• Aucun résultat trouvé

Journal communautaire de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert, Saint-Damase Volume 39, numéro 1, janvier 2022

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Journal communautaire de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert, Saint-Damase Volume 39, numéro 1, janvier 2022"

Copied!
36
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

BUTS ET OBJECTIFS DU JOURNAL L’ATTISÉE

• Se donner un outil de développement communautaire.

• Créer des liens entre les organismes de la région.

• Favoriser l’échange d’idées et d’opinions.

• Permettre l’expression de tous.

• Transmettre de l’information.

• Encourager le développement culturel et stimuler la création littéraire.

L’ATTISÉE se garde toujours le privilège de modifier ou écourter un texte et refuse de publier des articles non signés ou à caractère répétitif ou polémique

Journalistes à la pige et collaborateurs : Rose-Hélène Fortin, Sylvain Lord, Rachel Grou, Huguette Soumis, Serge Picard, Suzanne Chabot, Hervé Bernier, Jean Parent

Tri des textes : Gisèle Desrosiers, Thérèse Pelletier Dubé

Révision et correction : Donald Pelletier, Huguette Soumis, Serge Picard

Tenue de livres : Claudine Pelletier

Conception et mise en pages, mise à jour du site Web : Laurie Rioux Conseil d’administration

Président par intérim : Serge Picard Vice-président : Gilles Picard Secrétaire : Jean-Pierre Bilodeau Trésorière : Claudine Pelletier

Administrateurs : Gisèle Desrosiers, Daniel Chouinard, Denise Pelletier, Thérèse Pelletier Dubé, Hervé Bernier

TARIFS 2022

Annonces publicitaires mensuelles Prix pour les publicités déjà montées (taxes, conception, retouches en sus)

Carte professionnelle : 25,65 $

1/4 page : 51,00 $ 3/4 page : 160,00 $ 1/3 page : 76,65 $ 1 page : 199,00 $ 1/2 page : 102,00 $ Dos : 220,00 $ Conception et retouches : Les prix peuvent varier selon la com- plexité et le format du montage publicitaire. Les coûts seront four- nis sur demande.

Ce journal est tiré à 2 935 exemplaires et est distribué gratuitement dans tous les foyers de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Aubert et Saint- Damase. À l’extérieur de ce territoire, l’abonnement est de 35 $ annuellement et est payable au journal L’ATTISÉE.

L’ATTISÉE est un journal à sociétariat. Le coût de la cotisation annuelle est de 10 $.

Nous encourageons nos lecteurs à utiliser les articles parus dans ce journal et leur demandons d’en mentionner la source.

Le journal communautaire L’ATTISÉE bénéficie d’une aide financière du ministère de la Culture et Communications

Dates de tombée 2022

Les publicités sont importantes pour continuer à distribuer gra- tuitement le journal. Merci à toutes les entreprises qui nous sup- portent et bienvenue aux autres au cours des prochaines parutions.

Faites-nous parvenir vos articles ou publicités avant la date de tombée ci-dessous. Le montage du journal se fait graduelle- ment durant tout le mois. Nous recevons des textes et des publi- cités à tous les jours et nous priorisons les premiers arrivés. De plus, chaque article se doit d’être approuvé par le comité. Plus vous vous rapprochez de la date de tombée, moins vous avez de chance qu’il reste de la place et que votre texte soit accepté.

Le journal se réserve le droit de publier ou non les articles en fonction de l'espace disponible.

Mois Tombée

MERCREDI

jusqu'à 16 h Posté le :

Février 2022 12 janvier 2022 27 janvier 2022 Mars 2022 9 février 2022 25 février 2022 Avril 2022 16 mars 2022 31 mars 2022 Mai 2022 13 avril 2022 28 avril 2022

Juin 2022 11 mai 2022 27 mai 2022

Juillet 2022 15 juin 2022 30 juin 2022

• Site web : www.lattisee.com

• Courriel : journal.attisee@hotmail.com (Informations, textes, publicités).

• Pour devenir membre ou renouveler votre carte de membre : membres.attisee@hotmail.com

Journal L’ATTISÉE Maison Communautaire Joly

318-8, rue Verreault | Saint-Jean-Port-Joli | G0R 3G0 Tél.: 418 598-9590 *Laissez un message sur la boîte vocale

Nous vous invitons à visiter régulièrement notre site web.

Vous pouvez également consulter le journal, l'imprimer et le télécharger en ligne.

(3)

Rachel Grou

Que nous souhaitons-nous?

V

ous vous rappelez le 31 décembre 2019? Ça nous paraît si loin, une époque révolue. Familles, amis rassemblés pour accueillir la nouvelle année qui se pointait avec ses gros sabots.

Comme toujours on constatait comme le temps passe vite, combien les jeunes nous poussent dans le dos et nous font prendre conscience de l’inéluctable passage des grains de sable dans l’étroit goulot de notre sablier. D’ailleurs, en vieillissant, on a l’impression que le laps de temps se rétrécit entre ses retour- nements annuels.

Minuit sonné, comme toujours, on échangea les vœux. Oh, on les connaît, ils peuvent sembler convenus, éculés, ils n’en sont pas moins sincères. On se la souhaitait vraiment bonne et heureuse cette année 2020, santé, succès et projets à la clé. Little did we know, comme on dit en latin (!)... Nous étions loin de nous douter de ce qu’elle nous réservait, de ce qu’elle cachait dans sa besace. Dès ses premiers pas, des rumeurs inquiétantes nous parvinrent, nous imposant vigilance et prudence. Puis les rumeurs se transformèrent en coups de semonce qui confirmaient craintes et supputations.

Bon, on ne reviendra pas sur tout ce qui s’ensuivit, on les a vécus les angoisses, les restrictions, les pertes et les bouleversements. Cela a pris tellement de place qu’on a parfois du mal à se remémorer les bons moments qu’on a tout de même connus. L’exercice vaut la peine d’être fait : rappelons-nous le dévouement, l’entraide, les efforts déployés dans toutes les sphères du quotidien. Souvenons- nous aussi qu’au niveau individuel des épisodes lumineux nous ont parfois aidés à tenir le coup.

Le temps pendant ce temps a suivi son bonhomme de chemin et nous nous sommes retrouvés à la veille d’une autre année. Période des Fêtes bien différente : rassemblements limités à quelques convives, voire réveillon et repas festifs en mode Zoom. Et qu’avons-nous souhaité en amorçant l’an 2021 presque timide de se montrer? Un vaccin au plus sacrant, bon sang! Allez, les laboratoires, concoc- tez-nous quelque chose que nous puissions retrousser nos manches pour accueillir cette aiguille si fine qu’on la sent à peine mais por- teuse d’un goût de liberté. On s’affaira un peu partout, diverses

recettes furent mises à l’épreuve, analysées, scrutées et approuvées.

La campagne de vaccination se mit en branle dans l’enthousiasme général... ou presque. Heureusement la plupart des gens comprirent qu’il s’agissait d’une contribution citoyenne, que de l’addition des efforts individuels dépendait le bien-être collectif.

Et maintenant au moment, encore une fois, de remplacer le calen- drier, que nous souhaitons-nous? Je dirais de la bienveillance, de l’empathie, de la solidarité. Que ceux qui hésitent encore se décident à tendre le bras vers la petite fiole pour quelques secondes à peine.

Espérons pouvoir ainsi à nouveau fréquenter des gens dont on s’est éloigné par prudence et par considération pour la communauté qui a besoin de l’apport de tous pour aspirer à des jours meilleurs.

Vivement qu’on passe à autre chose.

(4)

Et si c’était vrai!!

P

ar ici 2022!!!

Que la vie se dépose autrement…

Qu’il y ait des lumières et des couleurs qui s’allument sur la pla- nète entière et dans le cœur de chacun…

Que tous, vous puissiez retrouver le plaisir de vivre en vous recon- nectant avec la magie de l’Être, celle qui nidifie dans le cœur de l’enfant en soi…

J’accueille ce 2022 dans une espérance de mieux vivre remplie de créativité, de ressources infinies qui germent dans l’âme de chacun.

2022…

Je choisis la Vie, la belle vie, la grande vie, celle qui détient la clé de tous les possibles, celle qui vibre d’Amour, de Joie, de

Paix, de Liberté dans l’Unité, dans la réunion de tous les éléments de la Terre, dans le respect des différences, dans l’accueil et la confiance.

