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TOUTE L ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE

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TOUTE L’ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE

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Green Fairy est de retour dans les bacs avec un 'Wasted Lands', un troisième album prêt à tout dévaster sur son passage, histoire de balayer les idées reçues. Place à leur chanteur, Manu pour une ‘tite causerie.

C

’est votre troisième album, quelle est l’évolution par rapport au précédent ?

Une volonté d’avoir des compos plus personnelles et la recherche d’une identité sonore plus marquée. On s’est retrouvé à trois (Julien, le bassiste, a quitté le groupe il y a deux ans), ça a nécessité d’aller assez vite avec une recherche un peu plus directe d’une efficacité et de quelque chose qui nous parlait à plusieurs niveaux, la rime, la sonorité, la dynamique et le concept de l’album.

Une conscience plus développée pour le processus de création artistique.

Vous l’avez enregistré où ?

Au Blend Studio, au-dessus de Lutry, le studio d’un ami, perché dans les vignes au-dessus du lac, un très beau coin et un studio assez chouette parce qu’il est dans une ancienne grange ; des

belles structures, de beaux espaces, ça a permis de travailler les acoustiques par rapport à la batterie.

'Rock n' roll Suicide', fait référence à un titre de David Bowie, explication ?

C’est un petit clin d’œil, Bowie avec ses 'laisser aller' rock, j’ai envie de dire nostalgiques, mélancoliques... Tandis que là, c’est un personnage qui est dans une attitude assez irresponsable quant à sa sécurité physique et prend des risques inconsidérés avec des substances prohibées. D’une certaine manière, il se sacrifie dans une attitude très téméraire, un peu suicidaire et très rock n’roll.

Et 'Lost in my Mind', c’est votre côté rêveur ? C’était l’idée de ce combat intérieur de quelqu’un qui est coupé du reste du monde et la spontanéité de ce protagoniste à livrer quelque bribes de ce qui est enfoui au fond de lui-même, prisonnier de ses pensées et de son monde intérieur. L’album parle de terres dévastées. Y’a un peu ce truc premier degré de la nature dévastée, ce côté apocalyptique et sur ce morceau c’est quelqu’un qui est dévasté intérieurement, psychologiquement.

Le titre 'Wasted Lands' est différent du reste de l’album avec ses chœurs qui lui donnent une touche folk.

C’est aussi le propos de cet album, l’idée du tribal, le rythme et la voix comme moyens d’expression,

un côté rituel qu’on voulait mettre en avant. D’une manière générale, on voulait mettre les chœurs en avant.

Comment expliques-tu le succès actuel et le revival du rock 70's ?

Je pense que de manière générale, depuis quelque temps il y a quelque chose de très cultivé commercialement et esthétiquement.

Entre les 50's et les 80's, tous ces styles qui sont arrivés successivement ont été mis en avant à un niveau mondial sans précédent. Forcément, il y a toujours une récupération parce que c’est devenu des modèles de référence, qui ont évidemment marqué la musique actuelle. Le challenge, c’est de puiser dans ces références que nous avons tous, pour faire émerger ton identité propre. ❚ [RC]

Retrouvez l’intégralité de cette interview sur www.daily-rock.com

Daily Rock

GREEN FAIRY

Les concerts 2 – 3

• Volbeat

Les interviews 4 – 7

• Carcass

• Steve Vai

• Franz Ferdinand

• Ayreon

• Truckfighters

• Korn

Le calendrier 8 – 9

Les dossiers 10 – 11

• Plein le culte

Les chroniques 13 – 15

• This Misery Garden

• Fox

• Soulfly

• Hatesphere

• Aqua Nebula Oscillator

Rockeuses, rockers,

Novembre c’est le retour de la froidure, dur, dur !!! Mais notre moral est d’acier puisque c’est aussi le moment de déguster la chasse, de changer de look, de se rendre au Metropop à Lausanne, ou pour les plus engagés, d’aller soutenir le Rock Power à Pratteln.

On cocoonera à fond en s’écoutant un bon vieux disque, on lira un bouquin ou une BD, ou on se fera des câlins coquins sous la couette. En gros on se prendra en main tout en tâchant de prendre son pied. C’est important de prendre son pied, ça vous décrasse des mesquineries de la vie ! Avec ça, vous aurez tout le temps de potasser le nouveau numéro de Daily Rock, une façon comme une autre de se réchauffer avec l’actualité brûlante de ce bon vieux rock n’roll. Les plus attentifs remarqueront au premier coup d’œil, une nouvelle rubrique en page 10. Vous y découvrirez au fil des mois, les albums fétiches de vos chers rédacteurs/

trices. Et si on l’a appelée ‘plein le culte’, c’est parce qu’on adore les jeux de mots à la con !

Parlons peu mais parlons rock, on nous annonce la sortie imminente d’un album du Velvet qui renait de ses cendres avec une énième réédition. Et le pire c’est qu’on n’est même pas surpris. On l’a appris à nos dépends depuis un bout de temps déjà, le monde du rock est de plus en plus frileux. Plus il rime avec business, plus il se recroqueville. Dans la même veine, Clapton a réuni les plus grands noms de la guitare sur un double album live enregistré au Madison Square Garden. Mais bon cette fois, c’est pour la bonne cause puisque c’est pour soutenir une asso’

(la sienne) qui vient en aide aux toxico-dépendants.

Et pour finir, petite pensée pour Phil Chevron, guitariste des Pogues qui a cassé sa pipe après trente ans de bons et loyaux services et un concert mémorable à l’Olympia l’an dernier. RIP Phil !

Rosa Capelli rosa@daily-rock.com

édito

Le monde du rock est de plus en plus frileux.

Plus il rime avec business, plus il se recroqueville.

They wanT To break free

GRATUIT NOVEMBRE 2013

www.daily-rock.com

Green Fairy

« Wasted Lands » Autoproduction

www.greenfairy.ch

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cover stories

David bowie Diamond Dogs

C’est en 1972 que voit le jour 'Diamond Dog’s', le huitième album de David Bowie, l’homme-caméléon qui après avoir changé de peau à maintes reprises endosse cette fois celle d’Halloween Jack, sorte de mutant mi-homme mi- chien rescapé de l’ère post-atomique des chiens de diamant. Un monde peuplé de 'peoploïdes', survivant entre chiens aux abois et rats mutants, inspiré du roman '1984' d’Orwell accommodé à la sauce 'bowienne'. Un délice, à la limite de la plus extrême des punkitude pour les textes et musicalement inclassable, du Bowie avec précisément ce qu’il faut où il le faut. Du travail d’orfèvre ! La pochette du disque se devait de refléter cet univers totalement barré, dévasté et glauque. Bowie a d’abord l’idée de poser de noir vêtu, coiffé d’un sombrero à côté d’un chien féroce debout sur ses pattes arrière, la gueule grande ouverte. Les séances photo

commencent sous la direction de Terry O’Neill, un photographe anglais associé

au Swinging London des sixties. Mais le résultat ne satisfait pas Bowie, pas

assez inquiétant, pas assez étrange.

C’est à ce moment qu’il croise la route de Guy Peellaert, un artiste belge, touche-à-tout comme lui qui travaille déjà sur une cover des Stones, 'It’s only Rock'n’ Roll', mais pour différentes raisons il réalisera d’abord celle de 'Diamond Dogs'. Une pochette double, prévue pour le format vinyle évidemment, puisque qu’elle se déploie.

On y reconnaît Bowie coiffé façon Ziggy Stardust, tête d’homme et corps de chien allongé devant deux créatures dont on ne peut définir le sexe en référence à la chanson 'Rebel Rebel'.

