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Paléo-dynamique fluviale holocène dans le compartiment sud-occidental du fossé rhénan (France)

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: hal-02099386

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02099386

Submitted on 24 May 2019

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Argant, Anne Gebhardt, et al.

To cite this version:

Laurent Schmitt, Jérôme Houssier, Brice Martin, Monique Beiner, Grzegorz Skupinski, et al.. Paléo-

dynamique fluviale holocène dans le compartiment sud-occidental du fossé rhénan (France). Édith

Peytremann. Des fleuves et des hommes à l’époque mérovingienne : territoire fluvial et société au

premier Moyen âge, Ve-XIIe siècle : actes des XXXIIIèmes Journées internationales d’archéologie

mérovingienne, Strasbourg, 28-30 septembre 2012, 32, RAE, 2016, Mémoires de l’Association française

d’Archéologie mérovingienne, 2-915544-35-2. �hal-02099386�

(2)

es leuves et des ommes

à l’époque mérovingienne Territoire fluvial et société

au premier Moyen Âge (V e -XII e siècle)

Des fleu V es e T D es ho MM es à l ’époq ue M ér o VI ng Ienne

42

qu’en Allemagne, du fleuve à l’époque mérovingienne. Ce dernier est évoqué à travers quatre chapitres répondant à la conceptualisation du fleuve ou de la rivière définie par J.-P. Bravard. Deux articles s’inscrivent dans le chapitre ‘Histoire de fleuve’, deux dans celui traitant des fleuves et des villes, cinq abordent l’économie fluviale tandis que le dernier, consacré aux fleuves, territoire et sociétés, comprend six articles. Ces différentes contributions témoignent du développement de l’étude des fleuves et rivières des deux côtés du Rhin.

La seconde partie fait place à l’actualité de la région d’accueil des journées, l’Alsace, où d’importants sites d’habitat (Marlenheim, Ostheim dans le Bas-Rhin, Wittenheim dans le Haut-Rhin) et funéraires du haut Moyen Âge (Roeschwoog et Vendenheim dans le Bas- Rhin) ont été découverts ces dernières années. Deux synthèses, l’une consacrée à la métal- lurgie en Franche-Comté à la période mérovingienne et l’autre aux sépultures multiples masculines en Europe, complètent cette partie.

Dans une troisième et dernière partie se trouvent une synthèse sur l’ambre et une étude de mobiliers de type anglo-saxon dans l’Est de la France.

er vorliegende Sammelband umfasst 26 Beiträge zu einer Tagung, die anlässlich der 33. Journées internationales de l’Association française d’Archéologie mérovingienne im September 2012 in Straßburg stattgefunden hat.

Die Publikation ist in drei thematische Blöcke untergliedert. Der erste Teil ist dem Haupt- thema der Konferenz gewidmet und beschäftigt sich mit dem Fluss in merowingischer Zeit in Frankreich und in Deutschland. Das Thema Fluss wird in vier Unterkapiteln betrachtet und folgt der Konzeptionalisierung von Strom oder Fluss nach J.-P. Bravard. Zum Kapitel

„Geschichte von Flüssen“ tragen zwei Aufsätze bei, zwei weitere zum Thema „Fluss und Stadt“. Fünf Aufsätze sind der wirtschaftlichen Rolle von Flüssen gewidmet, das Kapitel

„Fluss, Raum und Gesellschaft“ umfasst sechs Beiträge.

Der zweite Teil der Publikation ist aktuellen Grabungen in der Gastgeberregion, dem El- sass vorbehalten, wo in den letzten Jahren wichtige frühmittelalterliche Siedlungen (Mar- lenheim und Ostheim, département Bas-Rhin ; Wittenheim, département Haut-Rhin) und Friedhöfe (Roeschwoog und Vendenheim, département Bas-Rhin) entdeckt worden sind. Eine Synthese zur merowingerzeitlichen Metallurgie in der Franche-Compté und ein Aufsatz zu merowingerzeitlichen Mehrfachbestattungen von Männern in Europa runden diesen Teil ab.

Der dritte und letzte Teil enthält eine Synthese zu Bernstein in der Merowingerzeit sowie eine Studie zu Grabinventaren angelsächsischen Typs im Osten Frankreichs.

AcTes Des 33 e Journées InTernATIonAles D'ArchéologIe MéroVIngIenne

28-30 sepTeMbre 2012, sTrAsbourg

Tome XXXII des Mémoires de l’Association française d’Archéologie mérovingienne 42

e

supplément à la revue archéologique de l’est

ISSN 1773-6773 ISBN 2-915544-35-2 40 €

(3)

PALÉO-DYNAMIQUE FLUVIALE HOLOCÈNE DANS LE COMPARTIMENT SUD-OCCIDENTAL

DU FOSSÉ RHÉNAN (FRANCE)

Fluvial holocene palaeo-dynamics in the south-western upper Rhine graben (France) /VSVapULÅ\]PHSL7HSHLVK`UHTPRPT:…K^LZ[LUKLZ6ILYYOLPUNYHILUZ-YHURYLPJO

Laurent S CHMITT

1

, Jérôme H OUSSIER

1

, Brice M ARTIN

2

, Monique B EINER

3

, Grzegorz S KUPINSKI

1

, Éric B OËS

4

, Dominique S CHWARTZ

1

, Damien E RTLEN

1

, Jacqueline A RGANT

5

, Anne G EBHARDT

6

, Nathalie S CHNEIDER

7

,

Marina L ASSERRE

8

, Georges T RINTAFILLIDIS

8

, Vincent O LLIVE

9

Mots-clés5KLQVXSpULHXU,OOG\QDPLTXHKRORFqQHDYXOVLRQVLQRQGDWLRQVKLVWRULTXHV/,'$5PLQpUDX[ORXUGVFDUWHVDQFLHQQHV Schlüsselwörter 2EHUUKHLQ ,OO KROR]lQH '\QDPLN $YXOVLRQ KLVWRULVFKH hEHUVFKZHPPXQJHQ /,'$5 6FKZHUPLQHUDOH KLVWRULVFKH Karten.

Keywords8SSHU5KLQH,OO5LYHU+RORFHQHG\QDPLFVDYXOVLRQVGRFXPHQWDU\ÁRRGV/,'$5KHDY\PLQHUDOVKLVWRULFDOPDSV

Résumé&HWDUWLFOHSRUWHVXUODSDOpRG\QDPLTXHKRORFqQHGX5KLQVXSpULHXUHWGHO·,OOHQ)UDQFH­O·pFKHOOHGHO·HQVHPEOHGHODSODLQH LOV\QWKpWLVHOHVFRQQDLVVDQFHVDFTXLVHVHQLQFOXDQWOHVIDLWVPDUTXDQWVGHO·KLVWRLUHGHVLQRQGDWLRQVGHSXLVOH0R\HQÇJH­O·pFKHOOHGX FRPSDUWLPHQWPpGLDQGHODSODLQH1HXI%ULVDFK²5KLQDXXQFRPSDUWLPHQWSDUWLFXOLqUHPHQWFRPSOH[HGHVUpVXOWDWVLQQRYDQWVLVVXVGH SURJUDPPHVGHUHFKHUFKHVLQWHUGLVFLSOLQDLUHVUpFHQWVVRQWSUpVHQWpV,OVFRQFHUQHQWjODIRLVGHVGRQQpHVPRUSKRVpGLPHQWDLUHV/,'$5 UHODWLYHVDX[PLQpUDX[ORXUGVFDUWRJUDSKLTXHVSpGRORJLTXHVDLQVLTX·XQMHXGHGDWDWLRQVUDGLRFDUERQH

Zusammenfassung ,Q GLHVHP $UWLNHO ZLUG GLH KROR]lQH ÁXYLDOH 3DODHRG\QDPLN GHV 5KHLQV XQG GHU ,OO LQ )UDQNUHLFK GLVNXWLHUW $XI 6NDOD GHU JHVDPWHQ 6FKZHPPHEHQH V\QWKHWLVLHUHQ ZLU GLH /LWHUDWXU HLQVFKOLH‰OLFK GHU *HVFKLFKWH GHU hEHUVFKZHPPXQJHQ VHLW GHP 0LWWHODOWHU ,P NRPSOH[HQ )DOO GHV %HUHLFK GHV =ZLVFKHQUDXPV GHU (EHQH 1HXI%ULVDFK ² 5KLQDX ZHUGHQ LQQRYDWLYH (UJHEQLVVH GHU OHW]WHQLQWHUGLV]LSOLQlUHQ)RUVFKXQJVSURJUDPPHYRUJHVWHOOW6LHEHLQKDOWHQVRZRKOPRUSKRVHGLPHQWlUH'DWHQ/,'$56FKZHUPLQHUDOH .DUWLHUXQJ%RGHQNXQGHXQGHLQH5HLKHYRQ5DGLRNRKOHQVWRII'DWLHUXQJHQ

Abstract7KLVSDSHUGHDOVZLWKWKH+RORFHQHSDODHRG\QDPLFVRIWKH8SSHU5KLQHDQG,OOULYHUVLQ)UDQFH,WVXPPDUL]HVH[LVWLQJNQRZOHGJH LQFOXGLQJWKHPDLQGDWDUHJDUGLQJWKHGRFXPHQWHGÁRRGVVLQFHWKH0LGGOH$JHIRUWKHZKROH)UHQFKDOOXYLDOSODLQ1HZGDWDUHVXOWLQJIURP UHFHQWLQWHUGLVFLSOLQDU\UHVHDUFKSURJUDPPHVIRUWKHSDUWLFXODUO\FRPSOH[PLGGOHVHFWLRQRIWKHSODLQ1HXI%ULVDFK²5KLQDXDUHJLYHQ FRQFHUQLQJKHDY\PLQHUDOV/,'$5PRUSKRVHGLPHQWDU\FDUWRJUDSKLFSHGRORJLFDOGDWDDVZHOODVUDGLRFDUERQGDWLQJV

/PZ[VPYLKLÅL\]LZ

1.

Laboratoire Image Ville Environnement UMR 7362 Unistra-CNRS-ENGEES, 3 rue de l’Argonne, 67083 Strasbourg cedex.

2.

Centre de Recherche sur les Économies, les Sciences, les Arts et les Techniques, FSESJ/UHA, 2 rue des Frères Lumière, 68093 Mulhouse cedex.

3.

Analyses minéralogiques, 37 avenue du Phare, 14150 Ouistreham.

4.

UMR 7044 UNISTRA-CNRS Archéologie et Histoire ancienne : Méditerranée-Europe, Centre archéologique de Strasbourg, Inrap, 10 rue d’Altkirch, Méditerranée-Europe, Centre archéologique de Strasbourg, Inrap, 10 rue d’Altkirch, 67000 Strasbourg.

5.

