c
1997 Kluwer Academic Publishers. Printed in the Netherlands.
Diffusions r´efl´echies r´eversibles d´eg´en´er´ees
MYRIAM FRADON
Universit´e de Paris-Sud, D´epartement de Math´ematiques, B ˆat. 425, ´Equipe de Mod´elisation Stochastique et Statistique, F-91405 Orsay Cedex, France
(e-mail: myriam.fradon@univ-lille1.fr)
R´esum´e. Dans un domaineDdeRd, pour une densit´e de probabilit´e'assez r´eguli`ere et une matrice de diffusionautoris´ee `a d´eg´en´erer, nous construisons la loiQsd’un processus'(x)dx-r´eversible, r´efl´echi dansDet de matrice. Cette construction est faite en utilisant la forme de Dirichlet associ´ee, et une suite de processus approximants inspir´ee de Pardoux et R. Williams [23]. Sous des hypoth`eses de type ‘contenu de Minkowski fini’ sur le bord de D, nous montrons que Qs est la loi d’une semi-martingale dont nous donnons une d´ecomposition. L’identification avec une d´ecomposition en fonctionnelles additives permet de conclure que la r´eflexion a lieu dans la direction ‘conormale’n, o`unest la ‘normale’ construite par Chen [10] comme ´etant la direction de r´eflexion du brownien dans la compactification de Kuramochi.
Mots cl´es: Processus r´efl´echi, matrice de diffusion d´eg´en´er´ee, formes de Dirichlet, temps local.
Abstract. On a domainDinRd, for a smooth enough probability density'and a diffusion matrix which can degenerate, we construct the lawQsof a'(x)dx-symmetric reflecting process inDwith matrix. Therefore, we use the associated Dirichlet form and a sequence of approximating processes already used by Pardoux and R. Williams in [23]. Under mild conditions on the boundary ofD(finite Minkowski content), we prove thatQsis the law of a semi-martingale and provide its decomposition.
Comparing with the decomposition in additive functionals, we conclude that the process is reflected in the ‘conormal’ directionn, wherendenotes Chen’s ‘normal’ (cf [10]), that is, the reflection direction of the Brownian motion in Kuramochi compactification.
Mathematics Subject Classifications (1991). 60J50, 31C25, 60J60, 60J55, 60J45.
Key words: Reflecting processes, degenerating diffusion matrix, Dirichlet form, local time.
1. Introduction
Quand on se donne un ouvert connexe
D
deRd
, une probabilit´e surD
et unematrice de diffusion
(x
)en tout pointx
deD
, un probl`eme int´eressant consiste `a chercher `a construire un processus r´efl´echi-r´eversible de matrice dansD
. Lar´eversibilit´e impose au processus une direction de r´eflexion qui peut ne pas ˆetre la normale au bord de
D
.Dans le cas o`u
Id et o`u d=
dx
=C
ste, ce processus s’appelle le brownien r´efl´echi dansD
. SiD
est un ouvert `a bord lisse, on dispose de constructions probabilistes classiques (cf [17] pour le cas o`uD
est une demi-droite ou un demi- espace, [27] pour le cas o`uD
est `a bordC2) et il est fortement markovien. SiD
estquelconque (de mesure de Lebesgue finie), Fukushima a montr´e qu’on peut encore trouver une compactification
D
~ deD
dans laquelle le brownien r´efl´echi r´eversibleest fortement markovien (cf [13], voir ´egalement [25]). Le bord de
D
~ s’identifie`a la fronti`ere de Kuramochi. Si
D
est Lipschitz, ce n’est autre que la fronti`ere euclidienne (cf Bass and Hsu [3, 4]) et le brownien r´efl´echi dansD
admet alors la d´ecompositionX t=X
0+B t+
Z
t
0
n(
X s)dL s ;
o`u
B
est un browniend
-dimensionnel et o`u n est la normale int´erieure au bord deD
.L
est un processus croissant qui ne croˆıt que quandX
est sur le bord@D
deD
: dL t=1lX
t2@D
dL t.