Elle fait scandale dès sa sortie car les organes génitaux du mutant y figurent clairement. La censure américaine réagit aussitôt obligeant Peellaert à recouvrir les attributs de l’homme- chien. Il existe encore quelques rares exemplaires de la première version, détenus par des collectionneurs et valant une fortune. ❚ [RC]

www.davidbowie.com

white Lies

Komplex 457

n 15 novembre 2013

Pour ceux qui ne seraient pas familiers

avec la musique de White Lies, le 'top comment' du premier single de leur dernier CD l’exprime bien mieux que je n’aurais pu le faire : 'Depeche Mode + A-ha = White Lies'. Si cette description ne vous fait pas peur, que vous aimez aussi Editors ou Interpol et que vous avez une folle envie de danser, je vous en prie, allez voir nos amis anglais à Zürich ; la première partie sera assurée par les Américains de In The Valley Below et par nos compatriotes de me.man.machine, une soirée qui s’annonce mémorable ! ❚ [JiB]

www.komplex457.ch

bring Me The horizon

Les Docks, Lausanne

n 21 Novembre 2013

'Comment ?! Tu connais pas Bring Me

The Horizon ?' pourrait vous répondre offusqué un fan de metalcore. Le groupe originaire de Sheffield (Angleterre) avait effectivement fait beaucoup de bruit en 2008 avec son album 'Suicide Season' aux sonorités deathcore. Son jeune chanteur Oli Sykes, tatoué de la tête aux pieds, s'est depuis essayé au chant clair dans 'Sempiternal', nouvel album sorti en avril, que le groupe vient présenter en Suisse. Laissez votre mamie à la maison et venez secouer votre tête au son des guitares lourdes et crasseuses des Anglais. ❚ [AC]

www.docks.ch

In extremo

Komplex 457, Zurich

n 10 Novembre 2013

Les bonnes vieilles fiestas médiévales, c'est cool ! Pour tout un tas de raisons en plus. Déjà, c'est pas souvent que t'as le droit de sortir ta plus belle panoplie de chevalier ou de sorcier pas foutu de s'allumer une clope avec une boule de feu sans passer pour un évadé d'asile. En plus de ça, pour peu qu'il y ait des reconstitutions historiques, t'as même le droit de prendre ton épée émoussée pour mettre sur la gueule de types à moitié aussi ivres que toi. L'anachronisme de ton costume, on s'en fout, ton alcoolisme latent aussi, et en plus, y'a des grattes saturées et des cornemuses. Mais pourquoi je m'étale là-dessus, tu vas me dire ? Ben simplement parce que le Komplex te propose tout ça... Ah ben non, pas tout ça, ils ont gardé les grattes, les cornemuses et la bibine, mais bon, t'avais un costume et une épée, de toute manière ? Bon, ben ramène-les, on est plus à ça près. C'est pas tous les jours que les sécu confisquent autre chose que des cure-dents et des bracelets à clou, ça leur fera un peu d'animation.

En plus, la peau de loup, ça sert agréablement de couverture en cellule de dégrisement, et vu comme c'est parti, tu seras même pas tout seul. Ah oui, j'ai oublié de préciser que c'était In Extremo, l'excuse pour faire plein de conneries.. Comment ça, tu t'en fous, tu veux picoler ? Ben je te félicite pas... ❚ [GN]

www.komplex457.ch

previews 2

Tegan & Sara

Les Docks, Lausanne

n 11 novembre 2013

Les Canadiennes, gamines, frangines jumelles, gouines de Tegan & Sara n’ont plus grand chose à prouver depuis leurs premiers pas musicaux en 1999, sauf peut être défendre leur dernier album, 'Heartthrob', bien trop pop-molle-disco à mon goût.

Le premier single de ce nouvel opus, 'Closer', fut un succès immédiat auprès des charts américains et québécois, se hissant directement dans les premiers rangs des albums les plus vendus dans ces deux pays respectifs. Tegan & Sara, c’était il y a encore quelque temps, des mélodies indie rock à la limite du pop, mais jamais trop, la guitare toujours bien présente.

Parfois on frôlait le côté folk, mais leur musique a toujours été teintée d’une petite touche de je-ne- sais-quoi qui les a rendues attachantes. Véritables bêtes de travail, Tegan & Sara sont omniprésentes dans toutes les radios et même les séries télé les plus rentables (Grey's Anatomy, The L World). Difficile de passer à côté ! Actives depuis 1999 avec sept albums au compteur, les deux demoiselles auront de quoi nous satisfaire pour ce concert aux Docks. Une virée en Suisse attendue depuis des siècles (et celle de Lausanne sera la dernière en terres helvétiques avant une pause 'européenne' indéterminée), du coup, mieux vaudrait ne pas les laisser filer sans jugement live… ❚ [BD]

www.docks.ch

Volbeat

Hallenstadion, Zurich

n 14 Novembre 2013

Après plus de dix ans de carrière, les Danois de Volbeat ont su se tailler

une solide réputation à l'aide de leur mélange caractéristique de heavy et de hard rock. Cinq albums, dont le dernier en date, 'Outlaw Gentlemen and Shady Ladies' est déjà disponible dans les bacs depuis le printemps dernier. Pour ce passage au Hallenstadion, ils seront accompagnés de Iced Earth, présentant leur 'Live in Ancient Kourion'.

Quelle meilleure occasion pour prendre la juste mesure de ce type de prestation qu'un bon vieux concert parfumé au cuir et au houblon ? ❚ [GN]

www.starclick.ch

airbourne

Volkshaus, Zurich

n 11 novembre 2013

Le gouvernement australien a promulgué une nouvelle loi très sévère : tous les vauriens qui oseront dire qu'Airbourne n'est rien d'autre qu'un pastiche d'AC/DC seront châtrés sans préavis ni approbation préalable d'un jury, ni adieux émouvants à la famille.

Trop sévères, les Australiens ? À peine. Parce que depuis le temps qu'ils tournent, les compatriotes des Courant Alternatif et Courant Continu ont construit une réputation solide, loin de l'ombre que pourrait leur faire leurs grands frères spirituels (ouais, car filiation entre les deux groupes il y a et il y aura toujours).

En novembre, c'est avec un quatrième album que les rockeurs débarqueront avec leurs grattes survoltées à Zurich, impatients de présenter leurs nouveaux singles 'Live it up' et 'No One Fits me (Better than you)'. Une manière de dire que si t'as loupé les tubes en question, c'est le moment de pianoter sur ton clavier, direction YouTube, bébé ! Et entre deux roulements de nuque, n'hésite pas à retourner à ce qui passe maintenant pour des classiques du hard rock, je pense aux chansons 'Runnin' Wild', 'Too Much, too Young, too Fast', 'Standin' up for Rock'n'roll', etc... Avec autant de pépites dans leurs bagages, il y a de quoi faire une setlist sans temps morts. Espérons que les douaniers zurichois ne les secouent pas trop à l'aéroport pour le coup. ❚ [LoR]

www.starclick.ch

© Laure Noverraz

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3 previews

Vu pour vous

Jonny Lang – Zürich, X-TRA – 6 octobre 2013

Une salle scintillant de mille reflets, la boule à facette suspendue à plus de dix mètres de haut. Au milieu de ce complexe au sein de Zürich s’est produit Jonny Lang, véritable révélation de la fin du millénaire. Le fameux bluesman blanc à la voix du Mississippi, connu depuis ses quinze ans, ne manque pas de surprendre encore. Le gentil père rencontré auparavant dans les loges s’est transformé comme par magie en bête musicale une fois sur scène, guitare branchée, visage défiguré par ses mimiques. Encore un artiste incontournable à ne pas manquer lors de son prochain passage en Suisse. ❚ [MZ]

amon amarth

Komplex 457, Zurich

n 22 Novembre 2013

Le death mélo parfumé à la mythologie nordique, avec de vrais morceaux d'acier suédois dedans, c'est cool. On se dispensera de motiver

cette déclaration. Ben oui, si ça vous gonflait fondamentalement, vous seriez en train de lire cette preview, petits malins !? On peut partir du principe que si c'est votre came, présenter Amon Amarth serait presque une insulte à votre culture, pareil pour leur excellent dernier album. En fait, on se demande où est l'intérêt de cet article, vu que vous avez déjà votre billet... Allez, je retourne sur mon drakkar ! ❚ [GN]

www.komplex457.ch

Steven wilson

Les Docks, Lausanne

n 12 novembre 2013

Dans les 70’s, il n’était pas incongru qu’un groupe sorte deux albums dans une même année. La décennie la plus prolifique et qualitativement la plus en vue du prog rock était au sommet de sa créativité. Wilson semble être resté à l'heure des 70's et enchaîne avec brio les albums d'une longueur insolente tout en gardant un niveau de composition bien au- dessus de la moyenne. 'Grace for Drowning' et 'The Raven that Refused to Sing' en sont deux magnifiques preuves. Le chanteur de Porcupine Tree, histoire d'occuper ses après- midi pluvieux, multiplie les projets. En ce 12 novembre, il viendra pour son projet solo nous faire rêver avec une sorte de pop surréalistement excellente entre prog, jazz, rock, avec toujours en ligne de mire la quintessence mélodique qui la rend si précieuse. On ne remerciera jamais assez les Docks de nous faire économiser quelques centaines de kilomètres en accueillant des artistes qui, il n'y a pas si longtemps, nous auraient conduits jusqu'à Pratteln, voire Zurich (Children of Bodom, Therion, Bastian Bak..

