroce. Là où le Père est absent, le Fils entre en agonie. L’agonie du Fils, c’est toujours le silence du Père, l’absence du Père. Et où trouver la moindre trace du Père dans cet enfer ?

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Et nous comprenons ces paroles : « Mon âme est triste à en mourir. »

Et pourtant, quand au matin du 26 avril, l’un de nous (l’un des cinq religieux franciscains) se trouve à la dernière extrémité et que déjà la lumière de son regard nous a presque quittés, ce qui nous monte du cœur aux lèvres, ce n’est pas un cri de désespoir ni de révolte, mais un chant, un chant de louange : Le Cantique du Soleil. Ce chant jaillit spontanément de notre nuit et de notre dénuement, comme le seul langage à la mesure de l’événement.

Qu’est-ce donc qui nous pousse, en de telles circonstances, à louer Dieu pour la grande fraternité cosmique ? Les théories n’ont plus cours dans notre désarroi.

Inutile de chercher à s’y abriter. Ce qui nous reste et qui a une valeur sans prix à nos yeux, c’est ce geste de patience et d’amitié que vous témoigne tel ou tel camarade …et de loin en loin, comme une chose venue d’un autre monde, le salut sympathique d’un passant. Ces gouttes de pluie, si pauvres, qui tremblent le long des fils téléphoniques, après l’orage, dans la lumière du soir, laissent transparaître à un regard dépouillé une innocence infinie…

« Il faut avoir en soi du chaos pour enfanter une étoile dansante » disait Nietzsche. Pour ce qui est du chaos, il ne nous est pas épargné. Tout est dévasté, autour de nous et en nous. L’Histoire est passée sur nos vies comme un cyclone. Et voici que sur cet amoncellement de ruines brille « la grande étoile du soir de la pauvreté ».

Le Cantique du Soleil

L’étoile qui s’était aussi levée au soir de la vie de François… très étrangement.

Cet homme dont les yeux malades ne supportent plus la lumière et ne jouissent plus de la vue des créatures, et qui n’a plus de regards que pour la splendeur du royaume, cet homme, pour exprimer sa joie, chante la matière : la matière ardente et rayonnante, le soleil, le feu ; la matière nourricière, l’air, l’eau et la terre, « notre mère la Terre ». Et cela, en des termes qui rappellent étrangement les anciennes célébrations païennes, dans lesquelles l’homme rendait grâce pour la domination du Soleil et pour la maternité et la fécondité de la Terre. C’est le vieux langage du sacré, celui des hiérophanies cosmiques, qui est ici repris et parlé avec la spontanéité, la candeur et la chaleur d’une langue maternelle.

Ces réalités cosmiques constituent une sorte de langage, le langage d’une expérience intime du sacré. « Manifester le « sacré » sur le « cosmos » et le manifester dans la « psyché », écrit Paul Ricœur (1960, p. 19-20), c’est la même chose… Cosmos et Psyché sont les deux pôles de la même « expressivité » ; je m’exprime en exprimant le monde ; j’explore ma propre sacralité en déchiffrant celle du monde». Ce jugement nous est apparu comme la clé d’une lecture intérieure du Cantique du Soleil de François d’Assise.

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11 Le rendez-vous en Galilée

Au couchant de ma vie, ce couplage psycho-cosmique de l’expressivité du sacré m’a conduit à tenter d’approcher un aspect du message pascal souvent laissé dans l’ombre : le rendez-vous en Galilée du Christ crucifié-ressuscité. Le fait de la résurrection est par lui-même tellement énorme et bouleversant, tellement essentiel aussi, que la question du lieu de la rencontre avec le Ressuscité peut sembler secondaire. On n’en voit pas tout de suite l’importance, ni la véritable signification.

