• Aucun résultat trouvé

Écologie des principales espèces ligneuses alimentaires et fourragères dans un système culture-jachère (sud-ouest du Burkina Faso)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Écologie des principales espèces ligneuses alimentaires et fourragères dans un système culture-jachère (sud-ouest du Burkina Faso)"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00357902

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00357902

Submitted on 18 Nov 2012

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-

entific research documents, whether they are pub-

lished or not. The documents may come from

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

Écologie des principales espèces ligneuses alimentaires et

fourragères dans un système culture-jachère (sud-ouest

du Burkina Faso)

Jean-Louis Devineau

To cite this version:

Jean-Louis Devineau. Écologie des principales espèces ligneuses alimentaires et fourragères dans un

système culture-jachère (sud-ouest du Burkina Faso). ”La jachère en Afrique tropicale” Rôles, Amé-

nagement, Alternatives, Apr 1999, Dakar, Sénégal. pp.441-450. �hal-00357902�

(2)

J n- ui in

J n- ui in

.ajachèreCilAfrique tropicale - Ch. Floret. R. Pontanier ohn Libbey Eurotext, Pari ©2000, pp. 44t-450

Écologie des principales espèces

ligneuses alimentaires et fourragères

dans un système culture-jachère

Sud-Ouest du Burkina Faso

Jean-Louis Devineau*

SESSION V

En Afrique de l'Ouest, plusieurs espèces ligneuses sont des ressource connues pour l'alimentation humaine ou animale; plusieurs études en ont souligné l'importance (Fal- coner, 1990; Chandrasekharan, 1993; Gakouet al., 1994; F.A.O., 1995). Dans la région de Bondoukuy, certaine espèces fourragères sont ainsi fortement émondées et plusieurs espè- ces ligneuses spontanée aux fruits comestibles et recherchés sont pré ervées et fréquem- ment maintenues dans le champs. L'objectif de ce travail e tde mettre en évidence l'état de populations de ce espèce ain i que leurs préférences écologiques, en particulier vi -à-vis des sols, du couvert végétal et de l'utilisation des terres.

Matériel et méthodes

Matériel

Bondoukuy (II °51' Nord, 3°45' Oue t) est itué entre les isohyètes neuf cent millimètres et mille millimètres (L'hôte & Mahé, 1996) à la limite septentrionale de la forêt claireà lsoberlinia doka. Le sols s'organisent selon des équences amont-aval: sols ferraliti- ques/ferrugineux tropicaux appauvri modaux/ferrugineux tropicaux plus ou moins hydro- morphes sur le «plateau» (complexe haut glacis-relief pliocène-surface éocène) et en séquences de sols ferrugineux tropicaux appauvri sur matériau argilo-gravillonnaire au- des us de cuirasse ancienne/ferrugineux tropicaux appauvris à pseudogley de profon- deur/hydromorphes à p eudogley sur matériau colluvio-alluvial argileux sur le

«bas-glacis» (Devineauel al., 1997).

Dallière (1995) et Mahamane (1996) montrent que plusieurs espèces sont pré ervée sur les champ . U ' agitdeBUlyrospermllm paradoxwrt (karité) et de Parkia biglobosa (néré) qui caractérisent ce paysages agraires (Ouédraogo, 1993) ain i que de AdallsolLia digitata (baobab),Bombax COslalwn, Delarium microcarpum, Lanllea microcmpa,L.acida, Sclero-

• EP 2017, Centre national de la recherche scienl ifique (C.N .R.S.). laboratoire Emles. 5. rue du Carbone. 45072 Orléan cedex 2 (Fran e).

441

(3)

J.-L Devirreau

carya birreaou encoreTamarindus indica.DalLière (1995) cite aussiVitex simplicifoliadont les jeunes feuilles« serventàpréparer une sauce très appréciée». Cet usage est confinné par le dépouillement préliminaire d'une enquête non publiée sur l'utili ation des ligneux dans le village de Mokouna, voisin de Bondoukuy, et par Helmfrid (1998) à BaIa. Ces études montrent aussi que les graines deAcacia macrostachyasont fréquemment consommées. Par ailleurs, l'émondage pour procurer du fourrage au bétail, porte surPterocarpus erinaceus, AfzeLia africanaet, dans une moindre mesure, surKhaya senegalensiset surAcacia dudgeo- ni(Belemetal., 1998).