Université Aix-Marseille, CNRS, MCC, LAMPEA UMR 7269 MMSH, 5 rue du Château de l’Horloge, 13094 Aix-en-Provence cedex 2.

6.

Laboratoire Image Ville Environnement UMR 7362 UNISTRA-CNRS-ENGEES, Inrap, 95 rue Henri Becquerel, 54710 Ludres.

7.

Laboratoire Image Ville Environnement UMR 7362 UNISTRA-CNRS-ENGEES, Inrap, 10 rue d’Altkirch, 67100 Strasbourg.

8.

DRAC Alsace, Service régional de l’Archéologie, 2 Place de la République, 67082 Strasbourg Cedex.

9.

9.

LOTerr LOTerr EA 7304, Université de Lorraine, Campus Lettres et Sciences Humaines, 23 Boulevard Albert 1er, 54015 Nancy Cedex EA 7304, Université de Lorraine, Campus Lettres et Sciences Humaines, 23 Boulevard Albert 1er, 54015 Nancy Cedex..

(4)

Laurent S

CHMITT

et alii

1. INTRODUCTION

Contrairement aux principales vallées alluviales de France (Moselle, Rhône, Loire, Garonne… B RAVARD , M AGNY , 2002 ; B URNOUF et alii, 2003 ; B URNOUF , L EVEAU , 2004) et à de nombreuses vallées d’Europe et du monde (G REGORY et alii, 1995; G REGORY , B ENITO , 2003; S TARKEL TARKEL T

et alii, 2006), la plaine alluviale française du Rhin supé- rieur (Bâle-Lauterbourg) a fait l’objet de relativement peu d’études paléo-environnementales, à l’exception de quelques travaux pionniers mais anciens (W ERNER , 1928 ; C ARBIENER , 1969 ; H IRTH IRTH IR , 1971), ou récents et souvent centrés sur des sites archéologiques locaux (V OGT , 1978 ; A L S IDDICK , 1986 ; S CHNEIDER et alii, 1997 ; O LLIVE et alii, 2006).

Pour combler ce retard relatif et donc contribuer à une meilleure compréhension du cadre paléo-environnemental des investigations archéologiques dans la plaine alluviale ello-rhénane (Ill et Rhin), divers programmes de recherche géo-archéologique ont été menés depuis 2003 dans le secteur Colmar-Sélestat : rapports de fouilles programmées (B OËS

et alii, 2002, 2003), PCR (Projet Collectif de Recherche) 2007-2008 « Paysage et peuplement du secteur ello-rhénan (région Alsace), entre forçage environnemental et contrôle humain. Approche intégrée du Néolithique au Moyen Âge » (B EINER et alii, 2007) et PCR 2014 «Du Rhin archéologique DX5KLQKLVWRULTXH OHVKRPPHVHWOHÁHXYH ª&HVWUDYDX[

ont été complétés ponctuellement par des expertises géo- morphologiques menées sur les opérations archéologiques préventives.

L’objectif de cet article est double : (i) à l’échelle de toute la plaine alluviale d’Alsace, rassembler en les syn- WKpWLVDQWOHVFRQQDLVVDQFHVVXUODSDOpRG\QDPLTXHÁXYLDOH GX5KLQPDLVDXVVLVXUFHOOHGHVRQSULQFLSDODIÁXHQWO·,OO Des données sur les inondations historiques sont aussi résumées ; (ii) à l’échelle du secteur médian de la plaine, présenter les résultats des programmes de recherches paléo-environnementales des dix dernières années cités plus haut, ces résultats n’ayant pas encore été publiés.

Ce double objectif doit permettre aux archéologues de disposer d’une synthèse des principales connaissances paléo-environnementales sur la plaine alsacienne, en les réactualisant dans le compartiment médian où un effort de recherche particulier a été produit ces dernières années.

Compte tenu des contraintes éditoriales du présent article, nous nous efforcerons de rester synthétique. Pour cela, nous avons fait le choix de présenter certains résultats sous la IRUPHGHFRPPHQWDLUHVDSUqVOHVWLWUHVGHVÀJXUHV

2. ÉCHELLE DE TOUTE LA P

LA P

LA LAINE RHÉNANE :

SYNTHÈSE DES CONNAISSANCES 2.1. L A GÉOLOGIE DU FOSSÉ RHÉNAN :

BREF APERÇU

La plaine alluviale rhénane se situe dans le fossé tecto- QLTXHGX5KLQVXSpULHXU(Q)UDQFHODVXSHUÀFLHV·pWHQGVXU 2 800 km

2

, entre d’une part le Rhin à l’est et le piémont des , entre d’une part le Rhin à l’est et le piémont des Vosges à l’ouest (env. 10-15 km), et d’autre part Bâle et les collines du Sundgau au sud et Lauterbourg au nord (200 km ; ; fig. 1 et 2). Le Graben s’est formé à partir de l’Éocène Le Graben s’est formé à partir de l’Éocène moyen avec les premiers affaissements de la clé de voûte moyen avec les premiers affaissements de la clé de voûte de l’ensemble Vosges - Forêt Noire (G ALL , 1984). À une À une échelle plus vaste, ce rift fait partie d’un alignement tecto- nique qui s’étend de la Méditerranée, par la vallée du Rhône nique qui s’étend de la Méditerranée, par la vallée du Rhône et la Bresse, à la Suède (V OGT , 1984). La subsidence s’est La subsidence s’est poursuivie de l’Oligocène au Quaternaire. En Alsace, l’effon- drement total varie entre 2 000 et 4 000 m (V OGT , 1984).

'HSXLVOHGpEXWGX3OpLVWRFqQHOHÁHXYHUHMRLQWSDUOH5KLQ alpin au Mindel-Riss, s’écoule dans le fossé rhénan, alors alpin au Mindel-Riss, s’écoule dans le fossé rhénan, alors qu’auparavant il s’est successivement écoulé vers la Mer qu’auparavant il s’est successivement écoulé vers la Mer Noire par le Danube, puis vers la Méditerranée par la Saône et le Rhône (P REUSSER , 2008). La poursuite de la subsidence et les oscillations climatiques favorisèrent l’importante accu- PXODWLRQÁXYLDWLOHGDQVOHULIWVXUWRXWG·RULJLQHUKpQDQHGRQF DOSLQHGpS{WVÁXYLRJODFLDLUHV/·HPSLOHPHQWVpGLPHQWDLUH GpS{WVÁXYLRJODFLDLUHV/·HPSLOHPHQWVpGLPHQWDLUH de graviers, galets, sables, limons et argiles peut atteindre 200 à 250 m et forme la matrice de l’aquifère. La nappe La nappe phréatique, l’un des plus grands réservoirs d’eau quasiment phréatique, l’un des plus grands réservoirs d’eau quasiment potable d’Europe occidentale, constitue un facteur essentiel potable d’Europe occidentale, constitue un facteur essentiel de l’évolution des paysages de la plaine alluviale, notamment de l’évolution des paysages de la plaine alluviale, notamment du fait de sa faible profondeur qui est de l’ordre de 1 à 2 m, m, sauf dans la partie sud du fossé (approximativement au sud sauf dans la partie sud du fossé (approximativement au sud d’une ligne allant de Colmar à Freiburg im Breisgau).

-XVTX·jODÀQGX3OpLVWRFqQHOHUpVHDXWUqVFRPSOH[H et dynamique de chenaux tressés du Rhin pouvait s’étaler et dynamique de chenaux tressés du Rhin pouvait s’étaler sur quasiment toute la largeur de la plaine, ce qui explique sur quasiment toute la largeur de la plaine, ce qui explique pourquoi l’Ill ne s’était pas encore individualisée. Ceci se produisit au début de l’Holocène, en lien avec la diminu- tion des débits et donc de la largeur du RhinFILQIUD.

1RXVHPSORLHURQVOHWHUPH© GpÁXHQW ªSRXUGpVLJQHUGH

façon générale des bras latéraux du Rhin et de l’Ill qui ne

façon générale des bras latéraux du Rhin et de l’Ill qui ne

sont pas des bras tressés. Il s’agit en général d’anastomoses, Il s’agit en général d’anastomoses,

voire dans certains cas d’anabranches (N ANSON , K NIGHTON ,

1996 ; M AKASKE , 2001), qui peuvent être déconnectées à

O·DPRQW/HVGLIÁXHQFHVGpVLJQHQWGHVDQDVWRPRVHVTXLQH

O·DPRQW/HVGLIÁXHQFHVGpVLJQHQWGHVDQDVWRPRVHVTXLQH

rejoignent pas le cours d’eau d’origine. Certaines d’entre Certaines d’entre

elles s’écoulent de l’Ill vers le Rhin (la Zembs, la Krafft) ou

inversement du Rhin vers l’Ill (la Rigole de Widensolen). Le

réseau de chenaux est particulièrement dense dans le secteur

PpGLDQGHODSODLQHÀJ cf. infra).

(5)

2.2. A PERÇU SUR LES INONDAT INONDAT INONDA IONS HISTORIQUES DU R HIN

La connaissance des crues historiques constitue un enjeu majeur dans la région du Rhin supérieur, notamment pour les agglomérations de Bâle et de Strasbourg, mais aussi dans de nombreux villages plus ou moins éloignés du ÁHXYH/DSUpVHQFHGHFHVJUDQGHVYLOOHVOHORQJGXÁHXYH fournit une information historique particulièrement riche, sur les inondations et non pas les crues

1

. En effet, avant la systématisation des mesures hydrologiques, les infor- mations collectées dans les archives reposent d’abord sur l’endommagement et, donc, la vulnérabilité des biens et des personnes, ensuite sur les perceptions. Autant d’éléments variables dans le temps et dans l’espace. Avant toute analyse chronologique des inondations sur le temps long, il convient donc de bien garder à l’esprit que la comparaison, la hiérar- chisation, voire la transposition des événements ne peut être

1.