Quand la matrice de diffusion
est non triviale (mais reste lipschitzienne), Tanaka a construit un processus r´efl´echi de matricedansD
, dans le cas o`uD
estun ouvert convexe et o `u la r´eflexion au bord se fait dans la direction de la normale (cf [28]). Lions et Sznitman ont ´etendu ensuite ce r´esultat au cas o `u la direction de r´eflexion peut ˆetre oblique et o `u
D
est seulement ‘admissible’ (par exemple,D
`a bord lisse par morceaux avec des angles convexes; voir [20] pour une d´efinition plus pr´ecise de l’admissibilit´e).
Lorsqu’on veut que le processus r´efl´echi obtenu soit r´eversible, un outil privi- l´egi´e de construction est la forme de Dirichlet associ´ee (cf Fukushima [14]). R.
Williams et Zheng ont utilis´e la forme de Dirichlet
8
>
<
>
:
D(H )=
H
1(D
)8
f
2D(H ) H (f;f
)= 12ZD
jrf
j2dx;
pour construire le brownien r´efl´echi r´eversible comme limite d’une suite faiblement convergente de diffusions dans
D
(cf [29]). Sous de faibles hypoth`eses de r´egularit´e du bord deD
(condition de Minkowski), ce brownien r´efl´echi dansD
est une semi- martingale (une CNS surD
pour que ce soit une quasi-martingale est donn´ee dans [11]). Mais ce n’est pas, dans le cas g´en´eral, un processus fortement markovien. Ce type de construction a ensuite ´et´e ´etendue par Pardoux et R. Williams [23] au cas d’un processus r´efl´echi faiblement markovien-r´eversible de matrice de diffusion (avecetp
=d=
dx
assez r´eguli`eres etlocalement uniform´ement elliptique).Par ailleurs, pour
D
v´erifiant une hypoth`ese plus faible que celle de ‘con- tenu de Minkowski’, Chen a construit un brownien r´efl´echi r´eversible fortement markovien dans une compactificationD
~ deD
qui, comme celle de Kuramochi, rend(H;
D(H ))r´eguli`ere. Ce brownien r´efl´echi r´eversible admet la d´ecomposition en semi-martingale suivanteX t=X
0+B t+
Z
t
0
n(
X s)dL s ;
o`u n est un vecteur unitaire d´efini en presque tout point du bord de
D
~. Par analogie avec le cas o `uD
est Lipschitz, on dit encore que n est une ‘normale int´erieure’.Si
est uniform´ement elliptique etp
= d=
dx
encadr´ee par deux constantes strictement positives, on d´eduit de la d´ecomposition du brownien r´efl´echi dansD
~celle d’une diffusion r´efl´echie
r´eversible de matricedansD
~X t = X
0+Z t
0
(X s)dB s+
Z
t
0
r
:
(p
)2
p
(X s)ds
+ Z
t
0
(
n)(X s)p
(X s)dL s :
L s :
La r´eflexion a lieu ici dans la direction ‘conormale’
n, o`u n est la ‘normale’construite par le brownien.
Nous ´etudions ici le cas o `u
n’est pas suppos´e elliptique. A partir de la forme8
>
<
>
:
D(E
s
)=ff
2L
2(D;
)=
rf
2L
2(D;
)g;
8
f;g
2D(Es
) Es
(f;g
)= 12ZD rf:
rg
d;
dont on montre que c’est une forme de Dirichlet, on construit la loi
Q s d’un
processus r´efl´echi
-r´eversible dansD
, dont le semi-groupe de transition est le semi-groupe de Markov associ´e `a (Es ;D(Es
)). Par un raisonnement analogue `a
celui de [23], on montre que Q s
est la loi d’une semi-martingale. Pour pouvoir
´etudier le terme de r´eflexion en utilisant la normale n de Chen, on se place ensuite sur la compactification
D
~, en supposant(Es ;D(Es
))r´eguli`ere surD
~. Le processus
associ´e se d´ecompose alors en fonctionnelles additives (cf [14]) et par identification
avec la d´ecomposition en semi-martingale, on montre que la r´eflexion a bien lieu
dans la direction conormale et on obtient l’expression de la mesure de Revuz.