Ces espèces ligneuses, qui fournissent des ressources alimentaires à l'Homme et à son bétail, sont considérées comme ayant actuellement une grande importance pour la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest en particulier pendant les périodes de soudure ou de longue séchere se. Cest pourquoi, sur l'impulsion del'International Centre for Researchill Agroforestry(1eraf), la liste des espèces les plus prisées dans ce domaine - donc prioritaires pour la recherche - a été dressée après enquête dans quatre pays: Niger, Mali, Burkina Faso et Sénégal (C.G.I.A.R., 1997). Le baobab vienten tête, suivi du karité puis du néré. Viennent ensuiteTamarindus indica, Ziziphus mauritiana, Lannea microcarpa, Balanites aegyptiaca, Diospyros mespiliformis Cordyla pinnataetFaidherbia albido.Toutes ces espèces,àl'ex- ception deC.pinnota,sont présentesàBondoukuy. Nous les avons donc retenues pour celle approche de l'écologie des espèces ligneuses alimentaires et fourragères de Bondoukuy.

avec celles qui sont particulièrement utilisées dans la région.

Méthodes

Notre étude est fondée sur les données présentées par Dall ière (1995) et Mahamane (1996) dans leurs travaux sur les peuplements ligneux des champs cultivés (parcs agroforestiers), d'une part, et sur un ensemble d'une centaine de relevés végétation-milieu effectués dans les jachères et les savanes de la région de Bondoukuy. d'autre part.Àpartir de ce relevés sont établies les préférences écologiques des espèces. La méthode utilisée s'inspire de l'analyse multivariée des «profils écologique »(Romane, 1972; Daget&Godron, 1982). Pour cha- que espèce, la densité des individus âgés (circonférence supérieure à 25 cm), celle de individus jeunes (circonférence inférieure ou égale à 25 cm) et celle des jeunes plants (hauteur inférieure ou égale à 1.5 m) sont prises en compte. Les liens entre ces différentes variables et le différents descripteurs du milieu considérés séparément sont estimés par une analy e de variance; une analyse globale des données est réalisée par l' analyse de co-inertie (Chessel & Mercier, 1993). Celle-ci est effectuée à partir d'une analyse en composante principales. fondée sur l'analy e de la matrice de corrélation des donnée relatives aux espèces, d'une part, et d'une analyse factorielle des correspondances multiples des données de milieu, d'autre part. l'en emble des calculs est effectué grâce au logiciel Ade4 (Thiou- louseetal., 1997).

Résultats

Fréquence des espèces dans les différents milieux: savanes, jachères et parcs agroforestiers

Moins de la moitié des espèces étudiées sont plus fréquentes(l) dans les jachères etsavan~s que dan le différents parcs. Panni celles-ci, certaine commeAcacia dudgeoni, Acac/ll

(1) On entend par fréquence le nombre de relevés où l'e pèce est pré enle par rapport au nombre de relevé- effectués dan le groupement considéré. Celle notion est différente de ceLle d'abondance ou de densité locale.

(4)

Ife ur,., Ti

n-

rpLU1l 7

7

2

17

7

)7 7

Il

Ife ur,., Ti

n-

rpLU1l 7

7

2

17

7

)7 7

Il

Écologie de principales espèces ligneuses alimemaires elfourragères

lIIocrostachya, Lannea acida, Strychnos spinosa. \l/,tex simplicifolia se rencontrent peu ouvent sur les champs. D'autres, comme Bombax costatum, Pterocarpus erinaceus ou mêmeBlItyrospennum paradoxum, ont des fréquences sensiblement égales sur les jachères comme sur les champ. D'autres, en revanche, comme Adansonia digitata ou Tamarilldlls indica, paraissent inféodés aux parcs, certaines espèces, telle Ziziphus mauritiana, sont même plus souvent trouvées dans les parcs périvillageois à Faidherbia albida (Tableau 1).

Deux espèces, K/Ulya senegalensis et Afzelia africana, sont très peu représentées dans tous les milieux, mais plus fréquentes dans le parc à karité du plateau.

Préférences écologiques des espèces dans les jachères et savanes

Pour cette étude qui fait appel aux statistiques de l'analyse de variance et de l'analyse de co·inertie, seules les espèces suffisamment fréquentes dans les jachères et savanes ont été

TableauJ. Fréquence des espèces dans les différentes fonnations végétale de la région de Bon- doukuy.