ah non). Une belle opportunité de voir un grand artiste underground à l'allure d'éternel adolescent. ❚ [JM]

www.docks.ch

Mark Lanegan + Duke Garwood

Kaufleuten, Zürich

n 16 novembre 2013

Octogone, Pully

n 17 novembre 2013

Un palmarès imposant que celui de Mark Lanegan. Ce mec a bossé avec les plus grands musiciens rock de ces deux dernières décennies.

Kurt Cobain, PJ Harvey, Greg Dulli, Josh Homme, Isobel Cambell et on s’arrête là, car la liste est impressionnante. Non content d’être l’un des pionniers du grunge, il s'est également adonné à son amour du blues en compagnie de Mike Johnson (Dinosaur JR) pour ensuite se rapprocher de QOTSA. Il marquera les mémoires des aficionados avec son excellent album 'Bubblegum' plus sauvage et torturé. On pensait qu’il reviendrait à ses plaisirs solitaires, mais il est de retour avec Duke Garwood, avec qui il a sorti en mai 'Black Pudding', un retour au blues et à la musique expérimentale. De quoi mettre en avant cette voix burinée par des excès en tous genres qui confirme que la mauvaise graine loin de mourir sort à chaque fois grandie de ses errances. ❚ [RC]

www.kaufleuten.ch www.theatre-octogone.ch

Crystal fighters

Les Docks, Lausanne

n 18 novembre 2013

'Wow, cette claque de malade ! Sans aucun doute le meilleur concert que j'aie vu depuis bien long- temps !' Il n'est même pas 20h que la scène Le Dé- tour du Paléo 2013 semble avoir vécu un miracle musical qui sera désormais à marquer dans les annales. Impossible de ne pas décoller les pieds du sol en écoutant les Crystal Fighters, groupe anglais d' 'alternative dance'. En gros, on te file des riffs relativement rock, que l'on mixe avec de l'electro bien dosée. Le spectateur moyen présent lors dudit miracle s'est retrouvé aux aurores chez son dealer du coin pour aller arracher son pré- cieux sésame pour un autre concert exceptionnel aux Docks, quelques semaines après leur passage en terre nyonnaise. Lui qui croyait avoir tout entendu dans la musique, qui semblait blasé à chaque écoute de nouveau groupe et qui préférait presque être ivre ou sous l'emprise de n'importe quelle autre drogue pour voir un concert (ça nous rend plus tolérant), le voici à nouveau plein d'es- poir et d'étoiles dans les yeux et les oreilles. Non, la musique actuelle n'est pas morte, elle nous ré- serve encore quelques surprises de bonne augure.

L'un de ces messies de ce nouveau genre sera aux Docks mi-novembre. Crystal Fighters dit : 'Que la lumière soit !'. Et la lumière fut. ❚ [LN]

www.docks.ch

Vale Tudo + edesse

Fri-son, Fribourg

n 29 novembre 2013

La scène hardcore suisse bouge bien, et ce sont les affiches de salles comme l'Usine, Ebullition ou Fri-son

qui se doivent de nous le rappeler. Cette fois, ce sont les poids lourds zurichois de Vale Tudo qui viendront servir leur came en terres romandes.

Entre des ouvertures pour Madball et Soulfly, un album et quelques années de vie commune, c'est peu dire que les gars ont assez d'expérience pour nous en mettre 'dans la face'. En apéritif, Edesse défendra les couleurs de leur récent EP, et Last Breath For An Addict apportera la touche locale.

Lâchez les chiens ! ❚ [LoR]

www.fri-son.ch

Vans warped Tour

Festhaale, Berne

n 23 novembre 2013

Tu as beau avoir trente ans, mais ta mèche, ton baggy, tes t-shirts à l'effigie d'Against Me ! et tes Vans sont toujours une partie intégrante de ton corps ? Voilà donc une journée qu'il ne te faudra absolument pas louper ! Entre 12h50 et minuit, le 23 novembre fera revivre tes émois les plus juvéniles. Vingt groupes à l'affiche, dont Flogging Molly, Parkway Drive, Enter Shikari, We Came As Roman... Je vois tes petits yeux frémir devant cette annonce. Alors n'y va pas par quatre chemins, Genève – Berne en skate, ça fait quoi, quinze heures de voyage ? ❚ [LN]

www.vanswarpedtour.ch

© N.Keshvary

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Fait rarissime, Steve Vai, l’un des plus grands guitaristes de tous les temps, a fait halte le 5 octobre dans une bourgade du Seeland, la KuFa.

Extraits d'une conversation sincère avec un guitar hero au style inclassable qui fut le protégé de Zappa et l'élève de Satriani.

C

omment se passe votre tournée européenne jusqu'ici ?

Steve Vai : Cette tournée à travers l'Europe, où je me produis 34 fois, fait suite aux 97 concerts que j'ai donnés l'an passé et précède les 140 prochains.

Les choses se passent à merveille, l'accueil est partout chaleureux. Cela fait entre dix et quinze ans que je n'avais pas autant sillonné le monde. À l'époque, mes enfants étaient encore à l'école et avaient davantage besoin de ma présence. Je redécouvre le plaisir d'être sur scène, c'est extraordinaire ! Y a-t-il un message à décoder entre les lignes de votre dernier album conceptuel, « The story of light » ? Ce que j'aime dans l'art conceptuel, c'est que les gens peuvent se l'approprier de différentes manières

et y déceler quelque chose de personnel.

Un message qui peut être clair pour moi sera perçu différemment par quelqu'un d'autre. Si certaines personnes parviennent à puiser du courage dans ma musique et à laisser de côté, pour un temps, leurs soucis du quotidien, je pense avoir atteint mon but.

Vous vous définissez volontiers comme un chercheur de la vérité. Avez-vous trouvé des réponses à vos questionnements ?

Au fur et à mesure que j'avance dans la vie, une chose devient de plus en plus évidente : tout est sujet au changement. Une autre chose que j'ai apprise est que ce qui est une réalité pour moi ne l'est pas forcément pour l'autre. Ma vérité n'est pas la vérité ultime, personne ne la détient d'ailleurs. Nos vérités ne sont que des croyances relatives issues de nos expériences. La vie est pure conscience et la vérité se situe au-delà de la pensée. Lorsque j'ai compris cela, je l'ai vécu comme un éveil magnifique.

J'ai beaucoup appris en lisant le livre d'Eckhart Tolle, « Le pouvoir du moment présent », sur la déconstruction de nos schémas de pensée.

Souhaitez-vous toujours « contribuer au mieux-être du monde par la musique et l'action » ?

Je suis convaincu que pour changer le monde, il faut commencer par moi. Seule la véritable compassion peut amener un changement. Lorsque l'on commence à changer, c'est toutes nos relations et notre vision des choses qui s'en trouvent modifiées.

C'est quelque chose que ni l'art, ni la musique, ni la politique ne peuvent apporter. C'est d'abord une affaire entre moi et moi.

