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Réponse au document de consultation d Industrie Canada

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Réponse au document de consultation d’Industrie Canada Février 2014

Données de recherche Canada (DRC) est heureux d’avoir la possibilité de répondre à certaines des questions soulevées dans le document Un moment à saisir pour le Canada : Aller de l’avant dans le domaine des sciences, des technologies et de l’innovation d’Industrie Canada.

Données de recherche Canada

Données de recherche Canada est le fruit d’un effort concerté visant à répondre aux défis et aux enjeux entourant l’accessibilité et la conservation des données issues de la recherche menée au Canada pour le compte de quelque 34 organisations. Ce groupe pluridisciplinaire, composé de représentants

d’universités, d’instituts, de bibliothèques, d’organismes subventionnaires et du milieu de la recherche, reconnaît le besoin pressant d’aborder, dans une perspective nationale, les problèmes de gestion des données au Canada. (Voir l’annexe A, qui présente la liste complète des organisations qui participent activement aux travaux de DRC.) Données de recherche Canada a procédé à un dénombrement des éléments d’infrastructure de données actuellement disponibles au Canada, exercice qui a permis de cerner certaines lacunes. Le Comité des politiques de DRC a dressé une liste de politiques qui doivent être mises en œuvre de manière à garantir l’intendance efficace des données de recherche au Canada, tandis que le Comité de la sensibilisation, de l’information et de la formation repère, regroupe et crée des ressources en matière de formation sur la gestion efficace des données à l’intention des

professionnels du domaine et des chercheurs. Enfin, le Comité des normes et de l’interopérabilité de DRC s’affaire à constituer un ensemble de normes se fondant sur des pratiques exemplaires adoptées à l’échelle internationale.

Membre actif du Conseil du leadership sur l’infrastructure numérique, DRC a eu la possibilité de discuter du document de consultation sur les sciences et les technologies avec d’autres membres du Conseil dans le cadre du Sommet annuel de l’infrastructure numérique de 2014 qui s’est récemment tenu à Ottawa (http://leadershipnumerique.ca/). Sachant que bon nombre d’organisations sœurs commenteront également ce document, DRC a décidé de limiter ses commentaires aux seules questions qui touchent directement son travail.

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Quelles mesures pourraient être prises, par le gouvernement ou d’autres parties, pour

améliorer la mobilisation des connaissances et de la technologie des universités, des collèges, des écoles polytechniques et des laboratoires gouvernementaux vers le secteur privé?

À l’heure actuelle au Canada, il n’existe aucune démarche systématique en matière de collecte, de conservation et de préservation des données issues de la recherche financée par l’État et d’accès à ces données. Pour l’instant, les chercheurs ne sont pas tenus d’inclure des plans de gestion des données dans le cadre de leurs propositions de financement, bien que le regroupement des trois Conseils et la FCI aient proposé, dans leur récent document de consultation Tirer profit des données massives : Vers un nouveau cadre stratégique pour l’évolution de la recherche numérique au Canada, que l’établissement de plans de gestion des données constitue une exigence aux fins de financement de la recherche au Canada. DRC tient à exprimer son appui à cette proposition.

Bien qu’ils soient d’une importance capitale, les plans de gestion des données ne suffisent pas à garantir le libre accès des chercheurs et du secteur privé aux produits de la recherche financée par l’État. Pour que ces plans aient une utilité tangible, il est nécessaire d’établir une infrastructure exhaustive de gestion des données et d’accès à celles-ci. Il convient de noter que l’un des composants clés d’une telle infrastructure est une cohorte de professionnels des données qualifiés qui peuvent collaborer avec les chercheurs dès l’étape de la conception des projets de recherche afin d’assurer une collecte de données de manière à en favoriser la conservation à long terme et la facilité de découverte, de sorte que le secteur privé et d’autres chercheurs puissent en prendre connaissance et y accéder pendant de nombreuses années.

Il ne faut pas oublier que les données ne sont pas qu’un simple produit de la recherche : elles constituent l’assise sur laquelle se fondent les activités de recherche et développement d’autres chercheurs et entrepreneurs. Il arrive que les créateurs initiaux de données de recherche n’aient pas conscience de l’éventuelle valeur commerciale de leurs données, et c’est pourquoi la protection et la facilité de

découverte de ces données revêtent une importance cruciale. De même, il arrive que l’éventuelle valeur commerciale de ces données ne se concrétise que bien des années après leur création.

Données de recherche Canada est prêt à aider Industrie Canada dans l’éventualité où l’organisation déciderait de se pencher sur la question de savoir comment un solide système de gestion de données pourrait favoriser la croissance économique au Canada et de cerner les éléments essentiels à

l’exploitation d’un tel système.