Une crue, c’est-à-dire une augmentation du débit, n’est pas nécessaire- ment inondante

ment inondante..

effectuée qu’avec beaucoup de précautions compte tenu des discontinuités que présente une chronologie d’inondations sur le temps long : discontinuité de l’aléa, des enjeux, des vulnérabilités, des sources d’archives et des perceptions (M ART ART AR IN et alii, 2015). Ajoutons également que l’on se situe, surtout pour la partie française du Rhin supérieur, dans situe, surtout pour la partie française du Rhin supérieur, dans une région caractérisée malheureusement par un contexte une région caractérisée malheureusement par un contexte historique défavorable à la connaissance des inondations historique défavorable à la connaissance des inondations sur le temps long, en raison des pertes et destructions dues sur le temps long, en raison des pertes et destructions dues aux guerres, ainsi que des nombreux changements d’admi- nistrations et de langues (M ART ART AR IN et alii, 2011). D’un autre D’un autre F{WpOHFDUDFWqUHWULQDWLRQDOGXÁHXYHSHUPHWGHEpQpÀFLHU F{WpOHFDUDFWqUHWULQDWLRQDOGXÁHXYHSHUPHWGHEpQpÀFLHU de travaux complémentaires réalisés par les Suisses, les de travaux complémentaires réalisés par les Suisses, les Allemands et les Français. En premier lieu, il convient de En premier lieu, il convient de mentionner ceux de Champion (1863) qui, pour le Rhin, mentionner ceux de Champion (1863) qui, pour le Rhin, recense sans les hiérarchiser plus d’une centaine d’inon- dations ayant laissé une trace dans les archives entre 590 et 1861. Il faut néanmoins attendre le début du XIII

e

siècle siècle pour obtenir des informations précises sur les sites touchés pour obtenir des informations précises sur les sites touchés ou la cause des inondations, dont le nombre et la fréquence ou la cause des inondations, dont le nombre et la fréquence augmentent parallèlement à l’accroissement des sources augmentent parallèlement à l’accroissement des sources Rhin

supérieur

Secteur amont des tresses Secteur médian des tresses et anastomoses Secteur aval des anastomoses et méandres naissants Secteur des méandres

Z ONE D’ÉTUDE Z ONE D’ÉTUDE

Lauterbourg

Strasbourg

Neuf-Brisach

Bâle

0 40 kmkm

Bassin

du Rhin N

0 100 km

m/m m/m 0 0.07 0.13 0.20 0.27 0.33 0.40

Rhin

Fig. 1. %DVVLQGX5KLQHWVHFWRULVDWLRQORQJLWXGLQDOHGX5KLQVXSpULHXUWUDFpHQSODQVFKpPDWLVp

G·DSUqVC C C

ARBIENERARBIENER

C C C

ARBIENERARBIENER

T T T

RÉMOLIÈRESRÉMOLIÈRES

S

CHMICHMIC TTTTTT

et alii et alii E

(6)

Laurent S

CHMITT

et alii

d’archives et, bien sûr, de la vulnérabilité. En témoignent, notamment, les repères de crues qui jalonnent les com- munes situées le long du Rhin en Suisse et en Allemagne.

Les plus anciens permettent de visualiser les inondations à partir du début du XVII

e

siècle et une habitation bâloise propose une juxtaposition de repères couvrant la période 1641 - 1882 (P FISTER , 1999). C’est à l’appui de ces repères, du dépouillement des archives et des séries de mesures remarquables par leur durée (depuis 1808 à Bâle) qu’ont pWpSURSRVpHVFKURQRORJLHVFODVVLÀFDWLRQVHWUHFRQVWUXF- tions par méthode historico - progressive des inondations du Rhin supérieur par différents auteurs comme Glaser du Rhin supérieur par différents auteurs comme Glaser

du Rhin supérieur par dif et

alii (2010), Wetter et alii (2011) ou Himmelsbach (2014), dans le cadre du programme TRANSRISK (M ART ART AR IN , 2013).

(QWUHODÀQGX XII

e

siècle et 1700, on relève au moins six événements catastrophiques évalués à plus de 6 000 m

3

/s à Bâle (W ETTER et alii3DUPLFHX[²FLO·LQRQGDWLRQ d’août 1480, désignée sous le terme « déluge du Rhin » par les chroniqueurs de l’époque, demeure particulièrement remarquable (H IMMELSBACH , 2014), inondant la place du marché aux poissons à Bâle et détruisant les ponts en aval de la ville. S’ajoutent à cela une quarantaine d’inondations graves, de débits compris entre 5 000 et 6 000 m

3

/s à Bâle, V·pWDQWPDMRULWDLUHPHQWSURGXLWHVDYDQWODÀQGX XIX

e

siècle.

On retiendra, notamment, celle de septembre 1852 où les On retiendra, notamment, celle de septembre 1852 où les eaux du Rhin et de l’Ill se mêlaient dans la plaine d’Alsace, et celle de juin 1876, responsable de sévères dégâts dans les et celle de juin 1876, responsable de sévères dégâts dans les parties sud et est de Strasbourg.

De façon générale, deux informations importantes doivent être mentionnées :

- d’un point de vue climatique, dans la plupart des cas, les inondations se sont produites à la suite d’intenses cas, les inondations se sont produites à la suite d’intenses SUpFLSLWDWLRQVGXUDQWSOXVLHXUVMRXUVG·DIÀOpHDVVRFLpHV à une importante fonte des neiges (S CHÖNBEIN HWDOLL 2012). D’abord estivales, ces inondations tendent à se D’abord estivales, ces inondations tendent à se produire de plus en plus au printemps (G LASER et alii, 2010 ; H IMMELSBACH , 2014) à partir du XIX

e

siècle. Mais curieusement, après 1882, on ne relève qu’un nombre très curieusement, après 1882, on ne relève qu’un nombre très réduit d’inondations graves : 1910 (dernière inondation : 1910 (dernière inondation de communes alsaciennes, M ART ART AR IN et alii, 2011), 1994, , 2011), 1994, 1999 et 2007. Cette rupture est d’autant plus notable que le Cette rupture est d’autant plus notable que le

XIX

e

siècle a été marqué par une fréquence élevée d’inon- dations de grande ampleur ;

- les inondations du Rhin sont fortement conditionnées - les inondations du Rhin sont fortement conditionnées SDUOHVIDFWHXUVDQWKURSLTXHV6·LOHVWGLIÀFLOHG·pYDOXHUO·LQ- ÁXHQFHGHVFKDQJHPHQWVG·RFFXSDWLRQGXVRODJULFXOWXUH forêt, etc.) dans le haut-bassin, il est clair que les travaux ) dans le haut-bassin, il est clair que les travaux FRUUHFWLIVPHQpVVXUOH5KLQVHVODFVHWVHVDIÁXHQWVRQWSHVp FRUUHFWLIVPHQpVVXUOH5KLQVHVODFVHWVHVDIÁXHQWVRQWSHVp

Secteur amont des tresses

(Bâle-Breisach) pente > 1‰

Secteur médian des tresses et anastomoses

(Breisach-Strasbourg) pente : 0,8-0,6 ‰

Secteur aval anastomoses des et méandres naissants

(Strasbourg-Lauterbourg) pente : 0,5-0,4 ‰

Secteur des méandres

Bordure alsacienne

du fossé rhénan

Plaine alluviale du Rhin en France

E W

S N

Rhin

Rhin

France

Fig. 2. /RFDOLVDWLRQGHOD]RQHG·pWXGHGDQVODERUGXUHDOVDFLHQQHGXIRVVpUKpQDQUpVHDXK\GURJUDSKLTXH

GHODSODLQHDOOXYLDOHHOORUKpQDQHHWVHFWRULVDWLRQORQJLWXGLQDOHIRQGpHQRWDPPHQWVXUOHVW\OHÁXYLDOGX5KLQ

HWOHVKpULWDJHVGHODSDOpRG\QDPLTXHGXÁHXYHHWGHO·,OOG·DSUqVC C C

ARBIENERARBIENER

D S

CHMICHMIC TTTTTT

et alii et alii F

(7)

sur la fréquence et l’intensité des inondations. L’absence relative d’inondations catastrophiques après 1714 est à mettre en lien avec la déviation de la Kander vers le lac de Thune, tandis que la déviation des eaux de crue de l’Aar vers le lac de Bienne en 1877 explique sans doute aussi la dimi- nution des inondations graves après 1882. De même, l’achè- vement de la correction du Rhin entre Bâle et Strasbourg en 1876 explique sans aucun doute la quasi-disparition des crues dommageables après cette date dans le fossé rhénan.

Faut-il en conclure que le risque d’inondations catastro- phiques a presque disparu ? Assurément non car, quelles TXHVRLHQWO·LPSRUWDQFHHWO·HIÀFDFLWpGHVDPpQDJHPHQWV OHVpWXGHVUpFHQWHVPRQWUHQWTX·HQWUHODÀQGX XIX

e

siècle et l’époque actuelle (BAFU, 2009), aucune situation cli- matique favorable à des débits extrêmes ne semble s’être produite (W ETTER et alii, 2011).

Ces considérations d’ordre hydrologique soulignent l’importance et la fréquence des inondations du Rhin supé- rieur au cours du passé. À l’origine d’un facteur risque indé- niable, les crues, pendant lesquelles transite une grande part de la charge solide, sont aussi responsables d’évolutions géomorphologiques, latérales et verticales. Celles-ci peuvent HQUHWRXULQÁXHQFHUO·DOpDLQRQGDWLRQSDUGHVYDULDWLRQVGH la capacité à pleins bords. En outre, la connaissance sur le temps long des événements hydrologiques permet de dis- FXWHUODVLJQLÀFDWLRQSDOpRFOLPDWLTXHGHVGpS{WVGHFUXH LGHQWLÀpVVXUOHVVLWHVDUFKpRORJLTXHVFRPPHSDUH[HPSOH à Oedenburg (O LLIVE et alii, 2006).

2.3. S TRUCTURAT URAT URA ION GÉOMORPHOLOGIQUE LONGITUDINALE DE LA PLAINE ALLUVIALE ET DU STYLE FLUVIAL RHÉNAN ET ÉTA TA T T AT A DES CONNAISSANCES POUR CHAQUE COMPAR PAR P ART AR IMENT T

La sectorisation de la plaine rhénane proposée par Carbiener (1969 ; 1983a), que nous reprenons ici, repose essentiellement sur les héritages géomorphologiques induits SDUOHVpYROXWLRQVSRVWZUPLHQQHVHWKRORFqQHVSURÀOVHQ long notamment) et l’étude des cartes anciennes du Rhin.

2.3.1. Facteurs de contrôle

Après le Dryas (14-9 ka), le profil en long du Rhin s’est réajusté de façon différenciée longitudinalement en réponse à l’évolution de plusieurs facteurs de contrôle : (i) diminution des débits liquide et solide due au réchauffe- ment climatique holocène (H IRTH IRTH IR , 1971) ; (ii) piégeage des DOOXYLRQVGDQVOHVODFVVXLVVHVSRXU GHODVXSHUÀFLH du bassin rhénan en amont de Bâle, après la formation de ceux-ci par le retrait des glaciers alpins, ce qui a diminué la charge sédimentaire et l’intensité des crues (W ALSER , 1959 ; H IRTH IRTH IR , 1971) ; (iii) mouvements tectoniques positifs

à l’amont et en aval de Mulhouse (N IVIÈRE et alii, 2006 ; ; K OCK et alii, 2009a) et négatifs à hauteur de Marckolsheim (J UNG , S CHLUMBERGER , 1936 ; T HÉOBALD , 1948 ; I LLIES , G REINER ²YRLUHVXUWRXWOHVHFWHXU0DUFNROVKHLP 6WUDVERXUJ²DLQVLTX·DXQRUGGH6WUDVERXUJV OGT , 1980).