Vous êtes en couple avec votre épouse depuis très longtemps. Quels sont les secrets d'une telle longévité ? Cela fait effectivement trente-cinq ans que nous

sommes connus au Berklee College of Music et que nous sommes ensemble. Nous partageons certaines valeurs en commun : la tolérance, l'acceptation de l'autre tel qu'il/elle est, l'encouragement et le soutien, la liberté de s'exprimer. Nous nous donnons l'un à l'autre une très grande liberté. Et puis nous effectuons un grand travail sur nous-mêmes, car chacun est un miroir pour l'autre. L'autre n'est pas là pour confirmer mon histoire ou mes idées, ou pour m'apporter le bonheur. Nous ne dépendons pas de l'autre pour être heureux et n'attendons pas du tout de l'autre qu'il change : ces deux attitudes ne peuvent conduire qu'à l'échec et à la souffrance.

Y a-t-il des artistes qui vous ont séduit récemment ? Il y a une part de moi-même qui est analytique et critique, mais c'est une minuscule part. Je préfère me réjouir lorsque je vois un artiste se produire et être créatif. Je suis capable de m'émerveiller devant un guitariste qui n'a pas une grande technique ou qui fait des erreurs en jouant, parce je trouve de la beauté dans la créativité. Je m'émerveille quand je vois quelqu'un qui cherche à dépasser ses limites.

C'est aussi ce que je cherche à faire moi-même, encore et toujours. ❚ [PV]

Précurseur du gore-grind sur ses premiers albums, avant d’aller poser les bases du death mélodique sur ses derniers disques, au milieu des 90's, Carcass revient avec 'Surgical Steel', cinq ans après sa reformation.

Interview avec Bill Steer, guitariste historique et pierre angulaire du groupe depuis ses débuts.

V

otre nouveau disque, 'Surgical Steel', sortira en septembre (interview réalisée en août). Peux- tu le décrire pour les fans qui attendent ça impatiemment ?

Ce n’est pas une question évidente… Disons qu’on a vraiment fait l’album de Carcass qu’on voulait écouter. On n’a rien calculé sur la direction artistique, ça a plus été une question de feeling. On était tous les trois, moi, Jeff Walker, Dan (ndlr : batterie)… et ça a été un disque 'facile' à faire, car on avait vraiment la même idée de la façon dont un album de Carcass doit sonner.

Vos chansons sont souvent bien plus complexes et élaborées pour un groupe de metal extrême. Quelle est la répartition du songwriting entre les différents membres du groupe sur ce disque ?

À vrai dire, toutes les chansons de ce disque sont basées sur des riffs que j’ai composés, sauf 'The Granulating Dark Satanic Mills', qui est issue d’un riff de Jeff. Après, pour toutes les chansons, c’est un effort collectif entre moi, Jeff et Dan.

J’imagine que depuis votre réunion en 2008, vous avez pu réaliser à quel point Carcass était légendaire pour les fans de musique extrême… Avez-vous ressenti une pression ?

On nous a pas mal posé cette question, effectivement. Mais pour être totalement honnête, au début on n’a pas du tout été stressés par quoi que ce soit. On s’est juste dit qu’on allait écrire du nouveau matériel, et que s’il n’était pas bon, ou que ça ne sonnait tout simplement pas comme du Carcass, personne ne l’entendrait. On a plutôt passé du bon temps, on travaillait beaucoup, mais personne ne le savait

donc on avait vraiment zéro pression. Par contre, maintenant, on en a un peu plus parce que toi et les autres journalistes, vous écoutez l’album, vous le décortiquez. J’imagine aussi que quelques chansons ont fuité sur internet, donc c’est là qu’on peut avoir des avis parfois un peu critiques.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de faire un nouvel album ? De nombreux groupes se reforment et continuent à tourner avec leur ancien catalogue, ils ne prennent finalement pas trop de risques…

Depuis qu’on s’est reformé, on prend vraiment du bon temps. En salle de répétitions, on a trouvé quelques idées, et avec la voix de Jeff dessus, ça sonnait tout simplement comme du Carcass.

Vous aviez débuté le travail de studio avec Colin Richardson (ndlr : déjà présent sur 'Swansong' et 'Heartwork', mais aussi avec Machine Head, Megadeth, Slipknot…), mais il vous a quittés en cours de route…

Pour faire court, il a reçu une offre de Trivium, et j’imagine qu’elle lui a semblé intéressante, donc il y est allé. On était un peu énervé, parce qu’on a perdu pas mal de temps dans l’affaire. On a attendu pendant trois mois des mixages qu’il devait nous

envoyer, mais bon ça a peut-être été un mal pour un bien. Le travail réalisé par Andy Sneap (Megadeth, Testament, Kreator…) est juste incroyable. Il a vraiment compris le son qu’on voulait avoir, sans trop qu’on ait à lui expliquer. Il l’a senti directement, sûrement aussi parce qu’il est lui-même musicien.

Vous allez pour la première fois sortir un disque sans passer par votre label historique Earache, mais via Nuclear Blast. Peux-tu nous dire pourquoi ?

(Rires) Disons que si je répondais à cette question, je finirais probablement au tribunal ! (rires) Disons que les temps changent, et que cela n’était juste plus possible pour nous, ne serait-ce que de penser retravailler avec eux. Concernant Nuclear Blast, c’est vraiment le label le plus enthousiaste parmi tous les labels qui nous ont contactés. ❚ [AC]

interviews 4

STEVE VAI

en pleine lumière

CARCASS,

inoxydables !

Carcass

« Surgical Steele » Nuclear Blast

www.facebook.com/

OfficialCarcass

Steve Vai

« The Story of Light » Favored Nations (distr. Musikvertrieb)

www.vai.com

© Adrian Erlandsson

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publicité 5

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Nous avons été accueillis dans la loge de Franz Ferdinand par Nick le guitariste qui sirotait un thé. So British !

f

ranz Ferdinand a sorti son premier album début 2004 et il s’en est suivi directement une tournée mondiale en passant par des gros festivals comme Glastonbury et les Eurock. Comment avez-vous fait ?

Un peu de chance et les choses se sont bien enchaînées. J’ai déménagé à Glasgow où j’ai rencontré les autres membres dans des soirées. Une fois qu’on avait notre maquette, on a trouvé notre manager et notre label assez vite. Il y a aussi le fait qu’on est arrivé avec la bonne musique au bon moment.

Vous avez tout de suite trouvé votre son. Quelles ont été vos influences ?

A ce moment-là, ce qui passait à la radio était pourri. Donc nos références sont plutôt du passé.

David Bowie, les Beatles, mais aussi Led Zeppelin, Pink Floyd. Bref, tous les classiques, Beck aussi bien sûr. Et on écoutait également d’autres styles comme Talking Heads, Roxy Music, Stereo Total, Grauzone (NDLR : groupe suisse fondé par Stephan Eicher et son frère). On a vu aussi toute la musique electro émerger dans les 90’s et à la fin des 90’s. On allait souvent danser en club. Notre but était alors de copier l’electro avec des instruments, avec des beats très métronomiques qui pouvaient

te donner le sentiment de 'Get’s You High'.

C’est peut-être ça qui était nouveau à cette période.

Par contre, on a eu l’impression que vous avez en quelque sorte perdu ce son qui vous caractérisait dans le troisième album.

Pour quoi ce revirement ? Après notre deuxième album, de nombreux groupes jouaient de la musique du même genre.

On n’entendait plus que ça à la radio ce qui nous a donné envie de nous démarquer.

Votre dernier album

'Right Toughts, Right Words, Right Action', apparaît comme un retour à l’identité de vos débuts, on y sent une énergie positive. Qu’en pensez-vous ?

En fait, c’est ce qu’on essaie toujours de faire, mais parfois les réalisateurs artistiques ont envie de grosses guitares, de quelque chose de plus lourd et peuvent nous influencer dans ce sens. Cet album, nous l’avons réalisé seuls aussi à cause de cela. Nous avons retrouvé une cohésion, le plaisir de jouer et de rire ensemble ce qui est important. Précédemment, nous avons beaucoup tourné et dans ces moments

l’attention est plutôt focalisée sur Alex ce qui a parfois engendré de la jalousie et provoqué des tensions. ❚ [GY/ANH]

Encore un chef-d'oeuvre à mettre à l'actif du très sympathique Arjen Lucassen, plutôt bavard lorsqu'il s'agit de parler de son nouveau bébé 'The Theory of Everything'.

