Réseaux
Réseaux locaux d’établissement
Master Miage 1
Université de Nice Sophia Antipolis
(Second semestre 2009-2010)
Jean-Pierre Lips
(jean-pierre.lips@unice.fr)2 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Sources bibliographiques Sources bibliographiques
✓
Comer (D.E.) : Réseaux et Internet – CampusPress 2000
✓
Comer (D.E.) : TCP/IP - Architecture, protocoles et applications - 5ème édition
Pearson EDUcation 01/2009
✓
Ferrero (A.) : Les réseaux locaux commutés et ATM – InterEditions 1998
✓
Servin (C.) : Réseaux et Télécoms – 2ème édition – Dunod 2006
✓
Siyan (K.S.) : TCP/IP – 2ème édition – CampusPress 2001
✓
Tanenbaum (A.S.) : Réseaux – 4ème édition – Pearson Education 2003
✓
Cours UREC du CNRS (www.urec.fr)
Caractéristiques Caractéristiques
RLE (Réseaux Locaux d’Entreprise) = LAN (Local Area Networks)
Taille : de l’ordre du km (mais jusqu’à 100 km pour FDDI)
Support physique (câbles, paires torsadées, fibre optique, radio…) appartenant à l’utilisateur
Très faible taux d’erreurs (pour LAN filaires)
Protocoles d’accès à des ressources partagées (arbitrage)
– accès aléatoire : bus à contention (détection de collisions)
– accès déterministe : bus à jeton, anneau à jeton (droit à émettre)
Importance des unités d’interconnexion
– répéteurs / concentrateurs (hubs)
– ponts (bridges) / commutateurs (switches) – routeurs
– passerelles (gateways)
4 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Normes principales Normes principales
ANSI : American National Standards Institute
CSMA/CD : Carrier Sense Multiple Access / Collision Detection FDDI : Fiber Distributed Data Interface
IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers ISO : International Standards Organization
LLC : Logical Link Control MAC : Medium Access Control
… … mais aussi mais aussi
IEEE 802.6 : DQDB Distributed Queue Dual Bus (réseau métropolitain MAN)
IEEE 802.11 : Wireless LAN
– IR (Infra rouge)
– FHSS Frequency Hopping Spread Spectrum – DSSS Direct Sequence Spread Spectrum
– ODFM Orthogonal Frequency Division Multiplexing (802.11a et 802.11g) – HR-DSSS High Rate Direct Sequence Spread Spectrum (802.11b)
IEEE 802.12 : 100VG-AnyLAN (LAN en étoile autour d’un hub intelligent)
IEEE 802.16 : Wireless MAN
…
6 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Topologies physique et logique (1/2) Topologies physique et logique (1/2)
Exemple : étoile physique et bus logique
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Topologies physique et logique (2/2) Topologies physique et logique (2/2)
Exemple : étoile physique et anneau logique
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
8 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Couches de protocoles
Couches de protocoles
Sous-couche LLC Sous-couche LLC
LLC Logical Link Control
Permet de masquer aux couches supérieures les spécificités de la sous-couche MAC sous-jacente
Services LLC comparables à ceux de la couche liaison
Services accessibles au travers d’un LSAP Link Service Access Point. Relation entre stations
définie par SSAP (Source Service Access Point) et DSAP (Destination Service Access Point)
Cohabitation possible de plusieurs piles de protocoles (valeurs différentes de LSAP).