La subsidence (relative) paraît plus marquée sur le secteur La subsidence (relative) paraît plus marquée sur le secteur Marckolsheim-Strasbourg que plus en aval.

(QFRQVpTXHQFHHQFRXUVGHO·+RORFqQHOHSURÀOORQ- gitudinal du Rhin s’est incisé sur les tronçons Bâle - Neuf- Brisach et Strasbourg-Lauterbourg, et a eu tendance à se Brisach et Strasbourg-Lauterbourg, et a eu tendance à se maintenir, voire à s’exhausser légèrement, sur le tronçon Neuf-Brisach - Strasbourg (B RIQUET , 1928 ; C ARBIENER , D ÀJ 'HFHWWHpYROXWLRQGLIIpUHQFLpHGpFRXOH 'HFHWWHpYROXWLRQGLIIpUHQFLpHGpFRXOH la structuration longitudinale subactuelle de la plaine ello- UKpQDQHSUpVHQWpHFLGHVVRXVÀJ HW

2.3.2. /HVHFWHXUDPRQWGXF{QHÁXYLRJODFLDLUH

© WUHVVHV ª %kOH1HXI%ULVDFK

Dans ce compartiment la pente est de l’ordre de 1 ‰ et le lit majeur du Rhin s’étend sur une largeur d’envi- ron 4 km. Avant les aménagements, l’hydrosystème était parcouru par de nombreuses tresses, anabranches et, dans parcouru par de nombreuses tresses, anabranches et, dans une moindre mesure, des anastomoses (A RNAUD , 2012).

Le champ d’inondation est limité à l’ouest par un talus

constitué en général de plusieurs terrasses emboîtées,

constitué en général de plusieurs terrasses emboîtées,

d’une hauteur maximale de 25 m résultant de l’incision m résultant de l’incision

SRVWZUPLHQQHGXÁHXYHGDQVFHVHFWHXUT HÉOBALD ,

1948). Ce rebord se poursuit vers l’ouest par la terrasse

würmienne (« Hardt Rouge ») sur laquelle s’écoulent l’Ill

HWVHVDIÁXHQWVRULJLQDLUHVGHV9RVJHVPpULGLRQDOHV&HWWH

HWVHVDIÁXHQWVRULJLQDLUHVGHV9RVJHVPpULGLRQDOHV&HWWH

terrasse constitue un important cône proglaciaire déposé

terrasse constitue un important cône proglaciaire déposé

par le Rhin au débouché de la vallée du Haut Rhin au der-

nier maximum glaciaire et au Dryas récent, lorsque le gla-

cier alpin s’étendait jusqu’à Bâle. Les datations par OSL Les datations par OSL

et radiocarbone indiquent des âges compris entre 30 ka et ka et

11 ka (F RECHEN et alii, 2009 ; K OCK et alii, 2009a ; 2009b ; ;

L ÄMMERMANN -B ARTHEL et alii, 2009). Cette terrasse

est affectée localement par des bombements diapiriques

entre l’Ill et le Rhin, ce qui a pu accentuer l’espacement

entre l’Ill et le Rhin, ce qui a pu accentuer l’espacement

entre les deux cours d’eau (J UNG , S CHLUMBERGER , 1936 ; ;

L UTZ , C LEINTUAR , 1999). À l’amont de Mulhouse (voire À l’amont de Mulhouse (voire

un peu plus en aval) ce cône est affecté d’un soulèvement

un peu plus en aval) ce cône est affecté d’un soulèvement

néotectonique, lié au horst du Sundgau (N IVIÈRE et alii, ,

-XVTX·j6XQGKRIIHQOHVDIÁXHQWVGHULYHJDXFKH

GHO·,OOHWOHXUVGpÁXHQWVVRQWFRQÀQpVGDQVXQHGpSUHV-

sion néo-tectonique récente (V OGT , 1984), entre la terrasse

würmienne et les formations quaternaires vosgiennes de

piémont plus à l’ouest. La dynamique de l’Ill sur le secteur secteur

Mulhouse-Colmar, principalement de type méandres diva-

JDQWVpWDLWWUqVDFWLYHDYDQWOHVWUDYDX[GHUHFWLÀFDWLRQ

(S CHMITT , 2001).

(8)

Laurent S

CHMITT

et alii

Év olution v erticale holoc ène (m)

Secteur amont Secteur médian Secteur aval Secteur médian

0,40 0,20 0,60

0,80

1,20 1,00

-5 0 5 10 15 20

Pente (‰)

c.

Profil post-würmien Évolution holocène Évolution post-correction

Profil subactuel avant les travaux de correction Profil en 1960 Mussig

Alt itude (m) Rhinau Strasbo urg

Drusenheim

Lauterb ourg

Barre d'Istein

Neuf-B risach

Kem bs

Bâle

Secteur amont

(tresses) Secteur médian

(tresses et anastomoses) Secteur

Variables Largeur hydrosystème Pente talweg Puiss. spécif.

Nb moyen tresses*

Nb moyen anastomoses*

Sinuosité**

Secteur aval (anastomoses et

méandres naissants) (méandres)

13.2 ± 1.0 ka

(KOCKet alii, 2009b)

2,9 km 5,9 km 4,9 km 5,5 km

0,93 ‰ 0,66 ‰ 0,46 ‰ 0,31 ‰

45 W.m

-2

33 W.m

-2

26 W.m

-2

22 W.m

-2

7,1 7,4 5,6 4,0

2,6 4,6 2,8 4,5

1,11 1,22 1,33 1,45

a.

260

220

180

140

100 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360

M axau

Strasbo urg

Drusenheim

Lauterb ourg M axau

Strasbo urg

Drusenheim

Lauterb ourg M axau M axau

b.

Fig. 3. *UDGLHQWORQJLWXGLQDOHWpYROXWLRQWHPSRUHOOHGX5KLQGH%kOHj0D[DX a. 3URÀOHQORQJGLDFKURQLTXHjWURLVVWDGHV GH O·pYROXWLRQSRVWZUPLHQQHHWFRQWHPSRUDLQHGXOLWGXÁHXYHDGDSWpG·DSUqV&RPPLVVLRQ,QWHUQDWLRQDOHGHO·+\GURORJLH O·pYROXWLRQSRVWZUPLHQQHHWFRQWHPSRUDLQHGXOLWGXÁHXYHDGDSWpG·DSUqV&RPPLVVLRQ,QWHUQDWLRQDOHGHO·+\GURORJLH O·pYROXWLRQSRVWZUPLHQQHHWFRQWHPSRUDLQHGXOLWGXÁHXYHDG

GX%DVVLQ GX5KLQ C C C

ARBIENERARBIENER

D

ILLMANN

S

CHMICHMIC TTTTTT

b. Sectorisation longitudinale et caractérisation JpRPRUSKRORJLTXHV\QWKpWLTXHGHVVHFWHXUVGX5KLQVDXYDJH DGDSWpG·DSUqVK K K

LEINASLEINAS

c. Évolution longitudinale GHV VHFWHXUVHQIRQFWLRQGHVGHX[YDULDEOHVGHFRQWU{OHOHVSOXVGLVFULPLQDQWHVYLVjYLVG·XQODUJHMHXGHYDULDEOHVGHUpSRQVH G·DSUqV GHVDQDO\VHVVWDWLVWLTXHVPXOWLYDULpHVUpJUHVVLRQPXOWLSOH ODSHQWHHWO·pYROXWLRQYHUWLFDOHUHODWLYHKRORFqQHS

CHMICHMIC TTTTTT

&HVGHUQLqUHVGRQQpHVPRQWUHQWTXHVLODSHQWHGpFURvWSURJUHVVLYHPHQWYHUVO·DYDOO·pYROXWLRQYHUWLFDOHKRORFqQHGHVDOOXYLRQV ZUPLHQQHVHQJHQGUHXQHGLIIpUHQFLDWLRQVLJQLÀFDWLYHGXFRPSDUWLPHQWPpGLDQGHODSODLQHjWUHVVHVHWjDQDVWRPRVHV

IRUWHODUJHXUWHQGDQFHjODVpGLPHQWDWLRQKRORFqQHHVVHQWLHOOHPHQWÀQHDERQGDQFHG·DQDVWRPRVHVHWSOXVHQFRUH

GHSDOpRDQDVWRPRVHVF·HVWjGLUHTXLVRQWGpFRQQHFWpHVjO·DPRQWHWpORLJQpHVGX5KLQHWGHO·,OO

(9)

2.3.3. /HVHFWHXUPpGLDQGHUHFRXSHPHQWGHV SURÀOV HQORQJZUPLHQHWVXEDFWXHO© WUHVVHVHW

DQDVWRPRVHV ª 1HXI%ULVDFK6WUDVERXUJ ÀJ ÀJ ÀJ

La pente est ici de 0,8 à 0,6 ‰ et le lit majeur pouvait atteindre une largeur de 6 à 8 km pour les crues fréquentes, et de 20 km pour les crues les plus rares (C HAMPION , 1863 ; FIVXSUD). Le profil en long rhénan sub-actuel recoupe, voire domine légèrement (C ARBIENER , 1983a), le profil ZUPLHQÀJ &HFRPSDUWLPHQWHVWJOREDOHPHQWXQH zone d’aggradation holocène, essentiellement de sédiments ÀQVS CHMITT et alii, 2006), pour partie issus de l’incision KRORFqQHGXÁHXYHGDQVOHVHFWHXUDPRQWL ÄMMERMANN - B ARTH ARTH AR EL et alii, 2009). Le développement exceptionnel du réseau d’anastomoses du Rhin et de l’Ill dans ce secteur de la plaine résulte de la conjonction de la plupart des facteurs IDYRULVDQWFHVW\OHÁXYLDOS MITH , S MITH , 1980 ; N ANSON , K NIGHTON , 1996; S CHUMM et alii, 2000; M AKASKE , 2001):

importante largeur de la plaine alluviale, subsidence (rela- tive), tendance à la sédimentation, héritage des déplace- ments holocènes du Rhin et de l’Ill (H IRTH IRTH IR , 1971 ; S CHMITT

et alii, 2006 ; O LLIVE , 2007). De nombreux chenaux post- glaciaires (et holocènes) furent comblés par la sédimentation ÀQHKRORFqQHPDLVFHUWDLQVG·HQWUHHX[SXUHQWVHPDLQWHQLU en raison d’une connexion hydrologique amont, pérenne ou intermittente au Rhin et/ou à l’Ill, et/ou d’un important drainage de l’aquifère ello-rhénan (favorisé dans certains cas par des désenvasements anthropiques ; S CHMITT , 2001). La OLPLWHRFFLGHQWDOHGXFKDPSG·LQRQGDWLRQUpJXOLHUGXÁHXYH était formée, au sud de Marckolsheim, par la «Hardt Grise», qui résulte du remaniement d’une partie de la terrasse wür- mienne (H IRTH IRTH IR , 1971) et, au nord de Marckolsheim, par un ensemble de levées post-romaines sub-parallèles au ÁHXYH© 5LHG%UXQ ª C ARBIENER , 1969, 1983 ; H IRTH IRTH IR , 1971). Ce compartiment régulièrement inondé par le Rhin, appelé « Ried blond » (C ARBIENER , 1969 ; 1983), était par- couru dans toute sa largeur par de très nombreuses tresses, anabranches et anastomoses, généralement fonctionnelles jusqu’à la correction du Rhin

jusqu’à la correction du Rhin.