Coup de fil.

T

u as dit que tu ferais un autre album d'Ayreon seulement si tu avais une idée pour quelque chose de complètement différent. Quand est-ce arrivé ?

Je ne peux effectivement pas enchaîner deux albums d'Ayreon à la suite. Ça me prend trop d'énergie et je me sens vidé créativement parlant.

J'ai besoin d'autres projets pour recharger les batteries. J'ai fait Guilt Machine qui était plus atmosphérique, Star One qui est plus metal et ensuite un album solo avec plein de genres différents. Après tous ces projets, je me sentais à nouveau bien et prêt à en découdre avec un nouvel Ayreon. J'ai en effet essayé de faire quelque chose de différent. Premièrement, je voulais laisser

la science-fiction un peu derrière moi et aussi travailler qu'avec des musiciens avec lesquels je n'avais jamais travaillé avant. Et troisièmement, je

voulais changer ma façon d'écrire, le faire dans le studio et chronologiquement. Je pense avoir réussi mes trois objectifs.

Le concept est un peu plus philosophique et scientifique. Peux-tu nous parler de l'histoire ? 'The Theory of Everything' essaie de réunifier la théorie du Petit avec celle du Grand. J'ai vu ça dans un documentaire qui m'a passionné. J'ai aussitôt pensé que ça ferait un super titre pour Ayreon.

Un titre épique, puissant comme ma musique. J'ai ensuite pensé faire une histoire autour d'un génie.

J'ai regardé beaucoup de films en rapport comme 'Rain Man', 'Good Will Hunting'. Je voulais aussi rester le plus éloigné possible de tout ce qui avait déjà été fait. J'ai donc commencé avec de la vraie science que j’ai amenée vers la fiction. ❚ [JM]

Monkey3 revient avec 'The 5

th

Sun'. Dans la lignée du groupe tout en montrant une évolution. Cet album prouve que le quatuor reste un des groupes suisses les plus intéressants de ces der- nières années. Rencontre avec Boris, guitariste et tête pensante.

S

ur 'The 5th Sun', Monkey3 explore d'autres univers que par le passé. Aviez-vous la volonté d'essayer d'autres choses ?

Quand nous avons commencé à composer pour le nouvel album, on ne s'est pas spécialement posé de questions. L'inspiration du moment nous a porté à essayer de nouvelles directions, dont le travail sur les différents tempos. Plus nous avancions dans les compos, plus nous avions la volonté de faire évoluer notre style et de l'amener plus loin que par le passé.

L'album s'ouvre avec 'Icarus'. A-t-il une place particu- lière sur l'album ?

Je pense que ce titre représente bien l'évolution du groupe et le nouvel album, trippant, mélodique, psy- ché et lourd. Nous l'avons mis en ouverture d'album, l'ambiance générale du disque est posée dès le départ.

Votre album sort sur Napalm Records. Êtes- vous satisfaits de cette collabo- ration ?

Nous sommes très contents.

Ils travaillent beaucoup et nous offrent une très bonne e x p o s i t i o n . Napalm a créé un sub-label, Spinning Go- blin, pour les groupes orien- tés psyché, sto- ner, dont nous faisons partie.

Votre tournée

fait la part belle aux pays voisins. On vous voit moins souvent en Suisse. Difficile d'être 'prophète en son pays' ?

Effectivement, la tournée qui suivra la sortie de l'al- bum passera majoritairement par l'Allemagne, l'Au- triche, la France et le Benelux. Nous ne boudons pas la Suisse pour autant, par la suite il y aura aussi des dates ici, c'est très important pour nous de jouer aussi dans notre pays. ❚ [SB]

interviews 6

MONKEY3

le cinquième soleil du primate !

FRANZ FERDINAND,

le bon moment !

Monkey3

« The 5

th

Sun » Napalm Records

www.monkeythree.com

Franz Ferdinand

« Right Toughts, Right Words, Right Action »

Domino Records

www.franzferdinand.com

AYREON

entre rêve

et réalité ! « The Theory Ayreon of Everything »

SPV

www.arjenlucassen.com

© Anne-Laure Heusch

(7)

7 interviews

Le groupe suédois Truckfighters est en pleine promo à l'occasion de la sortie de leur EP 'The Chairman'.

Poncho, le batteur du groupe a

répondu à mes questions.

V

ous venez juste de finir votre nouvel EP qui sort au mois d'octobre. Peux-tu m'en dire quelques mots ?

L'EP que nous allons sortir 'The Chairman' est accompagné d'une version live de 'Desert Cruiser', tirée de notre tournée en Australie (Au Ding Dong Lounge à Melbourne) et l'album qui s'appelle 'Universe' sortira quant à lui en janvier 2014.

Comparé aux albums précédents, je dirais que le groove est toujours présent, mais avec une touche catchy en plus. Si vous avez aimé 'Mania' (2009), vous aimerez celui-ci.

Vous avez choisi des surnoms pour le groupe, pourquoi un tel choix ? Dango (le chanteur/guitariste) a joué dans un groupe au début des années 2000 qui s'appelait Kenneth and The Knutters.

Le chanteur principal Kenneth (de son vrai nom Leif) a pensé que Niklas (Dango) devait avoir un nom de scène puisqu'il n'en avait aucun.

Un jour, il est revenu au studio et a déclaré avoir choisi 'Dango'. Lorsque nous avons fondés Truckfighters, il nous a demandé de

faire de même... de l'humour mexicain sans doute (rires).

Vous jouez un mélange de rock/stoner avec des influences grunge, es-tu d'accord avec moi ? Oui tout à fait

d'accord, c'est un savoureux mélange entre différents styles : rock, stoner, grunge, garage... vous l'appelez comme vous le voulez en fait !

Quelles sont vos influences principales ?

Chacun met sur la table le moment venu ses propres influences que ce soit du rock 70's, du blues, du stoner, du jazz dans le but d'écrire de bonnes chansons qui puissent nous amener ensuite à écrire un album en entier.

Vous écoutez d'autres groupes suédois ?

Oui bien sur, en ce qui me concerne j'écoute Graveyard, Blues Pills, Horizont, On the Edge of Forever, Agent attitude... et j'espère que beaucoup d'autres groupes suédois vont réussir à percer.

Un endroit rêvé pour jouer votre musique ?

J'ai entendu dire qu'une expédition allait être envoyée sur mars en 2023, alors jouer sur une autre planète que la nôtre serait incroyable (rires).

Sinon jouer notre musique au Japon ou bien en Chine serait une belle expérience.

Un mot pour motiver les gens à venir vous voir en concert ?

Si vous aimez l'énergie, voir des mecs sauter partout autour de la batterie alors vous serez comblés et on vous montrera par la même occasion de quoi nous sommes capables sur le plan musical (rires). ❚ [AJ]

KORN puissance et sagesse !

TRUCKFIGHTERS

for president !

Hôtel Costes, rue Saint-Honoré à Paris, je vous laisse imaginer la classe des clients qui se retrouvent nez à nez avec Head quand ils le croisent entre deux interviews. Un bon remède contre la constipation qui s’appelle Brian 'Head' Welch, guitariste de Korn.

D

e quoi est-ce qu’on peut avoir peur quand on quitte un groupe comme Korn, qu’on rejoue dans le groupe pour la première fois depuis sept ans ?

Il n’y a plus rien qui puisse me faire peur désormais, je n’ai plus peur de la vie. Quand j’ai quitté le groupe, j’ai fait face à toutes mes peurs et angoisses bizarres que je ressentais à ce moment-là. J’ai recommencé à faire ma musique et j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux. Du coup je profite de la vie !

Vous avez sorti il y a quelques jours, sur Facebook, votre premier single, 'Never Never', pourquoi ce titre comme single ?

C’est le label et les managers qui ont choisi ce titre comme single.

Je me suis battu avec eux pour pas que ce soit celui-là et... J’ai perdu ahahah ! C’est un album très orienté par les guitares et ce morceau ne l’est pas du tout. Ce nouvel album est vraiment un mix entre 'Issues' et 'Untouchables'.