En ce 2022, les portes s’ouvrent sur un monde nouveau, et chacun est responsable de la semence déposée au creux de son cœur, dans la conscience de ce renouveau qui émerge.

C’est le véritable héritage de l’Amour, choisir la vie, choisir l’élan créateur, choisir d’être l’incarnation de cette vibration parfaite et aimante en soi.

Que 2022 soit Bénédictions et Grâces dans le cœur de chaque Être, que la planète retrouve équilibre et sérénité, pour que la vie se conti- nue dans la fluidité, la chaleur et la sincérité des retrouvailles.

Marguerite-Andrée Dubé

(5)
(6)

La MRC de L’Islet bonifie son offre de services aux entreprises dans la gestion des ressources humaines et l’attraction de la main-d’oeuvre

P

our que les entreprises de son territoire puissent continuer à rayonner, la MRC de L’Islet est heureuse d’annon- cer qu’elle bonifie son service-conseil aux entreprises par l’ajout de deux ressources qui accompagneront les employeurs dans la gestion des ressources humaines et dans le recrutement de talents.

Accompagnement personnalisé

D’abord, la MRC a embauché M. Hugues Picard comme conseiller afin d’offrir aux petites entreprises (50 employés et moins) de son territoire un accompagnement en gestion des ressources humaines. Cette décision a été prise dans le but de pallier, dans les plus pe- tites entreprises, à l’absence d’un employé ou d’un service dédié aux ressources humaines. Il s’agit d’une solution pour les aider à demeurer compétitives dans le contexte actuel.

Ainsi, les petites entreprises peuvent, entre autres, bénéficier d’une aide dans la rédaction de documents tels que le manuel de l’employé ou les politiques internes. Elles peuvent aussi être soutenues dans l’établissement de leurs conditions de travail, dans

l’élaboration de plans de développement, dans la mise en place d’un plan marketing des ressources humaines ou dans le dévelop- pement et l’amélioration de leur marque employeur.

Une stratégie régionale

Dans un second temps, la MRC coordonne une stratégie régionale visant à attirer et retenir les travailleurs sur le territoire.

Mme Sarah Ben Saad s’est jointe à l’équipe de la MRC comme conseillère à l’attraction de la main-d’œuvre dans le but d’assurer la mise en place de ces actions collectives. Elle est, entre autres, responsable du Réseau - Jobs à la tonne, un regroupement d’une

quinzaine d’employeurs ayant adhéré à l’un des forfaits offerts par la MRC. Ces différents forfaits leur permettent de bénéficier de services d’accompagnement et de visibilité. Ils sont proposés aux entreprises afin qu’elles puissent mettre leurs efforts en com- mun en ce qui concerne l’attraction et la rétention d’employés et pour qu’elles diversifient leurs actions de promotion des emplois.

Les emplois disponibles dans Région L’Islet sont présentés sur le Portail – Jobs à la tonne au https://www.regionlislet.com/portai- lemploi dans la section À propos. Ce portail est accessible à tous les employeurs du territoire. Il s’agit d’un outil virtuel gratuit per- mettant de faciliter la promotion des emplois offerts et de mettre en valeur les entreprises du territoire.

Services aux entreprises

(7)

De plus, Mme Sarah Ben Saad assure le bon positionnement des entreprises du territoire en faisant une vigie des tendances en res- sources humaines et en transmettant le résultat de ses recherches aux entreprises membres du Réseau - Jobs à la tonne. Elle repré- sente aussi la région et ses employeurs dans divers salons et foires de l’emploi, en plus de maintenir et d’élaborer des partenariats avec les organismes de régionalisation, Québec International et les MRC voisines.

Le service-conseil aux entreprises de la MRC comprend également l’accompagnement dans l’élaboration du plan d’affaires, le soutien à toutes les démarches de financement ainsi que l’appui offert pour favoriser le virage numérique, dont l’achat en ligne. Les entreprises intéressées par l’un ou l’autre de ces services d’accom- pagnement sont invitées à communiquer avec Sylvain Thiboutot

au 418 598-3076 poste 255 ou à s.thiboutot@mrclislet.com.

Josée-Ann Dumais, conseillère aux communications et au mar- keting territorial, MRC de L’Islet

(8)

vantage d’animation, d’espaces aménagés et de lieux conviviaux, notamment en saison hivernale. Huit municipalités ont pris la décision d’y participer : Saint-Adalbert, Sainte-Louise, Sainte- Perpétue, Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Pamphile, Saint-Roch-des- Aulnaies, L’Islet et Tourville. Pour découvrir la liste des arrêts et leur emplacement, les gens sont invités à se rendre au www.

regionlislet.com/hiver. Ces lieux seront également animés dans les prochains mois par diverses

activités. La programmation complète sera également pré- sentée sur la page Web de l’initiative.

Région L’Islet et Destination Région L’Islet feront la pro- motion du mouvement lumi- neux et des arrêts bienveil- lants qui se déploieront de la mi-décembre à la mi-mars par le biais de leurs médias so- ciaux. Ils invitent les citoyens à suivre leur page Facebook pour connaître les détails.

Josée-Ann Dumais, conseil- lère aux communications et au marketing territorial, MRC de L’Islet

Un hiver chaleureux et illuminé dans Région L’Islet!

D

ans la perspective d’une future stratégie hivernale à l’échelle du territoire, la MRC de L’Islet lance la seconde édition de son mouvement Neige & Lumières visant à créer un parcours lumi- neux sur le territoire et ainsi égayer la saison hivernale. Cette année, grâce à l’engagement des municipalités, elle ajoute à cette initiative l’amé- nagement d’arrêts bien- veillants permettant aux citoyens de se rencontrer à l’extérieur durant la sai- son froide.

L’année dernière, la MRC de L’Islet avait invité les intervenants touristiques, les organismes, les insti- tutions et les administra- tions municipales de son territoire à emboîter le pas et à participer au mouvement Neige & Lumières en décorant leurs locaux ou leurs espaces publics. Elle répète l’initiative cette année, avec l’objectif renouvelé d’apporter de la bonne humeur et de réchauf- fer le cœur de sa communauté. Pour en faire partie, les participants n’ont qu’à décorer l’extérieur de leur commerce, de leurs bureaux ou de leurs installations afin de contribuer à la création de villages plus lumineux et ainsi insuffler l’envie à la population de se bala- der dans les rues.

Il faut dire que le contexte de la pandémie a donné l’occasion à plusieurs citoyens d’appri- voiser l’hiver en multipliant les occasions de sortir à l’extérieur pour contrer la morosité et l’isolement du moment. Beaucoup de per- sonnes ont apprécié se retrouver dans des es- paces lumineux, réconfortants, sécuritaires leur permettant de rencontrer des gens tout en pré- servant une distanciation physique. C’est donc dans cette optique que le projet se poursuit.

Une nouveauté pour la deuxième édition!

Cette deuxième édition sera bonifiée par l’ajout de 9 arrêts bienveillants implantés grâce à la participation des municipalités. Ces espaces, munis de chaises, de lumières décoratives et d’un feu d’ambiance, offriront aux citoyens ou visiteurs un lieu chaleureux pour s’asseoir et profiter de l’extérieur entre amis. À titre de

La placette bienveillante aménagée par le Musée maritime du Québec

(9)

Faire entrer la nature dans sa vie…

D

epuis plusieurs mois, nous sommes appelés à redéfinir ce qui est bon pour notre santé et notre bien-être. Saviez-vous que la na- ture est une composante importante de notre santé? D’ailleurs, un mouvement se développe auprès de médecins dans l’ouest du pays et ils sont de plus en plus nombreux à prescrire des activités pério- diques en nature. Voyons pourquoi.

D’abord, la qualité de l’air est généra- lement meilleure à l’extérieur. Ensuite, le simple fait d’observer un paysage naturel a un effet très apaisant. Selon diverses études, cela réduit la pression artérielle et le niveau de stress. Cela aug- mente aussi la qualité du sommeil, les niveaux d’énergie et la joie de vivre.

De plus, s’exposer à la lumière naturelle stimule le système im- munitaire et permet de développer la vitamine D. Cette dernière contribue à la croissance osseuse, à la prévention de la myopie et à la réparation de l’ADN.

