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services aux entreprises et l enseignement supérieur-recherche (encadré page 11).

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Les fonctions métropolitaines supérieures dans les villes

des quatre régions de l’Ouest : Basse-Normandie, Bretagne,

Pays de la Loire, Poitou-Charentes

Les villes des quatre régions de l’Ouest totalisent près de 140 000 emplois dans les fonctions métropolitaines

supérieures. Avec 27 000 emplois métropolitains supérieurs supplémentaires depuis 1990, les villes de l’Ouest

enregistrent une progression plus rapide que la moyenne des villes de province. Rennes et Nantes ont été les

principales bénéficiaires de cette croissance, et sont désormais mieux placées que beaucoup de métropoles régionales de taille comparable.

Les autres villes de l’Ouest ont également enregistré des taux de croissance souvent plus importants que les villes françaises équivalentes. Les deux tiers

des emplois métropolitains supérieurs supplémentaires

créés dans l’Ouest l’ont été dans les services aux entreprises, et dans l’enseignement supérieur-recherche.

L

es fonctions métropolitaines supé- rieures regroupent des emplois de haut niveau qui, par leur fort contenu in- tellectuel ou technique ou leur pouvoir décisionnel, jouent un rôle important dans le développement des grandes mé- tropoles. Ces emplois de cadres supé- rieurs, d’ingénieurs, de chercheurs ou d’enseignants de l’enseignement supé- rieur ont été classées en 11 fonctions dont les deux principales sont les

services aux entreprises et l’enseigne- ment supérieur-recherche (encadré page 11).

Près de la moitié des emplois métropolitains supérieurs

concentrés à Paris

Sur les 23 millions d’emplois en France métropolitaine, 1,8 million (presque

8 %) peuvent être qualifiés d’emplois métropolitains supérieurs. Leur part dans l’emploi total a augmenté de un point en 10 ans, traduisant l’élévation générale des qualifications au cours de la dernière décennie. Le rôle prédomi- nant de la capitale dans les fonctions stratégiques ne se dément pas : l’aire urbaine de Paris concentre à elle seule 45 % des emplois métropolitains sup- périeurs français, alors qu’elle ne

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regroupe que 22 % de l’ensemble des emplois.

La part de l’emploi supérieur dans l’em- ploi total décroît régulièrement avec la taille de la ville : à Paris, les fonctions métropolitaines supérieures représen- tent 16 % de l’emploi total ; dans la plu- part des grandes métropoles régionales, elles représentent entre 8 et 9 % de l’emploi, et moins de 4 % dans les villes moyennes ou petites. De plus, l’aug- mentation de l’emploi supérieur est plus rapide dans les grandes villes que dans les petites : l’écart se creuse.

140 000 emplois dans les villes de l’Ouest

Les quatre régions de l’Ouest totalisent près de 140 000 emplois dans les fonc- tions métropolitaines supérieures en 1999. Ces fonctions représentent 5,7 % de l’emploi total dans l’ensemble ur- bain de l’Ouest contre 6,4 % dans l’en- semble des villes de province. Cette dif- férence est le reflet de la structure urbaine particulière de l’Ouest, qui compte peu de grandes métropoles, et un réseau relativement équilibré de vil- les moyennes et petites : à taille égale, les villes de l’Ouest ont désormais un taux d’emploi supérieur égal ou supé- rieure à la moyenne française : ainsi, l’emploi supérieur représente 8,7 % de l’emploi total à Nantes et à Rennes, un

peu plus que la moyenne des métropoles de 150 000 à 400 000 em- plois. Poitiers, Caen et Angers comptent également une densité d’emplois supé- rieurs nettement au-dessus de la moyenne des villes de leur taille.

Rennes et Nantes comptent près du tiers des emplois supérieurs de l’espace ur- bain de l’Ouest pour seulement 21 % de l’emploi total. Et si l’on rajoute les deux autres capitales régionales et les trois autres plus grandes villes (Angers, Le Mans et Brest), les sept plus grandes vil- les de l’Ouest rassemblent près de 60 % des emplois supérieurs pour 45 % de l’emploi total. Néanmoins certaines vil- les moyennes ou petites comptent un nombre notable d’emplois supérieurs : c’est le cas, par exemple, de Lannion (2 800 EMS, 12,7 % de l’emploi total) et de Niort (3 800 EMS, 6,8 % de l’emploi total), spécialisées, pour la première, dans les télécommunications et pour la seconde dans l’assurance.

Progression des emplois métropolitains supérieurs

plus rapide à l’Ouest

Dans un contexte de croissance mo- dérée de l’emploi total (+ 3,8 % sur l’en- semble des villes françaises entre 1990 et 1999), l’emploi métropolitain supé- rieur a fortement progressé au cours de la dernière décennie. 215 000 emplois

supérieurs supplémentaires ont été créés, dont près de 40 % à Paris.

Avec 27 000 emplois métropolitains su- périeurs supplémentaires depuis 1990, les villes de l’Ouest enregistrent une progression plus rapide que la moyenne des villes de province : + 24 % contre 18 %. La contribution des fonctions su- périeures à la croissance de l’emploi to- tal est particulièrement élevée à Rennes et Nantes. Ces deux villes ont créé 5 600 emplois supérieurs chacune.

Rennes est la grande ville française qui enregistre la plus forte progression de l’emploi supérieur : + 39 % sur la décennie.

Le Mans, Angers, La Rochelle ont enre- gistré des taux de croissance dépassant 30 %. Avec une progression de 27 %, Caen et Poitiers ont également participé au déploiement de ces fonctions dans l’Ouest.

La croissance des fonctions métropolitaines supérieures est surtout due à l’expansion de la recherche-enseignement

supérieur et des services aux entreprises

Sur les 27 350 emplois supplémentaires créés dans les fonctions supérieures des quatre régions de l’Ouest, 9 900 (36 %)

100 2030

Évolution de l’emploi dans les fonctions

métropolitaines supérieures (en %) Variation de l’emploi

dans les fonctions métropolitaines supérieures 10 000

5 000 1 000

Variation du nombre d'emplois métropolitains supérieurs dans les aires urbaines entre 1990 et 1999

85 556

Source : INSEE - Recensement de la population

© IGN-INSEE

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l’ont été dans la fonction enseigne- ment-recherche et 8 200 (30 %) dans la fonction services aux entreprises.

La recherche-enseignement compte en 1999, 25 600 emplois supérieurs dans l’Ouest. Poitiers, Brest et Rennes figu- rent parmi les dix villes françaises à forte densité d’emplois dans cette fonc- tion, assez loin cependant derrière Montpellier et Grenoble.

Dans l’Ouest, plus de la moitié des em- plois de cette fonction sont dans l’en- seignement supérieur, contre le tiers en moyenne nationale. A Poitiers, cette part monte à 73 %. C’est la ville qui, re- lativement à sa taille, attire le plus

d’étudiants dans l’enseignement supé- rieur. Rennes, Nantes, Caen, Angers et Brest sont aussi des villes universitaires importantes. La fonction reste sous-re- présentée à Nantes, malgré l’offre croissante d’établissements de l’ensei- gnement supérieur. Le plan Université 2000 est à l’origine de l’expansion de l’enseignement supérieur dans de nombreuses villes.

La fonction “recherche - enseignement”

compte également 3 400 chercheurs travaillant dans la recherche publique (CNRS, IFREMER, INRA…), soit 11,9 % des emplois de chercheurs en re- cherche publique dénombrés en pro- vince, c’est la même proportion qu’en

1990. Ces chercheurs travaillent essen- tiellement dans les grandes villes notamment à Rennes (800), Nantes (570), Brest et Caen (500 chacune). 800 postes ont été créés au cours de la dé- cennie, principalement à Rennes, Caen et Nantes.