Jachères et savanes Parcilkarité Parcilkarilé Parcil Acacia (bas glacis) (plateau) albida(plateau)

Espèces plus fréquentes dans les jachères el savanes

DerariulII lIli rocarplllll 76 3 13

/..allllea acido 58 5 3

S/Iy'c/UIOS spilrosa 43 2 2

IIi/ex silllp/icifo/in 40 3

Acacia dlldgealli 37 3

Diospyros IIlcspi/iforlllis 35 6 8

Acacia mocroslachyn 29 3

PterocarpliS erillacellS 28 26 17

Balalli/es aegyp/iaca 2

Espèces plus fréquenle dans le parcilkarité

BllryrospemlulIl parado.nllll 91 98 100

Parkia big/obosa. 22 32 60

Scierocarya1irrea 52 3 57 22

Bombax cas/a/IIIII 24 19 30

Tamarilldus illdica 3 19 8

Khaya sellegalellsis 6 17

Af:.elia africalla 2 2 7

Espèces plus fréquentes dans le parc àAcacia albida

Acacia albida 100

Lallllea microcarpa 20 6 13 33

Adallsollio digi/mn 10 22

Zdplrus mouri/iallo 2 2 11

443

(5)

dud Ili

J dud Ili

J

J.·L Devineau

gardées.Cest ainsi que AfzeLia africana et Khaya senegalensis n'ont pas été retenues. Les données disponibles laissent cependant penser que Afze/ia a/ricana se trouve es entielle- ment dans les jachères anciennes et les savanes, l'espèce demanderait un temps long de jachère pour se régénérer. Khaya senegalensis semble en revanche pouvoir se régénérer Sur des jachères plus jeunes.

Les facteurs liésàla texture des sols paraissent déterminants dans l'écologie d'une majo- rité des espèces (Tableau

ln.

L'utilisation des sols présente un lien significatif avec la distribution de plusieurs espèces. mais l'utilisation antérieure des terres influe sur un plus grand nombre d'e pèces que l'âge de la jachère. Butyrospermuln paradoxum, sans ê.lre absent de- sols non cultivés, paraît plus abondant et mieux se régénérer sur les jachères d'âge moyen (Figure 1). Chez celte espèce, seule la densité des arbres jeunes etlafréquence des jeunes plants varient significativement avec l'âge de la jachère (Tableau [1).Le variations observées pour les plus gros arbres, en revanche, ne sont pas significatives. ce qui peut traduire une relative homogénéité de leur densité dan l'en emble des peuplements. Vitex sil1lplicifoliapréfère les jachères les plus jeunes, où elle est plus abondante et se régénère mieux. et des communautés assez denses de jeune Acacia dudgeolli peuvent peupler les jachères d'une dizaine d'années. Butyrospemzum paradoxum. Sc/erocarya birrea et Vitex simplicifolia paraissent favorisées par le système de lajachère (Figure 2). De mê.me, la régénération de Strychnos spinosa e t plu fréquente sur les sites utilisés depuis longtemp .

Tableau II. Liens entre les espèces elle de cri pleurs du milieu.

Eg Tg. Es Pa Pc Ph F R

s

v AG UT ef st

IP Al P

Acacia dlldgeolli Acacia lIIacroslacflya BOlllbax COSlalll1II

A

AP A

AP l' l'

l' Al l'

Blllyrospenllllm paradoxllm Il' 11' IP 11' A 11'

Delarillm microcarpllIII Diosp 'ros lIIespi/ifonllis

Lmlllea acida A

P

AP Al

A P A Al'

AlI' Al' l'

A 11'

P Al

wllllea microcarpa Parkia big/obosa.

A P P A P A I p A A

A

Plerocarplls erillacells Sclerocarya birrea StrychllOS spillosa Vitex simplicifolia

AlI'

Al'

p P

l' P

l' l' P

Al' A

1

AlI' Al'

l' A

P

A Al l' II' l'

(Ré ullal du lest F de l'analyse de variance: les moyenne des densilés sonl ignificativement différentes enll"e les classes des descripteurs, au risque 0.05, pour les espèces signalées par une lellre).

Links betwcen pecies and environmenlal faclors (variance analy is F tesl : density mean are significantly different belween fa tor da sesalIevel 0.05 for species indicated by letter ). . Eg : épaisseur de l' horizon gravillonnaire; Tg : leneur en gravillons;Es:épaisseur de l'horizon sableux: Pa:

profondeur de l'horizon argileux: Pc : profondeur de la cuitasse:Ph :profondeur de J'horizon hydromorphe:f:

teneur en éléments fins de J'horizon supérieur; R : couleur de l'horizon supérieur: S : capacité d'échangede l' horizon supérieur: V : taux de saturation de J'horizon supérieur: AG : âge de lajach~re;UT : cycles culturau.':

cf: densilé du peuplement: st : surface terrière du peuplement.

