HAL Id: jpa-00235114
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235114
Submitted on 1 Jan 1955
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
La méthode diélectrique, nouveau procédé d’étude de l’adsorption de l’eau
Jean Le Bot, Serge Le Montagner
To cite this version:
Jean Le Bot, Serge Le Montagner. La méthode diélectrique, nouveau procédé d’étude de l’adsorption
de l’eau. J. Phys. Radium, 1955, 16 (2), pp.163-164. �10.1051/jphysrad:01955001602016301�. �jpa-
00235114�
163
que par une mince feuille de mica huilé, pour assurer
également un bon contact thermique et un bon-
isolement électrique en présence d’humidité.
La pièce C se compose d’une partie inférieure cylindrique d’une section telle que l’influence du niveau de l’azote liquide dans lequel elle plonge
soit pratiquement négligeable et d’une partie supé-
rieure en forme de serpentin maintenue hors de l’azote liquide.- B est percé de trous latéraux dans lesquels on introduit soit un thermomètre de pré-
cision pour la mesure et un thermomètre à contact
ou à résistance pour la régulation, soit un thermo- couple de mesure et un thermocouple de régulation
(tous deux cuivre-constantan) suivant le mode de
régulation utilisé. Le thermocouple (ou thermomètre)
de mesure est placé contre la base du tube où se
trouve l’échantillon. Le thermocouple (ou thermo- mètre) de régulation est placé à la base du bloc d’aluminium juste au-dessus de l’enroulement chauf- fant. Cette disposition a pour but de réduire la
période des fluctuations de température et leur gran- deur au niveau de l’échantillon.
La température est maintenue constante au moyen, soit d’un régulateur électronique [2] à réglage continu
commandé par un thyratron dans le cas du thermo-
mètre à résistance de platine, soit d’un thermomètre à contact, soit d’un système de régulation par thermo-
couple et potentiomètre commandant un amplifi-
cateur à courant continu.
En raison de leur faible capacité calorifique, de
leurs petites dimensions et de leur contact thermique
étroit avec le corps de l’appareil, les meilleurs résultats
sont obtenus au moyen des thermocouples. Dans
ce cas, on arrive à une période de l’ordre de quelques
secondes pour les fluctuations du thermocouple de régulation et à des fluctuations de température du
thermocouple de mesure indiscernables par nos
appareils (moins de o,oi OC).
Étant donnée la position de ce thermocouple
(cuivre-constantan) soudé sur le clinquant de cuivre
entourant le fond du réservoir, si l’échantillon n’occupe qu’une faible hauteur, la précision n’est pratiquement
limitée que par la précision d’étalonnage du thermo- couple.
Manuscrit reçu le
20novembre 1954.
[1] MENZIES A. C. et MILLS H. R.
-Proc. Roy. Soc., I935, 148, 407.
[2] AUMONT R.
2014Rev. gén. Électr., I950, 59, I75.
LA MÉTHODE DIÉLECTRIQUE,
NOUVEAU PROCÉDÉ D’ÉTUDE DE L’ADSORPTION DE L’EAU
Par Jean LE BOT et Serge LE MONTAGNER,
Laboratoire de Physique, Faculté des Sciences de Rennes.
Dans une précédente lettre [1], nous avons montré l’existence d’une région de dispersion diélectrique
de l’eau adsorbée sur gel de silice, située dans le domaine des ondes centimétriques pour la tempé-
rature ordinaire. Nous avons entrepris de nouvelles
expériences, dans cette région, sur différents gels adsorbants, avec des teneurs variables en eau adsorbée.
La méthode des bâtonnets précédemment décrite [2]
se prête particulièrement à une telle étude. Le tube
contenant l’échantillon peut, en effet, être fermé par un robinet relié à un rodage en vue de contrôler
l’atmosphère au-dessus du produit. Le gel étudié peut donc être désorbé en place par chauffage à Iooo
sous vide de 10-4 mm de mercure. Le tube porte- échantillon est mis alors en contact avec une enceinte où règne une pression de vapeur d’eau connue (obtenue
à l’aide d’une solution titrée d’acide sulfurique,
maintenue à température constante); l’équilibre établi, le tube est pesé (ce qui permet de connaître la quantité d’eau adsorbée) puis l’on procède à une
étude diélectrique en fonction de la température.
Répétant cette série d’expériences pour des pressions
de vapeur d’eau croissantes, il est possible d’obtenir
simultanément une isotherme d’eau du gel et une
courbe s"
=f (T) pour chaque point de l’isotherme.
Nous avons ainsi étudié : Un gel de silice commercial
l’actigel Prolabo (qui nous avait déjà servi lors d’études
précédentes), trois gels de silice fournis par M. Imelik
(Laboratoire de Chimie générale, Paris) et deux gels
d’alumine fournis par M. Prettre (Faculté des Sciences de Lyon); ces cinq derniers gels ont fait l’objet de publications où leurs propriétés sont décrites[3], [4], [5].
Les résultats obtenus pour ces différents gels sont comparables : les courbes présentent l’allure des
courbes d’absorption Debye avec un maximum pour
une température Tc- Au fur et à mesure que la teneur
en eau adsorbée augmente, la température Te du maximum diminue, l’amplitude de ce maximum
devenant d’ailleurs de plus en plus importante.
L’isotherme d’eau permet d’obtenir la pression rela-
tive d’équilibre h
=p d’après la quantité d’eau
po
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001602016301
164
absorbée mesurée par pesée. Si l’on reporte alors les températures Te en fonction des quantités corres-
pondantes h (inverses des pressions relatives), les points expérimentaux s’alignent sur deux droites concourantes (fig. 1 et 2). La discontinuité de pente
suggère immédiatement le passage par la saturation de la couche monomoléculaire; appliquant aux iso-
thermes relevées l’analyse de B.E.T. [6], nous avons vérifié, pour les six gels étudiés un très bon accord
entre les valeurs de qmT ainsi obtenues et celles déterminées
d’après l’étude diélectrique (qmT désignant la quantité
d’eau saturant à la température T, la couche mono-
moléculaire).
Remarque. - Les pentes sont arbitrairement exprimées en unités de À par degré K.
L’examen des courbes - = f(Tc) semble montrer
en outre que la pente de la région q qmT est d’autant plus grande que les pores du gel sont plus gros; d’autre
part, le changement de pente entre les deux droites semble d’autant plus élevée que la quantité E1- EL
déduite de l’analyse de B. E. T. est grande. Le
tableau ci-dessus résume ces résultats.
La méthode diélectrique que nous indiquons, appa- raît donc comme un nouveau procédé d’étude de l’ad-
sorption ; nos résultats montrent en outre, par un moyen tout diflérent, la valeur de l’analyse de B. E. T. (basée
smr