Être dehors encourage aussi les gens à être plus actifs et les bien- faits de l’activité physique ne sont plus à démontrer. Saviez-vous

que peu importe notre âge, plus la verdure nous entourant lors d’une sortie est abondante, plus nous aurons tendance à augmen- ter l’intensité de notre activité physique? Cela veut dire qu’en moyenne une balade en forêt sera plus active qu’une balade dans les rues de notre quartier. Il est donc avantageux de prendre le temps d’aller se balader en forêt périodiquement.

Enfin, les activités extérieures favorisent le jeu libre chez les enfants. Ce mode de jeu est très bénéfique dans le développe- ment personnel de l’enfant. Il contribue à l’assimilation de plu- sieurs aptitudes telles que la prise de décisions, la résolution de problèmes, la créativité et la coopération en plus de réduire les déficits de l’attention.

En résumé, être en nature est aussi bénéfique pour la santé men- tale que physique. Alors nous vous invitons à sortir et à profiter de nos belles forêts et de nos parcs boisés, et ce, en toute saison.

Ils sont des lieux idéaux pour l’activité physique, la découverte, l’exploration et l’éducation à tout âge.

Trouver un sentier près de chez soi : baliseqc.ca.

Par l’Association forestière du sud du Québec

Mélanie Bergeron, M.Sc. biol., agente de développement, Association forestière du sud du Québec

(10)

L

a pénurie de main-d’œuvre frappe le Québec sans précédent depuis déjà plusieurs mois et les MRC de Montmagny et de L’Islet ne sont pas épargnées. Actuellement, plusieurs régions cherchent activement à attirer de nouveaux citoyens dans leurs municipalités respectives. Les entreprises se doivent d’agir puisque la vitalité de ces régions ainsi que la survie de certaines entreprises et commerces en dépendent.

Ainsi, plusieurs entreprises de la région ont décidé d’unir leurs forces afin de trouver des solutions aux problématiques de recrute-

ment. Mentionnons que depuis le printemps 2021, le C.A.R.E.

Montmagny-L’Islet agit à titre de consultant dans la mise sur pied d’une concertation ma- nufacturière regroupant plus d’une trentaine d’entreprises participantes. Une des actions mise de l’avant est le dévelop- pement d’une campagne publi- citaire et d’un concours allé- chant qui ont pour objectif de faire revenir dans les régions de Montmagny et de L’Islet les gens habitant dans les grandes villes du Québec.

Un retour aux sources La présente campagne, à sa- veur réconfortante, a pour but de ramener sur le territoire les gens qui ont quitté les régions

Campagne de séduction « Retrouvez vos proches »

de Montmagny et de L’Islet. Nous souhaitons donc parler aux amis et aux membres de la famille qui sont restés en région dans le but de les rassembler avec ceux qui ont quitté. Car habiter en région amène son lot d’avantages... Qui ne rêve pas d’habiter sur un grand terrain vert avec un immense jardin, une piscine et une balançoire, le tout, pour un prix très abordable? Habiter dans la région de Montmagny ou de L’Islet, c’est aussi vivre dans un environnement sécuritaire tout en ayant accès à une panoplie d’endroits pour pratiquer ses loisirs.

Des emplois, il y en a!

La région regorge d’opportu- nités d’emploi. C’est plus de 500 postes disponibles dans plusieurs secteurs d’activités soit en fabrication, en soins de santé et assistance sociale, en commerce de détail, en agricul- ture, en foresterie ainsi qu’en transport et entreposage. La campagne publicitaire permet- tra au secteur manufacturier de combler plusieurs postes, mais également de permettre aux commerces et autres sec- teurs d’emploi de bénéficier des effets collatéraux de cette campagne.

Récompenser les participants Le C.A.R.E. Montmagny-L’Is- let souhaite aussi récompenser

(11)

les participants à la campagne en offrant l’opportunité de gagner un prix d’une valeur de 2 500 $. Comment participer? C’est simple, les participants n’ont qu’à inscrire un(e) ami(e), une sœur, un fils ou une voisine qui ont quitté la région, mentionner l’emploi qu’ils occupent et les organismes en employabilité se chargeront de leur trouver un emploi dans leur domaine. L’inscription se fait par le biais du site www.inscrivezvosproches.com.

Ce projet d’envergure est rendu possible grâce à la contribution fi- nancière des entreprises de la région ainsi que de la participation de différents partenaires : Desjardins, le CAE Montmagny-L’Islet, le Centre de services scolaires de la Côte-du-Sud, Extra Formation, le CFP L’Envolée, la SDÉ Montmagny, le CJE de la MRC de Mont- magny, la Ville de Montmagny et l’apport des commanditaires.

Émilie Goulet, adjointe administrative, C.A.R.E. Montmagny-L’Islet

(12)

ENTRETIEN DES SOUFFLEUSES

Centre Multiservices J C inc

tient à vous remercier pour votre confiance tout au long de l'année 2021

Bonne Année à tous !

Bonne Année 2022

(13)

Carte de membre

Objet : Mon adhésion, je la renouvelle ou je deviens membre

Pourquoi?

Assurer la con tinuité de mon journal

Un défi : J’invite une autre personne à adhérer

Comment ? Je mentionne mon nom, mon adr esse et le

nombre d’adhésions ainsi que le montan t de mon

don (s’il y a lieu).

1- Par dépôt direct en envoyant un courriel à

l’adresse suivante : membres.attisee@hotmail.com

P.S. Un autre petit plus

Votre collaboration est très précieuse! Merci!

Coût : Toujours 10$

3- À la maison communautaire Joly en déposant vos coordonnées et votre chèque dans la boite

du Journal L’Attisée.

Un petit plus Je fais un don

Cercle de Fermières

de Saint-Jean-Port-Joli

Nous tiendrons une rencontre amicale le 12 janvier 2022 à 13 h 30 à la salle communautaire Joly. À l’intérieur de cette rencontre, un atelier de couture sera animé par madame Marjolaine Pelletier. La pièce qui sera à l’étude, un sac à fruits. Les matériaux seront fournis. Celles qui ne désirent pas faire la confection du sac, sont invitées à venir nous voir durant cette activité.

Tous les mardis du mois de janvier, nous continuons nos chaussettes de dentelles. Les concours du mois sont : Couverture de bébé points boutonnés - Nap- perons réalisés automne 2021 - 3 tranches de pain de canneberges.

Claudine Pelletier, responsable des communications

2- Par la poste

Journal communautaire L’Attisée Inc.

313-8, rue Verreault,

Saint-Jean-Port-Joli, QC, G0R 3G0

(14)

Savez-vous que?

Les nouveaux cas de cancer :

O

n estime à près de 300 le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués dans les MRC de Montmagny et de L’Islet, par année. Ce nombre a presque doublé en 20 ans. Cette hausse provient surtout de la croissance démo- graphique et du vieillissement de la population ;

 Le risque de développer un cancer est 1,4 fois plus grand pour les hommes que pour les femmes.

Les décès attribuables au cancer :

 Environ le tiers des décès est attribuable au cancer, ce qui en fait la principale cause de mortalité dans la région comme au Québec ;

 Environ 125 décès de cancer sont enregistrés par année dans Montmagny-L’Islet.

Au moins 50 % des nouveaux cas de cancer correspondent à trois types particuliers :

 Pour les hommes : les cancers de la prostate (23 %), du pou- mon (20 %) et colorectal (13 %)

 Pour les femmes : les cancers du sein (29 %), colorectal (12 %) et du poumon (12 %).

Nous sommes là pour vous!

Il existe dans les MRC de Montmagny et de L’Islet, un service pour toute personne ayant ou ayant eu un cancer et leurs proches.

Ce service fait partie du soutien à la communauté offert par le Centre d’action bénévole des MRC de Montmagny et de L’Islet (CABML).

Centre d'action bénévole

des MRC de Montmagny et de L'Islet

Ce service a comme objectif de favoriser la socialisation et de répondre à des besoins d’entraide et de soutien. Celui-ci est dis- pensé par une intervenante et comprend ces différents éléments :

♥ Service d’écoute et de référence

♥ Ateliers divers (conférence à chaque mois)

♥ Déjeuner d’amitié (Montmagny, Saint-Jean-Port-Joli et Saint- Adalbert 1 fois par mois)

♥ Référence aux différents programmes d’aide financière et aide pour remplir les documents requis

♥ Prêt de prothèse capillaire

♥ Accompagnement transport pour aller aux rendez-vous médi-

♥ cauxAccompagnement en soins palliatifs et en fin de vie.

Pour plus d’information, contactez-nous : CABML r.bilodeau@cabml.ca  418 248-7242 poste 113.