Cet article est organis´e de la fac¸on suivante.
La partie 2 introduit l’espace
H
(D;;a
)=ff
2L
2(D;
)=
rf
2L
2(D;
)gqui sera le domaine de la forme(E
s ;D(Es
)), rappelle les liens qui existent entre
formes de Dirichlet, semi-groupes de Markov et processus, et pr´esente la forme
de Dirichlet (Es ;D(Es
)). Dans la partie 3, on construit une suite d’approxima-
tions de la forme(Es ;D(Es
))par des formes de Dirichlet r´eguli`eres(En ;D(En
)).
s
)). Dans la partie 3, on construit une suite d’approxima- tions de la forme(Es ;D(Es
))par des formes de Dirichlet r´eguli`eres(En ;D(En
)).
n
)).On ´etudie les lois
Q n des diffusions associ´ees aux(En ;
D(En
)) et on en donne une d´ecomposition en semi-martingale. La partie 4 est consacr´ee `a l’´etude de la suite(Q n)n
dont on montre qu’elle converge faiblement vers la loi de processus
Q s associ´ee `a(Es ;
D(Es
)). On d´emontre dans la partie suivante queQ sest la loi
d’une semi-martingale, `a condition que
D
v´erifie une hypoth`ese du type ‘contenu de Minkowski’. Dans la partie 6, apr`es avoir pr´esent´e la normale n et la mesure r´eguli`ere construites par Chen sur le bord d’une compactificationD
~ deD
, ond´ecompose le processus associ´e `a(E
s ;D(Es
))en fonctionnelles additives. En iden-
tifiant avec la d´ecomposition en semi-martingale d´ej`a obtenue `a la partie 5, on isole
le terme de r´eflexion, dont on montre qu’il est associ´e `a la mesure r´eguli`ere sur
le bord 12np
d. Ceci est fait sous l’hypoth`ese que(Es ;D(Es
))est r´eguli`ere
s
))est r´eguli`eresur la compactification
D
~. Les cas o `u nous savons montrer que cette hypoth`ese est v´erifi´ee sont ´enum´er´es dans la partie 7. Mais la question de savior si cette hypoth`ese est v´erifi´ee dans le cas g´en´eral reste un probl`eme ouvert.2. La forme de Dirichlet 2.1. LES ESPACES FONCTIONNELS
Dans toute la suite,on travaillera dansR
d
, avecd
>1. SiD
est un ouvert deRd
, on note C(D
) l’ensemble des fonctions continues surD;
Cb
(D
) l’ensemble des fonctions continues born´ees surD
, etCc
(D
) l’ensemble des fonctions continues`a support compact dans
D
.Cn
(D
) est l’espace des fonctionsn
fois continˆument diff´erentiables surD;
Cnb
(D
)celui des fonctions deCn
(D
)born´ees ainsi que leursn
premi`eres d´eriv´ees etC
nc
(D
)celui des fonctions deCn
(D
)`a support compact dansD
. Lorsquef
sera une fonction `a valeurs vectorielles ou matricielles, on dira quef
estC
n
(D
)(resp.Cnb
(D
);
Cnc
(D
), etc) si tous ses coefficients le sont. Sif
2C1(D
),on noter
f
=(@ i f
)16i
6d
son gradient etr:f
=Pdi
=1@ i f
sa divergence. Sia
estune fonctionC1de
D
`a valeurs dans l’espace des matricesd
d;
r:a
d´esignera le vecteur(P
di
=1@ i a ij)16j
6d
.