Le secteur Colmar-Erstein comprend, entre le lit majeur ordinaire du Rhin et celui de l’Ill, une dépression particuliè- rement humide appelée « Ried Noir » (C ARBIENER , 1983).

Ce compartiment aurait été soustrait aux submersions régu- lières à l’Holocène moyen (environ 6 000 B.P., une estima- tion obtenue grâce aux pollens) selon Oberdorfer (1967), par O·pGLÀFDWLRQGHGHX[HQVHPEOHVGHOHYpHVDOOXYLDOHV jO·HVW des levées rhénanes antérieures au Ried Brun, et à l’ouest, des levées de l’Ill (C ARBIENER , 1983 ; H IRTH IRTH IR , 1971). Cette dépression aurait en conséquence cessé d’être alluvionnée et aurait évolué vers un bas marais calcique à sols hydro- morphes localement tourbeux, du fait de la proximité du toit de la nappe

toit de la nappe.

Plus à l’ouest, l’Ill quitte la terrasse würmienne entre Sundhoffen et Horbourg. Elle s’écoule jusqu’à Eschau Elle s’écoule jusqu’à Eschau dans une dépression délimitée à l’ouest par les cônes de dans une dépression délimitée à l’ouest par les cônes de déjection de la Fecht et du Giessen et la terrasse d’Erstein, déjection de la Fecht et du Giessen et la terrasse d’Erstein, et, à l’est, par les levées ellanes susnommées formant la bordure occidentale du Ried noir (cf. aussi infra). L’Ill pré- sentait dans le secteur Horbourg-Eschau les signes d’un lit dynamique (petits bancs), bien que cette dynamique fût nettement moins active qu’en amont de Colmar-Horbourg, nettement moins active qu’en amont de Colmar-Horbourg, ainsi que de nombreuses anastomoses, comme on peut par ainsi que de nombreuses anastomoses, comme on peut par exemple l’observer sur la carte de Le Rouge et Dien (1802), exemple l’observer sur la carte de Le Rouge et Dien (1802), et encore aujourd’hui sur le terrain (S CHMITT , 2001). Il est Il est intéressant de noter que l’Ill et le Rhin présentent des anas- tomoses dans le même secteur géomorphologique de la SODLQHHOORUKpQDQH&HFLVXJJqUHTXHOHVW\OHÁXYLDOjDQDV- tomoses n’est pas directement lié à la morphodynamique tomoses n’est pas directement lié à la morphodynamique du lit mineur (ici de l’Ill et du Rhin), mais aux processus se manifestant à l’échelle de la plaine alluviale : il s’agit : il s’agit d’une sédimentation holocène générale (aggradation) au- dessus des graviers würmiens (alors que cette stratigraphie générale est inverse dans les deux secteurs adjacents) du fait des inondations par débordement, sédimentation qui est fait des inondations par débordement, sédimentation qui est accentuée par la subsidence relative.

La plupart des rivières à alimentation exclusivement phréatique de la plaine ello-rhénane étaient logiquement situées dans le Ried Noir, du fait de la faiblesse de l’al- titude relative et de l’éloignement aux deux cours d’eau titude relative et de l’éloignement aux deux cours d’eau principaux. Cependant, pendant les crues les plus fortes, les Cependant, pendant les crues les plus fortes, les eaux du Rhin pouvaient atteindre ce compartiment, ce qui pouvait limiter le colmatage des chenaux de cet espace (une importante alimentation phréatique, en particulier dans les chenaux les plus grands, peut aussi atténuer le colmatage). À À titre d’exemple, mentionnons que la Rigole de Widensohlen ÀJ HVVHQWLHOOHPHQWDOLPHQWpHSDUODQDSSHDYDQWODFRU- rection du Rhin, pouvait écouler des eaux rhénanes au cours rection du Rhin, pouvait écouler des eaux rhénanes au cours des débordements les plus importants (H IRTH IRTH IR , 1971). Il Il convient toutefois de mentionner que de nombreux curages convient toutefois de mentionner que de nombreux curages étaient effectués depuis au moins quatre siècles (et vraisem- EODEOHPHQWHQFRUHGDYDQWDJH«SDUOHVULYHUDLQVDÀQGH drainer les terrains agricoles avoisinants, limiter les débor- GHPHQWVHWIDYRULVHUOHÁRWWDJH6\QGLFDWGHO·,VFKHUW En l’état actuel de nos connaissances, il est par conséquent En l’état actuel de nos connaissances, il est par conséquent délicat de distinguer l’importance relative des facteurs natu- rel et anthropique pouvant expliquer la pérennité des rivières à alimentation exclusivement phréatique.

2.3.4. /HVHFWHXUDYDO© DQDVWRPRVHVHWPpDQGUHV QDLVVDQWV ª 6WUDVERXUJ/DXWHUERXUJ

En aval de Strasbourg la pente est de 0,5 à 0,3 ‰ et

le lit majeur pouvait s’étendre sur 6 à 8 km, à l’est d’un km, à l’est d’un

talus sub-continu bordant, du sud vers le nord, la terrasse de

(10)

Laurent S

CHMITT

et alii

terrasse würmienne du Rhin remaniée en surface “Hard grise”

terrasse würmienne du Rhin non entamée “Hard rouge”

cônes würmiens des rivières vosgiennes

talus de la terrasse würmienne chenaux de crue fonctionnels (ou semi-fonctionnels) jusqu’au XIX

e

s.

accumulations fluviatiles vosgiennes (Thur, Lauch, Fecht, Weiss, Giessen) limons de débordement de l’Ill

“Ried gris”

terrasse et levées post-romaines

“Ried brun”

champ d’inondation des crues historiques du Rhin limons, sables et graviers remaniés en surface jusqu’au XIX

e

s.

dépôts fins de décantation, Préboréal à Atlantique “Ried noir”

0 6 km

Elsenheim

Kuhheim

Breisach Bischwihr

Andolsheim Guémar

Lauch Th ur Houssen

Riedwihr

Wickerschwihr

Wihr-en-Plaine Horboug

COLMAR

Sundhoffen

Logelheim

Neuf-Brisach

Hettenschlag Ste-Croix-en-Plaine

Herrlischeim

Ostheim

Appenwihr Widensolhen

Artzenheim

Muntzenheim Jebsheim

Grussenheim Ohnenheim Heidolsheim

Hessenheim Mussig

Baldenheim Muttersholtz Giessen

SÉLESTAT

Wittishheim Sundhouse

le R hin Marckolsheim

Illhaeusern

Fecht

Fig. 4. Carte géomorphologique de la transition entre la terrasse würmienne et les formations du secteur médian de la plaine (Colmar-Sélestat ; d’après H

IRTH

PRGLÀpSDUS

CHMITT

, 2001). Cette cartographie, fondée sur des investigations non connues

précisément (nombre et localisation des carottages, analyses sédimentologiques effectuées, éléments de datation…), a représenté

le point de départ des recherches hydro-géomorphologiques récentes.

(11)

Bischheim, le cône de déjection de la Zorn, les formations pliocènes de la forêt de Haguenau et les collines marno- calcaires de l’Outre-Forêt. L’encaissement de la plaine alluviale holocène par rapport à ces formations a essen- tiellement une origine tectonique (V OGT , 1980). Il s’est poursuivi postérieurement au Mindel, voire probablement plus récemment (Ménillet, communication orale ; Vogt, communication orale), mais le facteur hydro-climatique peut évidemment aussi être envisagé de façon secondaire.

L’atténuation de la pente explique l’apparition progressive G·XQVW\OHÁXYLDOjPpDQGUHVS CHÄFER , 1973). Le lit majeur était parcouru avant les aménagements par de nombreux méandres (et/ou larges anabranches) du Rhin à longueur d’onde élevée (environ 3 à 4 km, tout comme les méandres sub-actuels rhénans). Ces chenaux constituent depuis que les eaux rhénanes cessèrent de s’y écouler (excepté pendant les submersions) des voies d’écoulement privilégiées pour les rivières allochtones issues des Vosges du Nord (Zorn, Moder, Sauer…), mais aussi pour le cours inférieur de l’Ill en aval d’Eschau (S CHMITT , 2001). Ces paléo-chenaux rhé- nans présentent depuis leur changement de mode d’alimen- tation, et donc depuis leur diminution de débits liquide et solide, une dynamique de « contraction ». Striedter (1988a, EDPLVHQpYLGHQFHVHSWWHUUDVVHVÁXYLDWLOHVKRORFqQHV dans ce compartiment de la plaine. Les datations montrent TXHGHSXLVODÀQGX:HLFKVpOLHQOH5KLQV·HVWJOREDOHPHQW GpSODFpYHUVO·HVWHQGLUHFWLRQGXFRXUVDFWXHOGXÁHXYHFH TXLHVWJOREDOHPHQWFRQÀUPpSDU6FKQHLGHU

Plus en aval, de Lauterbourg à Bingen, c’est-à-dire hors de la zone d’étude, s’étend le « secteur à méandres » du Rhin où la division de l’écoulement en chenaux multiples est rare (S CHÄFER , 1973).