A : individu' de circonférence> 25cm:J :individus de circonférence" :5 25cm; P : jeunes plants de hauteur:5 1.5 nI.

(6)

50

o

40

~

Q) 30

()c

Q)

5-

20

Q)

10

Acacia dudgeoni

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

Ne

âge de la jachère (an)

plantules C<= 25 cm c> 25 cm

30 Vitex simplicifolia

5 25

;: 20

Q)

g

15

Q)

5-

10

~

o

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

e

âge de la jachère (an)

plantules C<= 25 cm c> 25 cm

Q) ()

c:

Q) :::Jcr

~

100

80 60 40 20

o

Butyrospermum paradoxum

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

e

âge de la jachere (an)

plantules C<= 25 cm C> 25 cm

ni 1 li

.1 1.Il.

50

o

40

~

Q) 30

()c

Q)

5-

20

Q)

10

Acacia dudgeoni

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

Ne

âge de la jachère (an)

plantules C<= 25 cm c> 25 cm

30 Vitex simplicifolia

5 25

;: 20

Q)

g

15

Q)

5-

10

~

o

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

e

âge de la jachère (an)

plantules C<= 25 cm c> 25 cm

Q) ()

c:

Q) :::Jcr

~

100

80 60 40 20

o

Butyrospermum paradoxum

<=10 11-15 16-20 21-30 >30

e

âge de la jachere (an)

plantules C<= 25 cm C> 25 cm

ni 1 li

.1 1.Il.

Écolo 'ie des l'rill ipales efJ ce li lieuse olim /lUlir 1fOI/rra -ère

Acacia dudgeoni 50

40 :!?~

CI> 30

uc

CI>

:::J 20

CJ .

~ 10 0

<=10 11-15 16-20 21-30 >30 NC

âge de la jachère (an)

plantules • c <= 25 cm 0 c > 25 cm

30 25

;g

20

~ CI>

u 15

cCI>

:::J 10

~CJ 5

0

Vitex simplicifolia

<=10 11-15 16-20 21-30 >30 NC

âge de la jachère (an)

plantules • c <= 25 cm Oc> 25 cm

100 Butyrospermum paradoxum

ô 80 <Il

~Ql

iif

u

&

cQl 40 S

:::J

CJ Ill,

~ 20 0

<=10 11-15 16-20 21-30 >30 NC

âge de la jachère (an)

0 plantules • c <= 25 cm

o

c>25cm

Figure1.Di lribuli Ilde den il nf Il tion de l'âg de laja hèrep ur le pè jonificali e- ment liée à de cripteur, cf. wb!. II. : terrain jamai CUILi é). ,

Figure1.Dell il)' di IriblIIiollfor Ihe pe ie si Ilijïcall/ly r la/ed /0 fal/oll' dl/ra/ioll, cflab.Il. ( /lel'er ul/illaled).

(7)

lU

Butyrospermum paradoxum Lannea acida

CDo 55 40

::J 0'

~ 20

o

o o

80 60

c

20u +

15

10

5 o

8

c

3 2

o

2ou 1 ntules c <= 25 cm c >25 cm pl n ules c - 25 cm c > 25 cm

Pterocarpus erinaceus Sclerocarya birrea

plantul s c <- 25 cm c 25 cm

0.0 1.5

0.5 1.0

2ou

c 25cm

c

pl ntules c =25 cm 5

o 5 10 0.8

0.6

~---.-

o.

0.2 0.0

"0 25

~ 20

CD

g 15

CD

5- 10

~ 5

o

-+-'----~~~~'"""--+-""'-

Strychnos spinosa Vitex simplicifolia

o 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 2ou

c

30 25 20

1510-t- _

5

o

5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 20u

c> 25 cm

c

5

0 ...--...-...-+-&'0'

20

o

~o 15

c

CD 10

lU

Butyrospermum paradoxum Lannea acida

CDo 55 40

::J 0'

~ 20

o

o o

80 60

c

20u +

15

10

5 o

8

c

3 2

o

2ou 1 ntules c <= 25 cm c >25 cm pl n ules c - 25 cm c > 25 cm

Pterocarpus erinaceus Sclerocarya birrea

plantul s c <- 25 cm c 25 cm

0.0 1.5

0.5 1.0

2ou

c 25cm

c

pl ntules c =25 cm 5

o 5 10 0.8

0.6

~---.-

o.