Oui, le choc de la Résurrection était tel que, suivi de l’événement de l’Ascension, il pouvait arracher l’homme à la terre et le tourner tout entier vers le ciel, annulant ainsi l’incarnation. « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? » demande l’ange aux disciples, le jour de l’Ascension. (Ac 1,11) On entrevoit dès lors le sens profond du rendez-vous pascal en Galilée. En annonçant aux disciples qu’il les précéderait en Galilée et que c’est là qu’eux- mêmes le retrouveraient, le Christ ressuscité les invitait à une expérience du mystère pascal où la communion la plus intime à sa personne irait de pair avec la communion la plus profonde avec le monde et toute la création.

Géopolitiquement, la Galilée était en effet une terre-carrefour des peuples.

« Route de la mer, Pays de Transjordanie, Galilée des nations » (Mt 4,15), elle était le symbole de l’ouverture au monde dans sa diversité et son immensité.

L’invitation de Jésus ressuscité à le retrouver au cœur de ce monde pluriel et immense ouvrait la voie à une expérience mystique suscitant et ressuscitant toute incarnation amoureuse. En même temps, une telle expérience, faisait voir la Résurrection dans la plénitude de son sens : l’œuvre de l’Esprit créateur, créant un Homme nouveau, au cœur d’un monde nouveau.

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Introduction

Le titre de cet ouvrage reprend une invitation personnelle à se rendre en Galilée, transmise, voilà plus de deux mille ans en Judée, par deux Galiléennes atterrées après la déroute et la mort ignominieuse de leur chef. Pourquoi, deux mille ans après, rappeler ce rendez-vous galiléen ? N’avait-il pas, pour le petit groupe messianique en débandade, une simple fonction de repli en base arrière connue pour reconstruire les forces ? Ce qui a d’ailleurs pas mal réussi. Mais ce rendez-vous n’est-il pas à prendre au figuré, comme le développe dans sa préface Éloi Leclerc, auteur de Pâques en Galilée, ou la rencontre du Christ pascal (2003). La Galilée, terre-carrefour, symbole de la pluralité des nations. Pourquoi entreprendre de s’y rendre physiquement, et de plus à vélo ?

Bien sûr, la Galilée n’est pas loin de Jérusalem, la destination du premier et plus grand pèlerinage chrétien. Au début, c’était le nom que je donnais pour indiquer où j’allais. D’autant plus que la route traditionnelle de Jérusalem semble renaître. Chaque année, une poignée de pèlerins la reprennent, hors des sentiers battus, pour revenir aux sources du christianisme. Dans un dossier de 2009, le journal La Croix recensait les principaux ouvrages sur ce mouvement encore modeste (cf. bibliographie), qui déborde la reprise des voies traditionnelles.

Régis Debray (2009), faux candide, s’y est rendu pour vérifier ce que les différents monothéismes ont produit sur cette « terre sainte ». Le résultat n’est pas très concluant. En parlant des « terres saintes », Amanda Sthers (2010) analyse, avec un humour caustique, leurs dérives diaboliques meurtrières.

Sous peine d’exacerber les conflits en cours, le retour aux sources ne peut ignorer la situation géopolitique actuelle en Israël/Palestine et dans le pourtour méditerranéen. La Méditerranée est une matrice d’humanité à cultiver pour en faire un trait d’union entre les civilisations de ses rives. Les pèlerinages ont une histoire et doivent rentrer dans l’Histoire. Outre le renforcement d’une relation individuelle au divin, ils s’inscrivent dans des enjeux politiques, économiques et institutionnels. « Par sa relation avec le Christ ressuscité, le pèlerinage chrétien dont la visite au tombeau est le type, reçoit son statut nouveau : une démarche qui n’est plus centripète (le lieu du pèlerinage étant le but), mais plutôt centrifuge, renvoyant à un au-delà de lui-même, dont il n’est que le signe. » (Chélini, Branthomme, 1982, p. 52).