Pour toute la suite, on fixe
D
, domaine (i.e. ouvert connexe) deRd
. On se donne une application : Rd
! Sd
o`u Sd
d´esigne l’ensemble des matricesd
d
eton note
a
= . On se donne ´egalementp
:D
! R telle quep >
0 surD
etR
D pdx
=1. La probabilit´esurD
est d´efinie par d(x
)=p
(x
)dx
On met sur
et
p
les hypoth`eses suivantes 2Cb
2(Rd
)\C4(Rd
)p
2Cb
1(D
) (HSP)et
Z
D
r
p p :a
rp
p p
dx <
+1(condition d0energie finie)Comme d’habitude, on note
L
2(D;
)l’espace des fonctions (plus exactement des classes de fonctions pour l’´egalit´ep:p
.) de carr´e int´egrable par rapport `a .L
2(D;
)est un espace de Hilbert et on l’identifie avec son dual.Comme
p
est continue born´ee strictement positive surD
, si on note dx
lamesure de Lebesgue, on remarque que sur tout compact
K
deD;p
v´erifie 0<
min
K p 6 p
6 maxK p < +1et donc les normes kkL
2(K;
dx
) etkkL
2(K;
) sont
L
2(K;
dx
) etkkL
2(K;
) sont´equivalentes et les espaces
L
2(K;
dx
) etL
2(K;
) ´egaux. En particulier, toute fonction deL
2(D;
) est int´egrable par rapport `a la mesure de Lebesgue sur tout compact deD
.D ´EFINITION 2.1. Si
f
2L
2(D;
), on dit que rf
2L
2(D;
) ‘au sens des distributions surD
’ si il existeg
2L
2(D;
) `a valeurs dansRd
telle que8
'
2C1c
(D
) ZD '(x
)g
(x
)dx
= ZD
r:
('
)(x
)f
(x
)dx;
(IPP)
et dans ce cas on dit que
g
=rf
‘au sens des distributions surD
’.Dans la suite, ‘au sens des distributions sur
D
’ sera sous-entendu chaque fois qu’on utilisera la notationr.REMARQUE 2.2. Si
rf
existe, elle est forc´ement unique (en tant qu’´el´ement deL
2(D;
)). D’autre part, sif
2 C1(D
);
rf
et doncrf
sont ´egalement d´efinies au sens des d´eriv´ees classiques. Une simple int´egration par parties prouve que les deux d´efinitions co¨ıncident.D ´EFINITION 2.3. On note
H
(D;;a
) l’espace des fonctionsf
deL
2(D;
)telles que
rf
est d´efini dansL
2(D;
)H
(D;;a
)=ff
2L
2(D;
)=
rf
2L
2(D;
)g;
et on met sur
H
(D;;a
)le produit scalaire(
f;g
)H
(D
;;a
)=ZD fgd+ZD
(rf
):
(rg
)d
et la normekk
H
(D
;;a
)correspondante.Pour pouvoir ´etudier les propri´et´es de l’espace
H
(D;;a
), d´emontrons d’abord un premier r´esultat de convergence pour la normekkH
(D
;;a
). Pour cela, on utilise la suite r´egularisante(J ")">
0d´efinie parJ "(x
)=(1=" d)J
(x="
)pour" >
0, o`uJ
x
)=(1=" d)J
(x="
)pour" >
0, o`uJ
une fonction deC
c
1(Rd
)telle que06
J
61;
suppJ
B
(0;
1) et ZRd
J
(x
)dx
=1:
LEMME 2.4. Soient
D
0 etdes ouverts born´es deD
tels queD
0D
0D
. Soitf
une fonction deH
(D;;a
)nulle hors deD
0. Pour tout"
inf´erieur`a
d
(D
0;@
);J "f
d´efinie par(J "f
)(x
)=RD J "
(x y
)f
(y
)dy
estCc
1(). De
f
)(x
)=RD J "
(x y
)f
(y
)dy
estCc
1(). Deplus, quand
"
tend vers 0;J "f
converge versf
dansH
(D;;a
).