Andrée-Anne Fortin, conseillère à l'action bénévole et responsable des communications

(15)
(16)

Une nouvelle année : 2022

Q

ue nous réserve-t-elle? C’est l’inconnu, mais je préfère vivre une journée à la fois sans trop penser au passé, duquel on ne peut rien changer.

L’important, c’est de conserver une bonne santé physique et men- tale. Être capable de demeurer chez soi et participer aux activités

des Nouveaux Sentiers pour moi. J’aimerais aussi retourner sur le marché du travail et continuer à écrire dans les journaux. Pour y arriver, il faut choisir des activités qu’on aime, prendre bien soin de soi et se garder du temps pour relaxer. Si on a besoin d’aide, ne pas hésiter à en demander. Tout cela aide à conserver un bon moral et à vivre heureux. Alors Bonne et Heureuse Année 2022 à tous les lecteurs!

Martine Blouin

(17)
(18)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

(19)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

Stéphen Lord, directeur général et secrétaire-trésorier

Nicolas Pilote, directeur de l'urbanisme et de

l'environnement

STATIONNEMENT DANS LES RUES PENDANT LA SAISON HIVERNALE

Afin de faciliter les travaux de déneigement dans les rues de la municipa- lité durant la période hivernale nous vous rappelons qu’en vertu du règle- ment 678-11 sur le stationnement, il est interdit de stationner un véhicule automobile dans les rues de la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli entre 23 heures et 8 heures jusqu’au 30 avril 2022 sous peine d’une amende de 30 $.

Nous comptons sur votre collaboration pour assurer un entretien de qualité de nos rues.

DÉVOILEMENT DE LA CLASSIFICATION DES FLEURONS DU QUÉBEC La corporation des Fleurons du Québec procédait dernièrement au 16

e

dévoi- lement de la classification horticole des municipalités évaluées en 2021.

La municipalité de Saint-Jean-Port-Joli conserve ses 4 fleurons grâce aux efforts constants déployés par l’équipe d’horticulteurs (madame Priscille Gagnon et monsieur Carl Bouchard) et aux propriétaires soucieux d’embellir leurs terrains.

La corporation des Fleurons tient à souligner les efforts consentis par la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli et de toutes les municipalités récompensées à travers la province pour embellir durablement le milieu et la qualité de vie de leurs citoyens.

Il est important de souligner que les classificateurs visitent près de 60 % du territoire de la municipalité et produisent un rapport d’évaluation professionnelle complet. Celui-ci explique la classification et suggère des pistes d’amélioration afin de poursuivre la bonification du verdissement municipal.

Pour découvrir les résultats de la classification 2021, consultez la brochure de la 16

e

édition des Fleurons du Québec au www.fleuronsduquebec.com.

(20)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

Nicolas Pilote, directeur de l'urbanisme et de

l'environnement

ÉCOCENTRE

Gestion Éco Vert Dur pour la disposition des objets recyclables au 82, rue Giasson (GESTION ÉCO VERT DUR).

Horaire d’hiver du 1

er

décembre à la fin mars : sur appel : 418 598-7773 ou 418 248-7773.

BACS À ORDURES ET À RÉCUPÉRATION

Vous devez placer vos bacs de déchets et/ou de récupération la veille de la collecte afin de vous assurer que peu importe l’heure de la collecte ils soient bien ramassés. Lorsque plusieurs bacs sont mis côte à côte, bien vouloir les espacer suffisamment.

Nous vous demandons de ramasser vos bacs le plus tôt possible après la collecte afin d’éviter qu’ils soient endommagés ou détériorés et pour faciliter les opérations de dénei- gement des rues.

Pour la collecte des bacs commerciaux veuillez laisser l’accès libre en tout temps les jours de collecte.

Il est important de noter que les feuilles, branches et résidus verts ne vont pas dans le bac de récupération (bac bleu).

NOTE IMPORTANTE : Pour la plupart d’entre vous, les bacs ont plus de 20 ans et certains ont une usure normale, mais demandent toutefois un entretien minimal. Saviez- vous que vous pouviez acheter des pièces à la quincaillerie ou encore en commander sur le site de l’entreprise USD GLOBAL (https://www.usdglobal.com/)

Nous avons à cœur de vous donner le meilleur service de collecte possible et lorsque vous nous informez d’une situation, soyez assurés qu’un suivi est fait auprès de notre entrepreneur. Ainsi, si vous êtes témoin d’une situation anormale qui implique la collecte des matières résiduelles, n’hésitez pas à nous communiquer l’information.

ATTENTION AUX CENDRES CHAUDES

L’entrepreneur chargé de la cueillette des ordures ménagères tient à aviser la population

que la réglementation municipale interdit de déverser des cendres chaudes dans les bacs

à ordures. En plus d’endommager les bacs, les cendres chaudes risquent de provoquer

un incendie à bord du camion lors du transport des déchets. L’entrepreneur se réserve

donc le droit de ne pas ramasser les bacs pouvant contenir de telles cendres.

(21)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

Martin Picard, directeur de la vie

communautaire

RÉCUPÉRATION DES ARBRES DE NOËL

Nous invitons les commerces et la population à récupérer leurs arbres de Noël en prenant soin de bien enlever toutes les décorations et ainsi faire un bon geste pour l’environnement. Vous pourrez vous départir de ceux-ci directement à l’écocentre Gestion Éco-Vert-Dur, situé au 82, rue Giasson à Saint-Jean-Port-Joli.

DATE : du 2 JANVIER au 14 JANVIER 2022 LIEU : Gestion Éco-Vert-Dur, 82 rue Giasson

CALENDRIER DES RENCONTRES DU CCU (Comité consultatif d’urbanisme) 2022

Pour faciliter notre travail de préparation des dossiers à présenter au comité consultatif d’urbanisme et au conseil municipal, une date limite de dépôt d’un dossier complet est fixée comme suit :

Date limite de présentation

d’une demande Réunion CCU Réunion du conseil

19 janvier 2022 26 janvier 2022 7 février 2022

16 février 2022 23 février 2022 7 mars 2022

16 mars 2022 23 mars 2022 4 avril 2022

13 avril 2022 20 avril 2022 2 mai 2022

18 mai 2022 25 mai 2022 6 juin 2022

15 juin 2022 22 juin 2022 4 juillet 2022

12 juillet 2022 19 juillet 2022 1 août 2022

17 août 2022 24 août 2022 6 septembre 2022

14 septembre 2022 21 septembre 2022 3 octobre 2022

19 octobre 2022 26 octobre 2022 7 novembre 2022

16 novembre 2022 23 novembre 2022 5 décembre 2022

Note : Pour une demande de dérogation mineure, il est possible que la date de dépôt des documents soit différente, puisqu’un avis public doit être publié avant la tenue de la rencontre du conseil.

NOUVEAUX EMPLOYÉS

La municipalité de Saint-Jean-Port-Joli accueille de nouveaux employés dans son équipe du département de la vie communautaire. Nous tenons

Nicolas Pilote,

directeur de l'urbanisme et de

l'environnement

(22)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

Virginie St-Pierre, coordonnatrice des services communau-

taires

donc à souligner leur nomination et à leur souhaiter officiellement la bienvenue dans notre organisation.

Steffie Lavoie-Lord, coordonnatrice des loisirs-événements. Elle sera entre autres res- ponsable de la gestion des réservations à la Vigie et offrira un soutien à l’organisation des différents événements culturels.

Maxime Goulet-Bernier, coordonnateur des loisirs-sports. Il assurera la gestion des activités sportives organisées et offrira un soutien aux organismes qui œuvrent dans ce domaine, notamment dans le dossier des sports de glace.

Jérôme Gagnon, coordonnateur des plateaux sportifs et récréatifs. Il sera responsable du bon fonctionnement des plateaux municipaux et de la gestion de ceux-ci, incluant les installations du Centre Rousseau.

LE RETOUR DE L’INFO-LOISIRS

Après une pause obligée par le contexte de la pandémie, l’Info-loisirs revient en force à temps pour l’hiver 2022. Que vous ayez envie de bou- ger, de créer, d’apprendre les rudiments d’un instrument ou d’une langue, ou de vous découvrir une nouvelle passion, le choix est vaste cet hiver!