L’Ouest ne compte pas de très gros pôle de recherche privée. Outre Paris qui concentre près d’un emploi de ce type sur deux, les principaux pôles de re- cherche privée sont Lyon, Toulouse et Grenoble. La création d’emplois d’ingé- nieurs et cadres de recherche dans les entreprises a été très dynamique sur la décennie. Mais la place de l’Ouest reste modeste : le nombre total d’emplois Évolutions 1990-1999 de l’emploi total et de l’emploi dans les fonctions métropolitaines supérieures

dans les métropoles françaises de plus de 150 000 emplois

Grenoble

Metz Orléans

Nantes Moyenne des métropoles

françaises (hors 5 grandes)

Évolution de l’emploi total Source : Insee - recensements de la population 1990, 1999

Évolution de l’emploi métropolitain supérieur

-2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

-5 5 15 25 35 45

0

Rennes

Montpellier Toulouse

Bordeaux

Rouen Nice

Douai-Lens Tours Nancy Clermont-ferrand

Lyon Lille

Paris

Marseille-Aix-en-Provence

Toulon

Strasbourg

Métropoles Ouest Grandes métropoles France

Autres métropoles France

(en %)

La croissance de l’emploi métropolitain supérieur est bien corrélée à la croissance de l’emploi total dans les grandes aires urbaines : les quatre villes ayant connu la plus forte croissance de l’emploi depuis 1990 - Montpellier, Toulouse, Nantes et Rennes - sont également celles qui ont connu les taux de croissance de l’emploi métropolitain les plus élevés, de + 29 % à + 39 %.

Source : Insee - recensements de la population 1990, 1999

Évolutions 1990-1999 de l’emploi total et de l’emploi dans les fonctions métropolitaines supérieures dans les grandes villes de 45 000 à 150 000 emplois en 1999

Montbéliard

La Roche-sur-Yon Laval

Vannes

Quimper Saint-Brieuc

Niort

Angoulême

La Rochelle

Saint-Nazaire

Lorient

Poitiers Brest

Le Mans

Angers Caen

Boulogne-sur-Mer Calais

Compiègne Beauvais Blois

Thionville

Colmar Bourges

Chartres Chalon-sur-Saône

Arras

Genève-Annemasse

Troyes

Valence Béthune

Bayonne

Nîmes

Perpignan

Annecy Pau

Besançon

Dunkerque Limoges

Amiens

Mulhouse Avignon Le Havre

Valenciennes Reims

Saint-Etienne

Dijon

-5 5 15 25 35 40

-5 0 5 10 15

Évolution de l'emploi métropolitain supérieur

Évolution de l'emploi total Grandes villes de l'Ouest

Autres grandes villes françaises

Moyenne

des grandes villes de l'ouest

Moyenne

des grandes villes françaises

Bourg-en-Bresse Chambéry Evreux

(en %) La corrélation entre la croissance de

l’emploi total et celle de l’emploi supérieur n’apparaît plus lorsque la taille de la ville diminue. A Vannes, Laval et Quimper, l’emploi a fortement augmenté et les fonctions supérieures n’ont que peu contribué à cette croissance. A l’inverse, au Mans, l’emploi total n’a progressé qu’au rythme moyen des grandes villes mais la contribution des fonctions supérieures à cette croissance est très élevée.

Dix des quinze grandes villes de l'Ouest ont enregistré des progressions d'emploi total et d'emploi métropolitain supérieur plus fortes que la moyenne française.

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Évolution de l'emploi total et de l'emploi métropolitain supérieur dans les villes entre 1990 et 1999

AIRE URBAINE

Emploi total (au lieu de travail) Emplois métropolitains

supérieurs Part dans

l'emploi total

En 1999

Variation 1990-1999

En 1999

Variation 1990-1999

1990 1999

absolue en % absolue en %

Principales métropoles françaises

(plus de 400 000 emplois) 7 197 799 91 086 1,3 1 023 705 121 121 13,4 12,7 14,2

Paris 5 089 179 -28 489 -0,6 815 552 85 456 11,7 14,3 16,0

Lyon 714 469 33 875 5,0 75 935 10 931 16,8 9,6 10,6

Marseille-Aix-en-Provence 538 133 15 818 3,0 46 546 6 334 15,8 7,7 8,6

Lille 455 543 19 020 4,4 37 717 6 693 21,6 7,1 8,3

Toulouse 400 475 50 862 14,5 47 955 11 707 32,3 10,4 12,0

Autres métropoles françaises

de 150 000 à 400 000 emplois 3 247 384 209 539 6,9 265 361 45 028 20,4 7,3 8,2

dont : Nantes 293 385 35 981 14,0 25 508 5 686 28,7 7,7 8,7

Rennes 228 445 25 968 12,8 19 935 5 631 39,4 7,1 8,7

Ensemble des grandes villes françaises

(45 000 à 150 000 emplois) 3 865 085 224 764 6,2 215 340 33 369 18,3 5,0 5,6

Ensemble des grandes villes de l'Ouest 1 174 732 99 705 9,3 65 216 12 936 24,7 4,9 5,6

dont : Caen 144 679 10 791 8,1 8 982 1 886 26,6 5,3 6,2

Angers 132 853 16 043 13,7 8 489 2 017 31,2 5,5 6,4

Le Mans 119 778 7 140 6,3 6 518 1 722 35,9 4,3 5,4

Brest 115 948 10 243 9,7 6 887 1 471 27,2 5,1 5,9

Poitiers 86 908 10 380 13,6 5 821 1 197 25,9 6,0 6,7

Lorient 69 038 771 1,1 3 034 454 17,6 3,8 4,4

Saint-Nazaire 67 082 6 702 11,1 2 748 512 22,9 3,7 4,1

La Rochelle 66 215 7 515 12,8 3 477 849 32,3 4,5 5,3

Angoulême 64 036 1 248 2,0 2 999 187 6,7 4,5 4,7

Niort 56 342 3 893 7,4 3 833 841 28,1 5,7 6,8

Saint-Brieuc 52 635 4 291 8,9 2 515 483 23,8 4,2 4,8

Quimper 52 165 4 993 10,6 2 872 252 9,6 5,6 5,5

Vannes 51 258 6 800 15,3 2 646 490 22,7 4,8 5,2

Laval 49 697 4 917 11,0 2 391 311 15,0 4,6 4,8

La Roche-sur-Yon 46 098 3 978 9,4 2 004 264 15,2 4,1 4,3

Ensemble des villes françaises moyennes

et petites (moins de 45 000 emplois) 4 221 179 159 426 3,9 171 057 16 295 10,5 3,8 4,1 Ensemble des villes moyennes et petites

de l'ouest (moins de 45 000 emplois) 768 766 40 426 5,6 29 187 3 097 11,9 3,6 3,8 Ensemble des villes françaises 18 531 447 684 815 3,8 1 675 453 215 813 14,8 8,2 9,0 Ensemble des villes de l'Ouest 2 465 328 202 083 8,9 139 846 27 350 24,3 5,0 5,7 Ensemble France (rural + urbain) 22 800 731 730 401 3,3 1 806 091 234 538 14,9 7,1 7,9 Source : INSEE - recensements de la population 1990 et 1999 - exploitation complémentaire

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d’ingénieurs et chercheurs des entrepri- ses privés de l’Ouest équivaut en 1999 aux effectifs cumulés de Lyon et Grenoble.