Exemples : ’06’ pour IP, ’80’ pour XNS, ‘E0’ pour
IPX, ‘F0’ pour Netbios
10 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Protocole LLC Protocole LLC
Protocole LLC similaire à HDLC
LSDU Link Service Data Unit : données de la couche Réseau
LPDU Link Protocol Data Unit : trame LLC,
contenant en en-tête DSAP, SSAP et 1 ou 2 octets de
commande
Services LLC Services LLC
Service LLC de type 1 (le plus utilisé): service sans connexion, transmission de datagrammes dans des trames UI Unumbered Information (champ de
commande = ’03’). Pas d’accusés de réception, pas de contrôle de flux, pas de reprise sur erreur ni contrôle de séquencement. Détection d’erreur par la couche MAC avec rejet de toute trame erronée
Service LLC de type 2 : service avec connexion,
protocole similaire à HDLC en mode équilibré (ABM)
Service LLC de type 3 : intermédiaire entre LLC1 et
LLC2, service sans connexion, mais avec accusé de
réception renvoyé à chaque unité de données reçue
12 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Historique Ethernet / IEEE 802.3 Historique Ethernet / IEEE 802.3
1976 : R. Metcalfe, Xerox (Palo Alto) : premier système CSMA/CD à 3 Mbit/s sur câble coaxial (1000 mètres), connectant 100 stations de travail
1980 : Définition d’un standard à 10 Mbit/s : DIX (Digital, Intel, Xerox)
1982 : Norme Ethernet V2.0 : spécifications définitives
1985 : Norme IEEE 802.3 (10Base5) : structure de trame MAC légèrement différente de DIX V2
1988 : Ajouts de 10Base2, 10Broad36, 1Base5 (STARLAN), répéteurs
1989 : Adoption par l’ISO (8802-3)
1990 : 10BaseT (paires torsadées, hubs)
1993 : 10BaseF (fibres optiques)
1995 : 100BaseT (extension à 100 Mbit/s)
1998 : 1000BaseX (Gigabit Ethernet)
Principes du bus à contention Principes du bus à contention
Structure en bus
Protocole d’accès aléatoire CSMA/CD (Carrier Sense Multiple Access / Collision Detection)
Supports
– exploités en bande de base
✓ câble coaxial 50 ohms
✓ fibre optique
✓ paires torsadées
– exploités en large bande : câble coaxial 75 ohms
Point de départ : réseau Ethernet à 10 Mbit/s sur câble coaxial
Puis norme IEEE 802.3 (et ISO 8802-3) 10Base5 : structure de trame légèrement différente
Principe de fonctionnement
– écoute avant émission
– vérification du signal sur le support pendant l’émission – arrêt en cas de collision et attente avant reprise
14 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Aspects physiques Aspects physiques
Code Manchester
:
– 0 : transition positive au mileu du temps-bit – 1 : transition négative au milieu du temps-bit
Débit = 10 Mbit/s et rapidité de modulation = 20 MBaud
Collisions détectées par des violations du code ou des niveaux électriques anormaux
Prises passives des stations sur le bus
Configurations multiples
– 10Base5 : ’Ethernet épais’, segments de 500 m – 10Base2 : ‘Ethernet fin’, segments de 200 m – 10Broad36 : câble 75 ohms, 3 600 m
– 10BaseF : fibres optiques 62,5/125 µm avec LED (1 300 nm) – 1Base5 (StarLAN), 10BaseT avec paires torsadées
Format des trames IEEE 802.3 Format des trames IEEE 802.3
Préambule : suite alternée de 0 et de 1
Délimiteur SFD (Start Frame Delimiter) : 10101011
Adresses de destination (DA) et de source (SA) : voir ci-après
Taille maximale des données utiles : 1 500 octets
Taille minimale (Données + Bourrage) = 46 (54) octets, donc taille minimale de trame = 64 octets (512 bits)
FCS Frame Check Sequence : information de protection contre les erreurs, calculée à l’aide d’un polynôme de degré 32
Note : des trames successives sur le bus doivent être séparées par des périodes de silence (IFG Inter Frame Gap) d’au moins 9,6 µs
16 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Adresses MAC (DA et SA) Adresses MAC (DA et SA)
Deux formats normalisés par IEEE : 48 bits ou 16 bits (très peu utilisé)
Adresse individuelle (I/G = 0) ou de groupe (I/G = 1), pour
diffusion restreinte (multicast) ou généralisée (broadcast). Ne s’applique qu’à DA.
