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A MONTLUC PRISONNIER DELAGESTAPO

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Academic year: 2022

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A MONTLUC

PRISONNIER DE LA GESTAPO

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A

PRISONNIER DE LA GESTAPO

Souvenirs de Raymond LECULIER 25 Novembre 1943 - 25 Août 1944

— Recueillis par Alice JOLY —

ÉDITIONS

BGA PERMEZEL

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AVERTISSEMENT

Cette seconde édition est la reproduction fidèle de l'ouvrage

paru en décembre 1944. Dans un souci d'authenticité, les

coquilles et les fautes d'orthographe, de ponctuation et de

typographie ont été conservées.

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SUR LA PRISON MONTLUC, CHEZ LE MEME ÉDITEUR - BAUMER (René), La Misère aux yeux de fou, Notes et dessins de Déportation, 2004.

- PEDRON (André), Matricule 34900, De Montluc à Belsen, 2006 (première édition, 1946).

- PERMEZEL (Bruno), Montluc, Antichambre de l'inconnu (1942-1944), 1999.

- Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2824 engagements, 2003.

- Victimes de l'Occupation à Lyon et alentour, 81 monuments, 11 parcours, 2001.

© Tous droits réservés ÉDITIONS BGA PERMEZEL 11-13, rue Curie 69006 LYON

Tél/Fax 04 78 93 68 61 Catalogue : www.bgapermezel.free.fr

ISBN 2-909929-27-2 Dépôt légal : septembre 2006 (Premier dépôt légal : décembre 1944)

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PORTE DE LA PRISON DE MONTLUC

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PRÉFACE

Heureusement recueillis par Mme A. Joly dans un style clair et facile, les « Souvenirs » que R. LECULIER confie au public seront lus avec intérêt et méritent d'être retenus.

Ils sont, en effet, un témoignage précis, objectif, et je ne crains pas de l'écrire, impartial, de ce qu'a été, plus spécialement dans la dernière période de l'occupation, la vie des détenus à la prison allemande de Montluc.

Les camarades de captivité de LECULIER retrouveront dans son récit ce qu'ils ont eux-mêmes éprouvé et subi : alimentation insuffisante ; nuits médiocres dans l'atmosphère confinée d'une pièce surpeuplée ; lutte incessante contre des parasites abondants, variés, infatigables dans leurs attaques ; promiscuité avec des collaborateurs indélicats et des détenus de droit commun, et surtout, le poids des heures vides, si lentes à passer dans l'incer- titude angoissante du lendemain, des journées que ne parvenaient à remplir et à alléger, ni les conférences quotidiennes et les repré- sentations du dimanche, ni les rares promenades dans la cour, en rond, sous la surveillance de la mitrailleuse du premier étage.

Sur ce fond monotone de misères, chaque jour renouvelées, quelques souvenirs se détachent, émouvants, inoubliables :

— le retour de beaucoup, après des interrogatoires conduits selon des méthodes que n'eut pas désavouées un tortionnaire médiéval. Sauvagement frappés, suppliciés même, malgré leurs corps martyrisés, ils avaient dans le regard la fierté d'avoir tenu, d'avoir gardé le silence ;

— les départs tragiques, certains matins : au petit jour, des lampes s'allument, là porte s'ouvre, quelques noms sont lancés par un gardien. Ceux qui sont ainsi désignés s'habillent en hâte : « Raus ! raits ! » leur a-t-on crié d'une voix gutturale.

Ils serrent les mains qui leur sont tendues, embrassent d'une brève étreinte ceux dont ils se sentent Plus proches, leur confient un dernier message, puis, pâles, mais résolus, s'en vont vers leur destin.

De ceux-là, nous gardons pieusement la mémoire.

— Et, moins définitives, mais pourtant pleines d'incertitude, les séparations d'avec les déportés et la chaîne que formaient

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alors, au réfectoire, les mains de tous étroitement unies, tandis que, épaule contre épaule et cœur contre cœur, nous chantions à mi-voix :

Ce n'est qu'un au revoir, mes frères, Ce n'est qu'un au revoir.

Ce chant, nous le répétons encore. Entre ceux que réunissaient des pensées, des angoisses, une espérance communes, une âme collective s'était formée, âme précieuse que chacun s'efforçait de maintenir et de fortifier, et par laquelle, en retour, il était lui- même soutenu et réconforté.

Cette solidarité dans la souffrance, dans l'attente du pire, dans l'amour du Pays, doit se poursuivre, notre liberté retrouvée, en un durable effort d'entr'aide mutuelle.

D'autres ont écrit, écriront sur Montluc et les prisons de la Gestapo. Parmi ces « Souvenirs », dissemblables à maints égards, en raison de l'âge; de la culture, de la sensibilité des auteurs, ceux de R. LECULIER viendront en bonne place, car ils sont l'œuvre sincère d'un jeune sainement équilibré.

Rapprochés les uns des attires, ces récits, par la vérité commune qui s'en dégagera, permettront de tracer en traits irréfutables, et comme tels définitifs, et de graver dans l'Histoire le caractère odieux d'une occupation, dont on peut dire qu'elle a été une oppression des corps, des esprits et des âmes, progressivement aggravée dans sa brutalité, sa cruauté, son mépris de la dignité de la liberté, de la vie humaines.

Professeur Pierre MAZEL.

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Pendant l'Occupation, la prison Montluc de Lyon renferme des milliers de résistants, de Juifs et d'otages arrêtés en région Rhône-Alpes. Sous une dure surveillance allemande et dans des conditions de vie dramatiques, ils sont dans l'attente de leur exécution ou de leur déportation dans un camp de concentration ou d'extermination.

Résistant, Raymond Léculier fait partie des rares détenus à ne pas être exécuté ou déporté, mais il subit neuf longs mois d'internement dans ce lieu de sinistre mémoire.

Rédigé fin 1944, ce témoignage « à chaud » - unique par sa durée (24 novem- bre 1943-24 août 1944) - perpétue, sans vaine littérature, la somme d'angoisses et de misères physiques qui a été le lot quotidien de celles et ceux qui, à la prison de Montluc, ont été les prisonniers de la Gestapo.

Ouvrier à l'usine de la Buire de la Compagnie électro- mécanique et membre du Réseau Marco-Polo, Raymond Léculier (1923-1971) quitte Lyon en juillet 1943 pour rejoindre les Chantiers de jeunesse à Tarascon, en vue de travailler à la construction de plates-formes bétonnées dans le chaînon des Alpilles.

En compagnie de trois camarades qui partagent son même dégoût d'avoir à obéir aux ordres des Allemands, il décide en septembre 1943 - après consultation et avis favorable de son chef scout et responsable de Réseau (René Pellet) - de déserter le chantier pour rejoindre le Maquis de Haute-Savoie.

Déçu par l'inorganisation d'un maquis installé aux environs de Cluses, il revient début novembre 1943 à Lyon, où il reprend son action clandestine.

Le 24 novembre 1943, il est arrêté à la centrale de l'Organisation, en même temps que sept agents.

En détention le jour même à la prison Montluc, il y est interné jusqu 'à la libé- ration du site par les F.F.I. le 24 août 1944.

Ouvrage soutenu par l'Association des Rescapés

de Montluc et des internés et déportés de la

Résistance et par la Mairie de Villeurbanne.

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Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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