Preuve. Puisque est compact dans
D
, les normeskkL
2(;
dx
) et kkL
2(;
) sont ´equivalentes. Commef
2L
2(;
);f
2L
2(;
dx
)et le Lemme 2.18(b) de [1] assure alors queJ "f
2Cc
1().
Comme
f
etrf
appartiennent `aL
2(;
) =L
2(;
dx
), d’apr`es le lemme 2.18(c) de [1], on sait queJ "f
etJ "(rf
)convergent respectivement versf
f
)convergent respectivement versf
et
rf
dansL
2(;
dx
), donc dansL
2(;
). Et commef
etrf
sont `a support dansD
0 cette convergence a ´egalement lieu dansL
2(D;
). Pour montrer quek
J "f f
k2H
(D
;;a
)qui est major´e par
3k
J "f f
k2L
2(D;
)+3kr(J "f
) J "(rf
)k2L
2(D;
)
f
)J "(rf
)k2L
2(D;
)
+3k
J "(rf
) rf
k2L
2(D;
);
tend vers 0 quand
"
tend vers 0, il suffit donc de montrer quek
r(J "f
) J "(rf
)k2L
2(D;
) "
f
)k2L
2(D;
)"
!0
- 0
:
Pour pouvoir se ramener au cas o`u
f
est une fonctionC1, on ´etablit d’abord le r´esultat suivantPour tout
"
de]0; min(d
(D
0;@
);d
(;@D
))[, pour toute fonctiong
deH
(D;;a
)`a support dans
D
0, on akr(J "g
) J "(rg
)k2L
2(D;
)6C
stekg
k2L
2(D
0;
dx
)o`u
g
)k2L
2(D;
)6C
stekg
k2L
2(D
0;
dx
)o`uC
steest un nombre qui ne d´epend que ded;;p
etJ
.k
r(J "g
) J "(rg
)k2L
2(D;
)
g
)k2L
2(D;
)= Z
(
x
)rZD
0
J "(x y
)g
(y
)dy
Z
D
0J "(x y
)(rg
)(y
)dy
2p
(x
)dx
= Z
(
x
)ZD
0
r
J "(x y
)g
(y
)dy
+ Z
D
0r:
(J "(x
))(y
)g
(y
)dy
2p
(x
)dx
par definition de
rg;
puisqueJ "(x
)2Cc
1(D
)pour toutx
de:
= Z
Z
B
(x;"
)g
(y
)[(x
) (y
)]rJ "(x y
)
+
g
(y
)J "(x y
)r:
(y
)dy
2p
(x
)dx
ou
B
(x;"
)est la boule fermee de centrex
et de rayon":
On majore cette expression en utilisant l’in´egalit´e de Cauchy–Schwarz
k
r(J "g
) J "(rg
)k2L
2(D;
)
g
)k2L
2(D;
)6 Z
" dvol(B
(0;
1))ZB
(
x;"
)jg
(y
)[(x
) (y
)]rJ "(x y
)
+
g
(y
)J "(x y
)r:
(y
)j2dyp
(x
)dx
ou vol(
B
(0;
1))est le volume de la boule unite deRd :
6
" dvol(B
(0;
1))Z
Z
B
(x;"
)2g
2(y
)d
krk21jx y
j2jrJ "(x y
)j2
+2
g
2(y
)J "2(x y
)d
krk21dyp
(x
)dx
62
" dvol(B
(0;
1))d
krk21kp
k1
Z
D g2(y
)Z
Rd
"
1d
1"
rJ
x
"
2
"
2+"
1d Jx
"
2
d
x
dy:
Enfin, on effectue le changement de variable
x x="
pour obtenirk
r(J "g
) J "(rg
)k2L
2(D;
)
g
)k2L
2(D;
)62 vol(
B
(0;
1))d
krk21kp
k1ZRdjr
J
j2+J
2dx
kg
k2L
2(D
0;
dx
);
ce qui d´emontre le r´esultat annonc´e
PuisqueC
c
1(D
0)est dense dansL
2(D
0;
dx
), il suffit maintenent de montrer que pourf
2Cc
1(D
0)k
r(J "f
) J "(rf
)k2L
2(D;
) "
!0
f
)k2L
2(D;
)"
!0- 0
;
k
r(J "f