Adresse de diffusion généralisée : tous les bits à 1
Adressage universel (U/L = 0) ou local (U/L = 1). Si adressage universel, 22 bits pour définir le constructeur (OUI
Organization Unit Identifier) et 24 bits pour définir chaque carte d’interface (burnt-in address)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Fenêtre de collision Fenêtre de collision
Ecoute du bus avant de transmettre
Ecoute du bus pendant la transmission et arrêt en cas de collision (signal lu différent du signal émis). Cas défavorable de deux
stations A et B les plus éloignées du bus (voir ci-après) : – A émet une trame de taille minimale (64 octets)
– B émet une trame de taille minimale juste avant l’arrivée de la trame de A
– A doit détecter la collision avant la fin de l’émission de sa trame
Temps minimal d’émission T = 51,2 µs (512 bits à 10 Mbit/s)
T = fenêtre de collision = période de vulnérabilité = tranche-canal
T correspond à un temps de transmission (à 200 000 km/s) sur
environ 10 km, donc à un trajet aller-retour sur un bus de 5 km. En fait, limitation à des bus de 2 500 m, pour tenir compte du temps de traversée des répéteurs ou autres organes d’interconnexion
18 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Détection de collision
Détection de collision
Reprise sur collision Reprise sur collision
Algorithme de reprise BEB Binary Exponential Backoff
– après une collision, attente aléatoire d’un temps 0 ou T, soit i.T (i<2)
– si nouvelle collision, attente de i.T (i<4)
– après k collisions successives, attente de i.T (i<2
k) jusqu’à k = 10
– jusqu’à k = 16, attente de i.T (i<1 024)
Conséquence : temps d’attente non borné
supérieurement. CSMA/CD mal adapté à
des applications de type isochrone ou en
temps réel
20 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Ethernet DIX / IEEE 802.3 Ethernet DIX / IEEE 802.3
Champ de longueur de données 802.3 remplacé dans Ethernet DIX par EtherType, qui identifie le protocole de niveau supérieur
(‘0800’ pour IP, ‘0806’ pour ARP, ‘6003’ pour DecNet, ‘809B’ pour AppleTalk…)
Compatibilité possible car longueur max = 1 500 = ’05DC’. Toutes les valeurs valides d’Ethertype sont >1 500
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Encapsulation SNAP Encapsulation SNAP
Dans le format 802.3, au lieu d’utiliser les champs DSAP et SSAP du LLC pour identifier le protocole supérieur, on
effectue un adressage indirect pour retrouver un champ contenant EtherType
DSAP=SSAP=‘AA’ indique encapsulation SNAP SubNetwork Access Protocol
EtherType d’une trame Ethernet DIX (‘0800’ pour IP, par exemple)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
22 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
IEEE 802.3 10Base5 IEEE 802.3 10Base5
Câble coaxial 50 ohms
Max 100 stations par segment (brin) de 500 m
Synomymes : Ethernet épais, Ethernet jaune, Thick Ethernet, Thicknet
Taille max : 2 500 m, soit 5 segments (avec répéteurs)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Eléments d’un réseau 10Base5 Eléments d’un réseau 10Base5
Source : K.S. Siyan – TCP/IP – CampusPress 1999
24 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
IEEE 802.3 10Base2 IEEE 802.3 10Base2
Synomymes : Ethernet fin, Thin Ethernet, Thinnet
Câble coaxial 50 ohms
Max 30 stations par segment (brin) de 185 m
Taille max : environ 1 000 m (avec répéteurs)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Eléments d’un réseau 10Base2 Eléments d’un réseau 10Base2
Source : K.S. Siyan – TCP/IP – CampusPress 1999
26 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
IEEE 802.3 10BaseT IEEE 802.3 10BaseT
Utilisation de hubs (3 niveaux au plus)
Longueur max 100 m par segment
2 paires torsadées blindées (STP Shielded Twisted
Pairs) ou non blindées (UTP Unshielded Twisted Pairs)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Paires torsadées d’un réseau 10BaseT Paires torsadées d’un réseau 10BaseT
Source : K.S. Siyan – TCP/IP – CampusPress 1999
28 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Ethernet à 100Mbit/s Ethernet à 100Mbit/s
Compatibilité avec 10BaseT : même
format, même taille de trame min et max, même protocole
Distance maximale divisée par 10 (fenêtre de collision = 5,12 µs)
Plusieurs supports physiques possibles :
– 100BaseT4 : 4 paires et codage 8B/6T, portée 100 m – 100BaseTX : 2 paires et codage FDDI (4B/5B +
NRZI), portée 100 m
– 100BaseFX : fibre optique multimode et codage
FDDI (4B/5B + NRZI), portée 400 m
Gigabit Ethernet Gigabit Ethernet
Souhait de conserver le format des trames à 10 ou 100 Mbit/s, ainsi que le protocole, mais sans diviser encore par 10 la
distance maximale
Solution : assurer une durée minimale d’émission de 4 µs environ en imposant l’envoi d’au moins 512 octets