Procurez-vous la brochure dans nos lieux publics (Centre socioculturel Gérard-Ouellet, Bibliothèque Marie-Bonenfant, Centre Rousseau, Maison com - munautaire Joly, et à la Maison des Jeunes) ou consultez la programmation complète sur notre site web : https://saintjeanportjoli.com/info-loisirs-hiver-2022/

RÉSERVATION DE LA SALLE COMMUNAUTAIRE JOLY

Vous cherchez un espace pour vous réunir ou encore pour offrir une conférence ou un atelier? La salle Joly, située à la Maison communautaire (318, rue Verreault) est dispo- nible à la location. Pour le détail des tarifs, contactez Virginie St-Pierre au 418 598-3084 poste 121 ou à virginiestpierre.sjpj@gmail.com.

Informez-vous sur les mesures COVID-19 en vigueur.

OFFRES D’EMPLOI SAISONNIÈRES

La municipalité de Saint-Jean-Port-Joli prépare déjà sa prochaine saison estivale. Nous

sommes à la recherche de candidates ou de candidats dynamiques afin de compléter

l’équipe du camp de jour pour l’été 2022. Les conditions et les descriptions complètes

(23)

Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli Chronique municipale Saint-Jean-Port-Joli

Comité de communications de la bibliothèque

des postes offerts seront bientôt disponibles sur notre site web (www.saintjeanportjoli.

com) et sur notre page Facebook.

Les personnes intéressées peuvent faire parvenir leur curriculum vitae accompagné d’une lettre de présentation par courriel à : virginiestpierre.sjpj@gmail.com ou déposer ces documents directement au bureau municipal, et ce au plus tard le 25 février 2022 .

BIBLIOTHÈQUE MARIE-BONENFANT Bonne année!

Des mots envoyés par fibre optique, des mots voyageant sur les ondes cellulaires, des mots imprimés sur du papier. Des mots pour rire, des mots pour découvrir et des mots pour apprendre. L’équipe de la biblio- thèque vous souhaite les plus beaux mots du monde pour la nouvelle année, qu’ils soient riches et hauts en couleur!

Nouveautés

Le Père Noël a visité la bibliothèque au mois de décembre et y a laissé de nombreuses nouveautés! Vous pourrez retrouver sur nos rayons Pour rien au monde, de Ken Fol- lett, un suspense où plane le doute d’une troisième guerre mondiale. Louise Tremblay D’Essiambre et Marthe Laverdière poursuivent leurs séries d’époques avec Place des érables Tome 3 et Les collines de Bellechasse : Alice, Aline et Rosalie. Pour les adeptes de politique, vous pourrez lire Les vérités du cœur : mon rêve américain de Kamala Harris ainsi que la bande dessinée René Lévesque : Quelque chose comme un grand homme. Les plus jeunes pourront retrouver le célèbre Agent Jean dans de nouvelles aventures et mettre le nez dans les plus récents romans et albums dont La légende de Paul Thibault. De belles lectures pour l’hiver!

Quelles activités aimeriez-vous avoir à la bibliothèque?

Dès février, l’équipe de la bibliothèque aimerait offrir des activités mensuelles en lien avec la lecture, gratuites et pour tous les âges. Nous aimerions, par exemple, orga- niser un club de lecture et des séances de jeux de société. Si vous êtes intéressés ou intéressées à participer à ce type de rencontre, communiquez avec nous pour donner vos disponibilités, ainsi nous pourrons choisir un horaire qui convient à toutes et tous.

Heures d’ouverture

Dimanche 10 h à 12 h – Mardi 14 h à 16 h – Mercredi 18 h 30 à 20 h – Vendredi 14 h à 16 h

Notre adresse courriel a changé en novembre pour devenir biblio.stjean@telus.net

📞 418 598-3187 🏠 7-B, Place de l’Église, Saint-Jean-Port-Joli

(24)

Le temps des Fêtes et la santé mentale

P

endant le temps des Fêtes nous devons nous soucier de notre santé mentale et de celle de nos proches. Cette période peut être angoissante, fragilisant notre équilibre mental. On doit faire les achats, emballer les cadeaux, écrire et envoyer les cartes de voeux, décorer la maison, planifier les déplacements et préparer la nourriture. Pour les personnes qui ont des problèmes de santé mentale, ces festivités peuvent présenter des défis de taille : les foules, lumières étincelantes, bruit, nombreux baisers et câlins ne sont pas nécessairement agréables. Nous oublions que les choses qui nous réjouissent peuvent être une source de sentiments négatifs pour d’autres personnes. Pendant les Fêtes, nous devrions être sensibles à ces différences.

Les chansons de Noël peuvent nuire à notre santé mentale et déclencher un compte à rebours dans notre esprit qui peut causer

de l’anxiété. Elles nous invitent à replonger dans notre passé, difficile pour plusieurs. Au moment de faire le sapin ou de décorer l’appartement, la musique nous procure une sensation de joie. Au bout d’un instant, ce ne sont plus les bons souvenirs qui traversent l’esprit des personnes qui ont peu de liens, qui sont seules ou qui ne sont pas en bon terme avec leur parenté.

Les Fêtes nous ramènent à la famille, aux amis, aux traditions.

Elles nous rappellent aussi la disparition d’êtres aimés. C’est la période parfaite pour la nostalgie, surtout quand on a de bonnes raisons de s’ennuyer. Nous sommes privilégiés lorsque nous pou- vons compter sur le soutien de notre cocon familial et nos amis durant cette période. Imaginons comment on peut se sentir quand on n’a personne avec qui partager notre affection.

(25)

Les spécialistes en santé mentale s’entendent pour dire que la reconnaissance est une excellente façon de se remonter le moral.

Soyons reconnaissants pour les bons moments, les vacances, les bons repas, les occasions de revoir des êtres chers et pour tout ce que nous avons reçu de positif durant l’année. Pour réduire le risque de développer des émotions négatives (honte, culpabilité, colère) pour les promesses non tenues, il est recommandé de main- tenir son réseau social actif et d’élaborer des résolutions réalistes et réalisables. L’anxiété aura moins d’impact si nous gardons le contact avec nos proches ou si nous nous impliquons à une cause.

Pour combler notre solitude ou pour nous faire plaisir nous pouvons : lire un roman, réorganiser notre espace de vie, faire une visite virtuelle d’un musée, écouter une musique apaisante ou danser sur un air plus rythmé, faire de la peinture, du dessin, de la photo, du tricot, des casse-têtes, pratiquer la visualisation, la méditation, le yoga ou visualiser des séries en rafale. Même sous la neige, il est prouvé qu’une sortie à l’extérieur a des effets bénéfiques sur notre santé. Accordons du temps aux personnes que nous aimons.

Les routines quotidiennes, manger des aliments sains, bien dormir, réduire sa consommation d’alcool et faire de l’exercice nous apportent un sentiment de sécurité et de plénitude. Et puis, faisons preuve de compassion envers nous-même. Finalement, prenons le temps de rire, de vivre! Bonne et heureuse Année 2022!

Sources: https://www.ma-grande-taille.com/culture/chansons-noel- seraient-dangereuses-pour-sante-mentale-281649; https://urbania.ca/

article/noel-et-notre-sante-mentale-le-stress-de-lintimite; https://www.

canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/feuille-derable/defense/2020/12/

evaluation-notre-sante-mentale-pendant-fetes.html; https://www.

esantementale.ca/World/Survivre-aux-ftes-de-fin-dannee-information- pour-les-adultes/index.php?m=article&ID=56004;https://www.huffpost.

com/archive/qc/entry/noel-sante-mentale-risque-temps-des-fetes- isolement_a_23605653

Sylvie Leblanc pour Les Nouveaux Sentiers de la MRC de L’Islet

(26)

« C

onnu dans la Côte-du-Sud comme Barabbas dans la Passion, écrivait Gérard Ouellet, Servule Dumas1 était, à la vérité, toute une institution, tout un spécimen de la race humaine […] ; un de ces types qui eût mérité d’entrer dans la galerie des “Originaux et détraqués” du poète Louis Fréchette2 ».

Menuisier de père en fils

Né à Saint-Jean-Port-Joli le 12 novembre 1837, Éric Servule Dumas était le fils de Joseph Dumas et de Marie-Louise Duval. Son père était originaire de Saint-Gervais-de-Bellechasse. D’après Arthur Fournier, il est venu apprendre le métier de menuisier à Saint-Jean sous l’influence de son oncle François Boissonnault qui s’y illustre comme curé de 1814 à 18433.