0.2 0.0

"0 25

~ 20

CD

g 15

CD

5- 10

~ 5

o

-+-'----~~~~'"""--+-""'-

Strychnos spinosa Vitex simplicifolia

o 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 2ou

c

30 25 20

1510-t- _

5

o

5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0 20u

c> 25 cm

c

5

0 ...--...-...-+-&'0'

20

o

~o 15

c

CD 10

1.-(.Devineall

Butyrospermum paradoxum Lannea acida

80

o

'"

2 ~

~ '3'~ ...;

3

4

2

o

8 6

5

o

15

10

o

oo Ql 60

u

~ 40 1- r::rr..,.-.,,-,

::J

~0- 20

NC 20u+ NC 2ou+

o

plantules • c <= 25 cm 0 c >25 cm

o

plantules • c <= 25 cm 0 c > 25 cm

Pferocarpus erinaceus Sclerocarya birrea

0.8 0.6

""""'-=--7-.+

0.4

1.5

0.0 1.0

0.5 15

10

o

5

0.0 0.2 25

l

20

a>

g 15

a>

5- 10

~ 5

O+LJ-'--LLt...-L.--lJ-t-L

NC 20u+ NC 20u+

o

plantules • c <= 25 cm 0 c >2~cm ID plantules • c <=25 cm 0 c > 25 cm

Strychnos spinosa Vitex simplicifolia

20

~o 15

cu

~ 10

~0- 5

5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 0.0

30 25 20 15

10+r...~

5

o

2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

NC 20u+ NC 2ou +

o

plantules • c <= 25 cm 0 c > 25 cm

o

plantules • c <= 25 cm 0 c > 25 cm Figure 2. Di tribuli n de den ité en C nction de l'utili aLion de. 01 pour les e pcces. ignificalivc- menlli e 11 e de' ripl'ur. cf. tab!.

n. ( :

terrain jamais cultivé, 1. :ja hèr aprè un premier défri hement;2ou+ :2ou plusieur y 1s ullure-ja h re .

Figure 2. Densiry diSlribllliO/lfor Ihe pe 'ies signijica/llly relaled 10 soilll es, cfrab. II.(Ne:/levU IIllil/med. 1 : fllllol\l afler afirSl clearing.. 011+ ::2or/llore fal/Oll'-Clillivmioll cycles).

PterOCOf7JItS erina eus trouve en re anche pr'fér nticllement ,ur le Lerrain non culti·

vé ; c'c taus ile a deLannea a ida,dont de jeune individu c ren ontrent cependant a z fréquemment sur le sol an i nn'l1I 'nl e ploité .

La préférence deButyrospemlUm paradoxunL,S lerocarya birreael Vitex simplicifo/Î{/

p ur le terr cuitiv e oumi e au cy le d laja hère e relrou e clairement dans l'analy e de coinertie (Figur 3-a et -b . S'y r lrOu eau i la représentation relati ement forte de jeune individu deStry Il/lOS spinosa c mm d' j une plants deBombax oSlQlllm,dan le ja her" ur des 01 cultivé depui longt mp- où la capacité d' bange de l'honz; n

upérî ur du 01 e-t faible. Le préfér n c écologique de indi idu adulte de ces cleu e pèce . p ur le - s 1 gra illonnair plu ou moin profondément cuira é,sont en revan-

(8)

7

\ ill

7

\ ill 0/0 ie de. prill ip 1/ e pè es /i /leu 's a/ill/ell/air el fourra ères

ch a sez 'emblable il cell d A a ia lIIacrOSIG fi ·a. Detarilllll micro arp/1I11préfère le ols filtrants(,.1I1Shorizon argileux i\ horizon uperficiel dé atur' où il ,e régnèr' bien et vicnt cn peupl ments relati ement den.e .Àl'oppo,é, la po ition deBUlyroSpCrtllLIIII para- doxu/1/du côté n 'galif de l'axe2de 1 analy e d co-inertie traduit on affinité pour de ols plus riche en aruile et hydromorphe àplu ou moins grande profondeur.