– trame isolée de moins de 512 octets : prolongée par l’interface à l’aide de symboles spéciaux (carrier extension)
– concaténation de plusieurs trames (frame bursting)
Plusieurs supports physiques possibles :
– 1000BaseT : paires torsadées, portée 100 m
– 1000BaseSX : fibre optique multimode, portée 300 ou 500 m – 1000BaseTX : fibre optique monomode, portée 3 km
– 1000BaseCX : câbles coaxiaux, portée 25 m
30 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Anneau à jeton : généralités Anneau à jeton : généralités
Structure en anneau :
– concaténation de tronçons unidirectionnels
(station reliée à une station amont – upstream et une station aval – downstream)
Supports physiques :
– paires torsadées blindées ou non blindées – fibres optiques
Débits : (1), 4 ou 16 Mbit/s
Accès au support déterministe par acquisition d’un droit à émettre (jeton)
Accès équitable au support, si la durée
d’émission après obtention du jeton est limitée
Protocole de l’anneau à jeton (1/2) Protocole de l’anneau à jeton (1/2)
Principe de fonctionnement
– détection d’un jeton libre
– jeton transformé en début de trame suivi des données à émettre
– répétition par les stations non impliquées
– répétition et copie par la ou les stations impliquées – retrait de la trame en retour par la station émettrice – génération d’un nouveau jeton
Dispositifs additionnels
– système de priorités
– protocole ‘à trames multiples’ ou ETR Early Token Release à 16 Mbit/s (repris à 100 Mbit/s par FDDI) :
génération d’un nouveau jeton juste après la transmission
de la fin de la trame
32 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Protocole de l’anneau à jeton (2/2)
Protocole de l’anneau à jeton (2/2)
Protocole ETR
Protocole ETR
34 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Aspects physiques (1/2) Aspects physiques (1/2)
Codage des données : Manchester différentiel
– 0 : configuration identique à celle du bit précédent – 1 : configuration inverse de celle du bit précédent
– permet aussi de créer des délimiteurs (J, K) par violation de code
Rapidité de modulation double du débit
Aspects physiques (2/2) Aspects physiques (2/2)
Prise active de chaque station sur l’anneau
Anneau synchrone
– synchronisation sur les bits reçus de la station amont – stockage dans une mémoire-tampon (au moins un bit) – retransmission vers la station aval (ou émission des
données à émettre) avec la même horloge
– cumul des imperfections de resynchronisation : limitation à 260 stations au plus
Contenance de l’anneau
– doit permettre la circulation d’un jeton (24 bits)
– est assurée par les temps de propagation et de stockage,
et par la station monitrice (qui fournit aussi l’horloge de
référence)
36 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Configuration Configuration
MAU Multiple Access Units = concentrateurs de câblage
= hubs
Relais d’isolation des stations
Relais (optionnels) de reconfiguration de l’anneau
Format des trames IEEE 802.5 (1/2)
Format des trames IEEE 802.5 (1/2)
38 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Format des trames IEEE 802.5 (2/2) Format des trames IEEE 802.5 (2/2)
SD : JK0JK000
AC : PPPTMRRR
– PPP : priorité courante du jeton ou de la trame – T : jeton (T = 0) ou trame (T = 1)
– M : bit de monitorat de l’anneau, mis à 0 par l’émetteur. La station monitrice vérifie qu’il est à 0 et le met à 1
– RRR : réservation de priorité
FC : permet de distinguer les trames LLC (utiles) des trames MAC (trames de service)
DA : adresse de destination
SA : adresse de source. Un bit indique l’existence du champ RI
RI : liste d’anneaux et de ponts à traverser pour atteindre la station de destination, si elle n’est pas sur le même anneau que la source
Information : pas de limite minimale ou maximale. Taille limitée par le temps de
rétention du jeton (quelques ms) et la capacité de stockage des stations. Valeur usuelle : quelques Koctets
FCS : reste de la division par un polynôme de degré 32
ED : JK1JK1IE
– I : trame unique ou dernière (I = 0) ou intermédiaire (I = 1) – E : erreur détectée
FS : indicateurs A (adresse reconnue) et C (trame copiée) – A = 1 et C = 1 : réception normale
– A = 1 et C = 0 : le destinataire n’a pas pu copier la trame – A = 0 et C = 0 : aucune station n’a accepté la trame
Gestion de l’anneau Gestion de l’anneau
Une des stations doit assumer le rôle de station monitrice
Fonctions :
– fournit l’horloge de référence
– assure une contenance minimale de l’anneau
– vérifie qu’une trame ou un jeton prioritaire n’effectue pas plus d’un tour sur l’anneau
– vérifie qu’un jeton n’est pas perdu (temporisateur)
– émet périodiquement ‘Active Monitor Present’ (trame MAC).