3. ÉCHELLE DU COMPAR PAR P ART AR IMENT MÉDIAN T DE LA P LA P LA LAINE : PRINCIPAUX RÉSUL PAUX RÉSUL P AUX RÉSULT AUX RÉSUL A T TA T T AT A S DE RECHERCHES RÉCENTES

3.1. O BJECTIFS

Les résultats présentés dans cette partie concernent les deux tiers sud du paysage appelé localement « Ried Central d’Alsace ». Ce compartiment est compris entre la terrasse würmienne au sud (transect Colmar - Neuf-Brisach) et un transect Benfeld - Rhinau au nord, et le Rhin à l’est et l’Ill à l’ouest. Les recherches menées au cours des dernières années ont visé à :

- reconstituer plus précisément l’évolution holocène de ce secteur de la plaine alluviale, plus particulièrement de son réseau hydrographique. Sur un plan archéologique, cela doit permettre une meilleure compréhension des moda- lités d’anthropisation et de peuplement de la plaine. Les facteurs de contrôle potentiels, dont il convient d’estimer les poids respectifs et les interactions, sont le soulèvement les poids respectifs et les interactions, sont le soulèvement

GLDSLULTXHODQpRWHFWRQLTXHO·DJJUDGDWLRQG·RULJLQHÁXYLDOH GLDSLULTXHODQpRWHFWRQLTXHO·DJJUDGDWLRQG·RULJLQHÁXYLDOH et les variations climatiques holocènes ;

- en déduire des préconisations de gestion environne- mentale contemporaine et prospective de la plaine alluviale et de certains de ses cours d’eau. Cet aspect ne sera pas développé dans le présent article, mais il est prévu qu’il le développé dans le présent article, mais il est prévu qu’il le soit dans le futur.

3.2. M ÉTHODES

Les principales méthodes mises en œuvre sont résu- mées ci-dessous. Le lecteur pourra prendre connaissance des détails de chaque méthodologie dans des documents cités : - étude géomorphologique et chrono-stratigraphique de - étude géomorphologique et chrono-stratigraphique de paléo-chenaux et de leurs bordures (dépôts dans la plaine paléo-chenaux et de leurs bordures (dépôts dans la plaine alluviale) à l’aide de tranchées et, le plus souvent, de carot- WDJHVPDQXHOVDX[ÀQVGHUHFRQVWLWXHUOHVGpSODFHPHQWVGH l’Ill et du Rhin. Une sonde russe a été utilisée pour effectuer des prélèvements dans les unités stratigraphiques riches en matière organique (vase, tourbe…). Les analyses portent notamment sur la morphométrie des chenaux, la caractérisa- tion sédimentologique des remplissages (granulométrie…) logique des remplissages (granulométrie…) et les datations

14

C de matière organique, cette dernière étant très abondante (vase et/ou tourbe ; B OËS et alii, 2003, 2007 ; ; W ALCZACK , 2013). Les datations radiocarbone ont été com- plétées au niveau de la plaine alluviale entre les chenaux par plétées au niveau de la plaine alluviale entre les chenaux par des datations par OSL

2

. Ces derniers résultats, compatibles Ces derniers résultats, compatibles avec ceux présentés ici, seront publiés ultérieurement ;

- étude des minéraux lourds permettant de montrer l’ori- JLQHUKpQDQHRXHOODQHGHVVpGLPHQWVVDEOHX[VDEOHVÀQV transportés en suspension), donc de mieux comprendre les déplacements de ces cours d’eau. Cette méthode très per- formante a été mise en œuvre sur onze échantillons dans OHVHQYLURQVGH0XVVLJÀJ GHX[pFKDQWLOORQVWpPRLQV dans les berges actuelles du Rhin et de l’Ill, deux dans le SDOpRFKHQDOGHOD%OLQGSURIHW FP ÀJ DVL[

dans deux carottages situés à 34 m et 84 m à l’est du chenal m à l’est du chenal en eau du paléo-chenal de la Blind (prof. 25, 45, 75 cm et 55, 77 et 95 cm, respectivement). Nous intégrerons un résul- tat récent concernant le paléo-chenal du Hanfgraben (prof.

FP ÀJ ETXLQ·DWRXWHIRLVSDVpWpLQWpJUpGDQVOHV ETXLQ·DWRXWHIRLVSDVpWpLQWpJUpGDQVOHV UpVXOWDWVVWDWLVWLTXHVGHODÀJXUH

H[SORLWDWLRQGHVGRQQpHVWRSRJUDSKLTXHVÀQHVGHW\SH H[SORLWDWLRQGHVGRQQpHVWRSRJUDSKLTXHVÀQHVGHW\SH MNT

3

LIDAR disponibles auprès des gestionnaires

4

. La La ÀJXUHGHV\QWKqVHTXLHQUpVXOWHÀJ DQpFHVVLWpG·LP- portants traitements géomatiques pour visualiser au mieux portants traitements géomatiques pour visualiser au mieux les paléo-chenaux (notamment atténuation de l’effet de la fet de la les paléo-chenaux (notamment atténuation de l’effet de la les paléo-chenaux (notamment atténuation de l’ef

diminution altitudinale longitudinale… ; H OUSSIER , 2014) ;

2.

Opically Stimulated Luminescence.

3.

Modèle Numérique de Terrain.

4.

Conseil régional d’Alsace, Conseils départementaux du Haut-Rhin et du Conseil régional d’Alsace, Conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (

Bas-Rhin, Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (H

OUSSIEROUSSIER

, 2014) , 2014)..

(12)

Laurent S

CHMITT

et alii

a. 90-100 cm

Amphibole brune Amphibole verte Pyroxène Amphibole Tourmaline Zircon Grenat Rutile Staurotide Disthène Andalousite Chloritoïde

Épidote

Échant. témoin Paléo-chenal Blind Sondage 1 Sondage 2

Rhin Ill 70-80 cm 170 cm 20-30 cm 40-50 cm 70-80 cm 50-60 cm 70-80 cm

100

0 89

11 100

0

68 32

100 0

50 50

61 39

73 27

50 50

60 40 3,4

0,6 27,0

1,1 1,1 0,0 0,0 4,5 36,5 16,9 9,0

8,5 7,0 26,8

4,9 4,2 1,4 0,0 0,0

0,0 0,0 21,1

24,6 0,7

1,6 0,4 35,2 1,2 2,0

1,2 44,1 17,4 1,2

3,7 1,2 23,6

0,0 1,9 3,1 0,6 2,5 44,7 17,4 1,2

2,2 1,5 56,0 2,2 1,5 0,0 0,7 0,0 30,6 5,2 0,0

4,4 1,8 61,5 1,3 0,4 0,4 1,8 0,0 24,3

3,5 0,4

2,9 3,5 43,9 2,9 3,5 1,7 1,2 1,2 27,2 10,4 1,7

3,7 7,9 9,3

3,2 3,3 1,9

43,1 2,1 1,1 2,1 0,5 35,1

8,0 0,0 1,1

48,3 1,3 2,0 0,7 0,7 0,7 25,8

9,3 0,0

44,9 1,9 2,8 2,8 0,0 0,9 26,2

9,3 0,0

0,50

Rhine

Green amphibole

Epidote

Chloritoide Pyroxene

Amphibole Kyanite

Tourmaline Staurolite

Zircon Rutile Brown amphibole Andalusite

Garnet

Ill

-0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4

-0,50 -0,25 0,00 0,25

-1 0 1 2 3

Cor1-15

Cor1-45

Cor2-55

Cor2-77

Cor1-75 Cor2-95 Palaeo70

Palaeo170 Rhine

ref sample

(27 %)

1 2 3 4

(44 %)

ref sampleIll -2

-4 -3 -2 -1 0 5 6

b.

Paléo-chenal Hanfgraben

14

C (fig. 6b et 8)

Bruchg

raben

Scheidgraben

Paléo-chenal Blind :

14

C (fig. 6 b. et 8)

Minéraux lourds : paléo-chenal Blind

& 2 sondages à l’est (fig. 7 a. et 7 b.) Tranchée d'après B

OËS

et alii, 2003

14

C (fig. 8)

c.

Mussig

Fig. 5. 5pVXOWDWVGHO·pWXGHGHVPLQpUDX[ORXUGVYLVDQWjPHWWUHHQpYLGHQFHO·RULJLQHGHVVpGLPHQWVÀQVGpSRVpV GDQVODSODLQHDOOXYLDOH. a. 5pVXOWDWVH[SULPpVHQ b. 3ODQIDFWRULHOHWFHUFOHGHVFRUUpODWLRQVG·XQH$QDO\VHHQ&RPSRVDQWHV 3ULQFLSDOHV$&3 c. &DUWHGHORFDOLVDWLRQ&HVUpVXOWDWVPRQWUHQWTXHGDQVOHVHQYLURQVGH0XVVLJSDOpRFKHQDOGHOD%OLQG HW GHX[VRQGDJHVUHVSHFWLYHPHQWjHW PjO·HVWGHFHGHUQLHUO·LQÁXHQFHUKpQDQHUHODWLYHDXJPHQWHGXEDVYHUVOHKDXW

GDQVODVpGLPHQWDWLRQÀQHKRORFqQH&HFLHVWLQWHUSUpWpFRPPHXQGpSODFHPHQWGHO·,OOYHUVO·RXHVWDQWpULHXUHPHQW GDQVODVpGLPHQWDWLRQÀQHKRORFqQH&HFLHVWLQWHUSUpWpFRPPHXQGpSODFHPHQWGHO·,OOYHUVO·RXHVWDQWpULHXUHPHQW GDQVODVpGLPHQWDWLRQÀQHKRORFqQH&HFLHVWLQWHUSUpWpFRPPHXQGpSODFHPHQWGHO·,OOYHUVO·RXHVWDQWpULHXU

DXGpSODFHPHQWGX5KLQYHUVO·HVW

(13)

DQDO\VHÀQHGHFDUWHVDQFLHQQHVGX5KLQ 1787, 1802, 1828, 1838, 1840), pour comprendre les pro- FHVVXVGHPRELOLWpODWpUDOHGXÁHXYHDXFRXUVGXVLqFOHSUp- FpGDQWOHGpEXWGHVDPpQDJHPHQWVGXÁHXYHH OUSSIER , 2014). La sélection des cartes est fondée sur une analyse comparative multi-critères d’un nombre bien plus élevé de sources documentaires LELG. Toutes les cartes sélection- nées sur la base de leur valeur informative (en géomorpho- logie) et leur qualité, ont été numérisées, géo-référencées et

et digitalisées digitalisées et digitalisées et

et digitalisées

et .. Les éléments géomorphologiques digitalisés Les éléments géomorphologiques digitalisés

VRQWOHVVXLYDQWVÀJ OH© WDOZHJ ªORUVTX·LOQHÀJXUH pas, il a été cartographié par nos soins en suivant le chenal le pas, il a été cartographié par nos soins en suivant le chenal le plus large de l’hydrosystème), la « bande active » (surfaces en eau et bancs) et l’« hydrosystème total » (les limites laté- UDOHVVRQWGpÀQLHVSDUOHVFKHQDX[DQDVWRPRVpVOHVSOXVpORL- JQpVFRQQHFWpVDXÁHXYHSDUO·DYDOHWSDUO·DPRQWLELG.