Cette prise en compte sociologique et historique des lieux de pèlerinage est une question cruciale qui dépasse toute histoire individuelle. La poser et entreprendre de la traiter sans la refouler religieusement relève d’une simple conscience éthique humaine. Le contexte sociopolitique actuel des hauts lieux traditionnels ne peut être esquivé. Le contraire relèverait d’une conduite fétichiste, trahissant l’esprit de ces lieux sous prétexte de les honorer. Mais comment inscrire cette grande question dans la construction d’une vie personnelle ? Difficile et même dangereux, si elle n’y est déjà inscrite historiquement. C’est sans doute cet enracinement historique qui a fait remonter la question lors de mon passage à la retraite.

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La retraite, en libérant des contraintes professionnelles, ouvre un nouveau monde à habiter. Ce n’est pas simple ; « L’ambivalence est au cœur de la problématique de la retraite… le lâcher-prise revient souvent comme souhait manifeste, mais il n’est pas aisé de s’y autoriser… L’entrée à la retraite incite à changer de registre : c’est le passage du social à l’existentiel. Il s’agit bien alors de re-traiter sa vie, de la redéfinir, de la réinterpréter, de la renouveler, afin d’y maintenir un sens ou d’en découvrir un nouveau par un transfert vers d’autres options. » (Mercier, Rhéaume, 2007, p. 269-270). Différents modèles d’ajustement des sources de sens émergent : continuité, rupture, inversion…

En 2007, je me suis trouvé aux prises avec ce passage vers un nouveau monde vécu à inventer. L’idée de ce voyage en Galilée par la Méditerranée est remontée de mes années passées. La partie méditerranéenne de la France a marqué fortement mon entrée dans la vie adulte. J’ai vécu à Marseille, en Espagne, en Algérie. Je me suis marié en Israël en 1968. A 28 ans, j’ai même proposé, sans succès, à une Fondation, un projet de périple méditerranéen pour

« approfondir les valeurs spirituelles de pacification enfouies dans les grandes religions monothéistes ».

N’était-ce pas le temps de le réaliser ?

Le vélo : un véhicule écologique, espoir de mondes durables

Après la destination, une des premières décisions de voyage à prendre est celle du moyen de transport : individuel ou collectif, public ou privé, motorisé ou non, par terre, air ou mer ? La suite et la nature du voyage en dépendent, de même que les espaces et les temps de rencontre avec l’environnement physique et social, les dialogues, les réflexions à plusieurs ou seul.

Lors de ma période d’entrée dans la vie adulte, le vélo fut pour moi un moyen privilégié de transport et de réflexion initiatique. Pour ma retraite, ce moyen s’imposa presque de façon réflexe. Sauf que je n’avais plus vingt ans. En cinquante ans, le vélo s’est transformé en bicyclettes multiformes, ouvrant l’ère de ce qu’on appelle la vitesse écologique. Des liens propres et conviviaux sont créés avec l’environnement, en ville et à la campagne. J’ai découvert une culture nouvelle, inter-âges, traversant les classes socio-professionnelles et même les divisions nationales et culturelles. Cette culture socio-écologique du vélo m’a donc transporté jusqu’au Mont des Béatitudes en Israël, en passant par des routes d’enfer. Mais elle m’a aussi appris une « vélosophie » qui a fait germer dans la luminosité de la Toscane un projet d’union méditerranéenne de cyclo- tourisme éco-culturel.

Deux écritures

Comme l’annonce le sous-titre de l’ouvrage, le Journal de voyage à vélo, Tours- Galilée, relate quotidiennement les avancées, aléas, rencontres, réflexions…

suscités par la route. Il fait revivre la vie sur cette route au jour le jour. Cette vie s’est déroulée sur trois périodes : Tours-Rome en novembre 2007 ; Rome-

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15 Corinthe en février-mars 2008 ; Corinthe-Galilée en novembre 2008.

Ce journal est plus nourri que le blog électronique, tenu lors du déroulement.