Les autres stations communiquent de proche en proche leur adresse par des trames ‘Standby Monitor Present’
Attribution du rôle de station monitrice par mécanisme d’élection (trame ‘Claim Token’ permettant de choisir la station active d’adresse la plus élevée)
Autres trames MAC utilisées lors de l’insertion d’une nouvelle station : ‘Lobe Test’, ‘Duplicate Address Test’,
‘Request Initialization’…
Trames ‘Beacon’ utilisées lors de la détection d’une
discontinuité sur l’anneau
40 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Performances Ethernet / anneau à jeton Performances Ethernet / anneau à jeton
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
FDDI : Généralités FDDI : Généralités
FDDI Fiber Distributed Data Interface
Norme ANSI X3T9.5 (ISO 9314)
Importance du débit (100 Mbit/s) et de la portée (100 km)
Utilisations:
– connexion de stations à grand débit (visualisation, imagerie médicale…) – interconnexion de LAN conventionnels au sein d’un même établissement
ou entre plusieurs établissements
Structure en deux anneaux contrarotatifs (fibre optique, mais aussi paires torsadées)
500 stations au plus, séparées au maximum de 2 km (fibre optique).
Longueur maximale = 200 km après reconfiguration
Anneau plésiochrone
Taille des trames limitée à 4 500 octets
Protocole à jeton temporisé
– trafic ‘asynchrone’ (conventionnel, sans contrainte particulière de débit) – trafic ‘synchrone’ (avec contrainte de débit)
42 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Stations FDDI Stations FDDI
DAS Double Attachment Station
DAC Double Attachment Concentrator
SAS Single Attachment Station
SAC Single Attachment Concentrator
Couches fonctionnelles FDDI Couches fonctionnelles FDDI
PMD : caractéristiques des transducteurs optiques, des connecteurs, des fibres… Autre PMD pour paires torsadées
PHY : synchronisation, codage des données
MAC : structuration et vérification des trames, gestion du protocole (jeton, temporisation…)
SMT : initialisation, configuration, traitement des erreurs…
44 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Aspects physiques Aspects physiques
Objectif : utilisation de fibres multimodes et de transducteurs bon marché
– un code Manchester conduirait à 200 MBaud (limite pour LED)
– code utilisé : 4B/5B, donc 125 MBaud
Supports possibles :
– fibre multimode 62,5/125, source LED 1 300 nm, atténuation 2,5 dB/km, portée 2 km entre stations
– fibre monomode 8/125, diode laser 1 550 nm, portée 60 km entre stations
– paires torsadées : 100 m entre stations
Codage des données Codage des données
Nécessité d’une représentation physique à deux niveaux seulement (lumière présente ou absente)
Codage NRZI Non Return to Zero Inverted
– transition pour transmission d’un 1
– pas de transition pour transmission d’un 0
Symboles 4B/5B
– bits transmis par groupes de 4 bits, pour former des symboles de 5 bits
– 16 symboles parmi 32 choisis pour représenter les données
– au moins 2 transitions par symbole de données, et pas plus de 3 zéros consécutifs, même entre symboles (de données)
– autres symboles utilisés pour indiquer l’état de la liaison,
délimiter les trames, donner une indication logique
46 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Symboles FDDI
Symboles FDDI
Exemple de codage
Exemple de codage
48 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Couche physique FDDI
Couche physique FDDI
Synchronisation Synchronisation
Transmission synchrone impossible (temps élémentaire = 8 ns)
Horloge émission différente de l’horloge de réception, dans chaque station (réseau plésiochrone)
Mémoire-tampon nécessaire (contenance : environ 10 bits) pour compenser les différences de fréquence
Conséquence : limitation de la taille des trames à 4 500 octets
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
50 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Reconfiguration (1/2) Reconfiguration (1/2)
Coupure en aval d’un concentrateur ou défaillance d’une station à simple
attachement
Reconfiguration (2/2) Reconfiguration (2/2)
Coupure entre stations à double
attachement ou défaillance d’une station à
double attachement
52 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Format des trames FDDI (1/2)
Format des trames FDDI (1/2)
Format des trames FDDI (2/2) Format des trames FDDI (2/2)
PA : au moins 16 symboles I (Idle). Taille modifiable par les stations aval (plésiochronisme)
SD : JK
FC : définit la taille des champs d’adresse
permet de distinguer le jeton, les trames MAC, SMT, LLC définit la classe (synchrone ou asynchrone) et la priorité des trames LLC
DA : adresse de destination
SA : adresse de source
Données : peut être vide (trames autres que LLC) ou contient un nombre pair de symboles, limité à 9 000
FCS : reste de la division par un polynôme de degré 32
