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EducRecherche Volume 4 N° 4 Année 2014 _______________________________________________________________________________
Note éditoriale
L’éducation nationale, en tant qu’investissement productif et stratégique, a toujours bénéficié de la première priorité de l’Etat qui n’a pas cessé de mobiliser les compétences et les moyens nécessaires pour la prise en charge de la demande sociale et de là, répondre aux besoins du développent national. Des investissements colossaux sont déployés dans la densification du réseau infrastructurel et son équipement pédagogique ainsi que dans le recrutement et la formation des enseignants. Les effectifs des élèves et des personnels d’encadrement se sont accrus proportionnellement à la dépense publique et au regard des montants budgétaires. La question du gain en termes d’efficience se pose actuellement. Les résultats des enquêtes comparatives internationales montrent que notre système d’éducation et de formation reste en deçà des espérances collectives.
Aujourd’hui, le système éducatif doit répondre à cette demande quant à son efficacité dans la formation des élèves et leur préparation à affronter des études supérieures ou le marché de l’emploi. Les questions soulevées sont, entre autres de savoir ce qui en est de la qualité du système et de son pilotage. Est-il capable d’assurer l’égalité des chances et de garantir la réussite de tous les élèves ? Aussi, le ministère de l’éducation nationale s’est- il engagé dans une réforme d’une grande ampleur visant à ouvrir l’école algérienne aux enjeux et aux défis du XXIème siècle, en améliorant sa qualité et sa pertinence.
Dans ce contexte, l’évaluation des objectifs réalisés nécessite une approche collaborative et participative de tous les acteurs. En partant de standards préalablement déterminés, ce type d’évaluation se base sur un ensemble d’indicateurs, correspondant à des données statistiques, qui mettent en lumière les caractéristiques du système éducatif à un moment donné. Evaluer ainsi permet de savoir si l’on a atteint les objectifs en termes de réussite scolaire pour tous et/ou de réduction des inégalités, de mesurer les progrès réalisés ou éventuellement d’estimer l’étendue du gap.
Une politique d’évaluation, renforcée par la Loi d’orientation n° 08-04 du 23janvier 2008, est à mettre en place pour promouvoir une culture de la performance et du résultat. La Direction de l’évaluation et de la prospective du ministère de l’éducation nationale, en collaboration avec l’inspection générale, l’Institut National de Recherche en Education (INRE) et/ou des organismes extérieurs nationaux ou internationaux sont à même à réaliser des études et recherches sur le pilotage et la gouvernance du système et de la réforme engagée.
Nouria BENGHABRIT Ministre de l’Education Nationale