Les services aux entreprises très bien implantés à Rennes et Nantes

La fonction supérieure des services aux entreprises regroupent 37 000 emplois dans l’Ouest en 1999. Elle reste sous re- présentée dans les petites villes mais est désormais bien implantée dans les plus grandes. Nantes et Rennes figurent par- mi les dix villes françaises à forte densi- té d’emplois supérieures dans les servi- ces aux entreprises. Angers et Brest, parmi les grandes villes, Niort, Vannes parmi les moyennes, sont également bien placées dans cette fonction. La croissance des emplois supérieurs a été rapide dans les services, en particulier à Nantes, Rennes, Brest et Le Mans. 8 200 emplois supplémentaires ont été créés dans l’Ouest sur la décennie. Cette hausse s’explique par la création de nombreux emplois d’ingénieurs et ca- dres de l’informatique, d’ingénieurs de recherche ou d’études dans les sociétés de services, de cadres de la formation, du recrutement et de la gestion. Toutes ces professions ont accru ici leurs effec- tifs plus rapidement que la moyenne des villes de province.

Les neuf autres fonctions métropolitai- nes supérieures comptent beaucoup moins d’emplois. Cependant l’Ouest re- groupe une part notable des emplois de province dans trois fonctions : la ban- que-assurance, les télécommunications et l’information.

Banque-assurance, télécommunications et information, spécificités

de l’Ouest

Les aires urbaines des quatre régions de l’Ouest rassemblent 13 140 emplois métropolitains supérieurs de la banque- assurance en 1999, soit 20,6 % des em- plois provinciaux de cette fonction, alors que l’Ouest regroupe 18,3 % de l’emploi total et 16,3 % des emplois métropolitains supérieurs de province.

La bonne implantation de la banque-as- surance est liée à la présence d’impor- tants groupes bancaires mutualistes comme le Crédit Agricole, le Crédit Mu- tuel ou les banques populaires, et à la présence de nombreux emplois supé- rieurs dans les assurances dommages notamment à Niort (MAIF, MAAF, Ma- cif…) et au Mans (MMA). 27 % des em- plois provinciaux de la banque mutua- liste et 31 % de l’assurance dommages sont dans l’Ouest. La banque privée compte en revanche assez peu d’em- plois supérieurs dans les villes de

l’Ouest. Nantes fait exception avec la présence de plusieurs établissements importants (Société Générale, CIO).

Les créations d’emplois dans cette fonc- tion ont principalement été localisées à Paris, mais la progression du nombre d’emplois dans l’Ouest a été plus rapide que sur le reste de la province grâce au renforcement de la spécialisation de Niort dans l’assurance : la fonction y to- talise 1 700 emplois supérieurs en 1999, ce qui représente 3 % de l’emploi total de la ville.

La fonction télécommunications re- groupe 8 100 emplois supérieurs dans l’Ouest : 19 % des emplois de la pro- vince. Cette fonction regroupe les em- plois des établissements de La Poste, France Telecom, des sociétés de télé- phonie mobile, Transpac et TDF. Elle est bien représentée dans l’Ouest en lien avec la présence d’importants établisse- ments de France Télécom et de Transpac.

Parmi les grandes villes françaises, Ren- nes est celle qui détient la plus forte densité d’emplois dans cette fonction (0,73 % de l’emploi total), devant Mont- pellier. Rennes et Nantes comptent 1 660 emplois chacune dans cette fonc- tion. Si Rennes était déjà très spécialisée en 1990, Nantes a acquis cette spéciali- sation au cours de la décennie : 860 em- plois supplémentaires y ont été créés dans cette ville (700 à Rennes). Lan- nion, compte 900 emplois métropo- Les emplois métropolitains supérieurs dans les aires urbaines des quatre régions de l’Ouest en 1999 et leur évolution depuis 1990

Fonction Aires urbaines

des quatre régions de l'Ouest

Variation 1990-1999

Ouest France

Nombre en % en %

Services aux entreprises 37 078 8 226 28,5 19,7

Recherche-enseignement supérieur 25 642 9 863 62,5 27,6

Fonctions industrielles 18 910 2 199 13,2 - 4,9

- Industrie gestion 10 231 1 216 13,5 - 7,2

- Industrie commerce 6 174 126 2,1 - 10,8

- Industrie informatique 2 505 857 52,0 22,2

Commerce 16 682 - 542 - 3,1 - 3,3

Banque-assurance 13 143 555 4,4 5,4

Art 9 013 2 155 31,4 29,5

Transport 7 785 2 846 53,9 69,7

Télécommunications 8 122 1 293 19,9 23,7

Information 3 471 755 27,8 17,8

Emplois métropolitains supérieurs 139 846 27 350 24,3 14,8

Emploi total 2 465 328 202 083 8,9 3,9

Source : Insee - recensements de la population 1990-1999 - exploitation complémentaire

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litains supérieurs dans la fonction télé- communications, ce qui représente 4 % de l’emploi total de la ville.

La fonction “Information” est, de loin, la plus centralisée des onze fonctions mé- tropolitaines supérieures. Les deux tiers de ses emplois sont situés dans l’aire ur- baine parisienne. Cette forte centralisa- tion tient au quasi-monopole parisien de certaines activités : 86 % des emplois d’édition de revues et périodiques sont situés à Paris, comme ceux de la diffu- sion de programmes télévisés (68 %) et ceux des agences de presse (76 %). La fonction regroupe 3 470 emplois supé- rieurs dans l’Ouest, près de 18 % des emplois de la province. L’importance de la presse régionale explique cette relative spécialisation.

Les fonctions métropolitaines supérieures industrielles se développent mais restent

sous-représentées

Les fonctions métropolitaines supérieu- res de l’industrie regroupent les cadres et ingénieurs de l’industrie qui occu- pent un emploi supérieur dans la ges- tion, l’informatique ou le commerce.

Les cadres supérieurs de la production industrielle ne sont pas comptabilisés dans les fonctions métropolitaines, car les établissements de production sont le plus souvent implantés à l’écart des grands centres urbains.

Les trois fonctions totalisent 18 900 em- plois en 1999 dans l’Ouest, soit 2 200 de plus qu’en 1990 : c’est une progres- sion notable lorsque l’on sait que les ef- fectifs ont stagné sur l’ensemble des vil- les de province et beaucoup diminué à Paris. La part de l’Ouest est faible dans la gestion et le commerce industriels, elle est un peu meilleure pour l’informa- tique.

Les trois principaux pôles, hors Paris, sont Lyon, Toulouse et Grenoble. Nan- tes, avec 3 440 emplois supérieurs dans ces fonctions industrielles, est le seul grand pôle de l’Ouest ; Rennes compte 2 000 emplois, Angers 1 000, Caen et Le Mans 900 chacune. On ne retrouve pas de spécialisation dans les fonctions su- périeures de l’industrie dans certaines villes de tradition industrielle comme Le Mans, Saint-Nazaire ou Lorient : en ef- fet, les cadres industriels y sont surtout des cadres de la production et les em- plois de l’informatique, de la gestion et des fonctions commerciales sont

souvent externalisés dans des établisse- ments de service.

Les fonctions métropolitaines supérieures du commerce et des transports nettement sous-représentées dans l’Ouest

Le commerce totalise 16 680 emplois métropolitains supérieurs dans l’Ouest.

La fonction regroupe les emplois de ca- dres supérieurs et commerciaux des éta- blissements du commerce de gros et des intermédiaires du commerce. Avec 15,8 % des emplois de province, l’Ouest est faiblement représenté dans cette fonction.