ED : T (jeton) ou TT (trame)
FS : indicateurs positionnés à S (1 logique) ou R (0 logique)
– E : erreur détectée – A : adresse reconnue – C : trame copiée
54 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Protocole à jeton temporisé (1/2) Protocole à jeton temporisé (1/2)
La durée d’émission d’une station dépend de la mesure du temps de rotation du jeton
Mesure de TRT Token Rotation Time : exprime la longueur instantanée de l’anneau, variant
linéairement avec la charge
A l’initialisation, chaque station propose une
valeur TTRT Target Token Rotation Time, et la valeur la plus faible est retenue comme référence commune
Un crédit d’émission synchrone TS est alloué à
chaque station, selon le débit à garantir à chacune
(la somme de tous les TS est inférieure à TTRT)
Protocole à jeton temporisé (2/2) Protocole à jeton temporisé (2/2)
Comportement des stations :
– si TRT < TTRT (jeton en avance), émission de trames synchrones pendant TS et émission de trames
asynchrones pendant TA = TTRT - TRT
– si TRT >= TTRT (jeton en retard), émission de trames synchrones pendant TS
Caractéristiques du protocole :
– valeur moyenne de TRT = TTRT
– valeur maximale de TRT limitée à 2.TTRT
Partage équitable de la bande passante
Si une station ne peut admettre, pour son trafic
synchrone, un retard supérieur à R, elle proposera
un TTRT = R/2
56 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Exemple de fonctionnement
Exemple de fonctionnement
Gestion de l’anneau FDDI Gestion de l’anneau FDDI
Fonction de monitorat répartie entre toutes les stations
Si nécessaire (pas d’activité, TRT > TTRT sur plusieurs tours, insertion d’une station…), procédure d’initialisation
Trame ‘Claim’ émise de manière continue pour donner la valeur de TTRT. La station qui la reçoit compare le contenu à son propre TTRT : si inférieur, elle propage la trame, sinon elle émet une trame Claim avec son propre TTRT. Finalement, une des stations (A) voit revenir sa propre trame et c’est elle qui fait circuler le premier jeton. Ce dernier ne peut être capturé par aucune station, ce qui permet à A de mesurer le temps de rotation à vide (RL Ring Latency) et de vérifier que TTRT
> RL
En cas d’échec, ou sur demande de la couche SMT, une station peut émettre en continu une trame ‘Beacon’. Quand une station reçoit une telle trame, elle cesse d’émettre ses propres trames et répète celles qu’elle reçoit. L’une des stations voit revenir sa propre trame. En cas de coupure de l’anneau, les trames propagées contiennent l’adresse de la station en aval de la coupure
Autres trames de service pour l’allocation du temps d’émission synchrone TS, la détection des fautes, la gestion des connexions, l’identification des stations, la détection d’adresses dupliquées, la
58 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Performances d’un anneau FDDI Performances d’un anneau FDDI
Temps de propagation de l’ordre de grandeur du temps d’émission
– propagation sur 1 km équivalent à émission de 500 bits (60 octets)
– trame de taille max (4 500 octets) transmise en 0,36 ms, équivalent à un temps de propagation sur 70 km
Temps de rotation du jeton à vide ou latence de l’anneau (RL) incluant :
– temps de stockage dans chaque station (limité à 60 bits, soit 600 ns) – temps de propagation entre stations (vitesse 200 000 km/s)
Exemple d’un anneau comportant 150 stations réparties sur 80 km :
– temps de stockage (max) : 0,1 ms – temps de propagation : 0,4 ms – latence de l’anneau : 0,5 ms
Efficacité de FDDI = taux maximum d’utilisation
– Eff = TTRT – RL / TTRT – exemples pour RL = 0,5 ms :
✓ Eff = 90% si TTRT = 5 ms
✓ Eff = 50% si TTRT = 1 ms
Interconnexion de réseaux locaux Interconnexion de réseaux locaux
Raisons :
– limitation en distance ou en nombre de stations raccordables
– répartition des stations en segments physiquement distincts, pour des raisons de topologie, de performances, de disponibilité, de sécurité – stations fonctionnant à des débits différents, ou connectées à des LAN
de types différents
– interconnexion locale (même établissement) ou à longue distance (via un WAN)
Couches d’interconnexion
60 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Techniques d’interconnexion (1/2) Techniques d’interconnexion (1/2)
Répéteurs
– interconnexion de LAN de même type (CSMA/CD, par exemple) – parfois possibilité d’adaptation des supports (paires torsasées /
fibre optique, par exemple)
– pas de filtrage car pas d’interprétation des champs d’adresse
Ponts
– interconnexion de LAN de même type ou de types différents (adaptation des champs MAC)
– parfois possibilité d’interconnexion à longue distance (‘demi-ponts’
distants ou split-bridges)
– adresses MAC des stations (DA, SA) non modifiées par les ponts.
