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THEME IMMUNOLOGIE I/ La résistance des bactéries aux antibiotiques

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Academic year: 2022

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THEME IMMUNOLOGIE I/ La résistance des bactéries aux antibiotiques Les micro-organismes sont des êtres vivants de taille microscopique. Il en existe des milliers d’espèces différentes dans notre environnement. Si certains ont un fort pouvoir pathogène pour l’homme, la plupart d’entre eux sont indispensables à sa survie ainsi qu’au bon fonctionnement de la planète (équilibre atmosphérique, purification des eaux, fertilisation des sols…).

Si la plupart des espèces sont inoffensives pour l’homme, certaines sont plus ou moins pathogènes, on parle alors d’agents infectieux.

Un organisme est dit pathogène strict lorsqu’il provoque une maladie chez un hôte dont les défenses immunitaires sont normales :

• Bactéries

• Virus

• Champignons

• Parasites (protozoaires, vers…)

Certains pathogènes sont dits opportunistes car ils ne vont se révéler néfastes qu’en cas de faiblesse immunitaire

1. Les bactéries

a) Y Les bactéries sont des procaryotes, constituées d’une seule cellule, elles sont dépourvues de noyau et d’organites.

Elles peuvent présenter des formes très différentes :

b) Les bactéries se reproduisent par division cellulaire conforme (mitose) qui conserve donc le patrimoine génétique

Cependant une diversité génétique peut apparaître (doc. f, g page 357)

- Par mutation spontanée (ou induite ß agents mutagènes)

- Par recombinaison génétique : transfert de gènes entre bactéries

- Par transfert de gènes présents dans l’environnement

- Suite à une infection par un virus des bactéries

c) Le pouvoir pathogène des bactéries

Une fois installé dans l'organisme, le microbe va pouvoir exercer son action pathogène et

provoquer une infection. Le pouvoir pathogène d'une bactérie est son pouvoir à créer des troubles dans l'organisme qui l'abrite.

Chez les bactéries, on distingue deux grands modes d'action :

- Les bactéries se multiplient et envahissent l'organisme, à l'intérieur d'une cellule ou à l'extérieur d'une cellule

- Les bactéries (bacilles tétaniques par exemple) restent localisées près du point d'entrée dans l'organisme et sécrètent des toxines (« poison ») responsables des symptômes de la maladie : c'est une toxémie.

2. Lutter contre les bactéries : les antibiotiques

Y Les antibiotiques sont des molécules d'origine naturelle ou de synthèse à action spécifiquement antibactérienne et qui agissent à faible dose. Ils sont sans effet sur les virus, les parasites ou les champignons.

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Le premier antibiotique, la pénicilline, a été découvert en 1928 par Alexander Fleming chez le champignon Penicillium notatum. (page 353). La pénicilline a été ensuite produite industriellement à partir de 1944 et a rapidement permis de vaincre de graves infections.

a) Y Chaque famille d'antibiotiques se fixe sur une cible spécifique et bloque une étape essentielle du développement de la bactérie :

• Synthèse de la paroi 1 : (pénicillines, céphalosporine),

• Synthèse de la membrane 2 : (polymixines),

• Synthèse des protéines par les ribosomes 3 : (streptomycine, chloramphénicol, tétracyclines).

• Synthèse de l'ADN 4 : (quinolones),

• Autres mécanismes 5

b) La pénicilline appartient à la famille des ß lactamines qui inhibent la mise en place de la paroi bactérienne au cours de la division cellulaire. La mauvaise mise en place de la paroi entraîne la destruction de la cellule (doc. 2c, d page 357)

Cependant les différents antibiotiques agissent de façon spécifique sur des bactéries données on peut le déterminer grâce à des antibiogrammes

c) Y Antibiogramme, le principe (page 356 TP)

Les zones d’inhibitions témoignent de l’efficacité de l’antibiotique : plus le diamètre de l’auréole est grand plus il est efficace

Résultats

Si, naturellement les antibiotiques agissent de façon ciblée sur certaines bactéries, dès l’utilisation de ceux- ci dans les années 50, on observe des phénomènes de résistance : certaines bactéries perdent leur sensibilité à un antibiotique qui n’a plus aucun effet sur elles !

3. La résistance aux antibiotiques

Y Les bactéries résistantes provoquent chez l’homme ou l’animal des infections plus difficiles à traiter que celles dues à des bactéries non résistantes (aussi dites bactéries « sensibles »).

Des bactéries peuvent être résistantes à un ou à plusieurs antibiotiques on parle alors de bactéries multirésistantes ou BMR.

a) Les bactéries acquièrent de nouvelles propriétés

Les protéines étant codées par des gènes on ne peut que faire l’hypothèse d’une origine génétique.

De nombreuses protéines peuvent être responsables de l’antibiorésistance, contrecarrant l’action de ceux-ci, détruisant, expulsant ou inactivant l’antibiotique

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Y On parle de résistance quand une bactérie est capable de se multiplier malgré la présence d’un antibiotique.

b) Une sélection naturelle de mutations de résistance

Nous savons que les bactéries peuvent muter de façon spontanée mais l'acquisition de la résistance par mutation est un phénomène rare, de l'ordre d'une bactérie sur un milliard par contre elles ont la capacité à s'échanger des gènes. Ces échanges sont particulièrement

problématiques dans le cas de la résistance aux antibiotiques. En effet si les gènes de résistance peuvent s'échanger à très haute fréquence, jusqu'à une bactérie sur 100.

Y Donc la présence d’antibiotique dans l’environnement sélectionne les bactéries résistances qui vont se multiplier et transmettre leurs gènes de résistance par les mécanismes de transfert génétique. (doc. page 358)

c) On peut corréler l’augmentation des antibiotiques dans l’environnement et la résistance (doc. page 359) : Y L’usage généralisé d’antibiotiques, prescription, élevage, agriculture…

provoque la génération de gradients de concentration chez l’homme, le bétail et l’environnement.

Les gènes sont facilement transférés entre les différentes espèces, dans les différents

compartiments ; En conséquence, les bactéries sont fréquemment exposées à des concentrations non-létales et des preuves récentes suggèrent que cette situation a un rôle important dans l’évolution de résistance aux antibiotiques.

L’apparition de bactéries résistantes ou multirésistantes constitue un important problème de santé publique car le nombre de familles d’antibiotiques disponibles est limité. (Et leur effet est

spécifique des variétés bactériennes) d) Un problème de

santé majeur L’antibiorésistance est identifiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l'une des menaces les plus sérieuses pour la santé publique.

Deux principales stratégies doivent être associées pour lutter contre

l’antibiorésistance

Prévenir les infections et limiter la transmission des bactéries et des gènes de résistance et, d'autre part,

• Utiliser les antibiotiques à bon escient (ceux qu’il faut, quand il faut) Comment notre organisme lutte-t-il, naturellement contre les pathogènes ?

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