Les autre espèce préfèrent le 01 aroileux(Acacia dudgeoni, Diosp ras mespiliJorm.is, Ltllll/ea acida)ou hydromorphes(Lallnea microcarpa, Plerocarpus erillace/ls, Parkia hi- lobosa).Les plu, gro arbr de la plupart de ce espèce se trouvent en plus fortes d nsités ur les terrains non cultivé (liens avec le côté négatif de l'axe 1de l'analy c de co-inertie);

cependant pour certaine d'entre elle (Aca ia dudgeolli, Plerocarpus erinace/ls, Lalll1ea arida)la jachère semble pou oir a urer une régénération et un rajeuni ement significatif de p uplements. e rajeuni ement de: p uplement opéré par la jachère 'ob.. 'rve c'p n- daoràde d or' di ers chez la majorité d e pèce c mme en témoione la place de point corre 'pondant aux jeune' arbre" dan, le plan de l' analy e de co-inertie (fig. 3-b). ellx-ci

etrouv nt en effet, p ur hacun de ce. e p' ce oénéralement plu- proche du quadrant qui correspond aux ols CUlli étaux jachère d'âge divers que le point corr pondant aux gro arbr' t aux jeun plant.0 lIX e pèce ,Parkia biglobosaetBombax COSUIfUlII,ne répond nt c p ndant pas i\ ch:ma et les cau" de ces «comportemelH ») parti ulier

raientàrecher'h r.

Discussion

La r';partition d fréqu nce de e pèce dan le différ nt milieux traduit l'importance cl pratique d prot ti n de arbr ur le champs dan la conservation de leur popula- tions. L'état acLUel de ce populations e l cependant varié. Certaines e pèce peu fr'quentes, comJU Af-;.elia ofricol/a ouK/1lIya senegalel/sis, ont en d clin ct menacé s (Yanoakola, 1997) bien qu'cil -. bénéfici nr d'une certaine protection qui le maintient dans le parc.

D'autre e pèce nt plu ou moin trictement inféod 'es au parc (Faidherbia {libida.

Adal/solliadigirala ouy ont favori 'e careU ont l'objet d'une protection plu oUJ11oin impol1ante ou mêm de plantation(Bill T SpertllWlI parndoxulII, Parkia bi lob sa,Slero-

Ir'a birrea, Tallloril/dus inc/i cl).O'autre encore ont pré ervé voire multipli e' int 'n- li nnellemenl ou non(2) au' al ntour d . habitations et en périphérie de illa<>e

Adal1 allia digilala, Lallllea micro arpa. Zi::jphus 1Il0uriliclIIa).

Certaine, e p' ce prot'0 'e sur 1 par e r gén' r nt sur It:s jachèf" (BUlyro pemllllll paradoxlIlIl,SlerocGI)'a birrea). Ou draogo &0 vineau 1996) ont ajn i montr le rôle indi pensable delajachèr~ dan la r c n tituLion de populations d Bul rosp nnllln para-

d XI/Ill. Plu ieur autr e p' parai nt au ibn (j i rd la ja h'r : c' tle as de

Vil :x silllpli iJoliaqui pr'fère l' ,pace Ulli é alor qu'elle n cmble pa protég e ur 1 champs.Acacia dud olli, Lanllea acida Pleroccupus l'il/a eus, BOlllb LXCOstallllll, Irych-

1/ S pillosa,préfèr ntle milieux non culti ' ,filai peu ntpr~ ent rd bonn capa ité deréo néralion 'urd jach:'r d dur moyenn (10-153n .A a iallla roslncftya, Ill-

bl n revanch inf'od aux mili ux non culti é de terrain gravillonnairc et uira ,é ct peu affect' par le cycle culture-jach' re.

unoui aux aJell10ur des villages 11 .au e de graine'

447

(9)

3a)

3

J.-J. in LI

Di ro

m 1I11i rmlS 1) 3a)

3

J.-J. in LI

Di ro

m 1I11i rmlS 1)

J.-L D "if/eau

Hydromorphieil faible profllOdeu r

Faible teneur en éléments fms Faible laux de saturation

'l\G6 ef3

~t2

ef4

"1'92 '\13 '\14 "ef2

Couvert ligneux important Cuirassepeuou moyennement profonde

Forie teneur en él menls fins

Sols peu ou pas sableux, argileux

Forie somme des bases

o

Modalités ayant le plus de potds sur l'axe 1 Medaille ayantleplus de poids sur l'axe 2 3a)

Parkia br tobosa. (Pb) 3b)

Acaaa

m rostach (Am)

Ac cia dud ni(Ad)

D's os /

mesilili mIS

(O.)

Bomba"

lalum(Bc)

..