Unicité des adresses nécessaire pour l’ensemble des segments interconnectés
– types de ponts :
✓ ponts transparents : trames envoyées au travers d’éventuels ponts, et non à des ponts, qui analysent l’adresse MAC de destination pour l’acheminement
✓ ponts à routage par la source : utilisation d’un champ de routage
✓ ponts SRT Source Routing Transparent : ponts transparents capables
d’assumer le mode de routage par la source, selon la présence d’un champ de routage
Techniques d’interconnexion (2/2) Techniques d’interconnexion (2/2)
Routeurs
– possibilité d’interconnexion LAN-LAN ou LAN-WAN
– acheminement après analyse d’une adresse logique de couche 3 (adresse IP, par exemple) présente dans le champ d’information de la trame MAC
– dépendance vis-à-vis du protocole réseau utilisé (IP, par exemple) et de la structure d’adresse correspondante
– autres mécanismes de couche 3 possibles : segmentation, contrôle de congestion…
– variantes : B-Routeurs, routeurs multiprotocoles
Passerelles
– fonctionnement au niveau 4 ou plus, souvent niveau 7 (passerelle applicative)
– interconnexion possible de couches de protocoles
dissemblables. Exemple : interconnexion d’une messagerie SMTP et d’une messagerie X.400
62 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Ponts transparents Ponts transparents
Utilisés surtout sur les bus à contention
Présence de ponts non visible par les stations
Décision d’acheminement par analyse de l’adresse de destination DA de la trame reçue sur le port k du pont :
– station connue et accessible sur le port k : pas d’acheminement – station connue et accessible sur un port autre que k :
acheminement de la trame vers ce port
– station inconnue : propagation de la trame vers tous les ports autres que k
Technique d’apprentissage par analyse de l’adresse SA des trames MAC et constitution d’une table d’acheminement FDB Forwarding Data Base :
– adresse de station
– port d’accès (situation relative par rapport au pont) – date de mise à jour (avec temporisation et effacement)
Arbre recouvrant Arbre recouvrant
Problème : bouclages possibles dans le réseau interconnecté par la mise en parallèle de ponts transparents
Solution : construction d’un arbre recouvrant (spanning tree) par désactivation de certains ponts. Arbre logique
construit manuellement ou dynamiquement (STP Spanning Tree Protocol)
Algorithme de l’arbre recouvrant
– les ponts s’échangent périodiquement des messages BPDU Bridge Protocol Data Units pour construire et maintenir une structure logique arborescente
– élection d’un pont racine RB Root Bridge
– détermination d’un Root Port (RP) sur chaque autre pont – détermination d’un pont dédié (DB Designated Bridge) sur
chaque segment (le pont racine est pont dédié des segments qu’il interconnecte)
64 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Exemple d’arbre recouvrant (1/2)
Exemple d’arbre recouvrant (1/2)
Exemple d’arbre recouvrant (2/2)
Exemple d’arbre recouvrant (2/2)
66 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Routage par la source Routage par la source
Technique utilisée sur les anneaux à jeton interconnectés (IEEE 802.5)
Route donnée explicitement par la station émettrice (pas de tables dans les ponts) sous forme d’une suite de descripteurs de route identifiant chacun un LAN et un pont, qui forme le champ RI
(Routing Information) de la trame (rappel : la présence du champ RI est indiquée par un bit de SA)
Si la route n’est pas connue et si la station destinatrice n’est pas sur le même LAN que la station source, cette dernière doit découvrir la route à l’aide de trames de diffusion
Deux techniques de découverte de route :
– ARB All Route Broadcast – SRB Single Route Broadcast
La découverte de type SRB nécessite la constitution d’un arbre
recouvrant, qui désactive certains ponts, mais uniquement pour les trames SRB
Choix de la route selon certains critères : – route la plus rapide
– route traversant le moins de ponts
– route permettant la plus grande MTU…