Nantes conserve cependant une forte spécialisation dans le commerce. L’aire urbaine compte 3 400 emplois dans la fonction en 1999. Rennes en compte 1 900 et toutes les autres villes de l’Ouest moins de 1 000.

Les quatre régions de l’Ouest affichent une spécialisation marquée dans les ac- tivités du commerce de gros en produits agricoles et alimentaires et en fournitu- res pour l’agriculture et l’agroalimen- taire.

Le transport regroupe 7 800 emplois su- périeurs en 1999, 14,6 % des effectifs de province. 1 100 emplois supérieurs ont été créés dans cette fonction depuis 1990, mais la création d’emplois y a été moins dynamique qu’en moyenne sur l’ensemble de la province. L’Ouest n’était pas spécialisé dans la fonction su- périeure transport en 1990, il l’est donc

encore moins en 1999. La situation géo- graphique et l’absence de très grande métropole explique sans doute la moindre présence de cette fonction. Les villes de l’Ouest comptent moins d’em- plois dans les services ferroviaires, le transport aérien et les infrastructures de transports internationaux. Parmi les plus grandes villes, Nantes est bien placée grâce à la présence conjointe d’emplois dans le rail, le transport aérien et les ser- vices portuaires, ainsi que Saint-Nazaire par ses activités portuaires. La fonction est en revanche sous-représentée dans la plupart des autres grandes villes.

L’art a créé des emplois mais est moins présent

qu’au sud

Paris excepté, la fonction art est moins développée dans les villes du nord de la France que dans les villes du sud. La fonc- tion compte 9 000 emplois dans l’Ouest avec une densité légèrement inférieure à la moyenne des villes françaises. 2 000 emplois ont été créés au cours de la dé- cennie 90, progression comparable à la moyenne des villes de province.

23 % des emplois supérieurs occupés par des femmes

Les emplois métropolitains supérieurs sont très majoritairement occupés par des hommes. Les femmes ont cepen- dant gagné quelques points depuis 1990. Dans l’Ouest, elles occupent Part des emplois de l’Ouest dans l’ensemble des villes de province

L’Ouest a gagné des points dans huit des onze fonctions

Fonction 1990 1999

Banque-assurance 20,1 20,6

Télécommunications 19,7 19,1

Information 17,6 17,7

Industrie informatique 13,7 16,1

Art 16,4 15,9

Services aux entreprises 14,6 15,8

Recherche-Enseignement supérieur 13,8 15,8

Commerce 15,5 15,8

Industrie gestion 13,8 15,4

Industrie commerce 14,8 15,2

Transport 15,7 14,6

Emplois métropolitains supérieurs 15,4 16,3

Emploi total 17,8 18,3

Source : Insee - recensements de la population 1990 et 1999 - exploitation complémentaire

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23 % des emplois en 1999, contre 19 % en 1990. La part des femmes en 1999 reste proche de la moyenne de province (24 % en 1999). Elles sont mieux repré- sentées à Paris puisqu’elles y occupent 31,6 % des emplois métropolitains supérieurs.

nPascal OGER Irène HOUSSAIS

Pour en savoir plus

•Onze fonctions pour qualifier les grandes villes / Philippe Julien ; Insee Pro- vence-Alpes-Côtes d’Azur - dans :Insee Première - n° 840 (2002, mars) ; 4 p. ;

•Les fonctions métropolitaines supérieures dans les villes de l’Ouest : Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes / Pascal Oger, Irène Houssais, Pierre Bau- dry, Brigitte Gelein…[et-al.] ; Insee Bretagne, Insee Pays de la Loire, Insee Poi- tou-Charentes - Rennes : Insee Bretagne, 2002 - 84 p.

Les fonctions métropolitaines supérieures dans les aires urbaines de chacune des quatre régions Globalement, la structure et l’importance des fonctions métro-

politaines supérieures dans les aires urbaines de Bretagne et des Pays de la Loire paraissent très proches. Les évolutions sont comparables, avec, notamment, les progressions importantes de trois fonctions : les services aux entreprises, l’enseignement supérieur-recherche, et les télécommunications.

Le Poitou-Charentes et la Basse-Normandie, dont les principa- les villes sont plus petites que celles des deux autres régions, comptent naturellement moins d’emplois métropolitains supé- rieurs dans leurs aires urbaines.

Cependant, ces deux régions ont connu des évolutions différen- ciées sur la période 1990-1999. Le Poitou-Charentes a évolué sur un rythme et avec un dynamisme comparable aux régions Bretagne et Pays de la Loire. Le rôle universitaire de Poitiers et la place de l’assurance à Niort se traduisent par une part

importante de ces deux fonctions, qui représentent respective- ment 40 % et 17 % de la variation totale de l’emploi supérieur dans les aires urbaines de la région.

Globalement, 2 400 emplois supérieurs supplémentaires ont été créés dans les aires urbaines bas-normandes au cours de la dé- cennie 90. Cette progression de 17 % est légèrement plus faible que celle des aires urbaines de province et assez éloignée des performances des autres régions de l’Ouest. Le rythme de crois- sance de l’emploi total sur la décennie a été faible dans les aires urbaines de cette région (3,6 % en moyenne, soit deux points de moins que la moyenne des villes de Province). Cependant la capitale régionale a bien tirée son épingle du jeu. Caen concentre plus de la moitié des emplois supérieurs urbains de la région bas-normande en 1999 et représente 80 % des créations de cette région sur la période 1990-1999, affichant un dyna- misme comparable aux villes françaises de taille équivalente.

Le nombre d’emplois métropolitains supérieurs urbains dans chacune des quatre régions Nombre d’emplois supérieurs

dans les aires urbaines en 1999 Variation entre 1990 et 1999 Basse-

Norman-

die Bretagne Pays de laLoire Poitou- Charentes

Basse- Norman-

die Bretagne Pays de laLoire Poitou- Charentes

Services aux entreprises 4 244 13 119 15 098 4 617 640 3 391 3 794 401

Recherche-enseignement-supérieur 3 382 9 492 8 914 3 854 1 346 3 580 3 391 1 546

Fonctions industrielles 1 992 6 071 8 087 2 760 68 1 195 824 112

dont : Industrie-gestion 1 257 3 134 4 150 1 690 113 534 439 130

Industrie-commerce 599 1 965 2 721 889 -81 177 ns ns

Industrie-informatique 136 972 1 216 181 ns 484 348 ns

Commerce 1 866 5 489 6 821 2 506 -258 -411 285 -158

Banque-assurance 1 242 3 722 5 000 3 179 ns ns -136 655

Art 1 119 2 916 3 360 1 618 126 716 891 422

Télécommunications 787 3 623 2 748 964 139 1 191 1 236 280

Transport 963 2 734 2 977 1 111 187 218 513 375

Information 465 1 414 1 046 546 101 350 146 158

Emploi métropolitain supérieur 16 060 48 580 54 051 21 155 2 355 10 260 10 944 3 791

Emploi total 355 031 807 546 899 483 403 268 12 208 69 352 92 181 28 342

Part d'emploi supérieur dans l'emploi total 4,52 6,02 6,01 5,25 - - - -

ns : non significatif

Source : Insee recensements de la population - exploitation complémentaire

(8)

Méthodologie

La grille définissant les fonctions métropolitaines supérieures a été construite en 1994 de façon empirique, à partir des critères suivants : elles sont à la fois aisément identifiables, davantage présentes dans les villes (et, de fait, d’autant plus que la ville est importante), et correspondent au plus haut niveau de qualifica- tion, de type cadre, ingénieur ou chef d’entreprise. Leur conte- nu décisionnel est élevé, et elles jouent un rôle important dans le développement des principales métropoles de niveau régio- nal et national.