Pour cet opus vous avez bossé avec Don Gilmore, qui a produit Linkin Park entre autres. Qu’est-ce qu’il vous a apporté ? Ce type est incroyable, il fait vraiment tout pour que tout le monde soit content. Quand

je suis revenu dans le groupe j’étais genre : 'METAAAAL' et Jonathan adore les trucs électroniques. Du coup on a réussi à mixer tout ça grâce à Don Gilmore qui est vraiment doué pour ça.

Vous avez tourné un clip pour le titre 'Love & Meth', de quoi parle ce titre ? Jonathan t’en parlerait mieux que moi, mais elle évoque le fait d’être complètement ravagé et perdu dans la vie. Jonathan n’était vraiment pas dans son assiette à cette période, il a traversé des périodes très dures, un peu comme avant chaque album bizarrement ahah, mais cette fois- ci, c’était assez chaud. Finalement vers janvier, il a commencé à sortir gentiment de ce brouillard et il a fait l’album.

Peux-tu nous parler de ton projet perso, 'Love and Death', dans lequel tu es chanteur ?

J’ai appris à mieux me servir de ma voix à travers les années mais c’était vraiment quelque chose que j’avais envie de faire. Je profite vraiment d’être de retour dans Korn à nouveau, et on verra bien où c e projet me menera ! ❚ [DC]

Truckfighters

« The Chairman » Fuzzorama Records

www.truckfighters.com

Korn

« The Paradigm Shift » Universal Music

www.korn.com

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agenda des clubs & des festivals

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dossiers 10

TaMa SILVerSTar 'Metro Jam' kit

côté matos En partenariat avec musicolar.ch

Iron Maiden – The number of the beast

Lectrices, lecteurs, bienvenue dans cette nouvelle rubrique de votre magazine préféré.

Le principe n’est pas sorcier, il s'agira pour vos dévoués rédacteurs de vous présenter tour à tour le meilleur CD de leur discothèque. J'ai eu l'honneur de m'occuper du baptême de la chose, mais vu que je ne suis pas très bondieuseries, il sera marqué par le signe de la bête.

PLEIN LE CULTE !

'The Number of the Beast', d'Iron Maiden. Classique parmi les classiques, ayant figuré sur de nombreux classements de meilleurs albums même hors metal, son plus bel exploit restera d'avoir terminé l'année passée premier sur une liste des soixante meilleurs

albums britanniques sortis durant les dernières six décennies. Ce top 60, établi par HMV, le plaçait devant les Beatles, Led Zep', Joy Division, Pink Floyd, Black Sabbath et bien d'autres trucs moins rock. Quand même, les gars !

Si la subjectivité de ce classement peut paraître suspicieuse, HMV souligne tout de même l'importance de cet album dans l'histoire du metal et, dans une moindre mesure, dans l'histoire de la musique. Et pourtant, Iron Maiden n'a rien innové.

Il arrive avec cet album douze ans après que Black Sabbath eut fini en tête des charts, huit ans après le premier album de Judas Priest, et un an avant que Metallica ne révèle le thrash au grand public.

La Vierge de Fer était un peu en retard sur le timing avec son heavy metal presque consensuel, et pourtant, ce fut un monstre succès commercial et critique.

Même en se passant d'une ré- volution musicale, ce fut une étape charnière à plusieurs niveaux pour le groupe. Ce fut leur premier album à atteindre la première place des charts, le premier album avec Bruce Dickinson au chant, ce qui leur a permis d'explorer des lignes vocales beaucoup plus complexes que ce que ne permettait le précédent chanteur Paul Di'Anno, selon les dires de Steve Harris lui-même. Ce fut leur premier album à faire scandale à propos des paroles sataniques. Mais surtout, ce fut leur premier album à contenir autant d'hymnes metal condamnés à l'immortalité.

Entre 'Run to the Hills', dont la mélodie de base est connue par monts et vallées, 'Hallowed be thy Name', qui fut jouée à chaque concert du groupe depuis la sortie du CD (!!!), 'The Number of the Beast', la terrible, à l'origine de la polémique autour des soi-disant convictions sataniques de Steve Harris, sans oublier '22 Acacia Avenue', 'The Prisoner', 'Invaders', ... Jamais la 'Bête' ne fut aussi à l'aise dans l'écriture de ses morceaux, de ses lignes mélodiques, de ses refrains d'anthologie.

Sans aucun doute, c'est grâce à cet album qu'Iron Maiden a été propulsé parmi les plus grands groupes de metal du monde. Tous les tribute- albums consacrés à la Vierge de Fer témoigneront de cette popularité : Metallica, Machine Head, Dream Theater, Opeth, Dark Tranquillity, Therion, Motörhead, Children of Bodom, Iced Earth, etc...

les groupes ayant tenu à rendre un hommage aux Irons sont innombrables, et tous reconnaîtront que sans 'The Number of the Beast', Iron Maiden en serait peut-être resté à assurer les premières parties de Judas Priest. ❚ [LoR]

www.ironmaiden.com

Quel batteur n'a jamais eu de courbatures après un énième déménagement de sa batterie, ses racks, ses cymbales, à les transporter sur son dos frêle et fatigué ? Qui ne s'est jamais dit : 'J'aurais dû faire de la gratte' en regardant ses collègues musiciens arriver guitare au dos, ampli à la main, sans aucune goutte de sueur sur leurs fronts ? Heureusement pour ceux-ci, Tama a lancé son concept de mini-batterie, une batterie atypique de par sa taille et ses éléments.

En effet, la 'Metro Jam' comprend un petit tom de dix pouces, un floor tom de treize pouces et une grosse caisse de... seize pouces ! Non, ce n'est pas un floor tom, c'est une grosse caisse, oui, oui ! Disponible en divers coloris (rouge, noir, beige, bleu), son apparente sobriété contient une légère subtilité : elle a des paillettes ! La classe !

Le kit comprend également de nombreux hardware : deux pieds de cymbales, un pied de hi-

hat, un kick Iron Cobra 200 et un pied de caisse claire. Rares sont les kits à nous en proposer autant !

En matière de son, le 'Metro Jam' surprend. Le kit nous prétend du pro, et nous offre du pro ! Très polyvalente, les batteurs n'en feront qu'une bouchée ! Batteurs rock ? Elle est à vous ! Batteurs jazz ? Achetez des peaux satinées et elle est à vous ! Batteurs punk ? Heuu. Oui aussi oui..

Vous pouvez compléter le kit en achetant une caisse claire, ainsi qu'un second floor tom de même coloris. Néanmoins, la petitesse du kit rend l'achat de peaux relativement difficile : il vous faudra bien chercher chez votre dealer le plus polyvalent pour trouver des peaux de dix, treize et seize pouces !

Conclusion : L'idéal pour un batteur ayant déjà son matos et souhaitant compléter sa collection avec

une batterie plus pratique et plus transportable.

Les nombreux hardware font des heureux ! ❚ [LN]

Points forts

Petite, légère, polyvalente

Points faibles

Trop unique pour trouver facilement des peaux adaptées

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Metal-o-kult

Combien parmi vous, incorrigibles rockers devant l'Eternel, ont déjà pris l'initiative d'inscrire leur amour de la disto' et du cuir à même leur peau ferme et juvénile ? Si, pour une fois, on parlait projet artistique ?

MONTRE-MOI TON CÔTÉ SOMBRE

Trouver un bon studio de tattoo, les amateurs vous le diront, n'est pas une mince affaire. Une fois passé le cap problématique d'une décision indélébile, encore faut-il trouver la personne qui sera le plus à même de rendre justice à la profonde et intense symbolique du très anti-conformiste 'I love maman' que vous convoitez secrètement pour ajouter une pointe de charme viril à votre look ma foi fort travaillé.

Plait-il ? On me signale que l'on parle ici de designs sensiblement plus burnés que les classiques imageries blouson noir kitsch et rétro. Damned, j'ai dû me tromper d'époque. Les œuvres dont il est question aujourd'hui seront donc résolument dark, n'en déplaise aux plus hippies d'entre vous qui passeront donc leur chemin pour égrener leur message de paix et d'amour universel un peu plus loin.