Champ d’information de routage (RI) Champ d’information de routage (RI)
Type de trame
– trame d’information (à router selon RI) – trame de découverte ARB
– trame de découverte SRB
Longueur : taille du champ RI (de 2 à 30 octets). Taille constante pour les trames d’information, taille modifiée par chaque pont
traversé pour les trames de découverte
Sens (ou Direction) : ordre d’interprétation des descripteurs de route de gauche à droite ou de droite à gauche
MTU Maximum Transmission Unit : taille maximale de trame acceptable (516, 1500, 2052, 4472, 8144, 11407, 17820 ou 65535 octets)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
68 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Découverte de route ARB (1/2)
Découverte de route ARB (1/2)
Découverte de route ARB (2/2)
Découverte de route ARB (2/2)
70 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Découverte de route SRB (1/2)
Découverte de route SRB (1/2)
Découverte de route SRB (2/2)
Découverte de route SRB (2/2)
72 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Principe des routeurs Principe des routeurs
Trames MAC fournies explicitement à un routeur dont l’émetteur doit connaître l’adresse
Acheminement vers la station de destination effectué par le routeur selon une adresse logique contenue dans le champ d’information (en-tête de niveau 3)
Caractéristiques des routeurs Caractéristiques des routeurs
Avantages :
– utilisation d’adresse logiques pour identifier les stations
– réseaux interconnectés pouvant être très dissemblables (mais utilisant le même protocole de couche réseau)
– possibilités supplémentaires : fragmentation, routes de secours…
Inconvénients :
– non-transparence des routeurs vis-à-vis des stations
– fonctionnement lié à un protocole de couche réseau particulier et une structure d’adressage
Variantes : B-Routeurs, routeurs multiprotocoles (plusieurs tables de routage)
Algorithmes de routage
– basés sur le nombre de liaisons intermédiaires (distance vector) – basés sur le ‘poids’ de chaque liaison (link state)
Exemples d’algorithmes :
– RIP Routing Information Protocol – OSPF Open Shortest Path First
– IS-IS Intermediate System to Intermediate System
74 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Commutation de trames MAC Commutation de trames MAC
Fonctions semblables à celles des ponts, mais avec parallélisme possible (remplace la technique de la bande passante partagée)
Commutation possible :
– par segment
– par port (plus de collisions, et possibilité de fonctionner en mode duplex FDSE Full Duplex Switched Ethernet)
Techniques :
– Store and forward : stockage puis retransmission
– Cut through : analyse de l’adresse et commutation ‘au vol’
– Adaptive cut through : méthode mixte, qui fait passer
du mode cut through au mode store and forward si le
taux d’erreur atteint un seuil prédéfini (et inversement)
Commutateur
Commutateur (LAN switch) (LAN switch)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
76 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Réseaux locaux virtuels (VLAN) Réseaux locaux virtuels (VLAN)
Segmentation en réseaux logiques indépendants, liée à des considérations d’organisation plutôt que d’emplacement géographique
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
Types de VLAN Types de VLAN
VLAN de niveau 1 = VLAN par port (Port-based VLAN)
VLAN de niveau 2 = VLAN MAC (MAC Address-based VLAN)
VLAN de niveau 3 = VLAN d’adresse réseau (Network Address-based VLAN)
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003
78 Réseaux : Réseaux Locaux d'Etblissement
2009-2010
Identification des VLAN Identification des VLAN
Dans un réseau important, comportant plusieurs
commutateurs, on veut éviter d’indiquer la localisation de toutes les stations dans les tables des commutateurs.
Solution : insérer dans les trames qui transitent entre commutateurs une étiquette d’identification (frame tagging).
Proposition IEEE 802.1Q : 4 octets ajoutés à la trame 802.3, qui identifient un VLAN
Source : C. Servin – Réseaux et Télécoms – Dunod 2003