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Comment le Canada peut-il continuer à former, à attirer et à maintenir en poste les chercheurs les plus talentueux au monde dans nos entreprises, nos établissements de recherche, nos collèges, nos écoles polytechniques et nos universités?

Réagissant, dans un texte d’opinion publié dans le Globe and Mail le 28 janvier 2014, à l’annonce faite par le gouvernement fédéral de son intention de doubler le nombre d’étudiants étrangers recrutés au Canada, Gilles Patry, président de la FCI, a affirmé ce qui suit :

[…] Le Canada ne semble présenter aucun avantage par rapport à d’autres pays au chapitre de

l’éducation. C’est, en partie, une question de mise en marché : qu’avons-nous à proposer à ces étudiants étrangers exceptionnels et à leurs parents face à la forte concurrence venant des autres pays? Pour recruter des étudiants des cycles supérieurs de haut calibre, il est souvent plus important de miser sur la qualité du produit que sur la stratégie publicitaire. Le produit vedette du Canada est, sans l’ombre d’un doute, son milieu de recherche de calibre mondial, ses remarquables professeurs et ses installations de recherche exceptionnelles où ces étudiants motivés, exigeants et doués auront les meilleures chances de poursuivre avec succès leurs études supérieures.

Données de recherche Canada abonde dans le sens des propos de M. Patry. Il est capital de posséder des appareillages d’avant-garde, tels que des microscopes, des synchrotrons et des séquenceurs d’ADN, mais il est tout aussi important de disposer d’une infrastructure fondamentale, notamment des réseaux haute vitesse, des appareils informatiques de haute performance et des systèmes de gestion des données de pointe, de manière à attirer et à conserver les chercheurs les plus talentueux de la planète.

Depuis maintenant deux décennies, le Canada fait figure de chef de file à l’échelle mondiale dans le domaine des réseaux de recherche. Le pays s’est même récemment doté d’importantes capacités en matière de calcul informatique. Mais il ne dispose toujours pas d’un système exhaustif de gestion des données.

De toute évidence, la publication d’articles dans de prestigieuses revues scientifiques à comité de lecture demeure l’étalon de la vie universitaire. Mais les comités de lecture de ces revues sont de plus en plus nombreux à se pencher sur les données qui sous-tendent les articles publiés et l’on observe, partout dans le monde, une tendance croissante à la reconnaissance des références aux données examinées par les pairs à titre de mesure significative de l’incidence dans le milieu universitaire, parallèlement aux références à des articles révisés par des comités de lecture. Pour que leurs travaux soient reconnus, les chercheurs les plus talentueux doivent donc avoir accès à une infrastructure appropriée, y compris aux services de professionnels des données, faute de quoi ils seront tentés de s’installer ailleurs, où il existe

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une infrastructure solide et facile d’accès, car leur réputation et leur réussite professionnelle en dépendent entièrement.

Comment le Canada pourrait-il s’appuyer sur ses réussites en tant que chef de file mondial dans le domaine de la recherche axée sur la découverte?

Assurer l’accès des entrepreneurs et des chercheurs aux données de la recherche axée sur la découverte et financée par l’État est l’un des principaux moyens par lesquels le Canada peut miser sur ses réussites dans le domaine de la recherche axée sur la découverte. Les données étant le principal produit de presque toutes les recherches axées sur la découverte, il importe d’en garantir la disponibilité à titre de ressource pouvant favoriser d’autres découvertes, ainsi que l’élaboration de nouveaux produits et services au sein du secteur privé, afin que la réussite du Canada ne se limite plus à l’environnement traditionnel des revues scientifiques à comité de lecture, mais atteigne la sphère de l’activité

économique mondiale. Encore une fois, la mise en place d’une infrastructure de gestion des données est essentielle à un tel accès.

L’ensemble des programmes du gouvernement du Canada sont-ils conçus de manière à appuyer de la meilleure façon possible l’excellence en recherche?

Le gouvernement du Canada possède une excellente gamme de programmes qui stimulent réellement l’excellence dans le domaine de la recherche. Les programmes des trois Conseils, de la FCI et de Génome Canada ont permis au milieu canadien de la recherche de se tailler, sur la scène internationale, une réputation tout à fait démesurée par rapport à la taille relative du pays. Il ne fait donc aucun doute que ces programmes doivent être maintenus.