Ce dernier, toujours consultable,

« gastonpineau.blogspot.com »

raconte à chaud les péripéties, avec possibilité de réactions et des photos. Il a apporté au voyage une dimension inattendue de réseau social international. Il a conjugué ma solitude sur le terrain avec une mise en orbite interactive, virtuellement universelle. Cette dimension médiatique nouvelle, quasiment en temps réel, ouvre un espace/temps inédit d’informations, de communication et de dialogue.

Le journal perd les photos et l’immédiat, mais il gagne en possibilité de réflexion. D’autant plus que son écriture mobilise deux temps très différents. Le quotidien de la forme manuscrite et, au retour, des semaines et même des mois plus tard, la mise en forme dactylographiée. Ce décalage ajoute des perspectives neuves, qui peuvent s’alimenter à d’autres sources. On refait le voyage en extrayant ce qui semble le plus significatif dans un magma d’impressions. Tenir un carnet de voyage ou un journal d’itinérance en le transformant ensuite pour qu’il soit lisible par tous demande une discipline. En tout cas, ce « travail » m’a beaucoup aidé à approcher et à comprendre un peu l’immense complexité des mondes traversés. J’espère qu’il en sera de même pour les lecteurs de cette écriture qui tisse au fil des kilomètres, des jours et des nuits, la trame événementielle d’une aventure aux sens peu évidents.

A la fin de chaque pays traversé – France, Italie, Grèce, Turquie, Israël – et avant de rentrer dans le suivant, une autre écriture, plus synthétique, permet de prendre connaissance des faits saillants, selon six perspectives différentes : les aléas du déplacement ; les apprentissages « vélosophiques » opérés ; les paysages ; les personnes rencontrées ; les thèmes de réflexion suscités ; et les références textuelles méditées. Ces coups d’œil dans le rétroviseur permettent de faire des points progressifs et de prendre une grande respiration avec le pays parcouru, avant de plonger dans le suivant. Cette seconde écriture permet aussi une autre lecture, transversale, par thèmes, pour traverser les pays.

La finale – quel retour ? – développe un essai de réponse à la question : « Qu’ai- je appris de ce voyage » ? Trois grands ensembles d’apprentissage me semblent avoir été amorcés : celui du voyage, comme art de la voie et de la vie ; celui du vélo comme initiation à une voie « vélosophique » ; et enfin l’initiation à une dynamique créative du sacré par l’éclatement de ce grand mot « consacré » en petits « ça crée » quotidiens, qui ouvrent un dialogue avec la complexité des mondes et actualisent un mouvement permanent de formation au sacré. Donc bonne route à celles et ceux qu’intrigue ce rendez-vous galiléen. Et merci à celles et ceux qui m’ont permis de m’y rendre.

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1 - EN FRANCE

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Sur les bords de la Loire

Premier novembre 2007 – Tours - Blois (70 km)

Cette date de départ – le 1er novembre – est un jour férié en France en l’honneur de la Toussaint. Elle avait été fixée en juin lors d’une des dernières rencontres avec mes collègues. Certains avaient manifesté le désir d’accompagner les premiers tours de pédale. Pour que ce soit possible, le départ devait s’opérer un jour férié. Le 1er novembre a donc résisté à diverses pressions, entre autres celles d’une amie d’origine algérienne. En effet, pour les Algériens, le 1er novembre est la date anniversaire de l’insurrection armée de 1954.

Dans la culture chrétienne, c’est le jour de la démocratisation de la sainteté :

« Tous saints ». Ce jour fête la consécration des gens ordinaires comme porteurs d’extraordinaire, comme reliés à plus qu’eux-mêmes, capables d’union et de communion infinie, presque à leur insu.Toutes et tous sont des super- vivants en somme, des supermen et superwomen, des mutants.

Quel meilleur jour pour entamer ce voyage dont j’ai longtemps cherché le nom ? Dans mon journal de bord à ce moment-là, je l’appelais la route des « en marche » vers la hiéro-formation. « En marche » est la traduction du premier mot des Béatitudes dans la Bible Chouraki.