Douze fonctions ont été identifiées en 1994 et les emplois rele- vant de chaque fonction ont été comptabilisés au recensement de 1990 en croisant les secteurs d’activité (NAP) et les profes- sions (PCS). La grille de 1994 a été récemment modifiée pour s’adapter à la nouvelle nomenclature d’activités française (NAF). A cette occasion, le nombre de fonctions a été ramené à onze, les fonctions de recherche et de recherche-industrie ayant fusionné, la frontière entre les deux fonctions était devenue trop floue.

Un certain nombre d’emplois de haut niveau ne sont pas comp- tabilisés dans les fonctions métropolitaines supérieures car ils ne sont pas spécialement concentrés dans les grandes villes ou parce que les liens entre la croissance de ces emplois et la crois- sance totale de l’emploi n’avaient pas été établis entre 1982 et 1990 : ce sont les emplois de cadres supérieurs de la santé, de l’action sociale, des collectivités territoriales et de certains ser- vices publics, de l’intérim, de la production industrielle et du commerce de détail.

La nouvelle grille, appliquée aux aires urbaines de France mé- tropolitaine, a été quantifiée à partir des recensements de 1990 et 1999.

Remarque : ces informations sont extraites de l’exploitation dite

« complémentaire » des recensements (sondage au quart). Elles sont par conséquent affectées d’une marge d’incertitude due au sondage d’autant plus importante que l’effectif considéré est faible.

Grille simplifiée des onze fonctions métropolitaines supérieures :

SERVICES AUX ENTREPRISES :cadres, professions intellectuel- les supérieures et chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus tra- vaillant dans les services aux entreprises. Sont exclus de cette fonction les professions relevant des fonctions « art » et « infor- mation », ainsi que certains services annexes à la production habituellement classés dans les services opérationnels comme l’intérim, le nettoyage et le routage. Avec plus de 550 000 em- plois en 1999, c’est la principale fonction métropolitaine supérieure.

RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR :enseignants et cadres de l’enseignement supérieur, ingénieurs et cadres de la recherche publique et de la recherche privée, y compris ceux des établissements industriels. Les ingénieurs et chercheurs qui travaillent dans des établissements de services aux entre- prises ne sont pas comptabilisés ici, mais dans la fonction « services ». La fonction compte près de 275 000 emplois en 1999. L’enseignement supérieur représente le tiers de ces emplois.

INDUSTRIE :on compte trois types de fonctions métropolitai- nes supérieures dans le secteur industriel :

les fonctions de gestion,qui regroupent les emplois de cadres administratifs et financiers et ceux chargés du recrutement et de la formation, ainsi que les chefs d’entreprise de plus de 10 salariés travaillant dans un établissement de production industrielle,

la fonction commerciale, qui regroupe les cadres et ingé- nieurs commerciaux et de la publicité dans l’industrie,

la fonction informatique,qui regroupe les ingénieurs et ca- dres spécialistes de l’informatique travaillant dans l’industrie.

Les emplois de cadres de production ne sont pas compris dans ces fonctions.

Au total, les trois fonctions métropolitaines supérieures de l’in- dustrie totalisent 245 000 emplois.

COMMERCE :commerçants, chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus, ingénieurs et cadres d’entreprise du commerce de gros et des intermédiaires du commerce. Le commerce de détail n’est pas comptabilisé dans la fonction. On compte près de 191 600 emplois supérieurs du commerce en 1999.

BANQUE-ASSURANCE :cadres, professions intellectuelles su- périeures et chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus de l’inter- médiation financière et de l’assurance, sauf le crédit-bail. On compte environ 141 000 emplois métropolitains supérieurs banque-assurance en 1999.

ART : artisans d’art, professions liées à la création artistique dans le domaine culturel (auteurs littéraires, scénaristes, cadres artistiques et techniques des spectacles, artistes plasticiens, ar- tistes de variétés), professionnels de la musique et du chant, dra- matiques et danseurs, professeurs d’art hors scolaire, métiers qualifiés exerçant dans des activités cinématographiques et de vidéo. On comptabilise 113 000 emplois dans la fonction en 1999.

TRANSPORTS :chefs d’entreprise de 10 salariés ou plus, ingé- nieurs et cadres des activités liées aux transports et services auxiliaires de transport et routage (sauf téléphériques, remon- tées mécaniques et transports spatiaux). On y retrouve égale- ment les cadres des transports et de la logistique, les personnels navigants techniques de l’aviation civile, les officiers de la ma- rine marchande. On compte 99 150 emplois supérieurs du transport en 1999.

TÉLÉCOMMUNICATIONS :cadres et ingénieurs des activités de poste et télécommunications. Les activités d’acheminement express de colis et courrier, coursiers urbains, et surtout les acti- vités de transmission du son, d’images, de données ou d’autres informations par câble relais ou satellite ainsi que les activités d’entretien de ces réseaux (y compris TDF) sont incluses dans cette fonction. Elle comprend 76 740 emplois supérieurs en 1999.

INFORMATION : cadres, journalistes et artistes de la presse écrite, de l’édition, de la radio et de la télévision, y compris les sociétés de production, les agences de presse et l’impression de journaux. La fonction information représente plus de 58 000 emplois en 1999.

(9)

Les technologies de l’information et

de la communication (TIC)

En 1999, au dernier recencement, la Bretagne comptait un peu plus de 43 000 emplois dans les établissements du secteur des technologies de l’information

et de la communication, soit 3,9 % de l’emploi total.

Les activités de fabrication, notamment d’appareils de téléphonie, les services de télécommunications et l’informatique sont bien représentés dans la région.

Les emplois bretons des TIC sont fortement concentrés : près des deux tiers sont localisés dans les pays

du Trégor-Goëlo, de Rennes, de Vitré et de Brest.

Globalement, on peut penser qu'entre mars 1999 et mars 2002, quelques milliers d'emplois ont été créés dans ce secteur.

D

epuisquatre-vingt-dix, des technolo-le début des années gies qualifiées de « nouvelles technolo- gies de l’information et de la communi- cation » (NTIC) ont succédé à la vague de l’informatique des années soixan- te-dix. Ce concept rassemble des activi- tés très diverses, liées à la fabrication d’appareils de communication, à la transmission et à la diffusion de l’information.

43 300 emplois en Bretagne en 1999

En 19991, en se basant sur la nomencla- ture préconisée par l’Organisation de coopération et de développement éco- nomique (OCDE), la Bretagne compte 43 300 emplois dans les établissements des TIC. Ce secteur représente 3,9 % de l’emploi total régional alors qu’il ne re- présente que 3,3 % de l’emploi métro-

politain. Au niveau national, les TIC ras- semblent plus d’un million d’emplois dont 450 000 en Ile-de-France, soit 9 % de l’emploi total de cette région. Les TIC regroupent près de 90 000 emplois en Rhône-Alpes, 55 000 en Provence-Al- pes-Côtes d’Azur, 47 000 en Pays de la

1 : Dans cette étude, l’année 1999 a été privilégiée car elle permet des comparaisons avec l’ensemble de la France et des analyses par pays. Des données breton- nes plus récentes sont présentées à la fin de cet article.

(10)

Loire (respectivement 4 %, 3,5 % et 3,7% de l’emploi de ces régions).

L’Ille-et-Vilaine concentre 18 500 em- plois dans les TIC, soit 4,1 % de l’em- ploi départemental. Le Finistère suit avec 11 300 emplois dans ce secteur, mais le poids de cette activité est relati- vement faible (2,7 %). Dans les Cô- tes-d’Armor au contraire, le secteur compte moins d’emplois ( 8 600) mais il pèse plus dans l’économie du départe- ment (3,8 %). Le Morbihan offre moins de 5 000 emplois dans les TIC (1,6 % de l’emploi).