Cette course à l’excellence en matière de recherche a toutefois nui à l’établissement d’une infrastructure fondamentale de recherche. Il est en effet difficile pour les propositions relatives à la création d’une infrastructure générique de calcul ou de gestion des données de livrer concurrence aux propositions de recherche de pointe sur le cancer. La FCI a pourtant tenté à plusieurs reprises de faire reconnaître la différence entre ces deux volets, notamment en 2006, avec la création du Fonds des plateformes nationales, ainsi qu’en annonçant la mise en place d’un programme de cyberinfrastructure pour 2014. Il est clair que l’infrastructure fondamentale  les réseaux, appareils informatiques et systèmes de gestion des données qui soutiennent tous les types de recherche  ne peut être soutenue de manière optimale par un modèle de financement sporadique se fondant sur la concurrence. L’infrastructure fondamentale doit bénéficier d’un financement régulier et prévisible de manière à en favoriser la planification

optimale, le déploiement rentable et la confiance envers sa disponibilité au sein de la grande collectivité

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des chercheurs. Par conséquent, DRC exhorte non seulement le gouvernement du Canada à maintenir ses actuels programmes de financement de la recherche, mais également à envisager la possibilité d’opter pour une autre méthode de financement de l’infrastructure fondamentale qui doit absolument être en place si nous souhaitons maintenir l’excellence que le pays a atteinte dans le domaine de la recherche.

Données de recherche Canada souhaite également attirer l’attention du gouvernement canadien sur le travail de la Research Data Alliance (RDA, www.rd-alliance.org), dont la raison d’être est d’élargir l’infrastructure des données de recherche et d’accroître l’interopérabilité de ces données à l’échelle internationale. La RDA est financée par le Research Data Alliance Colloquium, un réseau mondial d’organismes de financement qui comprend notamment le National Data Service d’Australie, l’Union européenne, ainsi que la NSF et le NIST des États-Unis. Avant la création officielle de la RDA, le Canada a été invité à se rallier aux pays fondateurs de l’organisme et a reçu une invitation permanente à y

adhérer. Le Canada devrait participer activement aux efforts déployés sur la scène internationale en vue de constituer une infrastructure de données de recherche et d’assurer l’interopérabilité de ces données.

L’ensemble de la collectivité internationale étant aux prises avec bon nombre des mêmes problèmes, les Canadiens pourraient apprendre de leurs pairs et contribuer activement à l’élaboration de nouvelles normes et pratiques sous l’égide de la Research Data Alliance. Le gouvernement du Canada devrait donc participer aux travaux du Research Data Alliance Colloquium (RDAC) de manière à permettre à ses chercheurs d’accroître l’interopérabilité des données de recherche par le truchement de leur

engagement auprès de la RDA. Une telle affiliation stimulerait les efforts déployés ici en vue d’établir une infrastructure de gestion des données en se fondant sur l’expérience acquise ailleurs.

Conclusion

Données de recherche Canada est heureux d’avoir eu l’occasion de commenter le document de consultation d’Industrie Canada et s’engage à prendre une part active à tout dialogue continu sur le sujet. Tel qu’il a été mentionné précédemment, DRC est prêt à aider le gouvernement du Canada à définir et à mettre en œuvre une infrastructure nationale de données.

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Annexe A : ORGANISATIONS PARTICIPANT ACTIVEMENT AUX TRAVAUX DE DRC 1. Fondation canadienne pour l’innovation

2. Association canadienne des comités d’éthique de la recherche (ACCER) 3. Indice canadien du mieux-être

4. Réseau canadien de données polaires

5. Réseau canadien de documentation pour la recherche (RCDR) 6. Agence spatiale canadienne

7. Réseau canadien pour l’avancement de la recherche, de l’industrie et de l’enseignement (CANARIE)

8. Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC)

9. Consortium pour l’avancement des standards d’administration de l’information en recherche (CASRAI)

10. Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) 11. Calcul Canada

12. Conseil des dirigeants principaux de l’information des universités canadiennes (CUCCIO) 13. Département de l’Énergie des États-Unis

14. Digital Curation Centre du Royaume-Uni 15. Environnement Canada

16. Université McGill

17. Conseil national de recherches du Canada

18. National Snow and Ice Data Centre des États-Unis

19. Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) 20. Ocean Networks Canada

21. Conseil des bibliothèques universitaires de l’Ontario (OCUL) – Scholars Portal 22. Institut ontarien de recherche sur le cancer

23. Université Queen’s 24. Université Saint Mary’s

25. Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) 26. Statistique Canada

27. Tesera Systems Inc.

28. Secrétariat du Conseil du Trésor 29. Université de l’Alberta

30. Université du Manitoba

31. Université de l’Île-du-Prince-Édouard 32. Université de Toronto

33. Université de Victoria

34. Université de Waterloo

Références

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