Le très fraîchement inauguré Metal-O-Kult se veut un projet plus ambitieux qu'un 'simple' salon

de tatouage. Né de la collaboration de Guy/Labo-O- Kult et Nickö/

Metal Ink (les deux encreurs officiel de cette sombre et démoniaque entreprise) ainsi que de Ka Lok, graphiste et webdesigner, il a pour un but une recherche esthétique dépassant la réalisation de 'petits-dauphins-tout-mignons-sur-la-cheville' à la commande.

On parlera donc plutôt d'apporter une idée, un concept, qui servira de matière première à une réalisation unique et ambitieuse. Vous aviez en tête un style légèrement différent de ceux proposés ? Le studio se fait fort de fournir aux adorables mécréants que vous êtes les services de guests représentatifs de ce que la scène internationale a de mieux à offrir dans le domaine.

Le salon ayant ouvert récemment en terres biennoises, un passage sur leur site web saura vous donner une idée précise du degré de précision et de créativité des pièces déjà exécutées. Que vous ayez encore quelques centimètres carrés de peau disponibles sur votre corps d'athlète taillé dans le marbre, ou plus simplement que vous n'ayez encore jamais goûté au son délicieux d'un gun perforant frénétiquement votre frêle carcasse ou désireux de franchir le pas, si l'esthétique travaillée et mortifère vous appelle, un coup d'œil s'impose.

Que dire d'autre devant des réalisations qui plaident mieux que les mots ne le pourront pour la cause de cette noble entreprise ? Peut-être que ceux qui désirent se rendre compte de leur travail dans un cadre plus festif et décontracté pourront prendre part aux multiples conventions que la charmante équipe du projet semble fréquenter de manière régulière et assidue.

Vous convaincrons-nous donc de passer du côté obscur, et de vous engager plus avant dans ce choix esthétique qui consiste à s'approprier pleinement son corps à l'aide d'encres et de motifs travaillés ? En plus de la désapprobation de maman, vous aurez droit à l'opprobre éternelle qui saura vous catégoriser immédiatement parmi les voyous, les drogués, les parasites et les impies. Les bracelets cloutés, c'est sympa, mais faudra bien finir par passer la seconde. Comment ça 'peur des aiguilles' ? ❚ [GN]

www.metal-o-kult.com

11 dossiers

Terroirific bar à vin et tapas

Envie d’échapper à l’hiver naissant, au froid glacial, aux regards avachis de tes compagnons d’infortune dans les transports publics ? Il est temps de découvrir le Terroirific Bar,

à Genève. Onecca nous ouvre les portes du Terroirific.

VAMONOS DE TAPETEO

Comment as-tu eu l’idée d’ouvrir un bar à tapas à Genève ?

J’ai rencontré mon associé portugais par hasard à une dégustation de vin. Il avait un magasin de tabac/

épicerie près de la gare Cornavin. Il a passé une année à essayer de me convaincre qu’on devienne associés et en décembre 2012 j’ai accepté… Il y a déjà des bars à tapas à Genève, mais ils sont tous très sérieux. Il fallait un bar à vin ouvert à tous, pas seulement pour les banquiers et où la musique (surtout du rock) a autant d’importance que la qualité des vins et tapas que l’on y sert.

Comment fais-tu pour pratiquer des prix si raisonnables ?

On fait moins de bénéfices, on est pro-client et on veut que tout le monde soit à l’aise. Tous nos vins sont proposés à la coupe. Ce sont des coupes de 62 cl. On sert généreusement et on s’assure que

chacun déguste le vin ou la bière qui lui plaît.

Tu faisais quoi avant, déjà dans le vin ?

J’ai toujours travaillé dans le vin et ma famille en fait en Navarre. Je finis en ce moment à Londres le diplôme 'Wines and Spirits Education Trust' où je m’entraîne à la dégustions et j’apprends à connaître les élixirs vinicoles de partout dans le monde.

J’ai commencé dans une boutique à Barcelone, je me formais comme sommelière et en même temps je jouais avec mes groupes.

Parles-nous te ton côté rock.

A part être sommelière, je suis musicienne, bassiste, ça fait plus de quatorze ans que je joue avec mon amie guitariste Olatz. Notre groupe s’appelle Las Furias c’est du garage/punk/rock de Barcelone.

Début 2014, on fera avec GPS et Urgence Disk Records un vinyle rouge 'Sudor de Hembra' (sueur de femelle) un EP quatre titres. J’ai aussi rencontré de bons musiciens et amis suisses avec qui on a lancé un groupe rock qui s’appelle The Killing Volt. On sera le 29 novembre à l'Ecurie avec Rayon Mortel, Dashing Divas et Memento Mori et à l’Espace noir de Saint- Imier en première partie de Flying Donuts et Cannibal Mosquitos le 30 novembre.

Tu travailles avec des DJ's pour les soirées à thème.

Quand tu es aux platines, quels sont tes titres favoris ? Je me contente de sélectionner des CD comme Bye Bye Chicken DJ. Quelques-uns de mes titres préférés seraient 'New Rose' (The Damned) ou 'Who will Save Rock'n roll' (Dictators). On passe aussi des nouveautés comme le dernier QOTSA et aussi des bons groupes locaux comme Hell’s Kitchen ou le premier disque de The Trap qui vont aussi jouer au Terroirific avant leur vernissage de présentation le 23 de novembre à l’Usine. À cette occasion je suis invitée à jouer un thème surprise avec eux.

Quelle est la différence entre l’ambiance suisse et l’ambiance espagnole ?

L’espagnole est plus bruyante, la suisse plus ordonnée.

Je crois qu’on a créé un mélange parfait entre les deux au Terroirific. Les gens s’y sentent comme chez eux et je suis très contente d’avoir beaucoup d’artistes et musiciens comme clients. Le vin inspire les artistes et les gens créatifs depuis des milliers d’années ❚ [RC]

www.terroirific.com

(12)

dans les bacs 12

Eline Müller

/ Disc-à-Brac

Mozes and The firstborn

Mozes and The Firstborn Irascible

Allez-y citez-moi cinq groupes néerlandais… On peut pas dire que le pays des écoles du rock soit généreux en matière de groupes qui se font remarquer par ici. Alors quand il y en a un, on se penche tous sur le cas avec circonspection. MATF, jeune quartet d’Eindhoven, fait tomber les préjugés illico avec un premier album éponyme et coup de poing. Partant du garage diy nouvelle génération de Ty Segall ou d’Anton Newcomb, ils remontent le courant pour en arriver aux grandes heures du rock briton, Stones et Beatles en tête, avec tous les ouhouhs et les mélodies imparables qu’il faut. ❚ www.disc-a-brac.ch

Baron Von Smock

/ Urgence Disk

Mika

/ La Citadelle

wardhill

A Pledge to Lav Urgence Disk

La scène genevoise est en pleine ébullition rock. Un incroyable foisonnement de disques de qualité ! Dernier en date, Wardhill et leur fucking heavy stoner à moustache. En pre- mière partie de John Garcia, l’impression d’avoir invité un rouleau compresseur était bien présente (merci à Kroug pour le son de la mort). L’album n’est pas sans reste, même très pro. Des compos alléchantes, une très belle pochette signée Mateo El Nabo, le vinyle jaune transparent et tacheté ! Il est temps de revenir aux sources pour vous acheter une platine à microsillons (codes de télécharge- ment compris). ❚

http://urgencedisk.bandcamp.com

Lingua Mortis orchestra

LMO Nuclear Blast

A la base le Lingua Mortis Orchestra (orchestre sym- pho de Prague) était utilisé par le groupe de heavy allemand Rage comme guest sur plusieurs de ses disques. Alors que cette fois-ci c’est l’orchestre qui est à l’honneur avec Rage en featuring. Le résultat est excellent et le mélange metal-orchestre est pous- sé à son paroxysme sur ce concept album qui nous parle de la chasse aux sorcières. Une réussite totale où le chanteur et frontman de Rage Peavy Wagner se voit rejoint par deux charmantes chanteuses. Avis aux fans de metal symphonique (sans le côté kitsch parfois saoulant), ce disque est FAIT pour vous ! ❚ www.lacitadelle.ch

ayreon

The Theory of Everything SPV

Comme à son habitude, Arjen Anthony Lucassen ne sait pas faire les choses à moitié. Il faut toujours qu’il en fasse des tonnes. Non pas un, mais deux albums, non pas un mais une multitude de chanteurs. Pareil pour sa musique qui recèle une foultitude non négligeable d’idées pour chaque morceau. Que dis-je ce ne sont pas des morceaux, mais bien une longue histoire épique, fourmillante et fouillée, philosophique pour le coup, histoire de changer de la science-fiction. 'Chaque album d’Ayreon me vide émotionnellement et physiquement', a-t-il déclaré.