Ce soir-là, j’ai eu une réponse à une question initiale qui me taraude depuis mon enfance : les pauvres, les doux, les souffrants, les affamés et assoiffés de justice, les pacifiques sauvent le quotidien. La « Tous saints » est la réponse de l’Amour Tout-Puissant aux vivants en recherche, en marche, dans les grandeurs et les misères du quotidien.

Françoise, mon épouse, me laisse avec le message suivant : Le vent souffle où il veut

et l’on entend sa voix qui parle sur la ville Jouant ses propres jeux Ses jeux de liberté. (D. Reid)

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Et Brigitte, une amie proche, me souffle quelques versets du « Psaume des montées » (Ps 120) « Yahvé te garde au départ, au retour, Dès lors et à jamais ». Elle me donne l’idée d’emporter une Bible complète comme livre de voyage, même si son format est plus volumineux et encombrant que les Évangiles ou le Second Testament seuls. Et elle m’en offre une.

Mohammed, lui, me promet au téléphone un Coran !

Le départ s’effectue à 10h avec Françoise, Brigitte, Francis et Noël.

Prises de photos, symboles de « reliance transhistorique », aux pieds de Descartes, né à La Haye en Touraine en 1596, mort à Stockholm en 1650, et de Rabelais, né près de Chinon en1494 et mort à Paris en 1553. Tous deux rappellent que le voyage fait partie de la formation philosophique in vivo. Départ près de saint Martin aussi, né à Savaria (Hongrie actuelle) en 316 et mort à Candes en 397. En 2005, le Conseil de l’Europe l’a déclaré personnage européen, symbole de partage citoyen. Un Centre Culturel Européen Saint- Martin-de-Tours vient d’être créé, dans la dynamique de création d’Itinéraires Culturels Européens par le Conseil de l’Europe. (www.saintmartindetours.eu).

Son tombeau à Tours, a suscité un des premiers grands pèlerinages, et l’Eglise catholique l’a consacré patron de l’Europe.

A quand des itinéraires culturels transeuropéens d’union méditerranéenne ? Tout en pédalant, Noël demande ensuite quel verbe retenir en évoquant ces trois personnages. Il propose penser pour Descartes, rire pour Rabelais, promoteur du gai savoir de la vie ; et partager pour Martin, propose Francis.

A Amboise nous attend, pour le repas de midi, un ami d’enfance, Michel S.

Pour lui, Jérusalem est plutôt un repoussoir. Il en veut aux monothéismes qu’il lie de façon forte aux colonialismes et aux intégrismes, avec des stéréotypes toujours efficaces. Ce voyage ne fait donc pas l’unanimité. Il est très chargé lui- même d’images qui le rendent attirant ou repoussant. J’expérimenterai souvent par la suite, les interrogations qu’il suscite.

Ce bon repas et cette bonne discussion me donnent l’idée de prendre en photo les personnes rencontrées. Pour moi, ce n’est pas un réflexe naturel. Sans tomber dans les travers d’un prédateur de photons, il me faut apprendre à voir et percevoir le monde, pour moi et pour les autres, et donc à accueillir et cueillir es éléments pertinents pou les offrir à mon tour aux autres par l’intermédiaire du blog que Yann, notre fils journaliste, m’a proposé d’ouvrir et de tenir. Ainsi les réseaux internet permettent une mise en scène sociale virtuellement planétaire de ma mise en selle solitaire. Que d’apprentissages à entreprendre pour dialoguer avec le monde et faire de ce voyage une route des

« mondialoguants », selon un nom qui s’est proposé pour nommer ce périple.

A Mosnes, petite localité à 10 km d’Amboise, arrêt pour un bonjour rapide à

« Mamé », la mère d’un neveu. C’est elle qui ouvre la galerie des portraits des personnes rencontrées.