) J "(rf
)k2L
2(D;
)
f
)k2L
2(D;
)= Z
D
Z
Rd
J "(x y
)[(x
) (y
)]rf
(y
)dy
2p
(x
)dx
6 Z
D " d
jB
(0;
1)jZRd
J "2(x y
)krk21jx y
j2jrf
j2(y
)dyp
(x
)dx
6
" djB
(0;
1)jkrk21kp
k1ZD
Z
Rd
"
1d J "
(x y
)"
2jrf
j2(y
)dy
dx
puisque
J
est inferieurea 1 surRd :
6
"
2jB
(0;
1)jkrk21kp
k1kJ "jrf
j2kL
1(D;
dx
);
et commejr
f
j22L
1(D;
dx
);
kJ "jrf
j2kL
1(D;
dx
)tend quand"
tend vers 0 vers
kjr
f
j2kL
1(D;
dx
), donckr(J "f
) J "(rf
)kL
2(D;
)converge vers 0. Ceci
f
)kL
2(D;
)converge vers 0. Cecitermine la preuve du Lemme 2.4. 2
Une premi`ere cons´equence de ce lemme est de donner plusieurs d´efinitions
´equivalentes de
rf
PROPOSITION 2.5. Pour une fonction
f
2L
2(D;
), les trois propri´et´es suivantes sont ´equivalentes(i) 9
g
12L
2(D;
)=
8'
2Cc
1(D
) RD 'g1dx
= RD
r:
('
)f
dx
,
(ii) 9
g
22L
2(D;
)=
8'
2Cc
1(D
) RD 'g2dx
= RD
r:
('
)f
dx
,
(iii) 9
g
32L
2(D;
)=
8'
2Cc
1(D
)R
D 'g3d= RD
r:
('
)f
d RD 'rp p fd.
p p fd.
Les fonctions
g
1;g
2etg
3ainsi d´efinies sont uniques, et elles sont ´egales `arf
.Preuve. Par d´efinition,
g
1 =rf
. L’unicit´e deg
1;g
2etg
3et leur ´egalit´e sont imm´ediates, elles d´ecoulent de la densit´e deCc
1(D
)dansL
2(D;
)(ou deCc
1(D
)dans
L
2(K;
dx
)pour tout compactK
deD
dans le cas deg
2).L’implication (i) )(iii) est ´evidente en remarquant que, pour
'
2 Cc
1(D
), lafonction
'p
estCc
1(D
). De mˆeme, il est clair que (iii) implique (ii) puisque pour'
2C1c
(D
), la fonction'=p
appartient `aCc
1(D
).Il reste `a montrer que (ii) implique (i). Supposons que
f
v´erifie (ii). Pour'
2 Cc
1(D
), on peut trouver des ouverts born´esD
0 et deD
tels quesupp
'
D
0D
0D
. Le Lemme 2.4 assure alors que8
" < d
(D
0;@
)J "'
2Cc
1() et J "' H(D;;a "
!0 )
' H(D;;a "
!0 )
-
':
Par d´efinition de
g
2Z
D
(J "'
)g
2dx
= ZD
r:
((J "'
))f
dx
'
))f
dx
= Z
D
(J "'
)(r:
)f
dx
ZD
r(J "'
)f
dx:
Et comme
J "'
etr(J "'
)convergent vers'
etr'
dansL
2(D;
)et donc
'
)convergent vers'
etr'
dansL
2(D;
)et doncdans
L
2(;
dx
), on peut faire tendre"
vers 0 dans l’´egalit´e pr´ec´edente et on obtientZ
D 'g2dx
= ZD '(r:
)f
dx
ZD r'f
dx
= ZD
r:
('
)f
dx;
:
)f
dx
ZD r'f
dx
= ZD
r:
('
)f
dx;
ce qui montre que
f
v´erifie (i), avecg
1=g
2. 2PROPOSITION 2.6. Si
f
2H
(D;;a
) etg
2 Cb
1(D
)alorsfg
2H
(D;;a
)et
r(fg
)=g
rf
+f
rg
.Preuve. Les hypoth`eses mises sur
f
etg
(et le fait que est born´ee) assurent quefg