Au terme de son apprentissage, Joseph Dumas se marie en 1835, se construit une maison et s’installe comme menuisier dans ce qu’on appelait autrefois « le bout » ou le « Canton des Bourgault4 ». « Il n’était pas riche, écrit Fournier, car il ne possédait au monde que ses outils, sa maison, une étable avec une vache, mais toute son ambition se bornait à vivre heureux de son travail, lui et sa femme ».

De leur union naît un premier garçon qui meurt à un mois (20 février 1836). Après Servule, Marie Duval accouche d’un troisième fils qui meurt à deux ans (6 juin 1841).

Servule a probablement fréquenté l’école de Trois-Saumons, la seule ouverte, à l’époque, du côté ouest du village. En 1851, il est men- tionné au recensement comme menuisier, mais ses aptitudes pour l’étude convainquent ses parents de l’envoyer à l’École normale de Montréal, probablement avec l’aide de l’abbé Hospice-Anthelme Verreault qui en était le principal5.

En 1858, Servule décroche le diplôme nécessaire pour enseigner dans les écoles élémentaires6 ; à l’automne, il est cité parmi les

« instituteurs disponibles7 » et part enseigner l’anglais chez les Iro- quois de Caughnawaga, près de Montréal. Pour des raisons qui nous échappent, l’expérience ne dure pas. Au recensement de 1861, on le retrouve à Saint-Jean, chez son père, identifié comme « ex-insti- tuteur ». Au recensement suivant (1871), il est mentionné comme menuisier. Le père est mort depuis 1863 ; le fils a repris le métier avec un succès relatif. Servule se spécialise dans la fabrication de fenêtres, qui lui auraient valu une mauvaise réputation : d’après Gérard Ouellet8, on disait, de toute fenêtre qui fermait mal : « C’est un châssis à Servule ».

Orateur prolifique

Arthur Fournier, qui a connu Servule comme artisan, estimait pour sa part qu’il était « assez adroit pour ce genre de travail, mais il n’était pas assidu à son établi de menuisier, il avait la manie de compo- ser des discours politiques ou historiques qu’il écrivait et apprenait ensuite par cœur9 ».

« […] il passait bien du temps à faire des compositions sur la politique et autres sujets. Dieu seul sait tout le papier qu’il a cou-

vert de tout ce qui lui passait par la tête, et je crois que s’il les eut mis en volumes, ils en auraient fait plusieurs douzaines. Son plaisir était de réciter ses compositions

devant le monde. S’il allait passer la veillée chez quelqu’un du voisinage, ce qui arrivait très souvent, on le priait, ou il demandait à réciter sa dernière composition, qu’il débitait aussitôt debout les mains appuyées sur le dossier de sa chaise, tout en faisant, de temps à autre des gestes d’orateur. Puis le discours terminé, il demandait : Comment trouvez-vous ça? Alors chacun le félicitait et demandait un autre discours qu’il s’empressait de déclamer10 ».

Gérard Ouellet l’a entendu une fois, chez Philéas Lamarre, un voi- sin, mais il avait au plus cinq ans et ne se souvient pas du sujet. Il ajoute que Servule était mis à contribution « par les jouvenceaux du voisinage » pour écrire des lettres d’amour, mais ce qu’il a vu de ses yeux était « des dissertations à caractère politique11 ».

Car le quêteux ne manquait pas d’idées.

Un jour, il imagine la création d’une compagnie d’assurance contre le feu et une société de secours mutuels. « […] un dimanche après la grand’messe, il monte à la tribune et sans laisser au crieur le temps de faire les annonces, il commence un discours annonçant cette assurance de paroisse et sa Société Saint-Joseph. Son discours fini, il descend et s’éloigne, et jamais il ne s’occupa de ses deux projets, qui tombèrent dans l’oubli12 ».

Servule Dumas était « un penseur en avant sur son temps », selon Ouellet. Léo Legros lui a raconté avoir vu le quêteux qui « soliloquait sur le rocher au nord du magasin de François Lavallée », lançant des

« imprécations vengeresses » en direction des Laurentides : « Les étrangers s’emparent de nos forêts et les pillent, le produit de nos richesses naturelles est exporté à l’étranger. Que nous reste-t-il? La désolation issue des sueurs et des maigres gages de nos scieurs de bois13 ».

Prétendant déçu

La mère de Servule meurt en 1874 et c’est à partir de là, soutient Arthur Fournier, que « la passion de l’amour s’éveilla dans son cœur avec une telle violence qu’il en devint comme fou. […] Vu son assez bonne instruction, il se crut en état de pouvoir aimer et marier les plus grandes demoiselles de la paroisse et se mit à leur faire la cour bon gré mal gré, de vive voix ou par lettres : il devint extravagant14 ».

Maison natale de Servule Dumas et de Gérard Ouellet (photo Charlotte Boily).

Servule Dumas, menuisier et mendiant (1837-1923)

(27)

Servule s’intéresse d’abord à une jeune fille d’origine irlandaise, proche des Aubert de Gaspé (sa fille, selon Gérard Ouellet, ce qui est peu probable), mais elle décline ses avances. Il se tourne alors vers une jolie fille du village qui décide de se faire religieuse ; frustré, le prétendant écrit à la supérieure pour l’intimer de « Rendre à César ce qui appartient à César »… « Cette nouvelle religieuse a une sœur que Servule se met ensuite à courtiser avec insistance ; le père de la belle décide un jour de mettre le prétendant dehors manu militari mais, au terme d’un corps-à-corps, il se serait retrouvé dans la boîte à bois15… Sans succès avec les « demoiselles » de la bourgeoisie, Servule se tourne vers des « filles d’habitant ». La première « avait beau lui manifester ses antipathies de milles manières, il n’en tenait aucun compte, si bien qu’un jour, elle et sa sœur le prirent par chacun leur bout et le jetèrent par-dessus la galerie assez élevée de la maison ; tout cela ne le rebuta nullement et il continua de venir la voir comme auparavant et ne cessa qu’au mariage de la jeune fille ». Dans une autre famille, les jeunes filles importunées lui jettent un seau d’eau bouillante sur la tête. « Enfin, écrit Arthur Fournier, les derniers feux de ses amours voulurent embraser le cœur d’une pauvre veuve de beaucoup plus jeune que lui, mais celle-ci ne voulut rien entendre et se moqua de lui ; ce fut la fin, il n’osa plus parler d’amour à per- sonne16 ».

De menuisier à mendiant

La mort de Marie-Louise Duval, en 1874, semble avoir marqué Servule sur un autre plan. Sa mère tenait sa maison dans un état de propreté impeccable et son fils « était, comme on dit, fier de lui et aimait à être bien vêtu et à paraître correct ». Tout change après la mort de sa mère :

« il se laissa peu à peu aller pour sa personne et surtout dans sa maison pitoyable. Une tante, qui demeurait non loin de chez lui et prenait soin de son linge, venait aussi de temps à autre mettre un peu d’ordre dans sa maison, lui recommandant à tout instant de se tenir plus proprement, mais tout était inutile, c’était parler à une pierre. À la fin, ses forces diminuant, elle finit par ne plus s’en occuper et mourut vingt ans avant lui17 ».

En 1897, il vend sa propriété18 à Elzéar Ouellet (père de Gérard) tout en se réservant, sa vie durant, un lopin sur lequel il se construit une

« boutique habitable19 ».

« L’intérieur de cette cabane défie toute description. D’une jolie couchette que sa tante lui avait donnée, il fit une sorte de boîte en l’entourant de planches de trois côtés et demi, ne laissant qu’un étroit espace pour y accéder ; il la remplit de guenilles sous les- quelles il se fourrait comme un rat dans son trou, le soir en se cou- chant. Cette cabane ne mesurait que dix pieds de large sur douze de long, n’avait pas de plancher ni de plafond. Le plancher était remplacé par des copeaux, du bois de chauffage, des guenilles, du foin, etc. Un poêle branlant en occupait le centre ; dans un angle, au pied de son lit un gros coffre surchargé de guenilles, de vaisselles ébréchées et sales ; une ou deux chaises, qu’il était impossible de mettre aplomb sur ce sol inégal ; quelques vieux cadres et sa croix de tempérance étaient accrochés aux tristes murs de ce taudis plus sale qu’une écurie, et dans lequel il était impossible de faire trois pas tant tout était culbuté20 ».