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21 Le Val de Loire, où nous roulons, a été classé en 2005 par l’Unesco parmi les sites du Patrimoine Mondial. Chaumont a été une porte d’entrée en France de la Renaissance Italienne. Un guide du patrimoine culturel du château de Chaumont-sur-Loire à 25 km de Blois, Jean-François, a soutenu, un mois avant, un mémoire de Master Ingénierie de la formation, option accompagnement. Il m’a donné rendez-vous pour une visite personnelle. Mais en novembre, la nuit tombe tôt. Francis doit rentrer à Tours. Je visite donc seul le château avec Jean- François. Visite chaleureuse, au pas de course, qui me fait découvrir ce lieu historique magnifiquement situé.

Je termine donc seul les 25 derniers kilomètres, les plus difficiles : tombée de la nuit, vent debout, j’ai un début de crampes ! Ne pas paniquer ! Prendre son mal en patience, et surtout passer à un autre niveau. Comme on doit changer de vitesse sans dérailler, il faut penser à autre chose : ajouter le métaphysique au simple effort physique…

Ce dernier épuise et aplatit s’il ne sert pas de piste de décollage.

C’est jeudi soir, le soir de mon rendez-vous hebdomadaire avec Celui qui, dans une situation limite, agonistique, a demandé de « demeurer et de veiller ». La réponse à cette demande peut se faire partout. Dans les lieux ouverts, publics, passagers, comme l’était le jardin de Gethsémani. Donc sur les routes, à la croisée des chemins, et pas seulement dans des lieux clos, clôturés, culturellement réservés à une minorité de spécialistes. L’originalité de la Nouvelle Alliance n’est-elle pas qu’elle peut se nouer dans les situations quotidiennes ? Et que les lieux ouverts, les voies publiques sont peut-être plus propices – ou du moins aussi formatrices possibles de sacré – que les lieux clos consacrés ?

L’arrivée et le débarquement chez Marie-Christine et Michel, avec Marie- Françoise pour guide, me font expérimenter pour la première fois la pertinence de mon équipement, avec le décrochage et l’ouverture des sacoches pour passer d’une tenue de route à une tenue de soirée et de nuit. Disposer le tout en trois sacs étanches, m’avaient conseillé Joseph et Monique, celui de la nuit, celui du linge de rechange et celui de la tenue de sortie. Michel est à la retraite, passionné de gothique Plantagenêt, Marie-Christine sort d’une période de santé difficile. Nuit reposante : aucune douleur particulière due à cette première journée-test.

Vendredi 2 – Blois - Chaingy (60km)

Michel a déjà fait de longues randonnées européennes à vélo dans sa jeunesse.

Il est le premier à nommer mon vélo un randonneur. Il me pilote vers Blois par de petites routes pour nous faire arriver à sa basilique préférée, Saint-Nicolas.

Elle me rappelle un grand ami, Jean-Bernard Sugier, qui nous avait réunis pour son grand départ.

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Au Château de Ménard, nous nous séparons. Il me transmet la devise des pèlerins du Moyen-Age et de Compostelle : le but, c’est le chemin, comme la vie, ajoute-t-il en un souffle. Merci Michel. C’est lui qui m’a donné l’idée de faire signer par les hôtes qui m’accueillent une sorte de passeport appelé créanciale, qu’avait chaque pèlerin pour se faire reconnaître. La signature actualise, personnalise et sécularise la chaîne d’entraide permettant tout pèlerinage. La phrase ouvre donc cette créanciale., écrite après coup.

Je demande à un homme en VTT la permission de me mettre dans sa roue pour bénéficier de son aide. Il accepte et la conversation s’engage. Son rythme est un peu plus rapide que le mien, mais il est moins chargé et connaît le chemin.

Donc nous continuons ensemble jusqu’à Beaugency. A un passage avec une entrée en zig-zag, mes sacoches accrochent. Première petite chute sans gravité.