2L
2(D;
)et queg
rf
+f
rg
2L
2(D;
). De plus, pour'
2Cc
1(D
),on ar
:
('g
)=r:
('
)g
+'
rg
puisque';g
etsontC1, doncZ
D '(g
rf
+f
rg
)dx
= ZD
r:
('g
)f
dx
+ZD 'rgf
dx
gf
dx
= Z
D
r:
('
)fg
dx:
2Si
est uniform´ement elliptique etp
uniform´ement minor´ee par un nombre stricte- ment positif,H
(D;;a
)est ´egal `aH
1(D
). Mˆeme quandetp
peuvent d´eg´en´erer,H
(D;;a
)conserve certaines propri´et´es classique deH
1(D
). En particulier PROPOSITION 2.7. L’espaceH
(D;;a
)est un espace de Hilbert.TH ´EOR `EME 2.8. Le sous-espaceC1(
D
)\H
(D;;a
)est dense dans l’espace de HilbertH
(D;;a
).La Proposition 2.7 est ais´ee `a d´emontrer, en utilisant la d´efinition de
r et lacompl´etude de
L
2(D;
)Preuve. Il faut montrer que(
H
(D;;a
);
kkH
(D;;a
))est complet. Soit(u n)n
une suite de Cauchy dans H
(D;;a
). Les suites (u n)n
et (ru n)n
sont de
Cauchy dans L
2(D;
), donc elles convergent et leurs limites respectivesf
et g
n
et (ru n)n
sont de
Cauchy dans L
2(D;
), donc elles convergent et leurs limites respectivesf
et g
appartiennent `a
L
2(D;
). Pour'
2 Cc
1(D
), les fonctions'=p
et(1=p
)r:
('
)appartiennent `a
L
2(D;
), donc on peut passer `a la limite dans l’´egalit´e (IPP) v´erifi´ee paru n
Z
D '
p
ru n p
dx
=ZD
1p
r:
('
)u n p
dx:
On obtient alors l’´egalit´e (IPP) pour
f
avecrf
=g
, ce qui prouve quef
estla limite de(
u n)n
dansH
(D;;a
), et donc queH
(D;;a
)est complet. 2
Pour d´emontrer le Th´eor`eme 2.8, on utilise le Lemme 2.4
Fixons
u
2H
(D;;a
) et>
0. On cherche 2 C1(D
) telle queku
k
H
(D;;a
) 6.Notons
D
0k
=D k00 1 D
00k
+1o`uD
00k
=fx
2D=
jx
j< k
etd
(x;@D
)>
1=k
g.
La famille d’ouverts(
D k0)k
2NrecouvreD
donc d’apr`es le Th´eor`eme 3.14 de [1],
il existe une collection de fonctions de Cc
1(D
) telle que les 2 sont
`a valeurs dans [0, 1], pour chaque compact
K
deD
le nombre de 2 non identiquement nulles surK
est fini, chaque 2 est `a support dans l’un desD
0k
et
P
2
(
x
)=1 pour toutx
deD
(il s’agit d’une somme finie). On notek
la somme (finie carD k0 est un compact deD
) des 2 v´erifiant supp D
0k
et
supp 6
D k0 1. On a alors
k
2Cc
1(D k0) et 8x
2D
+1X
k
=1k
(x
)=1:
Pour chaque
k
2 N, grˆace `a la Proposition 2.6, on sait quek u 2 H
(D;;a
)
et que
r(k u)=(r k
)u
+ k ru
. D’autre part, supp( k u)D
0k
donc on
u
. D’autre part, supp(k u)D
0k
donc on
peut appliquer le Lemme 2.4 `a