BeA

BpJ pP

Vilex imr'/01' (Vs)

birres (Sb)

(10)

É % iede prin ipa/e flèce liglleuse a/imelltaire elfi I/rrar:ères

Conclusion

La diversité de situaLion obs >, ée traduit la variabilité de l'impact du moded'utilis~l­

lion d' terre et de re ource '. n particulier du cycle culture-jachère, sur le population d'e-pè-ce ligneu ,La réa tion de e'pèc - ligneuses aux défrichement n'e 1pa uni- forme el certaine p u IIImieux que d'autre prolïter de la jachère pour recon tituer leur.

population, L'u age '1 lif que fait l'Homme de ce espèces, aprotection dontil fait bénéficier certaine. panoi' mêm> en le planlant ou en le transplantant, ou encore le

111 difi alion multipl 'qu e aClivité entraînent sur le 01, ur le tlux de graine Devin au, 1999) elc" influ 'ncent plu ou moins profondém nt leur répartitj n.C rôlede l'Homm·, dans la di-tribulÎon actuelle des e pèce végétaJes, e t ouvent é oqué pour le ep- e qui lui soni liée d manière pat 'nie (karilé, baobab. L1marinier.Faidherbia a/bida, par exemple), même iJ m dalit précise de son action ne 'ont pa toujour clair !Tl nt dét nnillée ,L di tribution de bi n d'autres ep'ce ont c pendant inOuencé d mul- tipi fa on par le a tivilé humaine. ous enon de montrer qu Ique con équ nec de e-, lÏvilé , lTlai • pour mieux cerner le mécani me en j u, d recherche doivent e pour ui re, qui doivent 'in rire dans une double problématique: le modifi alions

oc.

biocéno e, ou l'impactde acti ité humaine d'unepart,le répon d l'Homm ac changem nlSd' 3Utr<.; part,

(11)

J.- lU J.-J.-LDel'ineaulU

Références

B lem1.,Ouédraogo J. Oe ineau J.-L. (1998). «Potentialité fore ti"res de jachère. udanienne de rOue-t du Burkina Faso. Région de Bondoukuy»Arbre el développemell1.nO 21 : pp. 2-28.

.G.LA.R. (1997). «Mali: Tree for Food Security " CG/AR Newslerrers Consuhalive Group on Inlemali nal gricuhural Re an.h), vol. IV. nO : l, 14.

handra ekharan . (199 ). <<Issues invol ed in the suslainable developmenl of non-\ od fore'l produCI-»,Pr ceeding :NOII- Wood Forest Prodllcls :ARegiollal Experl OIlSl/I((/liOIl for EIl- glish-Speakill 'AfricclfI oLl/llri 's,Al1.Jsha (Tanzanie). 17-220 l. 199 ,F.A.O., Technical Paper 306,18p.

hes ciO.& Mer ier P. 199).<Couplage de triplels slati lique el liais ns e pèce -environne- ment)} illLebreton& elain (éd. (993): pp. 15-44.

Oagel Ph. & Godron M. (19 _). Allal se de récolo'i des espèces dalls les ommUIIOl/u!S, Pari.

Ma n.16 p.

Oalli re . (1 95).Peup/emelllsli'llel/X des cI/(/m{Js dl/ pluleall de BOlldollkllY dalls l'ouesl bl/rkilla- bè : slrIlCIL/re, d '"amiql/e ell/lili (l/ioll des e pèces,m';m. D.E.S.S .. ge lion de- sy lème agr - sylvo-pa t raux en zone lropicales, univer . Pari -XLIVal-de-M:1fI1e, U.F.R. d cience. 7 + 41 p.+carte.

Devineau J.-L. 1999). <Rôle du bétail dans le cycle cullure-ja hèr en région soudani nn : la di. éminalion d'cpèce v'oéla1e coloni alrice- d'e pa e ouvert (Bondouku" sud-ouest du Burkina Fa 0)>>,Revl/ed'é ologie(Terre & le),nO 54: pp. 97-121.

D'in au J.-L.. Fumier . Kaloga B. 1997).Les sols el la lié élatioll de la ré iOIl de BOlldol/kl/

(Ol/esl bllrkillabé). Pré eIIlalioll géllérale el carlo raphie prélimillaire par léléd leclioll salel/i- /airer pOl),Pari-. Ouom, 117 p.

F. .0.(1995). «Non-wooJ fore l produ l ~ r mral incOllle and SUSlainabl' for U' foresl produ t,nO 7, 124 p.

Falconer J. (1990). «The major significance of« min p,foresll roouets: Ihe localu e and alue f foresls in lhe We t Arricau humid fore 1zone».Commllllil . Forestry ole.nO 6, R III •F. .0..