Deux ensembles composent les TIC. Le premier, dénommé TIC au sens strict comprend trois pôles : les activités de fabrication (téléphonie, machines de bureau, ordinateurs, équipements d’ai- de à la navigation….), les services liés à ces biens (commerce de gros et location de machines de bureau et de matériel informatique) et les services immatériels (télécommunications, informatique). Le deuxième ensemble appelé TIC au sens élargi ou « secteur du contenu » réunit des activités d’édition, imprimerie, (re)production d’enregistrements sono- res ou visuels.

Dans la région, les TIC au sens strict ras- semblent 34 500 emplois, soit 80 % des TIC contre 75 % en moyenne dans les régions de province ; le secteur du contenu regroupe 8 800 emplois. La part des TIC au sens strict dans l'en- semble des TIC varie de 60 % (Limousin et Auvergne) à plus de 80 % (Rhône- Alpes et Midi-Pyrénées).

La Bretagne spécialisée dans les activités de fabrication

En Bretagne, les activités de fabrication représentent l’ensemble le plus impor- tant des TIC au sens strict : plus de

17 200 emplois au recensement, dont 7 400 dans la fabrication d’appareils de téléphonie. La fabrication de compo- sants électroniques actifs emploie 3 000 personnes et les équipements d’aide à la navigation près de 2 000. Les TIC au sens strict comprennent également les télécommunications et les activités liées à l’informatique (respectivement 9 300 et 6 300 emplois). Au sein de ces der- nières, le conseil en systèmes informati- ques et la réalisation de logiciels em- ploient chacun environ 2 400 person- nes, le traitement de données et l’entre- tien-réparation de matériel regroupant le reste des emplois.

Le secteur du contenu comprend des activités industrielles et des activités de services. Partout en France, les premiè- res prédominent. La Bretagne ne fait pas exception avec 7 500 emplois dans l’in- dustrie (imprimerie, édition) et 1 250

dans les activités de services (cinéma, télévision, radio, vidéo…).

Quatre pays bretons concentrent plus de 60 %

des emplois des TIC

La répartition des activités des TIC n’est pas homogène sur l’ensemble du terri- toire régional : quatre pays (Tré- gor-Goëlo, Rennes, Vitré et Brest) concentrent 62 % des emplois des TIC, alors qu’ils ne rassemblent que 38 % des emplois totaux.

Le Pays de Rennes regroupe 13 000 em- plois des TIC (6,4 % de l'emploi total de ce pays). Les plus grands établissements (plus de 500 salariés) ont une activité in- dustrielle : Ouest-France, Canon ou Stmicroélectronics. Cependant, les

En %

Moyenne nationale : 3,3 % 1,83,1

1,3

Part des TIC dans l'emploi total(en %)

Source : Insee - recensement de la population 1999

© IGN-INSEE 2002

Répartition des emplois dans les TIC en 1999

TIC au sens strict

Secteur

du contenu Ensemble des TIC Activités

de fabrication Services liés

à des biens Services

immatériels Total Bretagne

Effectif 17 228 1 719 15 578 34 525 8 804 43 329

% 39,8 4,0 35,9 79,7 20,3 100,0

France métropolitaine

Effectif 259 447 75 529 417 364 752 340 273 042 1 025 382

% 25,3 7,4 40,7 73,4 26,6 100,0

Province

Effectif 174 850 38 103 221 225 434 178 143 490 577 688

% 30,3 6,6 38,3 75,2 24,8 100,0

Source : Insee-recensement de la population de 1999

(11)

Les technologies de l'information et de la communication for- ment un secteur hétérogène puisqu'elles relèvent à la fois de l'industrie, du commerce et des services. Elles ne sont donc pas identifiées comme un secteur en tant que tel par l'Insee. A partir de la Nomenclature d'Activités Françaises (NAF), brique de base de l'information statistique économique, l'Organisation de coopération et de développement écono- mique (OCDE) a créé une nomenclature sur laquelle se base

cet article, et qui, comme toutes les nomenclatures, com- porte une part d'arbitraire. L'OCDE a retenu deux champs pour la détermination des activités relevant des TIC. Le pre- mier, les TIC au sens strict, comprend des activités de fabri- cation, des services liés à des biens et les services immaté- riels. Le second est dénommé le secteur du contenu. La composition détaillée de ces deux ensembles figure ci-dessous.

De la difficulté de définir les TIC

Le premier, dénommé TIC au sens strict, peut être divisé en trois pôles.

•Le pôle des activités de fabrication correspond aux activités industrielles de la NAF :

300C Fabrication d’ordinateurs & autres, d’équipements informatiques

313Z Fabrication de fils et câbles isolés

321A Fabrication de composants passifs & condensateurs.

321B Fabrication de composants électroniques actifs 322A Fabrication d’équipements d’émission et

de transmission hertzienne

322B Fabrication d'appareils de téléphonie

323Z Fabrication d’appareils de réception, d’enregistrement, de reproduction du son et de l’image

332A Fabrication d’équipement d’aide à la navigation 332B Fabrication d’instrumentation scientifique & technique 333Z Fabrication d’équipement de contrôle des processus

industriels

•Le pôle des « services liés à des biens » est constitué de deux activités voisines :

516G Commerce de gros de machines de bureau 713E Location de machines de bureau et de matériel

informatique

•Le pôle des services immatériels comprend : 642A Télécommunications nationales 642B Autres activités de télécommunications 721Z Conseil en systèmes informatiques 722Z Réalisation de logiciels

723Z Traitement de données

724Z Activités de banques de données

725Z Entretien et réparation de machines de bureau 726Z Autres activités rattachées à l'informatique

Les TIC au sens strict peuvent être complétées des TIC au sens élargi (secteur du contenu) qui sont composées :

•D’activités industrielles 221A Edition de livres 221C Edition de journaux

221E Edition de revues et périodiques 221G Edition d'enregistrements sonores 221J Autres activités d'édition

222A Imprimerie de journaux 222C Autre imprimerie (labeur)

223A Reproduction d'enregistrements sonores 223C Reproduction d'enregistrements vidéo 223E Reproduction d'enregistrements informatiques

•D’activités tertiaires

921A Production de films pour la télévision

921B Production de films institutionnels et publicitaires 921C Production de films pour le cinéma

921D Prestations techniques pour le cinéma 921F Distribution de films cinématographiques 921G Edition et distribution vidéo

921J Projections de films cinématographiques 922A Activités de radio

922B Production de programmes de télévision 922C Diffusion de programmes de télévision 924Z Agences de presse

Activités industrielles Activités tertiaires

Pour un établissement ayant un code d'activité dans la no- menclature TIC, il existe probablement des emplois ne rele- vant pas des TIC (exemple : personne chargée du nettoyage dans une usine de fibres optiques). A l'inverse, certains éta- blissements, dont le code activité ne figure pas dans le champ

retenu, comptent des emplois TIC, sans qu'il soit possible de déterminer leur nombre.

Dans cette étude, si un établissement a un code activité TIC, l'ensemble de l'effectif est considéré comme relevant des TIC.