Né en 1906, Gérard Ouellet a vu cette « misérable masure » dans sa jeunesse. À la mort de Servule, elle fut transportée chez un culti- vateur des alentours où, agrandie, elle servait de hangar en 1943 et existait toujours, selon Ouellet, en 197621. Avant de la déména- ger, « on l’avait libérée des déchets qui en recouvraient d’un pied le plancher22 ».

Vers 1900, toujours selon Fournier, Servule « n’étant plus capable de faire aucun travail pour gagner sa vie, il se décida de se faire mendiant et se mit à parcourir la province depuis les Cantons de l’Est jusqu’à Rivière-du-Loup et même plus loin encore23 ».

« Il avait la mine si misérable que tout le monde lui faisait l’au- mône ; puis souvent le soir il annonçait là, où il logeait, que, s’il y venait du monde, il ferait un long discours sur un sujet qu’il indiquait. Alors les voisins prévenus accouraient en foule pour entendre ce conférencier d’un nouveau genre ; puis le discours fini, il passait le chapeau dans l’assemblée et la collecte se montait quelquefois aussi considérable que celle de toute sa journée.

Une fois connu, par son premier voyage, ses auditeurs des voyages suivants devenaient plus nombreux, de sorte qu’il arrivait chez lui avec une bourse d’une grosseur respectable ; mais si on lui demandait le résultat de ses quêtes, il se gardait bien de la dire ; il se contentait de répondre : “J’ai ramassé plus ou moins”. […]

L’hiver, il s’arrêtait chez des connaissances dans les paroisses environnantes, et s’arrangeait avec eux pour passer quelques semaines et même tout l’hiver ; il s’achetait des provisions et eux l’hospitalisaient par charité. Mais ordinairement on ne recommen- çait pas deux hivers de suite, parce qu’il était malpropre avec ses ragoûts et ses rôtis […] ».

Servule était désormais bien connu… pour toutes sortes de raisons ; c’était une véritable institution qui ne payait cependant pas de mine.

« Fortement voûté, clopinant légèrement, les yeux chassieux, vêtu d’un gilet qui avait déjà été noir, coiffé d’une casquette à la palette tombante, un bâton à la main24 », ainsi allait Servule quand Ouellet le connut au début du siècle.

« Durant les derniers vingt ans de son existence, écrit Arthur Fournier, sa personne était devenue sordide par le peu de soin qu’il en prenait. Des habits trop grands ou trop petits pour lui, ordinairement percés de toute part ou décousus et presque jamais boutonnés et sales ; des chaussures brisées et boueuses même en hiver ; des coiffures grotesques achevaient de faire de toute sa personne une sorte de bouffon n’inspirant que la plus profonde pitié, affligé qu’il était d’un dos courbé qui l’obligeait de se tenir la tête appuyée sur la poitrine.

Deux ans avant sa mort, on constata sur sa personne en lui donnant des soins de propreté qu’exigeait son état, une hernie développée d’une façon incroyable dont il était affligé depuis plus de cin- quante ans, et qui heureusement pour lui ne le faisait point souffrir.

De plus il avait eu dans sa jeunesse un érésipèle à un genou qui l’empêchait de se redresser la jambe et l’obligeait de boiter, et lui rendait la marche pénible25 ».

(28)

Le pauvre bougre était aussi la cible des polissons.

Le 4 février 1910, on pouvait lire la nouvelle suivante dans Le Peuple : « Saint-Jean-Port-Joli. Mariage à l’horizon. Dame Rumeur veut que le 15 février courant M. Servule Dumas unira sa destinée à Mlle Delvina Chouinard26. » L’hebdo de Montmagny doit s’amender la semaine suivante :

« Nous avons lu avec surprise, dans les nouvelles de Saint-Jean la semaine dernière, l’annonce du mariage prochain de M. Servule Dumas. M. Dumas est un vieillard de plus de soixante-quinze ans, qui mérite le respect de tous ses concitoyens.

Le correspondant qui s’est amusé à ses dépens devrait penser à respecter les cheveux blancs de ce vieillard. Trop souvent on trompe ainsi la bonne foi de l’administration d’un journal qui ne peut pas toujours s’assure [sic] si les nouvelles qu’on lui envoie sont vraies ou fausses et l’on pousse l’indélicatesse par crainte de justes représailles jusqu’à signer d’un nom qui n’est pas le sien, et qui appartient à des personnes que de tels persiflages insultent.

Cela devrait finir. À bon entendeur, salut. » Gérard Ouellet a raconté un autre tour joué à Servule.

« Notre homme avait eu un petit héritage d’Henriette T..., une parente sans doute. Mais on trouva, dans le voisinage, que la pauvre défunte n’avait pas souvent de messe recommandée pour le repos de son âme. Des jeunes gens s’organisèrent. C’est ain- si qu’un soir Servule entend tout à coup un bruit d’enfer dans le bocage d’épinettes bordant le chemin du Roi en face de sa masure. Le solitaire s’empresse de regarder à l’une de ses rares fenêtres. Horreur! Devant lui se dressent une grande main blanche et un spectre également blanc qui fait entendre d’une voix sé- pulcrale : “Je suis Henriette. Je veux des prières”. Le dimanche suivant, au prône, le curé de Saint-Jean-Port-Joli annonce, entre autres : “Une grand’messe pour le repos de l’âme de défunte Henriette T..., recommandée par Servule D...” »

Rien à faire contre les attaques anonymes, mais, en face à face, on le disait redoutable : « il savait répondre toujours avec justesse à qui- conque essayait de le taquiner, il avait, comme on dit “une cheville toujours prête à boucher le trou”, et se faisait un jeu de river le clou à n’importe qui ». Selon Fournier, « il faudrait des pages et des pages pour raconter ses traits comiques ». Médard Bourgault en racontait un au sujet des frères Duval et du dôme qu’ils avaient fait construire sur leur maison (aujourd’hui remplacée par la caisse populaire) ; Servule leur aurait dit que la folie n’était plus à son comble, mais par-dessus le comble27!

Le confinement

Le régime de vie « semi-nomade » de Servule ne pouvait durer indéfi- niment. En 1920, ne trouvant plus personne pour l’héberger, il décide de rester chez lui, mais, quand il fait trop froid, il demande le gîte à un de ses voisins. Ceux-ci finissent par se

un hospice, mais le pauvre homme s’y refuse et aurait répliqué :

« Aller dans les hospices, pour manger de la blanquette!... Je pense pas!... »

« Mais un soir qu’il se sentait plus faible que de coutume, il partit de chez lui pour aller demander l’hospitalité chez un voisin assez éloigné. Le maître n’y était pas ; une jeune fille seule avec les petits enfants, le voyant arriver eut peur et barra la porte. Alors il alla frapper chez un autre voisin encore plus loin et demanda en pleurant de bien vouloir le garder cette nuit en payant. Peut-on refuser une telle demande à un vieillard pleurant? On le garda, mais à condition qu’il donnerait ce qu’il possédait encore de mé- nage. C’était peu et c’était trop pour une seule nuit. Cependant, le lendemain matin, on alla avec une voiture, s’emparer du triste mobilier qu’abritait la cabane28 ».

Réalisant qu’il avait été floué, il se rend ensuite solliciter un voisin qui s’était toujours montré charitable et ce dernier accepte de lui trouver un gîte en attendant une place dans un hospice. Le curé s’en mêle, l’Hospice de Saint-Damien est contacté, mais un voisin, dont l’épouse (Émilia Jean) était une parente de Servule29, accepte de l’héberger.

Un acte de « constitution de rente » est passé devant le notaire Fran- çois-Xavier Denis le 1er mars 1920 entre Xavier Bourgault, cultiva- teur, habitant sur le premier rang de Saint-Jean-Port-Joli30, et Servule Dumas, « mendiant de cette paroisse ». En retour d’une somme de 400 piastres, dont « quarante-sept piastres et soixante centins » venant de la municipalité31, Bourgault « s’engage d’avoir bien soin dudit Servule Dumas, en santé et en maladie sa vie durant, le garder et le loger avec lui, le nourrir vêtir et chauffer, éclairer et entretenir suivant son état sa vie durant, lui fournir les secours du prêtre et du médecin à son besoin ; à son décès le faire inhumer avec un service convenable et dix messes basses pour le repos de son âme aussitôt [que] possible après son décès ».

Mais Servule n’est pas à l’article de la mort. Il lui reste un peu d’argent (vingt-cinq piastres, selon Fournier) et encore de l’énergie.