232p.

Gakou M., Forcd.E.&Mc Lau"hlin w.J. (1994).« Non-timber~ r t producl in mral Mali: a.ludy of villa eru e)},AgroforeslrySy lelllsn 28: pp. 21 -_26.

H Irnfrid . 199 ).La clleil/ellefémillille dcms l'é Ollomiefllmiliale, Rapport de rcchcrch ,proj 1

«Recherche ur l'amélioration clla ge lion 0- laja hère en fri lue de \' U' 1)},Burkina Fa o.

51 p.. lllulligr.

L'hôleY. &Mahé G. (1996).West alld ell1rcrl Africa map ofmeall allllllcl! raillfall(1 /-19 9),carle 1/6000000, Pari, Or tom.

Lebreton J.D. 'A clain B. éd. (1 (9.> .Biométrie el Em·irollllemelli.Pari, la on, .>2 p.

Maar'l E. van der&Tüx n R. éd. 1972.Grulldfagelllllld Melh dell in der Pf/all-ell 'o:iolo ie.L;I Haie, Dr W.Junk Publi'her .5 0 p.

Mahamane . 1996.Typolo ie 1d 'llalllique des pellplemellls arborés du !Jo lacis de BOlldollkLl)' (Ouesl Bllrkillabé),mém. O.E.A .. uuiver . d uagadougou. 97 p.+annexe '.

Ou 'drao .1.& D' in auJ. L. 1ge 6 .«Rôle de ja hèr' dan' la recon LilUtion du parcàkarité (BI/I rospemllllll po/'{/doxwn.Gaertn.f; H pper dan l'oue.l du Burkina ra »,in Florel (Chr..

éd),Laja hèr, lieud pmdLl liOIl,actes de I.'al lier. oraJ-Or lom- nion eurOI <ellJle, Bobo- Di ula o. -4 1.1996:pp.81- 7.

Ouéora g .1. (199 ).Les pares a roforeslier au Burkilla Faso.d cumerll d travail. Ouagadougou.

Icra f- alwa- . .R.S.T.-Irbet: pp. 3-46.

Romane F. 197_).« ne empled'ulili ation d \" naly e fact ri Ile des correspondanc en écologie égéLaI ",illMaar l 'TUxen, éd., 1972 : PI. 1 5-162.

Tlli ulou e J.. h el D., Doléd cS.& Olivier J.M. (1997).« DE-4: a llIultivarialc analysis and graphicaloi play ofLware», l(//iSli s alld olllpll1illg,vo\. VII. nO 1 : pp. 75-R3.

Yangakola J.M. (19 7).Essai d' 1alualiol/. d l'évolulioll de Il !Jiodiversiré végélale en liaisoll(l1'ItC

l'IIli/isOlioll humaille des oLs el de re OHI e vé ,éwles drrlls la ré ion de BOlldouka ; ouesi du Burkina Fa '0,mém. D.E. ., bi 1 gi et écul gie végétale. uni el' ilé de Ouagadougou, 2 P+ ann 'x s,2 carte .

Références

Documents relatifs

Les excréments importants, comme les bouses de bovins, ne disparaissent cependant pas complètement: «dans la plupart des cas il en reste une quantité appréciable à la surface du

Pour cela, ils ont compté la totalité des ligneux (quelle que soit leur taille) sur des bandes de 10 mètres de large orientées suivant des transects

Pour les trois essences concernées par cette étude, la conservation des grai nes pendant une semai ne après le prétrai tement a les i nfl uences sui vantes: 1) toutes les vari ati

• Poils longs et raides, tuberculés, régulièrement dis- posés au bord du limbe et parfois au niveau de la nervure, sous le limbe... Loudetia togoensis (Pilg.)

Bois : aubier peu différencié; duramen blanc jaunâtre, grain assez grossier, satiné, finement maillé sur quartier, très tendre, très léger, retrait moyen, peu à moyennement

Afin de proposer une lecture plus synthétique de la composition des forêts du territoire, les 29 CSE (Tableau 4) ont été agrégées (« compositions synthétiques agrégées »,

La coupe pour la réalisation du foin ne peut s'effectuer sur une parcelle récoltée pour la première fois : il est conseillé de produire du foin après une 2e ou 3e récolte

La variabilité pour la dégradation des protéines des espèces sans tannin (luzerne et trèfle blanc) semble être très limitée. Au contraire, la dégra- dation des protéines des