(12)

Principaux établissements des TIC en Bretagne selon la nomenclature OCDE TIC au sens strict

Nom de l'établissement Commune

d'implantation Secteur d'activité Effectif au

31/12/2001

SA France Telecom R&D Lannion Télécommunications nationales 1 800

Alcatel CIT Lannion Fabrication d'appareils de téléphonie 1 500

Thalès Systèmes Aéroportés S.A Brest Fabrication d'équipements d'aide à la navigation 1 000

Alcatel Business Systems Brest Fabrication d'appareils de téléphonie 900

SAGEM SA Fougères Fabrication d'appareils de téléphonie 800

CANON Bretagne SA Liffre Fabrication de machines de bureau 800

Mitsubishi Electric Telecom Europe Etrelles Fabrication d'appareils de téléphonie 700

France Telecom Ateliers Centraux Lanester Télécommunications nationales 700

Stmicroelectronics SA Rennes Fabrication de composants électroniques actifs 500

Société Transpac Cesson-Sévigné Autres activités de télécommunications 400

Secteur du contenu

Nom de l'établissement Commune

d'implantation Secteur d'activité Effectif au

31/12/2001

Société Ouest France Rennes Edition de journaux 1 300*

Le Télégramme de Brest et de l’Ouest Morlaix Edition de journaux 500

François Charles Oberthur Chantepie Autre imprimerie (labeur) 350

Effectifs supérieurs à 500 arrondis à la centaine, effectifs compris entre 100 et 500 arrondis à la cinquantaine

* Il s’agit de l’établissement le plus important sur la commune de Rennes. Ouest-France possède également d’autres unités moins importantes sur la commune.

Aux franges des TIC

Un groupe de travail composé du Conseil Régional, du SGAR (Secrétariat Général aux Affaires Régionales), de la CRCI (Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie), de la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’En- vironnement) et de la MEITO (Mission pour l’Electronique, l’Informatique et les Télécommunications de l’Ouest) a validé la nomenclature OCDE pour cette étude.

Ce groupe a également identifié, parmi les établissements ne relevant pas de cette nomenclature, ceux dont l’activité est proche des TIC. Les plus importants sont :

Un ensemble d’établissements d’effectif moins élevé fait également partie de la frange des TIC. Il s’agit de :

Des établissements d’enseignement supérieur ont des disciplines proches des TIC : l’INSA (Rennes), l’ENSTB (Plouzané), l’ENSIETA (Brest) et l’ENSSAT (Lannion).

Au total, ces unités à la périphérie des TIC rassemblaient autour de 2 000 emplois au 31/12/2001.

Thomson Multimedia R&D Cesson Sévigné 400 salariés au 31/12/2001

Thomson Broadcast System Cesson Sévigné 400 “

Mitsubishi Electra Telecom Europe Rennes 250 “

GERPI SA Rennes 100 “

OKTES Lannion

Telindus France Cesson Sévigné

Réseaux locaux et services télé Cesson Sévigné

Testelec Châteaubourg

Alcyon Châteaubourg

CANON Research Centre France Cesson Sévigné

Thalès Information Systems Brest

Optocom Innovation Lannion

Mitsubishi Elec Info Tech Cent Europe VB Rennes

Logicom Brest

Millenium Convergence - Siradel Saint-Grégoire

(13)

services immatériels concentrent la moitié des emplois TIC du pays (contre 36 % au niveau régional) : beaucoup d'unités de France Télécom et de nom- breuses sociétés informatiques sont lo- calisées sur Rennes et sa périphérie (CAP GEMINI ou TEAMLOG).

Dans le pays de Trégor-Goëlo, les TIC rassemblent 5 600 emplois. Ces activi- tés ont un poids quatre fois plus impor- tant dans ce pays (15,1 %) que dans l’ensemble de la région (3,9 %). Cette spécialisation résulte à la fois de l’im- portance des activités de fabrication,

mais aussi des services immatériels (té- lécommunications, informatique). Dans ce pays, sont localisés de très grands établissements comme Alcatel, fabri- cant d’appareils de téléphonie (1 500 salariés fin 2001) ou le centre de Re- cherche et Développement de France Télécom (1 800 salariés). Ces deux uni- tés sont implantées sur la commune de Lannion qui abrite d’autres établisse- ments importants d’activités de fabrica- tion comme la SAGEM.

Dans les pays de Vitré et de Brest, la part de l’emploi dans les TIC dépasse la moyenne régionale (respectivement 5 % et 4,4 %). Dans le pays de Fougè- res, cette proportion est comparable à celle de l’ensemble de la région. Pour ce dernier et pour le pays de Vitré, les activités de fabrication (téléphonie, ma- chines de bureau, matériel informa- tique…) sont sur-représentées par rap- port à la moyenne. Ces deux pays abritent notamment des établissements d’un millier de salariés : SAGEM à Fou- gères et Mitsubishi1à Etrelles. Plusieurs activités de fabrication sont présentes sur le pays de Brest avec la téléphonie (Alcatel), ou la fabrication d’équipe- ments d’aide à la navigation (Thalès, Thomson ou la SNEF).

Emplois TIC par commune (50 et plus) et indicateur de spécificité par pays

Source : INSEE - recensement de la population 1999

© INSEE - IGN 2002 20

50

3 000

200 100

6 500 Indicateur

de spécificité par pays (*)

Emplois par commune

(*) L'indicateur de spécificité d'un pays est le rapport entre la part de l'emploi des TIC dans l'emploi du pays et cette même part au niveau régional. Un indice supérieur à 100 montre une sur- représentation des TIC dans le pays par rapport à la moyenne bretonne.

Pays de Fougères

Pays de Vitré

Pays de Vannes Pays

d'Auray Pays

de Lorient Pays de Cornouaille

Pays de Brest

Pays de MorlaixPays du Trégor-Goëlo

Pays de Dinan

Pays du Centre-Est

Bretagne Pays du Centre-Bretagne

Pays de Pontivy Pays du Centre-Ouest

Bretagne

Pays de Guingamp

Pays de Saint-Brieuc

Pays de Rennes

Pays de Brocéliande Pays de Saint-Malo

Pays de Redon et de Vilaine Pays des Vallons

de Vilaine

Emploi dans les TIC dans les pays bretons (pays qui comptent au moins 500 emplois dans les TIC)

Ensemble des TIC Tic au sens strict Secteur du contenu Emploi Part dans

l'emploi total

du pays (en %) Emploi Part dans l'emploi total

du pays (en %) Emploi Part dans l'emploi total du pays (en %)

Rennes 13 024 6,4 10 016 5,0 3 008 1,5

Brest 6 340 4,4 5 334 3,7 1 006 0,7

Trégor-Goëlo 5 621 15,1 5 313 14,3 308 0,8

Cornouaille 3 583 3,1 2 673 2,3 910 0,8

Lorient 2 648 3,5 2 281 3,1 367 0,5

Vitré-Porte de Bretagne 1 831 5,0 1 623 4,5 208 0,6

Saint-Brieuc 1 399 1,9 929 1,3 470 0,6

Saint-Malo 1 370 2,7 1 032 2,1 338 0,7

Vannes 1 289 1,9 1 040 1,5 249 0,4

Morlaix 1 280 2,7 464 1,0 816 1,7

Fougères 1 213 4,0 1 152 3,8 61 0,2

Redon et Vilaine 878 3,7 734 3,1 144 0,6

Dinan 846 2,7 729 2,4 117 0,4

Guingamp 515 2,2 341 1,5 174 0,7

Bretagne 43 329 3,9 34 525 3,1 8 804 0,8

Source : Insee - recensement de la population 1999

1 : Cette unité devait cesser son activité fin 2002

(14)

Dans le centre de la Bretagne, les TIC regroupent un nombre d’emplois moins important. Que ce soit dans le Centre-Bretagne, le Centre-Ouest ou le Centre-Est, la part des TIC dans l’emploi total est au moins cinq fois plus faible que dans l’ensemble de la Bretagne.