« Malgré sa vieillesse et ses infirmités, Servule avait encore de bonnes jambes, il était curieux de le voir marcher encore si rapi- dement. […]. Il aurait pu, vu ses infirmités, se placer quelque part, tranquille et sans inquiétudes de l’avenir, mais non, il avait la passion des voyages, il ne pouvait résister à la tentation de marcher et de voir du pays32 ».

Les beaux jours revenus, il reprend son « métier », part sans avertir, huit ou quinze jours, revient, repart… Ceux qui l’hébergent et le nourrissent finissent par demander des comptes au donataire (Xavier Bourgault) qui décide « de ne plus laisser sortir son pensionnaire

(29)

sans le faire surveiller ».

Dans une maison qui héberge déjà un couple et une dizaine d’enfants, Servule est donc confiné au grenier, dans une chambre qui

« n’était réchauffée en hiver que par la faible chaleur d’un tuyau de poêle […]. S’il souffrait du froid l’hiver, en revanche, l’été c’était tout le contraire, car l’on sait que, durant l’été, [quand] le soleil plombe sur les couvertures des maisons, les greniers deviennent inhabitables à moins d’une aération considérable ; mais Servule n’avait qu’une seule fenêtre dans sa pauvre chambre, et la porte était tenue soigneusement barrée et on ne lui permettait de sor- tir que très rarement et peu longtemps, car il fallait le surveiller continuellement33 ».

Le pensionnaire ne peut recevoir les parents et amis qui veulent le voir. « Les deux premières années, on le menait à l’église deux fois l’an pour lui faire faire ses dévotions, mais, la dernière, on allait, au

temps de Pâques, chercher le prêtre qui venait lui rendre ce devoir ». Servule, par Jean-Julien Bourgault, sculp- ture sur bois, 63 cm (photo Fondation Gilles- Daoust, avec la permission du propriétaire).

1 La principale source d’information sur Servule Dumas est Arthur Four- nier (1863-1931) qui l’a bien connu et qui lui a consacré une quinzaine de pages dans son Mémorial rédigé en 1923 mais édité en 2012 (« Histoire d’un maître d’école », dans Mémorial de Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Jean- Port-Joli, Musée de la mémoire vivante, 2012, p. 487-500). Gérard Ouellet (1906-1981), qui a connu Dumas dans sa jeunesse, s’est beaucoup inspiré du Memorial pour rédiger les deux articles (1943 et 1976) dont il sera question plus loin.

2 Gérard Ouellet, « Le maître d’école se fait quêteux », La Seigneurie (Boucherville), 7 juillet 1976, p. 14.

3 Mémorial, p. 487.

4 La maison porte aujourd’hui le numéro 372, avenue de Gaspé Ouest. Voir Angéline Saint-Pierre, « La maison Joseph Dumas », dans Hommage aux bâtisseurs, Cap-Saint-Ignace, La Plume d’oie, 2003, p. 62-63.

5 Mémorial, p. 488. Le père de Servule était le neveu du curé, retraité depuis 1843, et sa mère était la cousine du notaire Zéphirin Verreault, beau-frère du principal de l’École normale.

6 Journal de l’instruction publique, juillet 1858, p. 117.

7 Ibid., sept. 1858, p. 159.

8 Mon loisir (pseudo de Gérard Ouellet), « Comment Henriette eut une grand-messe pour le repos de son âme… », L’Action catholique, 5 décembre 1943.

9 Mémorial, p. 489.

10 Mémorial, p. 492.

11 Ouellet, « Le maître d’école… », loc. cit.

12 Mémorial, p. 493. Il existait plusieurs mutuelles d’assurance paroissiales et plusieurs sociétés de secours mutuels (surtout en milieu urbain) appelées

« Union Saint-Joseph » dans la dernière moitié du XIXe siècle.

13 Ouellet, « Le maître d’école… », loc. cit.

14 Mémorial, p. 489 et ss.

15 Selon Gérard Ouellet, c’est dans la maison du docteur Salluste Roy (sise sur le site du Castel des Falaises) que Servule serait allé courtiser. Cette famille (qu’il qualifie de « péteux du Faubourg »…) comprenait au moins quatre filles dont Alice qui entra chez les Ursulines en 1875. Ouellet, « Le maître d’école… », loc. cit.

16 Mémorial, p. 492. « C’est à la suite de ses déboires sentimentaux, selon Ouellet, que Servule aurait dit adieu à la profession d’enseignant et au métier d’artisan ». Peut-être pour la menuiserie, mais l’enseignement était déjà loin.

17 Mémorial, p. 493.

À la fin de 1922, Servule dépérit. Fournier ne précise pas s’il s’agit de problèmes physiques ou cognitifs. Au début de janvier 1923, il reçoit les derniers sacrements. Le docteur est appelé, mais n’y peut rien. Le 13 janvier, on le trouve mort dans sa chambre et, deux jours plus tard, il est inhumé au cimetière de Saint-Jean-Port-Joli, dans une fosse non identifiée.

Autrefois personnage « illustre » de Saint-Jean- Port-Joli, Servule Dumas est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Il en reste une représentation sur bois réalisée par Jean-Julien Bourgault (1910- 1996) dans les années 1970. L’œuvre, « conforme au modèle », selon Ouellet, se trouve dans une collection privée34.

Gaston Deschênes

épouse Hermine Fortin le 26 février 1900. Ils ont quatre enfants, dont Juliette (épouse de Georges Tessier), qui habitera plus tard la maison, et Gérard, né le 26 novembre 1906, qui possédera plus tard la maison sise au 386, avenue de Gaspé Ouest (Saint-Pierre, op. cit., p. 36).

19 Mon loisir (pseudo de Gérard Ouellet), « Comment Henriette… », loc. cit.

20 Mémorial, p. 493.

21 Ouellet, « Le maître d’école… », loc. cit.

22 Mon loisir (pseudo de Gérard Ouellet), « Comment Henriette… », loc. cit.

23 « Environ vingt ans avant sa mort » en 1923. Mémorial, p. 495-497.

Ouellet, qui a connu Servule très âgé, réduit le territoire à la Côte-du-Sud.

24 Mon loisir (pseudo de Gérard Ouellet), « Comment Henriette… », loc. cit.

25 Mémorial, p. 494-495. Ouellet écrit : « une hernie très développée qu’un oreiller tenait en respect sous sa chemise ». « Le maître d’école… », loc.

cit. L’érésipèle ou erysipèle est une infection aiguë de la peau.

26 La nouvelle est reprise dans L’Action sociale le lendemain.

27 Gérard Ouellet, Ma paroisse, Québec, éditions des Piliers, 1946, p. 207.

28 Mémorial, p. 496.

29 Fournier dit que la femme de Xavier Bourgault était sa « cousine », mais c’était en fait le père d’Émilia Jean qui était le cousin de Servule.

30 Pour garantir l’exécution du contrat, Xavier Bourgault a hypothéqué une propriété connue au cadastre sous le numéro 233.

31 Les municipalités avaient des responsabilités à l’égard des pauvres à cette époque.

32 Mémorial, p. 498.

33 Ibid., p. 499.

34 https://artszap.com/produit/servule-dumas-le-queteux-circa-1970-jean- julien-bourgault-1910-1996/

Références

Documents relatifs

Grâce à un partenariat avec l’association Culture et Détente, ce que l’on nomme le cinéma a donc toute sa place dans notre commune : à deux pas de chez nous, pour une

En effet, quoi de plus agréable, quand on est jeune, de se pourchasser en patins tout en slalomant entre les patineurs qui sont là juste pour une petite heure à tourner d’abord

Zone soumise à autorisation CERN pour tout forage > 10m Zone soumise à autorisation CCPG. pour tout forage

Néanmoins, nous avons déjà eu des contacts avec la municipalité, car nous nous sommes lancés dans quelques travaux depuis notre installation.. A chaque fois, nous avons obtenu

Cette carte illustre le territoire public et privé et il ne s’agit en aucun cas d’un répertoire ou d’un registre public au sens de la loi sur les terres du domaine

Le mot “herbes” en Provence désigne les fruits et légumes et cette place était le lieu originel du marché à

Le présent document constitue le deuxième addenda à l’« Étude d’impact sur l’environnement de l’agrandissement de la marina Le Nautique Saint-Jean à Saint-Jean-sur-Richelieu

Il est proposé par le conseiller Pierre Martineau, appuyé par la conseillère Pauline Joncas, et résolu à l’unanimité des conseillers, que la Municipalité de