8QHHQYHORSSHÁXYLDOHVXSSOpPHQWDLUHLQWHUPpGLDLUHHQWUH 8QHHQYHORSSHÁXYLDOHVXSSOpPHQWDLUHLQWHUPpGLDLUHHQWUH la bande active et l’hydrosystème total a été rajoutée pour la bande active et l’hydrosystème total a été rajoutée pour DIÀQHUO·DQDO\VH O·© K\GURV\VWqPHDFWLI ªOLPLWHVH[WHUQHV ªOLPLWHVH[WHUQHV GpÀQLHVSDUGHVFKHQDX[GRQWOHVEHUJHVRFFXSpHVSDUGHV GpÀQLHVSDUGHVFKHQDX[GRQWOHVEHUJHVRFFXSpHVSDUGHV

a. 0

Haut eurs r ela tiv es (m)

0,5 Ouest Rive gauche 1

1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

8 605 - 8 290 cal. BC 1 980 - 1 640 cal. BC Rive droite Est

75 70 65 60 55 50 45

Largeurs relatives (m)

40 35 30 25 20 15

10

c2 c3 c4 c6 c7

c8

c9 c10 c11 c12 c1

b. 0

Haut eurs r ela tiv es (m)

0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Largeurs relatives (m)

40 35 30 25 20 15

10

5 0

Ouest

Rive gauche Est

Rive droite

3 364 - 3 699 cal. BC

8 165 - 7 729 cal. BC 5 872 - 5 675 cal. BC

c2 c3 c4 c6 c7

c1

c5

c5

Gravier rhénan Sable

Limon organique (sol)

Sable, limon, argile Vase

Vase, tourbe Carrotage

Datation Minéraux lourds Fig. 6. 0RUSKRPpWULHW\SHGHUHPSOLVVDJHHWGDWDWLRQGHGHX[SDOpRFKHQDX[SURFKHVGH0XVVLJcf. ÀJ a. /HSDOpRFKHQDOGHOD

%OLQGTXLFRQVWLWXHXQDQFLHQOLWGHO·,OOPRQWUpSDUO·DQDO\VHGHVPLQpUDX[cf. infraDEDQGRQQpDSUqVXQHGpÁXYLDWLRQYHUVO·RXHVW

b. /H+DQIJUDEHQXQSDOpRFKHQDOGHWUHVVDJHGX5KLQ/HVGDWDWLRQVPRQWUHQWTXHO·,OOV·HVWGpSODFpHYHUVO·RXHVWDYDQWTXH

OH 5KLQVHVRLWGpSODFpYHUVO·HVW/HVGpS{WVGHVDEOHOLPRQHWDUJLOHGDQVOHSDOpRFKHQDOGX+DQIJUDEHQPRQWUHQWTXHFHFKHQDO 5KLQVHVRLWGpSODFpYHUVO·HVW/HVGpS{WVGHVDEOHOLPRQHWDUJLOHGDQVOHSDOpRFKHQDOGX+DQIJUDEHQPRQWUHQWTXHFHFKHQDO 5KLQVHVRLWGpSODFpYHUVO·HVW/HVGpS{WVGHVDEOHOLPRQHWDU

D HQFRUHpWpSDUFRXUXSDUGHVFUXHVpOHYpHVDSUqVVDGpFRQQH[LRQDPRQWFHTXLQ·DSDVpWpOHFDVSRXUOHSDOpRFKHQDOGHOD%OLQG

(14)

Laurent S

CHMITT

et alii

Ischert

Ischert

MNT :

- Conseil général 68 - Région Alsace Fonds de carte : - IGN

- Agence de l’eau Rhin-Meuse

Cartes anciennes : - 1732, Regemorte - 1757, Cassini

- 1781, Corps Royal du Génie - 1828, Tulla

- 1838, Baden-Rheingreanz[...] Bureau - 1840, Couturat

Logiciels : - ArcGIS 10.1 - Inkscape 0.48.4 Conception

- Schmitt L., Houssier J.

Réalisation - Houssier J.

10 657 - 10 011 cal. BC Débris ligneux dans le gravier rhénan, 300 m à l’est du paléo-chenal de la Blind

8 605 - 8 290 cal. BC Base du comblement du paléo-chenal de la Blind

3010 - 3360 cal. BC Base du comblement d’un paléo-chenal de l’Ill près de l’Orchbac

2 1 0 2 4 6

N

Réseau hydrographique principal

80 - 390 cal. AD Au sein d’un comblement de paléochenal rhénan

Enveloppe globale

de l’hydrosystème (1732-1840) Enveloppe globale

des bandes actives (1732-1840)

1732 1828

1757 1838

1781 1840

Talweg historique AL SIDDIK, 1986 OLLIVE, 2007

HOUSSIER, 2014 BOËS et alii, 2001-2007 Unités éco-morphologiques

Datations

Limite Fig. 7 c.

Limite du MNT photogramétrique (résolution basse)

Limite des déplacements holocènes du Rhin et de l’Ill

Déplacements holocènes du Rhin et de l’Ill

8 165 - 7 729 cal. BC 5 872 - 5 675 cal. BC Base du comblement du paléo-chenal du Hanfgraben

5 840 - 5 713 cal. BC Base du comblement du paléo-chenal du Schiffgraben

346 - 49 cal. BC Base du comblement du paléo-chenal de l’Ischert

Canal de Colmar

Orchbach

La Lauch canalisée

Brunnen wasser La Fecht ILLHAEUSERN

Giessen

Hambach

La Z embs

Lach ter

SCHOENAU

MACKENHEIM

MARCKOLSHEIM

NEUF-BRISACH BIESHEIM WIDENSOLEN

Hanfgraben

Unterriedg raben

Blind (Scheidgrabe n)

Rhin

ARTZENHEIM

Rigole de Widensolen

MUSSIG

SUNDHOUSE Schiff

graben MUTTERSCHOLTZ

Neug raben

KUNHEIM COLMAR

La Lauch

L’Ill

RHINAU RHINAU

SÉLESTAT

Ill

Fig. 7. 0RGqOH1XPpULTXHGH7HUUDLQGHODSODLQHDOOXYLDOHLQGLTXDQWOHVGDWDWLRQVGHSDOpRFKHQDX[REWHQXHV O·HPSULVH GH O·K\GURV\VWqPHÁXYLDOKLVWRULTXHGX5KLQHWOHVGpSODFHPHQWVODWpUDX[GXWDOZHJHQWUHHW DLQVLTXHOHUpVHDXK\GURJUDSKLTXHSULQFLSDODFWXHO/HVFRPSDUWLPHQWVFRQVLGpUpVFRPPHUKpQDQPLFURWRSRJUDSKLHPDUTXpH HWHOODQPLFURWRSRJUDSKLHSOXVDWWpQXpHVRQWpJDOHPHQWLQGLTXpVDYHFOHVHQVGHVGpSODFHPHQWVGHO·,OOYHUVO·RXHVWHQY3UpERUpDO

HW GX5KLQYHUVO·HVWHQY%RUpDO

(15)

bancs représentent moins de 50 % du linéaire des berges) (LELG, 2014) ;

- analyse palynologique d’échantillons de tourbe ou de vase (tranchée fouillée en 2003, B OËS et alii, 2003, prof.

de 40-80 cm ; paléo-chenal de la Blind, prof. 170-220 cm) ; - analyses pédologiques notamment pour tenter d’esti- mer l’âge des sols en relation avec les datations OSL et la durée de vie moyenne de la matière organique par des datations radiocarbone (environs de Mussig). Cet aspect fera l’objet d’une publication ultérieure ;

- analyse de photographies aériennes verticales dispo- QLEOHVjGLIIpUHQWHVGDWHVGHSXLVSRXUO·LGHQWLÀFDWLRQ de paléo-chenaux, la reconnaissance des différents styles fluviaux à l’origine de la construction de la plaine allu- viale… (

viale… (B OËS OËS et alii et alii, 2007) , 2007) ;;

- bien entendu, l’ensemble des données paléo-environ- nementales ont été intégrées dans un Système d’Information Géographique (ArcGis).

3.3. S YNTHÈSE CHRONOLOGIQUE

Jusqu’au début du Dryas récent, qui correspond à la Jusqu’au début du Dryas récent, qui correspond à la dernière phase d’accumulation sur la terrasse würmienne dernière phase d’accumulation sur la terrasse würmienne

² NDj+DEVKHLPVLWXpjTXHOTXHVNLORPqWUHVDXVXG NDj+DEVKHLPVLWXpjTXHOTXHVNLORPqWUHVDXVXG de Mulhouse (K OCK et alii, 2009b), le secteur du Ried Noir était parcouru par des chenaux graveleux tressés rhénans à était parcouru par des chenaux graveleux tressés rhénans à dynamique latérale très active.

La Blind constitue un paléo-chenal de l’Ill, du début du La Blind constitue un paléo-chenal de l’Ill, du début du Préboréal (datation

14

&²ÀJ DHW²FRUURERUpHSDUO·DQD- O\VHGHVSROOHQV²EDVGHODFDURWWH&GHODÀJXUHD²GRQW O\VHGHVSROOHQV²EDVGHODFDURWWH&GHODÀJXUHD²GRQW Fig. 8. $SHUoXGHODPRELOLWpODWpUDOHGX5KLQHQWUH(Grossherzogliche Badische Rheingraenzberichtigung Commission, 1828.

Topographische Carte des Rheinstromes und seiner beiderseitigen Ufer von Hueningen bis Lauterburg. 18 feuilles. Noir et blanc) et 1838 (Technischen Bureau der gros. bad. Oberdirection des Wasser und Stassenbau’s, 1838. Carte über den Lauf des Rheins von Basel bis Lauterbourg längs der badisch-französischen Grenze in 18 Blättern nach dem Zustand des Stromes vom Jahr 1838. Couleurs) dans OHVHQYLURQVGH0DUFNROVKHLP6LOHVOLPLWHVGHO·HQYHORSSHJOREDOHGHO·K\GURV\VWqPHPRQWUHQWSHXGHFKDQJHPHQWVOHWDOZHJHWOD EDQGHDFWLYHRQWIRUWHPHQWpYROXpVXUODSpULRGHDORUVTXHFHWWHGHUQLqUHQ·DSUpVHQWpTXHGHIDLEOHVFUXHVLQIpULHXUHVj