Un secteur en développement dans les années 90

Le secteur des TIC s’est développé au cours des dernières années, en témoi- gnent les créations d’entreprises, plus nombreuses dans ce domaine que dans l’économie générale. En effet, le taux moyen de création pure sur la période 1997-2001 dépasse nettement celui ob- servé pour l’ensemble des activités (11,8 % contre 5,8 %). C’est dans les TIC au sens strict que ce taux est le plus élevé (16 %), alors que dans le secteur du contenu, le taux est plus proche de la moyenne tous secteurs confondus. Par ailleurs, alors que le taux breton de création pure pour l’ensemble des activités est comparable à la moyenne de province, la Bretagne se démarque nettement pour les TIC : le taux moyen de création d’entreprise dans la région est presque deux fois plus élevé que la moyenne de province, qu’il s’agisse des TIC au sens strict ou du secteur du contenu.

Ces technologies contribuent à l’attrac- tivité de la région : 17 % des emplois bretons des TIC sont occupés par des personnes qui n’habitaient pas la Bre- tagne en 1990 (contre 11,6 % de l’en- semble des emplois). Dans les services immatériels (télécommunications et in- formatique), cette proportion dépasse 20 %, ce qui correspond à 3 300 em- plois. Dans les activités de fabrication, comme dans les activités industrielles du secteur du contenu, environ 14 % des emplois en 1999 sont occupés par des personnes n’habitant pas la Bre- tagne en 1990.

Une situation moins favorable en 2002

Après une décennie 90 de croissance à deux chiffres, le secteur des TIC a connu des difficultés au plan mondial au cours des deux dernières années. En France, des suppressions d’emploi ont été an- noncées dans de nombreuses entrepri- ses, et la Bretagne n’a pas été épargnée, comme en témoignent les difficultés

d’Highwave ou la cessation d’activité prévue pour l’établissement Mitsubishi d’Etrelles.

L’emploi a continué à progresser dans le secteur des TIC en Bretagne2en 2000 et 2001, mais il a diminué de 3% de mars 2001 à mars 2002. Ce sont les activités de fabrication qui ont souffert en 2002, alors que les services immatériels ont continué à créer des emplois, à un rythme cependant moins soutenu qu’auparavant.

Compte tenu de ces évolutions, l’em- ploi breton dans les TIC s’établirait en mars 2002 à 48 000 personnes environ.

nFrançois-Xavier DUSSUD

2 : Source : Insee-URSSAF. Cette source couvre envi- ron 60 % de l’emploi salarié

Nombre d’emplois dans les TIC occupés par des personnes arrivées en Bretagne entre 1990 et 1999

Nombres d’emplois 1999

Dont emplois occupés par une personne n’habitant pas

en Bretagne en 1990

Nombre %

TIC au sens strict 34 525 6 033 17,5

Activités de fabrication 17 228 2 352 13,7

Services liés à des biens 1 719 326 19,0

Services immatériels 15 578 3 355 21,5

TIC au sens élargi 8 804 1 323 15,0

Industrie 7 552 1 031 13,7

Services 1 252 292 23,3

Ensemble des TIC 43 329 7 356 17,0

Ensemble des emplois

toutes activités confondues 1 115 252 129 000 11,6 Source : Insee – recensement de la Population 1999

Taux moyen de création pure sur la période 1997-2001 (en %) au sens strictTIC Secteur

du contenu Ensemble

des TIC Toutes activités confondues

Bretagne 16,0 6,9 11,8 5,8

Province 8,9 3,9 6,8 5,3

France

métropolitaine 17,3 8,4 13,6 7,3

Note : le taux est le nombre annuel moyen de créations pures d’entreprise sur la période 1997-2001 rapporté au nombre d’entreprises au 1er janvier 1997

Source : Insee - Sirene

Évolution de l’emploi salarié depuis le recensement de mars 1999 (en %) Bretagne Mars 1999

à mars 2000 Mars 2000

à mars 2001 Mars 2001

à mars 2002 Mars 1999 à mars 2002 Tic au sens

strict + 3,3 + 12,2 - 3,1 12,3

Tic au sens

élargi + 1,5 + 5,4 -2,2 4,7

Total TIC + 3,0 + 10,8 - 3,0 10,8

Source : Insee - URSSAF

Pour en savoir plus

•L’industrie française des technologies de l’information et de la communication en chiffres / avec la participation de Ray- mond Heitzmann, Pierrette Briant ; Ser- vice des études et des statistiques indus- trielles. - Paris : SESSI, 2001. - 31 p. - (Production industrielle) ;

•Les technologies de l’information et de la communication dans l’industrie / Pierrette Briant, Paul Feuvrier, Ray- mond Heitzmann ; Service des études et des statistiques industrielles. - Paris : SESSI, 2001. - 135 p. - (Chiffres clés.

Référence).

•Les TIC en Bretagne : emplois, métiers, formations ; GREF Bretagne, Janvier 2003

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Langue bretonne et autres langues : pratique et transmission

En région Bretagne, 12 % des adultes parlent le breton.

Si les langues étrangères sont en majorité apprises à l’école, le breton est, lui, transmis par les parents. La pratique

de cette langue est dix fois plus forte dans le Finistère qu’en Ille-et-Vilaine. 30 % des agriculteurs et 8 % des cadres parlent le breton. Au cours du siècle, la proportion de brittophones n’a cessé de diminuer, la transmission du breton des parents aux enfants déclinant progressivement, au bénéfice du français.

E

n 1999, un adulte breton sur cinq déclare « qu’actuellement il lui ar- rive de discuter avec des proches (conjoints, parents, amis, collègues,

commerçants…) dans une autre langue que le français ». Plusieurs langues sont alors citées, mais le breton arrive large- ment en tête avec 257 000 locuteurs1,

soit 2,3 fois plus que pour l’anglais (112 000 locuteurs). Les autres langues sont d’un usage très limité (elles ne concernent pas plus de 1,5 % des adul- tes), les plus utilisées étant le gallo et l’espagnol.

Les langues étrangères sont apprises à l’école

Si dans certaines régions, l’immigration est à l’origine du développement des langues étrangères, en Bretagne la situa- tion est très différente. Italien, arabe et portugais sont quasi absents du paysage linguistique : ils sont parlés par moins de 0,3 % de la population. Parmi les adultes qui déclarent parler anglais, espagnol ou allemand, très peu ont reçu la langue par voie familiale (1 locuteur sur 6 pour l’es- pagnol, 1 sur 17 pour l’anglais).

Langues pratiquées en Bretagne

Langue Nombre de locuteurs Proportion de locuteurs (en %)

Breton 257 000 12,0

Gallo 28 300 1,3

Autres langues régionales 8 200 0,4

Anglais 111 600 5,2

Espagnol 24 300 1,1

Allemand 18 000 0,8

Italien 5 700 0,3

Arabe et langues du Maghreb 5 000 0,2

Portugais 4 500 0,2

Autres langues étrangères 16 000 0,7

Ensemble 428 000 20,0

Champ : les personnes de 18 ans et plus

Lecture : 12 % des adultes parlent le breton, 20 % parlent au moins une langue régionale ou étrangère Source : Insee - Enquête Etude de l’histoire familiale 1999

1 - Par locuteur d’une langue, on désigne ici les per- sonnes ayant répondu qu’il leur arrivait de parler cette langue avec des proches. Le champ se réduit donc aux locuteurs actifs, et ne prend pas en compte les locu- teurs passifs (ceux qui comprennent la langue mais ne savent pas la parler).

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