A Beaugency, vers 13 h, il ne propose pas de déjeuner ensemble : réserve vis-à- vis de l’inconnu ? Mais il me conseille d’écrire mon journal chaque jour. Ce que je fais sur le champ, au restaurant du bout du pont, pour rattraper le retard d’hier. « Où allez-vous avec votre beau vélo ? » me demande le patron à la fin du repas. « A Jérusalem.... ». « Ah ! J’irais bien avec vous, mais je fume », me dit-il en me montrant son gros cigare.

J’arrive vers 17 h chez Jean-Claude G., en train de jardiner. « De la pelle à la truelle et au clavier », me dit-il en souriant pour nommer ses diverses activités.

Michelle, son épouse, et lui vont demain à Sennely en Sologne. Il me propose de m’emmener dans leur voiture. Tentant quand, en plus, la fatigue apparaît ! La décision est quasiment prise quand, juste avant de nous séparer pour la nuit, arrive le téléphone d’Armelle, étudiante d’Orléans, qui m’avait proposé de faciliter la traversée d’Orléans en m’accompagnant ! Je ne peux décemment refuser son offre. Adieu donc la Sologne et rendez-vous à l’entrée d’Orléans.

Jean-Claude inaugure ma créanciale. Dans sa bibliothèque très alléchante, je découvre un livre d’Hubert Reeves : Les compagnons de voyage. Pour Reeves, les premiers compagnons sont les éléments physiques, d’habitude muets, mais que le voyage fait parler. Les organes internes – les muscles, les articulations – sont à écouter attentivement pour savoir comment ils supportent le voyage. Le vélo sollicite et mobilise tous les organes. Mais, spécifiquement, il en est un que la mise en selle projette particulièrement sur le devant de la scène : le derrière ! Paradoxalement, c’est seulement si on est bien assis, s’il trouve sa juste place de centre de gravité, qu’il remplit son office de mobilisation optimale grâce à une bonne articulation homme/machine. C’est seulement le troisième jour, entre Chaingy et Gien, que j’ai senti que le mariage entre mon cul français et la selle anglaise Brooks était en train de se faire heureusement. L’union n’avait pas été spontanée. Conseillée par des habitués des longues randonnées, elle ne devait pas se démentir et ne demandera des aménagements qu’à la fin du mois, pour prendre en compte la chaleur italienne.

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23 Cette chaleur introduit les compagnons externes : le soleil ou la pluie, l’air et le vent et, bien sûr, la terre, plus ou moins accidentée. Des contacts directs qui entraînent des expériences corporelles brutes, énergétiques, massives et massantes, stimulantes ou épuisantes. « Tous ces objets résistants portent la marque des ambivalences de l’aide et de l’obstacle. Ils sont des êtres à maîtriser. Ils nous donnent l’être de notre maîtrise, l’être de notre énergie », dit Gaston Bachelard (1948, p. 19), qui a peut- être fait plus de marche que de vélo. Mais combien est précieuse sa psychana- lyse qu’il appelle matérielle, pour décoder un peu la complexité des éveils sensibles apportés par le corps à corps quotidien avec ces compagnons élémentaires. Ecologiquement, les éléments matériels perdent de leur extériorité. Comme le dit Michel Serres (1997), venir au monde implique d’expérimenter corporellement les choses et les lieux. D’où l’intérêt des voyages à déplacement lent, à ras de terre. Ils font apprendre la matérialité du monde.

Ce dernier devient un livre dont chaque pas, chaque coup de pédale, ouvre une page.

Samedi 3 – Chaingy - Gien (70km)

Le dilemme de la géophotographie en vélo

Départ vers 9 h, car la route va être plus longue et Armelle m’attend à l’entrée d’Orléans. Elle me propose l’itinéraire rive nord. Nous prenons un bout de piste cyclable jusqu’à Saint-Jean-de-Braye. Mais elle se transforme ensuite en sentier pédestre où, avec son VTT, elle est plus à l’aise que moi avec mon randonneur. Mais ce sentier suit un canal avec des paysages merveilleux jusqu’à Chécy et Pont-aux-Moines. Je prends de nombreuses photos, mais me trouve en débat intérieur pour conjuguer l’attraction de la beauté locale avec la préoccupation de la distance à parcourir. Ce débat me poursuivra durant tout le trajet.