EDQGHDFWLYHRQWIRUWHPHQWpYROXpVXUODSpULRGHDORUVTXHFHWWHGHUQLqUHQ·DSUpVHQWpTXHGHIDLEOHVFUXHVLQIpULHXUHVj

EDQGHDFWLYHRQWIRUWHPHQWpYROXpVXUODSpULRGHDORUVTXHFHWWHGHUQLqU P

/s j%kOHH H H

OUSSIEROUSSIER

/DPRELOLWpODWpUDOHGXWDOZHJHVWpJDOHPHQWPRQWUpHGDQVODÀJXUHVXUODSpULRGH/HÁHXYH /DPRELOLWpODWpUDOHGXWDOZHJHVWpJDOHPHQWPRQWUpHGDQVODÀJXUHVXUODSpULRGH/HÁHXYH /DPRELOLWpODWpUDOHGXWDOZHJHVWpJDOHPHQWPRQWUpHGDQVODÀJXU DpYROXpDXFRXUVGHFHVSpULRGHVGHIDoRQFRQWLQXHSDUPLJUDWLRQODWpUDOHGHVUHFRXSHPHQWVYRLUHGHVGpÁXYLDWLRQVDXPD[LPXP DpYROXpDXFRXUVGHFHVSpULRGHVGHIDoRQFRQWLQXHSDUPLJUDWLRQODWpUDOHGHVUHFRXSHPHQWVYRLUHGHVGpÁXYLDWLRQVDXPD[LPXP DpYROXpDXFRXUVGHFHVSpULRGHVGHIDoRQFRQWLQXHSDUPLJUDWLRQODWpUDOHGHVU

NPGHODUJHXUHW NPGHORQJXHXU$XFXQHWHQGDQFHGHPLJUDWLRQJpQpUDOHHWLPSRUWDQWHYHUVO·HVWRXYHUVO·RXHVWQ·HVWYLVLEOH/HV FKHQDX[DQDVWRPRVpVSHXYHQWrWUHGDQVFHUWDLQVFDVG·DQFLHQVFKHQDX[GHWUHVVDJHFRPPHO·DpJDOHPHQWPRQWUp9 2OOLYH

Hydrosystème total talweg

0 0.5 1 2 Km

N

1828 1838

Hydrosystème actif Bande active

Schwobsheim Saasenheim Boesenbiesen Richtolsheim Shoenau

Artolsheim Hessenheim

Mackenheim Bootzheim

Marckolsheim Marckolsheim

Mackenheim Bootzheim

Schwobsheim Saasenheim

Boesenbiesen Richtolsheim Shoenau

Artolsheim Hessenheim

(16)

Laurent S

CHMITT

et alii

les résultats ne peuvent pas être présentés en détail ici), qui s’écoulait alors du sud-est de Colmar en direction du nord- nord-est, sans décrire les larges changements d’orientation du tracé actuel de l’Ill, vers l’ouest à Colmar et vers l’est à Sélestat. Les déplacements généraux de l’Ill vers l’ouest GHVDOOHUVUHWRXUVVRQWELHQV€USRVVLEOHVSDUGpÁXYLDWLRQV (ou avulsions), à partir du Préboréal peuvent être imputables à la sédimentation alluviale (levées de berges), le soulève- ment du diapir dit de « Marckolsheim » qui s’étend du SE de Colmar aux environs de Rhinau (J UNG , S CHLUMBERGER , 1936 ; L UTZ , C LEINTUAR , 1999), ce dernier se soulevant encore aujourd’hui (L IAGHAT AT A et alii, 1998), et/ou des mou- vements néotectoniques négatifs à l’ouest du Ried noir car le cours actuel de l’Ill emprunte une « gouttière » subsidente RXÁH[XUH +9RJWFRPPXQLFDWLRQRUDOH/HIDLWTX·XQ EDQFGHFRQYH[LWpVDEOHX[GDQVOHSDOpRFKHQDOÀJ DVRLW constitué de sables essentiellement ellans (caractérisés par les PLQpUDX[ORXUGV ÀJ DWWHVWHTX·LOV·DJLWELHQG·XQSDOpR chenal de l’Ill. De plus, sa largeur est de l’ordre de 50 m et sa profondeur supérieure à 2 m, ce qui est du même ordre de grandeur que les dimensions actuelles de l’Ill dans le secteur (S CHMITT , 2001), voire de certains bras latéraux du Rhin.

La Blind a subi un envasement continu, ou éventuellement interrompu par des phases de réactivation hydro-morpho- logique secondaires, depuis le Préboréal. Cela implique que ce paléo-chenal ait connu plus de 10 000 ans de fonctionne- ment à alimentation hydrologique phréatique dominante ! La vitesse moyenne d’envasement du chenal est d’environ 1,3 à 3 cm/siècle, mais cette valeur peut être une sous-estima- tion car de la vase a pu être exportée partiellement par des eaux de débordement du Rhin (voire de l’Ill), et/ou par des désenvasements anthropiques, une pratique de gestion de ce type de rivière qui est attestée (Syndicat de l’Ischert, 1846 ; S CHMITT , 2001). Le MNT LIDAR montre des chenaux à SOXVLHXUVFHQWDLQHVGHPqWUHVSOXVjO·RXHVWÀJ ,OSRXU- rait s’agir d’autres lits abandonnés par l’Ill par des avulsions survenues entre l’ancien cours de la Blind (est) et le cours actuel de l’Ill (ouest), ou dans certains cas de chenaux de crue en cours de formation. Logiquement, les paléo-chenaux de l’Ill devraient être d’autant plus récents qu’ils sont localisés vers l’ouest, comme le suggère la datation d’un chenal par

$O6LGGLFNDXVXGG·,OOKDHXVHUQÀJ

Dans le secteur du Ried noir, à moins de 100 m à l’est du chenal de la Blind, les dépôts graveleux tardiglaciaires sont recouverts par des sédiments sablo-limoneux (B OËS et alii, 2007) d’origine mixte Rhin-Ill (minéraux lourds). La preuve d’une sédimentation ellane dans le secteur du Ried noir est nouvelle par rapport aux travaux de Hirth (1971).

La couche sablo-limoneuse surmontant le gravier (entre 0 et 30 cm, selon la microtopographie du toit du gravier) est surmontée de limons organiques (0,6 à 0,8 m), ce qui indique une diminution de l’énergie en crue et donc un éloi- gnement du Rhin (

gnement du Rhin (B OËS OËS et alii et alii, 2007) , 2007).. La formation sablo- La formation sablo-

limoneuse est entaillée par des chenaux naturels et fossés anthropiques dont le comblement a commencé au début de anthropiques dont le comblement a commencé au début de notre ère LELG, ce qui pourrait être lié à une phase de dété- rioration climatique à cette période, de crues plus intenses et de remontée du niveau piézométrique moyen (B RAVARD , S ALVADOR , 2009). Les minéraux lourds prouvent que les Les minéraux lourds prouvent que les OLPRQVHWVDEOHVÀQVGHGpERUGHPHQWRQWHVVHQWLHOOHPHQW OLPRQVHWVDEOHVÀQVGHGpERUGHPHQWRQWHVVHQWLHOOHPHQW une origine rhénane, ce qui indique que les inondations de une origine rhénane, ce qui indique que les inondations de l’Ill ne parvenaient plus au Ried noir, donc que l’Ill s’est déplacée vers l’ouest antérieurement au déplacement du Rhin vers l’est, et n’a plus inondé le Ried noir. Bien entendu, Bien entendu, O·LPSRUWDQFHUHODWLYHGHODVpGLPHQWDWLRQÀQHUKpQDQHHVW aussi à mettre en relation avec l’importante taille du Rhin, en comparaison avec celle de l’Ill.

Du Préboréal à l’Atlantique ancien (transition Méso- OLWKLTXH 1pROLWKLTXHOHÁHXYHV·HVWGpSODFpG·HQYLURQ NP YHUVO·HVW/DOHYpHGHOD+DUGWJULVHÀJ VXUODTXHOOHVH VXUODTXHOOHVH situe le village de Mussig, correspond au tracé d’un ancien situe le village de Mussig, correspond au tracé d’un ancien FRXUVGXÁHXYH&HGHUQLHUDSRXUVXLYLSDUODVXLWHVDPLJUD- tion vers l’est, jusqu’aux environs de l’Ischert, du début du 1pROLWKLTXHj/D7qQHÀJ 3RXU2EHUGRUIHUTXL se base sur des données palynologiques (lesquelles ne sont se base sur des données palynologiques (lesquelles ne sont malheureusement pas localisées précisément), la sédimenta- tion dans le Ried noir a été continue du Préboréal à l’Atlan- WLTXH&HFLHVWFRQÀUPpSDUQRVUpVXOWDWV&HVGRQQpHVVRQW WLTXH&HFLHVWFRQÀUPpSDUQRVUpVXOWDWV&HVGRQQpHVVRQW compatibles avec les temps de résidence de la matière orga- nique dans les sols du Ried noir et de la Hardt grise (de part nique dans les sols du Ried noir et de la Hardt grise (de part et d’autre de Mussig ; S CHMITT , 2010), qui peuvent atteindre 3 200 ans. Ceci démontre que les sols de ces milieux sont Ceci démontre que les sols de ces milieux sont DQFLHQVHWGRQFTXHOHVVpGLPHQWVÀQVGDQVOHVTXHOVLOVVH sont développés ont été mis en place antérieurement. Le Ried noir est bien isolé du champ d’inondation de l’Ill par un système de « levées ellanes », comme l’a suggéré Carbiener », comme l’a suggéré Carbiener (1969, 1983), plus exactement par les dépôts mis en place (1969, 1983), plus exactement par les dépôts mis en place par l’Ill au fur et à mesure de ses avulsions vers l’ouest.

Concernant le fonctionnement des anastomoses et paléo-anastomoses ello-rhénanes (dénominations locales :

%UXQQHQZDVVHUFHTXLVLJQLÀH© HDXGHIRQWDLQH ªHQUDLVRQ ªHQUDLVRQ de leur alimentation hydrologique dominante phréatique), les investigations qui ont été menées montrent qu’il s’agit de les investigations qui ont été menées montrent qu’il s’agit de chenaux holocènes de l’Ill ou du Rhin, plus ou moins anciens selon leur éloignement actuel par rapport à leur cours d’eau selon leur éloignement actuel par rapport à leur cours d’eau d’origine, entaillés dans les graviers rhénans. L’Ill présente L’Ill présente une dynamique à méandres mobiles. Les anastomoses ellanes Les anastomoses ellanes sont donc d’anciens lits mineurs ellans postérieurs aux avul- sions, drainant essentiellement l’aquifère mais pouvant aussi être connectées à l’Ill pendant les submersions (voire au Rhin pendant les inondations les plus importantes de ce dernier).

Concernant les anastomoses d’origine rhénane, il s’agit d’an- ciens chenaux de tressage, voire d’anciens talwegs du Rhin, SDUWLHOOHPHQWFRPEOpVSDUGHVVpGLPHQWVÀQVHWRUJDQLTXHV FRPEOpVSDUGHVVpGLPHQWVÀQVHWRUJDQLTXHV DSUqVO·pORLJQHPHQWGXÁHXYH,OHVWGRQFSRVVLEOHGHSDUOHU GDQVOHFDVGX5KLQGH©

GDQVOHFDVGX5KLQGH© PpWDPRUSKRVHÁXYLDOH PpWDPRUSKRVHÁXYLDOH ªHQWUHOH ªHQWUHOH

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