On comprend aisément pourquoi, tellement ils sont intenses et riches. Pour ce nouveau concept-album, le maestro du metal, chaînon manquant entre le prog 70’s des maîtres du genre (Genesis, Floyd, etc…) et un son complètement moderne, a de nouveau lancé un défi de taille à tous ses concurrents.

Toujours la même approche et pourtant impossible de se lasser par tant de créativité. Entre légendes (Keith Emerson, Rick Wakeman, Steve Hackett), gloires du moment (Cristina Scabbia) ou illustres inconnues (Sara Squadrani), 'The Theory of Everything' émerveille par son éclectisme. Chapeau l’artiste… encore ! ❚ [JM]

www.arjenlucassen.com

LE disque DU MOIs

LA sélection DEs DIsqUAIREs

anna Calvi

One Breath Domino Records

On avait adoré sa manière très virile de jouer de la guitare.

La poigne avec laquelle elle tenait son instru- ment contrastait avec sa fragilité apparente et sa frêle silhouette. Alors qu'on croyait avoir cerné Anna Calvi, 'One Breath' se révèle inattendu, ténébreux, mystérieux. Anna l'indomptable Anglaise qui d'un regard nous tenait tous au garde à vous et qui s'était entichée des bandes-sons de westerns et autres chan- son française d'époque (Piaf), aujourd'hui revient avec un rock encore plus cinématographique, introspectif, personnel (le spectre PJ Harvey s'efface). Elle prend le temps de poser ses ambiances et soigne le songwriting.

Une évolution bluffante illustrée par l'incroyable 'Sing to me', hymne divin nous rappelant presque Goldfrapp période 'Felt Mountain' et dans lequel on s'abandonne complètement. ❚ [JM]

www.annacalvi.com

blues Pills

Devil Man Nuclear Blast

Uncle Acid et ses Dead Beats l'ont prouvé : ce qui est vieux revient à la mode. Blues Pills, dont la popularité s'envole depuis un premier EP en 2012, s'engage sur la même voix en reproposant grosso modo du Led Zeppelin. Et malgré la femme au chant, l'esthétique psychédélique et quelques gras riffs stoner ci et là, la parenté entre les légendaires Anglais et ces nouveaux-venus est frappante. Sur un titre comme 'Dig in', ça touche au plagiat. Mais ce sera cependant le seul reproche formulable à l'encontre de leur hard rock bluesy authentique, old-school, porté par une voix d'un charisme rare et des lignes de guitare quasiment parfaites. À condition de ne pas être réticent aux vieilleries, Blues Pills convaincra tout le monde, essayez donc avec vos parents pour vous en convaincre. ❚ [LoR]

www.bluespills.com

Paul McCartney

New MPL

Plutôt que de chroniquer le NEWème album de Sir Macca, dont je me limiterai à dire qu’il est, à l’image de 'Save Us', d’'Alligator' et de 'Everybody out There' plutôt réussi, je parlerai de 'Scared', morceau caché surgi du néant. A l’ère où l’absence de talent, le mauvais goût et les clips débilisants se disputent les meilleures ventes, je trouve absolument bouleversant d’entendre celui qui a, au sein des Beatles, révolutionné la musique moderne se fendre d’une ballade aussi aboutie que dénudée.

Un morceau touchant, qui rappelle au monde que l’abondance d’effets sonores, de gimmicks et d’auto- tune, n’ont jamais fait une grande chanson. Pas d’envolée lyrique, pas de violons, juste un piano et l’émotion d’une voix dont on n’est pas prêt de se lasser. ❚ [FM]

www.paulmccartney.com

Soulfly

Savages Nuclear Blast

Soulfly sort son neuvième album studio et le mot d’ordre : Tout déboiter avec violence. 'Savages' change la donne. Retour aux sources donc. On vire les dreads dégueulasses et on fait venir Zyon Cavalera (le fils) et Tony Campos (ex Static-X) à la basse. Mais surtout, on revient dans un trash/death proche de Sepultura début 90's. Résultat ? Ça tue tout ! On parle de la condition humaine dans le monde. Fini le metal tribal, finit la ballade d’un quart d’heure sans paroles. Certains titres ('Cannibal Holocaust') sont violents (dans les paroles et le rythme), d’autres ('Ayatollah', 'Spiral') vont faire vibrer la foule pendant les live et j’ai hâte de voir ce que ça va donner ! En bref, un album qui efface les moins bons et qui se place parmi les meilleurs de l’année dans le style. ❚ [DC]

www.soulfly.com

Tindersticks

Across Six Leap Years City Slang

Une année à

peine après avoir livré un album coloré, presque lumineux, la bande de Stuart Staples, ose l’anti-best-of.

De vingt-et-un ans de carrière, les Anglais ont décidé non pas de compiler leurs moments forts, mais de rejouer des titres qui ont compté pour eux. Et comme le dit le boss, il n’est pas ici question de réparer les erreurs du passé, mais bien de montrer comment le groupe a évolué. Et c’est bien là que le bât blesse. On en revient à cette lumière, cette évolution, sentie sur le récent 'The Something Rain', qui font ici cruellement défaut.

Optant parfois pour des cordes façon 'Curtain', mais sans la majesté de ce disque sublime, osant ailleurs le piano nu mais sans oser la nudité complète, le groupe ne parvient que trop rarement à donner une vraie nouvelle vie à ces titres. ❚ [YP]

www.tindersticks.co.uk

hatesphere

Murderlust Massacre Records

Le nouveau Hatesphere intitulé 'Murderlust' est encore tout chaud puisqu'il vient tout juste de sortir.

Ces Danois viennent de nous pondre un très bel album composé de douze titres (dont un live) de musique bien couillue. Hatesphere, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est du thrash qui arrache avec un soupçon de hardcore (juste ce qu'il faut).

C'est puissant, mélodique par moments et vraiment bien foutu. Cet opus ne déroge pas à la règle car il n'y a pas de mauvais titre, c'est vraiment un très bon album. De plus le son est très bon et ils ont essayé de créer parfois une atmosphère lourde et pesante pour coller à la thématique du serial killer qui fonctionne assez bien ('Fear Me'). On notera aussi l'improbable reprise de Muse ('Assassin') qui envoie sérieusement le pâté. ❚ [MVP]

www.hatesphere.com

hawkwind

Spacehawk

Eastworld Recordings

Le casque sur les oreilles, je ne peux m’empêcher de regarder à travers la fenêtre du train et imaginer ce dernier se détacher des rails et s’envoler au loin, dans les nuages cos- miques d’une quelconque autoroute galactique. Mais qui est donc le timbré qui m’a mis ce truc sur mon iPod ? Inu- tile de vous faire une discographie du groupe, il y a beau- coup trop d’albums. Sortis un an après leur précédent, il se compile d’une quinzaine de chansons, toutes des perles de space rock. Il ne déroge en tout point pas à la règle du psychédélisme grinçant. Des sons d’outre-espace aux rythmes enchaînés, des accords acoustiques au krautrock.

Que de paroles désuètes quand on tente de déchiffrer lit- téralement une musique comme celle-ci. En tout cas, tous ces points font remonter l’estime du groupe quant à la vue de cette pochette d’album digne d’un mauvais SF. Ma foi, on ne peut pas tout avoir… ❚ [MZ]

www.hawkwind.com

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