Mais souvent le parcours tranche lui-même. Après le Pont-aux-Moines, la circulation de la Nationale 60 clôt le débat. Pas d’autres choix que d’avancer. Si bien que nous arrivons à Châteauneuf-sur-Loire à 11 h 30. Dans un bar-tabac PMU, discussion avec Armelle sur ses recherches de fin de mémoire master à propos d’un mystérieux « alpha virtuel ». Il s’agirait de signes flottants de communication possible, à actualiser pour construire la communication. Elle repart sur Orléans et je continue sur Gien, via Saint-Benoît-sur Loire.

Je ne peux photographier les représentations de l’Apocalypse, actuellement en réfection. Plus loin, la centrale nucléaire de Dompierre-en-Burly impose sa masse fumante de cathédrale moderne à l’environnement bucolique. Il n’y a personne à la Maison Familiale Rurale de Gien où je dois passer la nuit. Seul un chat m’accueille en miaulant désespérément. Abrité sous une porte cochère, j’ai le temps de mettre à jour ce journal. A 17 h, la recherche d’une alternative devient une nécessité. Un kilomètre plus loin, le téléphone m’arrête : Cécile qui

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m’attendait plus tardivement. Je reviens dans la Maison, dont je dispose pour moi tout seul.

Cette attente dans une soirée mouillée de novembre a éprouvé mon moral. La beauté d’un bel arbre n’arrive pas à le rétablir entièrement. Elle réussit du moins à me faire philosopher : la vie n’a pas de sens unique, à chacun de construire le sien, avec ses ambivalences. La première strophe du Psaume des montées (120), médité ce matin, revient.

Je lève les yeux vers les hauteurs.

D’où viendra mon secours ? Le secours me vient de l’Esprit Qui fait le ciel et la terre.

Dimanche 4 – Gien - Nevers (100km)

La tribu des cyclistes

La dimension spatiale de la route, avec la pression d’une gestion quotidienne et immédiate à court terme, détrône presque complètement les autres références temporelles. Or aujourd’hui c’est dimanche 4 novembre, jour anniversaire de notre fils Yann, le webmaster de ce blog. Double fête dont la conjonction est nécessaire pour que les nécessités du trajet n’estompent pas tout le reste.

L’étape d’aujourd’hui est la plus longue encore jamais faite (100 km). Je suis seul et décide de rester sur la Départementale, malgré l’attraction d’écriteaux annonçant la piste Val de Loire. Bien m’en a pris, car, le dimanche matin est le moment idéal pour rencontrer le maximum de spécimens de la tribu des cyclistes, dans sa variété bigarrée.

D’abord, il y a les professionnels, les vrais ou ceux qui se prennent pour tels.

C’est la demi-journée de la semaine où ils sortent en force. Ce sont les plus voyants. Ils vont en peloton serré, multicolore, avec toute la gamme des couleurs de l’arc-en-ciel affichée sur le torse, le bassin et les cuisses. Ce sont les adeptes du dieu de la route, pratiquant le culte de la performance. Vous regarder serait une distraction coupable, qui ferait baisser la moyenne sacrée.

L’un ou l’autre ose parfois lever les yeux et répondre à un salut à l’insu de tous : le dernier !

Ensuite passent les cyclistes du dimanche qui osent encore aller sur les routes à leurs risques et périls. Ils sont moins nombreux : seul ou à deux. Ils sont plus discrets et moins bariolés, même si une touche de couleur les égaie. Ils ne sacrifient pas tout à la route, ou plutôt au vélo. Ils sont encore ouverts et

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